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Enseignement - Education - Page 114

  • Synode sur la famille : ce que dit le rapport final sur les thèmes médiatisés et les autres

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    C’est ce qu’ exposent ,en toute justice, Antoine Pasquier et Jean-Marie Dumont sur le site web de « Famille chrétienne »  :

    « EXCLUSIF MAGAZINE - Réaffirmant la doctrine sur l’indissolubilité du mariage, le rapport final publié le 24 octobre ouvre aussi certaines pistes « pastorales » pour aider et soutenir les familles.

    Concluant samedi 24 octobre le Synode sur la famille, le pape François s’est livré à un tout premier bilan. Avec prudence, car comment évoquer en quelques mots ces trois semaines qui ont réuni, au Vatican, 270 responsables de l’Église venus des quatre coins du monde, ces 328 interventions en congrégations générales (54 heures…), ces 39 rapports de groupes de travail (36 heures de travaux) ? Ce Synode, déclare entre autres le pape, a « incité tout le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et l’indissolubilité, et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine ». Une clé de lecture qui, si elle semble assez éloignée de la version médiatique du Synode (pour mémoire, 80% des journalistes accrédités venaient d’Europe), fait écho pour une large part au rapport final, remis au pape par les Pères synodaux au terme de leurs travaux.

    Renouveler la préparation au mariage

    Le travail des groupes linguistiques qui se sont réunis chaque semaine au Synode a porté ses fruits. Comme un grand nombre d’entre eux le proposait, le rapport final remis au pape le 24 octobre a repris à son compte les trois étapes déjà indiquées en 1984 par l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de Jean-Paul II concernant la préparation au mariage : lointaine, « avec la transmission de la foi et des valeurs chrétiennes au sein de la famille », prochaine qui « coïncide avec les itinéraires de la catéchèse » et enfin immédiate, dans les mois qui précèdent le mariage. Pour cette dernière, le document insiste en faveur d’une amélioration de la catéchèse – « parfois pauvre en contenu » – enseignée aux fiancés et sur « la nécessité d’un élargissement des sujets dans les itinéraires de formation avant le mariage, afin qu’ils deviennent les chemins de l’éducation à la foi et à l’amour ».

    Les Pères synodaux ont aussi fait leur la proposition d’un cercle mineur anglophone, dont le rapporteur était l’américain Mgr Chaput, jugeant indispensable de « rappeler l’importance des vertus, comme la chasteté, comme condition inestimable de la croissance réelle de l’amour entre les personnes ».

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  • Bilan du Synode 2015 sur la famille: le commentaire d’Henri Tincq dans « Le Monde »

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    Extrait :

    pape-francois-synode.jpg"C’est une victoire à l’arrachée pour ce pape jésuite qui, depuis deux ans et demi, bouscule les siens, sous le regard étonné du monde. Jusqu’au bout de ce synode, il aura pris des risques pour exiger du changement sans toucher à la doctrine, pour assouplir la «discipline»catholique dans ce domaine de la morale où le monde séculier guette tous les conservatismes et les progrès de l’Église. Jusqu’au bout, François aura fait souffler l’esprit du concile Vatican II des années 1960, celui qui avait permis à l’Église catholique, après des siècles d’«intransigeance» anti-moderne, de sortir de sa forteresse, de faire son aggiornamento (mise à jour), de s’ouvrir au monde libéral et laïque.

    Courant progressiste

    «Le monde change et nous devons observer les signes du temps», insista François dans son intervention finale, reprenant, mot à mot, le discours des papes du dernier concile (Jean XXIII et Paul VI). Juste avant le vote final, il défia une ultime fois les conservateurs:

    «Les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre, mais l’esprit; non les idées, mais les hommes; non les formules, mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon. Le premier devoir de l’Église n’est pas de distribuer des condamnations ou des anathèmes, mais de proclamer la miséricorde.»

    Ce «petit air» de réformes est venu d’un courant progressiste, minoritaire au départ, principalement allemand et germanophone, conduit par trois personnalités d’ouverture: le cardinal Walter Kasper, ancien responsable de la Curie romaine; Reinhard Marx, archevêque de Münich et président des évêques allemands; Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. L’Allemagne, comme la France, fait partie de ces pays occidentaux confrontés aux évolutions brutales de la vie des couples, où les familles catholiques réclamaient le plus de changement dans le discours, devenu inaudible, d’une Église isolée.

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  • Concubinage et remariage

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    téléchargement (7).jpgDe Monseigneur Léonard, cet extrait de la conférence qu’il a prononcée à l’Université de Liège le 28 janvier 2015 :

    «  Je suis partisan d’une pastorale très chaleureuse et proactive à l’égard des personnes qui se sont remariées civilement après un divorce civil ou qui vivent en concubinage. L’Eglise doit chercher le contact avec ces personnes, comprendre ce qui s’est passé dans leur vie et les aider à assumer leur situation, en conjoignant, comme le fait un psaume, amour et vérité. 

    Autrement dit, je décourage les pastorales qui font comme si cette nouvelle union civile ou ce concubinage étaient ou pouvaient être un mariage sacramentel : non. Et il ne faut pas faire des choses qui y ressemblent car c’est autre chose. Oui, il y a, bien sûr, des éléments positifs qui se vivent mais ce ne sont pas des situations qu’il faut demander au Seigneur de bénir sacramentellement. 

    Il n’y a que deux manières de répondre à ce que le Seigneur attend lorsqu’on se trouve dans une situation qui ne correspond pas à ce qu’il demande. Quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvions, pécheurs que nous sommes, il y a toujours un chemin de salut, mais il n’y a que deux manières tout à fait acceptables, comme chrétiens, de vivre cette situation :

    D’abord, c’est de se dire : au fond, l’homme ou la femme avec qui je vis n’est pas mon conjoint dans le Seigneur puisque mon conjoint, avec lequel je suis marié sacramentellement, est toujours là. Je ne peux pas en avoir deux. Cette seconde union ne peut pas être un signe sacramentel de l’alliance nouvelle et éternelle.

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  • La conscience personnelle : dernier juge en matière morale ? un enseignement de Mgr Léonard

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    images (5).jpgAlors que beaucoup de catholiques se disent désorientés par ce qu’ils lisent ces jours-ci dans la presse sur la portée exacte de l’enseignement de l’Eglise en cette matière, il est peut-être bon de rappeler ce qu’écrivait en juin 2012 Monseigneur Léonard dans les « Pastoralia » de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.

    Avec sons sens pédagogique et sa clarté d’expression habituelle, notre archevêque explique sous quelles conditions la conscience personnelle est la norme du comportement moral des personnes :

    « La loi morale, fondée ultimement en Dieu et reconnue activement par notre raison, doit toujours être mise en œuvre par notre engagement libre. Nous ne sommes pas que raison pure. Nous sommes aussi une liberté unique. Entre la voix de la raison en moi et ma conscience individuelle il y a donc une distance que doit combler mon jugement « pratique » (orienté vers l’action), guidé par la vertu de prudence ou de discernement : « Moi, concrètement, je dois, en telle situation, faire ceci et éviter cela ». Ainsi comprise, la conscience personnelle est la norme subjective de la moralité de nos actes, c’est-à-dire la norme morale telle qu’elle retentit dans la conscience unique de chacun. En effet, aussi objective soit-elle, la valeur morale ne peut s’adresser à moi et m’obliger qu’en passant à travers les évidences et les opacités de ma conscience personnelle. C’est forcément tel que je le perçois que le bien objectif m’interpelle. En ce sens, la norme subjective de la moralité est la règle ultime de la vie morale. À tel point que si, de bonne foi et sans faute de ma part, je me trompe dans mon jugement moral, j’agis moralement bien alors même que je pose un acte objectivement répréhensible.

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  • Au terme des travaux du synode, le pape garde la main et sa ligne de conduite :

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    Par un discours musclé samedi 24 octobre et une homélie le lendemain, le pape François a conclu l’assemblée du Synode sur la famille en mettant l’accent sur la miséricorde envers les situations familiales, et en fustigeant « les routiniers de la grâce que ne se laissent pas déranger ». Son discours a été applaudi, mais la salle ne s’est pas levée unanimement.  Conclusion de l’un de ses proches, dont les propos ont été notés par Sébastien Maillard, dans « La Croix » : « son pontificat devra être long s’il veut rendre son processus de réforme irréversible ». JPSC

    « Alors que les évêques concluent leur rapport final en demandant « un document sur la famille » au pape François, celui-ci a imprimé la direction : la miséricorde. « Aujourd’hui est un temps de miséricorde! », s’est-il exclamé dans son homélie dimanche 25 octobre à la messe de clôture du synode. À l’approche du jubilé prévu à cet effet et qui s’ouvrira le 8 décembre, il a prononcé la veille un discours tonique, marquant l’importance qu’il attache à cette attitude: « Le premier devoir de l’Église n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu ».   

    IL A FUSTIGÉ LES « ROUTINIERS DE LA GRÂCE » 

    Prononcé devant les pères synodaux à la fin de leurs travaux, suivis par le pape durant les trois semaines, son discours sonne comme une sévère critique envers ceux qui ont opté dans les débats pour une approche sèchement doctrinale devant les situations familiales irrégulières. « Les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit, non les idées mais l’homme », a rappelé le pape. Il s’en est pris aux « cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église » pour juger « les cas difficiles et les familles blessées ».

    Dimanche, dans son homélie, il a fait valoir l’exemple du Christ qui « se laisse toucher » par la demande d’un homme et le rencontre avec respect« en tête à tête », comme une illustration du discernement accompagné que prônent les pères synodaux dans leur rapport. Il a fustigé, à l’inverse, les « routiniers de la grâce » qui avancent ,« sans (se) laisser déranger , » « celui qui gêne ou n’est pas à la hauteur est à exclure ».

    LA SALLE NE S’EST PAS LEVÉE UNANIMEMENT

    Ces paroles sévères répondent à des prises de position ultra-rigoristes que le pape aura pu observer durant ce Synode. Jusqu’au recours, a-t-il dénoncé samedi 24 octobre, à « des méthodes pas du tout bienveillantes ». Un propos qui vise en particulier la publication d’une lettre privée de cardinaux critiquant sa gestion des travaux qu’ils soupçonnaient d’être manipulatrice. Recevoir cette lettre a attristé le pape François, selon un proche témoin.

    La parole conclusive du pape était attendue après un synode durant lequel sa méthode et l’accent qu’il met sur la miséricorde ont rencontré une résistance plus marquée et organisée que l’an dernier. Son discours, samedi, a été applaudi, mais la salle ne s’est pas levée unanimement. Comme le confie un de ses proches, « son pontificat devra être long s’il veut rendre son processus de réforme irréversible ».

    Malgré cela, Jorge Bergoglio, sans s’inquiéter d’unité, a retenu de ces semaines l’« image vivante d’une Église qui n’utilise pas des formulaires préparés d’avance ». Comme une première illustration, selon son discours du 17 octobre dernier, de « l’Église synodale » qu’il veut développer.

    Sébastien Maillard, à Rome »

    Ref. Au terme des travaux du synode, le pape garde la main

  • Synode sur la famille : comment le Pape a perdu sa bataille

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    562339ba35700fb92fcddfa6 (1).jpgLes avis se suivent et, comme prévu ne se ressemblent pas: "Les conclusions du synode sur la famille ont été rendues ce samedi 24 octobre, et témoignent de l'échec du Pape François à convaincre sur les deux thématiques principales des réunions (homosexualité et ouverture aux divorces remariés). Pour autant, ni les conservateurs, ni les progressistes ne peuvent se targuer de l’avoir remporté".

    Alors, un joli flop ? C’est le point de vue de Bernard Lecomte journalisteéditeurblogueur et écrivain français, auteur de plusieurs ouvrages à succès sur la papauté, qui est interrogé ici par « Atlantico ». (25 octobre ) : 

    « Atlantico : Le synode sur la famille s’achève ce week-end au Vatican. Le pape a-t-il réussi son pari ?

    Bernard Lecomte : La réponse, à première vue, est plutôt négative. Rien d’important ne semble avoir émergé de ces deux ans de réunions très sérieuses, de débats et de polémiques, de questionnaires compliqués, de textes contradictoires, de synthèses contestées et d’interventions du pape : pas de texte retentissant, pas de conclusion péremptoire, par de décision spectaculaire ! Sur le plan médiatique, on retiendra que le pape François n’a pas réussi à convaincre la majorité de ses cardinaux sur les deux sujets qui avaient retenu l’attention l’an dernier, et qui étaient devenus emblématiques :l’ouverture aux divorcés remariés et aux couples homosexuels.

    Au contraire, un clivage s’est profondément creusé, sur ces deux thèmes, forçant le pape lui-même à répéter plusieurs fois, et avec insistance, qu’il n’a jamais été question de toucher au dogme de l’indissolubilité du mariage.

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  • L’importance de l’institution de la famille et du mariage

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    Extrait du Discours du Pape en conclusion du synode : « Au-delà des questions dogmatiques bien définies par le Magistère de l’Église, nous avons vu aussi que ce qui semble normal pour un évêque d’un continent, peut se révéler étrange, presque comme un scandale, pour l’évêque d’un autre continent; ce qui est considéré violation d’un droit dans une société, peut être requis évident et intangible dans une autre; ce qui pour certains est liberté de conscience, pour d’autres peut être seulement confusion. En réalité, les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué. Le Synode de 1985, qui célébrait le vingtième anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II, a parlé de l’inculturation comme de l’« intime transformation des authentiques valeurs culturelles par leur intégration dans le christianisme, et l’enracinement du christianisme dans les diverses cultures humaines»3. L’inculturation n’affaiblit par les vraies valeurs mais démontre leur véritable force et leur authenticité, puisqu’elles s’adaptent sans se transformer, mais au contraire elles transforment pacifiquement et graduellement les différentes cultures. »

    C’est ici que le discernement s’impose : en Afrique on refuse la communion aux polygames. En Europe, on veut absoudre le concubinage des divorcés-remariés et bénir les unions homosexuelles. Question de culture ou question de foi ? La question est de savoir qui, au bout du compte, transforme qui. 

    JPSC

  • Clôture du synode sur la famille : un peu de tout pour satisfaire chacun ?

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    Synode sur la famille : sauf surprise, l’assemblée adoptera aujourd’hui un rapport cosmétique permettant à chaque courant de se déclarer satisfait (1).  De toute façon, comme lors du concile Vatican II, le synode virtuel a déjà gagné : Sandro Magister le constatait opportunément ici.

    Pour Jean-Marie Guénois, dans le Figaro d’aujourd’hui, le synode se lavera les mains dans l’eau de l’aiguière du pape François :

    Ce samedi après-midi, les jeux seront faits au Vatican. On saura si le pape François a gagné son pari d'emporter l'adhésion de la majorité des évêques, réunis depuis trois semaines en synode, en vue de renouveler la pastorale de l'Église catholique sur le mariage et la famille. Dont une nouvelle approche de l'épineuse question des divorcés remariés. L'an passé, lors de la première session de ce synode, les évêques n'avaient pas donné l'indispensable quitus des deux tiers des voix pour que les paragraphes sur les divorcés remariés et les personnes homosexuelles soient adoptés. Mais cette année, le texte final a été préparé avec un tel soin par une commission de rédaction intégralement nommée par le pape François - qui veut à tout prix éviter un second échec - que le document «apprécié et équilibré», selon plusieurs sources de tendances opposées, devrait, sauf surprise, passer avec succès l'examen du vote final.

    Jeudi soir, les 265 votants - tous des évêques et quelques prêtres - ont reçu une première version, en italien, du projet de document final mais sans avoir… le droit de l'emporter chez eux! Ce qui a aussitôt provoqué une bronca dans l'assemblée car la majorité des évêques ne comprenant pas l'italien, ils voulaient prendre le temps de le traduire dans la nuit pour, tout de même, savoir précisément sur quoi ils allaient voter… Le cardinal Baldisseri, organisateur du synode, a finalement cédé. Ce qui a permis aux évêques de formuler, vendredi matin, leurs remarques, qui ont été ensuite intégrées dans un texte de synthèse sur lequel ils voteront, ce samedi matin. Ce sera alors la dernière séance du synode avant la messe de clôture, dimanche matin, où l'homélie de François est très attendue.

    Tout l'enjeu étant effectivement de présenter un texte qui ne soit «pas de l'eau tiède» (le cardinal africain Turkson)

    Les derniers vrais débats, vendredi matin, ont porté sur la question du rapport entre «la conscience individuelle et la norme morale», selon le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Ce pourrait être la clé de voûte de la réforme voulue par le pape François. Échaudée, l'an passé, par le refus des évêques d'ouvrir une voie générale qui admettrait les divorcés remariés à la communion eucharistique, l'Église s'oriente, pas à pas, vers une approche beaucoup plus individuelle en réhabilitant le statut de la conscience personnelle face à la loi morale. Une conscience souveraine, en dernière analyse, à qui le Pape, en bon jésuite, veut redonner toute sa place sans pour autant l'opposer à la norme morale.

    Mais les demandes de corrections ont aussi porté sur les paragraphes plus directement concernés par l'accès à la communion des divorcés remariés. L'idée est d'éviter «toute ambiguïté», explique un témoin. Tout l'enjeu étant effectivement de présenter un texte qui ne soit «pas de l'eau tiède», a commenté le cardinal africain Turkson, tout en rassurant les tenants de la doctrine, sans fermer la porte aux réformes. Sauf que ces réformes seront de la responsabilité du Pape, qui «seul décidera», insiste-t-on. Et non du ressort d'un synode qui, faute d'accord - pour la seconde fois - sur les points sensibles, préfère jouer l'apaisement et montrer au monde un visage uni de l'Église catholique. » 

    Ref. Synode sur la famille: journée cruciale au Vatican

     (1 ) Journée cruciale ? Lire ici dans "La Libre" : "Nous avons réalisé le synode que nous espérions" (dixit l'évêque de Gand, Mgr Van Looy, sans même attendre le vote final.)

    JPSC

  • Synode : Des cercles non concentriques

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    Qu'est-ce qu'une Eglise synodale ? Démonstration sur le site web de « France Catholique".

    «  Les rapports des circuli minores – les plus importants parce qu’ils portent sur les sections du document de travail concernant une éventuelle modification de la doctrine de l’Eglise sur des questions comme la communion pour les divorcés remariés – ont été publiés hier par le Bureau de presse du Vatican. Nous avons donc à présent un vaste éventail des éléments sur lesquels la Commission de rédaction du document final du synode devra travailler. Comme nous l’avons répété dès le début, et les rapports le confirment, il est pratiquement sûr que ce document final sera médiocre, ce qui (à moins d’une révolte de grande ampleur des évêques dès le départ) serait un moindre mal. Selon toute vraisemblance, ce texte ne déviera pas beaucoup des enseignements traditionnels. Mais c’est presque tout ce que nous pouvons dire en faveur de ce document – et à ce stade de son élaboration. Car tout le processus synodal (et ce qui s’ensuivra) peut encore nous entraîner dans un monde entièrement différent.

    Tout d’abord, la bonne nouvelle : sur les treize rapports des petits groupes, seuls trois se prononcent pour la proposition du cardinal Kasper concernant la communion pour les divorcés remariés. Et nous pouvons supposer que, même au sein de ces groupes, certains évêques voteront contre elle. Les groupes linguistiques en faveur sont les germanophones, le groupe francophone A et le groupe italien C (certains ont expliqué leur vote positif en invoquant la notion théologique de « for interne », ce qui est surprenant puisque le mariage est un acte public). En privé, les participants au synode croient encore que la proposition du cardinal Kasper serait rejetée si elle était directement mise aux voix, ce à quoi les rédacteurs ne se risqueront probablement pas pour cette raison. Mais l’élaboration du texte final à partir de ces éléments sera sûrement semée d’embûches pendant ces trois derniers jours. Nous en parlerons plus bas.

    Quatre groupes ont ouvertement rejeté la proposition du cardinal Kasper : le groupe francophone B du cardinal Sarah et trois des groupes anglophones. En outre, le groupe anglophone C de l’archevêque Chaput semble pencher dans cette direction, mais n’a pas énoncé une décision ferme dans son rapport. Si bien qu’on pourrait passer de quatre à cinq sur treize, un noyau dur qui explique pourquoi arriver sans encombres à la majorité des deux tiers requise pour l’adoption de la proposition Kasper – ou toute autre proposition controversée – est une entreprise très ardue.

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  • Synode : les évêques africains optimistes sur la bonne issue des travaux

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    web-cardinal-wilfrid-napier-s-africa-afp-photo-rajesh-jantilal-c2a9.jpgL’Afrique a-t-elle sauvé le Synode sur la Famille d’une dangereuse dérive pastorale et doctrinale ?  Après tant de défaitisme, les paroles élogieuses et optimistes du cardinal Wilfrid Fox Napier, archevêque de Durban, relatées ci-dessous,  arrivent comme une bouffée d’air frais, alors que la session de l’assemblée synodale vient d’entrer dans sa dernière ligne droite. Les travaux en carrefours sont terminés. La présentation du rapport final et son vote sont programmés pour le samedi 24 octobre.

    Reste à en prendre connaissance et, en premier lieu, à savoir si le pape, qui enfourche déjà d’autres chevaux à maîtriser (pour une Eglise plus décentralisée, tout en créant à Rome un grand dicastère pour les laïcs et la famille), décidera de le publier ou pas. JPSC

    Lu sur le site « aleteia » (extraits) : 

     […] Contrairement au synode extraordinaire de 2014, où les travaux « semblaient poussés dans une certaine direction et suivaient un agenda déjà mis en place », a déploré l’archevêque de Durban, cette année évêques et laïcs ont eu « plus de temps » pour réfléchir en petits groupe et apprendre « ce qui se passe ailleurs », dans d’autres parties de l’Église, là où « tant de braves familles et de bons mariages » ont pu aider le synode à trouver « sa direction », a-t-il relevé.

    Le cardinal Napier a salué les « effets directs et immédiats » de la nouvelle méthode de travail qui a permis de « faire tomber les barrières géographiques » et aux pères synodaux de ne pas se focaliser sur des problématiques « occidentales » – divorcés-remariés, couples non mariés et homosexualité – comme ils avaient déploré à l’issue des travaux du premier synode, l’année dernière.

    Leur vision audacieuse du monde

    Les évêques africains – une cinquantaine – souhaitaient faire entendre leur voix mais craignaient une « nouvelle colonisation idéologique » – crainte exprimée tout haut par le cardinal Philippe Ouedraogo, archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso) le 14 octobre dernier – les voilà rassurés et ils se félicitent d’avoir pu « travailler ensemble comme dans une vraie équipe », a souligné le cardinal Napier, sans avoir peur d’exposer leur vision du monde.

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  • Synode : « Remettons à l’honneur le jeûne eucharistique »

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    messe-016.jpgLu sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « En cette dernière semaine du Synode sur la famille, le Père Gerald Murray, curé de la paroisse de la Sainte-Famille à New York, préconise de renforcer l’importance du sacrement de l’eucharistie, chez tous les fidèles.Le Synode pose-t-il en creux la question de l’eucharistie ? 

    La proposition de donner la communion aux divorces remariés du cardinal Walter Kasper implique une révolution dans la pratique de l’Église, et un manque de fidélité aux paroles claires de Notre-Seigneur. Le cardinal Robert Sarah et bien d’autres Pères synodaux reconnaissent qu’on n’en peut rien céder si l’on veut rester fidèle à Dieu et défendre l’intégrité du Magistère de l’Église.

    La proposition du Cardinal Walter Kasper n’est pas nouvelle. Les papes Jean-Paul II et Benoît XVI l’ont rejetée comme incompatible avec la doctrine de l’Église. Un changement, dès lors, mettrait en doute beaucoup d’autres enseignements contestés, comme par exemple l’immoralité des relations homosexuelles.

    Faut-il mieux enseigner aux fidèles ce qu’est l’eucharistie ?

    Nous devons renouveler l’effort d’enseigner aux fidèles ce qu’est la Présence réelle du Christ dans l’eucharistie et notre devoir d’adorer Jésus présent dans les tabernacles de nos églises. La génuflexion est souvent inconnue parmi les fidèles. Le tabernacle caché ou mis au coin donne la mauvaise impression que Jésus n’est pas au centre de nos paroisses. 

    Que préconisez-vous ?

    Je pense qu’on doit retourner au jeûne eucharistique de trois heures, comme c’était le cas lorsque j’ai fait ma première communion. Cela nous prépare mieux à recevoir notre Dieu dans nos corps. Le petit désagrément de ne rien manger pendant trois heures nous rappelle que la réception de la sainte communion est de grande importance. Cela permet aussi aux gens qui ne peuvent pas communier de rester sur leurs bancs sans paraître pécheurs, parce que l’on peut imaginer qu’ils ont mangé quelque chose juste avant la messe. Je dirai aussi que la révérence pour l’eucharistie a bien souffert à cause de la communion reçue debout et dans la main. La pratique antérieure était plus instructive sur l’importance de l’eucharistie : il s’agit bien de Dieu parmi nous.

    Faut-il davantage faire le lien entre eucharistie et confession ?

    Rappeler qu’on doit se confesser avant de communier, si on a conscience d’avoir fait un péché mortel, est essentiel pour aider les fidèles à bien communier. Et éviter une réception sacrilège du sacrement. La miséricorde de Dieu passe par le confessionnal. L’acte d’humilité de nous confesser en admettant nos péchés nous permet de vraiment vivre comme le Christ nous l’a enseigné.

    Quelle serait, selon vous, une issue positive du Synode ?

    L’issue la plus positive sera que les Pères synodaux présentent au pape François un document final dans lequel la doctrine catholique sur la famille est proclamée avec conviction et allégresse. Cela implique que chaque proposition incompatible avec la foi de l’Église et la discipline qui préserve cette doctrine soit fermement rejetée. 

    Aymeric Pourbaix »

    Ref. Synode : « Remettons à l’honneur le jeûne eucharistique »

    JPSC

  • Synode sur la famille : la présentation du rapport final devrait être repoussée

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    FrancisClosingRemarks.gif

    Bien qu’au deuxième jour du synode  le pape François ait disqualifié publiquement tout soupçon sur le caractère « orienté » de l’instrumentum laboris soumis aux pères synodaux, ceux-ci ont déposé plus de 1.400 amendements à la rédaction du rapport final proposé par la commission nommée par le pontife, C’est ce que note ici l’envoyé du journal « La Croix » à Rome. JPSC :

    « Le nombre très important d’amendements au document de travail du Synode devait conduire à décaler d’une demi-journée la présentation en plénière du projet de rapport final

    Les travaux en carrefours linguistiques désormais terminés, le secrétariat général du Synode des évêques se retrouve avec une montagne inattendue de’modi', ces amendements au document de travail de l'assemblée, l'Instrumentum laboris. Il y avait déjà plus de 400 amendements à la première partie de ce document, discutée en première semaine du Synode, et autant portant sur la deuxième partie, débattue la semaine dernière. Cette fois, ce sont plus de 600 amendements qui ont été votés par les 13 groupes de travail. Il s'agit de la réécriture de la troisième et dernière partie de l'Instrumentum laboris qui concerne notamment les réponses pastorales à apporter aux « couples blessés ».

    De quoi obliger sans doute à revoir le déroulement de la fin du Synode. La séance plénière prévue le matin du 22 octobre pour présenter le projet de rapport final du Synode aux participants devrait vraisemblablement être repoussée à l’après-midi. Les pères synodaux pourront toujours y réagir et faire aussi des observations par écrit. La présentation du rapport final et son vote, normalement paragraphe par paragraphe, restent programmés pour le samedi 24 octobre. Sa publication ou non relève du pape.

    MAJORITÉ HOSTILE À COMMUNION AUX DIVORCÉS-REMARIÉS

    Sur le fond, « il y a une convergence très large en faveur d’une nouvelle pastorale envers les familles blessées », observe une témoin des débats. Un changement d'attitude sans pour autant « entrer dans les détails ». Les trois pères synodaux invités ce 20 octobre à la conférence de presse quotidienne du Synode se sont contentés d'évoquer une meilleure préparation au mariage en amont. La veille, d'autres avaient encore insisté sur le besoin de chercher un langage moins juridique et moins offensant à l'égard des personnes en unions irrégulières.

    La question particulièrement débattue dans cette phase du Synode sur un accès des divorcés remariés au sacrement de communion est considérée, pour la plupart, doctrinale donc intouchable. « Ils y sont opposés à 75% voire à 80% », estime une observatrice en salle. La veille, l’archevêque australien, Mgr Mark Coleridge, avait rappelé son évaluation d'un rapport de 65 % contre et 35 % pour. La décentralisation de l'Église au profit d'un rôle accru des conférences épiscopales divise davantage les évêques.

    Sébastien Maillard (à Rome) »

    Ref. la présentation du rapport final devrait être repoussée