Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Enseignement - Education - Page 70

  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres: messe pontificale de clôture ce lundi à 15h00 en direct à Chartres

    IMPRIMER

    Avec une homélie vigoureuse du célébrant -le Cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation  romaine du culte divin-  prononcée dans une cathédrale archi-comble.

    JPSC

  • La triste évolution de l’Église catholique post-conciliaire : une mise en garde aux prélats orthodoxes qui rêvent d'un concile

    IMPRIMER

    Nous avons rendu compte ici de l’ouvrage de Guillaume Cuchet « Comment notre monde a cessé d’être chrétien » (Seuil, 288 pages, 21€ ). Cet ouvrage  est examiné également dans le monde orthodoxe . Le site "orthodoxie.com" en fait une analyse sur laquelle notre confrère du «Salon beige » attire l’attention de ses lecteurs :

    "[...] Le concile a engendré une perte de repères chez les fidèles [catholiques, ndB]. Le texte conciliaire Dignitatis humanae, publié en 1965, sur la liberté religieuse, est apparu « comme une sorte d’autorisation officieuse à s’en remettre désormais à son propre jugement en matière de croyances, de comportements et de pratique, qui contrastait fortement avec le régime antérieur », ce qui suscitait chez le père Louis Bouyer cette remarque chagrine : « Chacun ne croit plus, ne pratique plus que ce qui lui chante. »

    Dans le domaine de la piété, note Cruchet, des aspects de la réforme liturgique qui pouvaient paraître secondaires, mais qui ne l’étaient pas du tout sur le plan psychologique et anthropologique, comme l’abandon du latin, la communion dans la main, la relativisation des anciennes obligations, ont joué un rôle important. De même que les critiques de la communion solennelle qui se sont multipliées à partir de 1960 et surtout de 1965, ainsi que la nouvelle pastorale du baptême (à partir de 1966) et du mariage (en 1969-1970), qui avait tendance à hausser le niveau d’accès aux sacrements en exigeant des candidats davantage de préparation et d’investissement personnel.

    Dans le domaine des croyances, c’est le fait même du changement de discours qui a compté. La variation de l’enseignement officiel rendait sceptiques les humbles, qui en déduisaient que, si l’institution s’était « trompée » hier en donnant pour immuable ce qui avait cessé de l’être, on ne pouvait pas être assuré qu’il n’en irait pas de même à l’avenir. Toute une série de« vérités » anciennes sont tombées brutalement dans l’oubli, comme si le clergé lui-même avait cessé d’y croire ou ne savait plus qu’en dire, après en avoir si longtemps parlé comme de quelque chose d’essentiel.

    Un autre domaine dans lequel la conjoncture a pu déstabiliser les fidèles, note l’auteur, « est celui de l’image de l’Église, de sa structure hiérarchique et du sacerdoce. La “crise catholique” des années 1965-1978 fut d’abord une crise du clergé et des militants catholiques. L’abandon de la soutane (dès 1962) et de l’habit religieux, la politisation (à gauche) du clergé, les départs de prêtres, de religieux et de religieuses, parfois suivis de leur mariage, sont apparus à beaucoup comme une véritable “trahison des clercs”, sans équivalent depuis les “déprêtrisations” de la Révolution, qui a eu les mêmes effets déstabilisants. »

    Lire la suite

  • Pentecôte : les sept dons de l’Esprit ou l’Échelle intérieure

    IMPRIMER

    Les dons du Saint Esprit.jpgPlus de sept siècles avant la naissance de Jésus, le prophète Isaïe parle ainsi du Messie : “Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur : esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de science et de piété ; et l’esprit de crainte du Seigneur le remplira” (Is. 11, 2-3).

    Cette mystérieuse énumération ne s’applique pas seulement au Fils de Dieu incarné, elle propose à notre humanité une voie de sanctification, car nous sommes invités à recevoir les mêmes dons, à gravir les mêmes échelons spirituels pour progresser sur le Chemin, dans la Vérité, vers la Vie. Comme l’écrit Dom Prosper Guéranger dans son Année liturgique (qui a inspiré la substance de ce texte) : “L’humanité de Jésus est le type surnaturel de la nôtre, et ce que l’Esprit-Saint a opéré pour la sanctifier doit en proportion avoir lieu en nous”.

    On vient de le lire, la première liste des dons de l’Esprit est descendante ; Isaïe décrit le Messie comme s’il le voyait d’en haut, commençant par la sagesse et terminant par la crainte. Or, le rédacteur inspiré du livre des Proverbes affirme que “la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse” (Prov. 9, 10), comme s’il contemplait les mêmes dons de l’Esprit d’en bas, depuis le sol de notre nature humaine, là où l’aventure spirituelle commence...

    Posons le pied sur le premier échelon : la crainte de Dieu. Cette crainte n’est en rien de la peur ou de la défiance vis-à-vis de Dieu ; au contraire, elle exprime la situation initiale objective de la créature face au Créateur : la petitesse. Considérant l’infinité de Dieu, l’homme ne peut que reconnaître d’emblée sa propre insuffisance, ses carences, son péché. La vision du sommet d’une très haute montagne, l’infini des mathématiques ou le ciel étoilé peuvent donner une idée du rapport initial qui s’établit entre Dieu et celui qui le découvre. La vertu primordiale pour entamer et poursuivre jusqu’au bout le voyage spirituel est donc l’humilité. Lestée de son orgueil natif, l’homme peut entamer avec confiance son ascension, sûr que Jésus-Christ le précède tout au long du parcours, car s’il a pris notre condition humaine, c’est pour nous entraîner à sa suite. Il a reconnu le parcours, l’a balisé, équipé de relais...

    Lire la suite

  • Mariages mixtes luthéro-catholiques et intercommunion en Allemagne (suite) : le pape François au balcon, le cardinal Woelki au charbon

    IMPRIMER

    Lu sur le site Pro Liturgia :

     « Au sujet de l’intercommunion et du silence de François...

    Rappel : une délégation d’évêques allemands s’est rendue récemment à Rome pour défendre une proposition pastorale selon laquelle le conjoint protestant d’un mariage mixte devait pouvoir accéder à la communion sacramentelle lors d’une messe catholique. Parallèlement, une minorité d’évêques, autour du cardinal Woelki, archevêque de Cologne, a fait connaître son désaccord avec une telle démarche.

    woelki-kard_schwarz_mittel.jpgOn accuse à présent le cardinal Woelki (photo) d’avoir agi dans le dos de la Conférence des évêques d’Allemagne, ce dont il se défend dans une interview qu’on trouve sur le site internet du diocèse de Cologne, « Domradio ». Le cardinal déclare en effet avoir précisé sa position sur cette question dès le mois de mars 2017. A savoir que pour lui, il s’agit là d’une question fondamentale et tout à fait centrale : il y va de l’Eucharistie elle-même. Pour nous chrétiens catholiques, et aussi pour nos frères orthodoxes, c’est une question essentielle, car la compréhension de l’Eucharistie est toujours très étroitement liée à celles de l’unité de l’Eglise et de la confession de la foi. Et là, on ne peut pas détourner son regard des différences qui persistent entre les chrétiens catholiques et protestants : une autre conception de l’Eglise, une autre compréhension de la notion de sacrement.

    Le cardinal Woelki rejette le reproche que lui fait le cardinal Marx (bras droit du pape François) de ne pas avoir été informé de sa position : dès le 16 mars 2017, quelques jours avant la session de printemps de la Conférence des évêques, Mgr Woelki déclarait avoir envoyé une lettre au président de la Conférence. Lettre dans laquelle il exprimait ses doutes et exposait sa position personnelle sur le sujet. En particulier, il précisait que la discussion à venir au sein de la Conférence des évêques d’Allemagne devait rechercher une position, d’une part, commune à tous les évêques allemands et qui soit surtout, d’autre part, en accord avec les dicastères romains concernés. Il insistait sur le fait que cette question essentielle doit s’inscrire dans le contexte de l’Eglise universelle. A ce moment-là déjà, il avait clairement informé qu’il ne pourrait souscrire à une décision qui n’aurait pas été reconnue aussi par les autres conférences épiscopales et les responsables du Vatican.
    Après la récente visite à Rome de la délégation des évêques allemands et la réponse obtenue du pape qui parlait de trouver « dans un esprit de communion ecclésiale, une solution si possible à l’unanimité », le cardinal Woelki insiste encore sur le fait que cette unanimité ne peut se comprendre que comme unanimité de l’Eglise toute entière ; qu’il faut penser aussi à nos relations avec nos frères orthodoxes ; que les solutions préconisées s’adressent certes aux chrétiens protestants vis-à-vis de l’Eucharistie catholique, mais n’envisage pas de réciprocité. Et de conclure qu’il faut absolument chercher des réponses recevables par l’Eglise universelle dans sa plénitude. »

    Source : Kathnet (Trad. MH/APL)

    Ref. Pro Liturgia

    JPSC

  • A Bruxelles : un trésor condamné à disparaître

    IMPRIMER

    Une pétition sur AVAAZ.org

    Pourquoi c'est important

    Il y a un trésor à Bruxelles.

    Unique. Inestimable.

    Ce trésor va disparaître.

    C’est un trésor belge. Un des fleurons de notre capitale. Il rayonne partout en Europe et dans le monde, et beaucoup nous l’envient. Créée il y a 50 ans, à deux pas du quartier européen, la faculté de théologie des jésuites (Institut d’Etudes Théologiques - IET) a annoncé qu’elle envisageait de fermer ses portes sous peu. Ensemble, y ont été formés des laïcs et des prêtres, des religieux et des intellectuels venus de tous les continents. C’est pourquoi des personnalités de nombreux pays se sont déjà émues et inquiétées en plus haut lieu d’une telle fermeture. Or paradoxalement, sans doute car elle n’a pas pris la mesure des choses, la Belgique, est restée silencieuse. Qu’il soit chrétien ou non, tout citoyen de bonne volonté devrait se sentir interpellé. Car ce choix aurait pour notre ville et pour notre pays des conséquences graves. 

    C’est un trésor unique. Unique dans sa nature et unique dans sa méthode. De nombreuses facultés de théologie existent dans le monde, mais aucune ne lui ressemble. La grande originalité de l’IET tient d’abord à la pluralité des vocations et des expériences qu’elle met en commun. Par une formule de séminaires et de travail en groupe, professeurs et étudiant(e)s de tous les niveaux et de tous les états de vie étudient ensemble, favorisant l’écoute mutuelle, l’esprit de collaboration, la responsabilité dans les prises de position et l’investissement intellectuel, avec un grand respect de la culture, du parcours et de la vocation de chacun. Dans l’esprit de Vatican II, l’IET fonde par ailleurs son enseignement sur l’étude de l’Écriture Sainte, comprise comme « l’âme de la théologie ». Le travail de recherche y est donc d’abord un travail d’écoute de la Parole que Dieu adresse aux hommes, et qu’il les envoie partager pour renouveler le visage de l’Église et du monde. En formant des théologiens, l’IET forme des témoins et des pasteurs.

    C’est un trésor inestimable. C’est pourquoi, avec les hommes et les femmes de la société belge qui y ont été diplômés, plus de cinquante diocèses de France et d’ailleurs ont envoyé à Bruxelles des futurs prêtres en formation. Depuis plus de 30 ans, des dizaines de jeunes qui ont entendu l’appel de Dieu se préparent au milieu de nous. Par un suivi personnel, communautaire, ecclésial, ils font un chemin généreux de vérité, de confiance et de don d’eux-mêmes, dans des « séminaires » adossés à l’IET. Or, pour former des prêtres, c’est toute une humanité qui doit s’épanouir, c’est pourquoi ils sont aussi envoyés dans notre ville, nos paroisses, nos familles, nos hôpitaux, nos prisons. Chaque jour, en plus d’étudier la théologie, ils se mettent au service des pauvres de nos rues, des jeunes de nos mouvements, des personnes vulnérables. Nous les recevons dans nos familles et les croisons dans nos quartiers. C’est à nous aussi, hommes et femmes de cette cité, qu’est confiée une part de leur formation. Tout le monde devrait avoir la chance de rencontrer des hommes qui se préparent à devenir prêtre, car leur parcours est une lumière pour notre vie, notre foi, notre propre vocation. La présence de ces jeunes est un miracle pour les bruxellois. Fermer la faculté, c’est vider la ville de tous ses séminaristes. C’est une âme que l’on perd. 

    Comment combler ce vide à venir dans la Capitale de l’Europe ? Une fois la faculté de l’IET fermée, il sera trop tard pour prendre conscience qu’un tel centre ne se refonde pas avant des décennies. A l’heure où la peur de l’autre est grande et où beaucoup cherchent leur chemin et leur identité, nous ne pouvons pas déserter. Nous sommes responsables de promouvoir des lieux de recherche, de dialogue et de formation dans le monde contemporain. L’IET, en associant dans une unique faculté la formation des futurs prêtres à celle des laïcs de notre pays, est un de ces lieux d’excellence. Un trésor.

    Un trésor qu’on ne peut pas laisser disparaître. 
    Plusieurs solutions viables sont possibles. 
    Dans un sursaut salutaire, saisissons cette chance ! 

  • A propos de l’accès des conjoints luthériens allemands à la communion sacramentelle

    IMPRIMER

    Au point où en sont aujourd’hui la foi et la pratique eucharistiques dans l’Eglise, cette affaire passionne-t-elle vraiment les « fidèles » ?  Denis Crouan, sur son site « Pro Liturgia » montre que le geste du pape de  se dessaisir d’une  telle question n’est pas un geste neutre :

    Francois-delegation-deveques-allemands-Vatican-Rome_0_728_486.jpg« La visite au Vatican d’une délégation d’évêques allemands désirant exposer la question de l’admission à la communion eucharistique du membre non catholique d’un couple mixte a suscité bien des commentaires, dont celui de Lucas Wiegelmann du journal « Die Welt ». Il écrit : « La communication publique que fit, le soir même de la rencontre, la Conférence épiscopale allemande - communication bien rapide et chiche - a donné l’impression que la grande confrontation attendue à Rome n’a tout simplement pas eu lieu. (…) Une minorité d’évêques réunis autour du cardinal Woelki, archevêque de Cologne, avaient apporté leur argumentation, à savoir qu’une question aussi importante que celle de la compréhension du sacrement de l’Eucharistie, pierre d’achoppement entre catholiques et protestants depuis 500 ans, ne peut pas être réglée comme ça, en passant, par quelques évêques allemands. »
    Plus loin le journaliste de « Die Welt » précise que selon lui « le pape François accentue encore la perte d’autorité amorcée au Vatican, que toute cette affaire n’est qu’un coup d’épée dans l’eau, les différents concernant la communion eucharistique n’ayant toujours pas été réglés. »
    Mais le Pape aurait tout de même pris ce jour-là une décision aux lourdes conséquences : en effet, pas de décision, c’est aussi une décision ! Le déplacement du pouvoir de décision du siège romain vers les filiales a commencé : le pape Bergoglio démonte le magistère morceau par morceau. Une façon de faire comprendre qu’il n’a, au fond de lui-même, jamais partagé la foi catholique telle que maintenue et présentée par l’Eglise.

    D’après Kathnet (trad. MH/APL) ».

    Ref. Pro liturgia

    On ne partagera pas nécessairement la radicalité des conclusions exposées par « Pro Liturgia » mais il est un fait qu’au sujet de l’eucharistie, saint Thomas d’Aquin a notamment écrit dans la célèbre séquence de la Fête-Dieu, qui lui est attribuée :

    Ecce panis angelorum, voici le pain des anges

    Factus cibus viatorum, fait nourriture pour les voyageurs,

    Vere panis filiorum, vraiment pain pour les fils

    Non mittendus canibus, qui ne doit pas être donné aux chiens

    Manifestement le pape François insiste plus sur les deux premières lignes de la strophe, (le  caractère « viatique » de l’eucharistie miséricordieuse) que sur les deux suivantes: comme il l’a lui-même déclaré, ce sacrement « n’est pas un prix destiné aux parfaits mais un généreux remède et un aliment pour les faibles». Personne ne peut être a priori exclu: ainsi, pour des conjoints hétérodoxes comme pour les  divorcés remariés, l’accès pourra toujours se faire  «pour certains cas» au terme d'un chemin de «discernement». Par le biais notamment «d'un examen de conscience» avec un prêtre selon une «logique d'intégration» et non plus «d'exclusion». Voilà sans doute la raison pour laquelle le pape refuse de trancher d’une manière générale à partir d'une situation objective. On retrouve là en filigrane la mentalité de l’exhortation « amoris laetitia ».

    Plutôt que de prendre le risque d’abuser d’une casuistique complaisante, certains estimeront qu’il vaut mieux -par respect de la sainteté du sacrement- s’abstenir de poser un geste de communion contredit publiquement par un état de vie objectif contraire à la loi divine. Dans l'humilité de cette abstention, il reste possible de s’unir intensément au Seigneur par une communion de désir qui portera du fruit. Sur cette affaire, la conscience -dûment éclairée- a provisoirement le dernier mot mais en définitive seul Dieu sera juge.

    JPSC

  • Sur KTO avec Mgr Macaire : comment discerner sa vocation ?

    IMPRIMER

    Comment l´Eglise accompagne-t-elle aujourd'hui les jeunes générations de catholiques à discerner leur vocation, et à répandre l´appel à devenir prêtre ou religieuse ? Le terme « vocation » n´est pas clair, ont souligné les jeunes participants au pré-synode à Rome au printemps dernier. Beaucoup ne savent pas comment mettre en place un processus de discernement. C´est ce qu´ils ont écrit dans le document final qui nourrit la préparation du Synode des Evêques en octobre prochain sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Quelles sont leurs aspirations, leurs rêves mais aussi les obstacles, les réticences, les peurs ? Les propositions de l´Eglise sont-elles adaptées à leurs besoins et leurs questions ? Comment permettre une compréhension simple et claire de la vocation, qui souligne le sens de l´appel et la mission ? Et si tous les chrétiens sont appelés à la sainteté, comment discerner un appel particulier du Seigneur ? Dans un contexte de baisse des vocations sacerdotales et religieuses en Europe, dialogue sans langue de buis entre Eugénie Paris, responsable de la pastorale étudiante du diocèse de Rouen, Mère Isabelle, Petite Soeur des Pauvres, père Benoit de Menou, responsable de la pastorale des vocations du diocèse de Grenoble-Vienne, Corentin Pezet, étudiant en droit et séminariste pour le diocèse de Cahors, Louis Verdier, routier scout d´Europe et Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France en Martinique.

    Un profil intéressant et tout de même assez différent de celui du pré-synode romain des jeunes.

    JPSC

  • Vers une reconnaissance des unions « gays » par l’Eglise catholique ?

    IMPRIMER

    On a pu lire ici que Mgr Jozef De Kesel, cardinal-archevêque de Malines et Bruxelles est pour une reconnaissance symbolique des unions homosexuelles par l’Eglise. Pour la distinguer du sacrement de mariage, cette bénédiction s’appellerait « célébration de remerciement » ou « célébration de prière »: remerciement ou prière pour quoi ou pour qui ? Là, le cardinal n’est pas beaucoup plus clair que le pape François dans son exhortation sur l’accès des divorcés remariés à la communion sacramentelle.

    Qu’il soit permis de lui préférer la clarté d’expression de son prédécesseur à la tête de la primature de l’épiscopat belge. Sur ce sujet, Mgr Léonard, interrogé lors d’une conférence donnée à l’Université de Liège le 28 janvier 2015, avait fait la réponse suivante :

    "-Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode [extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014, ndB], dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin.

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel.

    Lire la suite

  • Si l'Église ne défend pas le symbole de la religion chrétienne, qui le fera ?

    IMPRIMER

    Vu sur le site « Salon beige »:

    JPSC

  • Libres propos sur l’emploi des langues dans la liturgie

    IMPRIMER

    -missel-romain-1962-leglise-Saint-Sulpice-Paris_0_1400_939.jpgQue la langue du culte se distingue de celle de la vie courante est un phénomène sinon universel, du moins largement répandu dans beaucoup de liturgies.

    Cela était déjà vrai dans l’Antiquité païenne : à Rome, du temps d’Auguste, des collèges sacerdotaux comme les danseurs saliens ou les frères arvales conservaient pieusement des « carmina » dans une langue devenue archaïque. On ne les chantait pas moins. A la même époque, dans les synagogues juives, la Loi était lue en hébreu, langue alors tombée en désuétude, quitte à être traduite ou expliquée en araméen ou en grec. Jusqu’à un certain point cela reste encore vrai de nos jours dans l’orthodoxie, avec l’usage du slavon ou du grec ancien, et dans le catholicisme occidental avec le latin dont le concile Vatican II pose en principe que, sauf cas particuliers,  l’usage sera conservé dans les rites (constitution « sacrosanctum concilium », art. 36. 1).

    Mais pourquoi ? Par tendance, une liturgie est normalement conservatrice. Parce qu’elle est le lieu de la vérité qui ne varie pas. Modifier le rite, a fortiori la langue qui en est le caractère le plus marquant, pose la question du respect du sens, de la fidélité, dans un domaine par hypothèse délicat : celui de l’acte qui, dans le culte chrétien en tout cas, relie à l’absolu de Dieu. C’est une première explication mais, s’agissant du latin, il y en a d’autres, liées au contexte historique et, d’une manière générale, à la culture catholique.

    Des premiers temps à l’époque patristique

    Au fond, dans la liturgie chrétienne, les « distanciements » du langage quotidien ont existé dès l’origine. Lorsque le Christ institue l’Eucharistie au soir du Jeudi Saint, il le fait dans le contexte d’un rite juif, en araméen sans doute mais encadré par des psaumes hébraïques, c’est-à-dire dans une langue morte depuis le retour de l’exil à Babylone (538 av. J.-C.).

    Gagnant l’empire romain, le christianisme célébrera d’abord en grec : parce que celui-ci est  accessible aux nouveaux convertis, alors issus en majorité de la partie orientale de l’empire? Peut-être, mais surtout parce que le grec est, à la mesure du monde hellénistique, la langue de culture universelle susceptible d’exprimer avec exactitude la foi et les raisons de croire, mieux qu’aucun des dialectes de la Romania.  Depuis le IIe siècle avant notre ère, cette langue y exerce en effet une emprise intellectuelle que ne diminue pas l’éclat de la littérature latine dans les siècles suivants : à l’époque de Virgile et de Cicéron, de la bouche des maîtres d’école, les enfants des citoyens de Rome apprennent d’abord le grec. Et, cent ans avant le Christ, à Alexandrie, les savants juifs ont aussi achevé un tour de force : transposer en grec les concepts de la bible hébraïque. C’est la version dite « des Septante », un nouveau passage de la mer rouge, en quelque sorte : passage décisif, providentiel, qui ouvre la voie de la fusion ultérieure du message chrétien, de forme originairement sémitique, dans la pensée hellénique.

    A ces titres, le grec s’imposa aussi comme langue liturgique, même dans l’Occident latin, jusqu’au IVe siècle en tout cas. Est-ce à dire qu’il y fut compris de tous ? Sûrement pas. A Lyon, en 250 de notre ère, saint Irénée célébrait en grec, même s’il a dû prêcher en latin ou en celte dans la campagne gauloise. Et, à Rome vers 375, le pseudo-Ambroise (Ambrosiaster) parle encore des Latins qui, à la messe, chantent en grec sans comprendre : mais, peu importe, ajoute-t-il, car l’Esprit-Saint sait ce que demande l’âme chrétienne.

    Des temps barbares à celui des cathédrales

    Alors qu’au Ve siècle l’empire romain d’Occident se sépare de son homologue oriental et s’effondre sous le coup des grandes invasions, le latin triomphe paradoxalement sur ses décombres comme unique langue de culture, au détriment du grec (1) et la liturgie s’y latinise, mais peu à peu : en fait, du IVe au VIIIe siècle, le culte en Occident est encore bilingue, avec même un retour offensif du grec au VIIIe siècle.

    La question d’une célébration du culte en langues « barbares » ne s’y est jamais posée (2).  Sans doute, dans ce qui deviendra l’Empire byzantin, les Orientaux avaient-ils pu adopter leurs langues particulières comme langues liturgiques, parce que chaque peuple y possédait une écriture, une littérature cultivée, souvent plus ancienne que le grec. Mais, rien de tel en Occident : les peuplades anarchiques qui s’y implantèrent alors en masse sont largement analphabètes, sans passé historique ni langues abouties. Avec celui du pullulement des schismes orientaux s’opposant les uns aux autres, ce spectacle confus servit aussi de repoussoir, confortant la prévalence du latin comme langue de l’Eglise d’Occident et ciment de son unité, doctrinale comme disciplinaire.

    Lire la suite

  • Qui peut communier ?

    IMPRIMER

    VE PN 106 Diacre-Abb--Augustin-re-oit-la-communion-du-Cardinal-357.jpg« Prenez et mangez-en tous ». A première vue, la liturgie eucharistique nous invite tous à communier. Sans exception. Dans les deux formes du rite romain. En réalité, le magistère de l’Eglise nous enseigne les conditions aussi bien indispensables que souhaitables pour recevoir fructueusement le Corps et le Sang du Christ. Quelles sont-elles ? Dans le mensuel « La Nef » du mois de mai 2018, l’abbé Laurent Spriet , prêtre du diocèse de Lyon (Communauté Totus Tuus) nous rappelle les conditions d’une communion fructueuse au Corps et au Sang du Christ :

    LES CONDITIONS INDISPENSABLES

    « Etre baptisé.

    Puisqu’une des finalités de la Communion est de nourrir en nous la vie divine, la première condition pour pouvoir recevoir l’eucharistie est d’avoir reçu le baptême. Les personnes non baptisées (donc les catéchumènes compris) ne peuvent donc pas recevoir la sainte Communion.

    Avoir la vraie foi en l’eucharistie, et une foi vivante.

    La participation à la communion eucharistique implique la communion dans la doctrine des Apôtres. Celui qui ne croit pas en la présence vraie, réelle, et substantielle du Christ en l’eucharistie ne peut pas communier.

    En outre, il faut être un membre vivant du Corps du Christ qui est l’Eglise. Il ne suffit pas d’appartenir de « corps » à l’Eglise, il faut encore lui appartenir de « coeur » c’est-à-dire avoir la « foi opérant par la charité » (Ga 5, 6).

    Etre en état de grâce.

    D’où la norme rappelée par le Catéchisme de l’Eglise catholique : « celui qui est conscient d’un péché grave [ou mortel] doit recevoir le sacrement de la réconciliation avant d’accéder à la communion »[1]. Notons bien que le jugement sur l’état de grâce appartient non pas au ministre qui distribue la sainte eucharistie mais bien uniquement à la personne qui s’approche de l’autel pour communier[2] : il s’agit en effet d’un jugement de conscience du communiant (cf. saint Jean-Paul II, Ecclesia de Eucharistia vivit, n 37). ​Cette discipline de l’Eglise n’est pas nouvelle. Nous lisons en effet sous la plume de saint Jean Chrysostome : « Moi aussi, j’élève la voix, je supplie, je prie et je vous supplie de ne pas vous approcher de cette table sainte avec une conscience souillée et corrompue. Une telle attitude en effet ne s’appellera jamais communion, même si nous recevions mille fois le Corps du Seigneur, mais plutôt condamnation, tourment et accroissement des châtiments » (Homélies sur Isaïe 6, 3: PG 56, 139)​. Nous connaissons en effet les paroles très fortes de saint Paul aux Corinthiens que l’Eglise nous fait entendre le Jeudi-Saint : « Quiconque mange ce pain ou boit cette coupe du Seigneur indignement aura à répondre du Corps et du Sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même et qu’il mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il n’y discerne le Corps » (1 Co 11, 27-29). Recevoir le Corps du Christ en sachant que l’on est en état de péché mortel c’est Le recevoir indignement. C’est un sacrilège. Le pape Benoit XVI a attiré notre attention sur ce point en écrivant : « à notre époque, les fidèles se trouvent immergés dans une culture qui tend à effacer le sens du péché, favorisant un comportement superficiel qui porte à oublier la nécessité d’être dans la grâce de Dieu pour s’approcher dignement de la communion sacramentelle » (« Sacramentum caritatis », n 20). Pour être admis au banquet des noces de l’Agneau il faut avoir l’habit nuptial du baptême (Mt 22, 1-14) et s’il est sali (par le péché mortel), il faut le laver et le blanchir dans le Sang de l’Agneau (Ap 7, 14).

    Lire la suite

  • La bioéthique, les chrétiens et la laïcité

    IMPRIMER

    De Benoît A. Dumas, lu sur le site de « France Catholique » le 30 avril 2018 :

    • "Ne pas se presser d’estimer que l’athéisme déclaré est moralement neutre. Car dans le domaine moral, il faut un référant d’ordre supérieur ou transcendant en fonction duquel orienter l’action humaine. Si ce pôle transcendant est explicitement nié ou rejeté, par quoi est-il remplacé ? Par un consensus historico-social sensiblement variable, plus ou moins universellement admis et reconnu ? Par un choix subjectif en principe libre, mais conditionné en fait par le contexte culturel et social ? Par mes intérêts personnels ou ceux de mon groupe, familial ou de classe ?

    Si je suis plutôt athée, mais d’un athéisme non catégorique, car l’idée et le sens du Bien supérieur habitent ma conscience et la sollicitent au point de qualifier finalement mon action, il convient de faire apparaître ce qu’implique cette idée de Bien, la réalité dont elle est l’indication et le signe, à laquelle elle renvoie et se rapporte. Car le domaine du Bien n’est pas purement idéal, conceptuel, théorique : il est consistant, extra-mental, affectif, attractif.
    Si je me situe ainsi, je suis agnostique et pas véritablement athée. Et je puis être en communion avancée avec ceux qui se réfèrent à Dieu comme Bien suprême et fondement de l’ordre moral - cet ordre moral étant entendu comme inspirateur au moins, et parfois guide précis, de la bonté de nos actions.

    • Le domaine de la bioéthique, comme son nom l’indique, est intrinsèquement pénétré par la moralité, parce qu’il touche profondément à notre humanité. Il est tout sauf moralement neutre ou indifférent (amour humain, respect de la vie humaine, processus de génération, parentalité, fin de vie..., je ne m’étends pas).
    • Les chrétiens (catholiques principalement) ont des positions précises sur la plupart des problèmes de bioéthique, positions qui sont couplées à leur foi chrétienne, mais qui n’en relèvent pas formellement, car elles peuvent être exprimées et explicitées en indépendance à l’égard de cette foi, c’est à dire de façon humaine et rationnelle. Ce sont des positions anthropologiques naturelles. Elles peuvent donc être proposées et défendues dans le champ de la laïcité républicaine (loi de 1905)
    • Cette anthropologie qui éclaire et irrigue les positions des chrétiens sur l’ensemble des questions de la bioéthique - positions opposées à la majorité des avancées sociétales contemporaines permises par les progrès de la techno- science, et qui tendent à déshumaniser la sexualité, la procréation, la filiation - est une anthropologie reliée à une philosophie de la nature. Cette philosophie de la nature est communément partageable, c’est à dire accessible à tous. Mais nous devons reconnaître qu’elle se fonde en définitive, sur la saisie de la nature humaine - et de la nature en général - comme étant créée par Dieu et, par sa volonté, façonnée telle. Le fait que la nature fasse des erreurs et commette parfois des monstruosités, qu’elle soit sujette à anomalies et accidents qui nous contrarient très fort n’est certes pas anodin.

    Mais ces déficiences font ressortir par leur existence même que le plus souvent, dans la plupart des cas, la nature fait le meilleur - on n’y prend pas garde... - et ne le fait donc pas par hasard, mais qu’elle répond à une organisation intelligente qui lui est transmise et imprimée. C’est pourquoi ce concept de « nature » n’est pas désuet ou ringard, il est un des piliers de notre compréhension du monde, et, dans l’ordre pratique, de la régulation du comportement humain.

    • Cela signifie que cette anthropologie dite naturelle se trouve reliée à certaines caractéristiques essentielles, dispositions ou lois, on dirait aujourd’hui « programmations », conduites à tenir... Et qu’il nous revient à nous qui sommes façonnés par cette nature, de la percevoir justement et de l’accueillir, car nous n’en sommes pas les maîtres et seigneurs. Bien au contraire, comme dans tous les autres secteurs de la morale humaine, nous avons à nous faire disciples enseignés et accepter de nous laisser sinon strictement conduire, du moins inspirer. En résumé, la bioéthique est partie constitutive d’une anthropologie elle-même reliée au souverain Bien.
    • Nous restons dans le cadre de la laïcité républicaine à condition de faire reconnaître que l’adhésion à Dieu souverain Bien (ou sa reconnaissance) inspirateur de nos positions sur ces problèmes, est elle-même une attitude qui n’est pas de l’ordre d’une foi particulière subjective, mais de la droite raison et de la sensibilité morale usant de leurs potentialités ou ressources propres. « Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre gâté porter de bons fruits » (Matthieu 7, 17-18) » C’est parce que nous sommes aptes à justifier et fonder en raison notre relation de créatures au Bien transcendant - Bien qui nous appartient et auquel nous appartenons tous - que les requêtes de la bioéthique soutenues par les chrétiens et par d’autres secteurs de population non chrétiens (il y en a...), ne sont pas « confessionnelles » à proprement parler, et donc ne contreviennent pas à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Nos positions dans ce domaine peuvent s’affirmer comme étant citoyennes et laïques, non soumises à une appartenance religieuse positive.
    • Pour que ce courant passe et prenne de la force, qu’il soit accepté par les tenants de la laïcité « à l’ancienne » ou du laïcisme, il faudrait que le peuple chrétien dans son ensemble, à commencer par ses pasteurs (en général assez réservés), acquière et développe une claire vision du droit inaliénable de tout homme et de ses capacités intrinsèques à s’auto-percevoir, se saisir et s’exprimer comme être existant dans le champ d’une moralité qui le précède. Nous sommes mesurés et polarisés par la lumière et l’attrait du souverain Bien créateur. Ce que je dis de la personne individuelle est valable pour le groupe humain et ses manifestations citoyennes.

    Lire la suite