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Enseignement - Education - Page 71

  • Maurras or not Maurras ?

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    Sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau », Philippe Maxence revient sur une controverse académique qui aura agité le monde politico-médiatique français ces derniers mois et a finalement remis devant les yeux du public la personnalité de Charles Maurras. De Philippe Maxence sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau » :

    Maurras.jpg« Né le 20 avril 1868, mort en novembre 1952, le maître de l’Action française avait été inscrit au registre des commémorations nationales. Il était évident que la République française, combattue par Maurras toute sa vie, n’allait pas encenser l’auteur de L’Enquête sur la monarchie ou de Mes idées politiques. Il était peu probable également que le ministre Blanquer ait voulu inscrire au programme des écoles les poèmes maurrassiens ou sa remise en cause du romantisme et de ses conséquences. Encore moins imaginable que sa théorie des « quatre États confédérés » et son « antisémitisme d’État » deviennent, par l’onction d’une célébration, la ligne de conduite de la présidence macronienne.

    Le prisme de l’idéologie rendant aveugle, les réseaux sociaux se sont emparés du sujet, poussant le ministre de la Culture à retirer Maurras de la liste des commémorations nationales et entraînant une série de conséquences alors difficilement prévisibles. Le grand vainqueur de cette agitation est bien évidemment Maurras lui-même dont on n’a peut-être jamais autant parlé depuis quelques années.

    Désormais, on peut également le lire. Maurras est à nouveau disponible en librairie. Pas encore en livre de poche comme son grand concurrent Karl Marx, mais à travers un volume de la célèbre collection « Bouquins », édité par les éditions Robert Laffont. 

    Selon les exigences de cette collection, le volume est constitué de textes choisis (œuvres complètes ou extraits importants) ainsi que d’introductions historiques qui permettent, non seulement de resituer les œuvres dans leur contexte, mais aussi d’en souligner la portée. Sous la direction éditoriale de Christophe Parry, qui a eu le courage de mener un tel projet, la réalisation du volume Maurras a été confiée et réalisé par Martin Motte, directeur d’études à l’École pratique des hautes études-PSL. Intitulé, L’Avenir de l’intelligence et autres textes, le livre bénéficie d’une belle et instructive préface de Jean-Christophe Buisson, directeur-adjoint du Figaro Magazine et présentateur de l’émission « Historiquement show » sur la chaîne Histoire.

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  • Une Belge nommée parmi les cinq nouveaux consulteurs de la Congrégation Romaine pour la Doctrine de la Foi

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    Nous l’avons déjà signalé : Laetitia Calmeyn, vierge consacrée dans le diocèse de Paris, a notamment enseigné la théologie morale au Collège des Bernardins de 2009 à 2017. Originaire de Belgique, où elle est née en 1975, elle a notamment été infirmière en soins palliatifs, avant de suivre des études à l’Institut d’Études Théologiques de Bruxelles (IET). Elle s’est aussi spécialisée dans la théologie du corps de saint Jean-Paul II.

    Voir et entendre ici sa communication dans le cadre des conférences de carême 2015 à Notre-Dame de Paris :

    JPSC

  • De l’hospice à l’euthanasie. Plaidoyer pour les vieux.

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    C’était à l’époque déjà lointaine où  « La Libre Belgique » confiait une chronique du journal augustave-thibon.jpg philosophe Gustave Thibon. Extrait de « La vieillesse encombrante » : une réflexion prémonitoire parue dans l’édition du 9 novembre 1973. Mais  « où sont les neiges d’antan ? », comme dirait le poète…

    «  Cette personne (une jeune interne des hôpitaux) travaille dans un service de cardiologie où elle a observé une étrange et inexplicable recrudescence des cas d’hospitalisation pendant la période des vacances. Les examens faits, très peu de cas lui ont paru justifier une telle mesure. Mais elle n’a pas tardé à découvrir le pot-aux roses en constatant qu’il s’agissait surtout de vieilles gens, présentant évidemment de vagues déficiences cardiaques, chose habituelle à leur âge, et dont les enfants avides de partir en vacances et ne pouvant les emmener avec eux au hasard des routes et des campements, s’empressaient de s’en débarrasser, avec la demi-complicité du médecin traitant, en les envoyant en observation à l’hôpital […]. Ce qui nous conduit à méditer une fois de plus sur le sort amer de tant de vieillards dans la société contemporaine.

    Deux facteurs caractéristiques de notre époque contribuent à les isoler : l’oubli du passé et la dépréciation de la vie.

    L’oubli du passé. On perd la reconnaissance à leur égard, parce que, au sens littéral du mot, on ne les reconnaît plus. Ils appartiennent à un temps révolu qui n’a laissé presqu’aucune trace dans les mémoires […].

    La dévaluation de la vie. Combien de fois n’avons-nous pas entendu proférer cette atroce banalité : je n’ai jamais demandé à naître ? A quoi j’ai toujours envie de répondre : «  Qu’attendez-vous donc pour mourir ? Votre suicide réparerait l’erreur initiale commise par vos parents ». Plaisanterie qui serait d’ailleurs fort peu goûtée  car ce sont en général ceux qui n’ont pas demandé à naître qui sont les plus acharnés à « vivre leur vie », dans le sens d’une satisfaction immédiate  de leurs appétits les plus égoïstes. En quoi ils ne se contredisent pas : la vie individuelle émergeant à peine du néant  -et ce néant est très lourd à porter- quand elle n’est pas animée et transfigurée par l’amour de la vie des autres. Mais on conçoit que, dans un tel climat de misère intérieure, on répugne à la gratitude et au dévouement envers ceux dont on a reçu ce triste cadeau […].

    Nietzche voyait dans le sens de l’honneur et dans la reconnaissance les deux vertus nobles par excellence : celles par quoi l’homme prend assez de distance avec lui-même pour résister au pouvoir dissolvant du temps. La première en engageant l’avenir (l’homme d’honneur et celui qui tient ses promesses quels que soient les changements extérieurs ou intérieurs survenus entretemps), la seconde en liant l’homme au passé, en inspirant la fidélité aux êtres dont on a reçu jadis des bienfaits, mais dont on n’a plus rien à attendre dans le présent et le futur. Aussi n’est-ce pas par hasard que le sentiment de l’honneur et le respect des aïeux ont toujours coexisté dans toutes les civilisations dignes de ce nom.

    On nous vante chaque jour les progrès de la gérontologie –science de la vieillesse- dont le but est de prolonger la durée de la vie humaine. Mais quel sens peuvent avoir ces progrès s’ils ne s’accompagnent pas d’une renaissance de la gérontophilie : l’amour des vieillards ? A quoi bon prolonger la présence absente de ces êtres désaccordés dont personne n’entoure la solitude aussi longtemps qu’ils traînent leur fantôme d’existence, et que personne ne pleurera à l’heure de leur mort ? »

    JPSC

  • La médecine de l’âme des Pères du désert

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    Lu sur le site web du mensuel « La Nef » (mars 2018) :

    prenez-soin-de-votre-âme-jean-ghilhem.jpg« Mal-être, souffrances psychiques, sexualité triste, dépendance aux écrans, rapport démesuré au travail, perte de sens, solitude… Ces manifestations pointent toutes vers la souffrance de notre âme. Or si les psychothérapies et la pharmacologie sont précieuses, elles ne permettent pas de la « guérir ». Et pour cause, tous ces troubles ont leur origine au plus profond de nous, au-delà de notre biologie et de notre mental. Ils renvoient à des tensions intérieures que les plus grandes traditions spirituelles de l’humanité ont identifiées, explorées et accompagnées. Leur soin relève non pas tant d’un traitement que d’une Sagesse de vie. C’est ce que beaucoup de nos contemporains recherchent dans les spiritualités orientales, le New Age et le développement personnel. Il est des Maîtres de Sagesse plus sûrs que d’autres : les Pères du désert sont de ceux-là. Ils ne sont pas des coachs parmi d’autres. Ils représentent quatre siècles d’expérience qui ont été à l’origine de tout le monachisme et ont inspiré les fondamentaux essentiels de la vie intérieure. Ils nous donnent le mode d’emploi de notre âme. Et aussi, ils nous indiquent les maladies d’origine spirituelle dont elle peut souffrir. Et quelle actualité dans leurs diagnostics ! En effet si l’environnement des déserts du IVe siècle a peu de rapport avec le nôtre, l’âme humaine, elle, est toujours la même, dans son fonctionnement comme dans ses maladies.

    FACE À NOS AVIDITÉS, DES THÉRAPEUTES DE L’INTÉRIEUR
    Ainsi, les Anciens décrivent précisément trois tableaux cliniques principaux. D’abord, l’avidité, plus exactement les avidités : matérielle, sexuelle, alimentaire. Elles sont le signe d’un dysfonctionnement de nos désirs et de leur régulation. Qui peut contester qu’aujourd’hui nos relations à l’argent, au sexe, à l’alimentation, et plus largement aux écrans, aux sms, au travail sont équilibrées, saines et apaisées ? On assiste en outre, sur un plan médical, à une explosion des addictions, à des substances ou comportementales.
    Ensuite, ils pointent la vanité narcissique comme une maladie de l’âme. Comment ne pas voir combien l’hypermédiatisation de notre société, les slogans publicitaires et les « like » des réseaux sociaux enflent excessivement nos egos ?
    Enfin, ils identifient l’acédie comme une atonie de l’âme, caractérisée à la fois par une instabilité, un rapport aversif ou excessif au travail, un souci excessif du corps, une attitude accusatoire et une recherche permanente de distractions. Pas actuelle cette symptomatologie ?
    Un des intérêts majeurs de l’approche des Pères du désert est qu’elle est fondée sur une anthropologie, c’est-à-dire une connaissance fine de l’anatomie et de la physiologie intérieures de l’homme. Ils démontrent qu’au même titre qu’il existe des perturbateurs endocriniens, nous pouvons aussi être soumis à des perturbateurs de notre intériorité. Ils s’appellent aujourd’hui : bruit, images, surconsommation, hyperérotisation, survalorisation du narcissisme, dictature de la disponibilité permanente, gavage informationnel. Notre âme n’a pas changé. Mais les façons dont elle est perturbée, si.
    Les Pères étaient considérés comme des « médecins de l’âme » qu’on venait consulter de très loin. À la fois thérapeutes, guides spirituels et sages, ils ont développé des médications dont l’objectif est notre équilibre, notre alignement intérieur. Cette pharmacie est faite d’hospitalité, de sobriété, de vigilance intérieure et de pratiques méditatives. Et en mode concret ! Leur médecine de l’âme, considérée comme « l’art des arts et la science des sciences », apparaît d’une urgente actualité et d’une étonnante pertinence. Les Pères nous apprennent à remettre de la lenteur, du silence, de l’attention et de la continuité dans nos vies. « Assieds-toi, fais silence et apaise tes pensées », nous prescrit Abba Arsène.
    Pour apprendre à mieux vivre, laissez-vous guider par ces thérapeutes, véritables médecins de l’intériorité. Alors, vous prendrez soin de votre âme et vous cultiverez votre écologie intérieure.

    Jean-Guilhem Xerri »

    Ref. La médecine de l’âme des Pères du désert

    Jean-Guilhem Xerri est psychanalyste et biologiste médical, ancien interne des hôpitaux de Paris et diplômé de l’Institut Pasteur ; il a intégré dans sa pratique de thérapeute la méditation. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont À quoi sert un chrétien (Cerf, 2014) qui a reçu le prix de l’Humanisme chrétien. Il vient de publier Prenez soin de votre âme. Petit traité d’écologie intérieure, Cerf, 2018, 402 pages, 20 €.

    JPSC

  • Bruxelles, 24 avril : Philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier (Dieu, son essence, sa nature)

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  • Des bonnes nouvelles du site "Docteur Angélique"

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    Deux bonnes nouvelles communiquées par Arnaud Dumouch :

    1° La publication ce jour sur Internet, en version gratuite et téléchargeable, de l'immense oeuvre de jeunesse de saint Thomas d'Aquin : "Le Commentaire des Sentences de Pierre Lombard". Cette oeuvre est à votre disposition ici :

    http://docteurangelique.free.fr/sai…/oeuvres_completes.html…

    Il s'agit du travail de fin de doctorat de saint Thomas, cinq fois plus volumineux que la Somme de théologie qu'il écrira plus tard. Le premier livre manquait. Le professeur Serge Pronovost vient de la traduire pour notre projet. Les trois autres livres de cette oeuvre avait été traduits par le professeur Jacques Ménard. Merci à ces deux éminents québécois.

    Deuxième bonne nouvelle : l'Institut Docteur angélique se développe.

    Il y a quelques années, avec le vicaire épiscopal de l'enseignement de Namur l'Abbé Henri Ganty, nous avons créés un institut de formation philosophique et théologique sur Internet, l'Institut Docteur Angélique : http://docteurangelique.free.fr/institut_docteur_angelique.…

    Près de 3000 cours gratuits, en ligne et en vidéos sont déjà réalisés et je vous mets les liens ci-dessous. La ligne de ces cours est, au plan philosophique, dans le réalisme inspiré du père Marie-Dominique Philippe, et en théologie, à l'école de saint Thomas d'Aquin, de sainte Thérèse d'Avila et dans l'esprit de continuité demandé par Benoît XVI. Il existe même un cours complet de pastorale, dans la ligne du pape François. 

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_1Z8m6ovDDyG0-y746RS0jL

    Cet institut se développe et enseigne à 197 étudiants inscrits, dont quelques prieurés religieux en France, en Belgique et en Afrique et des séminaristes en Afrique et en Haïti. Cette formation diplômante très peu chère (100 Euros par année scolaire) se fait entièrement par correspondance grâce à l'outil Internet.

    Dans les années à venir, je voudrais le développer et lui donner un vrai statut ecclésial. Je voudrais en particulier que des séminaristes plus nombreux puissent s'y inscrire sans risque pour leur ordination, de toute la francophonie, à une époque où il reste difficile de trouver une formation dans certains pays.

    La liste de tous les cours qui existent sur Internet avec leurs liens numériques : 
    http://docteurangelique.free.fr/…/ListeDesCoursAvecLiens.htm

    Et la liste de vidéos plus courtes, les « premiers pas catholiques », qui visent à répondre à toutes les questions : 
    https://premierspascatholiques.wordpress.com/ 

    A conseiller, en premier, ce cours : Sur l'eschatologie catholique L'heure de la mort, fin du monde : Il donne sens à tout car celui qui connaît le but de cette vie comprend cette vie : 
    http://eschatologie.free.fr/cours/02_les_fins_dernieres.html

     

  • RDC : l’Eglise et l’Etat en chiens de faïence 8 mois avant l’échéance électorale présumée.

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    la cenco rdc 000_JI9H6.jpgVendredi 13 avril, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a exprimé sa préoccupation quant à la situation qui prévaut en RD-Congo. À 8 mois des élections, la Cenco s’est inquiétée des tensions entre le gouvernement congolais et la communauté internationale et a demandé des garanties sur la « machine à voter ». Lu sur le site de la Croix-Africa :

    « Vendredi 13 avril, en marge de l’Assemblée générale ordinaire de leur institution financière, les évêques congolais ont fait le point sur le processus électoral et ses enjeux sociopolitiques actuels de la RD-Congo. L’épiscopat congolais s’est dit « peiné » de constater les tensions entre l’État congolais et la communauté internationale.

    À lire aussi : Cardinal Laurent Monsengwo : « On ne peut refuser de l’aide quand on a les mains vides »

    Les divergences entre la communauté internationale et le gouvernement de RD-Congo se sont cristallisées autour de deux crises diplomatiques : la fermeture fin janvier de la Maison Schengen et le refus l’État congolais de participer à la conférence des donateurs en faveur de la RD-Congo qui a eu le 13 avril.

    Fermeture de la Maison Schengen

    La Maison Schengen, représentation consulaire en RD-Congo commune à dix-sept pays de l’Union Européenne et à la Norvège, est gérée par la Belgique. Elle a été fermée par les autorités congolaises après la décision de la Belgique de confier ses 25 millions d’aide en RD-Congo à des organismes humanitaires et acteurs de développement. Cette décision de la Belgique était intervenue en guise de protestation contre la répression des manifestations organisées par l’Église catholique et les mouvements citoyens entre décembre 2017 et février 2018.

    La déclaration des évêques congolais a été faite le jour où avait lieu à Genève la conférence des donateurs en faveur de la RD-Congo. Cette rencontre, qui avait pour but de collecter 1,7 milliard d’euros en vue d’aider la RD-Congo, a été boudée par le gouvernement congolais. La situation humanitaire est jugée particulièrement dramatique dans trois provinces de ce pays d’Afrique centrale : Tanganyika, Sud-Kivu et Kasaï. Cette conférence a été boudée par le gouvernement congolais.

    Le refus de Kinshasa de participer à la conférence des donateurs fait suite au classement de la RD-Congo au niveau L3, le plus haut degré de crise humanitaire. Dans le monde, seuls trois pays sont classés à ce niveau maximum d’alerte humanitaire : la Syrie, le Yémen et l’Irak.

    « On ne peut pas assister quelqu’un contre son gré »

    « Ce classement projette une image de catastrophe extrême et généralisée assimilant la situation en RD-Congo à certains pays du monde où se déroulent des guerres à haute intensité, a réagi le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, mardi 3 avril. Ce n’est absolument pas le cas de la RDC qui fait plutôt face à des attaques non conventionnelles et asymétriques de groupuscules terroristes et groupes armés criminels ».

    La RD-Congo estime, en outre, n’avoir pas été associée à l’organisation de cette conférence des donateurs de Genève. « Nous ne permettrons pas à des gens de faire un travail si nous n’avons pas participé au programme, a déclaré Lambert Mendé, ministre de la communication, à RFI. On ne peut pas assister quelqu’un contre son gré ».

    Dans sa déclaration du 13 avril, la Cenco a plaidé pour que le « soulagement de la souffrance du peuple congolais soit mis au-dessus des revendications politiques que peuvent avoir les uns et les autres ». Elle a déploré que les citoyens congolais soient les victimes collatérales des tensions entre Kinshasa et la communauté internationale.

    À lire aussi :Joseph Kabila : « Nulle part, dans la Bible, Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale »

    Machines à voter

    Les évêques congolais se sont aussi prononcés sur la controverse liée aux machines à voter. La Commission électorale nationale indépendante de la RD-Congo (Céni) ambitionne d’introduire un système de vote par écran tactile lors des élections du 23 décembre 2018. La fiabilité de ces machines est remise en cause par les États-Unis et l’opposition congolaise qui craignent qu’elles ne soient des instruments de tricherie massive.

    La Cenco, dans sa déclaration du 13 avril, a exigé la certification de ces machines à voter par des « experts nationaux et internationaux afin de trouver un consensus capable de rassurer toutes les parties prenantes sur le volet technique et sur le volet juridique. »

    Ref. En RD-Congo, l’Église s’inquiète des tensions entre le gouvernement et la communauté internationale

    Et comme d’habitude, d’une dictature à l’autre,  la Belgique se trouve dans le rôle du bouc émissaire du pouvoir en place : un vieux fantasme post-colonial qui peut toujours servir.

    JPSC

  • L’enseignement catholique et la francophonie au Moyen-Orient

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    "Savez-vous qu’il y a 329 écoles catholiques au Liban, 170 en Egypte, et 35 en Terre Sainte ? Implantées avant la fin de l’Empire ottoman, ces écoles restent un des principaux leviers de la francophonie aujourd’hui. Certaines écoles enregistrent même une nette augmentation des élèves qui choisissent le français comme première ou seconde langue.

    Organisé par l’Œuvre d’Orient et le Secrétariat Général des écoles Catholiques au Liban se tient aujourd’hui et demain à Beyrouth un colloque sur la Francophonie au Moyen-Orient."

    Reportage sur ces écoles au Moyen-Orient publié par le site web « France Catholique » :

     

    Ref. L’enseignement catholique et la francophonie au Moyen-Orient

    JPSC

  • Mgr Delville, évêque de Liège, propose cinq clés pour interpréter l’exhortation « Gaudete et exsultate » du pape François

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    Gaudete et exsultate cq5dam.thumbnail.cropped.750.422.jpeg« Gaudete et exsultate » est une exhortation à la sainteté  récemment publiée par le pape François dans le cadre de son magistère ordinaire. Elle ne devrait pas faire polémique, même si certains y ont relevé des « invectives » comme autant de flèches visant des catégories de fidèles qui n’épouseraient pas ses visions « pastorales ». Sur le site web de son diocèse, l’évêque de liège propose cinq clés de lecture qui peuvent aider à placer chaque chose à sa juste place. Voici le texte de cette note:

    « Publiée le 19 mars 2018, en la fête de saint Joseph, l’exhortation apostolique « Gaudete et exsultate » du pape François est centrée «sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel ». Le but général de ce document est d’inviter chaque chrétien à un cheminement personnel sur la voie de la sainteté ; c’est donc une invitation adressée à tous. Pour préciser le cheminement de la pensée du pape, notre évêque Mgr Jean-Pierre Delville propose de voir dans chacun des 5 chapitres une question sous-jacente concernant la sainteté, et il les formule de la façon suivante : la sainteté, pour qui ? (ch. 1), pourquoi ? (ch. 2), c’est quoi ? (ch. 3), comment ? (ch. 4), et quand ? (ch. 5).

    « Parcourons ce questionnement et voyons les réponses que propose le pape. Je choisis pour cela les phrases qui me paraissent les plus emblématiques:

    1.Le chapitre 1, intitulé « L’appel à la sainteté » répond à la question « pour qui ? » et le pape formule sa thèse : « ce que je voudrais rappeler par la présente Exhortation, c’est surtout l’appel à la sainteté que le Seigneur adresse à chacun d’entre nous » (10). « Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même » (11). Le pape met cela en lumière en présentant différents exemples de saints, des hommes et des femmes (12), des gens de différentes époques, depuis les martyrs de l’Église primitive jusqu’aux martyrs d’aujourd’hui, et spécialement ceux de toutes les confessions chrétiennes (9). C’est une sainteté qui se vit aussi en peuple et en communauté (6, 7). Dans ce chapitre, le pape s’adresse au lecteur en « tu » : c’est exceptionnel dans un document pontifical. C’est une manière de personnaliser le discours ; il est « pour toi aussi » (14). Le pape rappelle à chacun son itinéraire de foi, depuis son baptême et le don de l’esprit Saint (15). Il épingle les gestes concrets de la sainteté ; par exemple, face à la tentation de parler mal de l’autre, savoir se dire : « Non, je ne dirai du mal de personne » (16). La sainteté, c’est un chemin de conversion. Comme l’écrivait le cardinal Van Thuân lorsqu’il était en prison : « Je saisis les occasions qui se présentent chaque jour, pour accomplir les actes ordinaires de façon extraordinaire » (17). Le pape ajoute : « Toi aussi, tu as besoin de percevoir la totalité de ta vie comme une mission » (23). Pour cela, il faut être en présence du Seigneur, car la sainteté « consiste à s’associer à la mort et à la résurrection du Seigneur d’une manière unique et personnelle, à mourir et à ressusciter constamment avec lui » (20). Il peut y avoir des spiritualités des différents états de vie, « par exemple, d’une spiritualité du catéchiste, d’une spiritualité du clergé diocésain, d’une spiritualité du travail, une spiritualité de la mission, une spiritualité écologique » (28). Le pape conclut ce chapitre en disant : « N’aie pas peur de viser plus haut, de te laisser aimer et libérer par Dieu » (34).

    2. Le chapitre 2 répond à la question « Pourquoi la sainteté ? », en épinglant « deux ennemis subtils de la sainteté » (35). À travers ces deux côtés négatifs, le pape fait apparaître deux raisons positives de la sainteté : on doit être saint pour faire de sa vie un chemin de découverte et pour vivre sa vie dans l’action de grâces et le « merci ». Si on fait l’inverse, on vise une connaissance absolue des choses et on veut tirer son plan tout seul : ce sont les deux ennemis dont parle le pape et qu’il rattache à d’anciennes hérésies : le gnosticisme et le pélagianisme. Le gnosticisme, c’est « un élitisme narcissique et autoritaire, où, au lieu d’évangéliser, on analyse et classifie les autres » ; et dans le pélagianisme, « au lieu de faciliter l’accès à la grâce, les énergies s’usent dans le contrôle » (35). Le gnosticisme est l’aliénation de l’intelligence et le pélagianisme est l’aliénation de la volonté.

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  • Bioéthique : au Collège des Bernardins, Emmanuel Macron écoute sans vraiment répondre à la question posée par l’Eglise :

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    Mais pouvait-il être plus explicite alors que le débat est en cours entre les différentes parties à cette cause (sans doute déjà largement entendue) ?  Lu sur le blog « Salon Beige » :

    « Dans son discours prononcé ce soir aux Bernardins, devant Emmanuel Macron, Mgr Pontier est revenu sur les sujets d'actualité, interrogeant directement le chef de l'Etat sur les conséquences des projets en cours :

    Vous le savez, l’Église catholique avec bien d’autres considère la famille comme un des piliers de la vie en société. En elle, s’expérimentent l’accueil inconditionnel de chacun, la fidélité, l’intergénérationnel, les transmissions de valeurs et le soutien en toutes circonstances. Les français plébiscitent la famille parmi les réalités qui leur paraissent essentielles. Leur désir est de former une famille unie, porteuse d’amour et d’affection. Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Cette reconnaissance produirait une inégalité entre les enfants, ouvrirait un grand risque de marchandisation du corps et remettrait en cause le critère thérapeutique actuel, garant que ne se forme pas un grand marché de la procréation. Accueillir une situation quand elle existe n’est pas l’organiser. C’est pourquoi nous soutenons activement les politiques en faveur de la famille. Elles sont un investissement sûr pour le bien de tous et celui de notre pays.

    Nous avons déjà des lois récentes sur d’autres sujets essentiels pour la société qui n’ont pas eu le temps de porter leurs fruits et voilà que certains souhaiteraient qu’on légifère encore. Est-ce bien raisonnable ?

    Nous nous sommes exprimés déjà sur tous ces sujets et le ferons encore, conscients de notre responsabilité dans la vigilance pour la sauvegarde des droits de l’enfant, pour la défense des plus faibles, de l’embryon au nouveau-né, de la personne ayant un handicap au paralysé, du vieillard à celui qui est dépendant en toutes choses. On ne peut laisser personne seul. Ce sont nos relations, nos affections qui nous permettent de vivre. Il y va, sans nul doute, du caractère humain de nos sociétés et de nos vies, de celui de savoir puiser en soi les forces de la fraternité vécue. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la solitude ou de l’abandon de celui qui verrait comme une issue enviable, celle de se donner la mort. La société se doit d’offrir des perspectives de vie, d’amitié, de tendresse, de compassion, de solidarité. Les pensées de mort peuvent-elles subsister lorsque s’expriment l’affection des proches, les soins assidus et l’accompagnement qui lutte contre toute douleur ? Peut-on qualifier de « dernier soin » l’acte de donner la mort ? Il y a des limites et des confusions qu’on ne saurait franchir."

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  • L’Eglise, combien de divisions ?

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    De Philippe Maxence sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    Resurrection.jpg« L’Église, combien de divisions ? On connaît la célèbre phrase de Staline, bien révélatrice de son matérialisme et de sa volonté hégémonique qui entendait écarter définitivement l’Église de la face du monde. L’Église, combien de divisions ? Mais, beaucoup, aurait-on tendance à répondre aujourd’hui. Et, même, beaucoup trop ! Non plus, cette fois, en référence aux unités blindées ou, plus largement, aux armées auxquelles pensait le maître du Kremlin, mais à celles qui divisent les catholiques entre eux. 

    Certes, c’est une vieille histoire. Dès les origines, l’Église fut traversée par des courants et des tentatives de scission. Judas, choisi par le Christ, reste la figure emblématique de la trahison radicale et donc de cette division au sein du collège des Apôtres. Saint Paul ne cesse d’intervenir auprès des chrétientés qu’il a créées pour calmer les passions et ramener les récents prosélytes à l’unité de la doctrine. Plus tard, les grandes hérésies vont traverser l’Église, offrant à celle-ci la possibilité d’approfondir sa doctrine, de la préciser et de la définir. Saint Paul, encore lui, avait d’ailleurs prévenu les Corinthiens : « Oportet haereses esse ». Il faut qu’il y ait des hérésies. Terrible constat ! Terrible nécessité ! 

    Par une étrange sorte d’optimisme, bien peu surnaturel, nous voudrions échapper à cette loi qui n’a cessé d’habiter l’Église, depuis Arius jusqu’au modernisme en passant par le protestantisme. Nous aimerions l’unanimisme que l’on confond facilement avec l’unité. Saint Pie X s’était attaqué avec force au modernisme qu’il qualifiait de « rendez-vous de toutes les hérésies ». Plus récemment, après le concile Vatican II, Jacques Maritain qualifia, dans son Paysan de la Garonne, la crise moderniste de « rhume de foin » en comparaison de « l’espèce d’apostasie “immanente” » qui s’affichait alors. Ne nous y trompons pas ! Maritain n’était en rien ce qu’on appelle couramment un intégriste. Dans le même livre, il dénonce les « ruminants de la Sainte-Alliance », à savoir la droite catholique avec laquelle il avait rompu au temps de la crise de l’Action française. 

    Des aveugles conduisant des aveugles ?

    Et, aujourd’hui ? Il faut vraiment être aveugle, et parfois aveugle volontaire, pour ne pas constater une réelle division dans l’Église. Il suffit de le voir à travers la production des faiseurs d’opinion au sein du catholicisme français. Récemment, Le Figaro publiait un sondage mettant le Pape au centre des discussions des catholiques. Pour ou contre, en tout ou en partie ? À l’aune d’un tel procédé, Pie IX, béatifié par le pape Jean-Paul II, n’aurait eu que peu d’opinions favorables, lui dont les Romains voulurent jeter la dépouille mortelle dans le Tibre. 

    L’esprit du monde a vraiment pénétré l’Église et nous sommes sommés maintenant d’être pour ou contre le Pape, comme s’il n’était qu’un vulgaire chef d’État d’une vulgaire démocratie. Comme si nous oublions aussi sa mission de service de l’unité et de la vérité catholique. Des prêtres sur twitter s’agitent dans ce sens. Des laïcs s’écharpent à ce sujet sur facebook ou via des sites internet. Des livres prétendent expliquer le changement radical de notre époque, que nous n’aurions pas perçu. On est allé jusqu’à demander à Benoît XVI de préfacer l’ouvrage d’un hérétique sous prétexte que ­celui-ci présentait un aspect de la pensée théologique du pape François (cf. p. 11). 

    Ne pas varier

    C’est peu dire que la confusion règne ! Au risque de ne pas suivre ceux qui veulent absolument sauver la situation, il me semble que ce temps d’épreuve est aussi un temps de grâce. La Semaine sainte que nous venons de vivre nous a montré l’abandon du Christ, y compris par ses Apôtres et saint Pierre lui-même. Elle nous a permis de revivre la solitude absolue du Christ face à sa Passion, au point d’avoir sué des gouttes de sang. Mais, nous avons revécu aussi son triomphe, celui de la Résurrection et nous allons suivre désormais les Apôtres autour de saint Pierre et de saint Paul dans la conquête (pacifique) du monde, jusqu’au prix de leur sang, à eux aussi. 

    Dans les périodes de crise, de doute et de souffrance, il faut s’enraciner dans un regard surnaturel. Celui-ci ne nie pas la réalité de ce qui se déroule sous ses yeux. Il ne tente même pas de l’effacer par de pieux discours. Le constatant, et parce qu’il le constate, il recourt encore plus fortement aux moyens certains du salut. Comme l’enseignent nombre d’auteurs spirituels, dans la désolation, il écarte les nouveautés et s’en tient aux vérités de la doctrine et de la théologie traditionnelles, aux sacrements, à une foi renouvelée et une prière plus intense. Il prépare ainsi l’avenir qui débouchera à l’heure de Dieu sur une renaissance et un renouveau. 

    Notre espérance ? C’est bien le Christ ressuscité, l’Église qu’il a établie et la doctrine ne varietur qu’il a enseignée. Le reste n’est certes pas un simple rhume de foin. Il s’agit bien d’une croix. Grave, pénible, source de souffrance. Mais qui conduit involontairement et malgré tout à la Résurrection. Saint temps pascal à tous ! 

    Ref. Oportet haereses esse !

    L’histoire de l’Eglise n’a jamais été un long fleuve tranquille et les grands conciles oecuméniques qui jalonnent son existence ont été le théâtre des enjeux majeurs qu’elle dût maintes fois affronter. A Nicée (325) c’était la divinité même de la personne du Christ qui était la cause d’une controverse dont l’issue incertaine faillit  emporter l’objet de la révélation chrétienne. Et plus tard, à Trente (1545-1563) comme à Vatican II (1962-1965), ce sont des mutations anthropologiques majeures de la société qui ont appelé, de la part de l’Eglise, une réponse fidèle au dépôt de la foi reçue des apôtres. Dans l’un comme dans l’autre cas, une mise en œuvre équilibrée suppose du temps: plus de cinquante ans après la clôture de Vatican II, oscillant aujourd’hui encore entre les pontificats contrastés de Benoît XVI et de François, l'histoire de ce concile n’est manifestement pas encore vraiment écrite, contrairement à celle du Christ ressuscité, seule Espérance de notre salut.

    JPSC  

  • Vient de paraître : le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle », n° 106, printemps 2018

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison du printemps 2018. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation.Les articles mentionnés en bleu sont disponibles sur le blog de l'église du Saint-Sacrement (cliquez sur les titres ci-dessous pour y accéder).

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    Au sommaire de ce numéro n° 106 (printemps 2018) : 

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    Liturgie au Pays de Liège

    La réception de l’Eucharistie à travers le temps

    Eclipse de Dieu, éclipse de l’homme

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg

    Rome et le monde : 

    Comment vivre en chrétien dans un monde qui ne l’est pas ?

    Comment notre monde a cessé d’être chrétien

    RDC : une Eglise qui dérange le pouvoir

    Belgique :

    Le débat sur la laïcité est relancé

    De passage à Bruxelles, le Cardinal Sarah pointe les dérives du monde occidental 

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Rue Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     JPSC