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Politique - Page 492

  • L'accueil en Belgique de 244 Syriens chrétiens et les questions que cela soulève

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    De Caroline Hayek sur le site de "L'Orient Le jour" :

    Pourquoi l’exfiltration secrète de 244 chrétiens d’Alep par Bruxelles via Beyrouth sème-t-elle le doute ?

    L'ambassadeur de Belgique au Liban lève le voile sur l'opération de « sauvetage » d'Aleppins ; un habitant s'interroge sur ces « mystérieux départs ».

    Le gouvernement belge a annoncé avoir secrètement exfiltré 244 chrétiens d'Alep ces deux derniers mois, et déjà les premières interrogations fusent dans cette ville. Mais qui sont ces heureux élus qui se sont vu octroyer un passeport pour une nouvelle vie ? Qui les a aidés ? Pourquoi leur départ précipité laisse planer le doute au sein de la communauté chrétienne d'Alep ?

    Alors que, parmi les pays membres de l'Union européenne, la question des ressortissants issus de zones de guerre, et plus précisément des réfugiés syriens, est plus que jamais une épine dans le pied, l'opération humanitaire des Belges apparaît comme un coup médiatique bien orchestré.

    À l'origine de cette intervention ciblée, 25 personnes issues de la société civile – peu enclines à communiquer par refus de publicité ou craignant pour leur sécurité – et mobilisées par un groupe de réflexion chrétien, lui aussi très discret, du nom de Logia. Le gouvernement belge a aussitôt approuvé l'opération proposée par ce groupe, notamment le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Theo Francken, dont la politique ferme en matière d'immigration détonne quelque peu avec cette initiative.

    La divulgation de ces « exfiltrations secrètes » des Syriens chrétiens sonne comme une « opération de relations publiques » de la part d'un gouvernement critiqué pour son peu d'engagement en faveur des réfugiés, selon certains observateurs, d'après des propos relayés par le journal Le Monde en date du jeudi 9 juillet.

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  • L'encyclique "Laudato si" : une réponse aux "papo-sceptiques"

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    De Jean-Yves Naudet sur Liberté Politique :

    Laudato si’ : réponse aux “papo-sceptiques”

    On connaissait les eurosceptiques, les climato-sceptiques, etc. L’encyclique Laudato si’ nous a permis de découvrir la catégorie des « papo-sceptiques ». Rarement un texte pontifical aura provoqué, à côté de réactions positives, voire enthousiastes, autant de réactions négatives, ironiques et parfois même insultantes. Des critiques infondées, qui appellent à la lecture du texte dans sa totalité, et dans la continuité de l’enseignement social de l’Église.

    CHACUN est libre de ses opinions, même dans un commentaire, une discussion, voire une polémique, mais il y a, sinon le respect de la fonction, au moins le respect de la personne et de la vérité du texte qu’on commente. Laissons donc de côté les articles inutilement agressifs, et les commentaires, que permettent notamment les médias numériques, parfois odieux. Tout ce qui est excessif est insignifiant et dire que le pape n’est qu’un homme politique ou qu’il ne cherche qu’une gloire humaine ou encore qu’il est communiste ne montre guère que leurs auteurs aient compris quoi que ce soit à un texte qu’ils n’ont probablement pas lu. (François emploie d’ailleurs sans hésitations au n. 104 l’expression de « régimes totalitaires » pour qualifier aussi bien le nazisme que le communisme).

    Trois critiques

    En revanche, en France comme à l’étranger, on trouve trois critiques majeures, n’émanant pas toujours des mêmes personnes, vis-à-vis du texte de l’encyclique et donc des prises de position du pape François. Il y a d’abord ceux qui considèrent que François rompt avec la doctrine sociale de l’Église, qu’il serait un pape de rupture, ou de régression.

    Il y a ensuite ceux qui trouvent qu’il a totalement condamné l’économie de marché et donc qu’il se situe dans une toute autre logique économique, étatiste et collectiviste, ce que la plupart du temps ils réprouvent.

    Enfin, il y a ceux qui pensent que le pape François s’aligne purement et simplement sur les thèses des partis écologiques, qui seraient les seuls à trouver grâce à ses yeux et dont il approuverait, comme le ferait un militant, toutes les thèses.

    Ces trois critiques transforment leurs auteurs en « papo-sceptiques » radicaux et systématiques et il faut retourner au texte de Laudato si’ pour montrer que ces critiques sont peu ou pas fondées. Encore une fois, on peut ne pas apprécier les analyses du pape, mais on ne peut le faire sans partir du texte complet ou en s’appuyant seulement sur quelques phrases isolées de leur contexte, ou sur le fait que tel ou tel homme politique ait approuvé les propos du pape.

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  • "Oser l'engagement": l'Université d'Eté organisée par LEAD du 9 au 13 septembre pour former les leaders chrétiens de demain

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    téléchargement.jpgPrésentation du projet sur le site :

    La Session LEAD est une université d’été organisée du 9 au 13 septembre 2015. LEAD, acronyme de Leaders d’Espérance et Ambition pour Demain, vise à encourager les jeunes Belges à devenir des leaders d’espérance dans leurs activités professionnelles.

    Durant 5 jours, les jeunes assisteront à des conférences de qualité qui se veulent être la source d’une ambition saine mise au service du bien commun. Cette session sera un lieu de rencontre entre les leaders chrétiens de demain et les dirigeants d’aujourd’hui, qu’ils soient issus du monde politique, de l’entreprise, religieux ou encore associatif. Ils pourront ainsi se laisser interpeller sur comment allier ambition et foi chrétienne, carrière et valeurs, enjeux actuels et éthique, afin de s’engager pleinement dans la société d’aujourd’hui.

    Cette université d’été repose sur trois pôles: intellectuel, développé via des conférences d’orateurs de premiers plans, de relectures et de témoignages de personnalités; l’aspect spirituel via la messe quotidienne célébrée par de jeunes prêtres et animée par une chorale de jeunes ainsi qu’un temps de réflexion personnel; et enfin l’aspect humain grâce à des moments de détente et d’échange durant les repas qui permettront de créer des relations vraies et durables.

    La Session LEAD se déroulera à l’hôtel du Prieuré de Corsendonk près de Turnhout. Une centaine de jeunes sont attendus: des jeunes dynamiques débutant leurs carrières professionnelles ou étudiants de master, et qui souhaitent prendre des responsabilités dans la société belge. Pour cette première édition, la Session LEAD veut motiver les jeunes à mettre leur talents et compétences aux services des autres afin d’ "Oser l’Engagement”: thème choisi pour cette Université !

    Indications, renseignements et inscriptions : http://www.sessionlead.be/

  • Bolivie : le pape François a galvanisé les mouvements populaires et demandé pardon pour l'Eglise

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    Lu sur le site du « Figaro » ce compte rendu de Jean-Marie Guénois :

    14175092.JPG«Notre foi est révolutionnaire, notre foi défie la tyrannie de l'idole argent.»  Au cœur de son périple en Amérique latine, François (ici à côté du président socialiste Morales: photo) a décidé de tirer les conséquences concrètes de cette vision. Jeudi en fin d'après-midi (vendredi à minuit heure de Paris), à Santa Cruz en Bolivie, devant la deuxième «rencontre mondiale des mouvements populaires» - instance dont il est à l'origine -, le Pape a prononcé un long discours très décapant contre l'économie de marché et la finance internationale.

    Reprenant une citation de Basile de Césarée, un père de l'Église primitive, François a fustigé «l'ambition sans retenue de l'argent qui commande» parce qu'elle répandrait selon lui sur la terre l'odeur du «fumier de diable».

    Il a donc appelé - en leur apportant son soutien total - tous les mouvements qui «luttent» pour les «droits sacrés», les «trois T», «terre, toit, travail» à s'unir sur un plan international - et pas seulement en Amérique Latine - pour faire partout entendre «le cri des exclus». Et exiger «un changement de structures» parce que «l'on ne peut plus supporter ce système» qui «porte atteinte au projet de Jésus». 

    «Il est indispensable que, avec la revendication de leurs droits légitimes, les peuples et leurs organisations sociales construisent une alternative humaine à la globalisation qui exclut.»

    Un objectif sur lequel le Pape a martelé: «J'insiste, disons-le sans peur: nous voulons un changement, un changement réel, un changement de structures. On ne peut plus supporter ce système, les paysans ne le supportent pas, les travailleurs ne le supportent pas, les communautés ne le supportent pas, les peuples ne le supportent pas.»

    Et «ne vous sous-estimez pas», a-t-il lancé à ces «semeurs de changement» car «l'avenir de l'humanité est dans une grande mesure entre vos mains». Surtout «ne vous résignez pas, en opposant une résistance active au système idolâtrique qui exclut, dégrade et tue» car «il est indispensable que, avec la revendication de leurs droits légitimes, les peuples et leurs organisations sociales construisent une alternative humaine à la globalisation qui exclut».

    Une «économie idolâtre»

    Pour le Pape, en effet, il importe de «dire non aux vieilles et nouvelles formes de colonialisme» car les peuples «ne veulent pas de tutelles d'ingérence où le plus fort subordonne le plus faible». Mais il faut aussi refuser, devait insister François, «l'économie idolâtre» qui «exploite les marginalisés comme des esclaves par le marché formel».

    En un mot, «la première tâche est de mettre l'économie au service des peuples: les êtres humains et la nature ne doivent pas être au service de l'argent. Disons non à une économie d'exclusion et d'injustice où l'argent règne au lieu de servir. Cette économie tue. Cette économie exclut. Cette économie détruit la Mère Terre». Il faut tendre vers une «économie vraiment communautaire».

    Autre définition de cette «dictature subtile» de l'économie: «Quand le capital est érigé en idole et commande toutes les options des êtres humains, quand l'avidité pour l'argent oriente tout le système socio-économique, cela ruine la société, condamne l'homme, le transforme en esclave, détruit la fraternité entre les hommes, oppose les peuples les uns aux autres et, comme nous le voyons, met même en danger notre maison commune.»

    S'adressant ensuite plus particulièrement aux chrétiens, François a rappelé que «la juste distribution des fruits de la terre et du travail humain n'est pas de la pure philanthropie. C'est un devoir moral. Pour les chrétiens, la charge est encore plus lourde: c'est un commandement. Il s'agit de rendre aux pauvres et aux peuples ce qui leur appartient».

    En effet, a-t-il argumenté: «La destination universelle des biens n'est pas une figure de style de la doctrine sociale de l'Église. C'est une réalité antérieure à la propriété privée. La propriété, surtout quand elle affecte les ressources naturelles, doit toujours être en fonction des nécessités des peuples.»

    L'image du processus

    Conscient de la difficulté de mettre en œuvre une telle réforme, François a aussi fait part de sa philosophie du changement: «C'est un processus de changement. Le changement conçu non pas comme quelque chose qui un jour se réalisera parce qu'on a imposé telle ou telle option politique ou parce que telle ou telle structure sociale a été instaurée. Nous avons appris douloureusement qu'un changement de structures qui n'est pas accompagné d'une conversion sincère des attitudes et du cœur finit tôt ou tard par se bureaucratiser, par se corrompre et par succomber. Voilà pourquoi me plaît tant l'image du processus, où la passion de semer, d'arroser sereinement ce que d'autres verront fleurir, remplace l'obsession d'occuper tous les espaces de pouvoir disponibles et de voir des résultats immédiats. Chacun de nous n'est qu'une part d'un tout complexe et divers, interagissant dans le temps.»

    En conclusion de ce discours qui marquera son pontificat, le Pape, en reprenant les paroles de Jean-Paul II, est allé encore plus loin, dans la repentance: «Je demande humblement un pardon, non seulement pour les offenses de l'Église même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones durant ce que l'on appelle la conquête de l'Amérique.»

    Ref. En Bolivie, le pape François dénonce «l'idole argent»

    JPSC

  • L'immigré est-il mon prochain?

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    L’immigré est-il mon prochain ?

    Charité  personnelle et charité politique

    Choses lues et entendues, hier et aujourd’hui, à propos des étrangers :

    « La fréquentation des étrangers corrompt fortement les moeurs des citoyens, parce qu’il doit nécessairement arriver que des étrangers élevés sous des lois et des coutumes différentes agissent en bien des cas autrement que l’exigent les moeurs des citoyens, de telle sorte que, tandis que les citoyens sont poussés à agir de façon semblable, la vie sociale est perturbée » (Aristote, Politique).[1]

    « Il y a trop d’étrangers ! »

    « On ne se sent plus chez soi : au lieu de s’adapter à notre mode de vie, les étrangers se comportent comme s’ils étaient chez eux ! »

    « Je ne me sens plus en sécurité dans les rues. »

    « Ils vivent à nos crochets, qu’ils retournent dans leur pays ! »

    « Si encore ils étaient chrétiens, ils pourraient s’assimiler, comme les Polonais et les Italiens, par exemple, mais avec les musulmans c’est impossible ! »

    Face à une opinion publique de plus en plus réticente, voire hostile (quand elle ose l’avouer), à la présence permanente d’étrangers (qu’ils soient en situation légale ou illégale), comment doit réagir un chrétien ?

    Quel comportement adopter face aux vagues d’immigration successives qui rendent « l’autre » visible et palpable ?

    Quand le « lointain » devient le « prochain », cesse-t-il d’être un frère ou le devient-il davantage ? Est-il une menace ? une chance ? Qu’en disent les Saintes Ecritures ?  Quelle est la position de l’Église ?

    Aimer l’étranger... 

    Chagall-Abraham-3Visiteurs-g.jpg

    Dans l’Écriture - qui est Parole de Dieu - la question du rapport des croyants envers les étrangers est d’une limpidité exemplaire : « Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » (Lv. 19, 34).

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  • 244 chrétiens syriens accueillis en Belgique

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    Du site de la RTBF :

    Un total de 244 chrétiens sont arrivés en Belgique ces derniers mois en provenance de la ville syrienne d'Alep. L'opération, initiée par un groupe de 25 personnes et soutenue par le gouvernement fédéral, a commencé en mai dernier et s'est terminée le 4 juillet, ont indiqué mercredi les porte-parole du groupe, l'ancien diplomate Mark Geleyn et le professeur de la KUL Peter Adriaenssens lors d'une conférence de presse, en présence du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et du secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken. "Nous sommes un groupe de Belges, de toute obédience et issus de toutes les communautés du pays. Nous avons réussi à accueillir en Belgique 244 chrétiens d'Alep, leur communauté étant soumise à la terreur de groupes comme Al-Nosra et l'Etat islamique (EI) en raison de leurs convictions religieuses", a raconté M. Geleyn.

    Le cabinet  Francken a coordonné l'opération

    "Nous avons contacté le cabinet de M. Francken, afin qu'il nous aide dans notre démarche. Il y a répondu positivement. Son cabinet a coordonné l'opération en collaboration avec le cabinet de M. Reynders et les Affaires étrangères." Ces Syriens, essentiellement des familles et des personnes vulnérables, vont désormais suivre la procédure classique de demande d'asile en Belgique. Avant le début du conflit en Syrie, la ville d'Alep comptait quelque 16 000 Chrétiens. Ils ne sont plus que 50.000 à l'heure actuelle.

  • Chine : des témoignages directs des persécutions à l'époque de Mao

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    Lu sur le site "Eglises d'Asie" :

     

    POUR APPROFONDIR - Journaux de martyrs dans la Chine de Mao

     

    Le 9 juillet, l’Eglise célèbrera la fête des 120 martyrs de Chine canonisés par Jean-Paul II le 1er octobre 2000. On se souvient que, pour l’Eglise catholique, le choix de ce dimanche 1er octobre, « dimanche des Missions » de l’Année Sainte 2000, pour canoniser des martyrs de Chine résonnait d’une manière toute particulière, le 1er octobre étant aussi la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne des Missions et carmélite qui aurait rêvé de partir comme missionnaire en Chine.

    On se souvient aussi que, bien qu’aucun des 120 martyrs canonisés n’appartienne à la période communiste, le choix de la date du 1er octobre souleva les plus vives protestations du gouvernement chinois, ce jour coïncidant avec la fête nationale chinoise, le 1er octobre étant ce jour où Mao Zedong proclama l’avènement de la République populaire de Chine, place Tien’anmen à Pékin.

    Depuis cette date, si, pour ce qui concerne l’Asie, l’Eglise a accepté d’ouvrir des procès en béatification pour des martyrs victimes, au Laos et au Cambodge, des communistes et des troubles qui ont accompagné leur prise du pouvoir, Rome n’a pas, à ce jour, ouvert de nouvelles causes concernant les victimes directes des communistes chinois. On peut subodorer qu’au Vatican, on estime que la relation avec Pékin est suffisamment délicate pour ne pas la compliquer par des causes en béatification de témoins (le sens originel du mot martyr) victimes des exactions de communistes dont les héritiers directs sont toujours au pouvoir en Chine continentale.

    Ces dernières décennies, des livres ont néanmoins documenté les épreuves traversées par les catholiques de Chine après 1949. On peut ici mentionner l’ouvrage du P. François Dufay, prêtre des Missions Etrangères de Paris, En Chine, l’étoile contre la croix, paru en 1955 chez Casterman, étude rigoureuse des méthodes communistes de lavage du cerveau et description méthodique des moyens utilisés pour faire « craquer » les prisonniers de Mao. D’autres depuis ont paru. Parmi les plus récents d’entre eux, on peut signaler le livre qui vient de paraître aux Editions missionnaires italiennes, à Bologne : Enchaînés pour le Christ. Journaux de martyrs dans la Chine de Mao (In catene per Cristo. Diari di martiri nella Cina di Mao).

    Sous la direction du journaliste et éditeur Gerolamo Fazzini, avec une préface du P. Bernardo Cervellera, directeur de l’agence AsiaNews, ce livre de 416 pages, non traduit en français, offre quatre témoignages directs des persécutions exercées dans les années 1950 et 1960. Quatre journaux intimes rédigés par quatre chrétiens qui ont été persécutés au cours des premières années de la révolution communiste. Des journaux intimes qui étaient devenus presque introuvables, mais qui sont maintenant de nouveau disponibles, édités pour la première fois dans leur texte intégral, et proposés au grand public.

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  • L'euro ou les déboires d'une charrue placée avant les boeufs

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    Nous lisons sur le blog "Petrus Angel" :

    Les Grecs ont étés appelés ce dimanche à s’exprimer par référendum sur les dernières propositions des créanciers du pays . 

    Beaucoup de spécialistes prédisaient qu’un "non" aurait pour conséquence la remise en question de notre monnaie unique, l’euro. 

    Jean-Pierre Vesperini, professeur d’économie, dans son livre L’euro (Dalloz, 2013) en dressait un bilan .

    Voici un extrait de la conclusion de son ouvrage : 

    Il convient de dresser un bilan de l'euro. (…) L'actif se limite à la disparition de l'instabilité des changes entre les monnaies européennes. En revanche, le passif de l'euro apparaît particulièrement lourd. En effet, un peu plus de dix ans après sa création, nous pouvons porter au passif de l'euro le déclin de la France, la stagnation de l'Italie et du Portugal, l'effondrement de l'Espagne et de l'Irlande et le chaos dans lequel se trouve plongée la Grèce. Nous pouvons aussi porter au passif de l'euro, qui devait être un modèle de bonne gestion, la plus grande faillite d'un État avec le défaut de 107 milliards d'euros de la Grèce (...) Jamais depuis la fin de la Second Guerre mondiale l'écart qui sépare la croissance de la zone euro de celle du monde n'a été aussi élevé. Jamais depuis la fin de la Second Guerre mondiale les dissensions entre les peuples européens n'ont été aussi grandes qu'aujourd'hui. Jamais depuis la fin de la Second Guerre mondiale le prestige de l'Europe dans le monde n'est tombé aussi bas.

    Stupéfaits et désemparés, nous assistons au déroulement implacable d'un scénario de cauchemar dans lequel une à une toutes les économies de l'ensemble méditerranéen, toutes ces grandes et vieilles nations, (…) s'enfoncent dans la dépression selon un processus inexorable dont le mécanisme est parfaitement ordonné. (…) La crise européenne est inscrite dans les gènes de l'euro, porteurs de ces vices. Et l'on ne portera pas remède à cette crise avec des montages financiers plus ou moins ingénieux, comme on l'a fait jusqu'à présent. Le processus de destruction des économies européennes est directement le résultat de l'abandon de souveraineté monétaire auquel ont consenti les États qui ont adhéré à l'euro. C'est cet abandon qui explique qu'ils aient dû supporter et supportent des taux de change et des taux d'intérêt complètement inadaptés à leur situation.

    L'actif de l'euro est donc loin de compenser son passif. Nous avons payé d'un prix exorbitant le bénéfice de la disparition de l'instabilité des changes entre les monnaies européennes (…)

    L'euro a été une erreur pour l'Europe (…). Une erreur qui ne peut se comparer, dans son défaut d'analyse comme dans ses conséquences, qu'à celle commise par les gouvernants et l'état-major français entre les deux guerres et qui conduisit au désastre de juin 1940.

    On remarquera d'ailleurs que les causes du désastre de l'euro comme de celui de juin 1940 sont de même nature : la croyance en des conceptions dépassées. Les conceptions des gouvernants et de l'état-major, qui étaient valables à la fin de la Première Guerre mondiale, ne l'étaient plus vingt ans après. De même, les conceptions de Robert Schuman et Jean Monnet, qui étaient valables en 1950, ne l'étaient plus vingt plus tard. (…) L'idéologie du nationalisme a détruit l'Europe. Et voici qu'aujourd'hui, l'idéologie, pourtant bien intentionnée, qui a donné naissance à l'euro, qui prétendait faire disparaître les poisons du nationalisme, est elle-même en train de détruire l'Europe. Comme si une fatalité pesait sur l'Europe la condamnant à être détruite par des idéologies malfaisantes. (…)

    (Il faut abandonner) le rêve des Etats-Unis d'Europe, qui était justifié en 1950, mais qui a cessé depuis longtemps d'être adapté aux données du monde contemporain et de correspondre aux besoins comme aux désirs des peuples européens.

    L'Union européenne doit donc être repensée comme une instance de coopération entre les nations européennes et non comme l'étape précédant la création d'un État fédéral européen. L'abandon du rêve des États-Unis d'Europe implique lui-même l'abandon de l'idée selon laquelle la monnaie unique est nécessaire parce qu'elle est un instrument indispensable à l'existence d'un État fédéral.

    L'euro ne doit donc pas être conçu comme un instrument au service d'un dessein politique. L'Europe fédérale se fera lorsque les peuples européens auront la volonté de créer une défense et une diplomatie européennes, ce qui sera peut-être un jour le cas, mais (…) ne paraît devoir l'être dans un avenir proche. Ce n'est pas l'euro qui fera naître cette volonté. L'euro doit plus simplement être au service de la croissance. (…). Pour (ce faire), il faut d'abord (…), que la zone euro opère un changement radical de sa politique économique (…). Mais si ce changement est nécessaire pour mettre fin au blocage de la croissance en Europe, il ne sera pas suffisant pour assurer une croissance durable et équilibrée. Pour cela (…), il est nécessaire que les Etats de l'ensemble méditerranéen et ceux de l'ensemble germanique procèdent à une scission négociée de la zone euro par le départ de ces derniers de la zone euro.

    Il faudra malheureusement sans doute que la situation économique des Etats de l'ensemble méditerranéen, mais aussi par contre coup de l'ensemble germanique, continue à se dégrader pour que soient réunies les conditions permettant à cette négociation d'aboutir et à l'Europe de retrouver, avec la croissance, son rang dans le monde.

  • Les évêques portoricains dénoncent la dénaturation du mariage imposée par la Cour Suprême des Etats-Unis

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    Lu ICI :

    L’archevêque de Porto Rico dénonce l’impérialisme américain qui impose la dénaturation du mariage

    Le Comité permanent de la Conférence épiscopale de Porto Rico, composé des évêques de l’Eglise catholique de l’île, a publié une déclaration conjointe dans laquelle il dénonce la décision récente de la Cour suprême des États-Unis de légaliser le mariage homosexuel. L’île de Porto Rico, située dans les Antilles, est un territoire dépendant des Etats-Unis selon un statut de Commonwealth. La décision de la Cour suprême des Etats-Unis s’impose donc aussi sur l’île de Porto Rico.

    Les évêques dénoncent la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, expliquant notamment qu’elle redéfinit et déforme le but et la destination du mariage. « Le mariage homosexuel détruit la richesse de la complémentarité des sexes et prive la progéniture de la figure paternelle ou maternelle », affirme le document épiscopal, rédigé sous la conduite de l’archevêque de San Juan, Mgr Roberto Gonzalez Nieves. 

    Les prélats ont ajouté qu’«il est nécessaire de préciser que cette décision malheureuse de la cour, bien qu’applicable au gouvernement de l’état libre de  Porto Rico, ne s’appliquera pas aux églises, ni aux confessions religieuses. Par conséquent, l’Eglise catholique continuera d’affirmer  et de maintenir notre doctrine et la pratique pastorale sur le mariage entre l’homme et la femme ». 

    Les évêques ont également rappelé qu’il incombe à l’Eglise de protéger la famille traditionnelle, et de tout faire pour « ne pas l’affaiblir ni la redéfinir. » « Nous regrettons que par la nature coloniale de notre relation politico-juridique avec les États-Unis, la décision de sa plus haute juridiction sur le mariage entre personne de même sexe soit applicable à Puerto Rico. Cette décision est manifestement contraire aux valeurs de la grande majorité de notre peuple, lequel, à travers un exercice démocratique, s’est exprimé pour reconnaître uniquement le mariage entre un homme et une femme. »

    Ils ont ajouté que « dans de telles situations, nous sommes appelés en tant que chrétiens et chrétiennes à prier, à proclamer la vérité du mariage et de la famille, à catéchiser, à éduquer dans la foi et à veiller à ce que notre génération et la future affirment toujours cette vérité fondamentale du dessein du créateur ».

  • Grèce : un triomphe de la démocratie ?

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    Du célèbre blogueur Koz, ces réflexions à propos du referendum en Grèce :

    Grèce : ce "triomphe de la démocratie"...

    Ainsi donc Nigel Farage et Jean-Luc Mélenchon exultent. De concert. Certes ils ne sont pas les seuls mais ils se réjouissent. Voir aussi les représentants d’une droite catholique bourgeoise d’Ancien Régime s’enivrer des coups de menton velléitaires du communiste Tsipras n’est pas non plus le moindre des paradoxes. Peut-être faut-il y voir l’attrait persistant sur le Gaulois du romantisme du bras d’honneur ou du « mot de Cambronne », mais cela illustre une fois encore le caractère profondément relatif des projets alternatifs. L’un d’entre eux est-il seulement susceptible d’être majoritaire ? Rien n’est moins sûr ou, plutôt, il est certain que non. Vous me direz évidemment qu’un projet peut être à la fois juste et minoritaire, et je suis moi-même trop souvent minoritaire pour ne pas en convenir avec empressement. Il reste que l’on ne fait pas plus faire fonctionner un pays – même souverain et de chez nous – que l’Europe avec un projet minoritaire. Pas plus qu’avec des projets minoritaires. Certains s’engaillardissent en envisageant de mettre à bas « le système », dans son ensemble, mais leur ardeur ne m’ébranle que peu en l’absence de projet un tant soit peu structuré par ailleurs. Et si je reconnais volontiers que faire chier le monde ait une saveur particulière, cela reste politiquement un peu court. Je soupçonne d’ailleurs assez souvent ces révolutionnaires éventuels de compter sur ceux qui savent faire pour les sortir du chaos qu’ils auront suscité. Poussez-moi encore un peu et je vous dirai à l’oreille qu’en mon âme et conscience, je ne suis pas persuadé qu’ils en veuillent tant que ça, de leurs révolutions.

    Lire la suite sur koztoujours.fr

  • Laudato Si : juste un mot sur la portée doctrinale de l’encyclique

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    Dieu-createur.jpgLe site du bimensuel « L’Homme Nouveau » publie le point de vue d’un moine de l’abbaye bénédictine de Triors:

    « Le Pape vient de publier sa deuxième encyclique sur la sauvegarde de la maison commune. Juste un mot sur la portée doctrinale de l’encyclique.

    Comme toujours, il s’agit d’un document du magistère ordinaire solennel du Pontife romain de sorte que tout ce qui y est dit touchant la foi et les mœurs et qui serait déjà défini, est infaillible. C’est le cas pour la doctrine sur la création (nn. 62-100). Le reste bénéficie d’une assistance prudentielle : le Pontife romain ne pouvant induire en erreur grave le lecteur, on est assuré que le contenu dans son ensemble est bon pour les âmes ; ce qui n’exclut pas qu’une meilleure expression soit possible, par exemple pour la première partie concernant les changements climatiques (nn. 11-61). En conformité donc avec le n. 25 de Lumen gentium et la pensée de nombreux théologiens, il faut accueillir cette encyclique avec foi et docilité, en « sachant recueillir des lèvres et du cœur de l’Église la pensée de Dieu », (dom Delatte).

    La réaction des papes

    De Léon XIII jusqu’à Paul VI, l’enseignement social de l’Église s’était surtout intéressé au développement industriel, sans pour autant nier la valeur du travail agricole. Pour s’en convaincre, il suffirait de lire les enseignements pontificaux de Solesmes. Depuis la lettre Octogesima adveniens de Paul VI en 1971, l’Église, par la force des choses et pour répondre aussi aux dérives d’une écologie marxiste, dénonça avec courage et de plus en plus les infractions commises à l’égard de la création, dont les changements climatiques sont peut-être une conséquen­ce. Après Paul VI, Jean-Paul II publia en 1990 son Message pour la journée mondiale de la paix sur le thème de l’écologie : « La paix avec Dieu Créateur, la paix avec toute la création ». Benoît XVI eut sur ce sujet de remarquables interventions. Ainsi, son Message pour la journée mondiale de la paix de 2010 : « Si tu veux construire la paix, protège la création », qui renforçait son encyclique Caritas in veritate sur le développement et la solidarité.

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  • Proche-Orient. Des raisons d’espérer malgré tout ?

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    Marc-Fromager (1).jpgDe Marc Fromager, directeur de l’AED (aide à l’Eglise en détresse) France, dans le Revue « La Nef », n° 272, juillet-août 2015 :

    « La crise au Proche-Orient est le produit combiné de responsabilités locales (enjeux énergétiques, lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, radicalisation de l’islam) et étrangères (ingérences occidentales). Dans ce contexte, les chrétiens disparaissent, même s’il existe quelques raisons d’espérer. 

    Cela fait maintenant un an que l’État islamique a émergé, ce qui a provoqué un exode de 1,3 million de personnes dont 125 000 chrétiens qui ont fui vers Erbil, la capitale du Kurdistan, ayant tout perdu en quelques heures, pour ne pas renier le Christ. L’AED a apporté 7,2 millions d’euros en Irak en un an pour les aider (nourriture, logements et écoles). La Syrie est également plongée dans la guerre depuis 2011, et cela a aussi suscité un exode massif (12 millions de déplacés). Pourquoi tout cela ? Distinguons deux types de responsabilités, les locales et les étrangères.

    Première responsabilité locale : la guerre entre sunnites et chiites, qui n’est pas réellement une dispute doctrinale mais bien plus une lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran pour la suprématie régionale. Pour briser l’arc chiite (Iran, Irak, Syrie [alaouites] et Liban [Hezbollah]) qui la menace, l’Arabie Saoudite cible le « maillon faible », à savoir la Syrie dont la majeure partie de la population est sunnite. Objectif : renverser Bachar el-Assad pour mettre les sunnites au pouvoir.

    Deuxième responsabilité locale : le projet de gazoduc qatari qui devait alimenter le marché européen en passant par la Syrie. Le refus de la Syrie (pour ne pas nuire à son allié russe dont l’Europe est très dépendante pour le gaz) a déclenché la guerre. Objectif là aussi : renverser Bachar.

    Pour cela, les pétromonarchies soutiennent les djihadistes dont sont issus les combattants de l’État islamique. L’exode des chrétiens syriens qui fuient la guerre et des Irakiens effrayés par l’État islamique a donc la même source. À ces raisons contingentes s’ajoute une autre responsabilité locale, la radicalisation de l’islam qui diminue la possibilité même du « vivre ensemble ». Les chrétiens n’y ont plus leur place.

    Les responsabilités étrangères sont également incontournables : les « guerres du Golfe » (1991 et 2003), sans oublier l’embargo anglo-américain entre les deux opérations (on estime à 500 000 le nombre d’enfants irakiens morts en 12 ans faute d’accès à des médicaments et à une nourriture suffisante – on peut parler de génocide), ont évidemment gravement nui à l’Irak. Les dix années d’occupation (2003-2013) n’ont rien arrangé. 

    Il semble aussi qu’il existe un plan israélo-américain de redécoupage du Proche-Orient basé sur la constitution de zones mono-ethniques et mono-religieuses. Cela conforterait Israël qui se veut un État juif (basé sur une religion) et faciliterait le contrôle de la région par les États-Unis dont la puissance ne serait plus contrariée.

    Enfin, il y a l’alignement systématique de notre politique au Proche-Orient sur celle des Saoudiens et des Qataris, ce qui explique notre acharnement à renverser Bachar, alors que notre intérêt serait bien au contraire de stabiliser la Syrie, si l’on voulait lutter contre l’État islamique et surveiller nos propres djihadistes sur le terrain. Pourquoi ce suivisme ? On peut imaginer qu’on ait besoin de leurs pétrole, gaz et investissements ainsi que de leur vendre des armes. Tout cela crée des liens.

    Veut-on vraiment en finir avec l’État islamique ? Si on voulait résoudre le problème, il faudrait exiger de la péninsule arabique, de la Turquie et de l’Occident qu’ils cessent de soutenir les djihadistes rassemblés dans le nord-est syrien et réunir autour de la table tous les acteurs de cette crise, y compris les Iraniens, les Russes et le régime syrien. Comme rien de tout cela n’est fait, la guerre va continuer, nos djihadistes vont continuer à y aller et 

    en revenir, les chrétiens vont continuer à disparaître et l’ensemble de la population locale va continuer à souffrir !

    Des raisons d’espérer malgré tout ? L’Espérance est une vertu théologale, la guerre va bien finir un jour car ce niveau de violence ne peut pas durer, il y a de plus en plus de conversions au christianisme, il y a paradoxalement de plus en plus de chrétiens (étrangers) dans cette région du monde et les églises de la Péninsule arabique sont archibondées. Une cathédrale est actuellement en construction au Bahreïn !

    Tôt ou tard, l'islam va devoir se réformer sous peine de s'effondrer car il est gangrené par ses extrêmes, on assiste d'ailleurs au réveil des musulmans modérés, en Égypte par exemple, où des dizaines de millions d'Égyptiens (la plupart musulmans) sont descendues dans la rue pour exiger de l'armée qu'ils les débarrassent des Frères musulmans. Au-delà du contrat des Rafales, l'Égypte est le dernier obstacle à une continuité territoriale djihadiste qui va du Proche-Orient à la bande sahélo-saharienne. C'est aussi le pays où il reste le plus de chrétiens d'Orient.

    *« Le monde est petit et les gens murmurent » (proverbe toscan) ».

    Ref. Des chrétiens otages

     JPSC