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Culture - Page 306

  • Quand une nouvelle année liturgique ravive la douce mémoire du Christ

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    La préparation à Noël dans la tradition occidentale et la tradition byzantine (Osservatore Romano)

    Une mémoire douce et vivante

    Toute la vie de l’Eglise se déroule dans le souvenir du Christ, dans sa « douce mémoire – une memoria suavitatis, pour reprendre l’expression de saint Bernard – sans que le temps, qui passe, ne parvienne jamais à l’épuiser ou à l’atténuer. Et en effet, Jésus est le contemporain de l’étendue des siècles, qui se déroulent tous en sa présence.

    L’Eglise le rencontre en particulier dans l’Ecriture, née comme réévocation des « événements » du Seigneur (cf. Luc, 1, 1). L’Eglise le rencontre dans les signes sacramentaux qui, à leur tour, sont valables et efficaces grâce à la présence actuelle de celui qui en a été et continue d’en être l’auteur. Les croyants retrouvent le Seigneur sous diverses autres formes, mais c’est ici au caractère de signe sacramentel de l’année liturgique elle-même que nous nous intéressons. Avec ses festivités, l’Eglise a comme refaçonné les jours et les semaines ; elle a incliné et plié au service de Jésus les mois et les années.

    Et la tradition liturgique byzantine elle aussi – bien qu’elle n’ait pas en elle-même une période liturgique précédant Noël, avec des particularités eucologiques propres – dans la période allant du 15 novembre au 24 décembre encadre ce qui s’appelle le « Carême de Noël », où nous trouvons une série de tropaires appelés theotòkia — c’est-à-dire dédiés à la Mère de Dieu – très riches d’un point de vue théologique.

    La liturgie byzantine prépare à la Nativité de manière très discrète, très humble. Une très belle série de tropaires nous fait goûter par anticipation le mystère de l’Incarnation : l’attente confiante, la pauvreté de la grotte, les personnages ainsi que les lieux vétérotestamentaires qui apparaissent à cette période. A travers des images poétiques et des réminiscences bibliques nous sommes placés face au mystère de notre salut, au mystère indicible de Dieu qui, par amour, s’incarne, se fait l’un de nous, se fait homme, « se fait petit » comme les Pères aiment à le dire.

    source : osservatoreromano.va

  • « Comme dans des bâtiments en béton sans fenêtres »

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    Un message magnifique de Benoît XVI au « Parvis des Gentils » (référence au parvis du temple de Jérusalem qui dans l'antiquité était accessible aux païens), une structure vaticane voulue par Benoît XVI et destinée à faire dialoguer croyants et non croyants, Dans un contexte de forte sécularisation. Cette  structure est pilotée par le cardinal Gianfranco Ravasi, président du conseil pontifical de la culture,

    « Chers amis,

    C’est avec une vive gratitude et avec affection que je salue tous les participants au "Parvis des gentils" qui va avoir lieu au Portugal, les 16 et 17 novembre 2012, et qui réunira des croyants et des incroyants autour de l’aspiration commune à affirmer la valeur de la vie humaine face à la vague montante de la culture de la mort.

    En réalité, la conscience du caractère sacré de la vie qui nous a été confiée, non pas comme quelque chose dont on peut disposer librement mais comme un don qu’il faut garder fidèlement, appartient à l’héritage moral de l’humanité. "Malgré les difficultés et les incertitudes, tout homme sincèrement ouvert à la vérité et au bien peut, avec la lumière de la raison et sans oublier le travail secret de la grâce, arriver à reconnaître dans la loi naturelle inscrite dans les cœurs (cf. Rm 2, 14-15) la valeur sacrée de la vie humaine depuis son commencement jusqu’à son terme" (Encyclique "Evangelium vitæ", n° 2). Nous ne sommes pas un produit accidentel de l’évolution, mais chacun d’entre nous est le fruit d’une pensée de Dieu : nous sommes aimés par Lui.

    Cependant, si la raison peut percevoir cette valeur de la vie, pourquoi mettre Dieu en cause ? Je réponds en citant une expérience humaine. La mort d’une personne aimée est, pour ceux qui l’aiment, l’événement le plus absurde que l’on puisse imaginer : cette personne est inconditionnellement digne de vivre, il est bon et beau qu’elle existe (l’être, le bien, le beau, comme le dirait un métaphysicien, sont transcendantalement équivalents). Mais en même temps, la mort de cette même personne apparaît, aux yeux de ceux qui ne l’aiment pas, comme un événement naturel, logique (pas absurde). Qui a raison ? Celui qui aime ("la mort de cette personne est absurde") ou celui qui n’aime pas ("la mort de cette personne est logique") ?

    Le premier point de vue n’est défendable que si toute personne est aimée par un Pouvoir infini ; c’est là la raison pour laquelle il a été nécessaire de faire appel à Dieu. Effectivement, ceux qui aiment ne veulent pas que la personne aimée meure ; et, s’ils le pouvaient, ils l’empêcheraient toujours. S’ils le pouvaient... L’amour fini est impuissant ; l’Amour infini est tout-puissant. Eh bien, c’est cette certitude que l’Église annonce : "Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle" (Jn 3, 16). Oui ! Dieu aime chaque personne et celle-ci, de ce fait, est inconditionnellement digne de vivre. "Le sang du Christ, qui révèle la grandeur de l’amour du Père, manifeste que l’homme est précieux aux yeux de Dieu et que la valeur de sa vie est inestimable". (Encyclique "Evangelium vitae", n° 25).

    Mais, à l’époque moderne, l’homme a voulu se soustraire au regard créateur et rédempteur du Père (cf. Jn 4, 14), en se fondant sur lui-même et non sur le Pouvoir divin. C’est presque la même chose que dans les bâtiments en béton armé dépourvus de fenêtres, où c’est l’homme qui assure l’aération et la lumière ; et, semblablement, même dans un tel monde auto-construit, on puise dans les "ressources" de Dieu, qui sont transformées en produits qui sont les nôtres. Que dire, alors ? Il est nécessaire de rouvrir les fenêtres, de voir à nouveau l’immensité du monde, le ciel et la terre, et d’apprendre à utiliser tout cela comme il faut.

    En effet, la valeur de la vie ne devient évidente que si Dieu existe. C’est pourquoi il serait beau que les incroyants veuillent vivre "comme si Dieu existait". Même s’ils n’ont pas la force de croire, ils devraient vivre sur la base de cette hypothèse ; dans le cas contraire, le monde ne fonctionne pas. Il y a beaucoup de problèmes qui doivent être résolus, mais ils ne le seront jamais complètement si l’on ne place pas Dieu au centre de tout, si Dieu ne devient pas de nouveau visible dans le monde et déterminant dans notre vie. Celui qui s’ouvre à Dieu ne s’éloigne pas du monde et des hommes, mais il trouve des frères : en Dieu nos murs de séparation tombent, nous sommes tous frères, nous faisons partie les uns des autres.

    Mes amis, je voudrais conclure par cette phrase du concile Vatican II destinée aux penseurs et aux hommes de science : "Heureux ceux qui, possédant la vérité, continuent à la chercher pour la renouveler, pour l’approfondir, pour en faire don aux autres" (Message, 8 décembre 1965). C’est là l’esprit et la raison d’être du "Parvis des gentils". À vous qui êtes engagés de diverses manières dans cette initiative significative, j’exprime mon soutien et j’adresse mes encouragements les plus sincères. Que mon affection et ma bénédiction vous accompagnent aujourd’hui et à l’avenir.

     BENEDICTUS PP XVI , Au Vatican, le 13 novembre 2012 »

     Ici :  "COMME DANS DES BÂTIMENTS EN BÉTON SANS FENÊTRES..."

    Puisse cette "structure" de dialogue (une de plus) s'en inspirer dans ses initiatives...

  • Au-delà des collines

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    Une critique de Laurent Dandrieu (source)

    IMPRESSIONNANT
    Au-delà des collines
    de Cristian Mungiu
    , avec Cristina Flutur, Cosmina Stratan

     Partie chercher du travail en Allemagne, Alina (Cristina Flutur), malheureuse de sa nouvelle vie, revient en Roumanie voir son amie Voichita (Cosmina Stratan, au centre) avec la ferme intention de repartir avec elle , comme elles en avaient initialement formé le plan. Mais Voichita est devenue religieuse orthodoxe, et Alina ne veut pas comprendre que ce choix est irréversible. L’arrivée de cette révoltée dans ce monastère clos sur lui-même va créer des turbulences qui vont se terminer en tragédie…

    Fondé sur un fait divers authentique, le film de Cristian Mungiu, comme déjà 4 mois, 3 semaines, 2 jours à propos de l’avortement, a le grand mérite de ne pas viser le jugement, mais la compréhension. À propos de l’enchaînement fatal qui va conduire à une conclusion affreuse, on pourrait reprendre la phrase de Jean Renoir dans la Règle du jeu « Le drame sur cette terre, c’est que tout le monde a ses raisons. » Ce film impressionnant mais éprouvant, récompensé à Cannes d’un prix du scénario et d’un double prix d’interprétation féminine, ne manquera pas d’être interprété par certains comme une critique de “l’obscurantisme chrétien”. On peut y voir, plus sûrement, une illustration magistrale du principe, authentiquement chrétien celui-là, selon lequel l’enfer est pavé de bonnes intentions. Laurent Dandrieu

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  • Le rôle central du catholicisme dans l'Angleterre d'aujourd'hui

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    Nous empruntons à l'Osservatore Romano cette réflexion sur le rôle du catholicisme dans l'Angleterre d'aujourd'hui : 
    Une foi qui a connu l’exclusion et le martyre, aujourd’hui devenue un élément d’union
    Le catholicisme, à la  racine de l’identité anglaise

    Dans l’église Santo Spirito in Sassia, proche de la basilique Saint-Pierre, est conservée une image de la « Vierge de Ina », don d’un roi d’Angleterre du VIIIe siècle, qui fonda une maison d’accueil saxonne, ancêtre de l’hospice anglais de Rome, qui célèbre cette année son 650e anniversaire. L’image est un antique témoignage  d’une tradition catholique anglaise, qui devait ensuite déboucher au Moyen-Age sur l’art, la littérature et la musique, caractérisant le panorama intellectuel et géographique de l’Angleterre avec des cathédrales, des universités et des abbayes, et le reliant solidement aux traditions de l’Eglise d’occident.  Une autre image présente à Rome, dans l’église Saint-Thomas de Canterbury, via Monserrato, montre des étudiants prêtres qui sont torturés et exécutés en raison de leur foi catholique. Aucun détail n’est épargné, mais si un doute devait naître, l’image porte  les noms, les dates et les méthodes d’exécution. Tel est l’autre aspect de la tradition catholique anglaise : exclusion, persécution et, enfin, martyre. C’est dans ces deux mondes que s’est formé le catholicisme anglais : profondément enraciné dans la dévotion catholique et dans le sens d’unité avec l’antique foi du pays, et se sentant dans le même temps en marge, pas accepté, pas véritablement anglais.  Dans une situation incommode ente ces deux réalités, le catholicisme anglais a eu des difficultés  à trouver sa propre identité. Le traumatisme que les catholiques anglais doivent affronter est la manière dont une nation, tellement imprégnée par la foi catholique  au point d’être connue, au Moyen-Age, comme la « dot de Marie », en l’espace d’une génération s’est révoltée contre l’Eglise antique, en détruisant ses images, en mettant au ban  la liturgie et en lui niant son identité anglaise.

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  • Jean-Luc Delarue, un cas tristement révélateur

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    La conclusion éloquente d'un article paru ICI :

    "... Jean-Luc Delarue résume à lui seul, dans ses "Carnets secrets", le vrai drame de la télévision contemporaine, ce qu'elle est devenue, ce qu'elle est intrinsèquement. La télé demeure une géniale machine à produire de l'émotion, mais, contrairement aux années glorieuses, des années 50 aux années 80, elle est dépourvue d'empathie pour ceux qui la font. Lire Jean-Luc Delarue aujourd'hui, sans être dupe de l'auto-acquittement schizophrénique du personnage, c'est comprendre que quelque chose ne tourne pas rond derrière ces caméras automatiques désormais dépourvus de cadreurs.

     

    Oui, ces "Carnets secrets", plus que l'histoire d'un homme sont le résumé du quart de siècle de télévision qui vient de s'écouler.

     

    "J’étais devenu un mort-vivant", écrit Delarue lorsqu'il évoque sa descente aux enfers, confirmant ainsi qu'il fut, des années durant, un humain filmé sans humanité."

  • Une précieuse boussole sur le Net

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    newsletter-nuova-bussola_01.jpgUne bonne nouvelle : après une éclipse de quelques mois, la Bussola Quotidiana est de retour sur le Net. Nous sommes heureux que le travail considérable de cette équipe d'observateurs et de commentateurs vigilants (parmi lesquels l'excellent Massimo Introvigne) puisse reprendre. Riccardo Cascioli commente ce nouveau départ (en italien).

  • Musique en Wallonie sort trois nouveaux cd de musique ancienne et religieuse

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    deorto.jpgPrésentation sur le site (culture) de l'Université de Liège :

    La maison de disques Musique en Wallonie, dont le siège se situe à l’ULg, poursuit activement sa mission de valorisation du patrimoine musical classique belge francophone. En ce mois de novembre, son catalogue vient de s’enrichir de trois nouvelles productions. Cap sur l’Allemagne et l’Italie !

    Plus de cent cinquante productions distribuées dans une vingtaine de pays et une multitude de récompenses obtenues : tel est le bilan dont le label Musique en Wallonie peut se targuer après quarante ans d’activité, dignement fêtés l’année passée ; succès auquel est venue s’ajouter, au mois de septembre dernier, la distinction d’officier du Mérite wallon.

    La firme de disques n’entend pas pour autant se reposer sur ses lauriers. Les domaines abondent où le patrimoine musical de la Communauté Wallonie - Bruxelles attend encore d’être valorisé. Aussi, trois nouveaux CD viennent d’être édités, respectivement consacrés à l’office de Charlemagne, à Marbrianus de Orto et Josquin Desprez, ainsi qu’à Roland de Lassus. On y retrouve, comme à l’accoutumée, les ingrédients qui font les délices des disques de Musique en Wallonie : des interprétations de haute qualité, fruits d’une étroite collaboration entre chercheurs et artistes de renom, le tout accompagné par un texte de présentation particulièrement complet, disponible en français, allemand, néerlandais et anglais.

    Voir la présentation des trois cd

  • BXL 30 novembre : Hildegarde von Bingen aux Grandes Heures de la Cambre

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    hildegarde.png

    ABBAYE ND DE LA CAMBRE - église
    Le 30/11/2012 -
    Les Grandes Heures de la Cambre : Hildegarde von Bingen et autres chants célestes
    Hildegarde von Bingen est une religieuse bénédictine du XIIème siècle, connue par ses œuvres tant mystiques et visionnaires que par ses traités d'herboristerie ou ses compositions musicales redécouvertes ces dernières années. Ce 7 octobre 2012, le pape Benoit XVI  l'a nommée docteur de l'Eglise.
    Vendredi 30 novembre 2012 à 20H
    à l’Abbaye Notre Dame de la Cambre 1050 Bruxelles
    Concert Spirituel
    Hildegarde von Bingen, Hymnes et visions,
    avec des œuvres de
    J.S. Bach, CH. Gounod, K. Daelemans, Ch.W. Gluck, F. Schubert, L. De Vocht
    par l’ensemble Voces Aequales - direction Christel de Meulder

    Entrée : 15 euros et 7 euros pour les étudiants

    info : lesgrandesheuresdelacambre@gmail

    via : http://www.catho-bruxelles.be/Le-30-11-2012-Les-Grandes-Heures

  • Quand, ici, on ne prie plus...

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    Ici, on ne prie plus

    Dans "le magazine du Monde" (Par Philippe Ridet/Photos Andrea Di Martino)

    On ne connaît pas leur nombre. Personne, ni l'Eglise ni les institutions culturelles, n'a pensé à les recenser. Mais ils sont probablement des milliers, du nord au sud de l'Italie, ces lieux de culte déconsacrés vendus au mieux offrant. Ici on en a fait un bar, là une maison de campagne ; ici un atelier d'artiste, là un garage ; ailleurs un siège de banque, une salle de réception, une bibliothèque. Il semble y planer encore comme un parfum d'encens, comme si, la messe finie, l'esprit (saint ?) des lieux flottait entre les murs.

    Lire (et regarder) la suite...

  • Le livre du pape et l'erreur de Denys "le petit"

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    Dans son ouvrage consacré à l'enfance du Christ, le pape fait allusion à l'erreur commise lors de la datation de la naissance du Christ. Les médias en ont fait tout un foin comme si Benoît XVI s'était risqué dans une affirmation surprenante. Or, tous ceux qui ont étudié un peu d'histoire et se sont penchés sur les divers systèmes de comput des années - ce qui ne semble pas être le cas des journalistes - savent que cette erreur est imputable à Denys le Petit (VIe siècle) comme on s'en rendra compte on consultant wikipedia :

    Denys le Petit, ou Dionysius Exiguus, (environ 470 - environ 540) est un moine connu pour avoir calculé l’Anno Domini ou ère vulgaire, utilisée comme ère par le calendrier grégorien. Il s'attribua lui-même le surnom de Exiguus (« le petit ») en signe d'humilité intellectuelle.

    Denys le Petit, est originaire de la province romaine de Scythie mineure (correspondant à l’actuelle Dobroudja, région de nord-est de la Bulgarie et l'est de la Roumanie, située entre le Danube et la Mer Noire) et serait d’ascendance arménienne (cependant son ami et disciple Cassiodore dit de lui dans son De divinis Lectionibus, c. xxiii qu'il serait né scythe). Il faisait partie de la communauté des moines scythes concentrée à Tomis (l'actuelle Constanţa).

    Il vient à Rome vers 500, y est fait abbé d'un monastère, s'acquiert une grande réputation par ses ouvrages sur la discipline ecclésiastique et la chronologie, et meurt en 540. (...)

    En l'an 525 Dionysius Exiguus (...) fonda l'usage de compter les années à partir de l'incarnation (25 mars) et la naissance (25 décembre) de Jésus-Christ, qu'il plaça à l’année 753 de Rome (c'est-à-dire l'année -1 du calendrier actuel). Des études historiques -- dont celle du règne d'Hérode le Grand -- montrent qu'il a commis une erreur d'au moins quatre ans. (...)

  • Pour mieux appréhender les rapports entre juifs et chrétiens au Moyen Age

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    Juliette Sibon rend compte d'un ouvrage qui vient de paraître, consacré aux rapports entre juifs et chrétiens au Moyen Age : Israël Jacob Yuval, Deux peuples en ton sein. Juifs et chrétiens au Moyen Âge. Un ouvrage qui sort des stéréotypes habituels, notamment ceux qui, accablant inconditionnellement les chrétiens, font l'impasse sur certaines réalités "dérangeantes" du judaïsme médiéval. En tout cas, une étude scientifique qui invite à une analyse plus fine de cette coexistence :

    "Cet ouvrage passionnant et stimulant invite à repenser beaucoup d’aspects de l’existence des juifs en Occident chrétien médiéval, à travers une histoire des représentations réciproques des juifs ashkénazes (allemands) et des chrétiens. Israël Jacob Yuval montre comment la culture minoritaire juive se construit et se pérennise au sein de la chrétienté occidentale. Or, à l’encontre de la conception traditionnellement admise, judaïsme et christianisme n’entretiennent pas un rapport de religion mère à religion fille. Ce sont deux religions sœurs, qui se construisent en un dialogue permanent. Loin d’être « authentique », le judaïsme s’imprègne profondément d’éléments chrétiens et intériorise les traditions, les noms, les rituels et les symboles de l’autre. Ce dialogue permanent, qui n’engendre jamais la convergence doctrinale, se caractérise par des débats « de haute volée » dès les premiers siècles de l’ère chrétienne, au moment où le Talmud est élaboré.

    3La seconde thèse décapante du livre est que le judaïsme ashkénaze se singularise du judaïsme méridional, séfarade et provençal, par une Weltanschauung qui lui est propre, à savoir une conception de la rédemption qui passe par la vengeance, la revanche eschatologique sur toutes les nations (p. 131)."

    Nous vous conseillons vraiment de lire l'entièreté de cette recension parue dans les Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes : http://crm.revues.org/12789

    Juliette Sibon, « Israël Jacob Yuval, « Deux peuples en ton sein ». Juifs et chrétiens au Moyen Âge », Cahiers de recherches médiévales et humanistes.

  • Valaam, l'archipel des moines sur KTO

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    Nous lisons sur Orthodoxie.com :

    Valaam, archipel d’une cinquantaine d’îles, figées six mois par an dans les glaces de l'immense lac Ladoga, abrite le plus ancien monastère de Russie.  Fondé selon la tradition au XIe siècle, la prière du monastère de Valaam s'est interrompue pendant près de 50 ans, lorsque le régime communiste expulsa les moines de l'île dans les années 1940.  Mais en 1989, six moines accostent à Valaam, pour restaurer une vie monastique dont le fil a été brisé. 23 ans plus tard, ils sont près de 150, et la plupart des églises dévastées ont été rebâties. Le réalisateur François Lespés est parti à la rencontre des moines de Valaam, pour découvrir leur vie quotidienne, dans le grand monastère principal, et dans les ermitages perdus dans les bois des îles alentour. Travail manuel, peinture des icônes, grandes liturgies dans la nuit: une vie de combat permanent avec soi-même, ancrée dans l'obéissance et la prière perpétuelles. Portrait d'une foi en pleine renaissance, qui fait de ce lieu hors du commun, le symbole de l’impressionnant réveil spirituel de toute la Russie. Diffusé à partir du 26 novembre sur KTO, à 20h40, et www.ktotv.com.

    Voir un extrait du documentaire : site du film