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Société - Page 192

  • Pour faire face au totalitarisme qui vient...

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register

    Rod Dreher sur la résistance à l'idéologie laïque : "N'oubliez pas la valeur de la souffrance"

    L'auteur à succès discute de la montée du totalitarisme mou en Occident lors d'une interview du 31 août.

    Interview
    7 septembre 2021

    ROME - Alors que le "totalitarisme mou" coïncide avec une érosion des libertés civiles, et qu'une "cancel culture" alimentée par les "woke" conduit de nombreuses personnes religieuses et conservatrices sociales à s'autocensurer, l'auteur à succès Rod Dreher, offre ses propres idées et solutions, tirées des expériences de ceux qui ont souffert sous le communisme dans le bloc soviétique. Dans son livre Live Not By Lies (Ne vivez pas de mensonges) - A Manual For Christian Dissidents, publié en septembre 2020, il note comment ces citoyens ont reconnu les graines de la tyrannie en Occident il y a longtemps, et ont essayé d'avertir les Occidentaux depuis lors.  

    S'adressant au Register à Rome le 31 août, M. Dreher explique comment le totalitarisme croissant d'aujourd'hui ressemble, mais diffère aussi de la vie sous le communisme soviétique, ce que les fidèles peuvent apprendre de ceux qui ont souffert sous ces régimes lorsqu'il s'agit d'y résister, et pourquoi il vaut mieux éviter de se fier aux dirigeants de l'Église d'aujourd'hui.

    Auteur de l'ouvrage The Benedict Option (L'option bénédictine), qui appelle les chrétiens à s'exiler de la culture dominante pour construire une contre-culture résistante, M. Dreher écrit une chronique régulière pour le American Conservative et s'est converti à l'orthodoxie.

    Si nous commençons par le moment de la publication de votre livre Live Not by Lies, qu'avez-vous observé qui vous a incité à l'écrire ? Quelles preuves aviez-vous vues de cette tyrannie croissante qui vous ont incité à l'écrire ?

    En 2015, je crois, j'ai reçu un appel téléphonique d'un éminent médecin catholique aux États-Unis. Nous avions un ami commun, et il m'a dit : "Écoutez, je dois juste dire ceci à quelqu'un. Ma mère est assez âgée, elle vit avec moi et ma femme, elle est née en Tchécoslovaquie et a passé quatre ans dans un camp de prisonniers. ... Maintenant qu'elle est très âgée, elle nous dit, à ma femme et à moi, que les choses qu'elle voit se produire en Amérique aujourd'hui lui rappellent ce que c'était en Tchécoslovaquie lorsque le communisme est arrivé au pouvoir."

    Ainsi, lorsque je me rends à une conférence et que je rencontre quelqu'un qui a grandi dans le bloc soviétique et qui est venu en Amérique pour échapper au communisme, je lui demande simplement : "Est-ce que les choses que vous voyez se produire en Amérique aujourd'hui, avec la cancel culture, des choses comme ça, vous rappellent ce que vous avez laissé derrière vous ?" Chacun d'entre eux a répondu oui, catégoriquement oui. Si vous leur parliez suffisamment longtemps, ils exprimaient une profonde colère à l'idée que les Américains ne les prennent pas au sérieux. Alors, j'ai réalisé que j'avais un livre ici et c'est ce qui l'a motivé. Les avertissements spécifiques de ces personnes, ces émigrés, la cohérence de ce qu'ils avaient à dire et la profondeur de la colère que personne ne les écoutait.

    À qui avez-vous parlé pour ce livre, et comment les avez-vous trouvés ?

    J'ai dédié le livre à la mémoire du père Tomislav Kolakovic, dont je n'avais jamais entendu parler avant de me rendre à Bratislava, et j'ai été tellement impressionné par son histoire. [Lorsqu'il s'est enfui] en Slovaquie en 43, il a dit à ses étudiants : "La bonne nouvelle, c'est que les Allemands vont perdre cette guerre ; la mauvaise, c'est que les Soviétiques vont diriger ce pays à la fin. La première chose qu'ils vont faire, c'est s'en prendre à l'Église, nous devons être prêts."

    Il le savait et pouvait dire instantanément que le catholicisme slovaque, très clérical et passif, ne ferait pas le poids face à ce qui allait arriver. Il a donc commencé à préparer ses étudiants. Il réunissait ces groupes, composés principalement d'étudiants, pour prier, discuter et analyser intensément ce qui se passait, et ils décidaient.

    En l'espace de deux ans, un réseau de ces groupes s'est étendu à toute la Slovaquie, et certains prêtres les accompagnaient.

    Ils sont devenus la colonne vertébrale de l'Église clandestine. J'ai donc réalisé que nous vivions un moment à la Kolakovic en Occident. Nous devons profiter de la liberté dont nous disposons maintenant, la liberté de temps et la liberté de religion, telles qu'elles sont, pour nous préparer.

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  • France : les confidences inattendues d'Edouard Philippe sur l'Eglise

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    edouard_philippe_eglise_2.jpg

    Dans le nouveau livre « La vérité sur Edouard Philippe » du rédacteur adjoint de Valeurs Actuelles Tugdual Denis, l’ancien Premier ministre livre quelques remarques sur l’Eglise catholique actuelle… dont certaines sont plutôt déroutantes. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Édouard Philippe ne croit pas en Dieu. Il l’a écrit, répété », démine dès le début Tugdual Denis dans l’un des chapitres de son nouveau livre : « La vérité sur Edouard Philippe », paru ce mercredi 9 septembre. Dressant un portrait de l’ex Premier ministre sous toutes ses coutures au fil d’innombrables échanges avec lui et son entourage, le directeur adjoint de Valeurs Actuelles ne fait pas l’impasse de la relation d’Edouard Philippe avec les « choses d’en Haut »… et plus précisément avec l’Eglise catholique.

    « J’aime aller dans les églises »

    Partant de son absence de foi en Dieu, « qu’est ce qui le dépasse ? » s’interroge Tugdual Denis au sujet d’Edouard Philippe. « Plein de choses, répond ce dernier. Dans le coeur de l’humanité, je crois qu’il y a une notion d’absolu et d’éternité. C’est pour ça que j’aime aller dans les églises. C’est pour cela que j’aime le sacré. Mon principe d’explication n’est pas divin. Je ne crois pas en Dieu – ça viendra peut-être –, mais je crois au sacré. Je crois même au fait que ce soit l’homme qui ait créé Dieu, puisque le sacré existe depuis le début de l’humanité. Ce qui ne signifie aucunement de l’irrespect. »

    Et le maire du Havre à la barbe grisonnante de poursuivre : « Je ne suis pas mal à l’aise à la messe. Quand j’y suis, à la traditionnelle cérémonie de la Mer au Havre, ou aux enterrements, ou aux mariages, j’essaie d’écouter ce qu’on me dit. Certains curés sont passionnants […] D’autres sermons n’ont aucun intérêt. D’une manière générale, moi, durant les messes, je pense aux morts. Et parfois à la mienne : la seule chose qui m’angoisse, ce serait de mourir après mes enfants. »

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    « L'Église est trop exigeante ! » Et si c'était pour notre bien ?

    Edouard Philippe défenseur de la messe « tradi » ?

    Décidé à titiller davantage Edouard Philippe sur son rapport avec les catholiques, Tugdual Denis raconte : « Initialement, j’avais noté chez lui quelques remarques faciles sur la nullité de l’Église catholique et son rigorisme. J’ai compris après qu’on a connu dans son univers familial élargi des comportements déviants de prêtres. Et que cela avait été mal géré par la hiérarchie ecclésiastique. Sans savoir cela, je lui ai fait remarquer que je le trouvais anticlérical. ‘’Moi ? Anticlérical ? Au Havre, j’ai des relations très respectueuses avec l’évêque ! Je ne suis pas du tout anticlérical, mais je ne suis pas béat d’admiration devant ce que le clergé a fait de l’Église catholique. Le niveau du clergé français a globalement baissé, je trouve.’’ »

    Une dernière remarque d’Edouard Philippe en surprendra sans doute plus d’un. Tugdual Denis lui-même fait part de sa surprise dans son récit : « Mon frère, prêtre portant la soutane et célébrant ses messes en latin, serait comblé d’aise en entendant la suite, inattendue : ‘’Je trouve qu’il y a depuis quelques années une forme de désinvolture liturgique. Qui me choque. La guitare à la messe, je n’ai jamais compris. Pour moi le sacré est soit très sobre, tel le dénuement que l’on retrouve dans les monastères, soit très pompeux.’’ » Dès lors on a presque envie de lire la réponse à cette question : comment Edouard Philippe a-t-il perçu le récent Motu Proprio du Pape François restreignant l’usage de la messe tridentine, souvent considérée comme plus solennelle ? Les échanges de l’auteur avec l’ex Premier ministre s’étant échelonnés entre l’automne 2020 et la fin du printemps 2021, inutile de chercher entre les lignes une allusion à cet événement…

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    Le pape François restreint fortement l'usage de la messe tridentine

    Camille Lecuit

    Ref. France : les confidences inattendues d'Edouard Philippe sur l'Eglise

    Inutile, en effet, de chercher entre les lignes une allusion au motu proprio « Traditionis custodes » : mais les considérations  émises par l’ancien premier ministre laissent deviner ce qu’eût été sa réponse si l’interview avait eu lieu quelques mois plus tard : comme celle de Michel Onfray. Décidément les « périphéries » des uns ne sont pas celles des autres…

    JPSC

  • Canada : destruction de livres jugés néfastes à l'égard des autochtones dont Tintin et Astérix

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    De Thomas Gerbet sur le site de Radio Canada :

    Des écoles détruisent 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin et Astérix

    Ils ont été jetés, certains brûlés et enterrés, par un conseil scolaire de l’Ontario qui les accuse de propager des stéréotypes. Les auteurs sont consternés.

    Obélix et une Autochtone légèrement vêtue, aux formes généreuses.

    Le livre Astérix et les Indiens a été retiré des bibliothèques du Conseil scolaire Providence.

    PHOTO : LES ÉDITIONS ALBERT RENÉ

    2021-09-07

    Une grande épuration littéraire a eu lieu dans les bibliothèques du Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le Sud-Ouest de l’Ontario. Près de 5000 livres jeunesse parlant des Autochtones ont été détruits dans un but de réconciliation avec les Premières Nations, a appris Radio-Canada.

    Une cérémonie de purification par la flamme s’est tenue en 2019 afin de brûler une trentaine de livres bannis, dans un but éducatif. Les cendres ont servi comme engrais pour planter un arbre et ainsi tourner du négatif en positif.

    Une vidéo destinée aux élèves explique la démarche : Nous enterrons les cendres de racisme, de discrimination et de stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité.

    Extrait d'une vidéo destinée aux élèves dans laquelle on voit une partie de la cérémonie où des cendres de livres ont été déposées dans un trou pour planter un arbre.

    Extrait d'une vidéo destinée aux élèves dans laquelle on voit une partie de la cérémonie où des cendres de livres ont été déposées dans un trou pour planter un arbre.

    PHOTO :  CSP PROVIDENCE

    Des cérémonies semblables devaient se tenir dans chacune des écoles, mais la pandémie les a reportées à plus tard. L’idée initiale de brûler tous les livres a aussi été écartée, par crainte de susciter un tollé chez les parents d’élèves et les enseignants.

    Ces livres ont été recyclés ou sont en voie de l’être, explique la porte-parole du Conseil scolaire Lyne Cossette. Elle ajoute que les ouvrages retirés des bibliothèques avaient un contenu désuet et inapproprié.

    Il s’agit d’un geste de réconciliation avec les Premières Nations, et un geste d’ouverture envers les autres communautés présentes dans l’école et notre société.

    Une citation de : Lyne Cossette, porte-parole du Conseil scolaire catholique Providence

    Le Conseil scolaire catholique Providence accueille près de 10 000 élèves, au sein de 23 écoles primaires et 7 écoles secondaires francophones, réparties majoritairement dans les régions de Windsor, London et Sarnia.

    Un document de 165 pages, que nous avons obtenu, détaille l'ensemble des titres éliminés, ainsi que les raisons invoquées. On y retrouve des bandes dessinées, des romans et des encyclopédies.

    Un comité formé de membres du conseil scolaire et d’accompagnateurs autochtones a analysé des centaines de livres jeunesse au sujet des Premières Nations. Quant au ministère de l’Éducation de l’Ontario, il a participé au projet de cérémonie, mais pas à la sélection des livres.

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  • L’école à la maison, une liberté fondamentale

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  • La virilité : une vertu qui rend responsable

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    D' sur le site du Figaro Vox :

    Martin Steffens: «La virilité est une vertu qui rend responsable»

    Martin Steffens est agrégé de philosophie, professeur de philosophie en Khâgne, conférencier et chroniqueur pour La Croix et La Vie. Il est notamment de nombreux ouvrages dont L'éternité reçue (éd. Desclée de Brouwer, octobre 2017) et L'amour vrai, Au seuil de l'autre (éd. Salvator, septembre 2018). Il a récemment publié Tu seras un homme: La virilité comme promesse (éd. Cerf, 2021, 198 p., 18€).

    FIGAROVOX. - Vous avez publié «Tu seras un homme: La virilité comme promesse ». Comment définissez-vous la virilité ?

    Martin STEFFENS. – Le sous-titre de mon essai est « La virilité comme promesse ». Peut-être aurais-je dû parler de « masculinité » et éviter ainsi un mot piégé, devenu presque tabou. Mais d'abord je n'aime pas le mot « masculinité ». Le son qu'il rend est assez laid, peu engageant. Surtout la masculinité désigne un simple fait, un donné corporel, et non pas encore une vertu. Or la virilité est un certain rapport, vertueux, à ce donné corporel et, plus généralement, à la puissance de vie qui est humainement la nôtre.

    Aristote dit qu'une vertu est « une disposition acquise », une « habitude », c'est-à-dire quelque chose qu'il faut activer et réactiver. La virilité est de ce côté-là. Elle est la vertu de celui qui prend acte de soi-même comme puissance, et donne à cette force la forme d'un bien : protéger ceux qu'on aime de la violence, croître et vivre pleinement, éviter de se laisser imperceptiblement dissoudre dans le cours anonyme des choses… Si la vertu de courage s'entend à partir de la peur qu'il surmonte, la virilité, de son côté, s'oppose à un autre type de tentation : celle d'abdiquer sa vie, de ne pas en jouer le jeu pleinement. En un sens, elle est le premier mot du courage : le courage d'être. Elle travaille au fond de nos fatigues pour nous en faire quotidiennement ressurgir afin que notre vie tienne quelques-unes des promesses qu'elle apportait avec son premier cri. La virilité est pour moi un certain allant, une façon d'aller aux combats, une manière d'oser, c'est-à-dire de se tromper souvent, franchement et, quand il le faut, et non moins franchement, d'en demander pardon. La virilité consiste en des êtres humains consistants.

    Diriez-vous que la virilité est une vertu exclusivement masculine ?

    Non, la virilité n'est pas propre à l'homme. La virilité c'est une façon d'endosser le tragique de la vie, de répondre de nos actes et de leurs conséquences, même imprévues, surtout quand elles sont imprévues. Sur le bureau du président Truman était inscrit : « la responsabilité commence ici » : s'il y a un problème, il faut frapper ici et frapper fort. Il s'agit finalement, dans la vie, de prendre chair… quitte à prendre cher ! Et de refuser ainsi une existence fantomatique.

    Or ce désir de consistance n'est évidemment pas l'apanage des hommes. J'irais même plus loin : si la virilité est une vertu plus proprement masculine, c'est parce que les hommes sont davantage susceptibles d'en manquer. L'homme est un être plus aisément aérien, je dirais même abstrait... idéaliste au risque d'être idéologue. N'étant pas pourvu de l'organe qui porte la vie, il peut longtemps ignorer le drame de la mort, de la fragilité des êtres. L'étude des peuples primitifs, telle qu'elle fut par exemple menée par Alain Testart (1945-2013), nous montre que l'humanité a toujours distingué deux types de sang : d'une part le sang qui coule spontanément et qui donne la vie, le sang des menstrues ; de l'autre le sang qu'on fait délibérément couler, le sang qui donne la mort en vue de donner la vie : le sang de la chasse, de la guerre et des sacrifices. Si aux hommes revenait quasi exclusivement la charge de ces dernières activités, ce n'était sans doute pas pour en priver la femme, mais parce que, privé du sang qui donne la vie, privé de ce creux dans le ventre pour abriter un autre que soi, l'homme est davantage sujet à se désincarner. Et on le voit bien aujourd'hui : à l'heure où le cueilleur de supermarché a définitivement remplacé le chasseur, à l'heure où la guerre se fait surtout dans des jeux vidéo et où le prêtre n'est plus une figure désirable, l'homme peine à se trouver comme homme.

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  • En raison du faible nombre d'inscriptions : les évêques slovaques abandonnent les vaccinations obligatoires pour les messes papales

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    Au lieu des seules personnes bénéficiant d'une protection vaccinale complète, celles qui se sont remises de Corona et qui ont été testées sont désormais également admises. Lu sur le site web kath net :

    François slovaquie images (6).jpg« Bratislava (kath.net/KAP) .Compte tenu du faible nombre d'inscriptions à ce jour pour la visite du Pape en Slovaquie, la conférence des évêques du pays augmente le nombre de visiteurs admis. Non seulement les personnes complètement vaccinées peuvent participer aux réunions avec Francis, mais aussi celles qui se sont remises du Covid-19 ou qui ont un test corona négatif en cours. Cela a été annoncé samedi par la Conférence épiscopale sur son site Internet.

    Après seulement 33 000 personnes inscrites aux apparitions publiques de François en milieu d'avant-dernière semaine, dimanche dernier, les évêques du pays ont appelé les catholiques dans une lettre pastorale à participer activement à la visite du pape. Dans le même temps, un porte-parole a admis que la réponse a jusqu'à présent été plus faible que prévu. En Slovaquie, non seulement le taux de vaccination est bas jusqu'à présent mais François aussi, ses manières et sa politique, rencontrent un certain scepticisme chez de nombreux croyants du pays.

    Le Pape ne se rendra dans la capitale hongroise, Budapest, que pour une demi-journée du 12 au 15 septembre. Il visite ensuite la Slovaquie voisine pendant trois jours. En plus des rencontres avec des représentants de l'Eglise et de la société, le programme de visite comprend deux services religieux à Presov et au sanctuaire national slovaque de Sastin. Une rencontre de jeunes et une visite du lotissement préfabriqué Lunik IX, habité par des membres de la minorité rom, sont prévues à Kosice. »

    Copyright 2021 Agence de presse catholique KATHPRESS, Vienne, Autriche

    Ref. En raison du faible nombre d'inscriptions : les évêques slovaques abandonnent les vaccinations obligatoires pour les messes papales

    JPSC

  • Peu d'échos médiatiques aux déclarations du pape sur l'euthanasie et l'avortement

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    De Petra Lorleberg sur Kath.Net/News :

    La forte critique papale renouvelée de l'euthanasie et de l'avortement ("meurtre contractuel") a rencontré peu de couverture médiatique

    3 septembre 2021

    Plusieurs médias qui profitent de l'argent des impôts des Eglises suppriment les mots précieux du Pape sur le "Drame de la culture européenne... C'est l'hiver de la démographie en ce qui concerne les naissances, car les avortements sont plus fréquents".

    Vatican (kath.net/pl) Dans sa dernière vidéo, le pape François a prononcé des avertissements sur la « culture du jetable » en relation avec la vie humaine. Il a même averti la radio espagnole « Cope » que cette culture du jetable, qui s'exprime par l'avortement et l'euthanasie, « a une forte influence sur l'un des drames de la culture européenne d'aujourd'hui ». Il a dit : « C'est l'hiver de la démographie des naissances, car les avortements sont plus fréquents.

    Seul "Vatican News" (en allemand) reprend heureusement le sujet dans un résumé, mais s'abstient malheureusement de traduire intégralement l'interview du Pape. (...) Dans les médias laïques, il est encore moins question de ces idées papales, ce qui est bien sûr aussi dû à leur manque de rapports d'agences religieuses.

    kath.net reprend donc cette partie de l'interview en entier dans sa propre traduction - © pour la traduction : kath.net

    Radio Cope : Votre Sainteté, l'euthanasie a été légalisée en Espagne sur la base de ce qu'on appelle le « droit à une mort digne ». Mais c'est un faux syllogisme, car l'Église ne défend pas la souffrance incarnée, mais la dignité jusqu'au bout. Dans quelle mesure une personne a-t-elle un réel pouvoir sur sa vie ? Qu'en pense le Pape ?

    Pape François : Prenons position. Nous vivons dans une culture du jetable. Ce qui est inutile est jeté. Les personnes âgées sont jetables : elles sont une nuisance. Pas tous, mais dans l'inconscient collectif de la culture du jetable les vieux... aussi les malades en phase terminale ; les enfants non désirés aussi, et les renvoyer à l'expéditeur avant qu'ils ne naissent… En d'autres termes, il y a ce genre de culture.

    Ensuite on regarde les périphéries, pensons aux grandes périphéries asiatiques par exemple, pour aller loin et ne pas penser qu'on ne parle que des choses d'ici. Des peuples entiers sont jetés. Pensez aux Rohingyas abandonnés, nomades du monde entier. Ces pauvres gens ! En d'autres termes, ils sont jetés. Ils ne fonctionnent pas, ils ne conviennent pas, ils ne sont pas bons.

    Cette culture du jetable nous a façonnés. Et elle caractérise les jeunes et les moins jeunes, elle a une forte influence sur l'un des drames de la culture européenne d'aujourd'hui. L'âge moyen en Italie est de 47 ans. En Espagne, je veux dire, encore plus haut. C'est-à-dire que la pyramide a été retournée. C'est l'hiver de la démographie des naissances car les avortements sont plus fréquents. La culture démographique souffre parce que nous cherchons à en tirer profit. On regarde devant… et on utilise parfois la pensée de la compassion : « Que cette personne ne souffre pas dans le cas de… » L'Église demande [mais] d'aider les gens à mourir dans la dignité. Elle a toujours fait ça.

    Et en ce qui concerne le cas de l'avortement, je ne veux pas discuter si c'est possible ou non d'ici là, mais je dis ceci : chaque manuel d'embryologie donné à un étudiant en médecine en faculté de médecine fournit des notes qu'à la troisième semaine de conception, parfois avant que la mère ne réalise [qu'elle est enceinte], tous les organes de l'embryon sont déjà en place, même l'ADN. C'est une vie. Une vie humaine. Certains disent : " Ce n'est pas une personne. " C'est une vie humaine ! Alors face à une vie humaine, je me pose deux questions : est-il permis d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème, est-il juste d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Deuxième question : est-il juste d'embaucher un tueur à gages résoudre un problème? Et avec ces deux questions en tête, que dire des cas d'élimination - d'un côté ou de l'autre - parce qu'ils sont un fardeau pour la société ?

    Je veux me souvenir de quelque chose qu'on nous a dit à la maison. Issu d'une très bonne famille avec plusieurs enfants et le grand-père qui vivait avec eux, mais le grand-père vieillissait et commençait à baver à table. Ensuite, le père ne pouvait pas inviter les gens parce qu'il avait honte de son père. Alors il a pensé à dresser une belle table dans la cuisine et a expliqué à la famille que grand-père mangerait dans la cuisine le lendemain pour qu'ils puissent inviter des gens. Et ainsi c'est arrivé. Une semaine plus tard, il rentre à la maison et trouve son petit fils de 8 ou 9 ans, l'un des enfants, qui joue avec du bois, des clous et des marteaux et lui dit : « Qu'est-ce que tu fais ? , Papa. "" Pour quoi ? " " Pour toi quand tu seras vieille. " Autrement dit, ce qui est semé quand on jette est récolté plus tard.

    Avec ces mots, le pape François confirme une fois de plus qu'il peut être classé comme un grand pape pro-vie. Il aborde inlassablement le thème de la "protection de la vie" et ne sauve pas avec des avertissements et des évaluations clairs.

  • Biden : encore plus résolument pro-avortement

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    De Christine Rousselle sur le National Catholic Register

    Contredisant ses déclarations passées, Biden affirme qu'il ne croit pas que la vie commence à la conception.

    Lors du débat vice-présidentiel de 2012 contre le candidat républicain Paul Ryan, R-Wisc, Joe Biden déclarait sans ambages qu'il pensait que la vie commençait à la conception.

    3 septembre 2021

    WASHINGTON - Le président Joe Biden, D, a déclaré vendredi 3 septembre qu'il ne croit pas que la vie commence à la conception, contredisant ainsi ses déclarations précédentes sur le moment où la vie commence.

    M. Biden a répondu à la question d'un journaliste sur l'avortement vendredi, après avoir abordé les chiffres de l'emploi du mois d'août à la Maison Blanche. "Je respecte ceux qui croient que la vie commence au moment de la conception", a déclaré Biden. "Je ne suis pas d'accord, mais je respecte cela. Je ne vais pas imposer cela aux gens". 

    "J'ai été et je continue à être un fervent partisan de Roe v Wade, numéro un... Je les respecte, ceux qui croient que la vie commence au moment de la conception et tout, je respecte cela. Je ne suis pas d'accord, mais je le respecte."

    La déclaration de Biden selon laquelle il ne croit pas que la vie commence au moment de la conception est contraire à ce qu'il a déclaré dans le passé. 

    Lors du débat vice-présidentiel de 2012 contre le candidat républicain, le représentant Paul Ryan, R-Wisc, Biden a déclaré clairement qu'il croyait que la vie commençait à la conception. 

    "La vie commence à la conception, c'est le jugement de l'Église. Je l'accepte dans ma vie personnelle", a-t-il déclaré. "Mais je refuse de l'imposer à des chrétiens, des musulmans et des juifs tout aussi dévoués, et je refuse tout simplement de l'imposer aux autres, contrairement à mon ami ici présent, le membre du Congrès."

    Biden a déclaré à l'époque qu'il ne "croit pas que nous ayons le droit de dire à d'autres personnes que, les femmes, qu'elles ne peuvent pas contrôler leur corps. C'est une décision entre elles et leur médecin, à mon avis, et la Cour suprême. Je ne vais pas interférer avec cela".

    Dans une interview de septembre 2008, peu avant son élection à la vice-présidence, Biden a déclaré qu'il était "prêt, en tant que question de foi, à accepter que la vie commence au moment de la conception."

    Le paragraphe 2270 du Catéchisme de l'Église catholique stipule que "la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue dès le moment de la conception."

    Un journaliste a demandé à M. Biden de s'adresser aux femmes du Texas, suite à l'entrée en vigueur mercredi de la loi pro-vie de cet État. Cette loi interdit l'avortement après la détection des battements du cœur du fœtus, qui peut intervenir dès la sixième semaine de grossesse. Elle permet aux gens de signaler les avortements illégaux et est appliquée par le biais de poursuites privées.

    On a demandé à M. Biden ce que son administration pouvait faire, le cas échéant, pour "protéger le droit à l'avortement au niveau fédéral". 

    Le président a répondu qu'il a été et restera "un fervent partisan de Roe contre Wade", l'arrêt de la Cour suprême de 1973 qui a légalisé l'avortement dans tout le pays. 

    M. Biden a déclaré que la loi texane "crée en quelque sorte un système d'autodéfense" qui récompense les personnes qui signalent des avortements illégaux. 

    "Je sais que cela semble ridicule, presque anti-américain, ce dont nous parlons", a-t-il dit. 

    Si le président a déclaré qu'il "respectait les opinions" des personnes "qui ne soutiennent pas Roe v. Wade", il a souligné qu'il n'était pas d'accord avec elles. Il a indiqué qu'il avait demandé au ministère de la Justice d'examiner si quelque chose pouvait être fait pour empêcher "les actions indépendantes des individus" qui appliquent la loi texane sur les battements de cœur.

    "Je n'en sais pas encore assez pour vous donner une réponse", a déclaré Biden au journaliste. "J'ai demandé à ce que cela soit vérifié".

    Mercredi soir, la Cour suprême a rejeté une requête visant à bloquer la loi texane dans une décision de 5-4. La Cour ne s'est pas prononcée sur la loi elle-même, mais a plutôt refusé d'accorder un sursis qui empêcherait la loi d'entrer en vigueur. 

    Les juges Clarence Thomas, Samuel Alito, Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett ont tous décidé de rejeter la demande des fournisseurs d'avortement de bloquer la loi. Le président de la Cour suprême, John Roberts, ainsi que les juges Stephen Breyer, Elena Kagan et Sonia Sotomayor ont tous exprimé leur désaccord avec la décision.

    Le lendemain, Biden a demandé à son administration d'examiner "les mesures que le gouvernement fédéral peut prendre pour garantir que les femmes du Texas aient accès à des avortements sûrs et légaux".

  • La Chine communiste entend bien s'en tenir à l'orthodoxie marxiste

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    La Chine "prouve que le marxisme fonctionne" : Le document du 100ème anniversaire

    3 septembre 2021

    Un document "historique" montre que le PCC est perturbé à la fois par les opinions occidentales selon lesquelles il n'est plus marxiste et par les sentiments en Chine selon lesquels il devient trop marxiste.

    Présenté en grande pompe comme le principal document du 100e anniversaire du PCC, un long texte intitulé "Le PCC : sa mission et ses contributions" a été publié le 26 août par le département de la propagande (rebaptisé en anglais "Publicity Department") du Comité central du Parti. Le fait qu'il ait été publié à la fois en chinois et en anglais, ce qui n'est pas souvent le cas récemment pour les documents du PCC, est en soi important.

    Le document, outre qu'il célèbre les réalisations et les victoires du PCC en 100 ans, semble avoir été conçu pour contrer deux allégations, qui dérangent fortement le président Xi Jinping. La première, qui émane des médias et de certains universitaires occidentaux, est que le PCC n'est plus marxiste. La seconde, qui est plus présente en Chine mais qui effraie également certains investisseurs étrangers, est que le PCC sous Xi Jinping redevient trop marxiste, ce qui pourrait à terme nuire à l'économie chinoise et à la valeur des investissements étrangers.

    Les parties les plus intéressantes du document sont celles qui répondent à ces deux allégations. Le texte réitère ce que Xi Jinping souligne chaque semaine : que le PCC est marxiste, communiste et léniniste, et que ceux qui en doutent mentent.

    "Le marxisme, dit le document, est l'unique idéologie directrice, l'âme même du PCC et la bannière sous laquelle il se bat. Fondamentalement, la force du Parti et la force du socialisme aux caractéristiques chinoises sont attribuables au fait que le marxisme fonctionne."

    Selon le PCC, le marxisme fonctionne parce que c'est la seule idéologie qui a été capable d'identifier scientifiquement le fonctionnement du monde, de la société et des humains. "Le marxisme révèle les lois universelles du monde naturel, de la société humaine et de l'esprit humain." De plus, "une caractéristique clé du marxisme est qu'il ne définit pas seulement les idéaux du communisme, mais spécifie également les moyens par lesquels ils peuvent être atteints." Le PCC est fidèle à Marx non seulement (comme certains le prétendent) lorsqu'il s'agit des idéaux, mais aussi lorsqu'il choisit les moyens de réaliser ces idéaux. Les dirigeants du PCC, de Mao à Xi, ont été littéralement fidèles aux préceptes de Marx, proclame le document. "Jamais ils n'ont vacillé dans leur engagement, dévié de ses objectifs ou l'ont abandonné en faveur d'autres options." Ils ont constamment "utilisé le marxisme comme une arme idéologique puissante pour rechercher la vérité, comprendre le monde et ses lois, et le transformer", tout comme Marx l'a mandaté.

    "Au niveau fondamental, les succès du PCC peuvent être attribués à sa maîtrise d'armes théoriques puissantes pour comprendre correctement, analyser scientifiquement et résoudre efficacement les problèmes en appliquant la position, le point de vue et la méthodologie marxistes. L'expérience a prouvé que le choix du marxisme par le PCC est correct." Et les recettes de Marx sont toujours correctes et, si elles sont correctement appliquées, infaillibles "au 21e siècle".

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  • Une pandémie spirituelle

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    Editorial d'Aymeric Pourbaix sur France Catholique :

    Examen de conscience

    mercredi 1er septembre 2021

    Si la chute de Kaboul et le retour du régime des talibans en Afghanistan font figure de symbole au goût de cendres, c’est qu’ils manifestent un coup d’arrêt brutal à la volonté occidentale d’imposer ses valeurs au monde, vingt ans après les attentats du 11-septembre, lorsque l’Amérique s’était réveillée sous le choc, bien décidée à «  aider  » ce pays à progresser vers la démocratie.

    Mais sur la base de quelles valeurs ? Celles prônées par le wokisme, ce virus intellectuel au nom barbare, qui sévit actuellement dans les universités américaines, s’apprête à gagner la France, et qui promeut un individu déraciné, sans religion, couleur ni sexe, interchangeable ? Développant ainsi une forme aiguë de relativisme, pour lequel il n’y a plus d’universalité possible concernant la nature humaine ? Et où la religion chrétienne fait figure d’ennemi à abattre, comme c’est déjà parfois le cas sur les campus américains ?

    Au fond, comme l’écrit la philosophe Chantal Delsol dans Le Figaro, c’est l’idée même de vérité, au cœur de la civilisation judéo-chrétienne, qui est remise en cause, avec sa dimension universelle. Sur la question du sort des femmes afghanes, note-t-elle par exemple, on a peu entendu nos féministes occidentales, qui pour certaines s’attachent à défendre le droit des minorités musulmanes en Europe…

    Pandémie spirituelle

    Mais il n’y a pas que les valeurs. Même nos fameux droits de l’homme sont à interroger, dans cet examen de conscience auquel nous conduit l’actualité. Véritables tables de la loi modernes, ils ont remplacé le catéchisme religieux, mais ils n’ont pas remplacé Dieu lui-même. Ou plutôt, ils l’ont volontairement mis de côté.

    C’est cette «  absence de Dieu  » que regrettait déjà, avec douleur, le cardinal Emmanuel Suhard en 1948. L’archevêque de Paris en appelait à un «  sursaut d’indignation  », une prise de conscience aiguë «  jusqu’à en souffrir dans [n]otre chair  », pour échapper à une «  lente asphyxie  » d’une société devenue athée.

    La bonne nouvelle est que pour lutter contre cette pandémie spirituelle, qui dure depuis des décennies, il existe des moyens qui ont fait leurs preuves : l’enseignement du catéchisme en fait partie. À condition, bien sûr, qu’il permette de transmettre vraiment les vérités de la foi, et pas seulement un vague saupoudrage religieux.

    Le constat n’est certes pas nouveau, mais aujourd’hui, il devient vital. Ou nous redonnerons la première place à cette dimension surnaturelle dans la vie des générations futures, pour les aider à dépasser le matérialisme désespérant de la société moderne. Ou nous laisserons la place dans leurs esprits à des idéologies dangereuses et qui ne correspondent pas à notre tradition culturelle et à notre foi. (...)

  • Les propositions du patriarcat de Moscou pour limiter les avortements

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Russie : des propositions du patriarcat de Moscou pour limiter les avortements

    2 Sep, 2021

    Au mois de mai dernier, l’Eglise orthodoxe russe se réunissait pour son dixième Congrès ecclésial pour le service social. Parmi les sujets évoqués, l’avortement. Plusieurs propositions élaborées lors de ce congrès ont été approuvées par le patriarche Cyrille et mises en ligne le 21 juillet : suppression de la prise en charge de l’avortement par l’assurance médicale obligatoire, partielle dans un premier temps [1] ; mise en place d’une consultation avec un psychologue et une assistante sociale ; réalisation d’une échographie, au cours de laquelle la femme entendrait les battements cardiaques de l’embryon ou du fœtus ; interdiction pour les professionnels de santé de proposer un avortement de leur propre initiative ; généralisation des « boites à bébé » ; augmentation des aides financières pour les femmes enceintes et les mères.

    En Russie, le recours à l’avortement a diminué de « 30% en cinq ans », rapporte la vice-présidente de la commission de la famille, des femmes et des enfants, Oksana Pouchkina (cf. IVG : la Russie mise sur la prévention). Le taux de natalité diminue également. L’argument démographique est régulièrement invoqué par le patriarche de Moscou pour encadrer l’avortement : « Nous sommes un grand pays, nous avons besoin d’être plus nombreux. Et il n’y a pas de moyen plus efficace pour influer sur la démographie que de réduire drastiquement le nombre d’avortements » a-t-il déclaré lors du congrès du mois de mai.

    [1] Une proposition qui s’inspire du modèle allemand : la sécurité sociale ne rembourserait plus les avortements pour les femmes dont les revenus sont supérieurs au « minimum vital », 130€ par mois environ.

    Sources : Mediapart (31/07/2021) ; La Vie, Constance Vilanova (10/08/2021)

  • Le catholicisme a-t-il encore de l'avenir en France ?

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    Le catholicisme a-t-il encore de l'avenir en france ?

    Le catholicisme a-t-il encore de l'avenir en France ?

    source

    Collection La couleur des idées

    256 pages, parution le 02/09/2021

    21,00 €

    Résumé

    Le catholicisme, hier encore religion de la très grande majorité des Français, n'est plus ce qu'il était. Un tiers des enfants seulement sont désormais baptisés en son sein (contre 94 % vers 1965) et le taux de pratique dominicale avoisine les 2 % (contre 25 % à la même date). Un tel changement, qui n'est pas achevé, a des conséquences majeures, aussi bien pour cette religion que pour le pays tout entier, façonné, dans la longue durée, par cette longue imprégnation catholique.

    Dans le prolongement de Comment notre monde a cessé d'être chrétienLe catholicisme a-t-il encore de l'avenir en France ? se penche sur certaines de ses manifestations contemporaines : la mutation anthropologique qu'entraîne le fait de mourir sans croire pour la génération des baby-boomers et ses descendants ; les transformations de la scène funéraire contemporaine et la diffusion de la crémation ; les recompositions de l'ascèse sous la forme du running ; les inquiétudes suscitées par l'islamisme ; la montée des " sans-religion ", notamment chez les jeunes ; l'intérêt largement répandu pour la " spiritualité ", qu'on oppose volontiers désormais à la " religion " ; le devenir minoritaire du catholicisme et les problèmes identitaires que lui pose le phénomène ; la manière dont, dans la longue durée, l'Église s'adapte plus ou moins à la modernité.

    In fine, l'auteur pose la question de savoir si l'on n'a pas plus à perdre qu'à gagner à cette mutation.

    Guillaume Cuchet est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Est Créteil. Il a notamment publié Comment notre monde a cessé d'être chrétien. Anatomie d'un effondrement (Seuil, 2018) et Une histoire du sentiment religieux au XIXe siècle (Le Cerf, 2020).

    Sommaire

    Chapitre 1. Comment mourir sans croire ? La disparition annoncée des baby-boomers / Une question d'actualité / Les invasions barbares / Les caractéristiques de la génération / Le système des départs groupés / Le jeunisme / Le nouveau contexte familial / La génération du décrochage religieux / Vers une mutation anthropologique en matière funéraire

    Chapitre 2. L'idéal de la mort légère À propos des transformations de la scène funéraire contemporaine / Les grandes tendances / La décléricalisation des enterrements / Les relations avec les pompes funèbres / La banalisation de la crémation / Eclatement et recompositions de la norme funéraire / Une transition funéraire / Rechristianiser les vivants par les morts ? / La transition post-chrétienne de la mort / La pastorale d'accompagnement des personnes en deuil

    Chapitre 3. L'ascèse n'a pas disparu de notre monde Petite métaphysique sociale du running / Un engouement collectif / Un discernement difficile / Trois hypothèses / L'accélération sociale / Un symptôme de la " crise du milieu de la vie " / Fuir la mort

    Chapitre 4. Spirituels mais pas religieux ? La montée des sans-religions (" nones ") / Un phénomène inédit ? / Une réalité majoritaire chez les jeunes / Une révolution silencieuse / L'expérience de la désaffiliation et ses avatars / Une inconnue dans notre histoire religieuse

    Chapitre 5. " Le Bouddha a plus la cote que Jésus " Le nouveau quiétisme occidental / " Religion " et " spiritualité " / La littérature du nouveau monde post-chrétien / Les avatars de la quête du sens contemporaine / Les raisons d'un succès / Les déficits anthropologiques de la nouvelle spiritualité

    Chapitre 6. " Va-t-en Satan ! " (Jacques Hamel) Le retour du Diable / Le théâtre tragique de Saint-Étienne-du-Rouvray / Le retour d'un refoulé ? / Les données constitutives du personnage dans la Bible / Le recul de Satan : un processus de longue durée / Vatican II et la dédiabolisation du catholicisme

    Chapitre 7. Des cathos de gauche à la Manif pour tous " Identité " et " ouverture " dans le catholicisme / Des catégories problématiques / Les tendances " identitaires " / Le devenir minoritaire du catholicisme français / La faiblesse de la transmission religieuse dans les milieux libéraux / L'" exculturation " tendancielle du catholicisme français / Le déclin des catholiques de gauche / La montée de l'islam et de l'islamisme / Les tendances à l'" ouverture " / Le pape François / L'immigration chrétienne / L'évolution possible de la jeunesse " identitaire "

    Chapitre 8. " L'histoire de l'Église n'est pas un reposoir de Fête-Dieu " (Émile Poulat)... Perplexités pastorales / S'engager " en chrétien " et " en tant que chrétien " / La position de Paul VI en 1975 / Généalogie longue : trois étapes réflexives / Conquête, reconquête et conservation / Le Second Empire et le problème de la rentabilité de l'ouverture / Les prêtres-ouvriers : choc et retour d'expérience missionnaire

    Chapitre 9. Transaction avec la modernité Comment changer de doctrine sans (trop) en avoir l'air / Intransigeance et rapport catholique à la modernité / La distinction de la " thèse " et de l'" hypothèse " / Les trois temps de la dialectique / Les difficultés de la refonte théologique / Le problème doctrinal / Le problème institutionnel / Le problème pastoral / Stratégies d'évitement et de contournement / La tentation de faire taire ceux qui posent les problèmes / La solution pastorale, officielle ou officieuse / La stratégie du caisson noyé