Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 336

  • Quand le pape François donne des leçons d’économie politique : une analyse contredite par les chiffres?

    IMPRIMER

    Pape-François.jpgDu vaticaniste Sandro Magister sur son blog « settimo cielo » traduit par notre confrère « diakonos.be » :

    "Pendant que le Pape François était en tournée à Panama pour les JMJ, le Gotha de la finance mondiale se réunissait à Davos en Suisse, la « Montagne enchantée » du roman de Thomas Mann, fresque grandiose de la bourgeoisie du dix-neuvième siècle.

    Un contraste visible. Parce que le Pape est par antonomase le pape des pauvres et de la révolte des exclus contre les puissants.

    Il est vrai qu’en pratique les hommes les plus riche du monde et les pontes de la finance se battent pour être reçus par lui au Vatican et lui offrir leur obole. Et François les accueille à bras ouverts et les couvre d’éloges : des magnats de Google et d’Appel à la présidente du FMI Christine Lagarde (photo), « une femme intelligente qui soutient que l’argent doit être au service de l’humanité ».

    Mais cela n’affecte pas le discours dominant qui place invariablement ce pape dans le camp des pauvres et des exclus. Avec une prédilection toute particulière pour ceux qu’il appelle les « mouvements populaires » anticapitalistes et no global, en particulier ceux qui sont sud-américains, qu’il a convoqués et rencontrés à plusieurs reprises et auxquels il aime adresser des discours interminables d’une trentaine de pages chacun, véritables manifestes politiques de son pontificat.

    Pourtant depuis quelque temps, plutôt qu’à ces « mouvements populaires », François s’adresse davantage aux jeunes auxquels il a consacré un synode en octobre dernier. Mais son message reste toujours le même.  Les jeunes sont les « exclus de la société », ils sont victimes d’une paupérisation progressive du monde dans lequel « les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres » alors que de plus en plus de richesses se concentrent dans les mains de quelques-uns et que la pauvreté s’étend inexorablement à des franges de plus en plus larges de la société.

    Les médias du Vatican se font tout naturellement l’écho de ce discours, surtout depuis que « L’Osservatore Romano » a lui aussi a été rappelé à l’ordre, c’est-à-dire prié de « faire corps » en toute circonstance avec le Pape.

    Andrea Monda, le nouveau directeur du quotidien du Saint-Siège, a rapidement apporté la preuve de son adhésion à la vision économique et politique de François à travers une interview accordée un célèbre théologien protestant américain, Harvey Cox, qui se trouve en totale harmonie avec cette vision, sous un gros titre s’étalant sur toute une page : « La religion populaire, unique espérance contre la domination du Dieu marché ».

    Cette interview, publiée à la veille du voyage de François au Panama, est intéressante par ses réponses mais encore bien plus par ses questions, visant toutes à défendre – entre les éclairs apocalyptiques de « la Guerre des étoiles » – la thèse selon laquelle « le Marché [toujours en majuscules, ndlr] est un véritable empire contre lequel les hommes, et même les peuples, doivent se rebeller et résister ».

    *

    Lire la suite

  • Nivelles : mobilisation contre la désacralisation de l’église Notre-Dame du Saint-Sépulcre

    IMPRIMER

    Spluc-pour-UP.jpgLu dans L’Avenir de ce 26 janvier, p. 26 :

    Nivelles : Le Spluc mobilisé pour sauver son église

    La désacralisation de l’église Notre-Dame du Saint-Sépulcre est-elle imminente? La perspective est évoquée depuis des années. Selon la fabrique d’église et l’échevine des Cultes, rien ne laisse penser que la situation évoluera à court terme. Mais les Amis du Spluc sont convaincus du contraire. Ce groupe, récemment initié par des paroissiens, est persuadé que la procédure progresse dans l’ombre. … La mobilisation s’organise donc au sein des paroissiens. Une entrevue a eu lieu avec Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le BW. Visiblement sans résultat. La pétition (300 signatures) qu’ils viennent de lui envoyer offrira peut-être un meilleur écho à leurs demandes. … L’échevine des Cultes avoue sa surprise à l’égard de ce mouvement spontané. «Je suis un peu étonnée de constater que les gens s’agitent maintenant, alors que le projet est évoqué depuis plusieurs années, indique Colette Delmotte. Il implique la vente de l’église, à condition que celle-ci soit accompagnée d’un projet validé par l’archevêché. Il y a bien un dossier plus concret sur la table, mais rien de définitif.»
     
    Nivelles : «Une vie paroissiale bien réelle» 

    L’un des arguments avancés pour justifier la demande de désacralisation est la baisse de fréquentation des paroissiens au sein de l’église. «On peut toujours dire qu’il y a moins de monde qu’avant, mais la messe dominicale reste tout de même suivie par 80 ou 90 personnes , explique le représentant des Amis du Spluc. Les autres offices attirent une vingtaine de personnes. À côté de cela, le Spluc abrite aussi une chorale. Cette église a bel et bien une vie paroissiale.» En cas de vente (qui impliquerait également la cure de la rue de Namur et un autre terrain appartenant à la fabrique d’église), une des options privilégiées serait de consacrer une partie de l’argent à la construction d’une chapelle, sur le site du Petit Baulers. Quant à l’église proprement dite (appelée à héberger des appartements), les murs extérieurs et leurs éléments architecturaux (comme les rosaces) seraient conservés.

  • Une loi promulguée dans l’État de New York autorisant l’avortement jusqu’au 9e mois de grossesse suscite de vives protestations

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Vives protestations contre une nouvelle loi sur l’avortement à New York

    Une loi promulguée dans l’État de New York rend possible l’avortement jusqu’au 9e mois de grossesse.

    Le Reproductive Health Act (RHA) autorise l’avortement au-delà de 24 semaines, et jusqu’au 9emois de grossesse en cas de danger pour la mère. Cette nouvelle loi pour l’État de New York a été votée le 22 janvier et aussitôt promulguée par le gouverneur de l’État, Andrew Cuomo, qui l’a présentée comme un «progrès» à étendre au pays entier.

    Cette prise de position, venant d’un homme politique se déclarant catholique, a suscité une vive indignation dans les associations de défense de la vie, certains réclamant son excommunication. Mgr Edward B. Scharfenberger, l’évêque d’Albany, la capitale de l’État de New York, a adressé une lettre au gouverneur dans laquelle il se déclare scandalisé par une «législation si destructrice», incompatible avec sa foi catholique et ses convergences affichées avec le Pape François sur d’autres thèmes comme l’abolition de la peine de mort.

    Face aux nombreux appels à excommunier le gouverneur, l’évêque d’Albany précise  que «l’objectif de l’excommunication est de ramener la personne à la pleine pratique de la foi. Elle n’est donc pas pensée pour satisfaire le désir d’appliquer une punition. L’excommunication est une mesure très sévère, mais ne veut être ni punitive, ni vindicative, mais réparatrice et constructive.»

    Mgr Scharfenberger explique toutefois que «ceux qui assument des charges publiques et continuent à s’éloigner de la foi catholique dans leur défense persistante de l’avortement, comme c’est mis en évidence non seulement par la promotion de la législation, mais aussi par sa scandaleuse célébration, devraient être conscients de la disposition du canon ecclésial selon lequel, dans la mesure où ils continuent dans une telle obstination, ils ne doivent pas se présenter pour la sainte communion. Le même canon laisse au ministre du sacrement la possibilité de refuser la communion si une telle personne demande à être accueillie.»

    Sans exprimer donc une excommunication formelle, l’évêque rappelle donc des normes ecclésiales très claires. La cathédrale de l’Immaculée Conception, situé près du siège du gouverneur, a sonné les cloches en signes de deuil en mémoire des enfants non nés, et en signe de compassion pour leurs mères.

  • Le Conseil de l'Europe a adopté la Résolution sur « La charia, la Déclaration du Caire et la Convention européenne des droits de l’homme »

    IMPRIMER

    De Gregor Puppinck sur le site de Valeurs Actuelles :

    Le Conseil de l’Europe “s’inquiète grandement” de l’application de la charia en Europe

    Grégor Puppinck est docteur en droit, directeur du Centre européen pour le droit et la justice, membre du Panel d’experts de l’OSCE sur la liberté de religion. Il vient de publier “ Les droits de l’homme dénaturé ” (Le Cerf) dans lequel il analyse de façon critique la transformation des droits de l’homme depuis la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948.

    Malgré bien des obstacles et des reports, la Résolution sur « La charia, la Déclaration du Caire et la Convention européenne des droits de l’homme » a finalement été adoptée, le 22 janvier dernier à Strasbourg, par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe[1].

    Cette résolution – bien que non contraignante - est d’une importance politique majeure : elle témoigne d’une prise de conscience que la loi islamique constitue un ordre juridico-religieux concurrent au droit issu de la modernité occidentale, tant en Europe qu’au plan universel. Car il y a bien concurrence aujourd’hui, et même rivalité, entre la charia et la rationalité juridique occidentale fondée sur la liberté et l’égalité. L’un et l’autre système prétendent être le seul qui convienne à l’homme, universellement. En Europe, cette concurrence s’exerce surtout en matière de droit de la famille ; au plan universel, elle s’exerce quant à la compréhension même du droit et des droits de l’homme. Cette résolution révèle aussi la faiblesse de l’Europe face à ce phénomène politico-religieux.

    La charia s’applique déjà en Europe…

    Tout d’abord, l’Assemblée du Conseil de l’Europe « s’inquiète grandement » du « fait que la charia, y compris des dispositions clairement contraires à la Convention, s’applique officiellement ou officieusement dans plusieurs États membres du Conseil de l’Europe, sur l’ensemble ou une partie de leur territoire ». Il s’agit principalement de la Grèce, de la Tchétchénie, et du Royaume-Uni.

    Elle déplore que les autorités grecques n’aient pas encore aboli l’application de la charia en Thrace où elle continue de régir officiellement les relations au sein de la communauté musulmane depuis son rattachement à la Grèce après la Première Guerre mondiale. L’Assemblée « dénonce en particulier le fait que les femmes sont clairement désavantagées dans les procédures de divorce et de succession, deux domaines clés de compétence des muftis ». Plus encore, ces procédures n’offrent pas de garantie satisfaisante. Ainsi, la présence d’un avocat n’est pas requise, les décisions sont définitives et ne peuvent faire l’objet d’aucun recours. Quant aux tribunaux grecs censés superviser ces juridictions, le Rapport parlementaire rédigé à l’appui de la résolution déplore que ceux-ci « se bornent à une apparence de contrôle juridictionnel et ratifient 99 % des décisions qui leur sont soumises ».

    L’Assemblée du Conseil de l’Europe se déclare « également préoccupée par les activités ‘judiciaires’ des ‘conseils de la charia’ au Royaume-Uni ».

    L’Assemblée se déclare « également préoccupée par les activités ‘judiciaires’ des ‘conseils de la charia’ au Royaume-Uni ». Ces instances, privées et officieuses, donnent des conseils et prononcent des jugements en matière principalement de divorce (y compris sur la garde des enfants et les aspects financiers), mais aussi de succession et de droit commercial. Leur fonctionnement est encore plus opaque qu’en Grèce. Rattachées pour la plupart à des mosquées, leur nombre pourrait s’élever à quatre-vingt-cinq, rien qu’en Angleterre et au Pays de Galles. Bien que dépourvus de compétence officielle, ces « tribunaux » parallèles se considèrent eux-mêmes comme des autorités légitimes au sein de « leur » communauté. De fait, eux seuls sont en mesure de prononcer un divorce islamique à la demande de l’épouse ; or, de nombreux couples musulmans se sont mariés uniquement religieusement, privant l’épouse – parfois très jeune lors du mariage – des garanties offertes par la procédure civile de divorce. Celle-ci est alors comme enfermée dans le mariage, la communauté et la loi islamiques, car elle est souvent ignorante de ses droits civils et voies de recours devant les tribunaux britanniques. Ceci est d’autant plus préoccupant que ces conseils de la charia ne sont pas assez respectueux des droits des femmes et que certains, selon le Rapport, « cautionnent les sévices infligés aux épouses, considèrent le viol conjugal comme négligeable et autorisent les mariages forcés ». En Grèce, d’autres conseils de ce type ont « autorisé plusieurs mariages musulmans conclus par procuration, sans le consentement exprès des femmes », parfois mineures.

    Lire la suite

  • France : on s'oriente vers une loi de bioéthique qui constituera un déni total d'humanité

    IMPRIMER

    Pauvres catholiques français qui croyaient peut-être qu'ils seraient épargnés par toutes les dérives éthiques que nous subissons depuis longtemps dans notre malheureuse Belgique...

    Du site de l'Eglise catholique à Paris :

    Loi de bioéthique : « C’est un déni total d’humanité »

    La mission d’information parlementaire pour la révision de la loi relative à la bioéthique a présenté, le 15 janvier, 60 propositions rendues publiques cette semaine. Le P. Brice de Malherbe, spécialiste des questions de bioéthique pour la Conférence des évêques de France, alerte sur leur danger.

    Paris Notre-Dame – Avec la sortie de ce rapport, le débat parlementaire attendu avant l’été s’oriente résolument en faveur de l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation (AMP) à toutes les femmes. Quelle est votre réaction ?

    JPEG - 34.6 ko

    Le P. Brice de Malherbe, docteur en théologie, est prêtre du diocèse de Paris et spécialiste des questions de bioéthique pour la Conférence des évêques de France. (© Laurence Faure)

    P. Brice de Malherbe – Concernant les techniques d’AMP, la proposition consiste à passer d’une situation actuelle, où l’on se rapproche le plus possible de la procréation naturelle, à une situation où le corps est complètement gommé. Par exemple, le texte fait état d’une « procréation sans sexe pour tous »… Il préconise donc d’effacer le lien corporel de la filiation. La seule volonté d’avoir un enfant devient un critère primordial. Cela entraîne d’autres préconisations, notamment la levée de l’interdiction de l’AMP post-mortem. C’est un déni total d’humanité. Chaque personne se construit dans sa réalité corporelle psychique et spirituelle engendrée par l’union des corps. L’argument avancé, pour cette extension de l’AMP tous azimuts, est celui de l’égalité pour tous. Mais l’égalité ne peut être revendiquée que pour des situations semblables. L’infertilité du couple homme-femme – critère initial pour recourir à l’AMP – n’est pas semblable à la relation non féconde de deux femmes qui désirent fabriquer un enfant, hors sexe.

    P. N.-D. – Un nouveau paradigme sociétal semble se dessiner, totalement incompatible avec l’humanisme chrétien…

    B. M. – La négation du corps est incompatible avec l’humanisme tout court. Elle conduit à considérer de plus en plus l’embryon humain comme un objet que l’on peut congeler, stocker, manipuler, détruire. Bien sûr, le mystère de l’Incarnation du Verbe de Dieu, fondateur de l’humanisme chrétien, renforce l’attention à la valeur de tout être humain dans sa fragilité corporelle. Toutefois, d’une manière générale, il me semble que la voie de l’humanisme n’est pas dans le mépris des limites corporelles – deux personnes de sexe similaire ne peuvent engendrer –, mais dans le choix de limiter les applications technologiques pour préserver la dignité des personnes. S’humaniser ne consiste pas à dépasser toujours plus les limites de la biologie, mais à nous développer en assumant nos limites.

    P. N.-D. – Dans ce contexte, le modèle familial prôné par l’anthropologie chrétienne est-il encore recevable ? Comment réagir ?

    B. M. – Il ne faut pas se laisser prendre par la peur. Dans une société qui a perdu la raison, le témoignage des familles, attentives à la bonté fondamentale de la relation fidèle entre un homme et une femme, et attentives au mystère insondable de la création de chacun, est une lumière d’espérance. Il ne s’agit pas là de vanter un modèle familial qui serait parfait moralement. Mais de témoigner de la grandeur de l’amour gratuit du Père, à l’origine de la dignité de chaque être humain. Chaque chrétien est, je pense, appelé à poursuivre sa réflexion et, pourquoi pas, à faire un examen de conscience sur les concessions qu’il serait tenté de faire concernant ces questions de bioéthique, face à sa souffrance ou à celle d’un proche. L’essentiel reste le témoignage personnel.

    Propos recueillis par Laurence Faure

  • Le meilleur avortement est celui qu'on évite

    IMPRIMER

    Du site BreizhInfo.com :

    Adélaïde Pouchol (La Marche pour la vie) : « Le meilleur avortement est celui qu’on évite » [Vidéo et interview]

    La Marche pour la vie s’est déroulée dimanche 19 janvier 2019 à Paris, et a rassemblé des milliers de participants, avec pour mot d’ordre notamment, la lutte pour la préservation de la clause de conscience pour les médecins refusant de pratiquer l’avortement.

    Cette marche suscite des propos d’une haine rarement atteinte – mais jamais condamnée – sur une radio du service public, propagée par l’indécrottable Sophia Aram, comme vous pouvez le voir ci-dessous :

    Pour faire le point sur cette Marche pour la vie, mais aussi sur les interrogations qu’elle peut susciter, nous nous sommes entretenus avec Adélaïde Pouchol, rédactrice en chef adjointe de L’Homme Nouveau et porte-parole de la Marche pour la Vie.

    Lire la suite

  • François-Xavier Thuan : un cardinal magnifique

    IMPRIMER

    De Charles-Henri d'Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Cardinal Thuan : le résistant de la foi

    François-Xavier Nguyen van Thuan

    Prisonnier durant treize ans dans les geôles communistes, homme de grande allure et de manières simples, Mgr François-Xavier Thuan fit rayonner sa foi au Vietnam et au-delà. Une belle biographie lui rend hommage.

    Dans son dernier message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier, le pape François a cité les « Béatitudes du politique » (voir encadré ci-dessous). C’est le célèbre cardinal vietnamien François-Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002), qui en est l’auteur. Qui est cet homme ? L’historienne Anne Bernet, par ailleurs auteur de nombreuses biographies et récits historiques, lui a consacré une biographie très attachante.

    Les Béatitudes du politique

    « Heureux l’homme politique qui est conscient du rôle qui est le sien. Heureux l’homme politique qui voit son honorabilité respectée. Heureux l’homme politique qui œuvre pour le bien commun et non pour le sien. Heureux l’homme politique qui cherche toujours à être cohérent et respecte ses promesses électorales. Heureux l’homme politique qui réalise l’unité et, faisant de Jésus son centre, la défend. Heureux l’homme politique qui sait écouter le peuple avant, pendant et après les élections. Heureux l’homme politique qui n’éprouve pas la peur, en premier lieu celle de la vérité. Heureux l’homme politique qui ne craint pas les médias, car c’est uniquement à Dieu qu’il devra rendre des comptes au moment du jugement. »

    François-Xavier, cardinal Nguyen Van Thuan

    François-Xavier Van Thuan est issu d’une grande famille mandarinale, à la fois catholique, francophile et très patriote. Très croyants, ses parents lui donnent tôt le goût de la prière et de la Vierge Marie. C’est un enfant « précocement pieux, ouvert aux mystères du monde invisible », écrit Anne Bernet, et néanmoins turbulent, malgré une certaine fragilité physique : il est « imaginatif dès qu’il s’agissait de sottises ». Élève brillant, c’est l’« exemple achevé du fort en thème, ajoutant à des dons innés et une intelligence aiguë une capacité de travail remarquable favorisé par une mémoire hors norme »Réchappé miraculeusement d’une tuberculose à 20 ans, il est ordonné prêtre en 1958, à 30 ans, après avoir envisagé une vie contemplative. C’est un homme délicat, fin, au physique comme au moral, ayant pleinement profité de l’éducation raffinée qu’il a reçue. Gai, ne laissant rien paraître de tourments intérieurs pourtant bien réels (il prie souvent avec le sentiment que Dieu ne l’exaucerait pas), il a un solide sens de l’humour et, plus rare, un vrai talent d’imitateur qu’il exercera toute sa vie, y compris pour mimer Jean-Paul II. Nommé directeur du petit séminaire de Phu Xuan, non loin de Saïgon, il se fait remarquer par la douceur de ses méthodes, inspirées de Don Bosco, qui réussissent auprès des enfants mais pas des vieilles barbes de son entourage, qui grognent et renâclent.

    Lire la suite

  • Pays-Bas : plus de 25% des décès dans le pays sont provoqués

    IMPRIMER

    AUX PAYS-BAS, UN QUART DES DÉCÈS SONT PROVOQUÉS

     de genethique.org 

    Aux Pays-Bas, quinze ans après la décriminalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, « plus de 25% des décès dans le pays ont été provoqués ». C’est le chiffre que mentionnent les statistiques de 2017. Plus de 6 500 cas d'euthanasie ont été recensés, 1 900 suicides et 32 000 personnes tuées par « sédation palliative ».

    Si l’euthanasie est devenue « plus courante » après 2007, c’est en partie la conséquence de« l’élargissement de la gamme des conditions considérées comme éligibles ». Dans le même temps, « la définition de « souffrance insupportable » qui est au cœur de la loi a également été assouplie ». Aujourd'hui, l'euthanasie est « considérée comme un service de santé de base, couvert par la prime mensuelle que chaque citoyen paie à sa compagnie d'assurance ». 

    Et sur la seule année 2017, l’agence Levenseindekliniek[1] qui offre ses services pour des patients cherchant à mettre fin à leurs jours et dont le médecin refuserait de la pratiquer, a euthanasié 750 personnes.

    Wesley J. Smith, co-président et associé principal du Center on Human Exceptionalism du Discovery Institute, a souligné que « depuis que l’euthanasie a été décriminalisée aux Pays-Bas, les médecins du pays ont emprunté une route très sombre ». Il a expliqué que « les décès provoqués ont augmenté, passant des malades en phase terminale qui le demandent aux malades chroniques qui le demandent, en passant par les personnes handicapées et les personnes âgées qui le demandent, en passant par les personnes atteintes de démence, les patients souffrant de troubles mentaux psychiatriques (83 en 2017), et les infanticides des bébés nés avec des maladies graves ou terminales ou des incapacités, qui n'ont pas la capacité de le demander ». Wesley J. Smith poursuit : « Est-ce que cela signifie que les Néerlandais sont des gens horribles et macabres? Absolument pas. Mais ils sont logiques. Une fois que la population a largement accepté le principe selon lequel tuer est une réponse acceptable à la souffrance, le pays a été conduit précisément où cette conviction menait ».

    Pour aller plus loin :

    Royaume-Uni : de nouvelles directives pour des «euthanasies par omissions »

    En Belgique, 12 550 déclarations anticipées d’euthanasies en 2018

    L’Espagne vote une loi sur la « mort dans la dignité » et ouvre la voie à l’euthanasie

    La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) saisie d’une affaire d’euthanasie en Belgique 

  • L'Etat belge va devoir justifier sa loi sur l'euthanasie devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme

    IMPRIMER

    L’EUTHANASIE EN BELGIQUE SOUS LA LOUPE DE LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME

    Gènéthique vous informe (genethique.org)

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) vient de recevoir la requête d’un plaignant suite à l’euthanasie de sa mère en Belgique. Une première qui pourrait contraindre l’Etat belge à justifier sa loi. Carine Brochier de l’Institut Européen de Bioéthique revient pour Gènéthique sur les enjeux de cette affaire.

    Gènéthique : La CEDH vient d’accepter de se prononcer sur un cas d’euthanasie en Belgique. Que représente cette décision ?

    Carine Brochier : 95% des dossiers qui sont présentés à la CEDH ne dépassent pas le seuil de la recevabilité. La décision de se pencher sur la requête Mortier vs Belgique a donc un caractère assez exceptionnel. Dans ce dossier, la CEDH va examiner si l’euthanasie de Godelieve de Troyer, la maman du requérant, Tom Mortier, bafoue un droit humain fondamental. Dans ce cadre, la Cour a interpellé le gouvernement belge, qui a jusqu’au mois d’avril pour présenter une défense. Le requérant, Tom Mortier, sera à son tour entendu, et ce n’est qu’après cet échange d’arguments que la Cour statuera.

    C’est la première fois qu’en matière d’euthanasie, les juges de la CEDH acceptent de s’interroger pour savoir si un droit humain a été piétiné. La requête déposée s’appuie sur l’article 2 de la CEDH. Cet article, assez explicite, s’intitule d’ailleurs « droit à la vie ». C’est le premier droit substantiel proclamé dans la Convention et l'un des droits essentiels car considéré comme « le droit humain le plus fondamental de tous » ou comme le « droit suprême de l'être humain », mais surtout comme « la condition d'exercice de tous les autres ». Si toute personne a droit à la vie, ce droit doit être protégé par des lois, ce qui implique pour l’Etat d’interdire toute atteinte à la vie de ses citoyens et, en corolaire, lui intime l’obligation de protéger la vie des personnes les plus vulnérables. C’est sur cette base que l’avocat de Tom Mortier, Robert Clarke de ADF International, a fondé sa requête.

    G : Quels sont les faits présentés à la Cour ?

    CB : La mère de Tom Mortier était en condition de souffrance psychique avérée. Depuis 20 ans, elle était suivie pour une dépression grave. Elle avait fait appel à plusieurs médecins, avant de trouver un praticien qui a accédé à sa demande d’euthanasie. Certains praticiens, en effet, sont plus enclins que d’autres à avaliser les demandes d’euthanasie. Au nom de la liberté et du droit des patients, la loi belge n’interdit pas ce qu’on appelle couramment le « shopping » médical. Si votre médecin traitant estime que vous n’entrez pas dans le cadre légal permettant l’euthanasie, vous pourrez toujours chercher ailleurs, et éventuellement trouver un médecin plus « accommodant », qui, même s’il ne vous a pas suivi dans la durée, provoquera votre mort dans ce qu’il jugera le respect du cadre légal.

    Lire la suite

  • La déchristianisation bat son plein en Espagne

    IMPRIMER

    Du site Présence - Information religieuse (Canada) :

    L'Église bousculée par la sécularisation fulgurante de l'Espagne

    L’Espagne catholique subit depuis trois décennies une sécularisation à grande vitesse. À l’image du Québec, l'Église espagnole se positionne dans la lignée des discours missionnaires du Vatican. Dans un contexte politique anticlérical, elle appelle elle aussi ses fidèles à une nouvelle évangélisation.

    En ce soir de Noël, une cinquantaine de personnes se serrent sur les bancs de la petite église blanche de Playa Honda, sur l’île de Lanzarote, à l’est de l’archipel des Canaries. Les chants résonnent au rythme des tambourins. Les enfants courent autour de l’édifice, libérés de l’attente des cadeaux de Noël, offerts le 6 janvier par les Rois mages en Espagne.

    «Il y a une grande ferveur ce soir mais les temps ont changé: les catholiques sont désormais une minorité en Espagne», confie le père Miguel Hernández Suárez avant de débuter la messe.

    «Les catholiques sont désormais une minorité en Espagne»

    En effet, l’Espagne subit depuis 30 ans une sécularisation intense. La pratique religieuse et le sentiment d’appartenance catholique ont diminué. La Chaire José María Martín Patino de la Culture de la Rencontre de l’Université pontificale Comillas, située à Madrid, publie chaque année un large portrait de la société et de l’économie espagnole. Selon l’Informe 2018, le pourcentage de personnes se définissant comme catholiques est passé de 99 % en 1981 à 73 % en 2011. De plus, seul un Espagnol sur six rapporte avoir assisté à au moins une messe par semaine; et un sondé sur quatre affirme ne pas croire en l’existence de Dieu.

    «Selon les données de l’Enquête sociale suropéenne, l’Espagne est le pays où le pourcentage de personnes déclarant une appartenance religieuse a le plus chuté», explique Agustín Blanco, directeur de la Chaire et coordonnateur de la publication. «En 2002, ils étaient 78,3 % contre 67,3 % quinze ans plus tard. Notre pays se démarque clairement du trio qu’il formait traditionnellement avec l’Italie et le Portugal, où l’Eglise détient un large monopole dans les sphères publiques et privées. Il se rapproche progressivement des pays du nord de l’Europe.»

    Lire la suite

  • La gueuse d’où viendrait tout le mal

    IMPRIMER

    gilets jaunes 1039038708.jpgVoici une ou deux générations, dans les mornes plaines belges, le mot république avait encore un sens largement péjoratif : synonyme de désordre, d’anarchie et de violence. Le spectacle actuel donné en France par l’agitation déployée par et autour des gilets jaunes nous renvoie à l’image de la gueuse symbolisant l'héritage mental de la révolution française de 1789.

    En quoi nous ne sommes pas les seuls: extrait ci-dessous de l’éditorial du bimensuel «L’Homme Nouveau», rédigé par Philippe Maxence  le 21 janvier 2019 :

    « [...]   Dans le sillage des grands ancêtres

    Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, la violence des affrontements ne cesse d’étonner. La destruction de la porte d’entrée d’un ministère où se trouvait Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a même choqué. Malgré tout, il y a eu plus de peur que de mal et d’ailleurs le représentant du gouvernement a vite retrouvé ses talents oratoires : « Ce n’est pas moi qui étais attaqué, c’est la République ».

    Il est beaucoup question de celle-ci depuis que cette révolte inédite a enflammé le pays. Mais de part et d’autre, on se réclame justement de la démocratie et de la République, dernier élément « sacré » d’un système séculier qui s’est pourtant entièrement construit sur le refus de tout rapport entre le sacré et le politique.

    Il est d’ailleurs paradoxal de constater que la violence est mise en cause par les représentants du système politique et moral dans lequel nous sommes enserrés. D’abord parce que génération après génération, on exalte à l’école et par tous les moyens de la culture, la geste épique de la Révolution de 1789, la prise de la Bastille, les grands ancêtres et jusqu’aux assassins de la Vendée dont certains ont leurs noms gravés sur l’Arc de Triomphe. Dès lors, il n’est pas étonnant que cet imaginaire partagé habite aussi la révolte des Gilets jaunes et l’inspire.

    La violence d’un système

    Mais, plus fondamentalement, il faut redire que le système lui-même s’est entièrement bâti à partir d’actes d’une violence extrême et qu’il y trouve sa légitimité originelle. La République a été engendrée par la Révolution française à laquelle la cinquième du nom se réfère directement dans le préambule de la Constitution. Elle assoit également sa légitimité dans les violences de l’épuration de 1944 et la guerre civile née du conflit algérien qui ont empêché une réconciliation nationale. Elle repose toujours sur l’acte de violence par excellence qu’est l’avortement provoqué, légalisé, remboursé, promu officiellement comme « un droit » et dont la pseudo « légitimité » est reconnue par tous les acteurs politiques de notre République. La confrontation est au cœur même de la logique d’un système qui ne vise pas le bien commun et l’amitié politique mais l’équilibre entre des intérêts divergents. La violence, physique, symbolique, verbale, institutionnelle, n’est donc pas un accident ou un coup de fièvre de notre République. Elle l’a fondée et naturellement elle y réside comme dans son milieu naturel.

    Il est impossible pour l’heure de prévoir la suite des évènements. Les forces en jeu sont importantes, même si elles sont déséquilibrées. Dans un essai percutant intitulé Du pouvoir, dans la modernité et la postmodernité (Hora Decima), le sociologue espagnol Javier Barraycoa écrivait que « le pouvoir, en tant que structure moderne, se complaît à universaliser le relatif et à relativiser l’universel. C’est là, peut-être, l’un des plus subtils principes du totalitarisme ». L’avenir dira si nous sommes actuellement face à un retour du réel ou un épisode supplémentaire d’autodissolution portée par le nihilisme de la modernité tardive. On demande juste aux catholiques de n’être pas une fois de plus les dupes qui renforcent, sous prétexte de bonne volonté, les structures de mort et la véritable violence illégitime. »

    Ref. Vous avez dit violence ?

    JPSC

  • Paris : des dizaines de milliers de personnes ont marché pour la Vie

    IMPRIMER

    Les médias qui méprisent les mobilisations de la base quand elles ne vont pas dans le sens du politiquement et culturellement correct ont tu l'évènement ou y ont à peine fait allusion de façon très peu objective; pourtant, il y avait des dizaines de milliers de personnes dans la rue, hier à Paris, pour manifester en faveur du respect de la vie. On ne dira jamais assez combien la liberté d'avorter est LA mesure qui a inauguré toute la série de transgressions qui ont plongé notre société dans une logique de destruction de la vie, du couple et de la famille.

    Du site aleteia.org :

    En images : à Paris, des milliers de personnes marchent pour la vie

    Aleteia / Gabrielle de Loynes

    Plusieurs milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, ont défilé dimanche à Paris dans une ambiance festive pour la 13e Marche pour la vie afin de défendre la vie, de son commencement à sa fin naturelle. 

    Cliquez ici pour ouvrir le diaporama

    Ils étaient 50.000 personnes selon les organisateurs, 7.400 selon la police. La réalité est probablement entre les deux. Mais ce qui est certain, c’est que la 13e Marche pour la vie a été un succès. Au cours de la conférence de presse qui a précédé l’évènement, Adélaïde Pouchol, porte-parole de la Marche Pour La Vie 2019 a rappelé les principales revendications des marcheurs. La Marche, qui réaffirme son attachement inconditionnel au respect de la vie, s’oppose à l’euthanasie, la banalisation de l’avortement et la législation sur la procréation médicalement assistée (PMA) « qui conduit à la sélection des embryons et à leur destruction massive ».

    Cette année les Marcheurs mettent l’accent sur la liberté de conscience des professionnels de la santé qui les autorisent à refuser de pratiquer une IVG. Un droit menacé par la proposition de loi déposée par Laurence Rossignol (PS) devant le Sénat en septembre dernier. Une réforme à laquelle s’opposent Guillaume BernardOdile Guinnepain et Viviane Lambert, intervenants à La Marche Pour la Vie. C’est un cortège rajeuni, souriant et pacifique qui a bravé le froid ce dimanche pour défendre la vie.

    Démarrer le diaporama

    Lire aussi : http://www.bvoltaire.fr/il-est-temps-que-les-conservateurs-osent-sattaquer-a-lavortement/