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Sciences - Page 34

  • Un test qui est peut-être une prouesse technique mais pas un progrès médical

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    Patrick Leblanc: le nouveau test de dépistage de la T21, une "prouesse technique", mais "est-ce aussi un progrès médical?" (gènéthique.org)

    Dans une tribune publiée par Le Quotidien du Médecin, le Docteur Patrick Leblanc, gynécologue-obstétricien et coordinateur du Comité pour sauver la médecine prénatale (CSMP) interpelle sur la nécessité d'une réflexion éthique préalablement à la mise en place du nouveau test de diagnostic prénatal de la trisomie 21, (DPN NI). En effet, quelques brins d'ADN foetal circulant chez la gestante peuvent être détectés, étudiés de manière très précoce et fiable, évitant l'amnio- ou choriocentèse". (Cf Synthèses de presse Gènéthique du 30/07/1229/08/12). Le Dr Patrick Leblanc s'interroge: "prouesse technique, est-ce aussi un progrès médical?

    Pour le Dr Patrick Leblanc "quinze années de traque institutionnalisée de la T21 [trisomie21] ont engendré une certaine anesthésie des consciences avec une banalisation de la iatrogénicité de l'amniocentèse et la perte d'au moins 500 foetus normaux par an". En outre, précise-t-il, "nous assistons à une course dans la performance et la précocité des tests. En matière de T21, il faut dépister plus et plus tôt pour éliminer plus". Alors que le test a déjà fait l'objet d'une commercialisation dans 4 pays européens, sous le nom de Prenatest (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 29/08/12), "2 équipes françaises sont en cours de validation de leurs propres tests annoncés tout aussi performants". Ainsi, le gynécologue-obstéricien interpelle: "la grande fiabilité du DPN NI et l'absence de fausse couche induite autorisent-elles de clore le débat?". 

    Poursuivant sur l'accès au test, il mentionne que "parce que 15% des foetus porteurs de la T21 'échappent' au DPN classique, la proposition du DPN NI sera, dans un second temps, étendue à l'ensemble des femmes en vertu du principe de l'égalité d'accès 'aux soins' ", ajoutant qu'en parallèle, "le coût  de ce test diminuera rapidement car les laboratoires ont en ligne de mire le chiffre de plus de 800 000 naissances par an. Un marché juteux expliquant l'âpre concurrencee entre les firmes de génie génétique, des lobbyings rapportés et la volonté d'éluder toute problématique éthique par ses partisans...". 

    Autres arguments présentés par les promoteurs du DPN NI, "la possibilité d'interrompre la grossesse dans le cadre d'une IVG car réalisable dans le même délai". S'interrogeant sur l'acceptabilité de cet argument, le Dr Patrick Leblanc répond que celui-ci nous renvoie "non seulement[...] à la banalisation de l'acte [d'IVG], mais il nous interroge". Ainsi, il effectue un parallèle avec la peine de mort: "devrions-nous changer d'avis sur la peine de mort parce qu'on en améliorerait les conditions d'application? ". 

    Pour le gynécologue-obstétricien, "affirmer que l'information des femmes et des couples qui doit être 'loyale, claire et adaptée', permettra d'éviter toute dérive eugénique est un leurre". En effet, "quelle réponse obtiendrons-nous de nos patientes lorsque l'information consistera à dire que [le test diagnostic] est précoce, anodin par prise de sang et qu'il suffira  de quelque comprimés suivis, si besoin, d'un curetage en ambulatoire...?". 

    A terme, précise le Dr Patrick Leblanc, "le résultat inéluctable du DPN NI est la naissance de 'zéro bébé triso'. Peut-on nier l'eugénisme? Est-cela la médecine prénatale? S'agit-il d'une médecine de soin? Quelles autres affections suivront la T21? Quel est notre choix de société?". Pour le gynécologue obstétricien, "ces questions récurentes doivent être débattues de manière urgente", comme le réclame le Comité pour sauver la médecine prénatale. 

  • Sclérose latérale amyotrophique (SLA) : un nouvel espoir grâce aux cellules souches adultes

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    Alors que l'on s'obstine à consacrer des budgets faramineux à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, celles pratiquées sur les cellules souches adultes progressent, ouvrant des perspectives prometteuses. 

    De la revue de presse de génèthique

    Les cellules souches adultes: un espoir pour les patients atteints de SLA De récents essais cliniques menés par BrainStorm, une société israélienne qui développe NurOwn, un traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également appelée maladie de Charcot, ont démontré que la thérapie "basée sur les cellules souches adultes est bien tolérée, semble sans danger et ne présente pas de risque excessif, selon un examen de sécurité intermédiaire". Ainsi, chez certains patients, ont été observés des signes de stabilisation de la maladie, chez d'autres, la respiration s'est améliorée, chez d'autres encore, c'est la force musculaire ou la parole. 

    Au cours des essais cliniques, "les patients ont reçu une transplantation de cellules souches issues de leur propre moelle osseuse qui ont été traitées avec la technologie NurOwn". Haim Lebovits, président de la société BrainStorm "explique que les résultats préliminaires prouvent que les cellules souches peuvent stopper la détérioration liée à [la SLA] mais peut-êre aussi la soigner". S'il explique que "ceci reste à prouver durant les prochaines phases d'essais", il précise que "ces résultats confortent notre idée qu'il y a un énorme potentiel de réussite  avec des maladies moins sévères telles que la sclérose en plaques et Parkinson". 

    Dans un rapport de sécurité intermédiaire présenté au Ministère de la Santé Israélien, Dimitrios Karussis du département de Neurologie de l'hôpital Hadassah, établissement d'où il dirige les essais, explique que "ces données d'innocuité et de tolérance sont rassurantes au moment où nous nous lançons dans la deuxième moitié des essais". Il ajoute: "bien qu'il ne s'agisse que d'un rapport provisoire, nous ne pouvons pas ignorer les indications prometteuses d'efficacité clinique observées chez certains patients". L'article précise qu'un rapport final sera rendu d'ici la fin de l'année, lorsque chaque patient aura été examiné pendant neuf mois.

  • Nous n’avons encore rien vu : le meilleur des mondes est à venir

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    Lu sur le blog du "Monde" précisément...

    Quelles limites pour les droits des homosexuels français ? Le débat est vif. En quelques décennies, ils ont acquis reconnaissance et protection ; ils revendiquent aujourd'hui plusieurs aménagements législatifs au nom de l'égalité : mariage, droit à l'adoption, accès aux techniques de procréation médicalement assistée et recours aux mères porteuses. Le président, François Hollande, a promis le droit au mariage et à l'adoption pour ces couples. Accordera-t-on demain aux homosexuels le droit de se reproduire ?

    Pour l'instant, les gays français vont aux Etats-Unis ou en Asie, où un véritable marché de la fécondation in vitro et de la mère porteuse est organisé. Ils achètent sur Internet un ovule sur mesure et louent un utérus pour neuf mois. Les caractéristiques physiques des donneuses ainsi que leur quotient intellectuel sont particulièrement bien documentés sur ces sites. Les heureux parents reviennent avec un bébé et les autorités ferment les yeux. Tout juste ont-ils quelques tracasseries administratives pour la transcription de l'état civil de l'enfant en droit français. Toutefois, l'enfant n'est le fruit biologique que de l'un des deux parents, ce qui est source de frustration pour l'autre : les lesbiennes utilisent le sperme d'un tiers et l'ovule et l'utérus d'une des deux conjointes ; les gays se servent du sperme d'un des deux garçons et de l'ovule d'une femme qui peut être la mère porteuse, même si ce n'est pas obligatoire.

    Cellules souches iPS

    Ces évolutions sociétales sont contestées par certains psychologues au motif, notamment, que l'adoption par les homosexuels risque de provoquer des troubles psychologiques chez les enfants à qui on impose une filiation impossible. "Un couple homosexuel, ce ne sera jamais un engendrement crédible", a récemment affirmé le docteur Pierre Lévy-Soussan dans Le Point. Pourtant, ce qui semble aujourd'hui un propos de bon sens va devenir biologiquement faux. La technologie va permettre aux homosexuels d'avoir des enfants biologiques porteurs de gènes des deux parents, comme les couples hétérosexuels.

    La technique des cellules souche iPS - dont l'inventeur japonais Shinya Yamanaka est lauréat du prix Nobel de médecine 2012 - permet de fabriquer des spermatozoïdes et des ovules à partir de fibroblastes, des cellules que l'on trouve sous la peau. Il est déjà possible de fabriquer un souriceau à partir de deux pères. Le passage de ces techniques à l'espèce humaine est juste une question de temps, et les associations homosexuelles militeront pour que ce délai soit bref. En outre, grâce aux cellules souches IPS, un même individu pourra produire à la fois des ovules et des spermatozoïdes. La seule limite, pour l'instant, étant que l'enfant d'un couple d'homosexuelles ne pourrait être qu'une fille.

    Dans quelques décennies, les couples d'hommes pourront en outre bénéficier de l'utérus artificiel. Le biologiste et philosophe Henri Atlan - grand spécialiste du sujet - défend l'idée qu'il n'y a guère de différence fondamentale entre une couveuse pour prématurés et l'utérus artificiel.

    Bien lointain paraît le temps où Jeannette Vermeersch-Thorez, grande dirigeante du Parti communiste français, déclarait à propos de la pilule contraceptive : "Depuis quand les femmes travailleuses réclameraient-elles le droit d'accéder aux vices de la bourgeoisie ? Jamais !" L'expérience montre que la vitesse de glissement du "défendu" au "toléré" puis au "permis", voire à l'"obligatoire", dépend essentiellement du rythme des découvertes scientifiques, quelles que soient les questions éthiques soulevées.

    Chirurgien urologue, Président de DNAVision

    l.alexandre@dnavision.be

    Voir ici: Biologie et homoparentalité

  • Quand l’Université s’intéresse au chant grégorien : de la théorie à la pratique

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    Doyen de la Faculté de Philosophie, Arts et Lettres de l’Université Catholique de Louvain , Paul-Augustin Deproost y enseigne la littérature latine et l’explication d’auteurs latins de l’antiquité à la Renaissance. Il est aussi un amateur et un praticien du chant grégorien puisqu’il préside l’Association Una Cum et dirige le chœur du même nom qui chante chaque dimanche la messe dans la forme extraordinaire du rite romain dans la chapelle du Sacré-Cœur de Lindthout à Bruxelles. Le professeur Deproost est interviewé ici par Jacques Zeegers, président de l’Académie belge de Chant grégorien (http://www.gregorien.be) pour la revue « Canticum Novum (année 2012, n° 60)

    Qu’est-ce qui vous attire dans le chant grégorien ?

    Je suis attiré à la fois par l’aspect spirituel et l’aspect esthétique du chant grégorien.

    Sur le plan spirituel, le grégorien est la prière chantée de l’Eglise. Pour les croyants, la liturgie est le plus grand hommage que l’on  puisse rendre à Dieu. Le grégorien fait partie de cette liturgie et s’y intègre parfaitement. Il confère un développement musical à la prière et à la louange. Dans toutes les religions, le culte que l’on rend à la divinité se fait à travers la prière chantée. Dans l’Eglise catholique, le grégorien est sans doute la forme la plus aboutie de cette prière qui monte vers Dieu. Ce qui m’attire aussi beaucoup dans le chant grégorien, c’est qu’il s’agit d’un texte chanté, celui dela Parolede Dieu. Il existe un lien ontologique entre la musique et ce texte. En tant que philologue, c’est évidemment une particularité à laquelle je suis spécialement attaché.

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  • Le prix Nobel de médecine et la préservation de l'embryon

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    France : les applications des découvertes du prof. Yamanaka
    Le Nobel de médecine 2012 reçu à l'Académie des sciences

    ROME, vendredi 16 novembre 2012 (Zenit.org) – Le traitement de la Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA),  dont un essai clinique sera lancé en 2013, puis de la maladie de Parkinson, des lésions de la moelle épinière et des pathologies du sang, notamment, sont les premières applications envisagées des découvertes du prof.  Yamanaka.

    Désormais la recherche sur les cellules souches adultes ont dépassé la recherche sur les cellules embryonnaires et est « plus proches » d’aboutir.

    Le Nobel de médecine 2012, le Prof. Shinya Yamanaka a évoqué ces thèmes en ouvrant le symposium de l’Académie française des sciences dédié à la « régénération de tissus ».

    La Fondation Jérôme Lejeune rend compte de cette intervention de celui qui est considéré comme « le père de la reprogrammation cellulaire » (iPS), ce qui lui a valu l’obtention du prix Nobel de médecine 2012. 

    Son « génie », rapporte la Fondation, Nicole le Douarin, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences l’a rappelé en introduction, réside dans le fait d’ « avoir mis au point une méthode révolutionnaire qui surmonte les impasses éthiques et techniques  propres à la recherche sur les cellules souches embryonnaires ».

    Sa venue en France, à l’initiative de cette prestigieuse institution, avait été prévue avant l’annonce du Nobel de médecine. Elle a pris toute sa signification avec la prise de conscience, mondiale, avec le Nobel, de l’importance de  l’avancée représentée par cette découverte « pour la science et ses applications actuelles et potentielles dans le domaine de la santé ». 

    « Il est d’autant plus intéressant d’entendre le Professeur Yamanaka s’exprimer à Paris, que la France a mis longtemps à prendre la mesure de ses travaux, publiés dès 2006, sur les iPS animales, et 2007, sur les iPS humaines », fait observer la Fondation.

    Et de résumer : « Ni complémentaires ni concurrentes, les cellules iPS ont simplement dépassé les cellules souches embryonnaires ».

    « Après 20 ans de recherche dans le monde et des dérogations accordées depuis 2004 en France par l’Agence de la biomédecine, la recherche sur l’embryon n’a pas concrétisé les promesses d’applications thérapeutiques « spectaculaires » annoncées », rappelle la même source.

    En revanche, « alors que les iPS humaines n’existent que depuis 2007, le Pr Yamanaka a présenté les résultats probants déjà existants (pour la modélisation de pathologie et le criblage de molécules) et les perspectives prometteuses (pour la thérapie cellulaire) qu’offrent ces cellules, sans recourir à l’embryon ».

    Mme le Douarin a souligné  que les iPS sont « plus proches » d’aboutir, la première application en vue pour la thérapie cellulaire étant le traitement de la DMLA dont un essai clinique sera lancé en 2013. Suivront notamment la maladie de Parkinson, les lésions de la moelle épinière et des pathologies du sang.  

    Pour sa part, le gouvernement japonais a su prendre la pleine mesure de la découverte et a soutenu le Pr Yamanaka dès 2009, en finançant ses travaux à hauteur de 40 millions d’euros. Depuis, le prix Nobel a installé à Kyoto son équipe de plus de 200 chercheurs exclusivement consacrés aux iPS, pr »cise la même source.

    Et de commenter : « Il est crucial, pour la recherche française, d’espérer une prise de conscience similaire des responsables politiques de notre pays. Prochain test le 13 décembre au Sénat avec le retour du débat sur l’autorisation de la recherche sur l’embryon. La France décidera-t-elle de libéraliser de façon anachronique cette recherche ? Cela ouvrirait la porte à des financements qui à la fois manqueront nécessairement à la recherche sur les cellules iPS, et n’auront d’autre effet que de satisfaire les attentes de l’industrie pharmaceutique. Si, malgré l’évidence, la France se refuse à choisir et veut tout, elle n’aura rien »

  • L'univers : ni un chaos ni le résultat du chaos

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    (ZENIT.org) Le pape a  reçu ce jeudi 8 novembre, les participants de l’assemblée plénière de l’Académie pontificale des sciences (5 au 7 novembre 2012) organisée au Vatican, sur le thème : « Complexité et analogie dans les sciences : aspects théoriques, méthodologiques et épistémologiques ». Il a notamment tenu ces propos :

    Benoît XVI souligne que « l'univers n'est pas le chaos ou le résultat du chaos, au contraire, il apparaît de plus en plus clairement comme une complexité ordonnée qui nous permet, grâce à l'analyse comparative et à l'analogie, de nous élever de la spécialisation vers un point de vue plus universel et vice-versa ».

    Il évoque à ce sujet la « nouvelle vision de l'unité des sciences », la « grande unité de la nature insérée dans la structure complexe du cosmos et le mystère de la place de l'homme en son sein », révélée par les découvertes récentes de la physique et de la biologie.

    En outre, ajoute-t-il, « la succession sans fin et l'intégration patiente de diverses théories », témoignent à la fois de « l'unité de la démarche scientifique » et de « l'aspiration constante des scientifiques à une compréhension plus adéquate de la vérité de la nature et à une vision plus complète de celle-ci ».

    Evoquant l’« approche interdisciplinaire » nécessaire entre les sciences, le pape estime que cela montre que « les sciences ne sont pas des mondes intellectuels déconnectés les uns des autres et de la réalité », mais des mondes « reliés entre eux et dirigés vers l'étude de la nature comme une réalité unifiée, intelligible et harmonieuse dans son incontestable complexité ».

    Pour le pape, cette vision du monde a des « points de contact fructueux » avec celle que la philosophie et la théologie chrétiennes ont de l’univers, notamment « la notion d'être par participation selon laquelle chaque créature, dotée de sa perfection propre, partage également un caractère spécifique et ce, dans un cosmos ordonné qui tire son origine de la Parole créatrice de Dieu ».

    Selon Benoît XVI, l'unité de l'univers a donc une implication en science et dans la foi : « c'est précisément cette organisation intrinsèque "logique" et "analogique" de la nature qui encourage la recherche scientifique et fait découvrir à l'esprit humain la coparticipation horizontale entre les êtres et la participation transcendantale par l'Etre Premier ». (ZENIT.org)

  • Un chercheur de la KUL licencié en raison de ses convictions religieuses

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    Nous vous livrons cette information que des correspondants nous ont transmise tout en attendant que des compléments d'information viennent nous éclairer sur le fond du problème.

    L'Institut de recherche pour le travail et la société (Hiva), et la KUL, prient un chercheur, Fernando Pauwels, de prendre la porte parce qu'il est chrétien. (De Morgen).

    Fernando Pauwels explique sur un site comment, en 2003, il a rencontré Jésus et comment il veut faire d'autres disciples de Jésus. "Je comprends parfaitement que certaines personnes trouvent ma conviction personnelle bizarre", explique Pauwels qui souligne avoir déjà travaillé à l'Institut Hiva durant huit ans avant de devenir chrétien, mais il insiste sur la distinction qu'il a toujours faite sienne entre ses convictions religieuses et ses recherches scientifiques. Et pourtant, le 4 octobre, on lui a signifié son congé. Son contrat - qui court jusqu'au 31 janvier 2013 - n'est plus prolongé. "Les opinions tranchées et religieuses extrêmes professées sur son site internet mettent sa crédibilité scientifique en jeu", a déclaré le recteur Mark Waer, qui n'apporte aucune preuve que la foi de Pauwels ait influencé son approche scientifique dans son travail pour l'université. Il semble étrange que ce soit justement la KU Leuven, dont le caractère catholique subsiste, qui procède au renvoi d'un employé parce qu'il est, de l'avis de ses supérieurs, trop préoccupé par sa foi ? «La foi catholique moderne n'est pas contraire à la réalité scientifique», explique Waer. «Que nos employés sont croyants ou non est en effet sans aucune importance. Mais quiconque travaille à la KU Leuven ne doit pas compromettre la réputation de l'institution." Selon Roger Blanpain, professeur émérite du travail, le droit constitutionnel relatif à la liberté d'expression et à la liberté de religion s'applique à l'université "Tout dépend de la situation concrète. Peut-être que dans le cas de l'employé en question, que ce soit en raison de ce qui s'est dit ou de ce qui s'est fait, la collaboration avec son employeur est finalement devenue impossible. Le tribunal du travail devra décider si le licenciement est justifié par une raison de cette nature." Pauwels déjà déposé une plainte auprès du Centre pour l'Egalité des Chances et pour la Lutte contre le Racisme et veut que l'Université soit amenée à répondre de son comportement discriminatoire. «Je n'avais jamais pensé que ce serait possible dans une université catholique. Je travaille depuis onze ans pour Hiva; j'ai toujours été évalué positivement. Ma dernière recherche sur la migration des Roms vers la Flandre, a été extrêmement bien reçue. (...). Bien que mon contrat coure encore jusqu'au 31 Janvier, je ne dois plus me rendre dans les bureaux de la Hiva, ni communiquer au nom de cet Institut. Il n'y a pas de dialogue à ce sujet. Personne ne m'a demandé ce que je crois. Si cela était arrivé au Pakistan, je pourrais encore comprendre. Mais ici en Belgique? J'ai beaucoup de mal."  (synthèse et traduction par les soins de belgicatho)

  • Nobel : la recherche sur l'embryon humain ne se justifie plus

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    "La découverte du professeur Yamanaka rend caduque la recherche sur l’embryon humain" (gènéthique.org)

    Dans une tribune du quotidien Le Figaro, Alain Privat, professeur de neurobiologie à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), ancien directeur d'unité à l’Inserm et membre correspondant de l'Académie de médecine, "réagit à la récente décision du Parlement de réexaminer la législation relative à la recherche sur l’embryon humain". Ainsi, le neurobiologiste s’oppose au soutien du gouvernement concernant la proposition de loi visant à autoriser la recherche sur l’embryon humain, soutien marqué par le discours de la ministre de la recherche lors de la discussion générale au Sénat le 15 octobre dernier. (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 15/10/12).

    Pour le professeur de neurobiologie "une mise au point s’impose". En effet, "la remise du prix Nobel au professeur Yamanaka pour sa découverte des cellules souches reprogrammées (iPS) a déclenché une manœuvre de récupération par les promoteurs de la recherche sur l’embryon humain", ajoutant qu’ "il est vrai que ceux-ci peuvent se sentir fragilisés puisque leurs recherches avancent si peu au regard de la révolution des iPS et des résultats thérapeutiques prometteurs apportés par les cellules souches non embryonnaires". 

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  • La COMECE se réjouit de l'attribution du Prix Nobel à la recherche sur les cellules adultes

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    La COMECE (Commission des Conférences Episcopales de la Communauté Européenne) salue l'annonce de ce jour de l'attribution du Prix Nobel de médecine à la recherche sur des alternatives à la recherche embryonnaire des cellules souches

    Le Prix Nobel de physiologie ou médecine 2012 a été attribué conjointement à John B Gurdon (Royaume-Uni) et Shinya Yamanaka (Japon) "pour la découverte de ce que les cellules adultes peuvent être reprogrammés pour devenir pluripotentes ». Il s'agit d'une étape importante dans la reconnaissance du rôle clé que les cellules souches non embryonnaires jouent dans le développement de nouvelles thérapies médicales, comme alternative aux cellules souches embryonnaires humaines (CSEh). En conséquence, dans le cadre de la recherche Horizon nouveau programme 2020, le financement devrait être réorienté plutôt que de poursuivre une recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines qui s'avère problématique sous l'angle éthique et peu prometteuse d'un point de vue scientifique et économique.

    Du point de vue scientifique, les CSEh ont été, jusqu'à présent plutôt décevantes, répondant de moins en moins aux attentes de la promesse clinique. Il est à noter que, récemment, GeronCorp., leader mondial de la société de recherche sur l'embryon, a annoncé qu'elle fermait son programme sur les cellules souches.

    En revanche, il y a eu des progrès scientifiques continus dans les domaines de la recherche impliquant des cellules souches alternatives (adultes, provenant du cordon ombilical ou pluripotentes induites) qui présentent de meilleures perspectives pour des applications cliniques; ou qui ont déjà abouti à de larges résultats cliniques (et ne posent pas de problèmes éthiques particuliers). Le Prix Nobel récompense aujourd'hui de tels efforts pour découvrir des alternatives aux CSEh en recourant aux cellules adultes, spécialisées, qui une fois reprogrammée deviennent des cellules immatures capables de se développer dans chaque tissu du corps.

    En outre, la recherche sur les CSEh ne peut plus être poursuivie, car, dans la décision récente de la Cour Européenne de Justice dans l'affaire Greenpeace v Brüstle, la Cour définit clairement l'embryon humain comme un ovule humain, dès sa fécondation, ou dès qu'il est obtenu par clonage, et confirme que les inventions biotechnologiques utilisant des CSEh ne peuvent pas être brevetées.

    Pourtant, en dépit de tous ces nouveaux développements scientifiques et des décisions juridiques, la Commission européenne a décidé de laisser ouverte la possibilité de financer la recherche sur les CSEh dans le programme de recherche Horizon 2020 qui est actuellement en discussion au Conseil de l'UE et le Parlement européen. Dès lors, la COMECE demande aux institutions européennes d'adopter une règle prévoyant que toute recherche impliquant la destruction d'embryons humains ou l'utilisation de cellules souches embryonnaires humaines ne doivent pas être financés dans le cadre d'Horizon 2020.

  • Et si on laissait les embryons tranquilles ?

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    Lu sur le site de “La Vie”, ce 8 octobre:

    Le prix Nobel de Médecine 2012 vient d'être décerné, ce lundi, au biologiste britannique John B. Gurdon et au médecin et chercheur japonais Shinya Yamanaka pour leurs découvertes sur les cellules souches. "Leurs découvertes ont révolutionné notre compréhension sur la manière dont les cellules et les organismes se développent", précise le comité Nobel. Une récompense à la hauteur de la révolution rendue possible par les travaux de ces deux chercheurs, dans le domaine de la thérapie génique.

    L'objectif poursuivi par la biomédecine, c'est de pouvoir réparer nos organes en utilisant les "cellules souches pluripotentes" qui ont la propriété de pouvoir se différencier en tous les tissus de l'organisme. Or ceux-ci proviennent essentiellement de l'embryon humain, en vertu de son stade de développement.

    En 2006 sur la souris, puis en 2007 sur l'homme, Shinya Yamanaka, a découvert, dans la suite des travaux de John B. Gurdon, que des cellules adultes pouvaient être reprogrammées en cellules souches similaires aux cellules embryonnaires, et que l'on pouvait les produire à volonté. La découverte de ces iPS (cellules souches pluripotentes induites) a ouvert la voie à de nouvelles perspectives de recherche, alors que les travaux réalisés sur l'embryon posent de graves questions éthiques, car ils supposent leur destruction.

    La dimension éthique est d'ailleurs la motivation première du chercheur, qui déclare s'être saisi de cette question suite à une visite dans une clinique de la fertilité. "Lorsque j’ai vu (cet) embryon, j’ai soudain réalisé qu’il y avait si peu de différence entre lui et mes filles. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas continuer à détruire des embryons pour nos recherches. Il devait y avoir un autre moyen."

    Cette voie de recherche est soutenue avec force par les Eglises, parce qu'elle "ne pose pas de questions éthiques". En septembre 2006, le Vatican avait accueilli Shinya Yamanaka lors du premier congrès international sur l'avenir des thérapies avec cellules souches organisé par l'Académie pontificale pour la vie. C'est là que nous l'avions rencontré. C'était la première fois qu'il présentait en public ses travaux tout juste publiés quelques semaines auparavant dans une revue internationale.

    Passée inaperçue de l'opinion publique, son expérience démontrant la capacité d'une cellule à se régénérer grâce à l'introduction de quatre gènes commençait à secouer les milieux scientifiques. «Notre méthode présente l'avantage de n'avoir besoin ni d'embryon, ni d'ovocyte. Mais nous n'avons pas encore réussi à le prouver sur l'homme», avait alors expliqué le petit homme d'un ton modeste.A l'époque, en effet, ces travaux n'avaient pas été reproduits et méritaient d'être analysés avec prudence.

    Mais dans les milieux médicaux, on évoquait déjà une « révolution ». Ainsi Jean-Claude Ameisen, à l'Inserm, n'hésitait pas à parler d'une «révolution scientifique et éthique.  "L'originalité de ce travail, c'est qu'il ne s'inscrit pas dans la course à l'embryon que l'on constate ailleurs. Les Japonais ont pris le problème à l'envers et ont peut-être apporté la réponse que tous les autres cherchaient", ajoutait-il. Même enthousiasme chez Axel Kahn: «C'est une piste scientifique passionnante qui permettrait de disposer de cellules aux potentiels quasiment équivalents à ceux de l'embryon!»

    Reste que le chemin est encore long avant de pouvoir traiter des malades. Il s'agit d'apprendre à se servir de ces cellules, qui restent différentes de cellules embryonnaires, et dont il faut s'assurer qu'elles ne génèrent pas de cancer suite à leur mutation.

    Mais la mise en lumière de ces travaux par le comité Nobel représente un signal donné à la communauté scientifique internationale, au moment où la volonté d'aboutir des scientifiques dans ce domaine se fait toujours plus pressante, sans que les questions éthiques aient été résolues.

    En France, la loi cadrant la recherche sur l'embryon a été revue à plusieurs reprises, et justement, le Sénat est actuellement saisi d'un projet de loi qui ferait passer d'un régime d'interdiction avec dérogation à un régime d'autorisation encadrée. Le texte, déposé par le radical de gauche Jacques Mézard et adopté par les sénateurs en commission, y sera discuté le lundi 15 octobre 2012.

    Référence: Prix Nobel de médecine pour Yamanaka : une révolution scientifique et éthique

    Inutile de dire qu’en Belgique on est depuis belle lurette sous le régime de l’autorisation "encadrée", instaurée en 2003 sous le gouvernement des gauches socialo-libérales, le même qui fit passer aussi l’euthanasie (2002) et le mariage “gay” (2003).

    La loi du 11 mai 2003 relative à la recherche sur les embryons in vitro stipule en effet que cette recherche sur les embryons -surnuméraires ou créés spécialement aux fins de la recherche-  est autorisée "si toutes les conditions de la présente loi sont remplies et notamment si elle a un objectif thérapeutique ou vise l'avancement des connaissances en matière de fertilité, de stérilité, de greffes d'organe ou de tissus, de prévention ou de traitement de maladie"… 

  • Tournai, 6 octobre : un colloque "Science et Foi"

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    Colloque Science et Foi le 6 octobre 2012  

    " D'où venons-nous, où allons-nous ? ". Avec la participation de Dominique Lambert, philosophe (FUNDP), René Rezsohazy, biologiste (UCL) et Paul Jorge Dos Santos Rodrigues, théologien (UCL).

    PAF : 7 €. Entrée, collation et boissons. Parking : entrée rue du Claquedent.

     
      Le 06/10/2012 de 9:00 à 13:00  (Salle du Forum - Collège Notre-Dame de Tournai)
    Personne de contact Région pastorale Tournai
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  • Quand l'abbé de Beukelaer "recadre" le Professeur De Duve

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    A lire, sur le site de Eric de Beukelaer, et cela va bien plus loin qu'un simple "recadrage" du prix Nobel.

    Extrait : 

    "Je cite ce savant de réputation mondiale:

    "Les gens n’ont pas appris à raisonner avec la rigueur et l’honnêteté intellectuelle qu’essaient d’observer les scientifiques, à pratiquer le doute méthodique dont parlait Descartes. Ils manquent d’objectivité et sont obnubilés par des croyances et des certitudes qui ne se fondent sur aucune réalité démontrable. C’est vrai du Pape qui parle de “vérités révélées” et donc, non contestables et qui est pourtant suivi par 1,5 milliard de gens."

    Comment un homme aussi intelligent et respectable, qui a baigné bien plus que moi dans un catéchisme à l’ancienne, peut-il sortir une phrase aussi énorme du point de vue épistémologique? Comment peut-il tomber à pieds joints dans le piège du « rationalisme concordiste », qui consiste à prétendre que la méthode scientifique est la seule qui fasse sens? Comment peut-il à ce point confondre une affirmation scientifique visant la réalité finie et quantifiable avec une adhésion de foi, touchant à l’infini et donc à l’indémontrable?  Et quid de la poésie et de la danse? Leur vérité sont-elles démontrables? Je pense que le professeur de Duve a longtemps été un pratiquant non croyant, avant de se reconnaître agnostique. Il a adhéré durant sa jeunesse à des « preuves de l’existence de Dieu » et des « raisons de croire », avant de les laisser tomber comme peu crédibles. Mais jamais, sans doute, ne fit-il l’expérience intime du Ressuscité."