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Sexualité - Page 9

  • Transition de genre : une étude scientifique met en garde contre les risques du « changement de sexe » chez les enfants

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    De zenit.org :

    Une étude scientifique met en garde contre les risques du « changement de sexe » chez les enfants

    Rapport publié par l’Association médicale catholique des États-Unis

    L’un des aspects les plus frappants du rapport est sa référence à une étude de suivi menée en Suède, portant sur 324 adultes ayant opté pour une transition de genre. Par rapport à un groupe témoin, les participants à l’étude présentaient un taux de mortalité significativement plus élevé.

    Washington, 22 septembre 2023 – Un récent rapport publié par l’Association médicale catholique des États-Unis a mis en lumière une question de plus en plus préoccupante dans le domaine de la médecine et de la santé mentale : la chirurgie de réassignation de genre sur les mineurs. Ce rapport détaillé a déclenché un appel à la réflexion sur l’orientation des politiques médicales à l’égard des enfants souffrant de dysphorie de genre.

    L’association basée en Pennsylvanie a exhorté les organisations médicales à reconsidérer leur position sur la promotion de la chirurgie de réassignation sexuelle pour les mineurs. Elle affirme, en effet, qu’il existe un certain nombre de « préjudices physiques et psychologiques graves et durables » qui peuvent affecter ces jeunes à l’âge adulte.

    L’un des aspects les plus frappants du rapport est sa référence à une étude de suivi réalisée en Suède, portant sur 324 adultes ayant opté pour une transition de genre. Par rapport à un groupe de contrôle, les participants à l’étude présentaient un taux de mortalité significativement plus élevé. Cette augmentation de la mortalité était en grande partie due à une augmentation des décès par maladie cardiovasculaire et par suicide. En outre, davantage de tentatives de suicide et de séjours dans des unités psychiatriques ont été enregistrés dans ce groupe.

    Ces résultats ont ravivé le débat éthique sur le traitement de la dysphorie de genre chez les mineurs. La question clé soulevée par le rapport est de savoir si la transition de genre doit être la première option de traitement pour ces enfants et adolescents. Les médecins affirment que, d’un point de vue éthique, rien ne justifie de privilégier la transition comme première option de traitement.

    Le rapport explique que la dysphorie de genre est un trouble psychiatrique qui doit être traité avec bienveillance et dans un esprit de collaboration. Les professionnels de la santé mentale, en collaboration avec des parents aimants, doivent jouer un rôle central dans le traitement de cette pathologie, en apportant le soutien nécessaire et en évaluant toutes les options thérapeutiques disponibles.

    En définitive, ce rapport jette un éclairage critique sur un sujet complexe et controversé de la médecine moderne. Il soulève des questions importantes sur la sécurité et l’efficacité de la chirurgie de réassignation sexuelle chez les mineurs et souligne la nécessité d’une approche plus prudente et réfléchie du traitement de la dysphorie de genre chez l’enfant et l’adolescent. La communauté médicale et la société dans son ensemble sont confrontées au défi de trouver un équilibre entre le respect de l’identité de genre de chaque individu et la garantie de son bien-être physique et mental tout au long de sa vie.

  • "Mentir sur la sexualité humaine en la réduisant à des "pratiques" est une véritable violence faite aux enfants"

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    La tribune d'Inès Pélissié du Rausas publiée sur le site d'Aleteia.org montre que le débat autour de l'EVRAS n'est pas seulement belge et que l'on assiste à une offensive transnationale pour éduquer les enfants à la sexualité "en les orientant toujours plus vers l’éducation au plaisir, au choix de l’orientation sexuelle, du genre et même du sexe, sous couvert de santé sexuelle, de « lutte contre […] les discriminations liées à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle, réelle ou supposée », et de promotion du « consentement »."

    « L’éducation à la sexualité », un abus sur les enfants

    26/09/23

    Le projet d’«éducation à la sexualité" lancé par l’Éducation nationale (en France) vise moins à informer les élèves qu’à redéfinir le sens de la sexualité, en contournant la responsabilité des parents. Pour Inès Pélissié du Rausas, auteur de "Les parents, l'école et la sexualité - Qui dit quoi ?" (Cerf), mentir sur la sexualité humaine en la réduisant à des "pratiques" est une véritable violence faite aux enfants.

    Un projet de formation à « l’éducation à la sexualité » a été lancé par le ministère de l’Éducation nationale pour l’année scolaire 2023/2024, à destination du corps enseignant. Il s’agirait de systématiser, du cours préparatoire à la terminale, les trois séances annuelles déjà prévues en les orientant toujours plus vers l’éducation au plaisir, au choix de l’orientation sexuelle, du genre et même du sexe, sous couvert de santé sexuelle, de « lutte contre […] les discriminations liées à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle, réelle ou supposée », et de promotion du « consentement ».

    Une nouvelle vision de la sexualité

    Comment en est-on arrivé là ? À ses débuts en France, en 1974, l’éducation sexuelle est surtout une information sur la biologie de la « reproduction ». Mais dans les années 1980, la lutte contre le sida conduit à la promotion du préservatif, présenté alors comme moyen de prévention. Cela devient l’occasion de montrer aux jeunes des mises en situation appelant l’usage de ce préservatif, et cela au mépris de l’interdiction de promouvoir des messages à caractère pornographique. 

    En 1996, la circulaire ministérielle « Prévention du sida en milieu scolaire : l’éducation à la sexualité » franchit un pas : il ne s’agit plus seulement d’informer les élèves mais de diffuser une nouvelle vision. Certes, la sexualité humaine est encore déclarée « inséparable de données biologiques », mais sa vision doit être « en ajustement constant », non pas aux réalités de la personne humaine et de son corps sexué, mais aux « situations vécues ». Cette vision intègre et banalise toutes les « pratiques sexuelles » possibles — que Freud appelait dans son Introduction à la psychanalyse des « perversions » — en perdant de vue les deux buts essentiels de la sexualité humaine : la dimension de l’amour et du cœur, l’expression, par l’union dans la chair, de l’amour total et exclusif qui unit les époux et la procréation.

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  • EVRAS : quand la RTBF se décrédibilise

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    D'Ariane Bilheran sur son site :

    Le degré zéro du réseau : ma réponse à la RTBF (Radio-TV belge de la Fédération Wallonie-Bruxelles)

    18 septembre 2023

    Je suis citée par la RTBF (La Radio-télévision belge de la Fédération Wallonie-Bruxelles) dans un article intitulé « complotistes, extrême droite et adeptes de théories pédocriminelles », publié le 16 septembre 2023 par la RTBF et relayé au JT du même soir en Belgique.

    Cet article, qui n’est pas signé, cite pêle-mêle diverses personnes que l’on tente de regrouper dans « un réseau » auquel sont collées tout un tas d’étiquettes diffamantes.

    Je tiens donc à faire respecter mon nom et mes qualités, en réponse à une presse qui cherche plus à diffamer qu’à relayer de l’information.

    Si je regarde attentivement la cartographie affichée avec les flèches, et sauf erreur de lecture, je serais donc « en réseau » direct avec :

    1. Karl Zéro, journaliste
    2. « Innocence en danger France » et « Innocence en Danger Belgique », deux associations de protection de l’enfance
    3. « Étincelles » site internet géré par Senta Depuydt (Senta Depuydt a expliqué dans sa réponse qu’elle ne gérait pas ce site)
    4. Frédéric Goaréguer, pédopsychiatre
    5. Biotempo Zèbre, un magazine

    Dans la réalité des faits, j’ai effectivement donné une interview respective à Karl Zéro et à Biotempo Zèbre (que j’invite chacun à aller écouter et lire).

    Mais cela constituerait un « réseau »…

    En matière d’investigation journalistique, vu le niveau, je vais devoir parler simplement : de ce réseau, il y en a zéro !

    En revanche, oui, j’ai bien un réseau : il s’agit d’un réseau de professionnels de santé mentale de l’enfant et de professionnels du droit.

    Qui suis-je ?

    Je suis normalienne de la rue d’Ulm avec une double spécialisation en lettres classiques et philosophie morale et politique (2 Masters à l’Université La Sorbonne, Paris, France).

    Je suis également psychologue clinicienne, avec une première spécialisation dans l’enfance maltraitée.

    J’ai, à ce titre, rédigé un livre avec ma collègue Amandine Lafargue, Psychopathologie de la pédophilie, dont la première édition est parue aux éditions universitaires Dunod en 2013.

    Soit, il y a dix ans.

    En termes concrets, cette spécialisation professionnelle signifie : rédiger des signalements, être confronté à différentes horreurs, réaliser des expertises judiciaires, lutter contre les dysfonctionnements institutionnels de la protection de l’enfance, de la justice et de la police, subir les pressions psychologiques, juridiques et fiscales sur certains dossiers, réfléchir sur les conditions de guérison des traumatismes infantiles.

    J’ai, durant de longues années, été aussi en charge des formations sur la « prise en charge de la délinquance sexuelle » pour l’administration pénitentiaire en France.

    Je suis également docteur en psychopathologie et psychologie clinique (Université Lyon II, France, sous la direction du Professeur Albert Ciccone), d’un doctorat portant sur « le temps vécu dans la psychose » ce qui m’a valu d’effectuer mes recherches dans des services de psychiatrie adulte, et d’y acquérir une expertise sur la psychose adulte.

    J’ai enseigné durant des années, dans différentes universités, tant des cours dirigés que des cours magistraux, en psychopathologie et psychologie clinique.

    J’ai, enfin, écrit plus de quarante livres, dont beaucoup sont référencés désormais comme des classiques dans les bibliothèques universitaires, et des centaines d’articles dont certains dans des revues scientifiques à comité de lecture.

    J’ai également audité, durant des années, sur des plaintes de harcèlement dans les entreprises et les institutions, ce qui m’a permis de réfléchir aux mécanismes et aux processus psychologiques tant pour les individus que pour les collectifs, et j’ai rédigé (et je rédige encore) de nombreuses expertises et des avis consultatifs produits en Justice. Mes travaux sur le harcèlement sont reconnus internationalement, et m’ont valu d’être invitée à en parler dans différents pays, mais ils ont également été repris en France par le Sénat pour la rédaction de lois sur le sujet.

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  • Le cardinal Danneels a commis de graves erreurs

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    Lu dans Het Laatste Nieuws :

    Rik Torfs réagit à Joe sur la série de la VRT "Godvergeten" : "Le cardinal Danneels a commis de graves erreurs".

    La série Canvas de la VRT 'Godfvergeten' sur la maltraitance des enfants dans l'Eglise suscite beaucoup d'émotions. Lors de l'émission matinale avec Sven & Anke à la station de radio Joe, l'avocat de l'Eglise Rik Torfs (KU Leuven) s'est exprimé sur le sujet. "Le cardinal Danneels a commis de graves erreurs", conclut-il.

    13-09-23

    Dans le documentaire en quatre parties "Godvergeten", des victimes d'abus d'enfants dans l'Église racontent leur histoire.

    "Il va sans dire que les témoignages que nous voyons maintenant dans la série suscitent à nouveau des émotions. Et c'est tout à fait justifié", ajoute M. Torfs. "Il est important que les victimes soient toujours prises en charge aussi longtemps qu'il le faut, jusqu'à leur mort si nécessaire."

    Selon le professeur, de nombreux prêtres et religieux ont personnellement failli à leurs obligations morales. L'Église, en tant qu'institution, n'en a pas fait assez non plus.

    "Lorsque de nombreux scandales sont apparus aux États-Unis dans les années 1990, notre Église était également en cause", estime M. Torfs. "Le cardinal Danneels a lui aussi commis de graves erreurs - et je ne veux pas m'en prendre à lui maintenant qu'il est décédé. Je veux être très clair à ce sujet".

    Selon l'avocat de l'Église, celle-ci a pris de nombreuses mesures après l'affaire Roger Vangheluwe, notamment en mettant en place des lignes d'assistance téléphonique. "Pour l'instant, ils essaient de faire attention, mais bien sûr, ils ne sont jamais sûrs à 100 % qu'il ne se passera rien de plus", a-t-il déclaré.

    "Je comprends très bien les émotions, mais nous devons essayer de rester rationnels. L'Eglise et la foi sont deux choses différentes. L'Eglise est une institution. Les institutions échouent toujours plus ou moins. L'Église a beaucoup trop failli.

    Un lecteur commente (dans De Standaard du 19 septembre, p. 26) :

    La réputation de Danneels

    "Je relève les mots suivants de Terlinden, prononcés récemment : "Je veux remercier mes prédécesseurs qui, chacun avec son charisme propre, ont été de véritables bergers. Je pense en particulier au cardinal Godfried Danneels, qui s'est engagé avec passion pour Dieu et pour les hommes, et qui reste pour moi un exemple". J'ai trouvé que les scènes de Godvergeten avec Danneels étaient les pires et les plus choquantes de cet épisode : j'ai trouvé choquant d'utiliser ses capacités et sa position pour protéger la bonne réputation du club, contre les personnes blessées et vulnérables, avec son timbre de voix béatifique, son ironie, son attitude d'innocence assassinée. Comment Terlinden explique-t-il que Danneels reste un modèle pour lui ? Est-il malade dans le même lit ? Cela ne correspond-il pas à la culture de la dissimulation et du refus de dire la vérité ? Comment Terlinden pense-t-il que cela sera lu par les victimes, qui ont été abusées non seulement par leur agresseur direct, mais aussi par Danneels, le découvreur et protecteur de l'agresseur ?"

  • Pour une Evras respectueuse de la sensibilité des enfants, neutre, transparente et incluant les parents

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    La Libre a publié ce 18 septembre un texte signé par une soixantaine de parents :

    ”Nous demandons une Evras respectueuse de la sensibilité des enfants, neutre, transparente et incluant les parents”

    Ce jeudi 7 septembre, la ministre Désir entendait, par voie de presse, rassurer les parents quant à la question de l’Evras dans les écoles. Elle entendait les “ (mettre) en garde contre une campagne de désinformation”, rappelant aux éventuels sceptiques la noblesse de la cause : “Nos intentions sont nobles. On ne va évidemment pas encourager une hypersexualisation chez les jeunes, on ne va pas susciter une orientation sexuelle ou une identité de genre, on ne va pas donner de cours de pratiques sexuelles. C’est inadmissible de faire peur aux parents sur ce sujet”, poursuit-elle.

    Nous, parents, avons des intentions aussi nobles que celles de notre ministre pour l’éducation de nos enfants, et c’est donc tout à fait légitimement que nous nous sommes interrogés quant au contenu des animations Evras. Plusieurs d’entre nous affirmons avoir été témoins, dans les classes de nos enfants, de contenus inappropriés, et refusons la caricature faite de ceux qui manifestent leur désaccord ou interpellent les décideurs. Madame la Ministre, pouvez-vous “écouter” ces quelques exemples vécus ? Trouvez-vous qu’ils soient bénéfiques pour les enfants ?

    • Dans une classe de 6e primaire du Brabant wallon est programmée une animation sur le cyberharcèlement, problématique brûlante d’actualité. Était-il utile d’y intégrer un volet sur l’envoi de “nudes” et de “sexto” (“ c’est quand tu envoies une photo de toi toute nue à ton amoureux pour lui montrer que tu l’aimes”, selon les mots rapportés par une jeune fille à sa maman), en expliquant aux enfants présents (11-12 ans) que, devant le phénomène apparemment grandissant du “revenge-porn”, un nude “safe” se prend des pieds au cou (pour préserver l’anonymat) et sur fond blanc ou beige (pour qu’on ne puisse pas reconnaître la chambre de l’intéressé en cas de diffusion du cliché…) ?
    • Dans une classe de 5e primaire de Bruxelles, lors d’une session Evras organisée sans informer les parents, les animateurs ont parlé érection et masturbation à “ceux qui se sentent garçons”. De retour à la maison, un garçon de 9 ans interpelle son papa : “Dis, Papa, j’en suis à quel grade de l’érection, moi ? ” ; “est-ce que j’ai déjà cartonné mon slip ? ”. Difficile de faire le suivi à la maison sans savoir ce qui s’est dit à l’école. De plus, trop jeune pour comprendre ce contenu, il n’en a retenu que ce qui était vulgaire et associe maintenant la sexualité à quelque chose de sale. Est-ce vraiment le but recherché ?
    • En classe de 4e primaire du BW, les enfants assistent à la pièce de théâtre Et toi tu même qui entend, selon le guide pédagogique qui s’y rapporte, “sensibiliser le public dès son jeune âge et conscientiser les mentalités sur les préjugés des genres”. Le guide précise également que “l’idée ici n’est pas de défendre le féminin à tout prix mais de déstabiliser les idées préconçues sur les hommes et les femmes, de décloisonner les genres, et d’évoquer également, sans la nommer, l’homosexualité”. Était-il utile d’y adjoindre une animation portant notamment sur les droits des adolescents à changer de genre, que ce soit par voie hormonale ou chirurgicale ? Les parents n’étaient pas informés et n’en ont sans doute rien su : l’animateur ne les a-t-il pas discrédités en expliquant que cette animation était nécessaire parce que “certains enfants vivent encore de nos jours dans des familles intolérantes” ? Comment dès lors poursuivre le dialogue si l’enfant se pose des questions suite à l’animation, s’il a entendu que, peut-être, ses parents faisaient partie de ceux qui ont des réactions et des discours “inappropriés” ?
    • Dans une classe de première humanité namuroise, une école fait intervenir le planning familial pour un atelier consacré à la puberté et aux relations affectives et sexuelles. Si le but était vraiment de partir des interrogations des jeunes, comme l’affirme notamment l’enquête de la RTBF, pourquoi les animateurs ont-ils distribué trois questions toutes faites à chaque élève, en leur laissant juste le choix de choisir parmi celles-ci (portant notamment sur “les stéréotypes dans la pornographie”, la masturbation, la différence entre le “sexe assigné à la naissance” et l’ “identité de genre”, etc.) ?
    • Dans une classe de 5e humanité, en province de Liège, les élèves ont été tenus, au cours d’une séance prise en charge par le planning familial, de se positionner “pour” ou “contre” toute une série de sujets (transgenrisme des adolescents, etc.) en argumentant et en se plaçant physiquement d’un côté ou de l’autre de la classe en fonction de leur réponse. Selon les mots de l’élève concernée, l’animatrice, pas du tout neutre, a fait pression pour que les élèves adhèrent à sa pensée. Lors du même atelier, le porno et la masturbation ont été présentés comme “positifs” car diminuant le risque de viols.
    • Dans une classe de 3e maternelle bruxelloise, en vertu d’un projet pilote pris en charge par le planning familial, les enfants sont tenus de regarder un court-métrage dans lequel différents protagonistes de différents âges et sexes s’embrassent. Des parents, devant l’incompréhension de leur enfant face aux images projetées et étonnés de ne pas avoir été mis au courant, se voient répliquer que “si on prévenait les parents, ils ne mettraient pas leurs enfants à l’école le jour de l’animation”.
    • Dans une autre classe de 6e primaire, à l’issue d’un atelier tenu par le planning familial dont les parents n’étaient guère plus informés, une jeune fille interpelle sa maman par ces mots : “t’as de la chance que je t’en parle ! Les animateurs nous ont bien dit qu’on n’était pas obligés, parce que notre corps et notre vie sexuelle ne regardent que nous et ne vous concernent pas”. Or, si comme l’affirme Lionel Rubin, chargé d’études au Centre d’action laïque (Cal), “les animations dispensées à l’école n’ont pas vocation à se substituer à l’éducation familiale, mais bien à la compléter pour permettre une uniformisation de l’information et lutter contre les inégalités entre élèves”, pourquoi ne pas communiquer clairement avec les parents ?

    Tous ces témoignages, et nous en avons d’autres, sont des exemples vécus par nos enfants, venus nous en parler. Dans la majorité des cas, nous n’étions pas au courant de l’organisation de l’animation/de la pièce de théâtre/de l’intervention. La ministre Désir nous répondra peut-être que ces expériences n’ont rien à voir avec l’Evras… Il s’agit pourtant souvent d’équipes de centres de planning, agréés pour ce genre d’animation. Nous, parents, soutenons l’Evras, mais demandons que soit mise en place une Evras neutre, transparente vis-à-vis des parents et respectueuse de la sensibilité des enfants. Une Evras qui réponde de manière adéquate aux questions des enfants en respectant leur âge, sans parti pris idéologique, et sans méfiance a priori vis-à-vis des parents, tout aussi soucieux que la ministre du bien-être de leurs enfants.

    Dans cette optique, nous exigeons qu’un membre extérieur aux équipes Evras, issu du corps éducatif ou PMS/PSE de l’école puisse assister aux animations afin d’en garantir la neutralité, et que les directions travaillent en toute clarté avec les parents. Cela, pourquoi pas, via la création de “comités Evras” qui rassembleraient les différents acteurs de cette problématique (incluant les parents), comme l’a d’ailleurs suggéré Mr Kerckhofs (PTB), lors du débat parlementaire du 7 septembre dernier. C’est seulement ainsi que nous pourrons construire, ensemble, une Evras neutre, scientifique, transparente, et respectueuse des enfants.

    Parents signataires :

    Quentin de Bodman, Albane Bizard, Aline Mazher, Alix d’Abadie, Antoine Nuger, Bénédicte de Clercq, Bénédicte de Langlois, Camille Bressand, Camille Le Grelle, Carmen Greindl, Charles d’Alançon, Charlotte Lapalus, Charlotte Texier, Christopher Afsar, Clement Lauras, David Weynants, Elisabeth Saunier, Elisabeth Terlinden, Emanuela Moro, Emilie Moniquet, Emily Nardella, Emmanuelle Diot, Fleur Janssens, Geoffroy de la Bretesche, Geraldine Nuger, Gregory Montigny, Jean Christophe Piette, Johan Decock, Katarina de Demandolx, Laurent Convent, Madeleine Peillon, Mahaut Housieaux, Marguerite Weist, Maria-Theresa Silvestri, Marie-Alexis Buchet, Marie Huppert, Marie Wart, Marie-Emilie Forest, Mario Tomassi, Martin schneider, Mattei Stefano, Maylis Qennec, Monka Kuseke Bilol, Nancy Chamoun, Nathalie Salmon, Nawal Yassine, Nicolas Dumont, Olivier Caillet, Pascale Cauwe, Pauline Mathy, Raphaelle Benquet, Salome Simao, Sébastien Hendrickx, Véronique Joos, Victoire Roquebert, Vincent Hoellinger, William Penninck

  • EVRAS, un manuel de discorde ?

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    De RCF Radio :

    Episodes

    Evras

    EVRAS, un manuel de discorde ?

    8 septembre 2023

    La généralisation des séances EVRAS a été étendue à l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ce jeudi 7 septembre. 

    Le pédopsychiatre Frédéric Goareguer présente une analyse critique du guide de référence en matière d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) pour aux enfants de la 6e primaire et de la 4e secondaire. 

    En décembre 2022, une pétition avait obtenu plusieurs milliers de signatures pour réclamer la non-publication de ce manuel de 300 pages présenté comme "n'étant pas un manuel pédagogique à destination des enfants". 

  • C'est fait : l'EVRAS est votée et est obligatoire

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    Les lignes ci-dessous sont redevables à un article publié par cathobel.be :

    Une animation Evras (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) obligatoire pour les élèves de 6e primaire et 4e secondaire, c’est le résultat d’un accord de coopération qui a été voté ce jeudi 7 septembre au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Dans le cadre d’un accord de coopération soumis au vote du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les régions vont allouer 4,8 millions d’euros pour garantir deux sessions obligatoires d’Evras à chaque élève au cours de leur scolarité. Cette initiative touchera 110 000 élèves (une animation de deux périodes en 6e primaire et une autre en 4e secondaire, précise La Libre), avec une contribution de 3,8 millions d’euros de la Région wallonne et d’1 million d’euros de la Commission communautaire française (Cocof).

    Actuellement, environ 20 % des élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles ont bénéficient d’au moins une session d’Evras au cours de leur scolarité (en comparaison, en France, la proportion dépasse les  80%). « C’est trop peu », estime la Fédération laïque de centres de planning familial (FLCPF) qui insiste sur l’importance « de généraliser ces apprentissages pour contrer les inégalités qui pourraient naître dans les foyers en fonction des sensibilités des uns et des autres. » (Moustique, 5 août 2023).  L’objectif de ces sessions est d’éveiller les enfants, adolescent·es et jeunes adultes à des thématiques telles que les émotions, les changements corporels, les sexualités, la contraception et le harcèlement. De nouvelles dispositions visent à  surmonter les deux principaux obstacles à la diffusion de l’Evras : le manque de financement et le manque de normes communes. Il reviendra désormais aux centres de planning familial de Wallonie et de Bruxelles avec les centres PMS et PSE d’organiser et d’assurer les animations dans les écoles. Seuls les animateurs labellisés pourront intervenir en classe. Ces deux sessions ne sont qu’un début, les autorités envisagent d’étendre le programme si les ressources le permettent. Par ailleurs, un cadre commun a été mis en place pour définir le contenu des enseignements. La ministre de l’éducation Caroline Désir précise que suite à des critiques qui lui sont parvenues, des passages précis du Guide destiné aux animateurs ont été revus voire supprimés.

    Concrètement, cela signifie que le sexuellement correct se généralisera dans toutes les écoles (y compris celles qui se revendiquent encore d'un prétendu enseignement libre catholique) et que, sous couvert d'éveil à la vie affective et sexuelle, on y inculquera aux élèves une vision de la sexualité conforme aux normes qui ont cours dans la société actuelle comportant une banalisation des pratiques sexuelles affranchies de toute limite éthique et une large ouverture à la contraception ainsi qu'à l'avortement. Pour le reste, on peut s'attendre à ce que toutes les revendications LGBTQI+ y soient relayées généreusement. Ainsi, nos chères têtes blondes devraient être formatées conformément aux voeux des lobbys supranationaux et à ceux du CAL qui jubile. Mais qui s'en émeut ? Le SEGEC ? L'UFAPEC ? Les évêques ? Les pouvoirs organisateurs ? Allo ? Il n'y a personne...

    A lire (ou à relire)  : « IL LES CRÉA HOMME ET FEMME»
    POUR UN CHEMIN DE DIALOGUE
    SUR LA QUESTION DU GENRE
    DANS L’ÉDUCATION

  • Sauvons nos enfants; NON à EVRAS : Tous à Bruxelles ce jeudi 7 septembre

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    Tous à Bruxelles ce jeudi 7 septembre

    C'est ce jeudi 7 septembre que le Parlement votera l'obligation de l'EVRAS dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Rendez-vous à 13h (vote à 14h). Demandez aux députés de voter contre cette 'éducation sexuelle dès la naissance', que, selon un sondage en ligne, 95% des familles rejettent ! 

    Les organisateurs désirent vivre ce temps dans le calme et le silence: "il faut une autorisation que nous n'avons pas faute de temps - comme d'habitude.. - pour manifester notre désaccord à la signature de ce vote. Nous marcherons donc mais en nombre et en silence."

    11600 personnes ont, à ce jour, signé la lettre ouverte sur l'hypersexualisation des enfants. Ce chiffre augmente chaque jour... Continuez à en parler autour de vous... 

    Pour continuer à signer la lettre ouverte

    Ceci n’est pas une manifestation, mais une marque de présence  pour communiquer le NON que presque tous les parents expriment.

    95 % des personnes interrogées demandent le retrait de l’EVRAS.

    Plus de 6500 personnes ont répondu à UNE ENQUÊTE citoyenne. Les résultats sont sans appel : 95% des personnes interrogées sont en désaccord avec ce projet et souhaiteraient le retrait de l’EVRAS tel que proposé dans le nouveau Guide EVRAS. 

    Lien vers l’événement Facebook sur la page ‘Sauvons nos enfants’ concernant le jeudi 7 septembre

    Les organisateurs s’attendaient à voir ce vote mis à l’ordre du jour le plus rapidement possible, histoire de prendre tout le monde de court et d’éviter les débats. Ce jeudi à 14h, les députés de la Fédération Wallonie-Bruxelles voteront sur la proposition de rendre le programme EVRAS obligatoire dans les écoles. Un budget de plus de 4 millions a déjà été dégagé avant les vacances pour développer ce programme d’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle.

    Or plusieurs associations et plus de 6500 parents, sont en désaccord avec le programme EVRAS, tant sur le fonds que sur la méthode. Ceci n’a rien d’étonnant, puisque les spécialistes de la santé mentale de l’enfant n’ont pas été concertés. Ni les professeurs, ni les parents ne sont consultés ou avertis par rapport au contenu de ces animations, ce qui a déjà donné lieu à des incidents regrettables. Par ailleurs, ce programme est imprégné d’une idéologie dangereuse qui nie les fondements biologiques de la différence entre les hommes et les femmes, qui introduit la notion de consentement à un âge où l’enfant ne peut pas consentir et qui induit une hypersexualisation de l’enfant susceptible de le mettre en danger.

    La plupart des députés ignorent les dérives possibles de ce programme, il faut les en informer. Encouragez-les à voter NON ! pour protéger l’innocence des enfants et respecter les valeurs familiales.

    Les organisateurs vous invitent à contacter votre député: Pour ceux qui en ont les capacités, c'est le bon moment de vous manifester auprès de votre député. Appelez-les, écrivez-leur ou allez frapper à leur porte. Dites-leur ce que vous pensez de ce programme. Prenez 20 minutes et faites usage de votre droit démocratique, demandez à votre député de respecter son mandat (leurs coordonnées).

  • Qui essaie vraiment de remplacer la doctrine par l'idéologie ?

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    De Carl E. Olson sur The Catholic World Report :

    Qui essaie vraiment de remplacer la doctrine par l'idéologie ?

    Le moment choisi par le pape François pour répondre aux questions des jésuites au Portugal est tout aussi remarquable que les clichés recyclés et désormais trop familiers sur ceux qui sont "rigides", "reviennent en arrière" et sont "superficiels".

    28 août 2023

    Le pape François, s'adressant récemment à un groupe de jésuites, a déclaré : "Quand on abandonne la doctrine dans la vie pour la remplacer par une idéologie, on a perdu, on a perdu comme à la guerre." Il a raison. Mais pas de la manière dont, apparemment, il pense.

    Le 5 août 2023, alors qu'il se trouvait au Portugal pour les Journées mondiales de la jeunesse, François a rencontré des jésuites au Colégio de São João de Brito. La séance de questions-réponses qu'il a eue avec eux a été publiée aujourd'hui dans la revue jésuite La Civiltà Cattolica par l'éditeur Antonio Spadaro, SJ, qui travaille depuis longtemps en étroite collaboration avec François. La longue conversation contient un certain nombre de remarques intéressantes, qui fournissent beaucoup d'os à ronger à la foule habituelle de prétendus catholiques - "Le pape François blâme les catholiques américains réactionnaires qui s'opposent à la réforme de l'Église" - et aux médias sans intérêt - "Le pape François blâme les conservateurs américains "rétrogrades", l'"attitude réactionnaire" de l'Église américaine".

    Le moment choisi pour cette interview est tout aussi remarquable que les clichés recyclés et désormais trop familiers sur ceux qui sont "rigides", "reviennent en arrière" et sont "superficiels". Bien que Spadaro ne soit pas très compétent en mathématiques ou en théologie, c'est un opérateur rusé qui a sans aucun doute les yeux rivés sur le prochain synode d'octobre à Rome. Et je soupçonne que cet article particulier est en quelque sorte destiné à fixer les évêques américains qui auraient la témérité de poser des questions difficiles sur le processus sans fin du Synode sur la synodalité.

    Trois sujets et points ressortent de cet entretien.

    Tout d'abord, en réponse à une question du plus jeune membre du groupe sur "notre formation en tant que jésuites au niveau affectif, sexuel, corporel", François remarque que "c'est une chose de se préparer au dialogue avec le monde - comme vous le faites avec le dialogue avec les mondes de l'art et de la culture - c'est une autre chose de se compromettre avec les choses du monde, avec la mondanité". C'est très vrai. Ensuite, après avoir évoqué le problème de la pornographie, il déclare : "Je n'ai pas peur de la société sexualisée" :

    "Je n'ai pas peur de la société sexualisée. Non, j'ai peur de la manière dont nous nous y rapportons. J'ai peur des critères mondains. Je préfère utiliser le terme "mondain" plutôt que "sexualisé", parce que ce terme englobe tout, par exemple l'envie de se promouvoir, l'envie de se distinguer ou, comme nous le disons en Argentine, de "grimper"."

    Il s'agit là d'une véritable intuition qui, une fois encore, s'inscrit dans le contexte de la formation des jésuites. Mais elle semble se perdre plus tard, lorsque François aborde le sujet de l'homosexualité en répondant à une question principale sur la tension entre la doctrine et ce qui est présenté comme des relations homosexuelles actives :

    "Il est clair qu'aujourd'hui la question de l'homosexualité est très forte, et la sensibilité à cet égard change en fonction des circonstances historiques. Mais ce que je n'aime pas du tout, en général, c'est que nous regardons le soi-disant "péché de la chair" avec une loupe, comme nous l'avons fait pendant si longtemps pour le sixième commandement. Si vous exploitez des travailleurs, si vous mentez ou trichez, cela n'a pas d'importance, et ce sont les péchés en dessous de la ceinture qui sont pris en compte."

    Tout d'abord, si la société dominante, les médias et le pouvoir en place nous répétaient sans cesse qu'exploiter les travailleurs et les spolier de leur salaire était une chose merveilleuse et même nécessaire, François aurait raison. Mais, bien sûr, ce n'est pas le cas. C'est en revanche le cas de l'homosexualité, du transgendérisme et d'un certain nombre d'autres actions immorales ou nuisibles, qui ne sont plus simplement tolérées - elles sont poussées, encouragées et prêchées avec une ferveur diabolique. Et ce, précisément parce que la révolution sexuelle n'est plus une révolution mais est devenue la culture dominante en Occident.

    En outre, les catholiques pratiquants de l'Occident sont continuellement agressés parce qu'ils s'opposent au déferlement de la dépravation sexuelle et à l'anthropologie profondément déformée qui la sous-tend. Ils reconnaissent que le péché sexuel est tout aussi injuste que le vol des travailleurs, mais qu'il est encore plus profondément personnel et destructeur. Il ne s'agit plus seulement d'adultère ou même d'actes homosexuels entre adultes consentants, mais de trafic sexuel, de pornographie enfantine, d'abus sexuels et de mutilation de jeunes corps. (Et, bien sûr, le fait que François lui-même encourage le travail d'hommes tels que James Martin, S.J., dont le prétendu travail pastoral est principalement de la propagande pro-"LGBTQ-alphabet", n'aide pas).

    Deuxièmement, un frère religieux récemment rentré d'une année sabbatique passée aux États-Unis a fait la remarque suivante : "J'ai vu beaucoup de gens, même des évêques, critiquer votre direction de l'Église". L'horreur, l'horreur ! Dites que ce n'est pas le cas ! Mais il aurait fallu que ce religieux ait connu les années 1970, 1980, 1990 quand il était courant, au point d'en être ennuyeux, que des intellectuels catholiques, des prêtres, des politiciens, des prêtres - dont de nombreux jésuites - et même des évêques critiquent, attaquent et rejettent ouvertement les papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. La grande majorité d'entre eux étaient en colère parce que ces pontifes avaient maintenu l'enseignement de l'Église sur la morale sexuelle, les contraceptifs artificiels, le divorce et le remariage, l'ordination des femmes, et ainsi de suite.

    Il n'est pas nécessaire d'être d'accord avec les diverses critiques adressées au pape François pour savoir que beaucoup d'entre elles, si ce n'est la plupart, proviennent de la crainte qu'il ait semé la confusion ou même sapé l'enseignement de l'Église sur ces mêmes sujets. Bien sûr, certaines attaques traditionalistes - qui semblent dominer et biaiser le point de vue du pape sur le catholicisme aux États-Unis - sont scandaleuses, trempées dans les eaux acides de théories conspirationnistes risibles. Mais il y a beaucoup de bons catholiques qui expriment, depuis de nombreuses années, des préoccupations sobres et légitimes. Comme l'a fait remarquer Francis X. Maier la semaine dernière : "Les critiques ne sont pas toujours des ennemis. Certains parlent par amour, même lorsque leurs paroles sont enflammées".

    "Vous avez vu, dit François, qu'aux États-Unis la situation n'est pas facile : il y a une attitude réactionnaire très forte. Elle est organisée et façonne l'appartenance des gens, même sur le plan émotionnel." Il fait certainement référence aux catholiques traditionalistes, mais ses propos pourraient tout aussi bien s'appliquer aux catholiques "progressistes" des soixante dernières années, qui sont aussi réactionnaires et émotifs que les autres le sont. Il suffit de lire presque n'importe quel article du National Catholic Reporter sur, par exemple, l'ordination des femmes, pour se rendre compte du peu de respect qu'ils ont pour la doctrine, les enseignements de Vatican II et les déclarations catégoriques des papes précédents.

    "Je voudrais rappeler à ces personnes que l'indietrisme (le fait d'être tourné vers le passé) ne sert à rien...", dit François, toujours à l'intention des traditionalistes. Mais, comme l'a tweeté Stephen White :

    "Une source de fascination (et de frustration) est la façon dont les préoccupations des catholiques américains, qui ne veulent pas revenir à 1975, sont constamment traduites, ici et à Rome, en un désir de revenir à 1955."

    Enfin, et c'est le point le plus important, François déclare

    "... nous devons comprendre qu'il y a une évolution appropriée dans la compréhension des questions de foi et de morale tant que nous suivons les trois critères que Vincent de Lérins a déjà indiqués au cinquième siècle : la doctrine évolue ut annis consolidetur, dilatetur tempore, sublimetur aetate. En d'autres termes, la doctrine progresse également, s'étend et se consolide avec le temps et s'affermit, mais elle est toujours en progrès. Le changement se développe de la racine vers le haut, selon ces trois critères.

    Venons-en aux détails. Aujourd'hui, posséder des bombes atomiques est un péché ; la peine de mort est un péché. On ne peut pas l'employer, mais ce n'était pas le cas auparavant. Quant à l'esclavage, certains pontifes avant moi l'ont toléré, mais les choses sont différentes aujourd'hui. Alors on change, on change, mais avec les critères que je viens de mentionner."

    Il y a quelques années encore, le Catéchisme affirmait que "l'enseignement traditionnel de l'Église n'exclut pas le recours à la peine de mort..." (CEC 2267). Aujourd'hui, François déclare carrément que la peine de mort est un péché. Cela nous rappelle l'observation de Chesterton dans Orthodoxie :

    La controverse moderne a pris l'habitude imbécile de dire que telle ou telle croyance peut être défendue à une époque et ne peut l'être à une autre. Certains dogmes étaient crédibles au 12e siècle, mais ne le sont plus au 20e. Autant dire qu'une certaine philosophie peut être crue le lundi, mais qu'elle ne peut pas l'être le mardi.

    François a raison de parler de "changement", mais il a tort de qualifier ce changement de "développement". Ni Vincent de Lérins ni John Henry Newman n'ont cru ou enseigné que quelque chose pouvait être moralement droit et prudent à un moment donné et se transformer ensuite en quelque chose de moralement mauvais et pécheur. Une telle transformation n'est certainement pas un "progrès", un terme utilisé à plusieurs reprises par François.

    Ce qui nous ramène au synode qui approche à grands pas. Quelles que soient les motivations de François, il est évident que Spadaro - qui a récemment écrit sur la façon dont Jésus a été "guéri" de "la rigidité des éléments théologiques, politiques et culturels dominants de son époque" - et d'autres ont l'intention d'essayer de changer la doctrine de l'Église. Après tout, si "pendant deux millénaires, l'Église catholique a enseigné que la peine de mort pouvait être une punition légitime pour des crimes odieux" et que maintenant cela peut être complètement changé et considéré comme un "péché", pourquoi ne pas renverser l'enseignement de l'Église sur la sexualité, le mariage, et plus encore, au nom de "l'inclusion radicale" ? 1975, nous voilà !

    Et pourtant, ironiquement, je reprends espoir dans la remarque de François : "Quand on abandonne la doctrine dans la vie pour la remplacer par une idéologie, on a perdu, on a perdu comme à la guerre."

  • Les interviews du Pape : slogans figés et confusion assurée

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Les interviews du Pape : slogans figés, confusion assurée

    Indietrisme*, cléricalisme et ambiguïtés persistantes sur l'inclusion des homosexuels et des transsexuels : c'est le scénario habituel mis en scène également dans l'interview de François avec les jésuites portugais.

    29_08_2023

    Lors de son voyage à Lisbonne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, François a également rencontré, comme il en a l'habitude, ses confrères jésuites, répondant à leurs questions. Le texte de cet entretien est maintenant publié par La Civiltà Cattolica.

    On espère toujours qu'un enseignement important et clair ressortira de ces rencontres, même si le langage utilisé est plutôt informel, comme dans un dialogue entre amis. Mais ce n'est souvent pas le cas pour deux raisons principales. La première est que François poursuit sa propre ligne de pensée et ne se laisse pas le moins du monde interpeller par les questions soulevées. Non pas que ses frères jésuites, en tant que jésuites, posent des questions embarrassantes, mais ils soulèvent des problèmes qui sont immédiatement traités selon les schémas de pensée habituels et avec l'abus des mêmes mots : indiétrisme, cléricalisme, etc.

    La deuxième raison est que François émet des jugements généraux sur des situations très complexes. On comprend qu'on ne peut pas écrire des romans dans une brève interview, mais c'est précisément pour cette raison qu'il faut faire preuve d'une certaine prudence. Par exemple, le Pape exprime ici un jugement très dur et absolument schématique sur le clergé et les catholiques américains, les accusant sommairement d'indiétrisme idéologique : "il y a une attitude réactionnaire très forte, organisée, qui structure une appartenance également affective. Je veux rappeler à ces gens que l'indiétrisme ne sert à rien".

    On a l'impression que dans chaque entretien avec ses frères jésuites, mais on pourrait aussi dire dans chaque entretien tout court, les réponses de François sont standardisées, qu'elles appartiennent à un répertoire conceptuel et linguistique fixe et qu'elles ne connaissent pas d'évolution réelle. Cette fois encore, comme par le passé, François cite Vincent de Lérins à propos de l'évolution du dogme, mais il le cite à demi-mot, citant les mots qui indiquent un progrès mais jamais ceux qui indiquent une continuité parfaite, à savoir "par tous, toujours et partout". Bien que de nombreux experts le lui aient fait remarquer, par exemple le père Nicola Bux, il ne se laisse pas décourager.

    Cette approximation, qui anime les jugements hâtifs et injustes, s'est également manifestée dans ce dialogue avec ses frères jésuites du Portugal sur un sujet concernant la Doctrine sociale de l'Église. Répondant à une question sur l'inclusion des homosexuels et des transsexuels dans l'Église (pouvait-elle manquer ?...), François a fait cette remarque : "Mais ce que je n'aime pas du tout, en général, c'est qu'on regarde à la loupe ce qu'on appelle le "péché de la chair", comme on l'a fait pendant si longtemps à propos du sixième commandement. Si vous exploitez des travailleurs, si vous mentez ou trichez, cela n'a pas d'importance, et ce sont les péchés au-dessous de la ceinture qui comptent".

    Cette affirmation est lacunaire à bien des égards. Tout d'abord, elle exprime un jugement en trois mots et le résultat d'une impression personnelle sur une question très importante et complexe. Elle juge des époques entières de l'histoire, de nombreux prêtres dans les confessionnaux, des éducateurs et des parents par le biais d'un jugement tranchant et peu attrayant. Deuxièmement, il s'agit sans aucun doute d'un jugement erroné, car il ne tient pas compte de la grande attention que la Doctrine sociale de l'Église, la morale catholique et les manuels pour les confesseurs ont accordée à ce que l'on appelle les "péchés sociaux".

    Le catéchisme cite l'escroquerie au juste salaire comme une action qui appelle la vengeance de Dieu. Dans Rerum novarum, Léon XIII a placé au centre de l'action de l'Église ceux qui sont "seuls et sans défense, à la merci de la cupidité des maîtres et d'une concurrence effrénée". Ce jugement de François ne tient pas compte de "ce grand mouvement de défense de la personne humaine", mentionné dans le Centesimus annus (n° 3) de Jean-Paul II, qui a œuvré pour une société plus juste.

    Certes, dans le passé, l'attention portée aux péchés "de chair" était beaucoup plus vive qu'aujourd'hui, où - comme le révèlent de nombreux confesseurs - plus personne ne se confesse pour des actes contraires au sixième commandement. Mais il ne manquait certainement pas d'examens de conscience pour les actes d'injustice sociale et d'exploitation, ni d'actes de réparation pour ces péchés, ni d'interventions publiques de charité, comme l'attestent les saints sociaux et leurs œuvres de charité. En effet, Rerum novarum se terminait par un hymne à la charité. Et combien de générations de prêtres et de laïcs cette encyclique a-t-elle inspirées et guidées ?

    Après tout, si aujourd'hui plus personne ne se confesse pour le sixième commandement, peut-être que tout le monde se confesse pour le septième ? Cette étrange intervention de François semble oublier qu'il n'y a finalement qu'une seule vertu, et que le respect de la dignité de son propre corps et de celui d'autrui permet également de respecter le travailleur ou le pauvre. Le sixième commandement n'est pas quelque chose de privé, mais a de larges répercussions sur la vie sociale et politique, car c'est de la culture des passions débridées que naissent tous les maux de la société. Lors du colloque de Lisbonne, François a beaucoup parlé de l'inclusion des homosexuels et des transsexuels. Nous ne voudrions pas qu'il ait manqué ce lien entre le respect du corps et la justice, entre le sixième et le septième commandement.

    * L'indiétrisme consisterait à vouloir revenir en arrière.

  • Un pape très gay-friendly

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    D'Il Dubbio :

    Bergoglio ouvre les portes de l’Eglise : «Tous sont invités! Je me suis rendu compte que ces personnes se sentent rejetées, et c’est vraiment dur»

    28 août, 2023

    Le Pape, en parlant avec les Jésuites portugais, a de nouveau abordé le thème des personnes homosexuelles et transsexuelles. En particulier, dans le dialogue avec les Jésuites à Lisbonne à l’occasion des JMJ rendu public par le directeur de la Civiltà Cattolica, le père Antonio Spadaro, Bergoglio a observé : «Je crois que sur l’appel adressé à "tous", il n’y a pas de discussion. Jésus est très clair à ce sujet : tous. Les invités n’avaient pas voulu venir à la fête. Et il a dit d’aller à la croisée des chemins et d’appeler tout le monde, tout le monde. Et pour qu’il reste clair, Jésus dit "sains et malades", "justes et pécheurs", tous, tous. En d’autres termes, la porte est ouverte à tous, tous ont leur place dans l’Eglise. (Encore faut-il que les invités portent la robe de noce, cfr Mt 22, 1-14 (ndB)) Comment chacun le vivra-t-il ? Nous aidons les gens à vivre pour qu’ils puissent occuper ce poste avec maturité, et cela vaut pour chaque type de personne. A Rome, je connais un prêtre qui travaille avec des garçons homosexuels. Il est évident qu’aujourd’hui le thème de l’homosexualité est très fort, et la sensibilité à ce sujet change selon les circonstances historiques. Mais ce que je n’aime pas du tout, en général, c’est que l’on regarde le soi-disant "péché de la chair" à la loupe, comme on le fait depuis si longtemps à propos du sixième commandement. Si vous exploitiez les ouvriers, si vous mentiez ou trichiez, cela ne comptait pas, et au contraire les péchés sous la ceinture étaient importants».

    « Donc, - a réaffirmé le Pape - tous sont invités. Tel est le point. Et il faut appliquer l’attitude pastorale la plus opportune pour chacun. Il ne faut pas être superficiel et naïf, en obligeant les gens à des choses et des comportements pour lesquels ils ne sont pas encore mûrs ou incapables. Pour accompagner spirituellement et pastoralement les personnes, il faut beaucoup de sensibilité et de créativité. Mais tous, tous, tous, sont appelés à vivre dans l’Eglise : ne l’oubliez jamais». « Aux audiences générales du mercredi - a encore raconté le Pape - participe une sœur de Charles de Foucauld, sœur Geneviève, qui a quatre-vingts ans et est aumônière du Cirque de Rome avec deux autres sœurs. Ils vivent dans une maison roulante à côté du Cirque. Un jour, je suis allé les voir. Ils ont la petite chapelle, la cuisine, la zone où ils dorment, tout bien organisé. Et cette nonne travaille aussi beaucoup avec des filles qui sont transgenres. Et un jour, elle m’a dit : "Puis-je les amener à l’audience?». «Bien sûr» lui ai-je répondu, "pourquoi pas?". Et il y a toujours des groupes de femmes trans. La première fois qu’elles sont venues, elles pleuraient. Je leur demandais pourquoi. L’une de ces femmes m’a dit : «Je ne pensais pas que le Pape pouvait me recevoir». Puis, après la première surprise, ils ont pris l’habitude de venir. Quelqu’un m’écrit, et je lui réponds par mail. Tout le monde est invité ! Je me suis rendu compte que ces personnes se sentent rejetées, et c’est vraiment dur ».

  • Le pape salue le travail d'un groupe catholique LGBT

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    De 7MARGENS :

    Le pape salue le travail d'un groupe catholique LGBT

    26 août 2023

    Un groupe catholique LGBTIQ+ en Australie, appelé Acceptance, a rejoint la liste des groupes pro-LGBT qui ont reçu des éloges du pape François. La lettre, délivrée par une religieuse ayant un passé de dissidence et de censure par le Vatican, a suscité la controverse, rapporte le site Catolin.

    Pour commémorer le 50e anniversaire d'Acceptance, le pape François a envoyé une "note manuscrite" au groupe. La religieuse qui a transmis le message, Sœur Jeannine Gramick, a rapporté que le Pape a transmis "de joyeuses salutations en ce moment d'anniversaire". Sœur Jeannine Gramick a ajouté que François priait pour que les membres du groupe de défense des LGBT "tombent plus amoureux de notre Seigneur Jésus-Christ".

    Bien que le texte intégral de la lettre n'ait pas été rendu public, le groupe Acceptance a remercié le pape pour son "message chaleureux et encourageant" et pour son soutien dans la poursuite de sa mission, qui consiste à offrir un ministère d'accueil aux catholiques LGBTIQ+, en affirmant leur dignité et leur foi.

    L'ancien coordinateur national du groupe, le père Claude Mostowik, a salué ce qu'il a qualifié de validation et de soutien par François d'un espace inclusif pour la communauté LGBTIQ+ au sein du catholicisme. "Cette étape importante nous incite à poursuivre notre action, à favoriser la compréhension et à promouvoir le dialogue entre les personnes de foi LGBTIQ+ et l'Église".

    Angela Han, coordinatrice du groupe Acceptance à Perth, a déclaré que le message du pape reflétait "l'accueil, l'inclusion, la compassion et l'acceptation", affirmant le rôle important joué par Acceptance dans le soutien aux personnes LGBTIQ+ au cours des cinq dernières décennies.

    Basée en Australie, Acceptance se décrit comme un espace totalement inclusif pour les catholiques LGBTIQ+ et leurs familles. Malgré l'absence de références aux enseignements catholiques sur la moralité et la chasteté, note M. Catolin, le groupe cherche à célébrer "l'amour de Dieu" et à promouvoir l'inclusion qui, selon lui, est une exigence de Dieu.