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Culture - Page 305

  • A Londres : l'ouverture d'une église pour les athées

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    Sur France Catholique, Gérard Leclerc commente cette nouvelle singulière : l'ouverture d'une "église pour les athées" :

    Dans l’actualité, il y a les grands événements, les informations liées à la conjoncture qui font la substance du métier de journaliste, habitué à commenter le cours du temps. Mais il y a aussi des choses plus marginales, inattendues, surprenantes, pittoresques. Parmi celles-ci j’ai relevé une information reprise par Le Point. En Grande-Bretagne va s’ouvrir prochainement une église pour les athées. Oui, je dis bien une église pour les athées. Il fallait y penser à celle-là. Ce sont deux comédiens, un homme et une femme, Sanderson Jones et Pippa Evens, qui viennent d’annoncer qu’ils voulaient fonder une institution nouvelle à partir d’un concept original : « Nous voulons toutes les choses positives qu’on peut partager en tant que communauté religieuse, toutes ces choses qui font de nous des personnes meilleures, parce que c’est bien de faire des choses pour les autres, mais tout ça sans que Dieu y soit impliqué. »

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  • Marguerite Peeters et la "Nouvelle éthique mondiale"

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    logo.pngNouvelle éthique mondiale

    par Marguerite A. Peeters
    Actuellement plus diffusée sur les ondes de Radio Espérance.
    durée 22 minutes

    Marguerite A. Peeters nous introduit dans son émission aux enjeux de la nouvelle éthique qui s'est imposée mondialement depuis la fin de la guerre froide, et d'encourager les chrétiens au discernement. Une révolution culturelle mondiale s'est produite directement après la chute du mur de Berlin en 1989 : un nouveau langage, de nouveaux paradigmes, normes, valeurs, style de vie, méthodes éducatives et processus de gouvernance, appartenant à une éthique nouvelle - à la fois postmoderne et, dans ses aspects radicaux, post-judéo-chrétienne - se sont imposés avec un succès foudroyant partout dans le monde.

    vendredi 14 sept. 05h00

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    Nouvelle Ethique Mondiale

  • C'est l'homme tout entier, corps et âme, qui est à l'image de Dieu

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    L'Osservatore Romano publie un entretien avec Xavier Lacroix, intitulé : La leçon « matérialiste » de saint Irénée de Lyon. (Nous ne pensons pas que le terme "matérialiste" soit le plus approprié; c'est sans doute un problème de traduction.)

    Xavier Lacroix, professeur de théologie morale, marié, trois enfants, a consacré de nombreuses années de sa vie de chercheur aux questions de l'amour et de la sexualité, thème auquel il a consacré un grand nombre de très beaux essais et d'une lecture agréable. A travers un langage qui ne tombe jamais dans la mièvrerie propre à de nombreuses publications de ce type, Xavier Lacroix approfondit avec une ampleur culturelle et une profondeur spirituelle ce qui est aujourd'hui l'un des défis les plus difficiles que l'Eglise doit affronter: la confrontation entre une société abandonnée à la révolution sexuelle et une morale religieuse – celle catholique – qui s'en dissocie presque totalement. 

    Vous êtes devenu un point de référence dans le monde catholique tout entier, grâce à vos œuvres traduites et diffusées qui démontrent que l'on peut renverser la perspective à partir de laquelle on considère la sexualité. Quand votre intérêt est-il né? 

    Je ne sais pas. Il vient de loin en tout cas, de la convergence entre mes centres d’intérêt spontanés et une demande de la Faculté de théologie. Depuis ma jeunesse je travaillais sur le corps, l’éthique, la sensibilité – à travers des auteurs comme Kierkegaard, Péguy, Lévinas. Entre-temps, après des études de philosophie, j’avais entrepris des études de théologie. C’est alors, quand j’avais 39 ans, que le doyen de l’époque, Henri Bourgeois m’a demandé de prendre en charge le cours d’éthique de la vie affective. C’est sciemment qu’il demandait cela à un laïc marié père de famille. Je pensais à l’époque écrire une thèse sur la résurrection de la chair, qui s’est transformée en « Corps charnel – corps spirituel », sur la dimension spirituelle du plus charnel dès à présent – qui a été publiée sous le titre « Le corps de chair ».

    Selon vous, que penser de la valeur attribuée aujourd'hui à la sexualité et aux actes qui l'expriment?

    En un sens cette valeur est une bonne chose. Elle vient du fait que la dimension expressive des gestes de l’union est centrale. Mais cette valeur est parfois excessive. Le plaisir, la jouissance sont devenus l’ultime lieu de l’absolu, en quelque sorte nos derniers dieux. Il n’y a qu’à voir la littérature ou le cinéma… En même temps, la vie érotique est souvent instrumentalisée, au service de la jouissance ou du bien être – et séparée de tout contexte. Dans la dissociation totale entre procréation et génération je discerne souvent le message selon lequel le corps n’a pas au fond tellement d’importance.

    Quelle importance la tradition chrétienne donne-t-elle au corps?

    Contrairement à ce que pensent la plupart de nos contemporains, la vision chrétienne de l’homme accorde une grande importance au corps, à la chair, à la vie sensible. L’âme selon la Bible est la vie du corps. Le corps est le lieu de l’action créatrice de Dieu. Les gestes de l’érotisme eux-mêmes sont chargés de sens et prennent toute leur valeur dans le contexte du don, et du don réciproque. Aujourd’hui, dans de nombreux débats (tel en France le débat autour du mariage dit « homosexuel »), l’Eglise rappelle l’importance du corps, de la naissance, de la différence sexuelle, leur portée spirituelle et leurs incidences éthiques. Cette attention est tout à fait dans sa tâche. Le christianisme est la religion de l’incarnation. Comme disait un auteur : « En s’incarnant, Dieu a montré que la chair était bonne conductrice du divin ». C’est pourquoi un de mes auteurs clés est saint Irénée (de Lyon ! ), qui affirmait que c’est l’homme tout entier – et pas seulement son âme – qui et à l’image de Dieu.

    Lucetta Scaraffia

  • A Barcelone, un temple dévolu à la Sainte Famille

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    sagrada-familia-sculpture-large.jpg"Le promoteur en fut Josep Maria Bocabella i Verdaguer, un libraire dévot et très cultivé qui en 1866 fonda "l'Association Spirituelle des Dévots de Saint Joseph", une institution qui prétendait contribuer à la diffusion du Catholicisme à une époque où la religion traditionnelle devait faire face aux nouvelles idées induits par les changements sociaux consecutifs à Révolution Industrielle. Il s'agissait donc d'une approche plutôt d'idéologie conservatrice. 

    L'activité que Josep Maria Bocabella a développé pour propulser son idée l'ont emmené 1872, a rendre une visite au Saint Père de Rome pour lui offrir, au nom de l'Association une image en argent de la Sainte Famille. 

    Au retour il a visité la ville de Loreto, dont la basilique lui inspire l'idée de construire à Barcelone un "temple expiatoire dédié á la Sainte Famille".  Cette idée n'eut pas de suite mais, finalement Josep Bocabella chargea l'architecte Francesco de Paula i de Villar du projet d'un temple qui ne serait la copie servile d'aucun autre." (http://www.gaudiallgaudi.com/FA012.htm)

    Quant à l'architecte, aujourd'hui en voie de béatification (voir commentaire de Stéphanie ci-dessous) :

    "Antoni Gaudí est connu pour être "l’architecte de Dieu". Bien que que l’on puisse admirer son style très personnel et authentique à travers toutes ses constructions, aucune d’elles n’arrivent à la cheville de l’extraordinaire Sagrada Familía.

    Gaudí a toujours été célèbre pour son dévouement religieux et sa foi en l’Eglise catholique romaine plus forte de jour en jour. Né en 1852, il décéda malheureusement avant de pouvoir achever la Sagrada Familía, renversé par un tramway alors qu’il se rendait à la messe à l’église Saint-Philippe Néri. Il perdit conscience et fut emmené à l’Hôpital de la Santa Creu. Bien qu’il dédia sa vie à la recherche de la  beauté véritable, il ne prenait plus soin de son apparence physique. Ce jour-là, il portait des vêtements usés, avait un aspect négligé, et ne possédait pas de papiers d’idendité. Il fut par conséquent pris pour un mendiant et ne fut pas secourru immédiatement. Un prêtre de la Sagrada Familía le reconnut finalement mais son état était cependant trop critique. Antoni Gaudí décéda le 10 juin 1926 à l’âge de 73 ans." (http://www.maisonsetluxe.com/barcelona-antonio-gaudi-sagrada-familia/)

    Lire aussi : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1345444?fr=y

  • La vertu exemplaire du pape face à l'extrême petitesse des responsables politiques

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    Sous le titre "l'indécence au grand jour", Christophe Geffroy consacre son éditorial de janvier 2013 dans la Nef à ce contraste saisissant :

    Il y a un contraste saisissant entre la hauteur de vue d’un Benoît XVI, la vertu exemplaire qui émane naturellement de sa personne, et l’extrême petitesse de nos responsables politiques. Ce contraste prenait des proportions abyssales ces dernières semaines, quand on observait les palinodies de notre Président sur le « mariage » homosexuel ou la pitoyable guerre des chefs à l’UMP et qu’on lisait dans le même temps le message du pape pour la Journée mondiale de la Paix du 1er janvier 2013.

    Ce qui est frappant dans notre société postmoderne où toute morale a été évacuée – l’ordre moral, c’est bien connu, c’est « facho » ! –, c’est qu’il n’y règne plus aucune joie de vivre, mais l’indécence en tout domaine s’étale sous nos yeux sans même plus chercher à se cacher. La lutte fratricide entre Copé et Fillon est à cet égard symptomatique : les magouilles et autres tricheries pour prendre le pouvoir ne sont pas nouvelles – il suffit de se rappeler comment Mitterrand a mis la main sur le PS ou Chirac sur le RPR –, mais que deux hommes prétendant gouverner le pays offrent ainsi le triste spectacle d’une totale absence de conviction au profit d’un ego démesuré pour la seule conquête du parti, voilà qui laisse pantois.

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  • Les dernières critiques cinématographiques de l'Ecran

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    L'Homme qui rit

    Le peuple est-il le clown des gens de pouvoir ? Victor Hugo est-il un fou du roi ? Le retour du complexe hugolien. Le valet qui fait des leçons de politique aux grands d’Espagne, c’était Ruy Blas ! Le modeste comédien au sourire... 
     
    Jack Reacher
    Après Jack Ryan de Tom Clancy et Jason Bourne de Robert Ludlum, c’est au tour de Jack Reacher de Lee Child d’être adapté au cinéma.

    Ce nouveau héros des temps modernes, aux limites de la légalité et de la sociabilité, a...
     
    Possédée
    Les films de possession sont quelquefois intéressants. Ils peuvent soulever des questions théologiques, interpeller l'au-delà...
    Ici, passons allègrement notre chemin. Le but est de faire peur, dans les canons les plus conventionnels du genre. Le scénario est...
     

  • Le délire de l'art

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    Cela nous avait échappé mais il n'est pas trop tard pour vous orienter vers une interview d'un des sommets actuels de l'art belge (ou flamand si l'on préfère), datée du 8 décembre dernier : http://www.lalibre.be/culture/arts-visuels/article/782439/fabre-on-n-est-rien-pour-bart-de-wever.html On y découvrira que la laideur et la puanteur sont des éléments constitutifs de cette nouvelle conception de l'art.

  • "La colonisation de la culture humaine", qu'est-ce à dire ?

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    Doctrine sociale : le défi de « la colonisation de la nature humaine »
    Mgr Crepaldi présente le quatrième Rapport sur la Doctrine sociale

    (Zenit.org; trad Hélène Ginabat) - En matière de doctrine sociale, le grand défi actuel est « la colonisation de la nature humaine », déclare Mgr Giampaolo Crepaldi, archevêque de Trieste et président de l’Observatoire international cardinal Van Thuân, dans un entretien publié sur le site de l’Observatoire.

    Mgr Crepaldi présente le « Quatrième Rapport sur la doctrine sociale de l’Eglise dans le monde » de l’Observatoire et explique comment l’occident exporte « une mentalité contraire à la loi morale naturelle » dans les pays émergents.

    Excellence, pouvez-vous nous expliquer le titre que vous avez donné à ce quatrième rapport : « La colonisation de la nature humaine » ?

    Mgr Crepaldi - Chaque année, le rapport fait le monitorage des principaux événements concernant la justice et la paix sur les cinq continents. Le principal trait émergent, cette année, est justement la colonisation de la nature humaine, c’est-à-dire les énormes pressions internationales pour que les gouvernements changent leur législation traditionnelle sur la procréation, sur la famille et sur la vie. L’attaque est principalement dirigée contre les pays d’Amérique latine, fait que nous avons déjà signalé dans les rapports précédents.

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  • Pour croire aujourd'hui

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    Jean Borella : pour croire aujourd'hui

    Chez L'Harmattan, la collection Theoria dirigée par Pierre-Marie Sigaud a entrepris une réédition complète de l'Oeuvre de Jean Borella, qui en profite pour nous livrer chaque livre dans une nouvelle édition corrigée et augmentée. Un travail de... Romain, pour une oeuvre à la fois profondément catholique et profondément libre, qu'il faut faire lire, sans hésiter à tous les chercheur de sens. La trêve des confiseurs vous laisse du temps ? Courrez chez L'Harmattan ou commandez sur Internet le livre qui me semble le plus accessible et le plus touchant. Jean Borella l'a intitulé Le sens du surnaturel. Il était introuvable depuis vingt ans. Le voici de nouveau disponible, augmenté de plusieurs chapitres. Vous bénéficierez aussi d'une longue postface intitulée Symbolisme et réalité, dont j'extrais ce résumé du dessein de Borella, par lui-même :
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  • Jésus et la totale indigence d’une émission télévisée

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    France 3, pour le 26 décembre, a programmé une émission « l’ombre d’un doute » consacrée à Jésus. Une belle attention, direz-vous, à l’égard des chrétiens fêtant Noël. Malheureusement, le propos de cette émission était délibérément de jeter le doute sur toutes les affirmations de notre foi et d’y substituer des conjectures farfelues érigées en vérités définitives.

    Il ne manquait que Dan Brown pour compléter la brochette des pseudo-historiens sans autorité ni compétence qui ont été choisis par les réalisateurs de l’émission. Aucun historien ni exégète sérieux n’était là pour défendre une approche de Jésus conforme à la tradition. Jean-Christian Petitfils, devenu incontournable, n’a été invoqué qu’à l’extrême fin de l’émission pour présenter son livre, mais jamais, au cours des séquences, il n’a été fait référence à ce qu’il a scientifiquement établi dans son ouvrage consacré au Christ. L’inénarrable Messadié a clairement montré que son approche tenait plus du romancier que de l’historien, alléguant tout « ce qui a dû se passer » mais dont on n’a « malheureusement » aucune trace. Quant à Frédéric Lenoir*, plus subtil (encore que…), il se contente de suggérer que ce qui est dit dans les sources chrétiennes tient d’une reconstruction postérieure tandis que ce qui n’est pas dit dans les sources - mais que ce grand homme pressent - constitue très certainement la vérité. Et la voix off de reprendre, sentencieuse, les affirmations de ces savants personnages et de décréter qu’elles sont le fait « des historiens et des exégètes ». Et voilà, le tour est joué !

    Cette émission a ainsi voulu établir, en un temps record, que Jésus n’est pas né d’une Vierge, que Marie a eu son enfant de Joseph ou d’un autre homme, que Jésus avait des frères et des sœurs, que Bethléem n’est pas le lieu de la Nativité, que le Christ a séjourné chez les Esséniens auxquels il « emprunte » sa doctrine et certains rites (comme la Cène), que Jean-Baptiste était en réalité le « maître » et Jésus seulement son disciple, que les miracles du Christ ne sont que des affabulations, que Judas a joué le rôle que Jésus lui a demandé de tenir, que Jésus (comme le dit le coran !) aurait peut-être échappé à la mort, etc. A ce jeu-là, il ne reste évidemment rien de la perception que les chrétiens, les catholiques en particulier, ont de la personne du Christ. C’est précisément le but que cette émission rapide, partiale et malhonnête vise. On  peut malheureusement penser que ce but sera atteint auprès de personnes peu armées pour décrypter un tel montage et prêtes à avaler toutes les couleuvres qu’on veut leur faire ingurgiter.

    Les réalisateurs de l’émission ont clairement fait l’impasse sur tous les travaux scientifiques relatifs aux apocryphes (en particulier au pseudo « évangile de Judas »), aux découvertes archéologiques (notamment à ce fameux caveau où l’on a cru trouver les tombeaux de Jésus et de ses parents), aux manuscrits de Qumran, et à de nombreuses découvertes récentes dont Petitfils fait état. Leur propos est manifestement iconoclaste, visant à détruire la dimension divine et salvatrice de Jésus, pour ne laisser de lui qu’un vague personnage reconstruit selon les sentiments et les fantasmes de l’heure.

    En complément, on pourra lire cette note intéressante parue sur le site "benoît-et-moi" intitulée "lire l'histoire de Noël avec Benoît XVI".


    * Frédéric Lenoir a été invité aux Grandes Conférences Catholiques ainsi que par de nombreuses organisations "d'Eglise"; ses livres sont vendus dans nos librairies diocésaines...

  • Lonsdale - Lenoir : un duo assez discordant

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    Figaro Madame nous offre une interview croisée de Michaël Lonsdale et de Frédéric Lenoir. La lecture est éclairante et permet de s'adonner à un bon petit exercice pour tester notre "sensus fidei". On aura tôt fait de détecter une sensibilité authentiquement catholique chez le premier qui se réfère à sa foi, un amalgame syncrétique chez le second qui invoque une spiritualité abstraite "home made"; cela devrait dissuader une fois pour toutes certains cercles catholiques de nous présenter Frédéric Lenoir comme un prophète pour notre temps. Mais on nous avait déjà fait le coup autrefois avec un Marcel Légaut, par exemple. (C'est nous qui soulignons et annotons.)

    Extraits : 

    (...) La spiritualité devient parfois un mot-valise dont on sort ce qui nous arrange. Quel sens y mettez-vous ?

    M(ichael) L(onsdale). – Comme sœur Emmanuelle, je préfère nommer cela « amour ». Dieu n’est ni dans le ciel ni dans les nuages. Être croyant, c’est aimer Dieu en soi, qui est là, présent par son esprit, en chacun de nous.

    F(rédéric) L(enoir) – La spiritualité (laquelle ?) dépasse le clivage entre croyants et athées. Elle englobe tout ce qui améliore l’être humain : la bonté, la générosité, la capacité à se connaître, le désir de grandir, d’être vrai, d’être juste. Une phrase du dalaï-lama le résume bien. À la question « Quelle est la meilleure spiritualité ? », il répond : « Celle qui vous rend meilleur. » (à chacun d'en juger donc)

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  • Jean-Paul Sartre et le cardinal

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    On pouvait lire sur le monde d'hier :

    Le cardinal Giafranco Ravasi, "ministre" de la culture du Vatican, a cité, à l'occasion de Noël, un écrit de Jean-Paul Sartre sur la naissance de Jésus et plusieurs images féminines de Dieu dans la Bible, dans une tribune de presse originale consacrée à la "tendresse de Dieu".

    Dans ce texte publié ce week-end dans le quotidien italien Il Sole 24 Ore et repris lundi dans plusieurs médias du Vatican, le prélat italien, connu pour son intérêt culturel à 360 degrés et son foisonnement d'idées, rapporte cette fois un écrit du prisonnier de guerre Jean-Paul Sartre au stalag XX-D où il était interné enAllemagne, et qui a été publié dans Baronia ou le fils du tonnerre (1940).

    Le cardinal Ravasi cite ces phrases de Sartre, qui décrit l'étonnement de la Vierge Marie devant l'enfant à qui elle vient de donner le jour : "Elle pense : ce Dieu est mon fils, cette chair divine est ma chair (...) Il me ressemble et Dieu me ressemble. Un Dieu tout petit qu'on peut prendre dans les bras et couvrir de baisers". Selon le prélat, ce texte de celui qui allait devenir l'écrivain existentialiste le plus célèbre met en lumière une "valeur en déclin dans nos jours un peu vulgaires : la tendresse, et ses déclinaisons diverses, comme la douceur, la délicatesse, l'affection, la modération".

    Mgr Ravasi relève aussi l'importance dans la Bible de la symbolique nuptiale et reproductrice pour décrire l'action de Dieu. Rappelant que le pape Jean Paul Ieravait déconcerté le monde catholique quand il avait évoqué durant son unique mois de pontificat en 1978 le caractère "maternel" de Dieu, le "ministre de la culture" du pape cite plusieurs passages des livres d'Isaïe. Il mentionne notamment l'un d'eux, qui donne de Yahvé, à côté d'un dieu guerrier tout-puissant, l'image d'un Dieu qui "crie comme une femme qui accouche, respirant et aspirant en même temps".

    Metablog (de l'abbé de Tanoüarn) publie aujourd'hui ce texte de Jean-Paul sartre en entier. C'est d'une grande beauté et cela interroge sur tout ce qui peut traverser le coeur d'un homme pourtant classé comme "athée et critique de l'aliénation religieuse".

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