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Médias - Page 19

  • Le premier message radio "urbi et orbi" du pape Jean-Paul Ier, le dimanche 27 août 1978

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    PREMIER MESSAGE RADIO
    « URBI ET ORBI »
    DU PAPE JEAN-PAUL Ier

    Dimanche 27 août 1978

     

    Vénérables Frères !

    Chers Fils et Filles du monde catholique tout entier !

    Appelé par la miséricordieuse et paternelle bonté de Dieu à la très grave responsabilité du Souverain Pontificat, Nous vous adressons à tous notre salutation et immédiatement Nous la présentons à tous les hommes du monde qui nous écoutent en ce moment, et en qui, selon les enseignements de l'Evangile, il Nous plaît de voir uniquement des amis, des frères. A vous tous, santé, paix, miséricorde, amour : "La grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous" (2 Cor 13, 13).

    Notre âme est encore accablée à la pensée du terrible ministère pour lequel nous avons été choisi : comme Pierre, il Nous semble d'avoir posé le pied sur l'eau périlleuse, et, secouée par un vent impétueux. Nous avons crié avec lui vers le Seigneur: "Seigneur, sauve-moi" (Mt 14, 30). Mais Nous avons également senti que s'adressait à Nous la voix du Christ, encourageante et aimablement exhortatrice : "Homme, de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?" (Mt 14, 31). Si les forces humaines, à elles seules, ne sont pas adéquates à supporter un tel fardeau, l'aide de Dieu tout-puissant, qui guide son Eglise à travers les siècles au sein de tant de contradictions et de difficultés, ne Nous manquera certes pas moins, à Nous humble et dernier Serviteur des serviteurs de Dieu. Gardant Notre Main dans celle du Christ, Nous appuyant à Lui. Nous avons, Nous aussi accédé au timon de ce navire, qu'est l'Eglise. Elle est stable et sûre, même au milieu des tempêtes, parce que la présence réconfortante et dominatrice du Fils de Dieu l'accompagne. Selon la parole de St Augustin, qui reprend une image chère à l'ancienne Patristique, la barque de l'Eglise ne doit pas craindre, parce qu'elle est guidée par le Christ et par son Vicaire : "parce que même si la barque est secouée elle reste cependant une barque. Elle seule porte les disciples et reçoit le Christ. Elle est mise — péril dans la mer, mais sans elle tous périssent immédiatement" (Sermon 75, 3; PL 38, 475).

    En Elle seule se trouve le salut : "sine illa peritur" !

    C'est dans cette foi que Nous poursuivrons la route. L'aide de Dieu ne nous fera pas défaut, selon la promesse indéfectible : "Et moi je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20). Votre réponse unanime et la collaboration pleine de bonne volonté de votre part à tous, Nous rendra plus léger le poids de notre devoir quotidien. Nous Nous préparons à cette terrible tâche avec la conscience que l'Eglise catholique est irremplaçable, cette Eglise dont l'immense force spirituelle est une garantie de paix et d'ordre, et comme telle, elle est présente dans le monde, comme telle, elle est reconnue dans le monde. L'écho que sa vie suscite chaque jour est le témoignage que, malgré tout, elle est vivante dans le cœur des hommes, également de ceux qui ne partagent pas sa vérité et n'acceptent pas son message. Comme l'a dit le Concile Vatican II, selon les enseignements duquel nous voulons orienter tout Notre ministère de prêtre, de maître et de pasteur, "l'Eglise, qui doit s'étendre à toute la terre, entre dans l'histoire des hommes, mais trascende également les temps et les confins des peuples. Parmi les tentations et les tribulations de son cheminement, l'Eglise est soutenue par la force de la grâce de Dieu, qui lui a été promise par le Seigneur, afin que, à cause de la faiblesse humaine, elle ne manque à la parfaite fidélité, mais qu'elle reste la digne épouse de son Seigneur et ne cesse pas de se rénover sous l'action de l'Esprit Saint, jusqu'à ce que, par la Croix, elle arrive à la lumière sans déclin" (Lumen Gentium, 9). Selon le plan de Dieu, qui "a rassemblé tous ceux qui regardent avec foi vers Jésus, auteur du salut et principe d'unité et de paix, l'Eglise a été voulue par Lui "afin qu'elle soit pour tous et pour chacun sacrement visible de cette unité salvifique" (ib.).

    Dans cette lumière, Nous Nous mettons entièrement, de toutes Nos forces physiques et spirituelles, au service de la mission universelle de l'Eglise, ce qui signifie pareillement : au service du monde, c'est-à-dire au service de la vérité, de la justice, de la paix, de la concorde, de la collaboration à l'intérieur des nations ainsi que dans les rapports entre les peuples.

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  • Mère Teresa : un nouveau film lui est consacré à l'occasion du 25e anniversaire de sa mort

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un nouveau film documentaire pour marquer le 25e anniversaire de la mort de Mère Teresa

    Le 31 août, le nouveau film documentaire « Mère Teresa : Il n’y a pas de plus grand amour », qui marque 25 ans depuis la mort de sainte Teresa de Calcutta (le 5 septembre 1997), a été diffusé en avant-première au Vatican. « Ce documentaire sera une source d’inspiration, même pour ceux qui ne l’ont jamais rencontrée », confie sœur Myriam Thérèse, supérieure régionale des Missionnaires de la Charité. « Ce sera aussi une façon d’apporter au monde d’aujourd’hui la lumière et l’espérance. »

    Le film documentaire « Mère Teresa : Il n’y a pas de plus grand amour » marque le 25e anniversaire de la mort de la sainte de Calcutta.

    Un nouveau documentaire sur sainte Teresa de Calcutta a été inauguré lors d’une avant-première organisée le mercredi 31 août au Vatican. Intitulé « Mère Teresa : Il n’y a pas de plus grand amour », le film marque le 25e anniversaire de la mort de la sainte (le 5 septembre 1997). Produit par la confrérie des Chevaliers de Colomb – un mouvement catholique de bienfaisance –, le documentaire présente la vie de la religieuse, avec des interviews et des reportages réalisés dans différentes communautés où les Missionnaires de la Charité, la congrégation fondée par Mère Teresa, continuent de servir.

    Le film propose aussi des récits illustrant comment le charisme de la sainte continue d’œuvrer à travers le monde, des villages les plus reculés de l’Amazone au Bronx, des bidonvilles du Kenya à Cracolândia, un quartier du centre-ville de São Paulo, au Brésil, et littéralement surnommé le « pays du crack ». Réalisée par David Naglieri, la production de 115mn sera diffusée les 3 et 4 octobre dans plus de 900 cinémas aux États-Unis et au Canada. « L’objectif était avant tout de transmettre l’histoire de Mère Teresa à une génération qui est trop jeune pour l’avoir connue directement », explique Patrick Kelly, 14e Chevalier suprême des Chevaliers de Colomb.

    « Mère Teresa a passé sa vie à montrer le visage miséricordieux de Dieu »

    « Quelques jeunes religieuses ont enfin pu voir la Mère ‘en action’ durant l’avant-première », souligne le père Brian Kolodiejchuk, Missionnaire de la Charité et postulateur de la cause de canonisation de Mère Teresa. « À la fin du documentaire, Calcutta est partout ; tout le monde peut faire l’expérience de l’amour de Mère Teresa en faisant des choses extraordinaires dans toutes les petites choses du quotidien », ajoute-t-il. Le cardinal Sean O’Malley lui-même, archevêque de Boston, a confié ses propres souvenirs de Mère Teresa, qu’il a rencontrée alors qu’il était un jeune franciscain. « Mère Teresa a passé sa vie à montrer le visage miséricordieux de Dieu, à assurer aux gens qu’ils sont aimés, parce que ce n’est que quand les gens savent qu’ils sont aimés qu’ils peuvent croire en notre message », a-t-il rappelé.

    « Ce documentaire », a ajouté sœur Myriam Thérèse, supérieure régionale des Missionnaires de la Charité, « sera une source d’inspiration même pour ceux qui ne l’ont jamais rencontrée ». « C’est formidable de pouvoir voir ce que Dieu a fait en elle et ce qu’il continue de faire à travers ceux qui ont suivi ses traces », a-t-elle poursuivi. « La Mère croyait en notre petitesse, dans le fait que sans Dieu nous ne pouvons rien faire. Tout est né de l’attachement à la personne de Jésus, de l’union avec Dieu dans la prière, dans l’Eucharistie et auprès des pauvres », a souligné la religieuse. C’est pourquoi « je pense que Mère Teresa nous appelle tous à continuer d’être ouverts à l’amour de Dieu et à le transmettre dans notre service aux pauvres ». « Ce sera aussi une façon d’apporter au monde d’aujourd’hui la lumière et l’espérance. »

    « Pour une plus grande générosité d’esprit envers Dieu et envers les hommes »

    « Ce documentaire est un merveilleux cadeau fait à ceux qui n’ont pas eu la chance de rencontrer la Mère personnellement », a également réagi sœur Joseph Michael, supérieure générale de la congrégation, le 31 juillet dernier. « Il présente au monde Mère Teresa de Calcutta, dont le cœur était passionnément amoureux de Dieu et qui a embrassé les frères et sœurs souffrants avec la compassion même de Dieu, sans distinction de race, de couleur ou de religion. Mère Teresa a véritablement vécu le message de l’Évangile : ‘Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ », a-t-elle souligné. « Ce film nous pousse à sortir de notre propre égocentrisme pour une plus grande générosité d’esprit, envers Dieu et envers les hommes. Que ce documentaire nous incite à ouvrir nos cœurs et nos mains aux souffrances de tous nos frères et sœurs. »

    Le pape François s’est également adressé à la confrérie des Chevaliers de Colomb en remerciant les producteurs du fil pour « tous les efforts que vous avez fait pour illustrer la vie de cette sainte dont la vie et le témoignage ont porté tant de fruits ».

    (Avec Asianews)

  • Le "coming out" d'un jeune prêtre sorti du placard

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    De Bas Kulture (Lettre du Pays Basque) :

    J'ai fait mon coming-out : cette année, je suis sorti du placard ! 

    Un message posté sur les réseaux sociaux par un jeune prêtre :

    « Comme vous l'avez entendu, cette année j'ai décidé de faire mon coming-out. Après avoir vu tant de gens qui vantent leurs « diversités » et les applaudissent et leur disent « quel courage », etc. Je me suis posé la question et pourquoi pas moi ? Alors j'ai pris ma décision, cette année le Père Alvaro sortirait du placard !

    Je me suis décidé et j'ai sorti ma soutane du placard : à partir de janvier j'ai commencé à l'utiliser tous les jours du matin jusqu'à avant de dormir. Juste comme ça à la brava, pas d'annonces solennelles, pas d'explications préalables. Sans chercher des louanges pour cela et sans craindre les moqueries et les insultes ou les regards d'étrangeté.

    Quelle était ma surprise ? Beaucoup de choses.

    - Premièrement, je n'aurais jamais pensé que porter une soutane quotidienne pourrait me rendre aussi heureux en tant que prêtre. Cela m'a facilité dans la rue de faire autant de bien que je ne l'aurais jamais imaginé. J'ai béni, conseillé, aidé, confessé tant de gens avec qui la confiance a été donnée en me voyant en soutane.

    - Deuxièmement, à ma grande surprise, même en marchant dans des endroits très divers comme le centre commercial, le cinéma, les restaurants, les pachangas, les piñatas, les tianguis, la zone de tolérance du centre-ville, la foire du livre, etc. Et étant tombé sur toutes les tribus urbaines existantes et pour n’avoir, en cinq mois, reçu aucune insulte ou manque de respect de la part de qui que ce soit ; même des gens ouvertement anticatholiques. 
    Ce qui est triste dans tout ça, la seule moquerie sérieuse que j'ai reçue pour l'utiliser était de la part d'un prêtre.

    - Troisièmement, c'est malheureusement si inhabituel que le prêtre diocésain porte une soutane noire que j'ai généralement été confondu avec un religieux. Ces mois-ci, j'ai été confondu avec : un Franciscain, un Augustin, un moine, un missionnaire, un séminariste, et même un Karatéka... Cela me fait penser à quel degré nous avons été laïcisés pour que le prêtre diocésain ne soit plus associé à la soutane dans la vie quotidienne. 

    - Quatrièmement, pour une société « antireligieuse », le nombre de personnes qui me demandent ma bénédiction est remarquable, mais souvent, quand une personne me la demande, d’autres se trouvant dans l’environnement immédiat me la demandent aussi, spontanément.

    En conclusion, je suis très heureux d'avoir pris cette décision ; j'avais d’abord pensé le faire pendant un an, mais maintenant je peux affirmer que c'est quelque chose que je pratiquerai de manière habituelle. Cela m'aide, me rend heureux, aide les gens à trouver plus facilement un prêtre et la grâce. Cela rappelle encore aux éloignés que Dieu continue de rôder dans le monde; il me rappelle constamment que là où je marche, je représente Jésus et son épouse l'Église.

    Cela me rappelle que la méchanceté se déguise en « ange de lumière », c'est-à-dire que la haine ou le mépris, je l’ai surtout vu dans les yeux des Témoins de Jéhovah et de certains Chrétiens quand ils voient un prêtre. 
    Au contraire, beaucoup d'entre ceux (qui sont éloignés de l’Église, ndlr) j’ai pu mener des dialogues intéressants. Même les voyous du centre-ville sont venus avec respect pour me demander ma bénédiction. C'est drôle de voir d'où vient la haine. Celui qui a des oreilles comprend.

    De plus, ça me rappelle que je veux un jour devenir saint : imaginez-vous saint Jean Bosco, saint Ignace de Loyola, François-Xavier, saint Philippe de Neri, saint Thomas d'Aquin, saint François d'Assise, sans leur soutane ? Non ; je veux être un saint ? Oui, donc c'est bien de porter la soutane.

    L'utiliser m'a confirmé une vérité oubliée, la soutane est un sacramental, c'est-à-dire qu’elle suscite la grâce et prépare les gens à la recevoir. Le clergyman ne l'est pas.

    Enfin, je ne vais pas me donner des airs de grandeur en portant une soutane quotidienne. Cela ne me rend pas automatiquement ni plus grand ni plus saint que les autres prêtres. Mais ça m'aide énormément, j'invite les autres prêtres à être courageux, à sortir leur soutane du placard, à l'utiliser plus souvent et vous verrez le bien qu'ils se font à eux-mêmes et aux âmes. Vous ne le regretterez pas. 

  • Un bilan de Traditionis custodes

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    resize.jpgLa Curie agressive du pape François étoufferait-t-elle déjà le mouvement tradi ? Lu sur le site web « Riposte catholique » :

    Renaissance Catholique publie une bonne tribune de Côme de Prévigny qui dresse un bilan du Motu Proprio Traditionis custodes un an après sa publication :

    Le 16 juillet 2021, le pape François publiait le Motu Proprio Traditionis Custodes, provoquant un véritable atterrement parmi tous les catholiques attachés à la liturgie grégorienne. Ce faisant, le souverain pontife édictait des normes particulièrement restrictives à la célébration de la messe traditionnelle, précisant qu’il aspirait à sa disparition à long terme au profit de la messe réformée. Surtout, il mettait un terme à l’ère Summorum Pontificum qui, depuis seize ans, avait garanti à tout prêtre la liberté d’user du missel antique et favorisé la multiplication de paroisses et de chapelles où l’Usius antiquior du rite romain était assuré.

    Évidemment, la France, fille aînée de l’Église et patrie de la réaction aux innovations liturgiques, ne pouvait qu’être profondément affectée par cette décision drastique. Alors que la messe traditionnelle était célébrée dans près de deux cents cinquante lieux de culte au début de l’année 2021, la décision pontificale ne pouvait que rallumer une guerre dont on sait qu’elle a, par le passé, été particulièrement éprouvante pour le catholicisme dans notre pays. Un an après, quelles sont les conséquences de la décision du pape ? Dans quelle mesure s’est étendue son application par les évêques chargés de la mettre en œuvre ? De Dijon à Grenoble, les diocèses ont visiblement présenté des aspects contrastés.

    L’attentisme de l’épiscopat

    Compte tenu du poids du traditionalisme en France, les évêques n’ont pour l’heure rien organisé dans la précipitation et seules une vingtaine de messes ont été supprimées, généralement en raison de déplacements de desservants. Alors que 20 % des prêtres sont ordonnés dans notre pays pour célébrer l’ancien missel, que les mouvements de jeunesse qui y sont attachés sont les plus féconds en termes de vocations et d’engagement, il aurait été périlleux de procéder à une liquidation de cette mouvance, sans parler du poids financier qu’elle représente pour des diocèses à l’équilibre économique incertain. D’ailleurs, malgré les signaux hostiles venus de Rome et les intempéries exceptionnelles, l’édition 2022 du pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres, organisé par l’association Notre-Dame-de-Chrétienté, fut l’une des plus marquantes puisque 15 000 marcheurs ont sillonné les routes de Beauce, preuve du décalage qui se creuse entre les directives romaines qui voudraient supprimer le rite ancien et toute une jeunesse qui semble au contraire y aspirer.

    Aussi, seul un évêque de France sur cinq s’est risqué à signer un décret d’application de Traditionis Custodes tandis que la moitié d’entre eux l’ont fait dans la foulée de la publication du Motu Proprio, dans le but essentiel d’apaiser tous ceux qui, au-delà des attachements liturgiques, avaient été contristés par le texte pontifical et désarçonnés par la résurgence de cette guerre fratricide. Les évêques de diocèses importants, comme Lille, Bordeaux, Lyon, Versailles, Bayonne, Nanterre ont immédiatement signé des textes manifestant leur sollicitude à l’égard de tous les fidèles attachés à la messe traditionnelle. « Sachant les inquiétudes que suscite le motu proprio chez certains d’entre vous, je veux exprimer mon désir de poursuivre un dialogue que mes prédécesseurs ont initié avec tous ceux d’entre vous qui cherchaient à œuvrer pour l’unité de l’Église et la paix entre catholiques », écrivait par exemple Mgr Jean-Paul James[1].

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  • Du porno au "Padre Pio" : rencontre avec le réalisateur qui s'est senti attiré par l'histoire du saint

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    De Joe Bukuras sur Catholic News Agency :

    Du porno au "Padre Pio" : Rencontre avec le réalisateur qui s'est senti attiré par l'histoire du saint.

    30 août 2022

    Abel Ferrara realizará un documental sobre el controvertido monje italiano Padre  Pío - ENFILME.COM

    Abel Ferrara a commencé sa carrière de cinéaste en réalisant des films pornographiques. Aujourd'hui, il réalise un film sur l'un des saints catholiques les plus populaires du 20e siècle : Saint Pio de Pietrelcina, plus connu sous le nom de Padre Pio. 

    L'implication du réalisateur dans l'industrie pornographique n'est pas un secret, puisqu'il a déclaré à insidehook.com en 2020 qu'une grande partie de ses connaissances en matière de réalisation de films a commencé par le tournage de films pornographiques.

    Qu'est-ce qui l'a poussé à faire un film sur le célèbre mystique italien ? "Vu la liste des films que j'ai faits, vous vous posez la question", a déclaré Ferrara à l'Associated Press dans une interview publiée le 26 août. 

    Mais, selon l'AP, il a déclaré que des "responsables de l'Eglise" et des frères capucins qui étaient des conseillers sur le plateau pour "Padre Pio" ont apporté leur soutien au film.

    Né dans le Bronx, élevé en Amérique, mais vivant maintenant en Italie, le réalisateur hollywoodien de 71 ans affirme que la différence frappante entre ses films plus anciens et plus osés - dont "Bad Lieutenant", "Ms .45" et ses films pornographiques - et le nouveau film "Padre Pio" témoigne des changements apportés par 10 ans de sobriété et sa nouvelle vie en Italie.

    Ferrara est marié et élève une fille, selon l'interview de 2020 avec insidehook.com. Également père de deux filles plus âgées, il a déclaré qu'élever des enfants en étant sobre est "beaucoup, beaucoup mieux", ajoutant : "C'est un euphémisme".

    Élevé dans la religion catholique, Ferrara s'identifie désormais comme bouddhiste, selon une interview accordée en 2021 à thefilmstage.com. Cependant, dans l'interview d'insidehook.com, il a déclaré que le bouddhisme "est une pratique pour moi, pas une religion".

    Sa fascination pour Padre Pio n'est pas nouvelle, a rapporté l'AP. Son grand-père est né dans une ville proche de la ville natale du saint, Pietrelcina, en Italie, et a également joué un rôle dans l'introduction de la spiritualité de Padre Pio.

    "Une fois que nous avons arrêté la drogue et l'alcool, nous avons commencé à voir une autre façon de vivre, de vivre dans une vie différente", a-t-il déclaré à l'AP. "Je pense que c'est plutôt le fait d'essayer de bien jouer notre jeu".

    L'acteur Shia LaBeouf, qui joue le rôle de Padre Pio, a récemment annoncé dans une interview avec l'évêque Robert Barron du diocèse de Winona-Rochester et Word on Fire Ministries que sa participation au film l'a conduit à embrasser la foi catholique après avoir atteint un point bas dans sa vie.

    La première du film est prévue au festival du film de Venise, en Italie, qui se déroule du 31 août au 10 septembre. On ne sait pas encore quand il sera diffusé dans les salles de cinéma ou en streaming.

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  • " Desiderio desideravi ", paix ou guerre liturgique ?

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    Roche images (6).jpgVers une guerre de cent ans? La « chasse aux tradis » et la volonté d’en découdre est obstinément à l’œuvre dans la curie romaine:

    Comme l’observe justement le mensuel « La Nef ,  « Desiderio desideravi, la Lettre apostolique du pape François, est une belle réflexion sur la liturgie, mais deux courts passages confirment en effet la dureté de son Motu Proprio «Traditionis custodes » au lieu d’en atténuer le trait :

    « Le pape François a publié le 29 juin dernier une Lettre apostolique, "Desiderio desideravi", « sur la formation liturgique du peuple de Dieu ».

    Après Traditionis custodes « écrit uniquement aux évêques », François a souhaité s’adresser « aux évêques, prêtres et diacres, aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs » pour seulement partager « quelques réflexions sur la liturgie » sans chercher à être exhaustif et aborder la théologie de la messe comme Jean-Paul II l’avait fait dans Ecclesia de Eucharistia en 2003. Ces réflexions, où perce l’influence de Romano Guardini souvent cité, ne manquent pas de souffle.

    D’emblée, le pape explique que les premiers chrétiens, autour des apôtres et de la Vierge Marie, avaient conscience que la Cène du Seigneur n’était pas qu’une représentation : « Dès le début, l’Église avait compris, éclairée par l’Esprit Saint, que ce qui était visible en Jésus, ce qui pouvait être vu avec les yeux et toucher avec les mains, ses paroles et ses gestes, le caractère concret du Verbe incarné, tout de Lui était passé dans la célébration des sacrements » (n. 9). La liturgie est le lieu de rencontre par excellence avec le Christ : « Dans l’Eucharistie et dans tous les Sacrements, nous avons la garantie de pouvoir rencontrer le Seigneur Jésus et d’être atteints par la puissance de son Mystère Pascal. […] Le Seigneur Jésus qui, immolé sur la croix, ne meurt plus, et qui, avec les signes de la passion, vit pour toujours, continue à nous pardonner, à nous guérir, à nous sauver avec la puissance des Sacrements » (n. 11). C’est pourquoi le pape insiste sur la nécessité de l’émerveillement devant le mystère pascal qui doit être « l’émerveillement devant le fait que le dessein salvifique de Dieu nous a été révélé dans la Pâque de Jésus (cf. Ep 1, 3-14) dont l’efficacité continue à nous atteindre dans la célébration des “mystères”, c’est-à-dire des sacrements » (n. 25). Cela appelle à soigner la liturgie sans tomber dans le ritualisme : « La redécouverte continuelle de la beauté de la liturgie n’est pas la poursuite d’un esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure d’un rite ou se satisfait d’une scrupuleuse observance des rubriques. Il va de soi que cette affirmation ne vise nullement à approuver l’attitude opposée qui confond la simplicité avec une banalité débraillée, l’essentialité avec une superficialité ignorante, ou le caractère concret de l’action rituelle avec un fonctionnalisme pratique exaspérant » (n. 22).

    Le cœur du texte insiste sur « la nécessité d’une formation liturgique sérieuse et vitale », de façon à « retrouver la capacité de vivre pleinement l’action liturgique » qui « était l’objectif de la réforme du concile » (n. 27). Pour François, on n’approche pas du mystère du Christ par « une assimilation mentale d’une idée quelconque, mais en un engagement existentiel réel avec sa personne. En ce sens, la liturgie n’a pas pour objet la “connaissance”, et sa portée n’est pas essentiellement pédagogique, même si elle a une grande valeur pédagogique (cf. Sacrosanctum concilium n. 33). La liturgie est plutôt une louange, une action de grâce pour la Pâque du Fils dont la puissance atteint nos vies. La célébration concerne la réalité de notre docilité à l’action de l’Esprit qui opère par elle jusqu’à ce que le Christ soit formé en nous (cf. Ga 4, 19). La pleine mesure de notre formation est notre conformation au Christ » (n. 41).

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  • À peine coiffé de sa barrette rouge par le pape, le cardinal Roche tire son flingue liturgique

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    Lu sur le site web du Sismografo cet article extrait de « The Tablet » :

    Roche téléchargement (5).jpg« Le pape François accueille hier le nouveau cardinal anglais Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et les sacrements, lors d'un consistoire pour la création de 20 nouveaux cardinaux.

    Le nouveau cardinal anglais dit que ceux qui « s'opposent obstinément » aux réformes liturgiques du Concile Vatican II risquent d'adopter une position qui n'est plus catholique.

    Le cardinal Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, est devenu le troisième cardinal anglais à être créé par le pape François après avoir reçu son chapeau rouge lors d'une cérémonie à la basilique Saint-Pierre le 27 août.

    Roche faisait partie des 20 prélats admis au Collège des cardinaux, dont 16 avaient moins de 80 ans et pouvaient voter lors d'un futur conclave. 

    L'ancien évêque de Leeds occupe l'un des postes les plus sensibles et les plus exigeants du gouvernement central de l'Église, l'obligeant à travailler en étroite collaboration avec le pape et avec les évêques du monde pour superviser le culte catholique.

    Conseiller de confiance de François, le chef d'église né dans le Yorkshire a récemment été nommé par le pape membre du Dicastère pour les évêques, un organe influent du Vatican qui joue un rôle essentiel en aidant le pape à nommer des évêques à travers le monde. Lorsque François a lu les noms du dernier groupe de cardinaux plus tôt dans l'année, celui de Roche était le premier sur la liste.

    Mais le cardinal de 72 ans a également été lui-même attaqué à une époque où, en tant que préfet de la liturgie, il a été étroitement impliqué dans le rétablissement des  restrictions sur les  célébrations de l'ancien rite, la forme de culte utilisée par l'Église. avant les réformes mandatées par le concile du Vatican de 1962-65. Les nouvelles restrictions ont été accueillies avec un mélange de colère et de défi par certains catholiques traditionalistes.

    Selon la nouvelle constitution de la Curie romaine , le département de Roche est chargé de promouvoir la « liturgie sacrée conformément au renouveau entrepris par le Concile Vatican II ». C'est un point que le cardinal a tenu à souligner avant son élévation.

    "Le conseil est la législation la plus élevée qui existe dans l'Église", a-t-il déclaré à  The Tablet  et au  National Catholic Reporter . « Si vous ne tenez pas compte de cela, vous vous mettez de côté, aux confins de l'Église. Vous devenez plus protestant que catholique.

    Les  réformes du culte catholique décrétées par Vatican II , issues d'un mouvement liturgique remontant au XIXe siècle, mettent davantage l'accent sur la participation active des croyants ordinaires à la liturgie et voient les sacrements célébrés non plus seulement en latin mais en langues locales.

    "Après deux guerres mondiales qui avaient été déclenchées au cœur de l'Europe chrétienne, il était évident qu'il fallait une énorme réforme au sein de l'Église", a déclaré Roche en référence à Vatican II, qui a commencé 17 ans après la fin de la guerre mondiale. II.

    « Cette réforme est en cours, mais c'est un processus lent parce qu'il y a ceux qui traînent les pieds à ce sujet et non seulement traînent les pieds mais s'opposent obstinément à ce que l'Église a réellement décrété. C'est une affaire très sérieuse. Au final, les gens doivent se demander : suis-je vraiment catholique ou suis-je plutôt protestant ?

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  • Quand Mgr Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, touche le fond

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    250.000. Ce sont plus ou moins les vocables de la langue italienne, ils sont nombreux, mais ils ne suffisent pas à commenter de manière adéquate les propos de Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, concernant la loi 194, la loi qui a légitimé l’avortement provoqué dans notre pays.

    Hier, lors d’une émission sur la RAI , la présentatrice a demandé à Mgr Paglia, l’un des invités présents, ce qu’il pensait de l’avortement, entré dans le débat politique en vue des élections. Paglia répond : « Je pense que la loi 194 est désormais un pilier de notre vie sociale » . Sic. Le meilleur commentaire serait une page blanche, mais nous avons l’obligation – et le déplaisir – de commenter

    Nous avons touché le fond, nous sommes à un point de non-retour, au point zéro de la moralité, de la foi, du raisonnable et de la cohérence. Nous avons le président d’une académie fondée pour protéger la vie qui protège une loi qui détruit la vie. C’est comme si le président de l’organisation juive Anti-Defamation League se déclarait en faveur de l’holocauste. Ce serait une contradiction dans les termes, un oxymore vivant. Si le principal représentant de la principale institution du Vatican fondée pour s’opposer, entre autres phénomènes sociaux contraires à la vie, à l’avortement, défend l’avortement, cela signifie que, du point de vue humain, nous avons maintenant atteint au sein de l’Église un renversement total des principes moraux catholiques, une révolution radicale de la doctrine. Paraphrasant l’archevêque Giacomo Biffi, nous pourrions dire que le bateau de Pierre ne coulera pas, mais que ses occupants semblent tous s’être noyés.

    La loi 194, qui a permis de tuer, oui de tuer, plus de 6 millions d’enfants, est pour Paglia un pilier, si fondamental que, quand la présentatrice lui a demandé si la loi 194 était en discussion, le monsignore a répété : « Non, mais absolument, absolument ! » C’est la 194 qui devient un absolu moral, pas l’avortement. La 194 ne peut donc pas être touchée. Désolé de le dire, mais c’est ainsi que parlent les pro-avortement. Comment est-il possible de défendre un instrument de mort ? Un athée rationnel ne devrait pas le faire. C’est encore plus vrai pour un croyant. Encore plus pour un chrétien, un catholique. Encore plus un homme d’église. Encore plus un évêque ou un archevêque comme dans le cas de Paglia. Plus encore enfin le responsable de la pastorale de la vie au niveau mondial. En rappelant une réflexion de l’Académie pontificale pour la vie elle-même sur le thème de la collaboration (Réflexions morales sur les vaccins préparés à partir de cellules de fœtus humains avortés, 5 juin 2005), nous devons, hélas, conclure que Mgr Paglia, avec ces mots, a exprimé une collaboration formelle avec le mal parce qu’il considère qu’une loi injuste est juste, parce qu’il approuve le raisonnement de cette loi : il est légitime de tuer les enfants à naître.

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  • Les allégations concernant le cardinal Ouellet vont alimenter les critiques à l'égard du Vatican

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    De JD Flynn sur The Pillar :

    Les allégations concernant le cardinal Ouellet soulèveront les critiques à l'égard du Vatican

    17 août 2022

    Les médias canadiens ont rapporté mardi que le cardinal Marc Ouellet a été accusé, dans le cadre d'un recours collectif, d'avoir touché de manière inappropriée une stagiaire, de l'avoir embrassée lors d'une fête d'ordination en 2010, puis d'avoir glissé sa main dans son dos et d'avoir touché son postérieur.

    Le cardinal n'a pas encore fait de déclaration au sujet de ces allégations, et le Saint-Siège n'a pas indiqué officiellement si un processus canonique sera entrepris.

    Les allégations sont du genre peu susceptible d'être poursuivies comme des crimes, et ni la culpabilité ni l'innocence ne sont particulièrement susceptibles d'être prouvées. Ouellet restera très probablement pendant un certain temps dans une position intermédiaire, ni disculpé ni condamné. 

    Mais la façon dont le Vatican a traité l'affaire - dans les 19 mois qui ont suivi la date à laquelle le pape François a apparemment pris connaissance des allégations - est susceptible de susciter des critiques à l'encontre du pontife, renouvelant l'accusation fréquente selon laquelle François ne sait pas comment traiter les allégations d'inconduite sexuelle parmi les évêques.

    En 2010, la femme aurait été une stagiaire de 25 ans à la chancellerie de l'archidiocèse de Québec, que M. Ouellet a dirigé de 2003 à 2010, avant d'être nommé à la tête de la Congrégation pour les évêques. 

    Selon CTVNews, la femme a allégué plusieurs incidents d'attouchements non désirés de la part de Ouellet, qui ont apparemment commencé peu après le début de son stage en 2008. 

    La femme allègue que le cardinal lui a fait un massage non désiré et plusieurs câlins non désirés, qu'il a embrassé sa joue sans sa permission, qu'il a touché son postérieur et, à une occasion, qu'il l'a "maintenue fermement contre lui, caressant son dos avec ses mains".

    La poursuite indique que M. Ouellet était apparemment connu de certains membres de la chancellerie de Québec comme étant "très amical", et elle prétend que d'autres femmes avaient eu un "problème" avec le penchant apparent du cardinal pour les attouchements non désirés.

    La victime présumée a déclaré à Radio-Canada que les attouchements étaient "assez intrusifs pour, disons pour quelqu'un qui est mon supérieur, qui est l'archevêque de Québec".

    Elle a allégué un incident au cours duquel le cardinal a parlé de "se soigner" avant de lui donner un baiser sur la joue.

    "Cela m'a mis très mal à l'aise, surtout le mot "se traiter". Comme si j'étais son cadeau", a-t-elle affirmé.

    Finalement, selon la femme, "je me suis sentie poursuivie. Il est devenu de plus en plus envahissant, de plus en plus intense, au point que j'ai cessé d'assister à des événements. J'ai essayé d'éviter autant que possible d'être en sa présence".

    Les allégations semblent correspondre à un schéma familier, une histoire racontée fréquemment dans les années qui ont suivi l'émergence du mouvement #MeToo : Ouellet avait l'habitude de dépasser les limites au travail, ne respectait pas l'intégrité corporelle d'une jeune femme subordonnée, et ses ouvertures la mettaient mal à l'aise - d'une manière peut-être autrefois courante chez les hommes puissants, mais qui n'est plus tolérée. 

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  • Le cardinal Marc Ouellet, préfet du dicastère des évêques, accusé d'agression sexuelle

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    Les médias exultent : encore un scandale sexuel qui contribuera à ruiner le peu de crédit - s'il lui en reste encore - dont dispose l'Eglise catholique...

    De Carl Bunderson sur Catholic News Agency :

    Le cardinal Ouellet cité dans une poursuite canadienne pour abus sexuels.

    16 août 2022 

    Le cardinal Marc Ouellet, préfet du dicastère des évêques, a été accusé d'agression sexuelle dans une poursuite civile déposée contre l'archidiocèse de Québec.

    L'AFP rapporte que le recours collectif, déposé le 16 août, comprend le témoignage de 101 personnes qui disent avoir été agressées sexuellement par des clercs ou des employés de l'Église de 1940 à aujourd'hui. Quatre-vingt-huit ecclésiastiques font l'objet d'accusations dans le cadre de ce recours.

    M. Ouellet est accusé par une femme qui affirme qu'il l'a agressée à plusieurs reprises alors qu'elle travaillait comme stagiaire en pastorale pour l'archidiocèse de Québec entre 2008 et 2010, alors qu'il était archevêque de Québec. Elle l'a décrit en train de l'embrasser et de faire glisser sa main dans son dos jusqu'à sa fesse.

    Selon la CBC, les incidents présumés impliquant M. Ouellet se sont produits lors d'événements publics.

    La poursuite dit que la victime présumée a écrit au pape François au sujet de Ouellet en janvier 2021, et elle a reçu un courriel le 23 février 2021 lui signifiant que le père Jacques Servais (un jésuite belge ndB) avait été nommé pour enquêter sur le cardinal. Sa dernière communication avec Servais remonte au mois suivant, et à ce jour, "aucune conclusion concernant les plaintes contre le cardinal Marc Ouellet ne lui a été envoyée".

    Un autre recours collectif a été déposé contre les Frères des écoles chrétiennes. Dans cette affaire, 193 victimes présumées ont accusé 116 Frères de La Salle d'agression sexuelle.

    Ouellet, 78 ans, a été ordonné prêtre du diocèse d'Amos en 1968, à l'âge de 23 ans. Il a rejoint les Sulpiciens en 1972. En 2001, il a été nommé secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et a été consacré évêque.

    Il a été archevêque de Québec de 2002 à 2010, date à laquelle il a été nommé préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

    M. Ouellet s'est exprimé ouvertement sur les abus sexuels et la formation des prêtres.

    Lors d'une réunion en 2018 des présidents des conférences épiscopales d'Europe, il a déclaré que "nous aurions besoin de la participation de plus de femmes dans (la formation) des prêtres" pour prévenir les abus.

    Il a réitéré ce point dans une interview de 2020 avec Donne Chiesa Mondo, en disant que "pour le prêtre, apprendre à entrer en relation avec des femmes dans le cadre de la formation est un facteur d'humanisation qui favorise l'équilibre de la personnalité et de l'affectivité de l'homme."

    Le cardinal a déclaré qu'il pensait que l'Église bénéficierait grandement d'une présence accrue de femmes dans les équipes de formation des séminaires, comme enseignantes de théologie, de philosophie et de spiritualité, et "en particulier dans le discernement des vocations."

    Ouellet s'est verbalement disputé avec Mgr Vigano lorsque des détails sur la connaissance de Theodore McCarrick par le Vatican ont émergé ces dernières années. 

    Dans une lettre d'octobre 2018, Ouellet a déclaré qu'il a été communiqué à Vigano en 2011 que McCarrick "devait obéir à certaines conditions et restrictions en raison des rumeurs sur son comportement dans le passé", et qu'il "a été fortement incité à ne pas voyager et à ne pas apparaître en public, afin de ne pas provoquer d'autres rumeurs à son sujet". Il est faux de présenter les mesures prises à son encontre comme des 'sanctions' décrétées par le pape Benoît XVI et annulées par le pape François."

    Et en janvier 2019, M. Ouellet a écrit que sa congrégation avait empêché les évêques américains de voter sur les propositions visant à résoudre la crise des abus sexuels en novembre parce qu'elle estimait que plus de temps était nécessaire pour discuter des mesures.

    Carl Bunderson est directeur de la rédaction de la Catholic News Agency. Il est titulaire d'un BA en économie de l'Université du Colorado Boulder et d'un BPhil de l'Université pontificale du Latran.

  • Au risque de l’histoire : L’Eglise sous Vichy

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    Un des clichés les plus répandus sur l’Eglise en France aurait été son inaction, voire sa compromission, pendant la seconde Guerre Mondiale, avec les autorités donc, par voie de conséquence, l’Allemagne nazie. D’ailleurs, plusieurs évêques n’ont-ils pas fait repentance le 30 septembre 1997 en reconnaissant publiquement la responsabilité de l’Eglise dans la Shoah ? De son côté, le Général de Gaulle n’a-t-il pas fait sanctionner bien des évêques au lendemain de la Libération ? Aujourd’hui, le magazine Au Risque de l’Histoire choisit de répondre à la question : quelle est la place des catholiques dans le sauvetage des Juifs en France ? Existe-t-il une Résistance catholique ? Y a-t-il une dette des Juifs envers l’Eglise ? Christophe Dickès reçoit Jacques Semelin et Jérôme Cordelier :

  • Le Vatican fait appel à des influenceurs pour inciter les jeunes catholiques désenchantés à répondre à l'enquête du Synode

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    De Zelda Caldwell sur Catholic News Agency :

    Le Vatican fait appel à des influenceurs pour inciter les jeunes catholiques désenchantés à répondre à l'enquête du Synode

    9 août 2022

    L'automne dernier, les catholiques du monde entier ont commencé à se réunir dans les sous-sols des églises et les gymnases des écoles pour, selon les mots du pape François, " regarder les autres dans les yeux et écouter ce qu'ils ont à dire. " Ces séances d'écoute constituaient la première phase du Synode sur la synodalité, qui durera deux ans et se terminera en 2023, lorsque les évêques se réuniront pour ruminer ce qu'ils ont appris.

    Maintenant que les paroisses ont enregistré les témoignages des fidèles et les ont compilés dans des rapports officiels, le Vatican envoie le message qu'il veut entendre ceux qu'il a peut-être manqués - les catholiques jeunes ou inactifs qui ne se sont pas présentés aux réunions paroissiales.

    Jimmy Akin, apologiste catholique et animateur de la populaire émission de radio Catholic Answers Live, est l'un des nombreux "influenceurs" catholiques laïcs auxquels le Dicastère pour les communications du Vatican a demandé d'entrer en contact avec ces catholiques non comptabilisés. 

    L'auditoire de M. Akin comprend de nombreux non-catholiques, agnostiques et athées qui tentent de le faire trébucher en contestant la foi. Il répond respectueusement, en utilisant des arguments logiques pour défendre les enseignements de l'Église, rappelant à ses auditeurs qu'en tant que converti, il a lui aussi été confronté à des obstacles similaires avant de décider de devenir catholique.

    Lundi, sur Twitter, M. Akin a invité ses plus de 21 800 adeptes à participer au synode en répondant à un sondage. 

    "Le Vatican réalise un sondage en ligne qui sera soumis au Synode des évêques. Il souhaite connaître l'opinion d'un large éventail de personnes, qu'elles soient ou non des catholiques actifs. Vous pouvez partager vos opinions ici. La date limite est le 15 août", a-t-il publié.

    L'enquête, qu'il met en lien sur son site Web, pose aux répondants des questions sur leur foi, la fréquence à laquelle ils vont à la messe et s'ils ont eu une rencontre personnelle avec Dieu. 

    D'autres questions, concernant l'attitude à l'égard de l'Église, ont suscité une réaction négative de la part de certains qui ont contesté la formulation des réponses à choix multiples.

    L'une des questions de l'enquête, par exemple, demande : "Lesquels de ces attributs définissent le mieux l'Église ?"

    Les personnes interrogées sont invitées à choisir trois adjectifs dans la liste suivante : "solidaire", "égoïste", "autoritaire", "participative", "innovante", "dépassée", "proche" et "distante".

    Une autre question, demandant pourquoi les gens quittent l'Église, n'a pas inclus suffisamment d'options, ont suggéré certains utilisateurs de Twitter :

    Un utilisateur de Twitter a écrit, en réponse au post d'Akin, "Je suis désolé Jimmy mais ce sondage est nul, il est très clair que celui qui l'a fait est déconnecté des vrais défis auxquels l'Église est confrontée de nos jours (manque de révérence, suppression de la tradition, relativisme, indifférentisme religieux, aller avec le Zeitgeist etc. etc.)".

    Si l'écrasante majorité des commentaires sur le billet d'Akin étaient négatifs, les efforts du Vatican ont été salués :

    M. Akin a déclaré à CNA qu'il n'était pas surpris de la réaction à l'enquête.

    "Beaucoup de gens se méfient du prochain synode sur la synodalité, ce qui en soi suscite des inquiétudes. De plus, en remplissant moi-même le questionnaire, il était clair que la personne qui a rédigé les questions et les réponses ne pensait pas du point de vue de nombreux catholiques actifs, engagés et orthodoxes", a-t-il déclaré.

    "Je m'attendais à ce que certaines personnes considèrent que le questionnaire était orienté vers un ensemble particulier de points de vue et de réponses", a ajouté M. Akin.

    Dans l'ensemble, il pense que cela vaut la peine de remplir le questionnaire.

    "Mon opinion est que si le Vatican vous demande votre avis, il vaut mieux coopérer et le donner, même si l'instrument est imparfait. Il vaut mieux faire entendre sa voix que de ne pas la faire entendre du tout", a déclaré M. Akin.

    Il a ajouté qu'il était heureux d'apporter son aide lorsqu'on le lui demandait.

    "Je reconnais que le Saint-Siège est un lieu où les gens ont des opinions très différentes et que personne, à l'exception du pape, n'a le dernier mot sur une question. Mais je crois qu'il faut être utile et constructif lorsqu'on le demande, et j'ai donc été heureux d'aider le Dicastère des communications", a-t-il déclaré.

    Selon lui, le Vatican était également conscient que l'audience de M. Akin et des autres influenceurs n'était pas représentative des catholiques actifs.

    "Quelqu'un au Vatican a clairement compris que les enquêtes diocésaines ne permettraient pas de connaître l'opinion des personnes qui ne vont pas à la messe. Ils nous ont fait remarquer que les participants n'avaient pas besoin d'être des catholiques actifs pour partager leurs opinions. Ils veulent entendre des personnes de bonne volonté qui sont prêtes à s'engager dans l'Église sous une forme ou une autre, même si certaines ne pratiquent pas la foi actuellement", a-t-il déclaré.

    Le bureau de communication du Vatican a mené une campagne similaire en France et en Espagne, en employant des "prêtres influenceurs" pour atteindre les jeunes qui n'avaient pas assisté aux réunions du Synode dans les paroisses.

    "Après le synode, dont les jeunes étaient largement absents, le dicastère a rencontré un groupe d'influenceurs espagnols", a déclaré le père Gaspard Craplet au site catholique français La Croix.

    "Ils ont dit qu'il fallait consulter le monde numérique et ont soumis la question au pape, qui a répondu qu'il fallait se lancer", a-t-il ajouté.

    Le père Craplet a expliqué à La Croix que le dicastère l'a contacté, ainsi que d'autres prêtres suivis sur les médias sociaux, pour leur demander de transmettre le sondage. 

    "Contrairement à une paroisse, les influenceurs atteignent les personnes qui les suivent librement, comme des moutons qui choisissent leur berger", a-t-il expliqué.

    L'enquête distribuée en Espagne a suscité des réactions négatives parce que la mention "Je ne sais pas" figurait parmi les possibilités d'identification du sexe.

    Cette partie de l'enquête aurait été modifiée pour lire "Je ne veux pas répondre", réponse qui a ensuite été adoptée par la version américaine de l'enquête distribuée par Akin.

    Le Synode sur la synodalité a été annoncé en mars 2020. Il est axé sur le discernement avec l'ensemble du peuple de Dieu, le cheminement ensemble et l'écoute mutuelle.

    Il a commencé par une phase diocésaine, dans laquelle chaque évêque a été invité à entreprendre un processus de consultation avec son Église locale. Les résultats de ces consultations doivent être envoyés au Vatican avant le 15 août.

    Cette phase sera suivie d'une phase continentale, de septembre à mars 2023. Elle se terminera par un synode des évêques qui se tiendra au Vatican en octobre 2023.