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Enseignement - Education - Page 61

  • Quand "père" et "mère" deviennent "parent 1" et "parent 2"

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    Lu sur le site "Pour une école libre au Québec" :

    France — « père » et « mère » à l'école, des « modèles sociaux et familiaux un peu dépassés », « arriérés »

    Malgré l’opposition du gouvernement Macron qui estimait que la mesure ne relevait pas du ressort législatif, un amendement à la loi sur la réforme de l’école a été voté, remplaçant « père et mère » par « parent 1 et parent 2 » sur les formulaires scolaires.

    L’Assemblée a adopté le 12 février en première lecture un amendement qui consacre l’homoparentalité dans les formulaires scolaires qui devront porter les mentions « parent 1 et parent 2 » et non plus « père et mère », dans le cadre du projet de loi sur « l’école de la confiance ».

    « Cet amendement vise à ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l’école », a expliqué la député La République en marche (LREM, parti de Macron) Valérie Petit, à l’origine du texte.

    L’élue du Nord a rappelé que nombre de formulaires d’état civil, d’inscription à la cantine ou d’autorisation de sortie scolaire portent toujours les mentions père et mère, en ne tenant pas compte du vote de la loi pour le « mariage pour tous » [terme novlangue, autant de gens pouvaient se marier avant son passage, certains mariages sont toujours interdits] et de l’existence de familles homoparentales.

    « On a des familles qui se retrouvent face à des cases figées dans des modèles sociaux et familiaux un peu dépassés. Aujourd’hui, personne ne devrait se sentir exclu par des schémas de pensée un peu arriérés. Pour nous, cet article est une mesure d’égalité sociale », a défendu dans l’hémicycle sa collègue Jennifer de Temmerman (LREM, parti de Macron).



    Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer et le rapporteur Anne-Christine Lang (LREM) ont donné un avis défavorable à cet amendement, estimant que le changement réclamé ne relevait pas du domaine législatif.

    Le député Les Républicains Xavier Breton a dénoncé un amendement relevant « d’une pensée unique et politiquement correcte qui ne correspond pas à la réalité ». « Quand j’entends dire que c’est un modèle dépassé, je rappelle qu’aujourd’hui, dans les unions célébrées, mariages ou PACS, plus 95 % qui sont des couples homme-femme », a-t-il dit.

    En revanche, pour son collègue socialiste Joaquim Pueyot, cette réforme « est une question de respect et de dignité ». « Vous n’imaginez pas les conséquences lorsque des enfants ne se sentent pas traités comme les autres », a-t-il lancé.

  • La relation entre le christianisme et les autres religions

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    Pour éclairer le débat remis à l’ordre du jour par le pape François, récent cosignataire d’une déclaration sur la fraternité universelle professant, sans nuance ni réserve, que le pluralisme et la diversité des religions résulteraient d’une sage volonté divine, il n’est peut—être pas inutile de verser au dossier une autre déclaration, intitulée « Dominus Iesus » : publiée par la congrégation pour la doctrine de la foi et approuvée par le pape Jean-Paul II le 16 juin 2000, elle a été commentée en ces termes par Joseph Ratzinger, alors cardinal-préfet de cette congrégation et futur pape Benoît XVI. Voici ce commentaire :

    Ratzinger 128.jpg« 1. Dans le débat contemporain animé sur la relation entre le christianisme et les autres religions, l'idée avance que toutes les religions sont pour leurs fidèles des moyens de salut également valides. Il s'agit d'une conviction désormais très répandue non seulement dans les milieux théologiques, mais aussi dans des secteurs de plus en plus vastes de l'opinion publique, catholique ou pas, en particulier celle qui est le plus influencée par la culture répandue aujourd'hui en Occident, qui peut être définie, sans crainte de démenti, avec le mot: relativisme.

    La théologie dite du pluralisme religieux, en vérité, s'était déjà graduellement mise en place depuis les années cinquante du XXe siècle, mais ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle revêt une importance fondamentale pour la conscience chrétienne. Naturellement, ses configurations sont très différentes, et il serait erroné de vouloir grouper toutes les positions théologiques qui font référence à la théologie du pluralisme religieux dans le même système. 

    La Déclaration, donc, ne se propose pas de décrire les caractéristiques essentielles de ces tendances théologiques, et prétend encore moins les enfermer dans une formule unique. Notre document cherche plutôt à signaler quelques présupposés de nature tant philosophique que théologique qui sont à la base des différentes théologies du pluralisme religieux actuellement diffuses: la conviction du caractère insaisissable et ineffable en totalité de la vérité divine; l'attitude relativiste envers la vérité, de sorte que ce qui est vrai pour certains ne le serait pas pour d'autres; l'opposition radicale entre la mentalité logique occidentale et la mentalité symbolique orientale; le subjectivisme exaspéré de ceux qui considèrent la raison comme seule source de connaissance; le "vidage" métaphysique du mystère de l'incarnation; l'éclectisme de ceux dans la réflexion théologique assument des catégories issues d'autres systèmes philosophiques et religieux, sans tenir compte de leur cohérence interne ou de leur incompatibilité avec la foi chrétienne; la tendance, enfin, à interpréter les textes de l'Écriture en dehors de la Tradition et du Magistère de l'Eglise (cf. Déclaration Dominus Iesus, n.4).

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  • Le pluralisme religieux, volonté divine, vraiment ?

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    Un article de Luisella Scrosati publié dans la « nuova bussola quotidiana » (www.lanuovabq.it) et paru en traduction française sur le site « Benoit et moi » :

    François Francois-limam-dAl-Azhar-Ahmed-Tayeb-4-fevrier-2019-Abu-Dhabi_0_729_513.jpg« Tout en reconnaissant tous les signes positifs de la rencontre dans les Emirats Arabes Unis, nous ne pouvons pas autoriser l'affirmation d'erreurs sur les vérités de la foi. C'est pourquoi il n'est pas acceptable que le document sur la fraternité universelle signé par le pape François et l'imam d'Al-Azhar décrive le pluralisme religieux comme une sage volonté divine. Il n'y a pas une seule ligne dans les textes de Vatican II qui puisse justifier une telle position. Lumen gentium parle de personnes qui n'ont pas encore été atteintes par l'Evangile, pas de religions. Faut-il penser que le Fils de Dieu s'est fait chair et dans le même temps veut une religion, comme l'Islam, qui nie à la fois la Trinité et la vérité de l'Incarnation? Il ne peut y avoir de Dieu schizophrène.

    ---

    Cette réflexion n'a pas pour intention d'occulter l'importance de la Déclaration commune sur la Fraternité universelle, dans le but d'une coexistence pacifique entre les peuples, signée par le Pape François et le grand Imam d'Al-Azhar Ahmad Al-Tayebb, à l'occasion de la récente visite du Pontife aux Emirats Arabes Unis. Les déclarations sur la reconnaissance de la protection de la liberté, la protection des lieux de culte, l'engagement commun pour la défense de la vie et la condamnation du terrorisme religieux sont certainement des signaux importants.

    Cependant, aucune circonstance ne peut autoriser l'affirmation d'erreurs et la diffusion de la confusion au sujet des vérités de la foi. Nous nous référons ici au paragraphe présent dans la page 5 du document commun, qui énonce: «Le pluralisme et la diversité des religions, des couleurs, des sexes, des races et des langues sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est à l'origine du droit à la liberté de croyance et à la liberté d'être différents».

    Lors de la conférence de presse habituelle du vol de retour, François est revenu sur l'argument, voulant répéter avec une certaine fermeté que «du point de vue catholique, le document ne s'est pas "rangé d'un millimètre" [probablement voulait-il dire "ne s'est pas distancié d'un millimètre", note de L.S.] de Vatican II, qui est ici cité plusieurs fois. Rien. Le document a été fait dans l'esprit de Vatican II». Le Pape confie ensuite avoir fait lire le document par des théologiens, en indiquant explicitement le théologien de la Maison pontificale, le père dominicain Wojciech Giertych, lequel l'aurait approuvé. François poursuit: «Si quelqu'un se sent mal, je le comprends: ce n'est pas une chose de tous les jours et ce n'est pas un pas en arrière; c'est un pas en avant. Mais un pas en avant qui vient d'il y a cinquante ans, du Concile qui doit se développer». Le Pape confesse avoir vu ensuite une phrase qui l'a laissé assez perplexe - il n'a pas dit de quelle phrase il s'agissait - sauf qu'il a réalisé plus tard que c'était une phrase du Concile.

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  • "Notre-Dame au Coeur d'Or" : ouverture d'un nouveau collège - privé et hors contrat - en Belgique

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    Collège Notre-Dame au Coeur d'Or

    Un internat catholique pour garçons en Belgique

     Retrouvez-nous à une de nos présentations

    • A Banneux N-D – le mardi 5 février
    • A la Converserie (Saint-Hubert) – le dimanche 17 février
    • A Luxembourg-ville – le mardi 26 février
    • A Bruxelles (Montgomery) – le mercredi 27 mars (nouvelle soirée)
    • A la Converserie (Saint-Hubert) – le dimanche 31 mars

    Détails et inscriptions

    Une école secondaire en immersion anglaise

    Le Collège accueille les élèves de la 6e primaire à la 6e secondaire (de la 6e française à la Terminale).

    Sous le double patronage des Saints Don Bosco et Thomas d’Aquin, le collège délivre une formation intellectuelle complète, littéraire et scientifique, en immersion anglaise. Le néerlandais ou l’allemand complète la formation linguistique.

    Acquisition de connaissances et formation de l'esprit d'analyse

    Dépassement de soi et esprit d'équipe par la pratique du sport

    Une formation complète

    La pratique quotidienne des sports d’équipe, le chant choral, le théâtre et la découverte de la nature favorisent le développement du corps et la formation humaine.

    La prière personnelle et communautaire, la messe hebdomadaire et la formation catéchétique participent à la formation spirituelle des élèves.

    Un internat catholique

    Le Collège Notre-Dame au Coeur d’Or accueille les garçons en internat. Les gares de Libramont et de Marloie sont à quelques minutes en navette de l’école.

    L’internat permet de développer l’esprit d’équipe, d’organiser les temps d’études et de proposer des activités éducatives comme des rencontres au sein de l’école ou à l’extérieur,

    Les activités de l’internat sont proposées aux élèves externes.

    ViergeBeauraing Notre-Dame au Coeur d'Or, la Vierge de Beauraing

    Batiments de l'école secondaire et son parc à la Converserie

    Un cadre privilégié

    Situé dans un splendide massif forestier à la Converserie, le collège  bénéficie d’un écrin de quiétude pour la découverte de la nature, la pratique du sport et l’étude.

    La chapelle de Saint Hubert, lieu de sa conversion, jouxte les bâtiments du Collège.

    Indépendant

    "Le Collège a fait le choix de la liberté dans ses programmes et ses méthodes éducatives pour poursuivre notre objectif de formation intellectuelle, physique et spirituelle.

    Pour cette raison, le Collège est privé et hors contrat."

  • Marches pour le climat : une fanatisation abusive de l'enfance ?

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    Une opinion de Drieu Godefridi publiée sur le site de l'hebdomadaire "Le Vif" :

    "La fanatisation de l'enfance, une modalité de l'abus ?"

    Dérangeantes images que celles de ces enfants qui, avec la bénédiction de leurs parents, de leurs professeurs et de leur ministre (sic) vocifèrent en pleine rue des slogans politiques, à l'heure qui devrait les trouver en classe.

    L'écologisme, qui est la version politique de l'écologie, possède une indéniable force de séduction. Cette idéologie est, dans certaines régions du monde, essentiellement cantonnées à l'Europe occidentale, celle dont on parle, celle qui a les faveurs des médias et de l'écrasante majorité des journalistes.

    Pour autant, les tenants de cette idéologie devraient reconnaître la légitimité de limites, quand il s'agit de diffuser leur message. L'instrumentalisation de nos semblables au sens kantien -- considérer autrui comme un pur moyen au service de nos fins -- est toujours pendable, sur le plan moral. A fortiori l'est-elle quand il s'agit d'enfants.

    Il ne s'agit évidemment pas de soutenir que nous devrions isoler nos enfants de la politique : ce serait un leurre. Tout au contraire, l'appréhension du politique en tant que modalité fondamentale de l'agir humain, est un aspect crucial de l'éducation, et de l'initiation à l'esprit critique.

    Cette éducation suppose d'abord la maîtrise des savoirs élémentaires sans lesquels la vision du monde reste affreusement limitée. Les limites de mon langage sont les limites de mon monde, disait Wittgenstein. Rappelons, à cet égard, que les jeunes Belges francophones sont les moins capables en lecture parmi les 36 pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

    L'initiation à la pensée critique suppose la confrontation progressive et par l'argumentation rationnelle de points de vue divergents -- sur le modèle médiéval de la disputatio.

    Toutes pratiques qui sont aux antipodes de la vassalisation politique de l'enfance par des adultes, sur le mode du slogan et de l'excommunication vengeresse.

    Une enfant de 15 ans ne peut se marier, acheter un bien immeuble, elle ne peut voter ni acquiescer à la plupart des actes juridiques de la vie courante, mais elle serait compétente pour juger publiquement de crimes contre l'humanité ?

    Quand une enfant lance de telles imprécations, délivre de souveraines condamnations -- crimes, criminels ! -- c'est-à-dire finalement des messages de haine, son instrumentalisation dépasse les limites de ce qui est acceptable dans une démocratie et dans un état de droit.

    Cette fanatisation de l'enfance est abusive.

  • Arnaud Dumouch : 5000 à avoir déjà signé et nous ne lâchons rien

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    Nous sommes 5000 à avoir déjà signé et nous ne lâchons rien !

    Comité de soutien à A. Dumouch

    Depuis trois ans que cette pétition fut lancée pour soutenir Arnaud Dumouch contre la décision de retirer son visa ecclésiastique d’enseignement,à ce jour 5000 supporters se sont joint à notre campagne.Nous les remercions ici très vivement pour leurs chaleureux encouragements.

  • La mobilisation des élèves du secondaire pour le climat : idéalisme ou effet d'un bourrage de crâne ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « Mobilisation des écoliers » belges pour le climat, idéalisme ou nouveau millénarisme inculqué ?

    La semaine passée des milliers d’élèves belges défilaient dans les rues de Bruxelles pour « sauver la Planète », souvent aux heures de classe avec la permission de leur directeur d'école. 

    Interrogé dans le Soir, un de ces directeurs s’exclame : « Quand on voit cet enthousiasme et la force de leur mobilisation, ça vaut la peine d’embrayer, affirme Tanguy Pinxteren, directeur du lycée intégral Roger Lallemand [...]. Mais nous n’avons pas attendu les manifestations pour organiser des projets en lien avec l’environnement. Après le module consacré à la migration, je m’attends à ce que nos élèves suggèrent dans les prochaines semaines un atelier “réchauffement climatique.” »

    Des enfants, très jeunes bien « instruits » par l’école ?

    En Belgique francophone, le décret qui fixe les missions de l’école parle avant tout de « promouvoir la confiance en soi » et de « préparer tous les élèves à être des citoyens responsables » (article 6 du décret du 24 juillet 1997). Ces objectifs (comme ceux de la  « socialisation » dans l’école québécoise) permettent toutes les dérives politiquement correctes. Dans ce cadre, des ONG très engagées comme Oxfam présentent des ateliers d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire, éducation orientée soutenue pourtant par l’État.

    Il suffit de se pencher sur les activités d’une école nominalement catholique ayant une bonne réputation (l’institut Saint-Boniface–Parnasse) à Bruxelles pour se rendre compte de l’omniprésence du correctivisme politique, migratoire et climatique qui y a cours. Nous ne pouvons nous empêcher de penser que ces activités remplacent des rites disparus de cette école puisque la chapelle a été convertie en réfectoire et salle de gymnastique, même si cette école fait toujours partie de l'enseignement libre catholique. Voici quelques-unes de ces activités :

    Les élèves de 2ème année 
    Nombreux ateliers abordant les différents aspects de l’alimentation (santé, empreinte écologique, etc.).

    Les élèves de 3ème année:
    Chaque épreuve de ces olympiades permettra aux élèves d’être sensibilisés à des thématiques relatives à l’énergie, à l’eau, au climat, au développement durable. 

    Les noms des ateliers sont assez évocateurs :

    • Au fil de l’eau
    • La recyclerie
    • Changements climatiques 
    • Protection des arbres 
    • Challenge du logo 
    • Énergies alternatives
    • Protection des espèces
    • Tri sélectif

    Les élèves de 4ème année:
    Les élèves seront répartis dans différents ateliers animés par :

    — Oxfam

    • Le rêve éveillé ou comment sortir de sa zone de confort.

    –          Comité de « Elèves Francophones »

    • L’école est raciste ? Et toi qu’en penses-tu ? Débattre du racisme et des discriminations de l’école.

    –          Entraide et Fraternité

    • Je vote 3 fois par jour, en mangeant. Manger autrement pour changer le Monde

    –          Quinoa

    • Jeu sensibilisant à la subjectivité de la classification des personnes.

    — Amnesty

    • Déconstruire les préjugés sur la migration.

    –          Asmae

    • L’importance de la communication non verbale.

    –          Ti Suka

    • Le mur de l’oubli ou la sensibilisation à la critique historique

    –          Le Biais vert

    • Animation par Félicien Bogaerts retraçant l’actualité par le prisme de l’écologie.

    –          Ecologie du son

    • Comment faire un orchestre avec 50 instruments atypiques.

    –          Migration

    • Rencontre avec des personnes en situation précaire.

    Anuana de Wever est une des deux fondatrices flamandes de « Youth for Climate », l'association belge qui a lancé ces marches pour le climate. Elle en appelle dans les colonnes du Standaard (anciennement un journal catholique de droite, il n’est plus ni l’un ni l’autre) à un « budget planétaire » pour assurer une « transition [énergique] mondiale » (26 janvier 2019, page 14).

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  • Retour des JMJ : le journal parlé du pape François lors du vol de nuit entre Panama et Rome

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    De Jean-Marie Guénois sur le site web du « Figaro » :

     « Dans l'avion qui l'a conduit de Panama à Rome dans la nuit de dimanche à lundi, le pape François a donné une conférence de presse où il a confirmé sa pensée sur plusieurs points d'actualité dont celui du mariage des prêtres »

     «Personnellement je pense que le célibat est un don pour l'Église». C'est donc un «non» ferme qu'il a opposé à l'éventualité d'autoriser le mariage des prêtres dans l'Église catholique latine: «Je ne le ferai pas, que cela reste clair. Je peux sembler peut-être fermé là-dessus mais je ne me sens pas de me présenter devant Dieu avec cette décision.» Pour bien affirmer sa détermination, François a même cité cette phrase de saint Paul VI: «Je préfère donner ma vie que de changer la loi du célibat». De même, il n'est pas question de mettre en place un système de «célibat optionnel» où le séminariste pourrait choisir son mode de vie, mariage ou célibat: «Je ne suis pas d'accord» a prévenu François.

    En revanche le pape jésuite s'est dit ouvert à une certaine évolution «pour permettre quelques possibilités» qui seraient réservées «à des endroits très éloignés» - comme les «îles du Pacifique» ou «l'Amazonie», selon des «nécessités pastorales». Et François de détailler: «On pourrait ordonner un homme âgé, marié, pour qu'il puisse célébrer la messe, administrer le sacrement de réconciliation et donner l'onction des malades». Cela signifierait, a encore expliqué le Pape, que «l'évêque donnerait seulement le «munus sanctificandi» [ qui est une des trois parts du pouvoir sacerdotal ndlr ], à ce type de prêtre alors que «l'ordination sacerdotale accorde les trois munera: crescendi, celui qui commande le pasteur ; docendi, celui qui enseigne et sanctificandi, celui qui sanctifie par les sacrements.

    Mais, a encore prévenu le Pape: «Je ne dis pas qu'il faut faire comme cela car je n'ai pas encore réfléchi, je n'ai pas suffisamment prié à ce sujet et les théologiens doivent l'étudier et en discuter» mais «je crois que la question doit rester ouverte, pour les endroits où l'on rencontre ce problème pastoral du manque de prêtre».

    Il a aussi précisé «ce n'est pas ma décision» mais «cela nous a été donné dans l'histoire de l'Église. C'est donc une chose à étudier, à repenser et à prier» mais les théologiens - le Père Lobinger a écrit «un livre intéressant» à ce sujet - réfléchissent actuellement à ce principe: «l'Église fait eucharistie et que l'eucharistie fait l'Église». Autrement dit: il faut bien des prêtres pour consacrer l'eucharistie sans quoi l'Église disparaît.

    Ce n'est pas la première fois que François évoque ses positions à ce sujet mais cette mise au point est importante puisqu'il a convoqué pour octobre 2019 un synode sur l'Amazonie où cette mesure pourrait être adoptée. « Certains évêques ne comprennent pas encore bien et ne savent pas quoi faire »

    *

     « L'autre sujet sensible que François a abordé fut celui de la réunion des conférences épiscopales qu'il a convoquées à Rome, à la fin du mois de février pour coordonner, sur un plan mondial, la lutte dans l'Église contre la minorité de prêtres pédophiles. «Il ne faut pas surestimer l'attente» quant aux résultats de cette réunion, a-t-il encore prévenu car «le problème des abus continuera» et pas «seulement dans l'Église» mais aussi «dans les familles» où «la honte» fait que tout reste «couvert». Il a aussi espéré que «la prise de conscience dans l'Église» puisse contribuer «à la prise de conscience dans la société».

    Pour ce qui du sommet au Vatican: «Ce sera une sorte de catéchèse» pour les présidents de conférences épiscopales parce que «certains évêques ne comprennent pas encore bien et ne savent pas quoi faire». La réunion se déroulera donc en trois directions: «la prise de conscience du drame» avec des témoignages notamment, l'étude de «la procédure» pour que les évêques sachent exactement «quoi faire» et enfin l'établissement de «programmes plus généraux» pour toute la chaîne hiérarchique, de l'évêque au président de conférence épiscopale. Le pape a conclu: «On priera» et il y aura des «liturgies pénitentielles pour demander pardon pour toute l'Église».

    *

    François a aussi évoqué la question de l'impact de l'avortement sur les femmes: «Le message de la miséricorde est pour tous, y compris pour la personne humaine qui est en gestation» et pour les femmes qui ont «fait cette chute. Il y a la miséricorde pour elles». Mais, a-t-il précisé, «la miséricorde est difficile car le problème n'est pas de donner le pardon: le problème est d'accompagner une femme qui a pris conscience d'avoir avorté. Ce sont des drames terribles». Et François d'évoquer la souffrance des femmes qui ont avorté: “Quand une femme pense à ce qu'elle a fait... je dis ici la vérité... Il faut être là au confessionnal [pour le réaliser ndlr]. Tout ce qu'on peut y faire, c'est de donner la consolation et de ne rien dire». D'où sa décision pastorale: «C'est pour cela que j'ai ouvert la possibilité d'absoudre l'avortement par miséricorde.» Et d'ajouter ce conseil: «Je conseille souvent, quand elles pleurent: ‘Ton enfant est au ciel: parle-lui, chante-lui les berceuses que tu n'as pas pu lui chanter'». Ainsi, «faut-il trouver une voie de réconciliation de la mère pour son enfant. Avec Dieu, c'est déjà fait. Dieu pardonne. Dieu pardonne toujours. Mais, la miséricorde est aussi pour elle et il faut travailler à cela. Le drame de l'avortement pour bien le comprendre, il faut être au confessionnal. C'est terrible”.

    *

    Le Pape a aussi été interrogé sur les cours d'éducation sexuelle qui font débat au Panama: «Il faut donner une éducation sexuelle. Le sexe est un don de Dieu. (...) c'est le don de Dieu pour aimer. Mais il faut donner une éducation sexuelle objective, comme les choses sont, sans colonisations idéologiques. Le sexe comme don de Dieu doit être éduqué, sans rigidité. Éduquer revient à faire sortir le meilleur de la personne, l'accompagner sur le chemin.”

    *

    Interrogé enfin sur la crise du Venezuela, le pape s'est montré très prudent: «Je soutiens tout le peuple vénézuélien” a-t-il lancé. “Un peuple qui est en train de souffrir, que ce soit d'un côté ou de l'autre, tout le peuple souffre.” Quant à l'action, il a rappelé que ce n'était pas son rôle: “Si je commençais à dire, ‘faites ceci' ou ‘faites cela', je me placerais dans un rôle qui ne me revient pas. Ce serait une imprudence pastorale de ma part. Je ferais du mal.” D'où son appel renouvelé à une “solution juste et pacifique” car “le sang n'est pas la solution”, laissant toutefois entendre la disponibilité de l'Église si le pays avait “besoin d'aide” pour travailler à un “accord commun”.

    *

    Interrogé, pour conclure, sur la fermeture d'un centre d'accueil de migrants en Italie où des enfants étaient scolarisés, le Pape a redit sa position sur ce sujet, mais en insistant sur sa “complexité” et la nécessité d'avoir de la “mémoire” car dans certains pays “comme les États-Unis, tous sont des immigrés”. Il a donc redit les principes: «recevoir le cœur ouvert, accueillir, accompagner, et faire croître pour intégrer», mais il a «aussi» noté, avec la même force, que «les gouvernements doivent faire preuve de prudence parce que la prudence est la vertu de ceux qui gouvernent». Ils se trouvent face à une «équation difficile» comme l'a montré l'exemple de “la Suède” qui a dû restreindre les flux d'entrée de migrants: «C'est la prudence du gouvernement» et «il faut penser avec réalisme». Le pape François a enfin pointé une autre face du problème, qu'il avait peu abordé jusque-là: «résoudre le problème de l'immigration revient aussi à aider le pays d'où ils proviennent, chassés par la faim ou par la guerre. Investir là où il y a la faim, l'Europe est capable de le faire». C'est donc «un problème complexe dont nous devons parler, sans a priori, en tenant compte de tous ces éléments”.

    Ref. Le Pape dit non au mariage des prêtres

    Ce titre de l’article du Figaro prête à confusion. Une chose est d’ordonner prêtres des hommes mariés, une autre de permettre aux prêtres de se marier. La seconde hypothèse n’a jamais été envisagée, et pour la première le pape dit devoir encore mûrir l'idée de confier à des hommes mariés un sacerdoce de seconde zone en quelque sorte:  « limité » à trois actes sacramentels: célébrer l’eucharistie, confesser et oindre les malades dans les lieux où l’on manque actuellement de prêtres au sens « plénier » du ministère sacerdotal. Une proposition plutôt bizarre formulée par un autre jésuite.  JPSC

  • Quand le pape François donne des leçons d’économie politique : une analyse contredite par les chiffres?

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    Pape-François.jpgDu vaticaniste Sandro Magister sur son blog « settimo cielo » traduit par notre confrère « diakonos.be » :

    "Pendant que le Pape François était en tournée à Panama pour les JMJ, le Gotha de la finance mondiale se réunissait à Davos en Suisse, la « Montagne enchantée » du roman de Thomas Mann, fresque grandiose de la bourgeoisie du dix-neuvième siècle.

    Un contraste visible. Parce que le Pape est par antonomase le pape des pauvres et de la révolte des exclus contre les puissants.

    Il est vrai qu’en pratique les hommes les plus riche du monde et les pontes de la finance se battent pour être reçus par lui au Vatican et lui offrir leur obole. Et François les accueille à bras ouverts et les couvre d’éloges : des magnats de Google et d’Appel à la présidente du FMI Christine Lagarde (photo), « une femme intelligente qui soutient que l’argent doit être au service de l’humanité ».

    Mais cela n’affecte pas le discours dominant qui place invariablement ce pape dans le camp des pauvres et des exclus. Avec une prédilection toute particulière pour ceux qu’il appelle les « mouvements populaires » anticapitalistes et no global, en particulier ceux qui sont sud-américains, qu’il a convoqués et rencontrés à plusieurs reprises et auxquels il aime adresser des discours interminables d’une trentaine de pages chacun, véritables manifestes politiques de son pontificat.

    Pourtant depuis quelque temps, plutôt qu’à ces « mouvements populaires », François s’adresse davantage aux jeunes auxquels il a consacré un synode en octobre dernier. Mais son message reste toujours le même.  Les jeunes sont les « exclus de la société », ils sont victimes d’une paupérisation progressive du monde dans lequel « les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres » alors que de plus en plus de richesses se concentrent dans les mains de quelques-uns et que la pauvreté s’étend inexorablement à des franges de plus en plus larges de la société.

    Les médias du Vatican se font tout naturellement l’écho de ce discours, surtout depuis que « L’Osservatore Romano » a lui aussi a été rappelé à l’ordre, c’est-à-dire prié de « faire corps » en toute circonstance avec le Pape.

    Andrea Monda, le nouveau directeur du quotidien du Saint-Siège, a rapidement apporté la preuve de son adhésion à la vision économique et politique de François à travers une interview accordée un célèbre théologien protestant américain, Harvey Cox, qui se trouve en totale harmonie avec cette vision, sous un gros titre s’étalant sur toute une page : « La religion populaire, unique espérance contre la domination du Dieu marché ».

    Cette interview, publiée à la veille du voyage de François au Panama, est intéressante par ses réponses mais encore bien plus par ses questions, visant toutes à défendre – entre les éclairs apocalyptiques de « la Guerre des étoiles » – la thèse selon laquelle « le Marché [toujours en majuscules, ndlr] est un véritable empire contre lequel les hommes, et même les peuples, doivent se rebeller et résister ».

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  • Le collège Matteo Ricci : un nouveau collège jésuite à Bruxelles

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    Communiqué de presse
    Bruxelles, le 24 janvier 2019.

    Collège Matteo Ricci: un nouveau collège jésuite à Bruxelles

    Un nouveau collège francophone d’enseignement secondaire général ouvrira ses portes à Bruxelles en septembre 2019. Situé sur le site de l’ancien athénée Maïmonide (boulevard Poincaré, 67 à Anderlecht, près de la gare du Midi), il pourra accueillir à terme plus de 800 élèves.

    Ce projet est porté par des personnes engagées dans la vie associative bruxelloise, par des anciens élèves des jésuites et par la Compagnie de Jésus, en dialogue avec l’archevêché de Malines-Bruxelles. 
    L’école, affiliée au Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique (SeGEC), fera partie du réseau des collèges jésuites de Belgique francophone, regroupant déjà 9 Pouvoirs Organisateurs. Mûri depuis quatre ans, ce projet se veut une réponse au besoin pressant de construire de nouvelles écoles secondaires, singulièrement dans des zones à forte tension démographique.

    Ce nouvel établissement visera à offrir aux jeunes des quartiers environnants ou plus lointains (grâce à une bonne accessibilité), notamment ceux du croissant multiculturel de Bruxelles, une éducation de qualité, fidèle à la tradition de la pédagogie jésuite.

    Celle-ci, mise en œuvre dans l’ensemble des établissements de la Compagnie de Jésus, s’articule autour de cinq points clés : une attention à chaque élève avec un accompagnement personnalisé, la responsabilisation des élèves par l’émulation et le soutien mutuel, un regard bienveillant sur le monde, un engagement pour la justice sociale, le développement de la vie intérieure et de la spiritualité.

    La spécificité du Collège Matteo Ricci sera ainsi de proposer un soutien et un accompagnement personnalisé et innovant à tous les élèves. Une large palette de techniques de soutien, l’organisation d’un premier degré différencié, une attention particulière aux intelligences multiples et aux élèves à besoins spécifiques en seront quelques illustrations. 

    Le collège développera l’apprentissage des langues notamment à travers l’immersion linguistique. Il articulera sa pédagogie autour d’un centre de savoirs, véritable centre nerveux de l’école, permettant les apprentissages les plus innovants pour préparer ses élèves aux ruptures sociétales causées par la révolution numérique et aux défis d’une société où apprendre ne se fait plus comme avant.

    Le collège portera le nom de Matteo Ricci, jésuite italien du XVIe siècle, considéré comme un apôtre de l’inculturation. Il mettra particulièrement l’accent sur la dimension interculturelle et la mixité sociale qui seront au cœur de son projet. La Compagnie de Jésus gère avec d’autres dans le monde de nombreux établissements dont la population n’est pas principalement catholique. 

    Les jésuites et leurs partenaires qui animent ces collèges ont développé un savoir-faire qui porte un message d’accueil dans le dialogue avec toutes les convictions qui sont présentes dans ces écoles.

    En septembre 2019, deux années seront ouvertes (1ère et 3e années). Les inscriptions en première année secondaire 2019-2020 auront lieu du 11 février au 1er mars 2019 (www.collegematteoricci.be/inscriptions).


    POUR EN SAVOIR PLUS:

    Sur le site jesuites.com

    Sur le site collegematteoricci.be:

    • Présentation du collège, du projet pédagogique et inscriptions
  • RDC : l’Eglise catholique s’est abstenue d’assister à la prestation de serment de Félix Tshisekedi

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    Felix Tshisekedi intronisé par Kabila di-investi-Kinshasa-Il-officiellement-nouveau-president-RD-Congo_0_729_486.jpgComme le laissait prévoir l’archevêque de Kinshasa, la conférence épiscopale du Congo n’était pas représentée hier à l’intronisation de Félix Tshisekedi comme président successeur de Kabila par la grâce des manipulations électorales de ce dernier :  

    Ci dessous, reportage en République démocratique du Congo, au sein de l'Église catholique, qui a observé de près l'élection présidentielle et scrutera les premiers jours du nouveau président Félix Tshisekedi. La conférence des évêques se réserve la possibilité de ne pas assister à l'investiture du nouveau chef de l'État. "Une invitation n'est pas une convocation. Ce serait comme nous renier nous-mêmes", explique Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Les évêques craignent que Félix Tshisekedi n'ait que peu de marge de manœuvre. "Je crains fortement que le même système va continuer avec le nouveau président", poursuit Fridolin Ambongo. "L'unique message : qu'il n'oublie pas d'où il vient. Il vient du peuple, le peuple souffre", ajoute le prélat. Des déclarations qui sonnent comme une mise en garde.

    Un signal à ne pas négliger, celui d'une Eglise influente qui attend la suite du "deal présidentiel" au prochain tournant. La moitié des congolais sont catholiques (contre 25 à 35 % de protestants de diverses obédiences, le reste se partageant entre animistes  et musulmans). 

    JPSC

  • JMJ de Panama : une appli de bioéthique proposée aux jeunes

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    De Vatican News :

    Une appli de bioéthique pour les jeunes présentée aux JMJ de Panama

    Une application sur les thèmes de bioéthique a été réalisée par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, en lien avec la Fondation Jérôme Lejeune.

    Gabriella Gambino - Sous-secrétaire du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie

    La reproduction médicalement assistée est-elle l’unique alternative en cas de stérilité? Que signifie mourir dans la dignité? Des explications scientifiques, des réflexions éthiques, l’enseignement de l’Église, certains témoignages sur le sujet et d’autres interrogations, ont été recueillies dans “Keys to bioethics”, un manuel virtuel de bioéthique pour les jeunes réalisé par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, en collaboration avec la Fondation Jérôme Lejeune, qui sera présenté au cours des JMJ de Panama, et sera disponible à travers une application gratuite en italien, en anglais et en espagnol pour les systèmes Android. Nous sommes en attente de pouvoir l’avoir prochainement aussi pour les systèmes iOS.

    Des questions et des réponses sur les thèmes de la vie

    Un manuel pour les jeunes avec des questions et des réponses sur les questions fondamentales de l’existence: le développement de l’être humain depuis sa conception, la sexualité et le genre, la maladie et la mort, l’avortement et la recherche sur les cellules souches, l’euthanasie et les transplantations d’organes.

    Un instrument pratique

    L’idée de créer une application sur les thèmes de bioéthique est née à partir d’un manuel précédent en format papier, que la Fondation Jérôme-Lejeune de Paris avait réalisé à l’occasion des JMJ de Rio de Janeiro en 2013, et qui avait été distribué aux jeunes dans les sacs.Par pur hasard, il y a quelques mois, j’ai reçu une copie du manuel et, en cherchant à imaginer comment attirer l’attention des jeunes sur les thèmes de bioéthique, en profitant des JMJ de Panama, j’ai pensé à mes enfants et à leurs camarades: ils ont toujours leurs portables en main, dans lesquels ils cherchent la réponse à toutes les questions. D’où l’idée de faire du manuel, revu et mis à jour, une application chargeable sur les téléphones. Un instrument pratique, avec lequel les jeunes puissent se confronter sur les thèmes désormais communs, qui entrent quotidiennement dans nos maisons, que l’on pense à la fécondation artificielle, la sélection prénatale, la contraception, l’euthanasie, vis-à-vis desquelles il est difficile de s’orienter et de savoir discerner à la lumière du vrai bien.

    Les défis exigeants de la foi

    Les JMJ sont une extraordinaire occasion de conversion et de croissance dans la foi pour des centaines de milliers de jeunes du monde entier, mais un des défis majeurs reste de leur montrer que la foi et la vie morale sont intrinsèquement liées. La foi illumine de façon résolue la raison humaine dans la compréhension de la vérité et du bien. En ce sens, cette application veut être un instrument pour solliciter parmi les jeunes leur désir de vérité: le début d’un travail que les adultes devront ensuite poursuivre et approfondir avec eux au catéchisme, à l’école, en famille ou en communauté.