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Livres - Publications - Page 158

  • Oser parier sur l'avenir de la Belgique

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    Le Vif titre : "La Belgique a de beaux jours devant elle". Il s'agit d'une recension d'un livre intitulé "Singulière Belgique", "qui sort aujourd’hui chez Fayard, et rame à contre-courant du climat actuel, qui annonce comme inexorable la fin à plus ou moins long terme de la Belgique." Sans avoir eu le loisir de le lire, nous prenons le risque d'attirer votre attention sur cette publication qui va, semble-t-il, dans la bonne direction, à contre-sens des pronostics habituels, et ose affirmer qu'il y a un avenir pour la Belgique. 

    "...Un ouvrage, rédigé par 22 experts belges – francophones, néerlandophones, germanophones  – et dirigé par Astrid von Busekist, professeure de sciences politiques à Paris, destiné à des lecteurs non belges mais qui en apprendra beaucoup à un large public noir-jaune-rouge, intervient 230 pages plus loin, en guise de conclusion : « Vers 1918, la Tchécoslovaquie naissante inspirait à Franz Kafka un Procès d’intention permanent, un Château de toutes les conspirations et une Métamorphose dégradante et apparemment involontaire. De nos jours, ces symboles s’appliquent à merveille à un autre Etat antinomique qui, en voie de dédoublement et rendant kafkaïenne jusqu’à sa loi fondamentale, a de plus en plus prise sur l’individu, notamment sur sa langue, donc sur sa pensée. De ce fait, cet Etat a finalement encore un bel avenir devant lui. » "

    Lire la suite mais retenons cette conclusion :
    "Bref, comme indiqué en préambule, « aucun des contributeurs à cet ouvrage, malgré la critique quelquefois rude adressée à leurs compatriotes, n’envisage la scission du royaume. On pourrait y voir une simple position de raison (que faire de Bruxelles ? comment assurer l’indépendance économique des parties ?), mais l’attachement semble plus profond et l’optimisme plus raisonné. » 

    Un livre qui tranche, dans l’atmosphère mortifère quasiment généralisée, volontiers relayée et entretenue, selon Singulière Belgique, par les dirigeants politiques et les médias. Un livre qui affirme, en somme, que face aux innombrables forces centrifuges qui l’éliment, la Belgique résistera en tant qu’Etat en s’appuyant ses gènes centripèdes." 

    Singulière Belgique, sous la direction d’Astrid von Busekist, Editions Fayard, 292 pages, 22, 50 euros
  • La livraison d'octobre 2012 de La Nef

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    SOMMAIRE DU N°241 D’OCTOBRE 2012

    NB : de nombreux articles sont en ligne; il suffit de cliquer sur les liens pour y avoir accès


    ÉDITORIAUX
    L’économie à la dérive, par Christophe Geffroy
    Contre-Culture : Chassez le sacré, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Hildegarde de Bingen Docteur, par Aliénor Rousseau
    La Syrie, zone à risques, entretien avec Frédéric Pichon
    Islam en France : Paris sous influence étrangère
    par Karim Ouchikh
    Vie de l’Église : Qui a « pété les plombs » ?, par Loïc Mérian
    Série Vatican II (9) : Dei Verbum (2) : les débats, 
    par l’abbé Christian Gouyaud
    Benoît XVI au Liban : le pèlerin de la paix, 
    par Annie Laurent
    L’exhortation Ecclesia in Medio Oriente, par Annie Laurent
    Géopolitique d’abord : L’Orient simplifié
    par Paul-Marie Coûteaux
    Échos d’Orient : Un regard faussé, par Annie Laurent
    Chronique Vie : Eugénisme high-tech
    par Pierre-Olivier Arduin

    ENTRETIEN
    Au service des jeunes
    entretien avec l’abbé Jean-Pierre Gac 

    DOSSIER : LA CRISE DE LA CATECHÈSE
    Catéchèse : histoire d’une crise
    par l’abbé Christian Gouyaud
    Propositions pratiques, par l’abbé Laurent Spriet
    Une catéchèse éclatée, par Denis Sureau
    Transmettre, par Pierre Louis
    Le Catéchisme : vingt ans après, 
    par le P. Thierry-Dominique Humbrecht, op
    Témoignage : A l’école de Marie, par l’abbé Laurent Guimon
    Témoignage : Un témoin heureux, par l’abbé Cyril Gordien
    Témoignage : L’exemple des Chartreux, par l’abbé Matteo Lo Gioco
    Le devoir de transmettre
    entretien avec Mgr Raymond Centène

    VIE CHRÉTIENNE
    À l’école du Poverello d’Assise (2/2), par Falk van Gaver
    Question de foi : Notre-Dame des sans-abris, 
    par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Une gnose chrétienne ?, par Falk van Gaver
    Au fil des livres : Si je t’oubliais Irlande…, 
    par Philippe Maxence 
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, sortir,
    Internet, livres jeunes 
    Un livre, un auteur : Cécile Reboul

    BRÈVES
    Toutes nos annonces du mois en ligne

  • Un « buzz » qui fait « pschiit »

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    Lu sur le blog du quotidien gratuit d’information générale « 20 minutes » :

    Un fragment de papyrus évoquant la «femme de Jésus», découvert par une universitaire américaine, est un faux, a déclaré vendredi le Vatican. L'Osservatore Romano publie une longue analyse de ce morceau de papyrus en copte ancien menée par un spécialiste, Alberto Camplani, de l'Université de La Sapienza à Rome. «Des raisons solides conduisent à conclure que le papyrus est en fait une contrefaçon maladroite», écrit dans un éditorial Gian Maria Vian, le rédacteur en chef du journal du Vatican. «De toute façon, c'est un faux.»

    «Et Jésus leur a dit, ma femme...» dit la phrase découverte par Karen King, professeur à la Harvard Divinity School à Cambridge, dans le Massachusetts, sur ce fragment d'évangile du IVe siècle. Pour Francis Watson, professeur à l'Université de Durham interrogé par Reuters, "il est vraiment peu probable que ce papyrus soit authentique". Selon lui, le texte est un simple agencement de phrases tirées d'un texte ancien copte très connu. Le professeur Watson pense que le texte a été écrit au siècle dernier, ou même il y a seulement quelques années, sur un morceau de papyrus ancien par un faussaire désireux de se faire de l'argent sur le marché des antiquités.

    Selon Karen King [ndb : une « spécialiste » américaine du rôle de la femme dans l’Eglise primitive], c'est vers 200 après J-C que l'on a commencé à affirmer, notamment le théologien Clément d'Alexandrie, que Jésus n'était pas marié. «Ce fragment suggère que d'autres chrétiens de la période affirmaient qu'il était marié», a déclaré la chercheuse. L'analyse du document sera publiée dans la revue théologique d'Harvard en janvier 2013. Selon Christian Askeland, un autre spécialiste des antiquités chrétiennes, les deux tiers des experts sont très sceptiques sur l'authenticité de ce papyrus, tandis que les autres sont bien persuadés que c'est un faux.

    «Je n'ai rencontré personne qui soutienne son authenticité», écrit-il sur internet en pleine session du Xe congrès des études coptes, où Karen King a rendu public son document. L'authenticité du papyrus a cependant quelques avocats, comme Anne Marie Luijendijk, professeur associée de religion à l'Université de Princeton.

    Avec Reuters

    Ici : Le papyrus évoquant «la femme de Jésus» est un faux

    Quand bien même le papyrus serait authentique, quel crédit peut-on accorder aux apocryphes qui ont pullulé à partir du IIe siècle, en rivalisant de fantaisies les plus saugrenues ?…

  • L'idéologie du libre-choix

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    Sous le titre : Le « libre-choix » est une idéologie, Le Soir (de ce jour, non actuellement disponible en ligne) publie un entretien très éclairant avec Renata Salecl, auteure d'un essai publié chez Albin Michel, intitulé "La théorie du choix". Philosophe et sociologue slovène, Renata Salecl est chercheuse à l'Institut de criminologie de Ljubliana et professeure invitée à la London School of Economics, au Kings College de Londres ainsi qu'à la Benjamin N. Cardozo School of Law de New York. Sa réflexion, qui se démarque du "culturellement correct", constitue une analyse très pertinente de cette société dont le maître-mot pourrait être : "c'est ton choix".

    Extraits :

    Pour Renata Salecl, en insistant sur notre (soi-disant) totale liberté de choix dans la vie, notre société nous stresse et nous culpabillise.

    Entretien

    La « liberté de choisir »  : son école, son métier, son fournisseur d'électricité, son médecin, son mode de vie, son genre sexuel, sa mort... C'est le credo des sociétés occidentales, individualistes et dérégulées. Tout se passe comme si nous maîtrisions tous les aspects de notre existence, comme si tout était possible pour qui le voulait vraiment, comme si tout n'était qu'une question de choix et donc de rationalité. Quelle responsabilité ! Et quel sentiment d’échec et de culpabilité lorsque les choses nous échappent... Dans son ouvrage La tyrannie du choix, la philosophe et sociologue Renata Salecl nous invite à repenser cette idéologie dominante de notre modernité.

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  • Retour sur "les chrétiens trop oubliés"

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    Nous avions signalé la parution d'un très beau livre consacré aux chrétiens oubliés du bout du monde. Valeurs Actuelles (Frédéric Pons) a interviewé son auteur :

    "Des chrétiens trop oubliés

    En Orient et en Asie, des communautés vivent leur foi dans les catacombes et parfois dans le martyre. Le témoignage d’un pèlerin parti à leur rencontre.

    Diplôme de l’Essec en poche, Charles et Gabriel ont fait un tour du monde à vélo – 11 000 kilomètres avec un euro par personne et par jour – à la rencontre des chrétiens oubliés. Charles Guilhamon raconte ce périple humain et spirituel dans un magnifique récit où tous les deux disent avoir découvert « une Église profondément aimable, une assemblée d’hommes rassemblée autour du Christ, avant d’être un parc immobilier un peu froid », à laquelle ils ont envie d’apporter leur petite pierre. Au retour, Gabriel est entré au séminaire pour se préparer à être missionnaire en Asie et Charles est devenu entrepreneur. Nous l’avons rencontré à la veille de la visite du pape au Liban.

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  • Un nouvel Hadjadj : "Comment parler de Dieu aujourd'hui"

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    Dominique Greiner, dans "La Croix", recense le dernier Hadjadj :

    Le défi de la transmission de la foi est (...) au cœur de l’« Anti-manuel d’évangélisation »  de Fabrice Hadjadj. Il tente de répondre à la question qui lui a été posée par le Conseil pontifical pour les laïcs : comment parler de Dieu aujourd’hui ?

    Tout en étant critique lui aussi à l’égard de la « mystique de l’enfouissement du chrétien social »  quand elle se transforme en « mutisme de la carpe »,  il refuse de se poser en donneur de leçons et adopte une posture humble. Parler de Dieu n’a en effet jamais été une évidence pour personne, le mot Dieu pouvant être si facilement manipulé.

    Le philosophe, converti de l’athéisme au catholicisme, déplace alors le questionnement et propose de réfléchir sur l’essence même de la parole : « Quand on se demande seulement ce qu’il faut faire pour bien parler de Dieu, on finit par n’être qu’un faiseur. La vraie question est plutôt de savoir ce que nous sommes, en tant qu’êtres parlants. »  La parole vraie n’est pas celle du publicitaire qui cherche avant tout à être efficace dans sa stratégie de communication. La force d’un témoignage ne dépend pas de la maîtrise de techniques oratoires.

    Le plus souvent, le témoin cherche ses mots. Son « balbutiement »  vient d’une expérience, du contact avec un événement. Ainsi en est-il aussi de la foi : dans la rencontre avec le Christ, les croyants font l’expérience que « le plus spirituel est uni au plus charnel, la plus haute gloire à la plus commune nature, la miséricorde la plus insondable à la plus abyssale misère. Il n’y a pas de parole adéquate devant une telle disproportion, ou plutôt la seule parole adéquate est celle qui balbutie de merveille et d’effroi, – la seule posture authentique, celle qui perd l’équilibre et part à la suite tout en partant à la renverse. » 


    COMMENT PARLER DE DIEU AUJOURD’HUI   ?
    Anti-manuel d’évangélisation
    de Fabrice Hadjadj .
    Éditions Salvator, 219 p., 19,5 €

    Présentation de l'éditeur :

    Dieu peut-il être un sujet de conversation ? Peut-on le placer entre les derniers résultats de Coupe d Europe et le prochain bulletin météorologique ? Serait-il toutefois beaucoup mieux de disserter savamment dessus, d'en faire un beau concept théologique, de le resituer entre les antinomies de Kant et les généalogies de Nietzsche? La bouche qui vient de dire : « Passe-moi le sel ! » ou « La France forte, c'est maintenant » ou « Vous êtes belle, Monica, puis-je monter prendre un verre chez vous ? », est-elle habilitée à dire quelque chose du divin ? Du reste, le mot « Dieu » peut-il être un mot parmi d'autres dans une phrase, un gros mot, un mot avec une grande majuscule ? L'Infini tient-il en quatre lettres communes (comme le fini en cinq lettres) ? N'est-ce pas le diminuer au moment même où l'on prétend l'exalter ? Ou l'honorer alors qu'on voudrait s'en débarrasser pour toujours ? Au moins deux espèces de personnes ne s'embarrassent pas de ces difficultés : le fondamentaliste et l'athée. Tous deux parlent de Dieu à tort et à travers. Si bien que deux autres types vont s'insurger contre une telle arrogance : l'agnostique et le chrétien enfoui. Tous deux prennent le parti de ne plus en parler du tout. Et puis il y a ceux qui ne se retrouvent pas dans le quadrige de ces factions. Ceux pour qui l'on ne peut parler de Dieu, mais pour qui l'on peut encore moins se taire. Et les voici qui bégayent, bafouillent, balbutient, clowns qui doivent témoigner de ce qui les surpasse... Ils sont envoyés comme hérauts du « Royaume », alors qu'ils font leurs courses chez Leclerc. Ils sont désignés comme « lumière du monde » alors qu'ils cherchent l'interrupteur de leur chambre. Enfin, ils se savent fils du Dieu infini et néanmoins fils de Lucette et Ferdinand, finis, extrêmement finis...

  • Des chemins qui conduisent à Dieu

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    Sandro Magister recense un livre, publié en italien, du cardinal Ruini intitulé "À la découverte de Dieu."

    Et pas d'un dieu quelconque, mais de celui dont Jésus est le grand signe. Un livre destiné à ceux qui sont déjà croyants, mais encore avant cela à ceux qui sont perplexes, indécis, inquiets. Et dont le thème est aussi la principale priorité de ce pontificat .

    Depuis de nombreuses années, Joseph Ratzinger avait en tête d’écrire un livre à propos de Jésus. Et il est parvenu à le faire. Il en est de même pour le cardinal Camillo Ruini. L’un de ses principaux projets, depuis très longtemps, était d’écrire un livre consacré à Dieu. Et voici que son "Interview à propos de Dieu", parue aux éditions Mondadori, est depuis quelques jours dans toutes les librairies italiennes.

    L’ouvrage se présente sous la forme d’une interview, à partir de questions intelligentes et mesurées posées par Andrea Galli. Mais l'exposé ne procède pas par sauts. Comme dans les "summæ" médiévales, chaque "quæstio" est ici aussi une étape d’un cheminement qui constitue un ensemble organisé et profondément unitaire.

    Le sommaire des chapitres en donne le découpage :

    - La situation de la foi aujourd’hui
    - La dimension religieuse dans l’histoire de l’humanité
    - L’éclipse de Dieu en Occident
    - La question de Dieu est spéciale
    - Les nombreux chemins de la rencontre avec Dieu
    - Le parcours de l’être
    - Le parcours de la connaissance de la nature
    - Le parcours de la liberté
    - Pour la raison, Dieu est lumière et obscurité
    - Le Dieu de l’Ancien Testament
    - Jésus-Christ, le grand signe de Dieu
    - Le visage du Dieu de Jésus-Christ
    - Dieu pour nous

    À la lecture de ce sommaire, on pressent que l’objet du livre est de tracer, en s’appuyant uniquement sur la raison, un itinéraire vers Dieu pour des gens qui sont à sa recherche ou qui veulent vérifier les raisons de leur foi.

    Les trois "parcours" proposés par les chapitres centraux approchent de Dieu à partir de l’étonnement suscité par notre existence, de notre connaissance incomplète de la nature, et du désir de liberté présent en tout homme.

    Même dans les quatre derniers chapitres, fascinants, où la Bible et les Évangiles sont largement présents et où la figure de Jésus domine, les arguments restent ceux de la raison. Mais une raison qui est ouverte à la possibilité que Dieu se révèle aux hommes. Et qui est donc capable de reconnaître ce grand signe de Dieu planté dans l’Histoire qu’est Jésus-Christ.

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  • Eviter la banalisation de l'humain dans le système des soins

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    9782842761738.pngL'univers médical devient de plus en plus performant mais aussi très "technique", avec le risque de perdre de vue la dimension humaine du patient, dans son intégralité. Un livre approche ce thème et permet d'en approfondir la réflexion :

    La banalisation de l'humain dans le système de soins
    De la pratique des soins à l'éthique du quotidien

    Sous la coordination de : Michel Dupuis, Raymond Gueibe, Walter Hesbeen

    Collection : Seli Arslan
    Editeur : Seli Arslan

    En se fondant sur des apports théoriques, des partages d’expériences et d’observations, les auteurs, issus de structures de santé et de formations, réfléchissent aux moyens d’atténuer le risque de banaliser l’humain dans le système de soins.

    Présentation de l'éditeur :

    Il est indéniable que la recherche et la tech­nologie biomédicales ont permis au sys­tème de soins de s’organiser en vue de pro­poser à la population des moyens d’actions de plus en plus performants voire auda­cieux. Mais il est tout aussi indéniable que la place de l’humain, tant celui qui reçoit des soins que celui qui a choisi pour métier d’en donner, gagnerait à être repensée au sein de ce système.

    Dès lors, comment écarter ou, du moins, atténuer le risque de banaliser l’humain ? Pour tenter de répondre à cette question, les auteurs se fondent sur des apports philosophiques et théoriques tout en ayant recours à des partages d’expériences et d’observations. Ces dernières ont été mises en perspective au cours de séminaires menés dans le cadre du GEFERS. Les participants, issus de structures de soins et de formations, ont ainsi eu l’opportunité de débattre, de mettre par écrit leurs réflexions et expériences, d’exercer leur esprit critique. Celui-ci a été particulièrement aiguisé par la forme théâtrale. Chacun des êtres humains jouant dans une des pièces quotidiennes où entrent en relation personnes soignantes et personnes soignées peut en effet d’un jour à l’autre interpréter différemment son rôle, révéler d’autres facettes de sa singularité.

    La « frénésie du faire » qui caractérise souvent l’organisation des soins et des pra­tiques conduit à un travail plus systématique que subtil. Le risque augmente alors de la mise entre parenthèses de la singularité et de la sensibilité de chacun, ce qui peut déboucher sur sa banalisation. Ce livre vise à mettre en alerte sur une telle situation, et propose de réfléchir à ce que serait un système de soins davantage fondé sur l’humain.

  • Pour découvrir le Moyen Age et l'aimer mieux

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    Regards sur le Moyen Age est un ouvrage paru en 2009, oeuvre d'un historien en butte aux attaques de l'intelligentsia dominante, Sylvain Gouguenheim, présenté ainsi sur Canal Académie :

    Sylvain Gouguenheim n'est pas un historien comme un autre. Auteur d'un livre remettant en cause le passage du savoir grec à travers la pensée arabe, il fut la victime d'une cabale autant médiatique qu'universitaire. Condamné lors de procès à charge où il ne fut même pas convié, il explique aujourd'hui que, dans cette histoire, se sont bien des motifs politiques et non historiques qui ont poussés ses détracteurs à remettre en cause ses thèses développées dans Aristote au Mont-Michel. Deux ans après, il publie deux ouvrages pédagogiques pour mieux faire aimer cette période si peu connue, celle des temps médiévaux.

    Regards sur le Moyen-Âge, publié chez Tallandier, offre ainsi une quarantaine de textes consacrés à la fois aux mondes politiques et religieux, mais aussi à la société. Pour chacun des points abordés, Gouguenheim fait le point sur nos connaissances et sur les questions qui demeurent. Nous retrouvons, avec ces regards, les grands symboles des temps médiévaux : Poitiers, Jeanne d'Arc, Frédéric II Staufen ou saint Louis... mais une approche thématique complète aussi admirablement cet ouvrage. Nous découvrons ainsi "l'invention" de la Bible en tant que corpus unique de de textes, l'image de l'amour ou encore l'importance et la nature de l'économie en ces temps "que plus personne n'imagine immobiles ou de transitions." Un livre à mettre entre les mains de tous ceux qui souhaitent découvrir cette diversité médiévale et mieux la connaître.

  • D'après William Lane Craig, il est raisonnable de croire

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    Via "Théophile", nous découvrons la parution d'un ouvrage traduit en français, et présenté ainsi sur AgoraVox (extraits) :

    La foi raisonnable de William Lane Craig

    Première traduction française de Foi raisonnable, l'ouvrage phare d'un des principaux philosophes américains contemporains, William Lane Craig. Craig offre une justification rationnelle du christianisme, claire et implacable. Un coup de tonnerre dans le ciel calme de la philosophie française, peu habituée aux raisonnements rigoureux qui agitent le monde universitaire anglo-saxon.

    ... vient de paraître la traduction française de l’ouvrage phare du philosophe américain William Lane Craig, Foi raisonnable. Cet ouvrage, disons-tout de suite est fondamental pour tous ceux qui s’intéressent à la question de l’existence de Dieu. A la différence de Michel Serres, William Lane Craig est un philosophe analytique. Pour lui, toute thèse avancée par un philosophe doit être fondée sur une série de propositions logiques. Un argument qu’on connaît tous repose sur une telle démarche : 1) Socrate est un homme, 2) Tous les hommes sont mortels, donc 3) Socrate et mortel. Il suffit de démontrer que les propositions 1) et 2) sont vraies pour que la conclusion soit inattaquable. Mais, me direz-vous, est-ce que tous les philosophes ne raisonnent pas ainsi ? Si vous avez un jour ouvert Nietzsche, Schopenhauer, ou bien pire, la radio pour écouter papy philo, vous aurez bien que compris que non, loin de là.

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  • Et si on se mettait à espérer ?

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    Un peu d'espérance …, c'est l'éditorial de Christophe Geffroy, paru dans la Nef de ce mois de septembre. Une lecture qui fait du bien.

    Si l’on interrogeait nos contemporains, nul doute qu’une majorité estimerait que les choses vont aujourd’hui moins bien qu’hier. Il y a pour appuyer ce sentiment des réalités incontestables : la crise économique avec le problème de l’euro et d’une Union européenne bien chahutée, la déchristianisation accélérée du Vieux Continent – avec son déclin démographique compensé en partie par une immigration musulmane non maîtrisée et peu soucieuse d’intégration –, le bouleversement sans précédent des mœurs qui a fait exploser tous les repères traditionnels, le relativisme étant désormais la norme largement admise, etc. Ainsi, faudra-t-il bientôt faire face à une nouvelle offensive contre la vie et la famille avec les futurs projets de loi visant à légaliser l’euthanasie et le "mariage" homosexuel (1). Bref, le climat général, en ce temps de rentrée, n’est guère porté à l’optimisme.

    Pour secouer la désespérance contemporaine, Jean-Claude Guillebaud vient de commettre un petit livre revigorant qui a le grand mérite de remettre quelques pendules à l’heure (2). L’esprit de son livre pourrait être résumé par cette belle phrase de Gandhi qu’il cite : "Un arbre qui tombe fait beaucoup de bruit, une forêt qui germe ne s’entend pas" (p. 119). Écoutez les informations à la radio ou la télé – ce sont partout les mêmes –, il n’est question que de drames ou d’horreurs : les guerres, comme en Syrie, les faits divers les plus sordides, les catastrophes ou accidents, etc. Le bien qui se fait dans ce monde, le dévouement désintéressé des hommes envers leurs prochains ne sont que rarement objets d’information et de reportage. Pire, les grands médias, dont on dit qu’ils façonnent l’opinion, sont en réalité à la remorque des idéologies dominantes et ne perçoivent rien des grands mouvements de fond qui travaillent nos sociétés.

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  • Une déconstruction de la théorie du Gender (genre)

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    Jean-François MATTEI , sur Magistro, recense "La Querelle du genre", du Docteur Christian Flavigny, aux Editions PUF

    Nietzsche voyait dans la lutte des femmes pour l’égalité des droits "un symptôme de maladie". Son diagnostic sur ce qu’il nommait alors "l’éternelle guerre entre les sexes", voire "la haine mortelle des sexes" (1), paraîtra sans doute excessif ; il est en réalité insuffisant. Car ce n’est plus de guerre entre les sexes et de haine des sexes dont il est question dans les gender studies ou "études de genre", mais de guerre contre le sexe et de haine du sexe, qu’il soit masculin ou féminin. Il s’agit toujours d’une lutte pour l’égalité des droits, mais, au lieu de passer par l’égalité des sexes, elle passe par leur neutralisation. Le terme de "sexe" est aujourd’hui inconvenant et doit être remplacé, le mot occultant la chose, par le terme de gender que l’on traduira par "genre". Il ne faudrait plus parler de l’égalité des sexes, mais de l’égalité des genres, les genres n’étant plus sexués en "homme" et en "femme", en "mâle" et en "femelle", en "garçon" et en "fille", et, a fortiori, en XY et en XX. La différence sexuelle étant dissoute au même titre que la différence génétique, il n’y aurait plus d’obstacle à la suppression de la différence sociale.

    L’ambiguïté de la théorie tient en premier lieu dans les mots gender et genre. Si le terme anglais tend à l’emporter sur le terme français, on n’oubliera pas que tous deux proviennent du latin genus, "naissance", apparenté à l’engendrement, à la génération et à la genèse, c’est- à-dire à un espace sémantique qui dit l’origine des Etres. Or, c’est cette origine qui est paradoxalement effacée par le gender américain, bientôt suivi du genre français, sous le prétexte que tous deux sont des catégories sociales ou plus exactement grammaticales. Ce n’est pas parce qu’il y aurait des hommes et des femmes sexués qu’il existerait des comportements masculin et féminin spécifiques dans la société ; c’est parce qu’il y a des genres masculin et féminin dans la langue que la société aurait calqué des comportements différents sur ce découpage grammatical. Le français, qui n’a pas de genre neutre, a tendance à durcir l’antagonisme du masculin et du féminin. L’anglais, qui possède ce neutre, a plus de ressources pour neutraliser l’opposition des deux sexes. C’est sans doute la raison initiale du développement des gender studies dans les pays anglo- saxons.

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