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Politique - Page 424
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Peter Pan à l'Elysée
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Emmanuel Macron, un Président télévangéliste

De Samuel Pruvot avec Hugues Lefèvre et Pierre Jova sur le site de « Famille Chrétienne » :
« Elu avec plus de 65% des voix Emmanuel Macron devient le plus jeune président de la Ve République. Retour sur l’ascension éclair d’une personnalité atypique qui doit encore tout prouver après sa victoire électorale sans appel.
« Ce soir, c’est le monde qui regarde cette pyramide ! » La pyramide du Louvre évidemment. Du haut du podium érigé devant le Carrousel, on peut voir une marée de drapeaux tricolores qui ondule aux premières minutes de la victoire d’Emmanuel Macron. Certains verront la pyramide de François Mitterrand, d’autres la façade du musée français le plus prestigieux. Un moment de liesse pour les militants mais qui ne fait pas l’économie de la grande Histoire. Du temps long. Situé sur la rive droite de la Seine, le Louvre a été un lieu de pouvoir depuis le roi Charles V jusqu’au roi Louis XIV. Et il le redevient l’espace d’une nuit. Le nouveau Président promet justement d’ouvrir une « nouvelle page de notre longue histoire. »
Dans son premier discours, Emmanuel Macron a voulu rassurer : « Je sais les divisions de notre nation, la colère, les doutes. Je veux les entendre. Je veux garantir l’unité de la nation. » Emmanuel Macron, comme étonné de sa propre victoire, semble vouloir se fondre dans une aventure plus grande que lui. « Nous sommes une grande histoire. Ce message il faut le transmettre à nos enfants. Je défendrai la France, ses intérêts vitaux, son image. C’est notre civilisation qui est en jeu. » Et surtout le jour d’après.
La fin du cycle... et de la Ve République ?
Pour Emmanuel Macron, ce fut une victoire au pas de charge. Il a traversé la présidentielle comme un jeune météore de 39 ans. De la basilique Saint-Denis où il faisait halte après sa déclaration de candidature jusqu’à la cathédrale de Rodez choisie pour clore sa campagne. Etrange géographie pour un candidat du « progressisme ». L’essayiste André Bercoff s’en étonne à moitié : « Emmanuel Macron est un télévangéliste. Il prétend incarner le camp du bien et lutter contre les forces du mal ! Il a un charisme de pasteur américain de province revu et corrigé à l’heure de facebook. Sa victoire coïncide avec la fin d’un cycle et peut être avec la fin de la Ve République... »
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Belgique : les ministres du culte et la loi
Une chose est d’observer les dispositions impératives d’une loi, une autre d’en contester le bien fondé. La liberté d’opinion s’applique à tous les citoyens. Néanmoins les titulaires d’une fonction publique, assermentés ou non, ont à cet égard une obligation de réserve.
Les ministres des cultes reconnus et salariés par les pouvoirs publics doivent-ils y être assimilés ? Ils l’étaient pratiquement sous l’Ancien Régime qui confond l’Eglise et l’Etat. Le "joséphisme" tatillon du XVIIIe siècle avait laissé de mauvais souvenirs aux constituants belges et le libéralisme ambiant fit le reste : ils instituèrent le régime de l’Eglise libre dans l’Etat libre.
Néanmoins, les habitudes séculaires ont laissé des traces. Ainsi, après avoir aboli la reconnaissance civile du mariage religieux, le constituant précise : « le mariage civil devra toujours précéder la bénédiction nuptiale, sauf les exceptions à établir par la loi, s’il y a lieu » et pour que nul n’en ignore l’article 267 du code pénal sanctionne : « sera puni d’une amende de [cinquante à cinq cents euros] tout ministre du culte qui procédera à la bénédiction nuptiale avant la célébration du mariage civil » et, en cas de récidive « il pourra, en outre, être condamné à un emprisonnement de 8 jours à trois mois ».
Par ailleurs, sans qu’elle établisse un lien statutaire ou contractuel entre le ministre d’un culte reconnu et la puissance publique, la loi pénale belge dispose, dans son article 268 : « seront punis d'un emprisonnement de huit jours à trois mois et d'une amende de [vingt-six euros à cinq cents euros] les ministres d'un culte qui, dans l'exercice de leur ministère, par des discours prononcés en assemblée publique, auront directement attaqué le gouvernement, une loi, un arrêté royal ou tout autre acte de l'autorité publique ».
Ces vieilles dispositions pénales, jamais abrogées, éclairent peut-être le sens de l’obligation faite au clergé de « respecter les lois », que le récent décret wallon veut formaliser par une déclaration sur l’honneur.
A libéralisme, libéralisme et demi…
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Le projet de décret « Cultes » a été voté jeudi 4 mai. Avec l'obligation de s'engager au respect des législations existantes...
De Jean-Jacques Durré sur le site cathobel.be :
Adoption du décret wallon sur les cultes
Le projet de décret « Cultes » a été voté jeudi 4 mai, à l’unanimité, en commission des Pouvoirs locaux au Parlement wallon. Le texte a été amendé, notamment certaines dispositions jugées trop formalistes.
Il n’est pas faux d’écrire que, dans sa première mouture, ce décret sur les cultes a causé un réel trouble dans les milieux catholiques. Notamment, le fait que les ministres du culte devraient prêter serment devant le bourgmestre de la commune où ils sont installés.
Ce projet de décret wallon sur les cultes, concocté par le ministre wallon des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne (photo), a pour objectif principal de lutter contre le radicalisme. Le texte élaboré par son cabinet, porte sur la procédure de reconnaissance des lieux de cultes où se pratiquent les différentes religions et sur les obligations que devront respecter les organes qui assurent la gestion du temporel.
Au-delà de cet objectif louable, il n’est évidemment pas question de faire une différence entre tous les cultes reconnus dans notre pays. Une des dispositions du décret a donc jeté un certain trouble dans les milieux catholiques: tous les ministres des cultes – y compris les prêtres – auraient dû prêter serment devant le bourgmestre de la commune où ils sont installés. Un serment qui aurait porté sur le respect de la Constitution, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’ensemble des législations existantes. L’Union des Villes et Communes avait déjà mis en exergue la complexité de ces dispositions, précisant dans un avis, que « la prestation de serment de l’ensemble des fabriciens et desservants catholiques prendra à elle seule un temps considérable ».
Amendements acceptés
Vu cette situation, le député régional Josy Arens (cdH) et d’autres élus du même parti, avaient estimé que la mesure était inutile, voire vexatoire, et allait « à l’encontre de siècles de tradition. » Il avait donc alerté l’ensemble des diocèses wallons, jugeant « qu’un tel formalisme est excessif et va décourager ceux qui s’investissent dans les fabriques d’église. » Josy Arens a donc déposé des amendements au décret, alors que son parti est partenaire du PS au gouvernement wallon. Et, visiblement, son travail a apporté des nuances essentielles au texte du décret. Premièrement, le député humaniste a plaidé pour le remplacement de la prestation de serment par une déclaration écrite sur l’honneur, répondant ainsi à la demande exprimée à la fois par les juifs, les protestants et les catholiques. L’amendement a été accepté par le ministre et cette déclaration sur l’honneur portera, entre autres, sur l’obligation de respecter la Constitution, la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’ensemble des législations existantes ; et de ne pas collaborer à des actes contraires à la Constitution, à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et aux législations existantes.
Deuxièmement, la mise en conformité des établissements de cultes reconnus aux obligations prescrites par le décret risquait d’être un processus long et fastidieux dans la mesure où il induit des démarches administratives et un travail assez conséquent non seulement dans le chef des membres des organes de gestion mais aussi des administrations communales. Raison pour laquelle Josy Arens a souhaité que le délai de huit mois prévu par le décret pour collecter les attestations diverses sollicitées passe à un an. Ainsi, l’obligation pour les fabriques d’églises de fournir une copie de l’attestation du commandant des pompiers sur la conformité aux normes de sécurité en vigueur de l’église, il fera l’objet de « souplesse dans le cadre de l’utilisation effective des églises », selon les dires du ministre Dermagne.
Mais qu'implique véritablement cette obligation de respecter "les législations existantes" ? Cela voudrait-il dire, par exemple, que nous ne serions plus libres de manifester ou de critiquer des lois en contradiction ave l'éthique catholique (par exemple sur l'avortement, l'euthanasie, l'adoption d'enfants par des couples de même sexe, etc) ?
Et si l'Eglise catholique de Belgique reprenait son indépendance, pour libérer sa parole et délivrer un témoignage clair, en renonçant une fois pour toutes au statut confortable de culte reconnu et subsidié ?
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Rome investigue sur la décision des Frères de la Charité belges de procéder à des euthanasies dans leurs maisons
Nous avons fait écho à cet appel du frère Stockman adressé aux évêques belges pour qu'ils prennent position sur la décision des Frères de la Charité relative à la pratique de l'euthanasie dans leurs murs; apparemment, Rome se pencherait sur ce dossier :
Du Catholic Herald :
Le Vatican enquête sur la décision d'un ordre belge de permettre l'euthanasie dans ses hôpitaux
Le cardinal Parolin, secrétaire d'État du Vatican, étudierait l'affaire
Le Vatican étudie la décision d'un groupe de centres de soins psychiatriques dirigés par un ordre religieux catholique en Belgique consistant à permettre aux médecins d'effectuer une euthanasie des malades mentaux en situation non terminale dans leurs institutions.
Le frère René Stockman, supérieur général des Frères de la Charité, a déclaré à Catholic News Service que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, examine personnellement la situation.
Le frère Stockman s'est plaint directement à Rome après que la section belge des Frères de la Charité, qui dirige 15 centres pour les patients psychiatriques en Belgique, a rejeté une demande formelle de revenir sur sa nouvelle politique.
Dans un courriel du 4 mai adressé à CNS, le frère Stockman a déclaré: "Etant donné que que c'est une question de la section belge, j'ai informé la conférence des évêques de Belgique afin de demander leur avis et de leur demander une déclaration claire.
"En même temps, je suis en contact avec le Vatican - la Congrégation (pour les Instituts) de la Vie Consacrée (et les Sociétés de Vie Apostolique) et avec le Secrétaire d'Etat qui m'a demandé plus d'informations", a déclaré le frère Stockman, un spécialiste en psychiatrie.
"J'espère qu'il y aura une réponse claire des évêques belges et du Vatican", at-il poursuivi. "J'ai confiance en lui".
Il a suggéré que la nouvelle politique pourrait forcer les frères à dispenser des soins psychiatriques en Belgique.
Le frère Stockman a déclaré: «J'attends la réponse claire de l'Eglise et cette réponse sera présentée à notre organisation, dans l'espoir qu'elle adaptera sa vision ... J'espère que nous n'allons pas devroir dégager notre responsabilité dans le domaine de la santé mentale à l'endroit où, il y a plus de 200 ans, nous avons commencé en tant que congrégation délivrant ces soins."
Les Frères de la Charité ont été fondés en 1807 à Gand, en Belgique, par le père Peter Joseph Triest, dont la cause de la béatification a été ouverte en 2001.
Inspiré par la spiritualité de saint Vincent de Paul et dédié à travailler avec les personnes âgées et les malades mentaux, l'ordre était connu sous le nom des Frères Hospitaliers de Saint-Vincent et s'est répandu dans 30 pays.
Dans la région de Flandre en Belgique, le groupe est considéré comme le 'fournisseur' le plus important de services de santé mentale, desservant 5 000 patients par an. L'ordre couvre également des écoles, employant environ 12 000 personnes à l'échelle nationale.
Le groupe belge des Frères de la Charité a annoncé en mars, dans un document de neuf pages, qu'il permettrait l'euthanasie dans ses locaux, environ un an après qu'une maison de repos catholique privée à Diest, en Belgique, a été condamnée à une amende de 6 600 $ pour avoir refusé l'euthanasie d'une dame âgée de 74 ans souffrant d'un cancer du poumon.
12 patients psychiatriques environ soignés chez les Frères de la Charité sont présumés avoir demandé l'euthanasie au cours de la dernière année, deux d'entre eux étant transférés ailleurs pour recevoir les injections pour mettre fin à leur vie.
Le nouveau document politique harmonise les pratiques des centres du groupe avec la loi belge sur l'euthanasie. Il a cherché à équilibrer la croyance catholique dans l'inviolabilité de la vie humaine innocente avec le devoir de soins en vertu de la loi et avec les exigences de l'autonomie des patients.
Le Frère Stockman a déclaré, cependant, que pour les frères, «le respect de la vie est absolu et ne peut être sacrifié pour l'autonomie du patient».
Une grande partie du conseil d'administration du groupe (belge), a-t-il déclaré, considère l'euthanasie comme un acte médical, mais les frères «ne peuvent l'accepter comme un acte médical».
"Enfin, ils conviennent que l'euthanasie devrait se faire dans nos institutions", a-t-il déclaré. "Nous avons toujours refusé de pratiquer l'euthanasie dans les murs d'un de nos centres".
Il a rejeté les suggestions selon lesquelles beaucoup de frères eux-mêmes étaient favorables à la politique (d'euthanasie), en insistant plutôt sur le fait que l'ordre maintient la doctrine catholique et «ne peut pas accepter la loi sur l'euthanasie».
Le frère Stockman a déclaré: "Toute la mentalité en Belgique évolue très rapidement et il y a une pression du gouvernement contre tout refus d'euthanasie. Mais jusqu'à maintenant, les instituts ont eu le droit de refuser. "
"Je le vois comme une crise réelle et je considère que cette porte une fois ouverte ne peut plus être refermée", a-t-il ajouté. "De plus en plus de groupes seront touchés par cela: cela a commencé avec la souffrance somatique, maintenant la souffrance psychiatrique, les personnes handicapées sévères, les personnes âgées, etc."
La Belgique a légalisé l'euthanasie en 2003, un an après les Pays-Bas qui sont devenus le premier pays depuis l'Allemagne nazie à introduire cette procédure.
Techniquement, l'euthanasie en Belgique reste une infraction, la loi protégeant les médecins des poursuites uniquement s'ils respectent des critères spécifiques.
En 2014, la loi a été étendue aux «enfants émancipés», et les médecins délivrent de plus en plus d'injections mortelles à des personnes handicapées, démentes ou malades mentales.
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"Le christianisme médiéval, creuset de l'Europe"; la conférence de Mgr Delville du 17 janvier et l'échange qui s'en est suivi

Dans le cadre du Cycle de lunchs débats 2017,
« L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain »
LE CHRISTIANISME MÉDIÉVAL,
CREUSET DE L’EUROPE
Lunch débat avec Monseigneur Jean Pierre DELVILLE
Evêque de Liège

Université de Liège, salle des Professeurs,
Mardi 17 janvier 2017
Le mardi 17 janvier 2017, Mgr Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège et professeur hre d’histoire du christianisme à l’université catholique de Louvain (U.C.L.) était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale, associés au forum de conférences Calpurnia. Le thème de son exposé portait sur le rôle du christianisme médiéval dans la formation de l’identité européenne.
Le texte de la conférence et de l'échange qui l'a suivi figure dans ce

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OMS : l'avortement considéré comme une méthode de planification familiale
De Stefano Gennarini sur le site C-Fam :
L’Organisation mondiale de la Santé considère l’avortement comme une méthode de planification familiale
NEW YORK, le 21 avril (C-Fam) Les États considèrent depuis longtemps que l’avortement ne peut faire partie des méthodes de planification familiale. Jusqu’à présent, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’était ralliée à ce consensus. De récents articles de revues rédigés par des chercheurs de l’OMS montrent que cette organisation internationale puissante brise aujourd’hui ce consensus.
Les femmes qui veulent « éviter de tomber enceinte » en appliquant les recommandations publiées par les pouvoirs publics à la suite de la vague de peur consécutive à la propagation du virus Zika en Amérique latine « auront besoin de services de planification familiale, comme la contraception ou les avortements médicalisés », selon l’un des articles, qui propose ensuite d’évaluer « les obstacles en matière de disponibilité, d’utilisation et de facilité de la contraception, de l’avortement et des soins après avortement ainsi qu’en matière d’accès à ces services ».
L’affirmation selon laquelle l’interruption volontaire de grossesse serait un « service de planification familiale » contredit ce que l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît depuis des décennies, à savoir que « l’avortement ne devrait, en aucun cas, être promu en tant que méthode de planification familiale ».
Dans un autre article, des chercheurs de l’OMS ont présenté des stratégies conçues pour promouvoir l’avortement et évaluer l’accès à cette pratique dans le monde entier, préparant ainsi le terrain à des groupes qui effectueront cette tâche en permanence dans le cadre d’un réseau permettant de comptabiliser, de suivre et d’évaluer « les recours à la contraception et aux avortements médicalisés ».
En Afrique, les équipes OMS dans les pays apprennent aux médecins à pratiquer des IVG, parfois contre leur gré, voire illégalement.
Ces équipes leur apprennent à administrer des « soins après avortement », dont les partisans de l’avortement reconnaissent qu’ils ont été conçus pour servir de tremplin à l’IVG. Des fonctionnaires de l’OMS ont avoué qu’il s’agissait d’une étape nécessaire pour légaliser l’avortement dans les pays où il était interdit.
Les auteurs d’un article affirment que « les lois qui limitent l’accès à l’avortement provoqué » constituent des « obstacles » et déplorent que les équipes OMS dans les pays aient dû faire connaître aux médecins la législation relative à l’avortement de leur propre pays et, implicitement, que de nombreux médecins africains refusent de pratiquer des avortements.
Les auteurs d’un autre article semblent recommander que les adolescentes puissent prendre des médicaments abortifs, même si l’avortement est illégal, et qu’elles soient aidées afin de les utiliser correctement.
Ces derniers travaux de recherche montrent l’importance que l’OMS attache à l’avortement en tant qu’élément de la santé procréative. En fait, les articles parlent beaucoup plus de l’IVG que de la santé maternelle, de la planification familiale ou de tout autre aspect de la santé procréative.
L’avortement et les priorités de l’OMS en matière de santé procréative sont si étroitement liés que même de nouvelles directives relatives aux femmes vivant avec le VIH recommandent de leur donner la possibilité de bénéficier d’une « interruption volontaire de grossesse » dans le cadre de services de santé procréative « intégrés ». Ces directives ne garantissent pas que cette mesure n’exposera pas d’autres femmes et nouveau-nés à un risque de contamination par le VIH. Elles ne sont pas non plus favorables aux lois qui imposent de révéler sa séropositivité à son partenaire sexuel, car, « lorsque la dissimulation de la séropositivité, l’exposition au VIH et la transmission du virus sont passibles de poursuites pénales, il est plus difficile aux femmes d’avoir des rapports sexuels ».
Ces positions sont conformes aux directives techniques sur l’avortement médicalisé, qui recommandent de supprimer toutes les restrictions à l’avortement. Cette démarche fait sans doute également partie de la stratégie qui prévoit de faire de l’accès à l’avortement un indicateur des progrès accomplis pour atteindre les nouveaux objectifs de développement de l’ONU, qui forment le Programme 2030.
L’Organisation mondiale de la Santé est responsable de l’indicateur relatif à « l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale, d’information et d’éducation, et […] à la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes nationaux ».
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La Déclaration universelle des droits de l'homme affirme les droits naturels des parents à élever et à éduquer leurs enfants et garantit ce droit contre l'emprise de l’État
DROITS DES PARENTS FACE A L’ETAT
Discours de Grégor Puppinck à la Cour européenne des droits de l’homme.Ce vendredi 28 avril, Grégor Puppinck, Directeur de l'ECLJ, a donné une conférence à la Cour européenne des droits de l’homme sur les droits des familles en matière d'éducation et de religion, cette conférence, organisée par la Représentation Permanente de Saint Marin a réuni de nombreuses personnalités du Conseil de l’Europe, notamment le président de la Cour européenne, M. Guido Raimondi.
Dans son exposé, M. Puppinck a rappelé que la Déclaration universelle des droits de l'homme exprime une conception subsidiaire de la société, qui affirme les droits naturels des parents à élever et à éduquer leurs enfants et garantit ce droit contre l'emprise de l’État.
http://media.aclj.org/…/Droits-des-parents-en-mati%C3%A8re-…
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L’Egypte du pape François. Entre mythe et réalité

Lu sur le site « diakonos.be » :
"Après le père Henri Boulad, c’est un autre jésuite et islamologue égyptien qui recadre en des mots politiquement incorrects la visite imminente du pape François en Egypte. Il s’appelle Samir Khalil Samir, il a 79 ans et il enseigne à l’Institut Pontifical Oriental de Rome à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.
Settimo Cielo avait publié un compte-rendu de l’interview du père Boulad à « L’Osservatore Romano » il y a une dizaine de jours:
> « Islam, religion de l’épée ». L’alarme d’un jésuite égyptien
De son côté, l’entretien-fleuve que le père Samir à accordé à Giuseppe Rusconi a été publiée ce matin sur le blog italien Rossoporpora:
> Papa in Egitto. Intervista al gesuita Samir Khalil Samir
Sa lecture est indispensable pour bien comprendre ce qu’il y a derrière la visite du Pape François.
Par exemple, voici ce que déclare le père Samir au sujet de l’université Al-Azhar qui est souvent portée aux nues:
« Avant tout, elle n’a rien d’une université au sens occidental du terme puisque son rôle est de former des imams. C’est en quelque sorte une grande faculté de théologie islamique. L’aspect le plus problématique et le plus grave c’est qu’au cours du temps, le contenu de l’enseignement n’a pas changé: les livres sont toujours les manuels d’il y a sept cent ans ».
Au sujet de la violence dans le Coran et de la nature musulmane de Daesh:
« Tout ce que fait l’Etat Islamique se trouve dans le Coran ou la Sunna, c’est-à-dire le recueil des faits et gestes de la vie de Mahomet. Je vous donne un exemple. Quand Daesh a capturé un pilote jordanien, il l’a enfermé dans une cage et l’a brûlé vif. Al-Azhar a réagi en affirmant que cet acte n’était pas islamique parce qu’il y a une citation de Mahomet qui affirme que le châtiment par le feu est réservé à Allah. Malheureusement, il y a aussi une autre citation, du même Mahomet. On s’approcha de lui avec deux hommes surpris en train d’entretenir une relation sexuelle entre eux. Et il dit: « Brûlez-les et jetez leurs corps dans le désert ». Cette diversité de citations possibles et contradictoires entre elles est une tragédie pour l’islam. »
A propos des intentions du pape François et de sa connaissance de l’islam:
« Son but est de tout faire pour se réconcilier publiquement avec le monde musulman. Pour lui, toutes les religions sont des religion de paix et toutes les religions ont leurs fondamentalistes. On peut également le déduire de certaines de ses déclarations à l’emporte-pièce. Comme cette fois où, au retour d’un voyage apostolique en Pologne, il avait mis sur le même plan la violence des fondamentalistes musulmans avec celle de ceux qui, en Italie, pays catholique, tuent leur fiancée ou leur belle-mère. Le fait est que le pape a connu l’islam à travers un brave imam de Buenos Aires.. ».
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Un autre point sur lequel le père Samir insiste, c’est l’islamisation croissante, selon les canons imposés par l’Arabie Saoudite, non pas dans des franges extrémistes mais au sein de la population égyptienne dans son ensemble.
Les données recueillies il y a deux ans par le Pew Research Center de Washington le confirme:
Ce sondage mené dans de nombreux pays musulmans révèle en fait que l’Egypte est le pays le plus enclin au radicalisme.
75% de la population égyptienne considère que la charia – c’est-à-dire la loi tirée du Coran et de la sunna – est la parole de Dieu révélée.
74% souhaitent que la charia devienne la loi de l’Etat.
75% voudraient que la charia s’applique non seulement aux musulmans mais également aux non-musulmans.
95% voudraient que les conflits en matière de famille et de propriété soient tranchés par des juges religieux.
70% sont en faveur de châtiments corporels pour punir des crimes comme le vol.
81% sont en faveur de la lapidation de celui qui se rend coupable d’adultère.
86% sont favorables à la peine de mort pour ceux qui abandonnent l’islam."
Ref. L’Egypte du pape François. Entre mythe et réalité
Voir aussi, sur le site « Benoît et moi », la traduction française de l’interview du Père Samir publiée en italien sur blog « rossoporporato » : LE PAPE EN ÉGYPTE: ENTRETIEN AVEC LE JÉSUITE SAMIR KHALIL SAMIR
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Curés et fabriciens vont-ils devoir prêter serment devant leurs bourgmestres ?
Lu sur Le Soir de ce jour (26/4) (p. 4) (via la Revue de presse succincte de l'Archevêché):
Les prêtres aussi devront prêter serment devant le bourgmestre
Le décret « Cultes » veut lutter contre l’islam radical, mais les obligations vaudront pour tous les cultes . … Un des dispositifs envisagés suscite toutefois un certain émoi dans la communauté catholique. Il figure à l’article 10 du texte du gouvernement qui fixe les obligations pour les organes qui gèrent les cultes reconnus, et donc en l’espèce, les fabriques d’église. En voici l’essentiel : « Pour les membres des organes de gestion dont le ou les ministres du culte, (obligation de) prêter serment, entre les mains (…) du bourgmestre de la commune sur le territoire de laquelle est implanté le lieu affecté principalement à l’exercice du culte. » Ce serment portera sur le respect de la Constitution, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’ensemble des législations existantes. Mais il prévoit aussi l’obligation « de ne pas collaborer à des actes contraires » aux textes précités et de « déployer les efforts nécessaires à ce que la communauté cultuelle locale, en ce compris l’ensemble de ses membres, ne soit pas associée à des propos ou à des actes contraires à ces textes. » … Il faut dire que des élus du CDH remuent ciel et terre pour dénoncer une mesure qu’ils considèrent comme inutile voire vexatoire et qui va à l’encontre de siècles de tradition. Parmi eux, le député CDH Josy Arens a pris son bâton de pèlerin pour alerter les différents diocèses wallons : « Nous ne remettons pas en cause le nécessaire encadrement des cultes à l’époque où nous vivons, explique-t-il. Mais un tel formalisme est excessif et va décourager les citoyens qui s’investissent dans les fabriques d’église. »
Réaction : « Et la liberté de parole ? »Olivier Fröhlich, vicaire général du diocèse de Tournai :
« Nous avons surtout l’impression que les pouvoirs publics veulent mettre la main sur les cultes et empêcher toute autonomie. Pourquoi ce serment alors que tout Belge est supposé respecter la loi, les prêtres et les fabriciens comme les autres ? … Propager la haine, c’est inacceptable. Mais nous voulons conserver notre liberté de parole dans les débats de société où l’église catholique doit pouvoir faire entendre sa voix. Je note au passage une absurdité dans ce texte : il est question d’imposer ce serment aux membres des fabriques d’église, mais le contenu des discours n’est pas de leur compétence. Pourquoi prêteraient-ils serment alors qu’ils gèrent les finances et le patrimoine immobilier ? »
Raphaël Collinet, Vicaire épiscopal (Liège) :
« Il est certain que l’autonomie des cultes implique une liberté de ton, de propos et d’attitude face à l’agir politique et gouvernemental. L’autonomie des cultes fait qu’ils doivent parfois pouvoir s’opposer aux lois existantes, aux lois sociétales. Chaque Eglise, chaque chrétien, pour rester lui-même, ne peut s’aligner purement et simplement sur les décisions d’une majorité parlementaire ! Une religion qui serait simplement adaptée à ce que souhaite le gouvernement ne serait plus ni respectable, ni respectée. Elle perdrait sa raison d’être. La séparation de l’Eglise et de l’Etat implique comme corollaire la séparation de l’Etat et de l’Eglise. Derrière les portes et en chuchotant, on entend dire que ce qui est visé ici c’est le culte islamique mais que par motif d’équité, on est obligé d’appliquer cette législation à tous les autres cultes même s’ils sont complètement indemnes de radicalisme. Mais quelle est cette équité nouvelle ? Ce qui est visé dans ce projet, mais ce qui n’est jamais nommé - bien-pensance oblige - c’est l’Islam et la radicalisation de "certaines" mosquées. C’est un problème particulier qui nécessite une réponse particulière et adaptée. »
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Enseignement : la mixité a créé de sérieux problèmes
Cette opinion de Marthe Mahieu, publiée en mars dernier sur le site de la Libre, nous avait échappé. Nous la retrouvons sur didoc.be et la reprenons à notre tour :
La mixité des genres à l’école ne va pas de soi
Une ancienne directrice d’école s’interroge sur la mixité dans l’enseignement. Elle a publié un article d’opinion sur le sujet dans La Libre Belgique du 20-3-17.
Personne ne s’en étonne : voilà 40 ans que la mixité a été décrétée et mise en œuvre à l’école, et aucune évaluation de ses effets, aucune formation des enseignants à ce changement pourtant majeur n’ont été organisées. La mixité scolaire apparaît comme une évidence, un signe incontestable de « progrès ». Au départ, pourtant, il y a une entourloupe. Même si l’idéologie égalitaire des années 70 l’a favorisée et l’a officiellement justifiée, les vraies raisons en étaient principalement budgétaires : mixer les filles et les garçons au secondaire permettait de faire de sérieuses économies d’échelle, en un temps où les restrictions devenaient nécessaires. Il n’y a pas eu qu’une hypocrisie de la part du gouvernement, il y a eu aussi une grande illusion, partagée par la plupart des acteurs en mettant tout le monde ensemble, dans les mêmes locaux et avec les mêmes profs, on créerait automatiquement l’égalité des sexes (qu’on n’appelait pas encore « genre »). La réalité du terrain, si on se donne la peine de l’observer attentivement, montre un tableau différent. L’erreur a été de ne pas voir qu’enseigner et faire vivre ensemble des filles et des garçons, surtout au début de l’adolescence, exigeait pour porter les fruits attendus, toute une éducation. Dans le réseau libre, on a d’ailleurs appelé cette réforme « co-éducation ». Mais si on a gardé le « co », on a oublié l’éducation.
Toujours tabou
La mixité n’a pas été un mal, mais elle a créé, particulièrement au premier degré du secondaire, entre 11 et 14 ans, de sérieux problèmes que personne ne semble vouloir prendre en compte, tant un changement en ce domaine paraît impensable. Il suffit de soulever la question dans un groupe d’enseignants — de quelque réseau que ce soit — pour se voir aussitôt regardé avec méfiance, soupçonné de ringardise, de catholicisme conservateur, si ce n’est pas de complicité avec l’intégrisme musulman… Or, quarante ans d’observation des élèves m’ont conduite à la conviction qu’à cet âge de bouleversement hormonal, si le mélange des genres dans une même école peut être bénéfique, à condition d’être l’objet de règles strictes et d’une éducation à la spécificité de l’autre, au respect de son évolution propre, la mixité en classe et durant toutes les heures de cours peut être source d’obstacles à l’apprentissage, de diminution de la liberté et même de grandes souffrances, tant pour les filles que pour les garçons. Surtout à notre époque où la « médiasphère » (Internet et réseaux sociaux) exacerbe la dimension sexuelle des relations humaines, et pas souvent pour le meilleur.
Les problèmes
La féminisation massive du métier d’enseignant constitue aussi une difficulté supplémentaire, encore une fois parce qu’aucune formation à la gestion de la mixité n’est organisée. Il faut accepter d’abord le postulat que la pente naturelle des humains les pousse à la domination des forts sur les faibles. Seule l’éducation permet de dépasser cette tendance et d’installer le respect, le souci des plus faibles, la priorité du bien commun. C’est un long travail ! Or, à la prime adolescence, les jeunes cherchent leur identité, testent leur pouvoir de séduction, doutent souvent d’eux-mêmes…
Décrivons quelques problèmes — parmi d’autres — que soulève la mixité scolaire à cet âge :
- Le souci aigu de son look, de son image, est exacerbé par le regard permanent du « sexe opposé ». Les garçons qui restent petits, dont la voix ne mue pas, les filles dont les seins ne poussent pas, et tous les petits défauts physiques et maladresses corporelles qui sont fréquents à cet âge deviennent des souffrances, des drames, vécus sans répit tout au long du jour.
- Les excitations sexuelles compulsives, mal contrôlées souvent par les garçons, que le corps des filles peut obséder à cet âge, distraient de l’apprentissage. Un garçon de seconde qui avait complètement raté son examen de maths en juin, m’a confié qu’il n’avait pu s’empêcher de regarder les seins de sa voisine de banc, qui portait un T-shirt à bretelles un peu lâche : cela avait complètement empêché sa concentration…
- Le rythme très variable de développement des corps des élèves entraîne des différences de comportement, de caractère, une hétérogénéité qui s’ajoute pour les enseignants aux différences de culture, de niveau socio-économique, de langue maternelle. Seulement, ces différences-là font l’objet de réflexions, de formations, on propose des méthodes et même des avantages matériels pour y faire face. Côté mixité, c’est zéro.
- Alors que les filles ont en moyenne de meilleurs résultats, les leaders de groupe sont presque toujours des garçons, avec, à défaut de performances scolaires, des actions plus ou moins spectaculaires… qui expliquent leur proportion massivement supérieure d’exclusion… Cela ne favorise pas l’émergence de leaders féminins. On se plaint ensuite de manquer de jeunes « entrepreneuses ».
Possibles solutions?
Alors, que proposer pour améliorer cette situation ? Le Pacte d’excellence n’en dit mot, mais il n’empêche pas non plus d’aborder le problème. Il faudrait commencer par un état des lieux : une recherche universitaire un peu approfondie, pourquoi pas une ou deux thèses de doctorat ? Cela ne coûte rien. Une étude complète commandée par le Ministère, comme on l’a fait au Canada, irait plus loin. Ensuite, favoriser des expériences de classes non-mixtes durant le nouveau tronc commun des 12-15 ans, avec évaluation à la clé. Les filles et les garçons se côtoieraient durant les récréations, et pourquoi pas dans certaines activités comme le théâtre, les sorties extra-scolaires ? Mais ils seraient entre eux en classe, pour les apprentissages de base… Et surtout, intégrer dans la formation des enseignants une réflexion et des outils sur la gestion de cette différence qui reste fondamentale, et qui ne met pas en question l’égalité des genres.
L’éducation spécifique à la fréquentation et à la reconnaissance de l’autre sexe devrait commencer en maternelle. Mais j’ai vu souvent que reconnaître que sous le mot générique « élèves » se retrouvent deux espèces différentes est perçu comme une entorse à l’égalité ! La grande erreur est de confondre l’égalité avec le gommage des identités propres. Erreur funeste en des tas de domaines, et qui a conduit quelquefois au contraire du but recherché : une sorte d’exacerbation sauvage des identités niées, entraînant de nouvelles oppressions.
Marthe Mahieu est une ancienne directrice d'école secondaire. Cet article a été publié le 20-3-17 dans La Libre Belgique. Source : http://www.lalibre.be/debats/opinions/la-mixite-des-genres-a-l-ecole-ne-va-pas-de-soi-opinion-58cea70ccd705cd98e0a34d0.
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