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Politique - Page 497

  • L'Homme Nouveau, une "petite voix dissonante qui n'a pas le timbre des dépêches AFP"

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    CEmGLPcp.pngLe "Rouge et le Noir" publie un entretien à propos de la mue opérée par l'Homme Nouveau qui vient d'actualiser sa présentation :

    L’Homme Nouveau : « cette petite voix dissonante qui n’a pas le timbre des dépêches AFP »

    Le bimensuel catholique L’Homme Nouveau a récemment revu sa maquette. L’occasion pour le R&N de s’entretenir avec Adélaïde Pouchol, principal artisan du remodelage de ce périodique catholique de grande qualité.

    R&N : Adélaïde Pouchol, bonjour ! L’Homme Nouveau a fait peau neuve. Comment ? Pourquoi ?

    Adélaïde Pouchol : L’Homme Nouveau paraît depuis le 9 mai dernier avec une maquette et un rubriquage renouvelés. Nous sommes partis d’un double constat. Celui, d’abord, de la massification de l’information diffusée en continu par le biais d’Internet, sans hiérarchisation, et assortie le plus souvent d’analyses qui ne sont en réalité que des réactions épidermiques, bien vite chassées par d’autres informations plus brûlantes…La vitesse, la recherche du « scoop » sont les ennemis de la prise de recul et de la réflexion dont nous avons pourtant besoin. Nous avons, ensuite, voulu tenir compte des attentes de nos lecteurs, suite à une large enquête auprès de nos abonnés. Il en est sorti qu’ils attendaient de L’Homme Nouveau une analyse en profondeur de l’actualité et des enjeux de société, une ouverture sur la culture – chrétienne en particulier – et un soutien pour leur vie spirituelle. Il nous fallait tenir compte également du fait que la plupart des gens n’ont pas le temps de lire et que, L’Homme Nouveau sortant tous les quinze jours, nous n’avons pas vocation à être un journal d’information mais plutôt d’analyse. Ainsi, la nouvelle mouture du journal offre une rubrique décryptage, des pages de discussions où deux spécialistes donnent un éclairage sur une question, un dossier, une tribune libre, et les rubriques « culture chrétienne », « vie chrétienne ». Nous avons réduit le journal de 32 à 24 pages et conçu une nouvelle maquette plus claire et agréable à lire. 
    Enfin, L’Homme Nouveau a adopté un nouveau logo qui veut dire plus clairement notre identité catholique. Ce nouveau logo garde le rouge, désormais historique, de L’Homme Nouveau et s’articule autour de la croix, du cœur, et de l’ancre, symboles de la foi, de la charité et de l’espérance.

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  • Pour l'école, l'urgence, c'est sa liberté !

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    De notre ami, Pascal de Roubaix, sur son excellent site "le Beffroi" :

    Ecole.jpgL’urgence pour l’école c’est sa liberté !

    La liberté est une condition de base pour une bonne école, tout le monde peut comprendre ça.

    L’école reçoit des parents une redoutable mission de confiance : former et remplir au mieux le cerveau de chacun de leurs enfants et leur apprendre à s’en servir bien. Cette mission est basée sur une démarche primordiale très particulière, qui demande un savoir-faire unique : la pédagogie.

    Qu’est-ce que la pédagogie ? J’aurais tendance à dire que c’est un savoir-faire composé à 25 % de technique et à 75% de don de soi. La technique seule ne pénétrera jamais l’esprit de l’enfant faute de le toucher vraiment, tandis que le don de soi sans technique, tout primordial qu’il soit, risque de passer à côté de sa cible.

    Si le don de soi prend une telle place dans le métier d’enseignant, il est facile de comprendre pourquoi la liberté y est primordiale : comment se donner si on n’est pas libre ? Sans liberté du pédagogue pas de pédagogie. C’est aussi simple que ça. Bien entendu pour être efficace cette liberté doit être encadrée par des règles et soutenue par une technique maîtrisée. Mais technique et règles seules ne sont rien, qu’un moteur sans carburant, un levier sans force, une ampoule sans électricité.

    Par ailleurs cette liberté de chaque pédagogue doit s’exercer en parfaite connivence avec celle de ses collègues qui partagent la mission de l’école. Il faut donc des enseignants libres, participants à un projet pédagogique commun, librement établi par et pour l’école.

    Pour guérir nos écoles il faut donc restaurer d’urgence leur liberté.

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  • Le libéralisme : un "marxisme blanc" ?

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    Du site de l'Observatoire socipolitique du diocèse Fréjus-Toulon, sous la plume de Jean-Claude Guillebaud :

    En matière d’économie, quelle est donc la nouvelle « vérité d’Évangile » ?

    Depuis l’effondrement final du communisme – d’abord en 1989, puis en août 1991 avec l’échec du « putsch » conservateur de Moscou –, nous sommes, dit-on, définitivement sortis de la croyance idéologique. La société ouverte et l’économie de marché sont présentées comme une victoire, non seulement de la liberté mais aussi de la simple raison et de l’agnosticisme idéologique. On affirme avoir évacué le subjectif au profit du vérifiable. L’économie est redevenue l’affaire des gens sérieux. Le descriptif a triomphé du dogme, le réel a pris sa revanche sur sa « reconstruction » fantasmatique. Nous voilà enfin réunis dans le « cercle de la raison » et principalement occupés à ce que Montesquieu appelait le doux commerce.

    Le discours économique dominant, celui du libéralisme, est imprégné de cette certitude. Il a pour lui la force de l’évidence. Il ressortit au savoir et non plus à la croyance. Il va de soi. Il prétend être justifié par ses résultats quantifiables, ses succès, ses indices de croissance, etc. Il fonctionne pour de bon, là même où les idéologies du XXe siècle échouaient pathétiquement. Les derniers débats encore envisageables concernent les méthodes et les techniques de gestion. Ils portent sur le savoir faire macro-économique, à l’exclusion de toute interrogation sur le système lui-même. Ainsi se présente à nous cette nouvelle ère de l’histoire humaine que Francis Fukuyama proposait d’appeler la « fin de l’Histoire ». De Shanghai à Chicago et de Madrid à Moscou ou Téhéran, on peut bien être dans la rivalité de puissance, on ne peut plus être dans le désaccord idéologique fondamental. Les « lois » intangibles de l’économie de marché recueillent, répète-t-on, l’assentiment de tous. Et parmi elles, une variante et une seule du capitalisme, l’école néoclassique américaine, celle de Milton Friedman et des théoriciens de Chicago. On est donc entré en certitude comme on entre en religion. Il n’y a plus quatre (ou cinq) approches possibles de l’économie de marché, il n’y a qu’une vérité néolibérale.

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  • 10 points-clés à propos de l'immigration clandestine, de l'Europe et de la Méditerranée

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    De Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l'Institut Thomas More et Jean-Thomas LESUEUR, délégué général de l'Institut Thomas More (sur le site de cet Institut):

    Depuis plusieurs semaines, l’Union européenne et ses États membres doivent faire face à des flux migratoires accrus venus du sud de la Méditerranée. La traversée périlleuse de ces migrants, aux mains de trafiquants sans scrupules et souvent sur des bateaux de fortune, se solde régulièrement par des drames humains. Ces épisodes épouvantables sont prétextes à la mise en accusation des pays européens auxquels on reproche à la fois d’avoir créé, par leur politique extérieure, les conditions de cette immigration massive et de faire preuve d’un égoïsme inhumain en se refusant à accueillir ces nouveaux « damnés de la terre ». Contre-vérités, angélisme et haine de soi se mêlent ici dans de rares proportions. La situation actuelle et le contexte géopolitique global requièrent au contraire du sang froid, des décisions souveraines et un retour à l’esprit de notre civilisation.

    Du fait des conflits géopolitiques et des guerres au sud et à l’est de la Méditerranée, l’Union européenne (UE) et ses États membres doivent faire face à des flux migratoires croissants. Depuis la Libye, une partie des migrants est véhiculée clandestinement par les bateaux de réseaux criminels qui organisent une immigration illégale à destination de l’UE. Naufrages et drames humains suscitent de nombreuses critiques, voire la mise en accusation de l’Europe (l’UE et ses États membres), avec des points de vue contradictoires. Les uns voient dans l’intervention militaire en Libye (mars-octobre 2011) le point de départ et la cause première de ce phénomène migratoire. Ils veulent croire qu’une Europe en retrait de l’Histoire, dissimulée derrière ses « anciens parapets », serait définitivement à l’abri des vents mauvais. Plus nombreux sur la scène médiatique, d’autres se livrent à une forme d’angélisme moral et appellent à organiser cette nouvelle vague migratoire, sans souci des conséquences, au départ comme à l’arrivée de ces flux appelés à grossir. Cette crise et les conflits qui la sous-tendent appellent des décisions souveraines. 

    1. Le problème de l'immigration clandestine transméditerranéenne est devant nous

    274 000 : C'est le nombre d'immigrés entrés illégalement dans l'Union Européenne (UE) en 2014 – contre 100 000 en 2013 selon Frontex (+180%). Tout porte à penser que 2015, ce chiffre sera encore en forte augmentation. Sans qu’on puisse avancer de chiffre sûr, une très large majorité de ces migrants arrive par mer du sud et du sud-est méditerranéen – le reste du contingent arrive par voie de terre par l’est. Paradoxalement, les opérations de surveillance engagées par les pays européens (opération italienne « mare Nostrum » puis opération « Triton ») ont contribué à multiplier les lancements de bateaux (toujours plus délabrés) depuis les côtes libyennes mais aussi égyptiennes ou tunisiennes. En effet, puisque les États ont obligation de secourir les naufragés, les réseaux criminels ont exploité la présence des vaisseaux déployés à proximité des côtes pour « sécuriser » leur trafic… Bref, force est de constater que l’UE et ses pays membres se trouvent devant une menace en expansion et qu’il convient de se préparer au pire.

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  • Le président du cdH et l'appel "pour l'arrêt immédiat de la gestation pour autrui"

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    Benoît Lutgen, président du cdH, a adressé un email aux membres de son parti pour leur recommander la lecture de la déclaration de 160 personnalités (de gauche pour la plupart) relative à la gestation pour autrui. Il souligne la pertinence des arguments invoqués et y voit une illustration des raisons qu'il y a à s'opposer aux propositions "déposées par d'autres formations politiques afin d'élargir le recours à la gestation pour autrui".

    Pour rappel, voici ce dont il s'agit (lefigaro.fr) :

    Des personnalités de gauche s'engagent contre la GPA

    Michel Onfray, Sylviane Agacinski, José Bové et d'autres ont signé une pétition pour l'interdiction universelle des mères porteuses.

    L'initiative internationale « Stop Surrogacy Now » a été lancée aux Etats-Unis.

    Quel est le point commun entre la féministe Sylviane Agacinski, le philosophe Michel Onfray et l'écologiste José Bové? Ces trois personnalités de gauche se sont engagées dans une tribune publiée dans Libération «Pour l'arrêt immédiat de la gestation pour autrui», en compagnie de 160 autres signataires. Parmi eux, on trouve également l'écrivain Eliette Abécassis, l'ex-ministre des Droits des femmes Yvette Roudy et la militante féministe Marie-Joe Bonnet.

    La GPA divise à gauche. En décembre 2010, une tribune favorable à l'encadrement de la GPA publiée dans Le Mondeavait été signée par 60 personnalités, dont l'actuelle ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, la philosophe Elisabeth Badinter, le ministre du travail François Rebsamen et l'ex-ministre Aurélie Fillipetti.

    Déjà, en juillet 2014, une lettre ouverte signée par Jacques Delors et Lionel Jospin (mari de Sylviane Agacinski) demandait publiquement à François Hollande de prendre position contre «l'admission par le droit des contrats de mère porteuse».

    La pétition parue en début de semaine fait partie d'un appel international pour l'abolition de la GPA. Elle a été signée par des personnalités de toutes nationalités: Ruchira Gupta, une activiste indienne qui lutte contre le trafic des femmes dans son pays, Alice Schwarzer, cofondatrice du MLF et éditrice du magazine allemand Emma, mais aussi des mères porteuses «repenties» qui se battent désormais pour l'abolition.

    Effort de mobilisation internationale

    C'est le Corp (Collectif pour le Respect de la Personne) qui a relayé en France cette initiative lancée par le Center for Bioethics and Culture aux Etats-Unis. Le Corp est une association lancée en juin 2013, qui se donne pour unique objectif de lutter contre la gestation pour autrui. Proche de personnalités de gauche comme Marie-Joe Bonnet et Sylviane Agacinski, le Corp veut coordonner les réseaux féministes et de protection contre les droits de l'Homme en lutte contre les mères porteuses.

    «Le triptyque Bové/Onfray/Agacinski est révélateur du souci de cohérence de notre démarche. Les gauches écologiste, antilibérale et féministe doivent s'unir contre la marchandisation du corps des femmes», résume la présidente du Corp, Marie Jauffret, au Figaro.

    Pourquoi se lancer dans une initiative mondiale? «L'interdiction française ne pourra tenir que si il y a un mouvement mondial abolitionniste. Il ne sert à rien d'interdire en France ce qu'on a le droit de faire à l'étranger», explique Marie Jauffret. «Nous demandons aux instances internationales de se positionner sur ce sujet primordial dans la lutte contre les violences faites aux femmes», ajoute-t-elle.

    Les milieux féministes sont très mobilisés contre la GPA, en particulier en Suède, où le combat abolitionniste contre la prostitution gagné depuis longtemps trouve un relais dans celui contre les mères porteuses. En France, si on trouve peu de féministes pour la GPA (hormis la position d'Elisabeth Badinter), les associations féministes n'en font pas un cheval de bataille prioritaire.

  • L'OSCE planche sur les discriminations envers les chrétiens

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    De Radio Vatican :

    L'OSCE se penche sur les discriminations envers les chrétiens

    (RV) Le sort des chrétiens au cœur des réflexions de l’OSCE. L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe organise aujourd’hui à Vienne la seconde conférence internationale sur la prévention et la répression de l’intolérance, de la discrimination et des crimes de haine contre les chrétiens. Des délégations de cinquante-sept pays dont le Saint-Siège sont présents, ainsi que de nombreuses organisations non gouvernementales.

    La première rencontre de ce genre s’était déroulée à Rome en septembre 2011 à l’initiative de Massimo Introvigne, sociologue italien. C’est lui qui a ouvert les travaux de cette nouvelle conférence. Il a rappelé le mécanisme qui porte de l’intolérance aux crimes. « Un groupe religieux ou ethnique est d’abord ridiculisé ou victime de diffamation et d’intolérance, qui est un fait culturel. Il est donc discriminé par les lois et les règlements administratifs. A la fin, on arrive à de vrais crimes de haine et aux persécutions et certains, ou tant, le paient de leur vie ».

    Liberté d'expression, à manier avec précaution

    Le sociologue a également abordé la question délicate de la liberté d’expression et n’a pas hésité à parler du cas de Charlie Hebdo qui « a dramatiquement reposé ce problème. Il faut condamner fermement les terroristes assassins et en même temps, il faut réfléchir sereinement pour savoir si certains dessins publiés par l’hebdomadaire français n’étaient pas de leur côté intolérants ».

    Concernant la discrimination, Massimo Introvigne a critiqué la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg, qui, selon lui, protège à la fois les droits des chrétiens et considère la liberté religieuse comme moins importante des autres droits, en niant, par exemple, aux fonctionnaires communaux chrétiens le droit à l’objection de conscience et de ne pas célébrer les unions entre personnes du même sexe.

    Le chercheur a enfin rappelé à l’assistance que les crimes de haine contre les chrétiens ne concernent pas que l’Afrique et l’Asie mais qu’il y en a aussi en Europe : agressions, profanations d’églises, statues décapitées ou détruites. Pour éviter d’en arriver à telles extrémités, le sociologue a souligné que le dialogue entre les religions, avec les non-croyants et les gouvernants est une des clés pour éviter la spirale de l’intolérance qui porte inévitablement à la violence.

  • Le très habile message d'Abu Bakr al-Baghadi, calife de l'Etat Islamique

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    Le Père Samir Khalil Samir, islamologue jésuite que le pape François vient de placer à la tête de l'institut Pontifical Oriental, réagit à un discours d'Abu Bakr al-Baghadi, le "calife" de l'Etat Islamique. Ce discours (datant de la mi-mai) demandait à chaque musulman d'actualiser sa propre hégire en émigrant vers l'E.I. ou de combattre dans son propre pays, où qu'il soit (voir ICI). Le commentaire du Père Samir Khalil reproduit ci-dessous tranche avec les discours habituels affirmant que "l'islam, ce n'est pas cela" et que Abu Bakr al-Baghadi ne serait pas un authentique musulman (source) :

    UN MESSAGE TRÈS HABILE

    par Samir Khalil Samir, S.J.

    Ce message d’Abu Bakr al-Baghdadi est un message très habile parce qu'il correspond aux attentes d'une partie du monde islamique. Certainement, les groupes salafistes qui cherchent à ramener la société au style et à la pratique du temps de Mahomet, seront heureux et diront : Enfin, nous retrouvons le véritable islam !

    Il est à noter que quand il évoque l’émigration, il se réfère à la migration de Mahomet de la Mecque à Médine, celle que nous appelons l’Hégire et qui marque le début de l'histoire du monde musulman depuis 622, le début de l'ère islamique.

    Cette émigration marque le passage de l’islam pacifique à l’islam combattif. À la Mecque, Muhammad ne fit jamais la guerre ; mais, voyant que son message ne passait pas et que peu de gens l’écoutaient, et qu'il y avait en effet une vraie menace pour sa vie, il a envoyé un petit groupe de ses partisans pour émigrer en Éthiopie, un pays chrétien qui lui réserverait bon accueil. Ensuite, il a émigré à Médine. Là, il commença à prêcher, et un an plus tard il a commencé la lutte armée d’abord contre les Mecquois puis ensuite contre les tribus pour les convertir.

    Muhammad a gagné tous ces guerres : la majorité des tribus d'Arabie l’ont suivi. Mais il faut préciser qu’ils l’ont suivi plus comme un chef militaire que comme un chef religieux. La preuve est la suivante : quand Muhammad mourut en 634 (?), beaucoup de tribus se sont retirées en ne soutenant plus la guerre et en ne payant plus les taxes. Alors, le nouveau calife Abu Bakr leur a déclaré la guerre pour les forcer à retourner à l'islam.

    Et ils ont refusé : nous avons fait un pacte avec Muhammad, pas avec l'islam. Mais Abu Bakr les a vaincus et contraints de retourner au sein de l'islam. Et il est intéressant que ce nouveau « calife » ait choisi comme nom Abu Bakr et veuille lancer la guerre sainte dans le monde entier, pour soumettre tout le monde à l’islam.

    Son appel a pour signification de réveiller quelque chose qui sommeille dans la pensée profonde de l'islam, en disant : faisons tous notre hégire, laissons là tous ceux qui veulent un islam de paix, et passons à l'islam authentique qui a d’abord conquis l'Arabie saoudite, puis le Moyen-Orient et ensuite la Méditerranée. Ce serait la dernière phase de la lutte du prophète par l'intermédiaire de son nouveau représentant.

    Tout cela est très symbolique

    Il est vrai qu'il y a des nouvelles selon lesquelles l'État islamique serait en train de perdre des adeptes, et que certains jeunes, après leur arrivée en Syrie et en Irak pour combattre, auraient aujourd’hui pris leurs distances et seraient emprisonnés par les miliciens de l'ISIS. Le message vise alors à réveiller encore plus de musulmans pour recruter d’autres jeunes plus déterminés.

    Presque certainement, l'appel d'al-Baghdadi secouera les musulmans salafistes qui ont pour modèle l'islam primitif. Ils prennent comme modèle la première génération de l'islam, et cela déterminera beaucoup de musulmans traditionalistes à devenir salafistes et à combattre.

    Devant cet appel aux armes, que faire ?

    La lutte armée peut être nécessaire, mais elle ne sera pas déterminante. Des actions militaires peuvent réduire la violence, répandre moins de sang, faire régresser l'État islamique, mais le mouvement se poursuivra, parce qu’il fait partie de l'islam. La seule solution radicale est une réforme interne de la lecture de l'histoire islamique.

    Quand al-Baghdadi dit que « l'islam n'a jamais été une religion de paix », il exagère : l'islam a connu aussi des périodes de paix. Dire que l'islam est seulement la guerre, c’est une erreur. L'Islam est tout à la fois paix et guerre et il est temps que les musulmans revoient leur histoire.

    En outre, il est à noter que la guerre islamique n'est pas comparable aux croisades : les croisades étaient tout au plus une guerre limitée pour sauver Jérusalem et les lieux saints, mais pas une guerre totale, sainte, inspirée par l'Évangile.

    En revanche, la guerre de l'islam est toujours sainte si elle est menée pour élargir les frontières de l'islam et récupérer la terre de l'islam.

  • La GPA en Belgique : un modèle singulier reposant sur le don d'une mère porteuse

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    De bfm.tv :

    GPA: la Belgique, un modèle singulier qui repose sur le don d’une mère porteuse

    Après la transcription de trois actes de naissance d’enfants nés de GPA à l’étranger, le débat autour de cette pratique est relancé en France. En Asie ou aux États-Unis, les mères porteuses sont un véritable business et les dérives sont nombreuses. Mais plus proche de chez nous, en Belgique, il existe une autre forme de gestation pour autrui. Sans argent, sans catalogue, sans file d’attente. Zoom sur un modèle singulier et méconnu.

    GPA. Trois lettres qui font beaucoup de bruit en France. Régulièrement, les dérives liées à cette pratique en Inde ou aux États-Unis font la une de nos journaux. Et pourtant, tout près de chez nous, en Belgique, trois centres exercent depuis près de 20 ans la gestation pour autrui, sans qu’aucun abus n’ait été signalé.

    Des conditions très strictes

    La Citadelle de Liège, le CHU Saint-Pierre de Bruxelles et l’Hôpital universitaire de Gand, voilà les trois centres qui proposent la gestation pour autrui en Belgique. Mais pour y avoir recours, il faut à répondre à de nombreux critères. Tout d’abord, aucune GPA de confort n’est pratiquée. Autrement dit, des contre-indications médicales doivent obligatoirement être prescrites pour le couple demandeur, notamment pour la mère intentionnelle. Cette dernière doit être dans l’incapacité de porter son enfant (suite à une ablation de l’utérus ou à des fausses-couches à répétition par exemple).

    Autre condition sine qua non: le couple intentionnel doit présenter une mère-porteuse dite "relationnelle". Le plus souvent, il s’agit d’une sœur ou d’une amie du couple infertile. Mais attention, cette femme, déjà mère et âgée de moins de 40 ans, ne doit être rémunérée. Un véritable don de soi exempt de toute contrepartie financière. Seuls les frais médicaux sont pris en charge par le couple commanditaire. Les parents intentionnels doivent obligatoirement être les parents génétiques en fournissant leurs gamètes. La mère-porteuse n’a, ainsi, aucun lien génétique avec l’enfant.

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  • Grand succès pour la Vème Marche pour la Vie à Rome

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    IMG_8734.jpgDe la-nouvelle-gazette.fr (Marie Perrin) :

    Rome : grand succès de la Vème Marche pour la Vie 

    La Vème édition de la Marche pour la Vie à Rome s’est déroulée ce dimanche 10 mai, avec un extraordinaire succès et une grande affluence. Selon les sources officielles, reprises également par Adn Kronos et par la presse, dont le Corriere della Sera, il y eut plus de 40.000 participants, dont de très nombreux jeunes, familles, prêtres, religieux et religieuses.

    Ils sont venus de toute l’Italie, en train, en voiture, ou par le car : plus de 60 cars ont convergé vers la capitale. Mais outre l’Italie, il faut noter aussi une forte présence internationale : de France, Roumanie, Irlande, Hollande, Allemagne, Suisse, Malte, Slovénie, Etats-Unis, Canada, Australie, et de bien d’autres pays.

    S’ils sont venus nombreux, c’est également pour l’intérêt que présente le Congrès pour la Vie qui chaque année précède la marche. Il s’est tenu la veille, samedi 9 mai, dans une salle de conférence proche du Vatican, réunissant les principales instances pro-life internationales avec des interventions très attendues telles que celles du Cardinal George Pell, Préfet du Secrétariat pour l’Economie, sur « les parents comme meilleurs éducateurs » et du chef-rédacteur de Lifesitenews.com, John-Henry Westen, à propos des problèmes-clés posés par le Synode sur la famille. Enfin, la journée s’est clôturée par l’adoration pour la vie, présidée par le cardinal Raymond Leo Burke.

    De la France, étaient présents le docteur Dor et Jean-Marie Le Méné, directeur de la Fondation Jérôme Lejeune, mais aussi Jeanne Smits et Olivier Figueras, ou encore ce couple de français présent chaque année, fier de hisser le drapeau “Espoir et Salut de la France” !

    En ce dimanche, après l’Angelus du Pape, le cortège est parti de la via della Conciliazione, à quelques mètres de la basilique Saint-Pierre. Passant par le centre historique, au pied du Capitole, le parcours a pris fin à la Bocca della Verità, où tous les groupes pro-life étrangers sont montés sur le podium aux côtés du porte-parole de la Marche, Virginia Coda Nunziante, qui, dans son discours de clôture, a parlé des “symboles, bannières, banderoles, pancartes” de la Marche comme étant “le signe de vie d’un peuple qui ne rend pas, qui combat et qui obtiendra la victoire”, citant à l’appui sainte Jeanne d’Arc qui disait “qu’il nous est demandé seulement de combattre et que c’est Dieu qui donne la victoire”. Puis elle a précisé : « Notre refus catégorique de tout compromis ne porte pas seulement sur l’avortement, mais sur toute forme de violation de la loi morale parce que cette loi morale, la loi divine et naturelle, ne connaît pas d’exception. Elle est absolue, car inscrite dans la conscience de tout être humain. Nous savons bien combien et quelles sont les abérrations qui aujourd’hui nous menacent, à commencer par la folie du gender, qui dans un certain sens est plus grave que l’avortement, parce que l’avortement veut détruire la vie physique, tandis que le gender corrompt la vie spirituelle de nos enfants, détruisant leur innocence et les éduquant à la perversion”. Enfin, la porte-parole de la Marche a conclu en ces termes : « Nous nous adressons à toutes les mères d’Italie et du monde et nous leur disons : réagissez contre cette culture de mort, contre cette dictature du relativisme et du nihilisme. Levez la bannière de la vie spirituelle et morale. Et vous, pères de ces créatures innocentes, ne vous résignez pas, ne vous rendez pas complices de ce délit, combattez avec nous pour le supprimer de l’histoire ».

    La Marche de l’an prochain a déjà été annoncée : elle aura lieu à Rome le deuxième dimanche de mai.

  • Marie-Christine Marghem, une ministre fédérale qui ne manque pas de courage

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    A voir et écouter sur le site de la RTBF (à la 12e minute de l'interview), les prises de position de Marie-Christine Marghem ministre de l'énergie, jeudi dernier (7/5) après le JT de 19h 30 à la RTBf: elle est apparue courageusement comme adversaire de l'adoption par les couples de même sexe et réticente face à l'avortement et à l'euthanasie. Elle ne s'est pas laissé démonter par l'attaque des deux journalistes...

  • Chine : le cardinal Zen ne partage pas l’optimisme du Secrétaire d’Etat du Pape

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    Entretien exclusif du cardinal Zen avec Stephen de Petiville pour le bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    HONG_KONG_-_0701_-_Zen.jpg« La Chine est le pays de tous les paradoxes. Si le capitalisme (principalement étatique mais pas seulement) s’y développe, tout cela se marie avec le maintien d’un matraquage idéologique de type communiste. À cet égard, la Chine est peut-être la preuve que libéralisme et communisme sont finalement deux frères jumeaux qui communient au même matérialisme. La situation de l’Église en Chine est là pour nous rappeler que le communisme garde cette empreinte totalitaire qui fut celle de l’Union soviétique. Pour évoquer cette situation, nous avons interrogé le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong. Originaire de Shangaï, il gagne Hong Kong en 1948 pour rejoindre le noviciat salésien. Ordonné prêtre en 1961, il est sacré évêque en 1996. Il est élevé au cardinalat par Benoît XVI en 2006 (photo). Le cardinal Zen est un observateur attentif et engagé de la situation de l’Église en Chine et à Hong Kong :

    -Stephen de Petiville : On entend dire que les relations entre la Chine et le Saint-Siège se réchauffent. Le Secrétaire d’État, le cardinal Parolin, estime que les relations avec la Chine prennent un tour prometteur. Qu’en pensez-vous ?

    - Réponse du Cardinal Zen : C’était une vraie surprise pour nous d’apprendre que Pékin veut renouer avec Rome. Même étonnement d’apprendre que les perspectives soient considérées comme très prometteuses du côté du Vatican. Peut-être y a-t-il quelque secret que nous ne connaissons pas. À regarder les choses de plus près, il n’y a aucune raison pour être optimiste. Le gouvernement chinois reste totalitaire et la liberté religieuse n’existe pas. Récemment ils ont retiré la croix de nombreuses églises et ils en ont démoli d’autres. Deux évêques sont encore en prison. On dit que l’un d’entre eux est mort mais les nouvelles sont tellement contradictoires qu’on ne sait plus rien. Un jour il a été annoncé aux parents qu’il était mort. Puis comme la famille s’inquiétait de récupérer son corps, on lui a dit que celui qui avait lancé la nouvelle était ivre. Ensuite il y eut des rumeurs que le gouvernement avait donné de l’argent à la famille pour qu’elle reste calme mais la rumeur a ensuite été réfutée. Les choses sont loin d’être idylliques comme vous le voyez.

    Qui donc a enclenché cette ivresse d’optimisme ? Ce sont les journaux communistes de Hong Kong qui ont lancé l’affaire. En Chine tout est politique. Et politique rime avec lutte de pouvoir. Tout le monde sait qu’aujourd’hui il y a une lutte au sommet entre Xi Jinping et Jiang Zemin (1). Xi Jinping est le champion de la lutte anti-corruption mais il faut savoir que cette bannière n’est peut-être qu’un moyen pour éliminer ses ennemis. Et l’élimination des gros tigres permettra à de nouveaux tigres de grandir. Il n’est pas sûr que Xi Jinping puisse gagner. Car Jiang Zemin est très puissant. Qui sont ces gens qui veulent parler au Vatican ? Sont-ils de la faction de Xi Jinping ou appartiennent-ils à celle de Jiang Zemin ? S’ils sont du clan de Xi Jinping, peut-être y a-t-il quelque espoir. S’ils sont du clan adverse, il n’y en a pas. À Hong Kong, le pouvoir communiste est sous l’influence de Jiang Zemin. La chaîne de télévision Phoenix TV a récemment interviewé le Père Lombardi et c’est à cette occasion que le Vatican a révélé son enthousiasme pour le réchauffement des relations entre la Chine et le Saint-Siège. Comment peuvent-ils être aussi enthousiastes ? Nous ne voyons aucune raison à cette euphorie. Ils ne comprennent pas et ne veulent pas nous écouter. Je suis très inquiet. Beaucoup de gens ne peuvent rien dire. Moi je suis cardinal et ma voix porte. Alors je n’ai pas peur. Peut-être est-ce la voix qui crie dans le désert mais je dois dire ce que j’ai à dire.

    Je ne dis pas qu’il faut refuser le dialogue : le dialogue est nécessaire. Mais on peut s’interroger sur la bonne volonté du gouvernement chinois. C’est en commençant à dialoguer, qu’on verra s’ils sont de bonne volonté. Mais en attendant il faut rester ferme. Ce n’est pas à nous de changer, c’est à eux. Ces dernières années, l’Église a suivi une stratégie beaucoup trop timide faite de peur et de volonté de composer. Le gouvernement en profite. Les choses se sont dégradées dans les années 2000. Jusqu’en 2001, la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples est présidée par le cardinal Tomko. Il venait de Tchécoslovaquie et connaissait très bien le communisme. Quand il prit sa retraite en 2001, arriva le cardinal Sepe. Sepe n’avait aucune connaissance ni de la Chine ni du communisme. Rien ne s’est passé pendant cette période. Puis vint le pape Benoît XVI. Benoît XVI est un pape merveilleux mais le personnel qu’il a choisi ne lui fut d’aucune aide. Beaucoup de bonnes choses qu’il a encouragées ont été gâchées car on ne le suivait pas. À la fin de son pontificat, il changea finalement son personnel. C’est à cette époque qu’est apparu ce projet d’accord avec le gouvernement chinois. Aujourd’hui le gouvernement pousse à ce qu’il soit signé. Il faut donc que le Vatican continue de refuser car un tel accord n’est pas acceptable si je me fie aux informations que j’ai pu avoir. Malheureusement, le nouveau secrétaire d’État est plein d’espoir : pourquoi le cardinal Parolin s’est-il cru obligé de louer le cardinal Casaroli ? Et pourquoi croit-il encore aux miracles de l’Ostpolitik alors que cela a été un échec, un grand échec ? Je ne comprends pas pourquoi ils ne prennent pas les leçons de l’Histoire. En Hongrie, cela a été un échec complet.

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  • Raul Castro envisage de revenir à l'Eglise et de reprendre la prière

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    De zenit.org (Anita Bourdin) - 10 mai 2015 :

    Cuba : le président Raul Castro saisi par la sagesse du pape François

    Le président Raul Castro promet d’assister à la messe du pape François quand il viendra à Cuba en septembre prochain. Il se dit frappé par la "sagesse" du pape et ses interventions qui pourraient bien, annonce-t-il, le faire "revenir à l'Eglise" et le pousser à "se remettre à prier".

    Anita Bourdin

    Le président Raul Castro Ruz, 83 ans, se dit frappé par la « sagesse » du pape François, 78 ans, et grâce aux interventions de celui-ci, il pourrait « revenir à l’Eglise catholique ». Il a promis d’assister à « toutes les messes » du pape lors de son voyage à Cuba en septembre prochain.

    Sagesse et modestie

    Au cours de la conférence de presse avec le président du Conseil italien Matteo Renzi au « Palazzo Chigi », ce dimanche 10 mai, le président Castro a évoqué sa rencontre avec le pape François.

    « J’ai été très frappé par la sagesse et la modestie du Pape. Je lis tous ses discours. Si le pape continue comme cela, moi aussi qui suis communiste, je reviendrai à l’Eglise catholique et je pourrais même recommencer à prier. » Et il a précisé : « Je ne plaisante pas », tout en rappelant qu’il est du « parti communiste qui n’admettait pas les croyants », mais que « aujourd’hui des pas en avant ont été faits ».

    Les messes du pape

    Il s’est engagé à être quand le pape célébrera la messe à La Havane : « C’est un jésuite. Et moi aussi d’une certaine façon, parce que j’ai étudié chez les jésuites. Quand le pape viendra à Cuba, en septembre, je promets d’aller à toutes les messes et maintenant déjà, je lis toutes ses interventions. »

    En mars 2012, Benoît XVI avait célébré deux messes publiques à Cuba, et le pape Jean-Paul II quatre messes, en janvier 1998.

    Et à propos des rapports avec les Etats Unis, il a ajouté son espoir d’être effacés  d’ici fin mai de la « liste noire » établie au temps du président Ronald Reagan: « Nous n’aurions jamais dû être insérés dans la liste des Etats terroristes. »

    C’est le 28 mai prochain que le Sénat des Etats-Unis devrait effacer Cuba de cette liste.

    Droits humains

    « Nous sommes accusés de ne pas respecter les droits humains. Mais qui, dans le monde les respecte ? »

    Il a évoqué la gratuité des soins de santé et des études jusqu’à l’université : « Chez nous, la santé est un droit pour tous, comme l’instruction. »

    Puis il a ajouté : « Nous reconnaissons avoir commis des erreurs, mais les droits humains en doivent pas être instrumentalisés pour la mal-politique. »

    Pour sa part, le président Matteo Renzi a commenté la visite de Raul Castro à Rome et les changements intervenus au niveau international en disant : « Nous pouvons toucher du doigt aujourd’hui que beaucoup de choses changent ». Puis il a jouté cette déclaration de volonté politique : « L’histoire suit son cours et nous voulons et nous devons en être les acteurs. Nous pouvons en écrire une nouvelle page et je suis convaincu que nous pouvons faire beaucoup ensemble. »