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Politique - Page 496

  • Le cri des évêques du Kivu pour le respect absolu de la vie

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    Toujours l’anarchie et les tueries récurrentes dans l’Est du Congo : un mal endémique non pas seulement depuis 25 ans mais depuis l’indépendance octroyée par la Belgique,  de façon totalement irresponsable,  le 30 juin 1960 : un effondrement immédiat  dont l’ancienne colonie ne s’est jamais relevée. Avec aujourd'hui une menace djihadiste en prime! Lu sur le site de Radio Vatican , le 23 mai 2015 (JPSC). 

    AFP4156540_Articolo.jpg(RV) « Mon âme est rassasiée de malheur ; et ma vie est au bord de l’abîme ». Cet extrait de psaume fait office de prélude au message des membres de l’Assemblée épiscopale de Bukavu, réunis à Butembo du 16 au 23 mai 2015. Archevêques et évêques s’y font l’écho de la détresse de leurs fidèles, en proie à de terribles violences, notamment en territoire et ville de Béni.

    En une vingtaine d’année, guerres et insécurité ont coûté la vie de 6 millions de personnes en RDC, et « la série continue, spécialement dans les territoires de l’est ». Les évêques évoquent les coupeurs de routes qui étranglent la population sur le plan économique, les enlèvements contre rançons. « Nous sommes indignés par le silence autours des trois pères assomptionnistes enlevé le 19 décembre 2012 ».

    Des crimes toujours plus cruels 

    Depuis 2010, plus de 837 personnes ont ainsi été capturées sur le territoire de Béni. Sur_MG_3380.JPG place, des nombreux massacres ont été recensés. La société civile ont compté 419 victimes entre octobre 2014 et mai 2015. Et « chaque jour les tueurs imaginent et mettent en œuvre des pratiques de plus en plus cruelles » : enfants mutilés, gorges tranchées, femmes enceintes éventrées, familles décimées à la machette ou à la hache. « Les innombrables groupes armés sont autant de prédateurs qui continuent à se comporter en redoutables ennemis d’un peuple de laissé-pour-compte. » Les évêques dénoncent des crimes de guerre et contre l’humanité.

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  • Les pensées de Pentecôte d'Eric-Emmanuel Schmitt

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    De la page facebook d'Eric-Emmanuel Schmitt :

    CACHEZ CETTE RELIGION QUE JE NE SAURAIS VOIR !

    En ce jour de Pentecôte, je pense avec douleur aux chrétiens d’Orient qui subissent, non seulement des discriminations, mais des persécutions d’une violence inouïe : on les abaisse, on les isole, on les vole, on les chasse, on les tue ! Selon les chiffres de l’ONU, 150 à 200 millions de chrétiens dans le monde courent de grands dangers. 

    Ce qui me choque, c’est bien sûr le nettoyage culturel et humain qui détruit les vies autant que les lieux. Mais c’est aussi l’indifférence occidentale. 

    Les intellectuels qui sont si prompts à « s’indigner » - une façon moralement confortable d’assumer son impuissance – ne s’indignent même pas en grand nombre. Les politiques non plus. 

    Pourquoi ? 

    Ils sont gênés. Gênés de reconnaître le poids du facteur religieux dans le monde. Gênés d’accepter une sorte de fraternité avec ces peuples qui les conduirait à reconnaître leur origine chrétienne qu’ils nient - l’Europe s’est pourtant construite avec et par le christianisme, entre autres… Gênés de devoir sortir de leur laïcisme mal compris – celui qui prône l’athéisme alors que le vrai laïcisme est le garant de la liberté intérieure et de la possibilité de pratiquer toutes les religions. Tellement gênés qu’ils préfèrent noyer le malheur des chrétiens dans des malheurs plus généraux, l’effondrement de l’Irak et la Syrie, un fanatisme aveugle et généralisé, voire un mea-culpa sur l’impérialisme colonial européen puis américain. Tout plutôt que des parler des chrétiens accablés par ce qu’ils sont chrétiens. « Cachez cette religion que je ne saurais voir » disent les Tartuffe modernes en ne disant rien.

    Franchement, cette gêne me gêne. 

    Je n’ai pas de mal à avouer que, en tant qu’occidental d'origine chrétienne, ces massacres m’affectent plus que d’autres ! Car c’est ma chair spirituelle qui est atteinte en des frères de pensée. Car c’est mon histoire et mon espérance qu’on tue. Car cette barbarie constitue le contraire du message évangélique, un message intéressant, pacifiste et humanisant, même pour celui qui ne croit pas. 

    Au reste, ces persécutions s¹attaquent à deux progrès importants : le trajet qu’a fait le christianisme pour reconnaître ses erreurs et ses horreurs passées -inquisition, etc ; le modèle pluraliste de sociétés où des confessions différentes peuvent vivre pacifiquement ensemble. 

    Que faire ? Si nous ne pouvons intervenir militairement par manque de moyens, affirmer notre solidarité. En recevant les réfugiés en Europe. En aidant financièrement et matériellement ceux qui se trouvent au Liban ou dans d’autres camps. 

    Voici mes pensées de Pentecôte. Je les aurais souhaitées plus joyeuses mais ce sont tout de même des pensées d’amour, d’un amour qui répond à la haine.

  • Irlande, la grande manipulation

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    De Diakonos.be sur facebook :

    IRLANDE - LA GRANDE MANIPULATION

    Alors que le monde LGBT présente le vote irlandais comme historique, peu de médias en France et en Belgique ont remarqué que les cartes étaient en fait truquées:

    Premièrement l'Irlande avait déjà autorisé les unions civiles entre personnes de même sexe depuis 2010 avec des droits identiques au mariage. Sur le fond, ce débat avait donc déjà été tranché il y a cinq ans.

    Secondo, l'enjeu principal était en fait l'adoption d'enfants par les couples gays, sujet sur lequel les irlandais étaient largement défavorables à cause notamment du risque de location d'utérus et de gestation pour autrui. Par un petit tour de passe-passe le gouvernement irlandais a fait voter à toute vitesse une loi autorisant l'adoption par les couples gays juste avant le référendum, le 6 avril 2015, histoire de vider le référendum de toute sa substance et de s'assurer d'une victoire du OUI qu'il soutenait largement !

    Sur quoi portait donc réellement ce référendum présenté comme une si grande victoire? Principalement sur un détail: celui de pouvoir appeler "mariage" dans la constitution les unions gays qui étaient déjà autorisées en Irlande. Soit un enjeu bien moindre que ce que les médias essayent de nous faire croire. Un enjeu cependant symbolique pour les disciples de la pensée unique.

    On retiendra de ce non-événement un battage médiatique démesuré par rapport à l'enjeu réel, le triomphalisme du politiquement correct et de la pensée unique, le comportement ambigu des évêques irlandais tétanisés par les scandales de pédophilie à répétition, le silence du Vatican et surtout ce dénigrement systématique de toutes les voix en faveur du non.

    En somme, une sacralisation du OUI sur l'autel du politiquement correct face à une diabolisation du NON.

    Une grande victoire, en effet...

    Sources:

    http://blogs.spectator.co.uk/
    …/irelands-tolerant-elite-now…/

    http://www.lanuovabq.it/…/articoli-lirlanda-dice-si-al-matr…

    On lira également avec profit l'analyse de Jeanne Smits

  • Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

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    Lu dans le « Figaro » :

    « Il y a vingt-deux ans seulement, en 1993, l'Irlande légalisait l'homosexualité. Vendredi 22 mai, le même pays a été le premier au monde à voter par référendum pour la légalisation du mariage homosexuel.

    Les résultats définitifs ne sont pas encore connus, et le dépouillement est en cours, mais le premier ministre, Enda Kenny, a affirmé dans la matinée de samedi que le oui semblait en passe d'être acquis. Plusieurs opposants ont également reconnu leur défaite. Les Irlandais ont voté en faveur de la phrase suivante : « Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe. » Pour M. Kenny, il s'agit d'un signal fort au reste du monde que les Irlandais peuvent être des pionniers, même en matière de mœurs.

    Forte participation

    Le sujet a passionné l'Irlande ces derniers mois. Des affiches étaient accrochées à tous les lampadaires, et le taux de participation devrait dépasser les 60 %, plus élevé que la moyenne habituelle des référendums. Le camp des opposants n'a cependant pas mobilisé comme les manifestations contre le « mariage pour tous » en France ont pu le faire. En partie, l'explication est politique : tous les partis, au pouvoir comme dans l'opposition, ont fait campagne pour le mariage homosexuel.

    L'autre explication est le changement profond qu'a connu la société irlandaise en à peine deux décennies. Ce pays très catholique, où le clergé contrôle presque l'intégralité des écoles, a progressivement abandonné tous les tabous d'autrefois. En 1993, la contraception est libéralisée, la même année où les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont légalisées. Le divorce est autorisé en 1995, et en 2010, le partenariat civil autorisé.

    Seul l'avortement demeure un sujet presque intouchable. La loi l'interdit encore, sauf en cas de « risque réel et substantiel » pour la vie de la femme. Un simple risque pour la santé n'est pas suffisant. Les cas de viol ou d'inceste sont également exclus. »

    Ref. Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

    (Lire aussi : L'Eglise catholique a perdu sa crédibilité en Irlande)

    Et les « réformateurs » de l’Eglise catholique veulent faire bouger les lignes ici : Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

    JPSC 

  • Il n'y a pas de "droit à l'avortement"! Protégeons la maternité en Europe !

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    Mobilisons-nous aujourd’hui contre la promotion de l’avortement au sein des instances européennes ! En prévision du Sommet de l’ONU sur le développement durable qui se tiendra à New York en Septembre 2015, le Conseil des ministres des Affaires Etrangères de l’UE se réunira le 26 mai prochain. Certains pays, dont la France, essaient de faire pression pour que l’Union Européenne affiche une position commune sur ce que d’aucuns appellent les droits sexuels et reproductifs. Nous voulons attirer l’attention de tous les Européens sur le fait que l’avortement ne saurait en aucun cas faire partie de ce que l’on appelle les « droits sexuels et reproductifs » car il n’existe pas de « droit à l’avortement ». Nous demandons à ce que les Etats-Membres de l’UE stipulent clairement dans leur document préparatoire à la définition des objectifs post-2015 que les droits sexuels et reproductifs n’incluent pas l’avortement. L’avortement ne concerne pas l’UE et fait partie des compétences nationales. La législation concernant l’avortement ne fait pas consensus dans les pays membres de l’UE. Nous demandons le respect des législations nationales sur ce sujet. Certains pays de l’UE autorisent l’avortement dans des conditions spécifiques, selon des critères variés. D’autres sont opposés à l’avortement ou ne l’autorisent que de façon très exceptionnelle, voire même l’interdisent. (Cf.http://www.touteleurope.eu/actualite/le-droit-a-l-avortement-dans-l-ue.html). Nous rappelons qu’un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne daté du 18 octobre 2011 (C34-10) portant sur une affaire concernant la brevetabilité de l’embryon reconnait un statut à l’embryon humain, reconnaissant ainsi la dignité de la vie humaine dès sa conception. Nous rappelons également que la Déclaration des Droits de l’Enfant dans son préambule stipule que « l’enfant a besoin d’une protection spéciale… avant comme après sa naissance… ». La Déclaration des femmes du monde entier (www.womenworldplatform.com) signée par 130 ONG de 40 pays et présentée par notre collectif à la 59ème session de la Commission de la Femme à l’ONU, confirme que les femmes veulent protéger la maternité. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme reconnaît le droit à la vie. La science confirme que la personne humaine est un individu différencié de sa mère dès le commencement de la vie. L’accès à l’avortement est une autorisation, une dérogation, mais pas un droit. La loi est faite pour protéger le plus faible et nous, les mères, voulons protéger nos enfants, dès le début de leur vie. Le temps n’est plus à l’indifférence ou à l’ambiguïté sur ce sujet et nous devons afficher clairement que nous, Européens et Européennes, ne voulons pas d’un droit mortifère à l’avortement qui serait une régression et non une avancée. Nous voulons au contraire que soit protégée la santé maternelle et infantile (objectifs du millénaire) pour que les mères du monde entier puissent élever dignement leurs enfants : c’est leur fierté, c’est leur droit ! Et vous les pères, rejoignez-nous : il s’agit de vos enfants ! Signez la pétition !

    signer ICI

  • Les évêques de Belgique pour un monde sans armes nucléaires

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    Communiqué de presse :

    Appel des évêques pour un monde sans armes nucléaires

    La Conférence des Évêques de Belgique s’intéresse de près aux initiatives œuvrant pour un monde dépourvu d’armes nucléaires. Dans la droite ligne du message que le Pape François a délivré aux participants à la Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, tenue en Autriche les 8 et 9 décembre 2014, la Conférence épiscopale de Belgique entend, elle aussi, plaider en faveur du renforcement des mesures concrètes prises à cet égard.

    Les évêques rappellent avec force que la détention d’armes nucléaires touche à l’immoralité. La haute capacité destructrice dont sont dotées ces armes ne repose sur aucun fondement juridique, ni encore moins moral. Quand il sert d’argument au discours militaro-sécuritaire, le caractère désormais essentiellement dissuasif des armes nucléaires bloque la moindre tentative de désarmement. Durant des dizaines d’années, le Saint-Siège aura toléré le concept du nucléaire dissuasif, sous réserve expresse qu’un désarmement progressif soit entrepris. Or, en 2015, aucune nouvelle avancée n’est à l’ordre du jour dans ce domaine. C’est pourquoi le Saint-Siège renonce à soutenir conditionnellement la raison d’être dudit concept. “Le temps est venu non seulement d’affirmer l’immoralité de l’usage des armes nucléaires, mais également celle de leur détention.”

    En décembre 2014, le Pape François a instamment demandé que le désarmement soit perçu comme un vecteur potentiel de développement: “Les dépenses consacrées aux armes nucléaires dilapident la richesse des nations. Donner la priorité à de telles dépenses est une erreur et un gaspillage de ressources qui pourraient être investies dans des domaines de développement humain intégral, de l’éducation, de la santé et de la lutte contre l’extrême pauvreté. Quand ces ressources sont gaspillées, les pauvres et les faibles qui vivent en marge de la société en paient le prix.”

    La coexistence pacifique ne s’obtient ni en menaçant ni en dissuadant l’autre, ni même en suscitant la peur chez lui, fût-ce à l’échelon international. Le Pape François l’aura exprimé dans son message à la Conférence de Vienne, par ces mots : “La dissuasion nucléaire et la menace de destruction réciproque assurée ne peuvent pas être la base d’une éthique de la fraternité et de la coexistence pacifique entre les peuples et les États.”

    La responsabilité éthique qui sous-tend l’élimination des armes nucléaires repose non seulement sur les pays concepteurs, producteurs ou stockeurs de ces armes, mais également sur ceux qui en tolèrent la conception, la production ou le stockage, pays au rang desquels figure la Belgique.

    Dans leur immense majorité, les pays sont favorables à l’interdiction des armes nucléaires. Tout comme elle l’avait fait auparavant pour les mines terrestres et les armes à sous-munitions, la Belgique peut jouer un rôle significatif, voire essentiel, au sein de la communauté internationale, afin d’aller concrètement de l’avant.

    A l’occasion de la 9ième Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non- prolifération des armes nucléaires, qui se termine aujourd’hui à New York, et dans l’esprit de la future commémoration du 70ième anniversaire des attaques sur Hiroshima et Nagasaki la Conférence épiscopale appelle le Gouvernement belge à soutenir en paroles et en actes, la perspective d’un monde sans armes nucléaires. Pareil soutien constitue la condition nécessaire de l’instauration d’une coexistence pacifique s’accompagnant d’un respect de la personne humaine.

    Les Evêques de Belgique

  • Une Journée Internationale contre la Discrimination des Chrétiens ?

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    De ZENIT.org (Anne Kurian) :

    Pour une Journée internationale contre la discrimination des chrétiens

    Mgr Urbanczyk, représentant du Saint-Siège à l'OSCE, recommande "une sensibilisation de la société" à travers "du matériel éducatif sur la lutte contre ce phénomène négatif" et l'institution d'une Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens.

    Le Saint-Siège appelle la communauté internationale « à lutter contre l'intolérance et la discrimination des chrétiens avec la même détermination que pour d'autres communautés religieuses ». Il demande l'institution d'une "Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens".

    Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est intervenu au cours de la Conférence sur la prévention et la lutte contre l'intolérance et la discrimination des chrétiens, en particulier les crimes haineux, l'exclusion, la marginalisation et le déni des droits, à Vienne, le 18 mai 2015.

    Au cours de la deuxième session, le diplomate a fait observer que « les tendances juridiques contemporaines en Europe révèlent une méfiance envers la religion, les institutions religieuses et leur rôle public ». En outre, « la religion est perçue comme un obstacle à la pleine réalisation de sociétés plus tolérantes ». « Ces actes d'intolérance, d'exclusion et de marginalisation sont préoccupants et exigent une réponse urgente. »

    Il a dénoncé « les tendances sociales qui étiquettent faussement certains enseignements religieux de nature morale comme discriminatoires et, par conséquent, susceptibles d'être interdits par la loi » : « Une telle pratique constituerait une restriction injustifiée de la liberté d'opinion et d'expression » et serait finalement « une expression d'intolérance religieuse ».

    « Les chrétiens sont particulièrement touchés par un tel traitement », a-t-il insisté : « il semble désormais légitime de lancer des insultes de toutes sortes contre le christianisme... les instituts religieux, comme les écoles ou les organismes de bienfaisance, sont signalés comme discriminateurs potentiels s'ils veulent préserver leur caractère religieux ».

    Mgr Urbanczyk a exprimé sa préoccupation pour les « campagnes bien orchestrées contre les chrétiens et tous ceux qui expriment pacifiquement leurs opinions concernant la nature humaine, la famille naturelle traditionnelle, le mariage, l'homosexualité, la dignité de la personne humaine de sa conception jusqu'à sa mort naturelle... Il est aberrant de voir que la libre expression liée à ces questions, est limitée et menacée à tous les niveaux de la société ».

    « L'intolérance au nom de la "tolérance" doit être nommée pour ce qu'elle est et condamnée publiquement », ajoute-t-il : « Refuser les arguments moraux religieux sur la place publique est intolérant, anti-démocratique et anti-religieux ». Pour le Saint-Siège, « aucun enseignement religieux, à l'exception de ceux qui enflamment directement la violence, ne doit être interdit par la loi, qu'ils soit ou non politiquement correct ».

    Au cours de la session 3, Mgr Urbanczyk a évoqué les meilleures pratiques de la lutte contre la discrimination des chrétiens : alors que « les incidents visant les chrétiens sont souvent sous-estimés ou pas signalés du tout », « il est nécessaire que les gouvernements se concentrent davantage sur les moyens de promouvoir l'information spécialisée dans les crimes haineux contre les chrétiens ».

    « Pour ce faire, a-t-il ajouté, il est important de prêter plus d'attention lorsque des crimes se produisent sur les biens religieux, comme des églises, ou contre des représentants religieux... Plus qu'un simple vandalisme, ce sont des messages clairs d'intolérance et de haine. »

    Quels que soient les incidents – profanation des lieux de culte, actes de vandalisme contre des lieux saints, agressions verbales et physiques contre des chrétiens – de « nombreux cas ne sont jamais signalés » en raison de l'enseignement du christianisme « à souffrir en silence le mal inévitable et l'injustice », a-t-il précisé.

    Il est du devoir « de tous les gouvernements d'agir clairement contre ces crimes haineux et de protéger les chrétiens » ou « toute personne, quelle que soit son origine ou ses croyances religieuses » : il s'agit de « signaler ces incidents et s'engager sérieusement en sorte que tous les citoyens, y compris les chrétiens, puissent vivre paisiblement, professer et pratiquer librement leur foi ».

    Mgr Urbanczyk a appelé la communauté internationale « à lutter contre l'intolérance et la discrimination, les incidents motivés par la haine contre les chrétiens avec la même détermination que pour d'autres communautés religieuses ».

    Il a recommandé « une sensibilisation de la société en général, et des représentants de la police et du gouvernement en particulier » : « L'OSCE et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) pourraient jouer un rôle important dans cet effort » en fournissant « du matériel éducatif sur la lutte contre ce phénomène négatif », semblable au matériel existant pour sensibiliser sur l'antisémitisme et l'intolérance envers les musulmans.

    Enfin, la délégation du Saint-Siège a réitéré son appel à instituer une Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens en collaboration avec l'OSCE.

  • Syrie : le Père Jacques Murad, prieur de Mar Elian, enlevé par des islamistes

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    SYRIE - Enlèvement du Père Jacques Murad, membre de la même communauté que le Père Paolo Dall'Oglio (Fides.org)

    Homs – Le Père Jacques Murad, Prieur du Monastère de Mar Elian, a été enlevé par deux ravisseurs qui l’ont prélevé du Monastère sous la menace des armes. Selon des sources locales contactées par l’Agence Fides, l’enlèvement du prêtre aurait eu lieu le 18 mai, alors que d’autres sources affirment que le prêtre aurait été enlevé dans la journée du 21 mai. La nouvelle a été confirmée aujourd’hui par l’Archidiocèse syro-catholique d’Homs, qui a demandé à tous les fidèles d’invoquer le Seigneur dans la prière afin que le Père Murad soit libéré et puisse retourner à sa vie de prière, au service des frères et de tous les syriens. Selon certaines sources locales, en compagnie du Père Murad aurait également été enlevé un diacre, Boutros Hanna, mais cette indiscrétion n’a pas été confirmée par l’Archidiocèse syro-catholique d’Homs.

    Selon les premières reconstructions, l’enlèvement a été réalisé par deux hommes armés arrivés en motocyclette au Monastère de Mar Elian. Les ravisseurs ont contraint le Père Murad à prendre sa propre voiture et, sous la menace des armes, lui ont imposé de se diriger vers une destination inconnue.Des sources locales consultées par Fides avancent l’hypothèse que, derrière cet enlèvement, se trouvent des groupes salafistes présents sur zone, qui se sentent renforcés par les récents succès des djihadistes d’al-Nusra et du prétendu « Etat islamique » sur le territoire syrien.

    Le Père Jacques Murad est le Prieur du Monastère de Mar Elian et le Curé de la communauté catholique de Qaryatayn, à 60 Km au sud-est d’Homs. Le monastère, situé à la périphérie de Quaryatayn, représente une filiation du Monastère de Deir Mar Musa al Habashi, refondé par le Père Paolo Dall'Oglio, jésuite italien lui aussi enlevé le 29 juillet 2013 alors qu’il se trouvait à Raqqa, chef-lieu syrien depuis des années sous le contrôle des djihadistes du prétendu « Etat islamique ».Au cours des années du conflit, la ville de Qaryatayn avait été plusieurs fois prise par des miliciens anti-Assad et bombardée par l’armée syrienne. Le Père Murad, en compagnie d’un avocat sunnite, avait joué le rôle de médiateur afin de garantir que le centre urbain de 35.000 habitants soit épargné pendant de longues périodes par les affrontements armés.

    Au Monastère, ont été accueillis des centaines de réfugiés, y compris plus d’une centaine d’enfants de moins de 10 ans. Le Père Murad et ses amis ont pourvu à trouver le nécessaire à leur survie, y compris en ayant recours à l’aide de donateurs musulmans.Ces quelques allusions font comprendre quel oasis de charité représente le Monastère de Mar Elian pour l’ensemble du peuple syrien, massacré dans le cadre d’une guerre absurde, alimentée depuis l’étranger.

    Famille Chrétienne n'hésite pas à attribuer cet enlèvement à Daesch (Etat Islamique) : http://www.famillechretienne.fr/filinfo/le-pretre-syrien-jacques-mourad-enleve-par-daesh-168172

  • "Développement durable" à l'ONU : le Vatican souhaite y ajouter la défense de la vie et du mariage entre un homme et une femme ainsi que la lutte contre la GPA

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    De Famille Chrétienne :

    ONU : le Vatican souhaite ajouter la défense de la vie et la lutte contre la GPA

    Inscrire la défense de la vie de « sa conception à la mort naturelle », la défense du « mariage entre un homme et une femme » ou encore la lutte contre la gestation pour autrui (GPA) dans les objectifs de développement durable post-2015 des Nations unies. Telle est l’ambition de la conférence internationale sur les femmes et le développement durable organisée par le Conseil pontifical Justice et Paix à Rome, du 22 au 24 mai 2015.

    Organisée avec la World Union of Women’s Catholic Organization (WUCWO) et la World Women’s Alliance for Life and Family (WWALF), cette conférence devrait réunir près d’une centaine de participants à la Domus Pacis de Rome. Ce séminaire n’entend pas « seulement offrir un panorama des questions les plus urgentes liées à la condition de la femme », a prévenu la veille au Vatican le président du Conseil pontifical Justice et Paix. Pour le cardinal Peter Turkson, ce colloque ne souhaite pas non plus « être seulement un moment de dénonciation des violations de la dignité de la femme et de ses droits », mais bien « offrir une contribution qui puisse être utile aussi dans le cadre des négociations en cours pour le nouvel agenda pour le développement post-2015 ».

    Une journée entière du colloque, le 23 mai, s’organisera autour de groupes de travail chargés d’approfondir les 17 objectifs de développement durable post-2015 proposés par les Nations unies. Lors d’un sommet spécial, en septembre 2015 à New-York, les Nations unies réfléchiront en effet à un nouveau programme de développement durable pour l’après 2015. Or, parmi les nouveaux objectifs de ce programme proposé par l’ONU, on ne trouve « aucune trace » de « la défense de la vie de sa conception à la mort naturelle » ou encore de « la défense de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme », a relevé pour sa part Olimpia Tarzia, présidente de WWALF.

    GPA et colonisation du gender

    Prenant l’exemple de l’objectif n°5, à savoir « parvenir à l’égalité entre les sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », Olimpia Tarzia s’est aussi demandée : « Comment penser « autonomiser toutes les femmes » sans faire aucune référence à la protection sociale de la maternité, à l’harmonisation entre temps de travail et temps de vie familiale, au droit d’être libre d’accueillir la vie, aux politiques fiscales familiales ?»

    Olimpia Tarzia a également fait un parallèle entre le premier objectif, destiné à « mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes » et « la gestation pour autrui (GPA), qui, en exploitant les situations de pauvreté, réduit la femme à une simple génitrice ». La mise en avant de ces sujets, a-t-elle expliqué, permettra surtout de combattre « la colonisation idéologique du gender ».

    Les participants à cette conférence aborderont également de nombreux autres sujets, parmi lesquels la violence domestique, la promotion de l’entreprenariat féminin dans les pays du Sud à travers le microcrédit ou des coopératives, ou encore le rôle que peuvent jouer les femmes dans la promotion du dialogue interreligieux.

  • Syrie : pourquoi rien n'a été fait pour sauver Palmyre

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    De FIGAROVOX :

    Prise de Palmyre par l'État islamique : pourquoi une telle inaction de la coalition?

    Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits où il suit l'actualité de la diplomatie française dans le monde.

    Le 13 mai, l'offensive de l'État islamique débutait à Palmyre, carrefour névralgique du désert syrien et vestige antique d'une civilisation bel et bien disparue. Deux grosses larmes de crocodiles ont coulé sur les joues de Laurent Fabius et François Hollande. Une semaine plus tard, une contre-offensive djihadiste fait reculer l'armée syrienne fidèle à Bachar Al-Assad. Laquelle doit céder à nouveau le nord de la ville après l'avoir repris quelques heures. Les combats continuent, pourtant la coalition anti-Daesh emmenée par les occidentaux détourne pudiquement le regard.

    Elle continue de bombarder avec succès les positions djihadistes face aux kurdes, hier à Kobané et aujourd'hui à Hassaké, mais Palmyre l'indiffère. Quelques raids aériens bien guidés auraient pu stopper net les colonnes du Djihad. Mais parce que ce sont des alaouites qui résistent à la barbarie, rien ne sera fait.

    L'indignation de la communauté internationale est unanime, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova s'active pour sauver Palmyre. Jack Lang, président de l'institut du monde arabe, a pris les accents des soldats de l'an II sur Europe 1: «il faut massacrer ces massacreurs et sauver Palmyre!» Décidément ses camarades font peu de cas de nos racines gréco-latines. La culture n'a pas d'importance quand les «méchants» la défendent. Comme si l'Occident ne parvenait pas à sortir de son manichéisme pour prendre la moins mauvaise des solutions.

    Cette indignation stérile s'explique aisément: la bataille de Palmyre remet en cause le dogme de l'alliance tacite entre Bachar et l'EI. C'est le conte que rabâche depuis quatre ans les chantres de «l'opposition syrienne»: Bachar et l'EI sont alliés, ils sont les deux têtes d'un même hydre bicéphale. Tandis que des combats opposent depuis des années les troupes loyalistes aux soldats du califat à Der Ez Zor, à Damas et ailleurs; tout est fait pour minimiser sinon effacer la part que prend l'armée loyaliste dans la lutte contre Daesh.

    Une fable qui cède le plus souvent à la facilité complotiste: l'EI est une créature de Bachar Al-Assad. Conclusion imparable des derniers rêveurs du printemps arabe: pour vaincre Daesh, il faut renverser Bachar. Et si, après Palmyre, c'était l'État islamique qui renversait Bachar, le maître de Damas serait-il encore coupable?

    Soucieuse de se montrer réactive, la diplomatie française se hâte lentement. Elle a décidé de prendre une initiative bien de chez nous; Ses partenaires internationaux, dont John Kerry, sont invités le 2 juin à Paris, pour une réunion. Mais que sera Palmyre dans douze jours? Il suffit d'un ordre pour modifier la trajectoire de nos aéronefs qui bombardent l'EI de l'autre côté de la frontière syrienne. On voudrait enterrer Palmyre discrètement qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

    Parce qu'on préfère sacrifier un pan entier de notre civilisation plutôt que de donner une victoire à Bachar, rien ne sera fait pour sauver Palmyre. Dans une quinzaine de jours, quand nos diplomates se réuniront au quai d'Orsay, les ruines fumantes de la ville porteront d'autres stigmates que celles du temps, celles de la furie et de l'indifférence des hommes, celles des duels d'artillerie. Une deuxième fois, et quelque soit le vainqueur, Palmyre sera détruite.

  • Université de Liège : trois grandes religions confrontent leurs points de vues sur la famille, le mardi 26 mai prochain (18h00 , Bâtiment du Rectorat, Place du XX août 7, 1er étage : Salle des professeurs. Parcours fléché)

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    Inscription nécessaire  au plus tard trois jours à l’avance:

    soit par téléphone : 04 344 10 89,

    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit via le site web éthique sociale, en cliquant ici :La famille dans les religions monothéistes (judaisme, christianisme, islam)

     JPSC

  • Inde : multiplication des attaques antichrétiennes

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    De Sylvain Dorient sur aleteia.org :

    Inde : Cinq attaques antichrétiennes en trois jours

    Des fondamentalistes hindous terrorisent et chassent les minorités chrétiennes et musulmanes d’Inde.

    Une série d’épisodes de violences ont été constatés dans l’État de Madhya Pradesh en Inde. Les chrétiens, qui constituent 3% de la population, et leurs lieux de culte sont attaqués par des foules animées par un hindouisme radical.

    Les hôpitaux et églises menacés

    Le 10 mai, un pasteur a été arrêté et violenté. Le 12 mai, un hôpital pour enfants handicapés mentaux, tenu par des sœurs augustiniennes, a été attaqué. Les 11 et 12 mai, des hindous radicaux ont lancé l'assaut sur trois églises d’Indore, cherchant à les incendier. Ces attaques interviennent moins d’un mois après le pogrom du 17 avril : une foule d’une centaine d’hindouistes armés de bâtons et d’épées s’en étaient pris à des paroissiens qui déjeunaient ensemble après un office. Une quinzaine de chrétiens avaient été blessés, dont une fillette de 7 ans. Leurs maisons incendiées, les chrétiens avaient dû fuir leur village.

    Une haine des minorités

    Les fondamentalistes sont encouragés par les discours haineux à l’encontre des minorités, en particulier dirigés contre les musulmans et les chrétiens. Les responsables de mouvements extrémistes qui affirment par exemple que "ceux qui ne votent pas Modi devraient émigrer au Pakistan" ou qu’il faudrait "transformer les mosquées en enclos pour les porcs" ne sont pas inquiétés par le Premier ministre Narendra Modi. Le journaliste indien Ram Puniyani observe dans Asianews que ces discours existaient avant l’élection de Modi, mais qu’ils se sont multipliés et radicalisés. Plus inquiétant encore, non seulement ils ne soulèvent pas de vague d’indignation dans le pays, mais ils sont, selon M. Puniyani, une représentation du "sens commun" partagé par la société. "Ces formulations ne surgissent pas du néant, leur infrastructure a déja été posée par une politique planifiée", analyse le journaliste.

    L’ambigu M. Modi

    Le Premier ministre Narendra Modi se garde bien d’attaquer frontalement les minorités, mais il entretient sur un mode plus subtil la défiance à leur égard, en annonçant, par exemple, la nécessité de fermer les camps de réfugiés du Gujarat, habités par des musulmans, parce qu’ils sont devenus selon lui des usines à enfants. Ce faisant, il conforte l'idée selon laquelle les musulmans cherchent à envahir le pays par la démographie.