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Société - Page 195

  • "L'avortement viole les valeurs progressistes"

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    De Kath.net/News :

    Militante athée pro-vie : l'avortement viole le principe de non-violence

    3 octobre 2021

    Terrisa Bukovinac veut rassembler les pro-vie du spectre politique de gauche dans une nouvelle organisation. L'avortement va à l'encontre des valeurs progressistes, dit-elle.

    Washington D.C. (kath.net/LifeNews/jg)

    Terrisa Bukovinac (photo) est une féministe athée, membre du Parti démocrate et militante pro-vie. Elle est la fondatrice et la présidente de l'organisation pro-vie Pro-Life San Francisco.

    Elle veut rassembler les pro-vie de tout le spectre politique de gauche dans une nouvelle organisation. "Le meurtre injuste des enfants à naître est une violation de nos valeurs progressistes d'égalité, de non-violence et de non-discrimination", a-t-elle déclaré dans une interview accordée à Fox News.

    Elle veut éloigner le parti démocrate de son "cours radical pro-avortement". Elle a indiqué qu'un sondage réalisé par l'institut de sondage Marist montrait que 58 % des démocrates seraient favorables à une limitation de l'avortement aux trois premiers mois de la grossesse. Seuls 27 % des démocrates sont d'accord avec la politique radicale en matière d'avortement définie par la direction du parti, a-t-il déclaré. "L'establishment démocrate est complètement déconnecté de ses électeurs sur la question de l'avortement", a déclaré Bukovinac mot pour mot.

    Il n'est pas nécessaire de croire en la Bible ou d'être conservateur pour être pro-vie, a-t-elle souligné. La science et la raison justifieraient la position pro-vie. La position pro-avortement, en revanche, est "anti-progressiste" et discriminatoire. Ceux qui sont vraiment progressistes doivent être prêts à s'opposer activement à l'avortement. Le progrès passe par l'élargissement des droits de ceux qui sont marginalisés, a-t-elle souligné.

    Elle a rappelé le contexte raciste de la fondation de Planned Parenthood, le plus grand fournisseur d'avortements aux États-Unis. Elle a qualifié le président Biden de "traître" qui, pour des raisons politiques, a abandonné la protection de la vie qu'il avait soutenue au cours des décennies précédentes.

  • Un quart des Belges voudraient la fin de notre démocratie parlementaire

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    "Ce sondage de la RTBF révèle que plus de la moitié des Belges trouvent que la démocratie parlementaire fonctionne mal. La particratie belge est à bout, il faut du renouveau, ce système ne s'oxygène plus suffisamment. Cela fait des années que le constat est là mais rien ne change..." (Etienne Dujardin sur twitter)

    Du site de la RTBF :

    Sondage RTBF : un quart des Belges veulent la fin de notre démocratie parlementaire

    Comment les Belges voient-ils la démocratie ? La RTBF a commandé une étude auprès de l’institut de sondages Kantar pour prendre le pouls auprès des citoyens. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils remettent sérieusement en question le fonctionnement de la démocratie en Belgique.

    Moins d’un Belge sur cinq est satisfait de la manière dont notre système démocratique marche. Plus de la moitié de la population trouve que notre démocratie parlementaire fonctionne mal mais reste le meilleur système. Et pour finir, près d’un Belge sur quatre estime que notre système démocratique doit être supprimé et remplacé par un autre.

    cliquer sur les trois petits points, ensuite sur le logo figurant un écran

    Le niveau d’éducation des personnes interrogées influence la confiance dans le système démocratique : les personnes qui ont un diplôme d’études supérieures sont beaucoup moins nombreuses à vouloir supprimer ce système (16,4% contre une moyenne de 24%).

    De leur côté, plus de 60% des pensionnés estiment que notre démocratie va mal, sans pour autant trouver d’alternative.

    Dictature vs démocratie

    La situation politique actuelle ressemble plutôt à une dictature ou à une démocratie ? Pour répondre à cette question, les personnes interrogées ont donné une réponse sur une échelle allant de 0 (la dictature) et 10 (la démocratie).

    cliquer sur les trois petits points, ensuite sur le logo figurant un écran

    En moyenne, deux Belges sur trois considèrent qu’ils vivent dans une démocratie. Ici, les personnes de plus de 65 ans et les diplômés de haute école/université font largement partie de ce groupe. De l’autre côté, plus d’un citoyen sur quatre trouve que notre situation politique se rapproche d’une dictature.

    En croisant les données, on peut d’ailleurs voir que, plus une personne est convaincue de vivre dans une dictature, plus elle souhaite changer de système.

    Changer le système ? Mais comment ? Dans le sondage, les citoyens devaient aussi répondre à cette affirmation : " Notre société serait mieux gérée si le pouvoir était concentré dans les mains d’un seul leader. " Résultat ? Plus d’un Belge sur trois approuve cette affirmation.

    Parmi les sondés, 37,4% des Belges estiment qu’ils sont d’accord voire totalement d’accord avec le fait que la société serait mieux gérée si le pouvoir était concentré dans les mains d’un seul leader.

    Et ce sont surtout les jeunes, les inactifs, les ouvriers et les personnes avec un diplôme de primaire ou de secondaire inférieur qui veulent un régime fort. L’un des chiffres marquants de ce sondage RTBF est en effet le pourcentage des jeunes de 25 à 34 ans qui marquent leur accord sur cette affirmation. Près de 47% de ces jeunes sont d’accord ou totalement d’accord. Un sur deux !

    Ce que révèlent aussi ces différentes données, lorsqu’on croise les réponses avec la 1ère affirmation de notre sondage, c’est que ceux qui estiment que notre système démocratique doit être supprimé sont beaucoup plus nombreux, par rapport à la moyenne, à être favorable à un pouvoir fort et centralisé.

    Une différence est également perceptible entre les régions sur la question : près de 43% des Wallons veulent qu’un seul leader ait le pouvoir contre 35% des Flamands et 32% des Bruxellois.

    En 2018, la VRT publiait par ailleurs un sondage qui révélait qu’un quart des jeunes électeurs (entre 18 et 23 ans) ne croyaient plus en la démocratie et préférerait un leader autoritaire.

    Qui influence votre quotidien ?

    Le monde politique, les personnes les plus riches, la police et l’armée… Qui prend les décisions qui influencent votre quotidien ? Les 1004 personnes interrogées pour cette étude menée du 20 au 27 septembre avaient le choix entre sept catégories. Pour chacune d’entre elles, ils devaient mettre une cotation en pourcentage. Au final, les citoyens considèrent que le monde politique, les marchés financiers / les banques et les médias sont les acteurs qui influencent le plus leur vie quotidienne.

    Même si les citoyens pointent clairement l’influence du monde politique dans leur vie, la majorité des Belges (60%) estiment que ces mêmes politiques n’ont plus de réelles capacités d’améliorer leur quotidien et qu’ils ne peuvent quasi rien changer.

    À l’échelon local, les bourgmestres n’ont pas vraiment la cote : 44% des Belges trouvent que leur bourgmestre est le responsable politique qui répond le mieux à leurs besoins et attentes. La confiance est beaucoup plus marquée chez les seniors et chez les personnes qui estiment que la démocratie fonctionne bien.

    Conséquence ou non de la crise du coronavirus, plus de 7 Belges sur 10 trouvent que l’Etat améliore leur niveau de vie grâce au système de soins de santé. Des différences sont néanmoins à noter entre les régions : moins de 70% des Flamands sont d’accord avec cette affirmation, contre 83% des Bruxellois.

    Télécharger ci-dessous davantage d’éléments à propos du sondage RTBF KANTAR

    Télécharger
  • Toute une nébuleuse islamiste a tissé sa toile dans la capitale belge

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    A lire sur le site de Charlie Hebdo : https://charliehebdo.fr/2021/10/international/bruxelles-parlement-europeen-excite-freres-musulmans/

  • L’étude de l’Antiquité classique serait-elle toxique ?

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    Du site de l'Homme Nouveau, dans la rubrique "Au quotidien" (n°260)  :

    Les classiques sont-ils fascistes ?

    Au quotidien n° 260 : les classiques sont-ils fascistes ?

    Dans le dernier numéro de La Revue des Deux mondes (octobre 2021), Xavier Darcos s’interroge sur la mise en question idéologique des classiques, menée conjointement par des militants « woke » et des universitaires de plus hautes institutions académiques américaines.

    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la remise en cause de l’enseignement de l’histoire gréco-romaine n’est pas la soudaine lubie d’activistes obtus ou de groupuscules incultes. Ce sont des universitaires eux-mêmes, souvent connus et respectés, qui, aux États-Unis, se sont lancés dans cette étrange autorépudiation. (…) À Stanford même, où professent une vingtaine de Prix Nobel (et qui accueillit des maîtres comme Michel Serres ou René Girard), le professeur Danel Padilla Peralta enseigne la République romaine et le début de l’Empire, ainsi que la réception classique dans les cultures contemporaines. D’origine dominicaine, il a étudié à Princeton et en sortit major de sa promotion en 2006. C’est alors qu’il s’est reproché de trahir ses origines et qu’il s’est lancé dans une « décolonisation de son esprit », en se retournant contre son propre savoir. Dans un article récent du New York Times (1), il exprime sa volonté de « sauver les classiques de la blancheur ». (…) On pourrait imaginer que cette phobie subite est liée à la destinée personnelle de cet universitaire qui dut se battre contre la pauvreté et les préjugés raciaux pour s’imposer, grâce à ses capacités intellectuelles exceptionnelles (2). Il n’en est rien. Ses positions sont confortées par d’autres spécialistes des lettres classiques, sans qu’ils aient le même passé que lui, telle Donna Zuckerberg, la fondatrice du site Eidolon. Elle y affirme la toxicité du monde antique, en particulier sa misogynie : « C’était une époque où il n’y avait pas de mot pour le viol, le féminisme n’existait pas et les actions des femmes étaient déterminées par des parents masculins. (3) » Si bien qu’elle en arrive, elle aussi, à poser la question du maintien de la matière qu’elle enseigne car cette discipline « a été historiquement impliquée dans le fascisme et le colonialisme, et continue d’être liée à la suprématie blanche et à la misogynie ». Au passage, ces procureurs confondent les fictions mythologiques (qui narrent en effet des violences sexuelles et des abus de toute nature) avec la réalité d’une société à qui de telles mœurs font horreur. La mythologie est une banque d’images et de structures narratives que personne ne prenait au premier degré, pas plus que nous ne croyons aux citrouilles changées en carrosses. Nous nous étions habitués à la rengaine selon laquelle les langues anciennes seraient surannées et inutiles, comme en témoigne leur quasi-disparition dans la formation des élèves d’aujourd’hui. Mais l’argument de leur dangerosité morale nous avait été jusqu’ici épargné. Que reproche-t-on à l’étude de l’Antiquité classique ? En gros, d’avoir illustré, magnifié et justifié toutes les oppressions. Pêle-mêle : l’esclavage, la colonisation, le racisme, le fascisme, le nazisme, la misogynie, la pédophilie, la croyance en une supériorité de la race blanche.

  • La publication imminente d'un rapport sur la pédocriminalité va marquer l'Eglise de France

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    Lu sur le site du Point :

    Pédocriminalité dans l'Eglise: le très attendu rapport Sauvé bientôt dévoilé

    Combien de victimes, combien de prédateurs ? Comment l'institution s'est-elle comportée ? Quelles leçons faut-il en tirer ? Une commission indépendante rendra, le 5 octobre, son verdict, inédit et très attendu, sur la pédocriminalité dans l'Eglise catholique de France.
  • Nigeria : 49 personnes massacrées parmi lesquelles de nombreux chrétiens

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    De Catholic News Agency :

    L'attaque contre les chrétiens au Nigeria est décrite comme un "massacre".

    30 sept. 2021

    Un prêtre catholique a décrit les attaques de dimanche dernier contre des villages dans l'État de Kaduna, dans le nord du Nigeria, comme un "massacre" contre les autochtones, dont beaucoup sont chrétiens.

    On estime que 49 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées au cours d'une attaque qui a duré deux heures et qui a été menée par des bergers Fulani musulmans qui "sont venus en grand nombre et ont commencé à tirer sur tout ce qu'ils voyaient", selon le prêtre, qui a parlé au Middle Belt Times sous couvert d'anonymat parce qu'il sert dans la région.

    "Nous avons compté 30 cadavres, principalement des femmes et des enfants, trois sont toujours portés disparus, tandis que cinq sont soignés à l'hôpital", a-t-il déclaré au site d'information nigérian.

    Le prêtre a déclaré qu'au moins 20 maisons ont été brûlées dans l'attaque, a rapporté ACI Africa, le partenaire d'information africain de CNA.

    Le Nigeria connaît une insécurité croissante depuis 2009, lorsque Boko Haram, l'un des plus grands groupes islamistes d'Afrique, a lancé une insurrection visant à transformer le pays le plus peuplé d'Afrique en un État islamique.

    Le groupe a orchestré des attaques terroristes aveugles contre de nombreuses cibles, notamment des groupes religieux et politiques, ainsi que des civils.

    La situation s'est encore compliquée du fait de l'implication des bergers fulanis, majoritairement musulmans, également connus sous le nom de milices fulanis, qui se heurtent fréquemment aux agriculteurs chrétiens pour des questions de pâturages.

    Le pape François a déclaré qu'il priait pour les victimes de ces attaques, dans un appel lancé à la fin de son audience générale du 28 septembre.

    "J'ai appris avec tristesse la nouvelle des attaques armées de dimanche dernier contre les villages de Madamai et d'Abun, dans le nord du Nigeria", a-t-il déclaré.

    "Je prie pour ceux qui sont morts, pour ceux qui ont été blessés, et pour toute la population nigériane. J'espère que la sécurité de chaque citoyen pourra être garantie dans le pays."

    D'autres villages de l'État de Kaduna ont également été attaqués dans la soirée du 26 septembre et dans la matinée du 27 septembre, faisant de nouveaux morts, blessés et enlèvements.

    Selon certaines informations, 27 membres de l'Église évangélique gagnante pour tous (ECWA) ont été enlevés et un membre a été tué lors d'une attaque menée le 26 septembre contre la communauté de Gabachuwa, dans le sud de l'État de Kaduna.

    "Les tribus ethniques minoritaires majoritairement chrétiennes qui habitent la partie sud de l'État ont subi des attaques incessantes depuis 2011, avec une augmentation significative après l'avènement de l'administration actuelle en 2015", a déclaré le groupe de défense des droits de l'homme Christian Solidarity Worldwide (CSW) dans un communiqué du 28 septembre.

    CSW a déclaré que l'État de Kaduna était actuellement "un épicentre des activités d'enlèvement et de banditisme."

  • La "place dans le monde" d'une Eglise devenue insignifiante...

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    Alors que le pape François et le cardinal De Kesel évoquent la place de l’Eglise dans le monde et, ô merveille, se sont retrouvés en totale convergence de vue, il n'est sans doute pas inutile d'évaluer la situation réelle dans laquelle se trouve l’Église catholique aujourd’hui :

    "... une Église sans importance, avec une forte tendance à la disparition. Une étude récente menée en Allemagne a conclu que seuls 12 % de la population, y compris les catholiques, pensent que la religion a une quelconque importance dans la société. C’est-à-dire que 88% ne se soucient pas de savoir si l’Église existe ou non. Et si les scandales de ces dernières années se poursuivent, il ne sera pas étrange qu’ils préfèrent directement qu’elle n’existe pas. Certes, les pourcentages seront différents dans le sud de l’Europe, aux États-Unis et en Amérique latine – la réserve imaginaire de l’Église -, mais de combien ? 20% ? 25% ? La réponse est oui, au mieux.

    J’ai tiré ces données d’une vidéo du père Santiago Martín, que je recommande vivement de regarder. Et ce prêtre, qui n’est pas un traditionaliste, conclut : « La nouvelle Église a échoué ». En effet, si après le Concile Vatican II, l’Église, déjà en recul, a adopté la stratégie de s’adapter au monde pour rester au centre de l’attention et ne pas perdre les fidèles, cette stratégie s’est révélée être une erreur effrayante qui nous a conduits à la situation actuelle d’extinction.

    Et il n’y a pas besoin d’études sociologiques ou d’enquêtes coûteuses menées par des consultants internationaux. Il suffit de visiter les églises le dimanche – imaginons en semaine – pour comprendre qu’elles sont vides. La même chose se produit en Europe et en Argentine. Les quelques personnes qui y allaient encore avant la pandémie ont déjà cessé de le faire à cause de la mauvaise gestion par les évêques des quarantaines décrétées par les gouvernements. Un lecteur a commenté l’article précédent du blog en ces termes :  » Dans la paroisse que je fréquente, hier, dimanche, à la messe, il n’y avait que sept personnes plus deux de la chorale, le prêtre s’est presque mis à pleurer. Et il a toutes les raisons de le faire, car n’importe quelle secte, parmi celles qui prolifèrent là-bas, a beaucoup plus de consensus ». Et cela ne se passe pas seulement en Argentine. C’est une situation que l’on peut observer dans le monde entier. (...)" (source)

  • Wallonie : le port du masque reste obligatoire dans les lieux de culte jusqu'à nouvel ordre

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    Du site de la RTBF :

    30 septembre 2021

    Coronavirus : le port du masque ne sera pas assoupli en Wallonie

    Les discussions sur l'extension du covid safe ticket l'avaient quelque peu éclipsé mais la Wallonie ne s'était pas encore prononcée sur un éventuel assouplissement concernant le port du masque à partir du 1er octobre. C'est désormais chose faite et sans surprise, d'assouplissements, il n'y aura point.

    Comme à Bruxelles, et contrairement à la Flandre, le port du masque restera obligatoire dans les secteurs où il est actuellement d'application. "Les assouplissements décidés par le comité de concertation le 17 septembre dernier ne s'appliqueront pas, pour le moment, en Wallonie", a annoncé jeudi le gouvernement régional.

    Concrètement

    Le masque devra toujours être porté dans les transports en commun et les gares, dans les magasins et les centres commerciaux, lors des déplacements dans les établissements Horeca, dans les salles de conférence, les foires commerciales, les auditoriums, les lieux de culte, les palais de justice, les bibliothèques et lors de manifestations. Il reste également obligatoire dans les lieux très fréquentés tels que les rues commerçantes, les marchés annuels et les foires.

    Par contre, dans les lieux ou évènements durant lesquels le covid safe ticket sera d'application dès le 1er octobre (discothèques et évènements de masse), le port du masque ne sera pas obligatoire pour les visiteurs.

    Et lorsque le pass sanitaire sera étendu au sud du pays - ce qui devrait prendre plusieurs semaines à tout le moins -,  "les modalités relatives au port du masque seront revues dans certains secteurs", indique enfin le gouvernement.

  • Ceux qui s'obstinent à refuser les vaccins sont-ils tous des ignares ?

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    Ce texte de Jean-Michel Longneaux, philosophe, chargé de cours à l’université de Namur, nous a été communiqué :

    Mais pourquoi donc refusent-ils de se faire vacciner ?

    La vaccination généralisée garantit l’immunité collective ; elle ne présente aucun danger et elle est la seule solution envisageable. Ce n’est pas très compliqué à comprendre. Alors pourquoi certains s’obstinent-ils à refuser les vaccins ? La seule explication plausible, c’est que ce sont tous des ignares (1) – ils n’entendent rien aux évidences de la vraie science – et des égoïstes (2) – ils préfèrent leur petite liberté à la solidarité. Puisque discuter avec de tels individus se révèle inutile, que faire d’autre sinon les culpabiliser par tous les moyens (3), leur rendre la vie impossible (4) en les pourchassant jusque dans les écoles, sur les campus, dans les grandes surfaces et sur leur lieu de travail, et en étendant l’usage du Covid safe Ticket afin de les priver de vie sociale ? Et s’ils résistent encore, certains songent à suspendre leurs droits fondamentaux au nom du bien commun, afin de disposer de leurs corps et de les vacciner de force.

    Pourtant, en discutant avec certains d’entre eux, je constate tout d’abord qu’ils sont une majorité à n’être ni « antivax » ni complotistes. Ils ne sont pas non plus mal informés, mais au contraire plus informés que la moyenne sur les publications scientifiques. Et tout comme d’ailleurs de nombreux vaccinés, ils font le constat que sur certaines questions essentielles, les virologues, les épidémiologistes ou les médecins – c’est-à-dire ceux qui sont qualifiés pour prendre la parole – ne sont en réalité pas d’accord entre eux. Parmi les plus éminents, il s’en trouve de plus en plus qui soutiennent qu’étant donné ce qu’est un virus, et vu la baisse d’efficacité des vaccins actuels en termes de propagation face au variant Delta, l’immunité collective est un horizon qui recule au fur et à mesure que le nombre de vaccinés avance (5). En commandant 23 millions de doses pour 2022 et 2023, il semble que même le gouvernement et les experts qui le conseillent se résignent à voir le virus circuler encore longtemps (6). Beaucoup se montrent aussi très réservés par rapport aux risques encourus à moyen et long terme par une vaccination massive. Selon eux, ceux qui les nient catégoriquement et ceux qui prophétisent des hécatombes parlent sans savoir (7). De cette ignorance, ils en déduisent un minimum de prudence. Enfin, parmi ces experts, ils sont de plus en plus nombreux à promouvoir l’existence de traitements préventifs et précoces scientifiquement documentés (8), à partir de molécules déjà connues, et dont certaines, manifestement, limitent la propagation du virus (9).

    Alors, ces non-vaccinés s’interrogent (avec d’ailleurs de nombreux vaccinés) : les scientifiques et médecins qui développent pareilles études sont-ils tous des imposteurs ou des incompétents ? Pourquoi les experts officiels (spécialistes en vaccination mais sans aucune qualification pour juger des autres voies possibles) et nos autorités ne jurent-ils que par la vaccination de masse et évitent soigneusement tout débat scientifique ? Même nos universités, qui devraient être des lieux de réflexion et de recherche, se taisent.

    J’observe aussi que les non-vaccinés avec lesquels je discute ne sont pas les égoïstes que l’on dit. Au contraire, leurs prises de position leur attirent de plus en plus d’ennuis. S’ils ne pensaient qu’à préserver leur zone de confort, leurs habitudes et leur petite liberté, ils se feraient vacciner. Je constate que pour eux, la solidarité est une valeur qu’ils tiennent en haute estime. Mais ils l’envisagent de façon raisonnée : premièrement, puisqu’à défaut d’empêcher la transmission du virus, les vaccins protègent des formes graves de la maladie, continuer à proposer la vaccination à toutes les personnes pour qui la balance coût/bénéfice penche clairement en faveur des bénéfices. Deuxièmement, pour tous les autres, qui restent de toute façon libres de préférer la vaccination, mettre à leur disposition les traitements préventifs scientifiquement documentés. Cette stratégie utilisant des molécules connues, elle permettrait de surcroît de faire de sérieuses économies – ce qui est une autre façon de se soucier aussi du bien commun. Seraient notamment concernés les soignants des hôpitaux qui ne veulent pas se faire vacciner, ainsi que tous les métiers de contact, en y incluant les établissements scolaires. On peut faire l’hypothèse que les communautés (bruxelloises) réticentes aux vaccins seraient aussi plus enclines à accepter ces alternatives. Troisièmement, organiser une prise en charge précoce des symptômes en impliquant les médecins généralistes. Enfin, au nom d’un principe élémentaire de solidarité, une grande partie des 23 millions de doses de vaccins réservées par la Belgique pourrait être rendue disponible pour les populations à risques des pays pauvres. Tout l’inverse de l’égoïsme national dont font actuellement preuve les pays riches, malgré quelques gestes symboliques consentis dans le cadre du programme Covax, pour se donner bonne conscience.

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  • L'évolution de la population belge de 2000 à 2021

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Composition de la population belge 2000 à 2021

    29 Sep 2021

    Photo illustrative choisie par le site de l’Office belge de la statistique

    Au 01/01/2021, la population belge se composait comme suit : 67,3 % de Belges d’origine belge, 20,1 % de Belges d’origine étrangère et 12,6 % de non-Belges. C’est ce que montrent les chiffres de Statbel, l’Office belge de statistique.

    Les catégories utilisées :

    • Belge né de Belges (uniquement pour les personnes du groupe d’origine Belge d’origine belge) ;
    • Pays voisin : l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg et le Royaume-Uni sont considérés comme des pays voisins ;
    • UE27 (à l’exclusion de la Belgique et des pays voisins) ;
    • Hors UE27 (à l’exclusion des pays voisins).
    On remarque que la part des Belges nés de Belges baisse sans cesse passant de 8,4 millions en 2000 à 7,7 millions en 2021

    POPULATION SELON LE GROUPE D’ORIGINE

    Au 01/01/2021, la population belge se composait comme suit : 67,3 % de Belges d’origine belge, 20,1 % de Belges d’origine étrangère et 12,6 % de non-Belges. En chiffres absolus, cela représente respectivement 7 753 000, 2 320 385 et 1 447 853 habitants. Le groupe des Belges d’origine étrangère est toutefois très divers :

    1. 49,7 % n’ont pas la nationalité belge comme première nationalité enregistrée, mais ont acquis la nationalité belge entre-temps.
    2. 50,3 % ont la nationalité belge comme première nationalité enregistrée, parmi lesquels :
    • 20,3 % ont deux parents ayant une première nationalité étrangère enregistrée ;
    • 30,0 % ont un parent ayant une première nationalité étrangère enregistrée ;

    Il y a des différences importantes si l’on compare les trois régions belges entre elles.
    • Au niveau belge, environ deux tiers de la population étaient belges d’origine belge au 01/01/2021. Cela varie d’une personne sur quatre dans la Région de Bruxelles-Capitale à deux personnes sur trois en Région wallonne, et trois personnes sur quatre en Région flamande.
    • Globalement, une personne sur cinq est belge d’origine étrangère. Ce pourcentage est le plus faible en Flandre avec 14,7 %. Il grimpe à 23,7 % en Wallonie et atteint 39,5 % en Région de Bruxelles-Capitale.
    • La part de non-Belges se situe autour de 10 % en Région flamande et en Région wallonne. Cette part est de 35,5 % en Région de Bruxelles-Capitale.

    Il est important de remarquer que la nationalité ne dit pas si une personne a migré ou non. La nationalité donne plutôt des informations sur l’origine d’une personne. Le pays de naissance est un meilleur indicateur pour savoir si une personne a effectué ou non un mouvement migratoire vers la Belgique. Pratiquement tous les Belges d’origine belge sont nés en Belgique (98,3 %). 70,0 % des Belges d’origine étrangère et 16,0 % des non-Belges sont également nés en Belgique.

    Dans les différents groupes d’origine, la proportion d’hommes et de femmes semble être répartie équitablement. La répartition est moins égale en ce qui concerne l’âge.

    • La part de Belges d’origine belge augmente clairement avec l’âge : elle atteint 53,8 % chez les 0-17 ans, 65,5 % chez les 18-64 ans et 86,9 % chez les plus de 65 ans.
    • Il est frappant de constater que les mineurs qui appartiennent au groupe d’origine Belge d’origine étrangère sont particulièrement fortement représentés dans les sous-catégories dont la première nationalité enregistrée est belge. Nous observons la situation inverse chez les 18-64 ans : ils ont plus souvent une première nationalité étrangère enregistrée.
    • La part des non-Belges est la plus élevée chez les 18-64 ans, à savoir 14,8 %. Ils sont suivis par les 0-17 ans avec 11,7 % et les plus de 65 ans avec 6,4 %.

    La diversité selon l’origine a augmenté en Belgique au cours de la décennie écoulée :

    • La proportion de Belges d’origine belge a diminué de 81,8 % en 2001 à 74,3 % en 2011 et 67,3 % en 2021.
    • La proportion de Belges d’origine étrangère a augmenté de 5,7 % entre 2001 et 2011. Cette proportion a encore augmenté de 4,6 % au cours de la décennie écoulée.
    • La proportion de non-Belges a augmenté de 8,4 % en 2011 à 10,2 % en 2011 et 12,6 % en 2021.

    POPULATION SELON LA NATIONALITÉ D’ORIGINE

    Les Belges d’origine belge ont tous une nationalité d’origine belge. C’est la raison pour laquelle nous nous concentrons dans cette partie uniquement sur les Belges d’origine étrangère et les non-Belges.

    Le 01/01/2021, les Belges d’origine étrangère et les non-Belges se répartissaient comme suit entre les groupes de nationalité d’origine. 20,3 % appartenaient au groupe de nationalité d’un pays voisin, 28,1 % au groupe de nationalité de l’UE27 (à l’exclusion des pays voisins) et 51,7 % au groupe de nationalité hors UE27.

    De nouveau, il y a des différences importantes si l’on compare les trois régions.

    • La Région flamande semble avoir une plus faible proportion de personnes ayant comme groupe de nationalité d’origine l’UE27 (à l’exclusion des pays voisins) : 20,9 % contre 28,1 % au niveau national. Dans le même temps, la Flandre a une part plus importante de personnes dont la nationalité d’origine se situe en dehors de la zone UE27 : 57,2 % par rapport à 51,7 % au niveau belge. 
    • On observe le schéma inverse en Région wallonne : une part plus importante issue d’un pays de l’UE27 (à l’exclusion des pays voisins) : 39,2 % et une part plus faible issue d’un pays situé en dehors de la zone UE27, à savoir 37,9 %.
    • La Région de Bruxelles-Capitale a la plus faible proportion de personnes issues d’un pays voisin : 13,8 % contre 20,3 % au niveau national. Cette région affiche également la plus forte proportion de personnes dont la nationalité d’origine se situe en dehors de la zone UE27 : 60,7 % contre 57,2 % en Flandre et 37,9 % en Wallonie.

    Il y a eu quelques glissements au cours de la dernière décennie :

    • Ces 20 dernières années, la part de personnes appartenant au groupe de nationalité des pays voisins a diminué : de 28,0 % en 2001 à 23,8 % en 2011 et à 20,3 % en 2021.
    • À l’inverse, on observe une augmentation du groupe de nationalité d’origine en dehors de la zone UE27, qui passe de 38,4 % en 2001 à 47,6 % en 2011 pour atteindre 51,7 % en 2021.
  • Avortement : un débat confisqué

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    Bien qu'il s'agisse de la situation en France, on n'aura aucun mal à adapter les considérations exposées ci-dessous à la situation en Belgique :

    De Pascale Morinière en tribune sur le site du journal la Croix :

    « Est-il encore possible de parler de l’IVG aujourd’hui ? »

    Alors que l’ONU a déclaré le 28 septembre Journée mondiale pour le droit à l’avortement, Pascale Morinière, médecin et présidente des Associations Familiales Catholiques (AFC), dénonce une confiscation du débat par les défenseurs de l’IVG.

    Le 16 août 2021, la chaîne C8 a diffusé le film américain Unplanned qui raconte l’histoire vraie d’Abby Johnson qui, après avoir passé huit ans à travailler dans un centre du Planning familial américain, prend la décision de le quitter, ébranlée après avoir découvert la réalité concrète d’un avortement par aspiration, pour devenir une militante anti-avortement.

    La diffusion de ce film a aussitôt déclenché au milieu de la torpeur estivale une avalanche de réactions de la part du Planning familial et de responsables politiques.

    Des critiques violentes ont été émises dans la presse notamment par Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, considérant que ce film – qui tient surtout du récit ou du témoignage - constituait « une remise en cause d’un droit fondamental pour les femmes acquis de haute lutte » ou encore qualifiant ce long métrage « d’outil de propagande anti-avortement abject ».

    Quelles que soient les opinions personnelles que l’on peut avoir au sujet de l’avortement et près de 50 ans après sa dépénalisation, on ne peut se résigner à accepter que le débat soit à ce point confisqué.

    Un rapport de force stérile

    Est-il encore possible de réfléchir au principe même de l’IVG, de prendre du recul sur l’expérience acquise en ce domaine, de comprendre ce que les femmes, leurs conjoints quand ils existent, leurs familles vivent réellement lorsqu’ils y sont confrontés, de comparer nos politiques publiques à celles d’autres pays, ou encore d’analyser sérieusement les causes de ces événements… sans être immédiatement accusé de vouloir remettre en cause ce « droit fondamental acquis de haute lutte » ?

    Les responsables politiques, tous bords confondus, portent une lourde responsabilité dans le jeu de rôle idéologique qu’ils ont contribué à installer depuis si longtemps. Malgré la gravité du sujet, on assiste à un rapport de force stérile entre d’une part, les tenants du droit à l’IVG et, d’autre part, ceux qui seraient coupables d’égratigner ce qui est devenu un totem de la République.

    Dans ce jeu de rôle figé, les partisans du droit à l’IVG soutiennent l’extension d’un droit qui semble ne jamais trouver de point de butée définitif– une énième initiative menée par quelques députés, prône de nouveau depuis quelques semaines l’allongement du délai de l’IVG de 12 à 14 semaines – tandis que ceux qui souhaiteraient pouvoir en débattre sont par avance « disqualifiés » par les médias. Car au-delà des prises de position tranchées on constate en fait que le sujet n’est pas le même : quand les uns parlent du droit des femmes à « disposer de leur corps », les autres parlent du droit de l’enfant à naître.

    Un progressisme à sens unique

    La loi sur le délit d’entrave numérique votée en décembre 2016 a eu pour intention de donner un coup d’arrêt aux sites Internet qui tentaient de dissuader les femmes d’avorter. La décision du Conseil constitutionnel du 16 mars 2017 en a limité les effets en cantonnant ce qui tomberait sous le coup de cette loi à des informations - non des opinions - diffusées par une personne ayant autorité en la matière et adressées à une ou des personnes déterminées. On comprend dès lors qu’un long métrage dramatique comme Unplanned n’entre pas dans la catégorie des publications visées par la loi.

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  • Galicie (Ukraine) : l'Eglise gréco-catholique a repris des couleurs

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    Entre ombres et lumières...

    De Thomas Laffitte sur le site du Courrier d'Europe Centrale :

    En Ukraine occidentale, la vigueur retrouvée de l’Église gréco-catholique

    Interdite durant l’Union soviétique, l’Église uniate a très vite réinvesti la Galicie, son territoire d’origine. À Lviv, capitale de la région et véritable bastion uniate, une pratique traditionaliste de la religion côtoie une vision plus ouverte et progressiste.

    Article publié en coopération avec la Heinrich-Böll-Stiftung Paris, France.

    Les habitants du quartier de Riasne, dans la banlieue de Lviv, sont généralement tous d’accord pour dire que leur quartier a bien peu changé depuis sa construction dans les années 1970. Les routes et les trottoirs ont reçu bien peu d’attention, beaucoup moins que les aires de jeux pour enfants, joliment rénovées. S’il en est, le plus gros changement concerne sans aucun doute les églises.

    L’époque où les Soviétiques s’en servaient comme entrepôts paraît déjà loin, tant elles ont maintenant fière allure. Depuis ses églises rutilantes, la paroisse locale a même commencé à investir l’espace public. En plus des icônes que l’on trouve régulièrement ici et là, plusieurs crucifix monumentaux ont été plantés un peu partout dans le quartier.

    Allègrement décorée de fleurs, l’une de ces croix se dresse juste à côté de l’épicerie locale. Une dame âgée sort du magasin avec ses sacs en plastique et s’en va. Soudain, en passant à côté de la croix, elle pose ses sacs, se signe, et repart. Quelques instants plus tard, une mère emmène son fils devant le monument, où elle lui apprend à réaliser un signe de croix. Un spectacle des plus courant dans une ville où les habitants ont souvent l’habitude de se signer à la vue d’un édifice religieux – à pied, depuis le bus, ou même parfois au volant.

    (...)

    En entrant dans l’un des immeubles du quartier, une véritable petite chapelle nous accueille dans le hall d’entrée. La statue de la vierge, flanquée de deux petits anges et surmontée d’un crucifix, le tout illuminé par un système d’éclairage élaboré, invite le visiteur à se signer. Puis en montant, à chaque étage, on trouve une icône entourée de fleurs, représentant tantôt le Christ, tantôt la Vierge.

    « Gloire à Jésus-Christ » annonce Olga en ouvrant sa porte, comme il est parfois d’usage de se saluer en Galicie. Au quatrième étage de son immeuble, cette dame d’une soixantaine d’années nous reçoit dans son salon inondé de statuettes de la Vierge Marie ou de Jésus Christ. Une décoration peu étonnante venant de cette historique du quartier, qui a supervisé la construction de la petite chapelle dans l’entrée. Une fierté que le prêtre local lui a même fait l’honneur de bénir. « Avant les cérémonies de Pâques, le prêtre fait le tour des crucifix du quartier. A chaque fois il tient une petite cérémonie. Il y a quelques années, le prêtre est même venu dans notre hall pour l’inaugurer ! » raconte-elle fièrement.

    Le prêtre en question, le père Basil Kovpak, n’en est pas à son premier coup d’éclat. Son église, encerclée par une profusion de statues et de croix, accueille tant de fidèles que la messe est diffusée sur des haut-parleurs pour ceux restés assis dehors. Cet adepte de la doctrine traditionaliste de Marcel Lefebvre, archevêque de France excommunié en 1988, a lui-même été excommunié en 2007. Malgré tout, son succès ne se dément pas, bien au contraire. La pandémie a même été l’occasion de diffuser tous les jours des messes en direct sur internet.

    Olga fait partie de ses fidèles. Depuis la mort de son fils il y a une quinzaine d’années, elle est devenue très religieuse. « C’est moi qui ai eu l’idée de transformer le hall d’entrée. Depuis, d’autres riverains m’ont imité. » Quant aux voisins, elles assurent qu’ils l’ont en majorité soutenu dans son projet. « Tout le monde était d’accord et tout le monde a participé au financement. Sauf une voisine, qui est orthodoxe. Elle n’en voulait pas et n’a pas contribué » précise-t-elle.

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