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Religions - Page 83

  • Shoah : le cardinal De Kesel présente les excuses de l’Église catholique belge

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    A l’occasion du 75e anniversaire  de la Shoah, l’Eglise belge d’aujourd’hui  bat sa coulpe sur celle d’hier.  De Manu Van Lier, sur « Cathobel » le site officiel des diocèses  (extrait) ce 4 septembre 2017:

    « Anvers et Bruxelles ont commémoré le 75ème anniversaire des rafles contre les Juifs. Entre août et septembre 1942, près de quatre mille Juifs installés en Belgique avaient été arrêtés puis déportés vers les camps de concentration.

    Six jours après Anvers, l’association pour la Mémoire de la Shoah a organisé, dimanche, une commémoration dans le quartier des Marolles à Bruxelles, en présence du Grand rabbin de Bruxelles Albert Guigui et de plusieurs personnalités politiques dont le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close. Dans ce quartier populaire de la capitale où de nombreuses familles juives n’ayant pas la nationalité belge étaient installées, 718 personnes avaient été arrêtées la nuit du 3 au 4 septembre 1942 par des policiers allemands pour être emmenées vers l’ancienne caserne Dossin à Malines, dernière étape avant la déportation vers Auschwitz. En clôture de cette journée, le cardinal Jozef De Kesel a tenu une conférence sur le thème de la Shoah en Belgique et du rôle de l’église catholique au cours de laquelle il a demandé « pardon pour le silence de l’Eglise pendant l’occupation » et pour le prosélytisme et la conversion, qu’il a présentés comme « un abus d’autorité »« C’était très important, estime Michel Lussan, membre de l’association pour la Mémoire de la Shoah, car c’était une première reconnaissance officielle par le plus haut dignitaire de la religion catholique en Belgique. [...] ».

     Ref. Commémoration des rafles à Bruxelles: l’Eglise catholique présente des excuses

    Bref, des conversions forcées, selon l’actuel successeur du cardinal Van Roey. Qu’en pensent les historiens de nos universités ?  JPSC

  • Les entretiens du pape avec Dominique Wolton : extraits

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    Présentés sur zenit.org :
     
  • Liberté de conscience : le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone

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    De Pierre Jova sur le site de Famille Chrétienne :

    Liberté de conscience : le rapport musclé des évangéliques à l’ONU

    Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone. Les conséquences du « mariage pour tous » et la clause de conscience des personnels soignants sont particulièrement évoquées.

    « Je ne rougis pas de l’Évangile ». Les protestants évangéliques prennent au sérieux la parole de saint Paul, citée de l’épître aux Romains (Rm 1,16). Représentant près de 70 % des Églises françaises de cette mouvance, le Cnef (Conseil national des évangéliques de France) vient de déposer au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, un rapport sur la liberté de pensée, de conscience et de religion et la liberté d’expression, en vue de l’examen périodique universel de la France en 2018. « Cet organe des Nations Unies examine tous les pays à tour de rôle, de manière régulière, pour veiller au respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 », explique Romain Choisnet, directeur de la communication du Cnef. « Toute institution ou association peut fournir des éléments pour cet examen, dans le cadre d’un rapport alternatif  ». À la fois concis et détaillé, le rapport que soumet le Cnef a été réalisé en partenariat avec plusieurs associations protestantes évangéliques, comme le Comité protestant pour la dignité humaine, vieux compagnon de combat d’Alliance Vita sur les sujets bioéthiques, et Portes Ouvertes, défendant la liberté religieuse. 

    L’objection de conscience des maires et des personnels soignants

    Le rapport revient sur la loi Taubira, légalisant le mariage des couples de même sexe, en déplorant que la circulaire du 13 mai 2013, émanant du ministère de l’Intérieur, impose aux maires de célébrer ces unions, sans qu’une clause de conscience ne soit possible. Porté par Franck Meyer, maire de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) et lui-même de confession évangélique, le Collectif des maires pour l’enfance a saisi la Cour européenne des droits de l’homme en 2016, pour réclamer une telle clause. Une revendication reprise dans le rapport du Cnef, qui préconise d'« amender » la loi Taubira, pour permettre aux élus « de ne pas célébrer de mariages de couples de personnes de même sexe lorsque leurs convictions s’y opposent ». Le Cnef préconise également d’ajouter une clause de conscience dans le Code de la santé publique, « notamment dans les domaines de la procréation et de la fin de vie », pour tous les personnels soignants (infirmiers, sages-femmes, médecins, aides-soignants, pharmaciens, thérapeutes). Une possibilité qui est pour le moment extrêmement limitée par la loi.

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  • Un dialogue inédit ou quand le pape se dévoile

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    France : livre d’entretien du chercheur Dominique Wolton avec le pape

    Politique Et Société – Pape François Et Dominique Wolton, Editions De L'Observatoire

    Politique et société – Pape François et Dominique Wolton, Editions de L'Observatoire

    « Pape François : rencontres avec Dominique Wolton : politique et société ». C’est le titre du livre-entretien que publie le chercheur français, fondateur de l’Institut des sciences de la communication du CNRS, qui a conversé avec le pape au cours d’une douzaine d’audiences privées au Vatican.

    L’ouvrage du sociologue de 70 ans, dont la publication est prévue le 6 septembre 2017 en France (Editions de L’Observatoire), a été présenté le 30 août au journal télévisé de France2. Il est le fruit d’une année de rencontres entre l’intellectuel et le pape argentin.

    Le pape y évoque notamment son enfance, les figures de sa mère et de ses deux grands-mères : « Je remercie Dieu d’avoir connu ces vraies femmes dans ma vie. »

    Il confie qu’il a suivi une psychanalyse à l’âge de 42 ans : « Cela m’a beaucoup aidé à un moment de ma vie où j’ai eu besoin de consulter (…) pour éclaircir les choses. »

    Quant à son pontificat, il répète qu’il n’est pas « un professeur » mais « un pasteur ». « Je n’ai jamais pensé finir dans cette cage mais je reste libre intérieurement », assure-t-il.

    Au fil des pages, le pape aborde diverses thématiques qui lui tiennent à cœur, comme celle des migrants, dénonçant l’attitude du Vieux continent : « L’Europe en ce moment a peur, elle ferme, ferme, ferme. »

    Autres sujets de ce livre de plus de 400 pages : la paix et la guerre, la politique et les religions, la mondialisation et la diversité culturelle, les fondamentalismes et la laïcité, l’écologie, les inégalités dans le monde, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, l’individu, la famille, l’altérité, le temps, la confiance et la joie.

    Après ses rencontres avec le pape latino-américain, Dominique Wolton témoigne de son sourire, de sa douceur, de ses yeux « extrêmement vifs », de son intelligence.

    Dominique Wolton est directeur de recherche au CNRS. Il est le fondateur et le directeur de la revue internationale Hermès (CNRS Éditions) depuis 1988. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dont le livre d’entretien Le Choix de Dieu, avec Mgr Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris.

    De larges extraits de ce livre sont reproduits ICI

  • L’âme de la Pologne dans l’Union européenne

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    Pologne Christ Roi bis.jpgD’Yves Daoudal, dans le mensuel  « La Nef » n°295 de septembre 2017, sous le titre : « La Pologne, une oasis catholique en Europe » (en accès libre sur le net) :  

    « L’animosité croissante des institutions européennes à l’égard de la Pologne, au-delà des motifs ou des prétextes, est essentiellement due au fossé qui se creuse sur les « valeurs » : celles de la décadence ultime, que promeut l’UE, et celles de la religion catholique vécue. Brève rétrospective d’événements polonais qui donnent toute la mesure du phénomène.

    Le 28 mai dernier, un jeune prêtre en soutane et surplis, Tymoteusz Szydlo, marchait sur les chemins de Przecieszyn, dans la campagne polonaise. De chaque côté du jeune prêtre, des petites filles vêtues de blanc et couronnées de fleurs portaient une tresse de feuillage. Derrière le prêtre, ses parents. Puis le reste des villageois, avec le maire. Le reste, parce que la procession commençait loin devant. Par le crucifix, bien sûr, qu’escortaient dix enfants de chœur. Suivi par les pompiers en grande tenue, les mineurs en vêtements d’apparat avec leurs casoars à plumet, la guilde des apiculteurs, veste blanche, chapeau blanc, le cercle des ménagères rurales, toutes en vêtement traditionnel, chaque groupe ayant sa bannière… Cette procession était celle par laquelle tout le village de Przecieszyn accompagnait le nouveau prêtre depuis son domicile familial jusqu’à l’église où il allait célébrer sa première messe. Ce spectacle, insolite pour nous, est en fait banal en Pologne. Car toutes les premières messes sont précédées par une telle procession, et, en ce dernier dimanche de mai, dans le petit diocèse de Bielsko-Ziwiec, il y en avait pas moins de treize. La seule particularité de la procession de Przecieszyn est que la mère du jeune prêtre, Beata Szydlo, est Premier ministre de Pologne. Une autre particularité, concernant ce prêtre, est que le dimanche suivant il allait célébrer sa première messe selon la « forme extraordinaire » dans l’église de Cracovie desservie par la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.

    On ne comprend rien à la Pologne si l’on ne prend pas la mesure du « fait religieux ». Et si l’on ne prend pas la mesure du patriotisme irrigué par la foi. La Pologne avait été un grand pays d’Europe, et elle avait disparu de la carte politique pendant plus d’un siècle. C’est le clergé qui était le mieux à même de maintenir la flamme polonaise. Et quand la Pologne ressuscita, notamment par les efforts du grand pianiste Paderewski (cela aussi, c’est polonais…) elle fut bientôt soumise au joug soviétique, et c’est encore le clergé qui maintint la flamme.

    Cela culmina avec la célébration du millénaire du baptême de la Pologne, en 1966. Le pouvoir communiste avait lui aussi organisé des célébrations, et tout tenté pour réduire celles de l’Église. Peine perdue. Au milieu des innombrables manifestations, il apparut de façon spectaculaire que la personne qui représentait véritablement la nation polonaise était le primat de Pologne, le cardinal Wyszynski. D’ailleurs on ne le désigna plus, à partir de ce moment-là, que sous le titre de « Primat du Millénaire ».

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  • Le christianisme n’est pas une des racines de l’Europe, il en est l’unique

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    De Didier Rance sur le site de l'Homme Nouveau :

    Christopher Dawson ou la défense des racines chrétiennes de l'Europe

    Christopher Dawson ou la défense des racines chrétiennes de l'Europe

    Alors que l’Europe tourne aujourd'hui le dos à ses racines chrétiennes, les analyses de l'historien Christopher Dawson (1889-1970) peuvent encore nourrir et enrichir la pensée et l’action de tous ceux qui résistent à cette fuite en avant.

    Contrairement à l’idée reçue, les clichés ne sont souvent nullement des pensées banales, mais au contraire des pensées originales et fortes, marquées du sceau de l’évidence ou du génie – parfois des deux (c’est pourquoi elles sont reprises, parfois ad nauseam, et deviennent alors des clichés). Parmi les penseurs qui ont ainsi marqué leur époque à un point tel que les idées et les thèmes de pensées qu’ils ont lancés de façon très originale sont devenus des clichés et des cadres de référence pour toute discussion sur le sujet pour leur génération et souvent les suivantes, fussent-elles divergentes ou contraires, il y a certainement Christopher Dawson (1889-1970).

    Le vrai progrès de l’homme

    Christopher Dawson est né en Angleterre dans une famille de militaires et d’ecclésiastiques anglicans de grande culture. Après de solides études classiques à Oxford, le jeune diplômé décida de vivre, non sans difficultés, sur les ressources de son héritage familial plutôt que d’entreprendre la brillante carrière universitaire à laquelle il semblait promis. Nulle paresse ou mépris dans cette décision, mais le désir de pouvoir s’adonner entièrement à la recherche à laquelle il avait décidé de consacrer sa vie : l’histoire générale de l’humanité. Après une quinzaine d’années de travail solitaire, Dawson commença à publier, et chacun de ses livres fut désormais un évènement dans le monde anglo-saxon et au-delà. Le premier, L’Âge des Dieux (1928), est une synthèse des connaissances sur les civilisations de l’Antiquité. Il fut suivi de Progrès et Religion (1929) et de La construction de l’Europe (1932). Dawson développa dans ces ouvrages quelques idées-force qu’il conserva toute sa vie, les approfondissant au fil des ans et des publications :

    • La religion est le fondement et l’élément dynamique de toute culture, et de toute civilisation. Elle comprend toujours un pôle rituel liturgique et un pôle prophétique, en tension créative, y compris dans les civilisations primitives. •

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  • L’hypothèse d’un voyage du pape François en Russie suscite des réactions « partagées » à Moscou

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    Lu sur le site web « aleteia » :

    « Alors que le secrétaire d'État du Saint-Siège était en visite pour quelques jours en Russie, l'hypothèse d'un voyage du pape François au pays des tsars a été discutée, suscitant des réactions partagées. À l'issue de cette visite, le métropolite Hilarion appelle, néanmoins, à "agir conjointement" avec l'Église catholique.

    Le métropolite Hilarion, président du département pour les relations extérieures du patriarcat de Moscou, a accordé un entretien au quotidien des évêques italiens Avvenire, le 25 août 2017. Au lendemain du retour de Russie du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, le « numéro 2 » de l’Église orthodoxe russe appelle à agir conjointement avec l’Église catholique pour défendre les valeurs chrétiennes traditionnelles.

    « Pour nos Églises, déclare-t-il, le moment est venu d’agir de manière conjointe pour défendre les idéaux des Évangiles » en matière de vie sociale, familiale et privée. Une telle défense commune des valeurs chrétiennes traditionnelles « nous oblige à développer la coopération bilatérale au sein des organisations internationales », telles que l’Onu, le Conseil de l’Europe, l’Unesco.

    Et le métropolite Hilarion de souligner la position commune qu’affichent déjà les deux Églises à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur la question des discriminations contre les chrétiens en Europe.

    Il est toutefois « trop tôt », estime-t-il, pour envisager une nouvelle rencontre entre le patriarche orthodoxe Cyrille 1er et le pape François à Moscou. La rencontre de l’année dernière à la Havane (Cuba) a, selon lui, indiqué les perspectives à suivre pour le développement des relations entre les deux Églises dans le futur. Il faut maintenant « les mettre en œuvre ». « Pour réaliser cet objectif, a-t-il jugé, cela exige bien plus qu’une année ».

    Ref. L’Église orthodoxe russe décidée à « défendre les idéaux de l’Évangile » aux côtés de l’Église catholique

    Le Cardinal Parolin, secrétaire d’Etat du pape, a été accueilli poliment et prudemment. En termes diplomatiques, le journal « La Croix » parle d’un « succès d’estime ».

    JPSC

  • Comment l’islam est organisé en Espagne

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    Après les attentats islamistes meurtriers des 17 et 18 août à Barcelone et Cambrils, le journal « La Croix » rappelle qu’au pays de la « Reconquista », l’Islam compterait aujourd’hui un million de fidèles (2% de la population). C’est en 1967, après le Concile Vatican II, que le régime du Général Franco fixa un cadre juridique qui permet aux musulmans de s’organiser en associations et fédérations, tant au niveau local que national. Aujourd’hui, deux fédérations se disputent la représentativité de la communauté musulmane espagnole :

    « Rassemblant plus d’un million de fidèles selon le dernier recensement du département religion du Pew Research Center (2010), l’islam d’Espagne s’organise autour d’une « commission islamique espagnole » (CIE), crée en 1992. Celle-ci est l’interlocuteur direct du gouvernement espagnol et condamne régulièrement les attentats commis par des groupes terroristes. De cette commission, essentiellement chargée de surveiller et garantir les pratiques et espaces religieux musulmans dans le pays, dépendent la formation des imams, la nomination de professeurs de religion islamique et même les allocations ou subventions du ministère de la Justice.

    Deux fédérations, souvent en désaccord

    Membre à part entière du Conseil musulman de coopération en Europe (CMCE), organe représentatif devant l’Union européenne, la CIE rassemble les deux plus grosses fédérations islamiques d’Espagne : l’Union des communautés islamiques d’Espagne (UCIDE) et la Fédération espagnole des entités religieuses islamiques (FEERI).

    À lire : Des musulmans ont défilé contre le terrorisme à Barcelone

    La première réunit en son sein la majorité des fidèles, « des musulmans espagnols d’origine marocaine ou syrienne », avance le Père Gonzalo Villagran, jésuite, professeur à la faculté de théologie de Grenade (Espagne) et spécialiste de l’islam dans l’Espagne contemporaine. La seconde est « plutôt composée d’Espagnols convertis », note ce professeur, avant d’ajouter : « Ces deux fédérations entretiennent de mauvaises relations, chacune se présentant comme la plus légitime et représentative ». La commission islamique qui les chapeaute doit ainsi faire fréquemment face à des situations de blocage.

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  • Avec les cultes, des débuts plutôt prometteurs pour Emmanuel Macron ?

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    Selon le journal « La Croix » du 28 août, les responsables religieux se disent confiants quant à leurs relations avec le nouveau président de la France. Pour eux, sa conception de la laïcité est plus « bienveillante » vis-à-vis des religions que celle de son prédécesseur.

    Pour mémoire, Emmanuel Macron est né dans une famille de médecins soixante-huitards non croyants mais, à l’âge de douze ans, il a rencontré la foi au collège jésuite d’Amiens où il demanda et reçut le baptême. Aujourd’hui agnostique, il reste, de son propre aveu, « réceptif à la présence de la transcendance dans nos vies » et n’assimile sans doute pas la laïcité à une religion d’Etat confinant toutes les autres dans l’espace privé.

    « Trois dates pour trois rendez-vous importants. Fraîchement élu, Emmanuel Macron participait, le 20 juin, au dîner de rupture du jeûne du Ramadan organisé par le Conseil français du culte musulman (CFCM) ; le 16 juillet, il était présent aux commémorations de la rafle du Vél’ d’Hiv, à Paris ; le 26 juillet, il prononçait un discours marquant à Saint-Étienne-du-Rouvray, un an après l’assassinat du Père Jacques Hamel dans son église normande.

    Pour de nombreux acteurs du monde religieux, la participation d’Emmanuel Macron à de tels événements, aussi tôt dans son quinquennat, a constitué autant de messages adressés aux membres et représentants des différentes communautés.

    « Emmanuel Macron est ouvert aux différentes croyances et philosophies »

    « Je pense que le président Macron comprend les cultes et qu’il a saisi l’importance de l’enjeu, pas seulement pour des raisons électoralistes mais pour la société », se réjouit Moshe Lewin, conseiller spécial du grand rabbin de France. Dans son discours du Vél’ d’Hiv, le nouveau président a, selon lui, su « sentir l’âme de la France et du judaïsme ».

    Par ailleurs, son insistance pour que « toute la clarté » soit faite sur le meurtre – peut-être antisémite – de Sarah Halimi a été appréciée par une communauté juive particulièrement attentive aux questions d’antisémitisme et de sécurité.

    A lire : Emmanuel Macron enracine la République dans les valeurs religieuses

    Bien entendu, la comparaison est tentante avec le précédent locataire de l’Élysée, dont la plupart des observateurs déplorent aujourd’hui « l’indifférence personnelle » sur ces sujets. Pour Ahmet Ogras, nommé fin juin président du CFCM, « Emmanuel Macron est plus actif, respectueux, à l’écoute, ouvert aux différentes croyances et philosophies. Ce n’est pas un idéologue mais quelqu’un d’apaisé, qui n’est pas insensible à la chose religieuse. »

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  • Le Secrétaire d’État du Saint-Siège a rencontré le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies

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    De Radio Vatican :

    Le cardinal Parolin a rencontré le Patriarche Cyrille

    (RV) Diplomatie et œcuménisme étaient hier les maitres mots de la deuxième journée en Russie du Secrétaire d’État du Saint-Siège. Le Cardinal Pietro Parolin a rencontré Serguei Lavrov mardi matin. Avec le ministre Russe des Affaires Étrangères, il a été question à la fois des préoccupations internationales, comme le Venezuela où Moscou peut contribuer à l’apaisement, et de la vie de l’Église catholique en Russie, notamment des visas accordés avec difficultés aux religieux étrangers.

    «Salue mon frère Cyrille»

    Dans l’après-midi du mardi 22 août, le Cardinal Parolin a été reçu par le Patriarche Cyrille, une rencontre œcuménique hautement symbolique qui témoigne du dégel dans les relations entre le Vatican et le patriarcat orthodoxe de Moscou. Le Pape François avait demandé à son secrétaire d’état, avant son départ, de saluer son «frère Cyrille, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies». C’est ce que le Cardinal Parolin a fait en arrivant au monastère Danilovski, résidence du patriarche dans la capitale russe. La réponse est arrivée avec le sourire, en italien «grazie», merci, a dit le patriarche. Mais outre les politesses, la rencontre a été riche.

    Des espaces pour des démonstrations d’unité

    Les deux hommes ont bien sur évoqué les convergences entre le Saint-Siège et l’Église orthodoxe russe sur plusieurs questions, évoquant «l’assistance humanitaire aux populations victimes des conflits au proche orient» ; une priorité qui ouvre des espaces pour des démonstrations d’unité. Le conflit en Ukraine a également été au menu de la rencontre pour souligner que les Églises doivent absolument avoir un rôle pacificateur entre Kiev et Moscou. Sur l’Ukraine toutefois, des contrastes existent toujours concernant la très délicate question des relations avec les quatre millions de greco-catholiques ; mais, point positif, ce n’est pas aujourd’hui un dossier qui fait obstacle au dialogue. Le patriarche a d’ailleurs souligné «la compréhension réciproque sur le rôle des Églises dans la réconciliation de la population ukrainienne». On est donc totalement dans la suite de la rencontre entre le Pape François et le Patriarche Cyrille à Cuba le 12 février 2016. Les deux responsables religieux avaient signé une déclaration commune s’engageant à œuvrer pour la paix et à progresser vers le rétablissement de l’unité voulue par Dieu.

  • L'immigré est-il mon prochain? Charité personnelle et charité politique

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    Cet article a paru dans le n° 95 du magazine Vérité et Espérance – Pâque Nouvelle et sur le site web de l’église du Saint-Sacrement à Liège. Petite piqûre de rappel pour ne pas perdre le Nord…

    Chagall-Abraham-3Visiteurs-g.jpg

    " Choses lues et entendues, hier et aujourd’hui, à propos des étrangers :

    « La fréquentation des étrangers corrompt fortement les moeurs des citoyens, parce qu’il doit nécessairement arriver que des étrangers élevés sous des lois et des coutumes différentes agissent en bien des cas autrement que l’exigent les moeurs des citoyens, de telle sorte que, tandis que les citoyens sont poussés à agir de façon semblable, la vie sociale est perturbée » (Aristote, Politique).[1]

    « Il y a trop d’étrangers ! »

    « On ne se sent plus chez soi : au lieu de s’adapter à notre mode de vie, les étrangers se comportent comme s’ils étaient chez eux ! »

    « Je ne me sens plus en sécurité dans les rues. »

    « Ils vivent à nos crochets, qu’ils retournent dans leur pays ! »

    « Si encore ils étaient chrétiens, ils pourraient s’assimiler, comme les Polonais et les Italiens, par exemple, mais avec les musulmans c’est impossible ! »

    Face à une opinion publique de plus en plus réticente, voire hostile (quand elle ose l’avouer), à la présence permanente d’étrangers (qu’ils soient en situation légale ou illégale), comment doit réagir un chrétien ?

    Quel comportement adopter face aux vagues d’immigration successives qui rendent « l’autre » visible et palpable ?

    Quand le « lointain » devient le « prochain », cesse-t-il d’être un frère ou le devient-il davantage ? Est-il une menace ? une chance ? Qu’en disent les Saintes Ecritures ?  Quelle est la position de l’Église ?

    Aimer l’étranger...

    Dans l’Écriture - qui est Parole de Dieu - la question du rapport des croyants envers les étrangers est d’une limpidité exemplaire : « Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » (Lv. 19, 34).

    Le Deutéronome, dernier livre de la Torah, reprend le même commandement d’amour : « Vous aimerez l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte ». (Dt 10, 19) Et plus loin dans le même livre, Dieu jette une malédiction sur ceux qui résistent à sa volonté : « Maudit soit celui qui porte atteinte au droit de l'étranger, de l'orphelin et de la veuve ! Et tout le peuple dira : Amen ! » (Dt 27, 19). La volonté divine est claire : le croyant ne doit pas seulement accueillir l’étranger, il doit l’aimer !

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  • Le terrorisme islamiste : un retour aux valeurs originelles de l'islam et à ses traditions conquérantes

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    Du site Herodote.net :

    Fascination du djihad

    Fureurs islamistes et défaite de la paix

    Instruit par l'oeuvre de l'historien arabe Ibn Khaldoun, Gabriel Martinez-Gros replace l'islamisme au coeur de l'Histoire. Il y voit l'expression contemporaine du conflit entre un empire vieillissant et les barbares de sa périphérie...

    Dans un précédent livre, Brève Histoire des Empires (Seuil, 2014), Gabriel Martinez-Gros a bouleversé notre vision de l'Histoire universelle en lui appliquant les concepts d'Ibn Khaldoun (1322-1406). Il a explicité cette vision dans un entretien vidéo avec Herodote.net.

    Il y a quelques mois, il a montré la valeur prédictive de ces concepts en les appliquant au terrorisme islamiste dans un petit essai percutant, Fascination du djihad (PUF, 2016). Il l'expose ci-après dans un nouvel entretien vidéo avec Herodote.net.

    André Larané

    Fin de l'exception occidentale

    Rappelons la thèse d'Ibn Khaldoun exposée par Gabriel Martinez-Gros. Depuis l'apparition des premiers empires, il y a 2500 ans avec Cyrus le Grand, nous voyons se succéder en Eurasie des empires, autrement dit des entités multicuturelles ou multinationales reposant sur la force militaire. Ces empires sont fondés par des conquérants venus de la périphérie et qui, une fois au pouvoir, n'ont plus d'autre ambition que de désarmer et pressurer les masses laborieuses. Les Mandchous en Chine, les Moghols en Inde et bien sûr les Arabes et les Turcs en Orient en sont des exemples caractéristiques.

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