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Politique - Page 515

  • Un « hors-série » du bimensuel L’Homme Nouveau : Proche-Orient, ces catholiques persécutés

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    Un nouveau hors-série vient de sortir aux éditions de L'Homme Nouveau sous le titre Proche-Orient, ces catholiques persécutés (68 pages, 7 €). Entièrement consacré aux catholiques persécutés du Proche-Orient, il offre une vision panoramique de nos frères orientaux et leur donne la parole pour entendre leur voix et leur message. Au-delà de l'information sur des Églises catholiques souvent méconnues en France, un hommage à une chrétienté martyre. Lu sur le blog du journal, sous la signature de Philippe Maxence :

    « Ils sont notre honneur

    Beaucoup en parlent et jusqu’au 7 janvier dernier, c’était comme d’une tragédie lointaine. Pour notre part, nous avons décidé de leur donner la parole, comme un premier hommage. Tout simplement parce qu’on entend les faire taire sur leur propre terre, les voir disparaître de leur propre pays. Et, parce qu’aussi, ils sont la mauvaise conscience d’un Occident replié sur son confort, arc-bouté sur des valeurs qui renvoient Dieu dans la sphère privée et qui a tenté d’imposer cette vision dans cette partie du monde, terre de l’Évangile.

    Une histoire pluriséculaire

    Remontant pour certaines aux premières heures du christianisme, héritières en tous les cas d’une histoire pluriséculaire, les Églises catholiques du Proche-Orient ne cessent de témoigner du Christ. Martyres, elles le sont déjà en temps ordinaire puisque, minoritaires, il leur faut témoigner face à un monde majoritairement musulman que Dieu n’est pas soumission mais amour et qu’Il s’est incarné pour sauver l’homme du péché.

    Martyres, elles le sont encore aujourd’hui, en ces temps où la violence s’est réveillée après un long sommeil, laissant s’épanouir la folie de l’État islamique ou la haine d’Al-Qaïda. Chassées, massacrées, poursuivies, exilées, les populations chrétiennes du Proche-Orient vivent à l’image du Christ un terrible chemin de Croix. Peut-être portent-elles ainsi leurs propres péchés ? Quel homme et quelle communauté peuvent se vanter de ne pas en avoir ? Mais elles portent aussi notre péché, notre abandon, notre aveuglement, notre oubli, notre trahison. La France possède en la matière une terrible responsabilité.

    Fidélité au Christ

    Mais au-delà de la tragédie, qui aura eu pour vertu de nous réveiller d’un silence trop complice, nous devons rendre aussi hommage à ces Églises catholiques du Proche-Orient tout simplement parce qu’elles sont nos sœurs aînées dans la foi. Pour celle-ci, – et leur histoire mouvementée en témoigne, au point d’échapper souvent à la compréhension immédiate de nos esprits cartésiens –, elles se sont battues, se querellant jusqu’à plus soif à propos de questions théologiques qui revêtaient une importance capitale. On n’y discutait pas seulement des liens avec Rome ou de la soumission à tel ou tel patriarcat historique. Plus encore, la Personne du Christ, sa nature, sa volonté, sa divinité comme son humanité, furent l’objet de débats, de joutes, d’incompréhensions et de séparations. L’heure n’était pas au relativisme, à l’accord sur le plus petit dénominateur commun, apanage de nos démocraties modernes. Non, l’heure était avant tout à la fidélité au Christ, deuxième Personne de la Sainte Trinité, Verbe incarné et seul Sauveur.

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  • Charleroi (Musée de la Photographie) jusqu'au 17 mai : Les Arméniens, Images d'un destin 1906-1939

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    Les Arméniens (accès au site du Musée de la Photographie)
    IMAGES D’UN DESTIN 1906-1939 
    13.12.14 > 17.05.15

    Sans titre.pngDans les collections de la Photothèque de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth

     

     

     

     

     

     

     

    Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l'Empire ottoman, sept cents notables et intellectuels arméniens sont arrêtés et assassinés sur ordre du gouvernement jeune-turc. Cette date marque le début d'un vaste programme de déportation et d’extermination d’un peuple intégré depuis des siècles avec d’autres communautés dans l’Empire ottoman. Le premier génocide du XXe siècle coûtera la vie à près d’un million trois cent mille Arméniens et laissera des milliers de réfugiés et d’orphelins éparpillés en Europe et au Proche-Orient. 

    Des horreurs de ces massacres, peu d’images sont connues. Mais, des photographies de ruines, de déportés ou d’orphelins dans les centres de réfugiés d’Alep ou de Beyrouth, ont été collectées par des missionnaires jésuites présents dans cette partie du monde dès 1881 ou prises directement par eux. Certains de ces Jésuites se révélèrent photographes de talent, tels Antoine Poidebard (1878-1955) ou Guillaume de Jerphanion (1877-1948). Si certaines de ces photographies ont parfois été reproduites, l’exposition Les Arméniens. Images d’un destin permet à la majorité des clichés qui la composent de sortir pour la première fois des collections de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, dont la photothèque est d’une remarquable richesse historique. 

    Près de cent photographies constituent cette exposition partagée entre des épreuves originales et des tirages réalisés à partir des négatifs par le laboratoire du Musée de la Photographie à Charleroi. 

    Si l’exposition Les Arméniens. Images d’un destin résonne malheureusement comme un effroyable écho de l’actualité du Proche-Orient, son propos n’est pas de témoigner de la tragédie même du massacre des Arméniens, mais bien de ses conséquences. Elle permet en outre de mettre un visage sur ce peuple, de découvrir leurs conditions de vie avant 1915 et leurs tentatives de reconstruction dans l’exil, dans les camps ou les écoles. 

    Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre la Photothèque de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, la Fondation Boghossian et le Musée de la Photographie à Charleroi, dans le cadre du mécénat de la Fondation Boghossian consacré au développement de cette photothèque visant à la préservation des collections photographiques de la Bibliothèque orientale, sur les conseils du Musée de la Photographie à Charleroi.

  • En remettant en cause le cours de religion, on se trompe de cible

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    Du chanoine Armand Beauduin (ancien directeur du SEGEC) sur le site du Soir :

    Religion à l’école: haro sur le baudet

    Pour le chanoine Beauduin, en remettant en cause le cours de religion, on se trompe de cible.

    L’émotion, combien légitime après les attentats de Paris par des musulmans radicaux, peu représentatifs de l’islam, est devenu prétexte pour la laïcité organisée en Belgique Francophone à atteindre ce qui est depuis longtemps son objectif, à savoir réduire ou supprimer l’enseignement de la religion à l’école pour le remplacer par un cours, selon l’intitulé de l’ULB : « Philosophie et histoire des religions et de la laïcité », de soi censé plus favorable à l’éducation citoyenne et à l’apprentissage des valeurs.

    Combat douteux pour les mêmes qui à juste titre interdisent à l’extrême droite politique d’instrumentaliser les attentats barbares de Paris. Combat douteux, comme si le pays qui a depuis longtemps supprimé l’enseignement de la religion du programme scolaire républicain était mieux protégé du radicalisme et du fanatisme que notre pays. Amalgame qui pour mieux viser l’enseignement de la religion catholique, pas soupçonnable, malgré tous ses défauts et insuffisances, de sectarisme, vise l’enseignement scolaire de l’islam, qui mieux qu’une réprobation générale mérite un encouragement aux meilleurs de ces théologiens.

    On croit revivre la fable des animaux malades de la peste. Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés. Haro sur le baudet.

    Tous les arguments sont bons. Les uns sont de fond, les autres de circonstance. Ils valent d’être examimés et de connaître la critique de la critique, avec l’avantage qu’ils ont dans le climat ambiant de rejet d’un catholicisme ou pire d’un cléricalisme dominateur.

    La religion est obscurantiste, La science chassera les ténèbres. Auguste Comte redivivus ! Comme si la science n’avait pas aussi ses excès, capable du meilleur et du pire, de notre développement technologique mais aussi des armes de destruction massive, du dérèglement climatique et j’en passe. Comme si les crimes commis au nom de la religion et il y en eut, devaient faire oublier les crimes commis au nom de la raison. Il y a certes des pathologies religieuses mais il y a aussi des pathologies de la raison raisonnante D’autres ont plus justement demandé que ne soient pas effacées « les lumières de la religion » (J.M. Ferry) qui n’ont pas peu préparé les lumières de la raison, singulièrement la foi chrétienne qui a accouché la modernité (M. Gauchet).

    La religion est une idéologie qui n’a pas sa place dans le sanctuaire scolaire de la raison. Il se peut que des religions dans une tranche de leur histoire se soient muées et trahies en idéologies avec leur ambition de mieux savoir que les hommes la destinée de l’humanité, en servant d’armature pour l’organisation de l’Etat. Mais la foi chrétienne précisément n’est pas une idéologie, un système de représentation du monde et de l’histoire, à l’égal des grands systèmes philosophiques. Elle est plutôt une expérience spirituelle du rapport aux autres, à soi, au monde où s’inscrit le rapport à Dieu. Elle sait devoir rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. La séparation de l’Eglise et de l’Etat est dans ses gènes.

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  • Quand Syriza risque de déconcerter ses supporters de la gauche européenne...

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    La consultation des articles en liens ci-dessous risque de jeter le trouble chez ceux qui manifestent un enthousiasme sans mesure depuis la victoire de Syriza en Grèce :

     
     
  • Inde : Barack Obama rappelle les exigences de la liberté religieuse

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    Obama à Modi : « L'Inde sera freinée dans son développement tant qu'elle sera divisée religieusement » (source : Eglises d'Asie)

    Mardi 27 janvier, à l'issue de sa visite de trois jours en Inde à l'occasion de la fête nationale du pays, le président américain Barack Obama a mis en garde le Premier ministre Narendra Modi contre les « divisions religieuses » qui touchent actuellement le pays.

    « L'Inde ne pourra réussir son développement si elle est minée de l'intérieur par les communautarismes », a-t-il affirmé.

    Le « triomphe de Modi » obtenu grâce à la visite du président américain en Inde (1) pourrait-il finalement se retourner contre lui ? C'est seulement à la fin de sa visite de trois jours, aux allures d'idylle politico-médiatique que le président américain a lancé cet avertissement au leader de l'Inde nationaliste. S'adressant à un auditoire constitué de 1500 jeunes, Barack Obama a tenu à rappeler que la constitution indienne était fondée sur la liberté religieuse et devait assurer à chacun la possibilité de pratiquer sa foi sans crainte de persécution. « Nulle part ailleurs qu'en Inde il n'est plus important, il n'est plus nécessaire, que ces valeurs fondamentales et la tolérance religieuse soient préservées », a t-il affirmé.

    Premier président américain à être invité d'honneur pour les célébrations du Jour de la République indienne du 26 janvier, Barack Obama est arrivé à New Delhi le dimanche 24 janvier au soir. Bien plus qu'un simple échange de courtoisie - cette visite intervenant seulement quelques mois après celle du Premier ministre indien à Washington - , la venue du président américain marquait l'aboutissement d'une politique de séduction menée par Narendra Modi, en vue de réchauffer les relations entre les deux grands pays, sérieusement refroidies depuis quelques années, et en particulier depuis son élection à la tête du pays. En 2005, l'actuel Premier ministre indien, qui souffre d'une réputation sulfureuse aux Etats-Unis, s'était fait refuser un visa pour Washington en raison des émeutes antimusulmanes de 2002 qui avaient ensanglanté l'Etat du Gujarat dont il était alors le dirigeant.

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  • Les chrétiens du Niger doivent mourir

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    NIGER : « les chrétiens doivent mourir », dixit Boko Haram

    Le groupe islamique terroriste Boko Haram veut massacrer tous les chrétiens du Niger. C’est ce que nous écrit une missionnaire dans un courrier électronique très percutant. La religieuse a du fuir avec sa congrégation à Niamey, suite aux violentes attaques contre Charlie Hebdo qui ont eu lieu entre le 16 et 18 janvier, provoquant la mort de 10 personnes et la destruction de plus de 40 églises. Témoignage (pour des raisons de sécurité, nous gardons son nom anonyme).

    Selon la religieuse, les protestations violentes « ont été planifiées », écrit-elle. « À Noël, Boko Haram voulait incendier toutes les églises du Niger et nous brûler vifs ! » Mais pour une raison inconnue, ça n’a pas eu lieu. Personne ne sait pourquoi. La coïncidence avec les dessins de Charlie Hebdo a mis le feu aux poudres. « Les chrétiens doivent mourir, ainsi, nous pourrons aller au ciel, expliquent les disciples de Boko Haram. Diabolique. Mais nous ne nous laissons pas diriger par la peur. L’amour est plus fort que la haine ». En plus des caricatures sur Mohammed, prophète de l’Islam, la « crise sociale au Niger » est aussi l’une des raisons de ces cruelles manifestations, écrit-elle.

    «  Ils n’ont plus rien, rien que leurs vies, et c’est assez pour être satisfaits. »

    Dans son message électronique intitulé « paix », la sœur relate ce qui s’est passé : « Ça a commencé à Zinder : 5 morts. 4 dans l’église et le cinquième dans un bar. Le centre culturel français a été attaqué, complètement brûlé ainsi que la banque BRS. L’église où vivent les Pères blancs et les Sœurs de l’Assomption a également brûlé, ainsi que leur maison, voitures et l’école : tout a été brûlé. Ils n’ont plus rien, rien que leurs vies, et c’est assez pour être satisfaits. Ils ont pu fuir à temps et se cacher dans un camp militaire. Ils ont tout perdu, mais ils sont vivants ». À Niamey, déclare la sœur, il y a eu des explosions de violence « à grande échelle ». Elle décrit comment un groupe d’hommes à moto a commis des vols dans « les églises, les unes après les autres », puis les a détruites et brûlées. « Ils ont emporté tout ce qu’ils pouvaient utiliser, puis ils ont mis le feu avec des bidons d’essence. » Les églises protestantes et évangéliques ont également été incendiées. « Au total, une quarantaine d’églises, c’est incroyable ! » Mais des bars, restaurants et stations d’essence ont aussi été volés et brûlés. Puis ils se sont mis à attaquer les orphelinats. « Heureusement, il a été possible d’emmener les enfants auprès de la police, là où ils étaient en sécurité, mais ils ont vidé les stocks alimentaires », écrit la sœur. Selon la sœur missionnaire, les sœurs de Mère Teresa ont pu sauver un hôpital avec ses malades. Les manifestants violents voulaient mettre le feu à l’hôpital, mais les sœurs leur ont courageusement demandé : « Pouvons-nous d’abord emmener les patients avant que vous ne mettiez le feu ? Ces paroles ont touché les rebelles, c’est pourquoi ils n’ont pas touché à l’hôpital, même s’ils ont brûlé son église. »

    L’histoire de la religieuse continue : « Quand l’évêque a entendu que les 2 communautés de sœurs avaient été attaquées, Mgr Laurent a appelé toutes les communautés de religieuses pour leur dire de s’enfuir et de chercher refuge immédiatement. Nous avions déjà reçu des appels préoccupés d’amis musulmans qui nous avaient dit : « Venez avec nous, ne restez pas dans le quartier populaire où vous vivez ». On ne sait jamais, avec ces bandes. « Une autre sœur et moi avons fui à la chapelle pour consommer le Saint-Sacrement, parce qu’ils veulent aussi brûler les Tabernacles. Nous avons tout mis sous clef, dans l’espoir de pouvoir retrouver la fraternité ».

    « Non, désormais le Niger n’est plus tranquille.»

    Elles ont rassemblé tout ce qu’elles pouvaient en peu de temps. « Une des missionnaires venait de rentrer de Pologne, et n’avait pas encore touché à ses valises, mais nous avons dû fuir immédiatement. Quel choc pour elle ! Les voisins sont venus nous dire au revoir, avec les larmes aux yeux, et nous avons confié la clé de la maison à l’un d’entre eux. Une famille du Moyen-Orient nous a accueillis, comme ces gens de cette région peuvent le faire. En chemin, nous avons vu une église protestante complètement brûlée. Non, incroyable et tout ça dans un Niger si tranquille… Non, désormais le Niger n’est plus tranquille. Nous sommes maintenant en sécurité en vivant avec une famille. Nous prions, nous faisons silence, nous répondons à de nombreux appels téléphoniques de personnes préoccupées et d’autres sœurs. Dimanche, nous ne sommes pas allés à l’église, mais ce soir, deux prêtres sont venus dire la messe dans une petite pièce. Emouvant, ce n’était pas prévu. Dieu ne nous abandonne pas. C’est un baume pour nos cœurs, et notre foi grandit. »

    « Nous essayons de ne pas nous laisser emporter par la violence ou la peur. Personne ne sait ce que nous réserve l’avenir. J’espère qu’il sera plus serein et que nous pourrons retourner à la fraternité ». Enfin, la sœur missionnaire demande notre prière pour la situation au Niger : « Priez pour nous, pour notre peuple, pour le monde. Que la lumière de l’Amour de Jésus puisse rayonner. »

  • Vouloir chasser le religieux de l'espace public est la meilleure façon d'alimenter l'islamisme

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    Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, rappelle que plus la laïcité à la française sera fermée, plus elle alimentera les sirènes de l’islamisme (source):

    « Je souhaite que la mobilisation de dimanche ne soit pas un feu de paille. Il faut aller au-delà de l’émotion légitime face à l’horreur. Réussir une grande manifestation est une chose, inscrire ce mouvement dans la durée en est une autre.

    Nous ne sommes pas face à des actes isolés commis par des individus enragés. Il y a une stratégie réfléchie qui a voulu s’en prendre à la liberté d’expression. Une guerre s’est ouverte contre nos sociétés occidentales accusées par les islamistes d’être décadentes et mécréantes. Je dois avouer que Charlie Hebdo n’était pas ma tasse de thé ! Je trouvais même dans certaines caricatures une vraie violence. Mais, dans notre pays, les choses se règlent devant les tribunaux en cas de litige. Pas en tuant les gens.

    Pourquoi, en France, certains sont-ils séduits par les sirènes de l’islamisme ? Ces attentats n’ont pas été commis par des étrangers, mais par de jeunes Français. Nous devons nous interroger sur l’échec scolaire, le chômage, la famille déstructurée, la prison, etc. N’oublions pas pour autant la crise des valeurs. L’heure n’est malheureusement plus aux grands idéaux mobilisateurs, mais plutôt au consumérisme. Les points de repères font défaut, la transmission de la foi aussi et nos sociétés occidentales sont menacées par un grand vide spirituel. Vide que certains voudraient combler par une éducation à la laïcité… Or, je crois à la laïcité comme principe républicain, mais je ne pense pas qu’elle puisse donner des raisons de vivre ou d’espérer ! Et si nos jeunes ne peuvent étancher leur soif, ils risquent d’aller se désaltérer à des sources frelatées. Une attente spirituelle qui ne trouve pas de réponse risque toujours de s’exprimer de manière dévoyée. Les Français qui rejoignent Daech entrent dans une démarche sectaire. Vouloir chasser le religieux en France de l’espace public est la meilleure façon d’alimenter l’islamisme. Nous avons intérêt à donner toute leur place à des traditions spirituelles riches de sagesse et d’intelligence. C’est pour moi le meilleur garde-fou contre l’islamisme. (...)»

  • Le plus grand cimetière de prêtres catholiques

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    Du Salon Beige :

    «Le camp de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde»

    Guillaume Zeller est journaliste et rédacteur en chef de DirectMatin.fr. Son nouveau livre «La Baraque des prêtres, Dachau, 1938-1945» vient de paraître aux Éditions Tallandier. Il déclare au Figarovox :

    PHOe5781bf6-a635-11e4-938d-7a5bf76b1f7f-805x453"De 1938 à 1945, 2 579 prêtres, séminaristes et moines catholiques ont été déportés par les nazis, ainsi qu'environ 141 pasteurs protestants et prêtres orthodoxes. S'agissant des catholiques, le Vatican est impuissant à empêcher leur déportation. Le Saint-Siège obtient seulement qu'ils soient regroupés à Dachau. Ces hommes d'Église viennent de toute l'Europe: Allemagne, Autriche, Tchécoslovaquie, Pologne, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, France ou encore Italie.

    Ils ne sont pas arrêtés en tant que prêtres catholiques stricto sensu mais pour des raisons variées. Les Allemands paient souvent le prix de leur opposition au programme d'euthanasie hitlérien, le plan T4. Les prêtres polonais sont considérés comme des élites slaves par les nazis et figurent parmi leurs cibles, comme en témoignent les rapports envoyés par Heydrich au sujet des arrestations conduites par les Einsatzgruppen en Pologne en 1940. Pour leur part, des prêtres français -ils sont 156 à Dachau- sont déportés en raison de leur participation active à la résistance intérieure. [...] Des 2 720 religieux, 1 034 dont 868 Polonais meurent dans le camp jusqu'à sa libération.

    Sur décision de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François, 56 ecclésiastiques morts à Dachau ont été béatifiés à la suite de procès établissant la pratique de vertus naturelles et chrétiennes, de façon exemplaire ou héroïque. Et le camp de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde."

  • Grand-Duché de Luxembourg : l’Eglise et l’Etat se séparent

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    Lundi 26 janvier, l’État luxembourgeois a signé une convention avec les cultes réduisant leurs prérogatives, tout en établissant désormais une égalité avec le culte musulman. Lu sur le site web du journal « La Croix » :

    « Majorité (socialistes, Verts et libéraux) et opposition (chrétiens-sociaux) se sont entendus : dans les prochains mois, la Constitution luxembourgeoise sera modifiée pour y inscrire la séparation de l’Église et de l’État.

    Jusqu’à maintenant, les ministres et laïcs salariés des cultes (catholique, protestant, orthodoxe, anglican et israélite) étaient payés par l’État, et l’Église catholique bénéficiait de cours de religion à l’école et du soutien financier à ses paroisses (les autres cultes étaient soutenus sur la base du volontariat).

    CHANGEMENT EN DOUCEUR

    Le Grand Duché ne s’oriente cependant pas vers une laïcité à la française : il continuera de soutenir financièrement les cultes, certes à un niveau bien moindre, et en incluant désormais le culte musulman.

    Lundi 26 janvier, les représentants des six confessions concernées ont signé une seule et même convention. Pas de changement brutal : les salaires et retraites du personnel des cultes actuellement en poste continueront d’être payés par l’État, la prise en charge par les cultes ne s’appliquant qu’aux nouveaux recrutés.

    Chaque culte recevra encore une enveloppe annuelle, proportionnelle à la population de fidèles, soit au total 8,4 millions d’euros (dont 6,7 pourl’Église catholiqueet 450 000 € pour l’islam, la deuxième religion du pays), contre 24,7 millions d’euros auparavant. Cette dotation doit aussi assurer l’autonomie des paroisses, qui ne seront plus financées par les communes.

    A L’ÉCOLE  : ENSEIGNEMENT DES VALEURS

    Un fonds de la gestion des édifices religieux du culte catholique sera également créé. À l’école, les parents n’auront plus le choix entre un cours de religion et un cours de morale. Tous les élèves suivront un même « enseignement des valeurs », qui abordera, entre autres points, toutes les religions.

    Ces accords ont fait l’objet de négociations avec les représentants des cultes depuis l’arrivée du gouvernement Bettel au pouvoir, en décembre 2013. « Je préfère un compromis, nous aurions pu ne pas être associés, estime l’archevêque de Luxembourg, Mgr Jean-Claude Hollerich. Nous perdons beaucoup, et certaines choses font mal. Mais nous ne sommes pas morts, et cette nouvelle situation est un défi pour redevenir une Église missionnaire. »

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  • Nos démocraties bien dépourvues face au prosélytisme salafiste

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    Que l'on en juge :

    Quand des salafistes offrent le Coran en plein Paris (Stéphane Kovacs (Le Figaro.fr

    Depuis son démarrage «en Allemagne en 2011», «le projet» a été à l'origine de «milliers de conversions», explique fièrement l'association «LIS!» sur son site Internet. Aujourd'hui, le «projet», qui consiste à «rendre le message du Coran accessible au plus grand nombre», se développe en France. Ce samedi, une distribution gratuite de corans a eu lieu place d'Italie, dans le XIIIe arrondissement de Paris. «L'association LIS! partage le message de l'islam, place d'Italie. Allahu Akbar», a tweeté le site «Islamconversion». Présentant les photos d'un grand stand drapé de blanc, derrière lequel une dizaine d'hommes barbus offrent des roses et des corans.

    Sur une vidéo, un responsable commente en allemand: «Il s'est passé ici, la semaine dernière, un grand événement (la manifestation «Je suis Charlie», NDLR) et c'est notre réponse. Nous offrons aux gens le plus beau cadeau de leur vie: le message d'Allah.» Contacté, le site Islamconversion renvoie sur «l'association internationale LIS». Laquelle n'a pas souhaité répondre à nos questions, mais indique, sur Facebook, qu'elle propose «une traduction des sens des versets du noble Coran en français», «distribuée gratuitement aux non-musulmans dans des lieux publics». L'objectif étant de «faire entrer la parole d'Allah dans chaque foyer français».

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  • Des Belges à la Marche pour la Vie à Paris; récit

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    Marche pour la Vie - Paris, le dimanche 25 janvier 2015

    Il est 13h30 quand notre car s'arrête à proximité de la place Denfert-Rochereau. Il reste une heure avant le début de la Marche pour la Vie, et cette édition 2015 marque le funeste anniversaire de la loi Veil, promulguée en 1975, il y a quarante ans. La première image qui vient en arrivant sur la place, ce sont les milliers de ballons noirs portés par les manifestants. Les haut-parleurs diffusent déjà nombre de témoignages, comme ce père de famille qui raconte la mort de deux de ses enfants suite à une trisomie 14. Alors que cette grave affection avait été décelée durant la grossesse, le couple, au lieu de choisir l'avortement, décida de leur laisser les quelques minutes de vie que leur laisse cette maladie à leur naissance. Et l'énergie qu'ils auraient consacrée à ces enfants, ils l'ont donnée dans la fondation d'une association ayant pour but de soutenir les familles confrontées a la même difficulté que la leur.

    2015-01-25_13-59-25.jpgLa porte-parole de la manifestation, Julie Graziani, résume la situation: née après la loi Veil, elle avait été baignée dès son enfance dans cette mentalité contraire à la vie, pour laquelle un embryon n'est qu'un amas de cellules. Elle a vu comment de ses copines avaient été poussées à avorter, qui par ses parents, qui par son petit copain. C'est une fois enceinte qu'elle a pris toute la mesure de la nécessité de défendre la vie dès sa conception.

    Les organisateurs demandent ensuite de soutenir les sept députés qui se sont honorés en refusant de signer la loi qui fait de l'avortement un « droit de la femme »: Xavier Breton, Jean-Frédéric Poisson, Nicolas Dhuicq, Olivier Marleix, Yannick Moreau, Jean-Christophe Fromantin, Gilbert Collard et Jacques Bompard. Ce dernier est également invité pour un discours à la tribune.

    2015-01-25_14-25-15.jpgLa marche débute à 14h30, alors que la place est noire de monde et déborde même dans les rues avoisinantes.

    Le public de tous âges avance dans la bonne humeur en passant notamment par l'avenue Denfert-Rochereau et le Boulevard du Montparnasse. Tant à l’avant qu’à l’arrière, j’essaye, sans succès, de voir le bout du cortège. Il y a décidément beaucoup de monde! Nous rejoignons la place Vauban vers 16h.

    A l'arrivée, on nous annonce le nombre de participants: 45.000 (un comptage précis avait été effectué au milieu de la marche). Nous écoutons avec attention le récit de Me Jérôme Triomphe, le célèbre avocat qui défend la cause de Vincent Lambert, ainsi que sa maman. Cette dame n’a de toute évidence qu’un but: sauver son fils, dont l’état semble lentement mais sûrement s’améliorer.

    2015-01-25_16-12-45.jpgAprès une allocution de Jean-Marie Le Méné, c’est Cécile Edel, la présidente de la « Marche pour la Vie », qui prononce le discours de clôture: après un rappel historique, elle souligne « que la vie humaine, toute vie humaine, chaque vie humaine est sacrée ». Elle remercie  ceux qui se sont engagés depuis de nombreuses années pour soutenir cette belle cause, « car le respect de la Vie ne saurait souffrir aucune exception au nom d’une pseudo liberté ou d’une fausse charité. »

    Et de conclure: « 40 ans…le combat contre la culture de mort est long et rude, mais croyez-moi, nous ne lâcherons pas, nous ne renoncerons pas, nous ne trahirons pas, et nous gagnerons, nous l’emporterons ! ».

    C’est avec la joie du devoir accompli et des cordiales rencontres que nous rejoignons notre car, direction Bruxelles, où nous arrivons vers 22h30.

  • Le Boko Harma bientôt maître de tout le nord-est du Nigeria?

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    AFRIQUE/NIGERIA - Selon l’Evêque de Maiduguri, « Boko Haram pourrait conquérir l’ensemble du nord-est du pays avant la fin des élections »

    Abuja (Agence Fides) – « Boko Haram a cherché à entrer dans Maiduguri par deux fois ces derniers jours : la première fois vendredi 23 et la seconde hier, Dimanche 25 janvier » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Oliver Dashe Doeme, Evêque de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, dans le nord du Nigeria, que les combattants de Boko Haram ont tenté de conquérir après s’être emparés d’autres villes du nord-est du pays.

    « Les guérilleros de Boko Haram ont été repoussés par les militaires et la milice civile qui défend la ville. Les combats ont été très intenses. Boko Haram a perdu plusieurs hommes mais des pertes seraient également à déplorer dans les rangs de l’armée. Pour l’heure, le calme semble être revenu à Maiduguri » déclare à Fides Mgr Doeme, qui précise se trouver en visite pastorale à Damaturu – capitale de l’Etat de Yobe dont le territoire fait partie de son Diocèse – même si ses collaborateurs le tiennent constamment informé de la situation à Maiduguri.

    « Nous nous trouvons à un moment très dangereux et difficile » poursuit l’Evêque. « Nous risquons de voir Boko Haram conquérir l’ensemble du nord-est avant la fin des élections, à moins que n’interviennent des troupes étrangères » déclare Mgr Doeme, faisant référence aux élections présidentielles qui se tiendront à la mi-février et à la coordination des actions militaires des pays riverains contre Boko Haram conduite par le Tchad après les dernières incursions des extrémistes nigérians au Cameroun et la prise de la base de la force internationale de Baga, sur les rives du lac Tchad (voir Fides 09/01/2015).

    « La situation est très complexe et les premières victimes sont les civils innocents » conclut l’Evêque de Maiduguri qui laisse entendre qu’existent des « saboteurs » et des complices à l’intérieur de l’armée nigériane, lesquels favorisent l’avancée de Boko Haram pour des motifs politiques. (L.M.) (Agence Fides 26/01/2015)