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Société - Page 231

  • 414 changements officiels de genre en Belgique durant l'année 2020

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    De la RTBF via une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Belgique : 414 changements officiels de genre en 2020

    4 mai 2021

    En 2020, 414 demandes de changement de genre ont été enregistrées en Belgique. Ces demandes émanent de façon équivalente d’hommes ou de femmes. En revanche, les hommes demandent un changement à l’âge de 27 ans en moyenne, quand c’est dix ans plus tard pour les femmes. 63% des demandes ont été recensées en Flandre, 26% en Wallonie et 7% à Bruxelles. La Flandre représente 58% de la population.

    Un chiffre en hausse

    En Belgique, depuis le 1er janvier 2018, la « loi transgenre » autorise un changement officiel de genre en dehors de toute procédure médicale. Après 742 demandes en 2018, le nombre de démarches oscille entre 400 et 500 en 2019 et 2020. En 2017, 110 changements de genre avaient été enregistrés.

    Vers une modification de la loi ?

    Sarah Schlitz, secrétaire d’État à l’égalité des genres, a annoncé avoir élaboré une proposition de loi avec le ministre de la Justice, afin « de garantir le plein respect des droits des personnes de genre fluide ». Cette modification de la loi qui devrait intervenir « avant l’été » pourrait rendre possible le fait de modifier l’enregistrement plusieurs fois.

    Source : RTBF, Belga (03/05/2021)

  • Et si "c'était mieux avant" ?

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    Oui, c'était mieux avant ! (source : "Pour une école libre au Québec")

    4 mai 2021

    Patrick Buisson vient de publier La Fin d’un monde, pur livre d’histoire et premier tome de plus de 500 pages d’une œuvre qui s’annonce monumentale.

    Le bandeau rouge sur la couverture avec l’inscription « Oui, c’était mieux avant ! » donne le ton. La Fin d’un monde s’inscrit dans une tradition réactionnaire assumée. Naufragé hors de son époque, Buisson remonte le temps pour mieux éclairer notre modernité, à ses yeux déshumanisée.

    La grande fracture temporelle date, selon lui, d’un demi-siècle : tout se serait déroulé en l’espace de quinze ans, entre 1960 et 1975. La révolution soixante-huitarde, entamée dès le début des années 1960, sous ses dehors de révolution libertaire, aurait été, en réalité, une « révolution petite-bourgeoise » consacrant l’avènement d’une nouvelle civilisation marchande. La destruction des repères traditionnels (famille, religion), des lieux de sociabilité anciens (cafés, églises) et des ancrages locaux, qui étaient autant de protections collectives pour les plus humbles, a contribué à l’atomisation de la société, en particulier des classes populaires. La thèse n’est certes pas nouvelle, et l’on pourrait discuter de son caractère systématique.

    L’ouvrage de Buisson se distingue cependant par son style éblouissant, sa richesse et sa densité. Pour préparer son livre, l’ancien directeur de la chaîne Histoire s’est notamment plongé dans les archives télévisuelles de l’époque (émissions, feuilletons…), en extrayant foison d’images et luxe de détails.

    Et si la plupart des penseurs déclinistes contemporains insistent sur les questions européenne et d’immigration, Buisson met l’accent sur la transformation des mœurs, des coutumes et des croyances. L’homo religiosus céderait la place à homo œconomicus : là est, selon lui, le vrai « grand remplacement ». La presse de gauche se moquera de sa nostalgie de la messe en latin et de son aversion pour les cheveux longs. Oubliant son côté anar et populaire. Car la France de Buisson, c’est aussi celle de Brassens et de Ferré, de Gabin et de Blondin. Celle d’Audiard.

    Féroce, l’écrivain ne dédaigne pas de jouer les tontons flingueurs lorsqu’il s’agit de se moquer du « féminisme » lesbien du MLF, de la « génération papa poule » ou encore des prêtres défroqués. Mais c’est sa puissance d’évocation mélancolique, lorsqu’il narre le grand déracinement des paysans ou la disparition des bistrots, qui hante longtemps après la lecture. « La vérité est dite par les ruines », écrit-il. Tel un archéologue, Buisson exhume les ruines pour ressusciter la beauté d’une civilisation disparue.

    La Fin d’un monde
    Une histoire de la révolution petite-bourgeoise
    de Patrick Buisson
    publié le 5 mai 2021
    chez Albin Michel
    à Paris
    528 pages
    ISBN-13 : 978-2226435200


    Extrait :

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  • Qu'est devenu le rôle de la médecine par rapport à l'être humain ?

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    On sait que le débat sur l'euthanasie est d'actualité en France. Les questions que pose Éléonore d’Aubigny* (sur le site de la Nef) à propos de cette pratique devraient faire réfléchir dans notre pays où elle s'est banalisée au point de ne même plus susciter le débat :

    Euthanasie : de quoi le médecin devient-il le professionnel ?

    Alors que nous sommes en pleine pandémie et que les médecins se battent pour sauver des vies, un projet de loi sur l’euthanasie a été soumis à l’Assemblée Nationale jeudi 8 avril dernier, et aurait pu être adopté si le nombre d’amendements n’avait pas été aussi important. Euthanasie, ou plutôt, « assistance médicalisée à mourir ». Une expression plus politiquement correcte, semble-t-il, car le mot « euthanasie » n’apparaissait pas dans le projet de loi. Olivier Falorni, rapporteur du texte, insiste sur le caractère volontaire de l’omission du terme, en disant « qu’il doit s’agir d’un acte médical, même en cas de suicide assisté ». Cela en dit long sur la croyance qu’en changeant les mots, on change la nature de la chose. Autrement dit, ce qui, hors du cadre médical serait considéré comme un assassinat ou un meurtre devient, par la magie du cadre médical et de nos mains de soignants, une « fin de vie libre, digne et choisie ». Cela n’est pas autre chose que du nominalisme.

    Effectivement, le cadre médical rassure. Le cadre permet de contrôler. Le cadre permet de garder la mainmise. On se donne bonne conscience en se disant que la médecine étant une bonne chose, un acte encadré par la médecine est sain. Mais ne croyons pas que la médecine puisse être exempte de dérives par le fait qu’elle est légalement encadrée. Lorsque le cadre légal garantit à lui seul qu’un acte puisse être considéré comme éthique, les dérives sont à la porte. Ou même déjà bien installées.

    Voyons de plus près en quoi cette « assistance médicale à mourir » est digne, libre et choisie. La proposition est qu’un trio de médecins sera chargé de vérifier le caractère libre éclairé réfléchi et explicite de la demande du patient. Patient qui se trouve dans un état de souffrance physique et/ou psychique tellement insupportable qu’il préfère mourir : où est la liberté ? Où est le discernement éclairé, lorsque vous êtes dans un tel état de souffrance ? Si dans cet état de souffrance, le médecin est celui qui apparaît avec une solution de mort comme ultime possibilité, comment un patient souffrant à ce point pourrait-il faire autrement que lui demander cette solution finale ? Et parlons de la liberté de ce trio hypothétique de médecins. En quoi la multiplicité des décideurs garantit-elle une décision juste ? Si le médecin supprime la souffrance avec le souffrant, quel remède apporte-t-il ? Il résout le problème en supprimant le problème. Il supprime la pathologie en supprimant le patient. Parlons aussi de l’éclairage de leur discernement quand ils sont sous la pression du manque de temps et de recul, du nombre de lits, des tarifications à l’activité, de leur propre dette de sommeil. Au cours de leurs études, les médecins ne reçoivent pratiquement aucune formation élémentaire en philosophie, en éthique et on leur donnerait par la suite le droit de délibérer sur la mort d’une personne qui le leur demande ? Et l’on s’étonnerait encore que les chiffres du burn-out et du suicide explosent chez les médecins, particulièrement chez les jeunes internes, voire même les externes, autrement dit des étudiants entre 20 et 30 ans dans la pleine force de l’âge ?

    Olivier Falorni rend manifeste que le cadre médical est devenu un laissez-passer que les législateurs brandissent à tout va pour justifier et encadrer des procédures non médicales dans leur finalité. C’est un fait qui recoupe plusieurs débats bioéthiques actuels et sur laquelle devient urgent de braquer un projecteur. La médecine est ainsi devenue la porte d’entrée des desiderata sociétaux. Il est donc paradoxal et tristement ironique d’envisager que les médecins deviennent des dieux autant que des pantins, manipulés par des législateurs qui engagent la médecine au gré de leur vote, sans même que les médecins n’aient le temps de mûrir une réflexion propre sur les enjeux et les conséquences que ce vote a sur leur propre pratique.

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  • Face à la crise démographique, des Etats Généraux de la Natalité

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    De Vatican News :

    François ouvrira les États Généraux de la Natalité

    Le Pape se rendra le 14 mai à l'Auditorium della Conciliazione à Rome pour ouvrir une réunion consacrée à la crise démographique en Italie et dans le monde, convoquée par le président du Forum italien des associations familiales Gigi De Palo.

    La Covid n'a fait qu'aggraver une tendance déjà en chute libre. L'Italie ne fait pas plus d'enfants, le pays est vieillissant et dépeuplé et les politiques de soutien ont peu d'impact. La crise démographique est une question brûlante qui touche de nombreuses nations. Dans dix jours, le 14 mai à Rome, elle fera l'objet d'une analyse et d'un débat à un niveau institutionnel élevé, avec une contribution d'ouverture exceptionnelle, apportée en personne par le Pape.

    Repartir d'une nouvelle naissance

    François, selon le directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, sera à 9h30 à l'Auditorium della Conciliazione, à quelques centaines de mètres du Vatican, pour les États-Généraux de la Natalité, où il discutera du «destin démographique de l'Italie et du monde». L'initiative en ligne, promue par le président du Forum italien des associations familiales, Gigi De Palo, traite d'un thème «rendu encore plus actuel - peut-on lire dans un communiqué - par les effets dramatiques de la pandémie, qui fait tomber plus d'un million de familles dans la pauvreté». L'objectif central de la rencontre est donc de «lancer un appel à la coresponsabilité pour remettre le pays en mouvement, en commençant par de nouvelles naissances».

    Parmi les intervenants, la ministre italienne de la Famille, Elena Bonetti, le ministre italien de l'Éducation, Patrizio Bianchi, et le président de la région Latium, Nicola Zingaretti. Ensuite, le président de l'Istat, l’institut italien des statistiques, Gian Carlo Blangiardo, présentera des données et des projections inédites sur le taux de natalité en Italie dans les prochaines décennies. Il y aura également trois tables thématiques : une consacrée au monde des affaires, une aux banques et aux compagnies d'assurance, une au monde des médias, du sport et du divertissement. Parmi les invités figurent également le joueur de football de la Lazio, Ciro Immobile, sa femme Jessica et l'actrice Anna Foglietta.

    Effondrement et nouvelles opportunités

    Dans cet hiver démographique, l'Italie en particulier, indique la déclaration, est depuis plus d'une décennie «un pays de plus en plus âgé et de moins en moins peuplé, affecté par des carences structurelles et législatives au niveau fiscal, économique et social qui se reflètent dans l'effondrement des naissances». Un scénario que l'on veut inverser sur la lancée, dit-on, de «l'opportunité incontournable» du Plan national de relance et de résilience (PNRR), livré par le gouvernement italien à l'Union européenne.

    ... cela n'empêche pourtant pas le Vatican d'entretenir des liens troublants avec l'industrie de la contraception : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2021/05/01/contraception-avortement-big-pharma-les-liaisons-dangereuses-du-vatican/

  • Unions homosexuelles : l'abbé Cossement s'exprime sur les médias catholiques suisses

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    De l'abbé Christophe Cossement sur son blog :

    Les médias catholiques suisses m’ont fait l’honneur de m’interviewer sur la question des unions homosexuelles. Cela a été l’occasion de dire un peu autrement mes convictions, que je mets à l’école de l’Église pour ne pas être le jouet des modes d’un moment ou des surdités de notre culture. Merci à Maurice Page pour le bel entretien. C’est par ici.

  • Dysphorie de genre chez les enfants : quelles réponses apporter ?

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    De gènéthique.org :

    Dysphorie de genre chez les enfants : quelles réponses ?

    30 avril 2021

    Les médias relaient des histoires de garçons convaincus d’être des filles et de filles convaincues d’être des garçons, et souffrant du sentiment d’être nés dans un corps qui ne leur correspond pas. Il s’agit parfois d’adolescents mais aussi d’enfants très jeunes, de 5 ou 6 ans.

    Jean-Pierre Lebrun est psychiatre et psychanalyste, membre de l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent, agrégé de l’enseignement supérieur de l’université catholique de Louvain, ancien président de l’Association lacanienne internationale et de l’Association freudienne de Belgique, directeur des collections « Humus » et « Singulier-Pluriel » chez Erès, auteur de plusieurs ouvrages sur la subjectivité et le lien social dont Le monde sans limite (Erès, 1997, dernière rééd. poche 2016), et Un immonde sans limite (Erès, 2020).

    Il répond aux questions de Gènéthique.

    Gènéthique : Les médias ont relayé récemment l’histoire de très jeunes enfants, de 5 ou 6 ans, qui refusent leur sexe morphologique : un petit garçon qui déclare être une fille, une petite fille se disant garçon. A cet âge précoce, voyez-vous dans cette demande de l’enfant quelque pathologie ou seulement une étape de l’enfance confrontée aux limites de la vie ?

    Jean-Pierre Lebrun : Depuis que le monde est monde, les enfants s’interrogent sur leur identité sexuée à partir de leur identité sexuelle, celle-ci leur étant prescrite par leur anatomie. L’être humain est un être de parole et l’in-fans, le non encore parlant, doit intégrer que son sexe anatomique ne lui donne pas toutes les clés – loin s’en faut – de sa « sexuation », c’est-à-dire de la façon dont il va se situer comme être sexué dans ce monde de parole.

    Il est souvent arrivé à des parents de se dire à propos de leur enfant qui posait de telles questions que celles-ci allaient se régler spontanément… avec le temps. Et la plupart du temps, ils n’avaient pas tort ! Comme vous le dites très bien vous-même, il s’agit de laisser à l’enfant la possibilité de « se confronter aux limites de la vie ». L’enfant a le temps de l’enfance pour cette confrontation.

    Donc rien de pathologique à cela ; mais dans cette démarche, dans ce trajet, ce qui peut déjà faire entendre que du pathologique pourrait être possible, c’est que l’enfant s’accroche, coûte que coûte, à son idée, à l’idée qu’il se fait de la réalité – en l’occurrence anatomique – qui est la sienne … au point même de dénier cette dernière.

    G : Cette conviction d’appartenir au sexe opposé concerne également des préadolescents, qui redoutent l’arrivée de la puberté, ou d’adolescents pubères qui demandent des hormones pour ressembler au sexe désiré. L’analyse de la situation est-elle différente à ces âges ?

    JPL : Oui, parce que l’adolescence est comme la seconde session aux examens de « la confrontation aux limites de la vie ». Une chance de rattraper ce qui n’a pas été réussi suffisamment, qui ne s’est pas vraiment inscrit lors de l’enfance. Or devant un échec, il y a toujours moyen d’estimer que ce n’est pas le travail que l’on aurait dû faire qui n’a pas été accompli mais que ce sont les exigences demandées qui n’étaient pas légitimes, ni justifiées.

    Et dans l’appréhension de ce jugement par l’adolescent, il y a une multiplicité de facteurs qui peuvent intervenir : cela va de l’influence des autres à sa capacité de « faire l’effort » demandé, de l’incidence des discours qui circulent autour de lui à son refus de consentir à se confronter à l’expérience des limites, de son besoin de transgresser pour se constituer comme sujet à sa capacité de récuser quoi que ce soit de ce qui lui est demandé….

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  • La mission et les objectifs de l'Institut Européen de Bioéthique

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    Du Salon beige :

    L’Institut Européen de Bioéthique pour informer et sensibiliser sur les enjeux

    Pouvez-vous nous présenter l’Institut Européen de Bioéthique et ses activités ?   

    L’Institut Européen de Bioéthique (IEB) est un centre d’étude en matière d’éthique médicale, situé à Bruxelles. Ses experts travaillent en étroite collaboration avec le milieu universitaire et les professionnels de la santé. L’IEB reste indépendant de toute structure institutionnelle ; sa mission est d’informer et de sensibiliser les citoyens ainsi que les décideurs politiques sur les enjeux bioéthiques. Ce qui nous tient à cœur à l’IEB, c’est la promotion de la personne humaine et de sa dignité, quels que soit le stade de son existence ou ses circonstances de vie.

    Ce travail d’information et de sensibilisation exige une veille continuelle sur l’actualité bioéthique, que ce soit au niveau des lois en préparation dans les différents pays, ou des avancées biotechnologiques, des nouvelles pratiques autour de l’embryon humain, de la fin de vie, etc. Il y a tout un travail d’étude et de compréhension, puis de transmission vers nos milliers de lecteurs et visiteurs en ligne, qui recherchent une information accessible mais fiable, une réflexion argumentée sur ces enjeux cruciaux autour de la vie humaine.  

    Quelles sont les thématiques actuelles sur lesquelles vous travaillez ?   

    La tentation qu’ont de plus en plus de pays à accepter l’euthanasie nous préoccupe énormément, surtout depuis deux ou trois ans avec les feux verts successifs à l’égard du suicide assisté de la part des juges en Italie, en Allemagne, en Autriche… A présent l’Espagne et peut-être le Portugal se résolvent à cette pratique qui blesse les patients, les familles, mais qui fait aussi beaucoup de tort aux soignants.  Puisque nous travaillons depuis la Belgique, un pays qui connaît l’euthanasie depuis vingt ans, le rôle de l’IEB est aussi de montrer le vrai visage de l’euthanasie, avec tous ses effets délétères sur la société. Des soignants belges se mobilisent pour avertir du danger : médecins et infirmiers se sont regroupés autour d’un livre qui fait à présent le tour du monde, traduit en plusieurs langues : « Euthanasie, l’envers du décor ». Leur témoignage secoue, car il permet de démentir les illusions qui présentent l’euthanasie comme une fin de vie choisie et sans souffrance. 

    Un autre domaine d’action de l’IEB concerne le conseil (bio)éthique en investissement. Pour une économie au service de l’humain, il faut rester vigilant par rapport aux entreprises qui promeuvent des pratiques ou des outils allant à l’encontre de la vie. Pensons notamment aux laboratoires pharmaceutiques qui produisent des pilules abortives comme la pilule RU-486, ou les sociétés qui manipulent et détruisent des embryons dans le cadre de leurs recherches. L’Institut Européen de Bioéthique intervient d’ailleurs à ce propos dans une rencontre numérique ce mardi 4 mai, avec la société de conseil en investissement Aliter Invest. Cela pourrait peut-être intéresser vos lecteurs. 

    On imagine qu’il est difficile d’avoir suffisamment d’informations pour investir de façon éthique, en sélectionnant certains acteurs ou en mettant de côté d’autres entreprises qui ne rejoignent pas les valeurs que l’on souhaite promouvoir. Quel est votre rôle dans ce discernement, à l’Institut Européen de Bioéthique ?  

    Cela demande tout d’abord des connaissances sur le fonctionnement de certains produits pharmaceutiques. Prenons l’exemple de la pilule contraceptive. Beaucoup ne savent pas que les pilules contraceptives ont un effet potentiellement abortif du fait qu’elles rendent la paroi de l’utérus inadaptée à l’implantation de l’embryon, si conception il y a malgré le contraceptif. Du côté des cellules souches, il y a aussi tout un travail de compréhension de leurs provenances. L’utilisation de cellules souches qui ont nécessité la destruction d’embryons, n’a pas la même valeur morale que l’utilisation de cellules souches adultes…  

    Ce sont autant de clés qui peuvent aider les investisseurs à s’engager en pleine connaissance de cause et à orienter leurs investissements vers des projets porteurs de vie. Et ces précautions ne diminuent pas la rentabilité des investissements, au contraire ! Le tout est d’allier la compétence à l’exigence morale. 

  • Agitation LGBT dans les milieux cléricaux: ce qui est excessif est insignifiant

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    Selon le quotidien français « La Croix » de ce 2 mai 2021, « lors d’une conférence en ligne organisée par le média britannique The Tablet, Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers (Belgique) a assuré, mercredi 28 avril, que, dans son diocèse, 700 personnes – majoritairement des jeunes – avaient quitté, durant les deux dernières semaines de mars, l’Église. Selon lui, cette vague de départs s’inscrit dans le sillage de la publication, lundi 15 mars, de la note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, réaffirmant l’interdiction de bénir les unions de couples homosexuels.

    → ANALYSE. Des évêques fustigent l’interdiction des bénédictions de couples homosexuels

    Dans de nombreux pays, ce rappel du Vatican avait suscité colère et lassitude, au sein des mouvements engagés dans l’accompagnement des personnes homosexuelles catholiques. Dans son intervention, Mgr Bonny a évoqué la réaction « dramatique » de « personnes principalement hétérosexuelles », ayant exprimé leur désaccord frontal avec ce document. Il a indiqué que près de 2 000 personnes avaient par ailleurs demandé l’annulation de leur inscription au baptême dans les registres des diocèses flamands de Belgique, pays pourtant traditionnellement très catholique.

    « Responsabilité devant Dieu »

    Déplorant l’absence de consultation des évêques et du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie avant la publication de cette note, Mgr Bonny a également critiqué sa « faiblesse théologique » et son incapacité à refléter les développements contemporains en matière de théologie biblique, de théologie sacramentelle et de théologie morale. « C’est comme si elle avait été écrite à l’époque de Pie XII », a regretté le responsable religieux, connu pour ses prises de position franches en faveur des minorités sexuelles.

    → ENTRETIEN. Homosexualité : « Un travail théologique urgent mais qui prend du temps »

    Estimant que la Congrégation pour la doctrine de la foi doit être « au sommet de l’érudition biblique et théologique, et non derrière un niveau de qualité ordinaire », il a également regretté que le document ne tienne pas compte de ce que les sciences humaines disent aujourd’hui de la sexualité dans la société civile, alors que de nombreux pays ont légalisé le mariage ou le partenariat civil pour les couples de même sexe.

    « Marcher ensemble »

    « Ce n’est pas du tout en phase avec Amoris laetitia », a-t-il encore martelé, avant d’insister sur l’accent mis, par l’exhortation apostolique post-synodale publiée en 2016, sur la recherche de nouveaux éléments positifs. « Ce que nous proposons ici n’est pas d’étendre le mariage sacramentel », poursuivait-il, « il y a différentes façons de s’aimer, de prendre soin les uns des autres et d’assumer sa responsabilité dans l’Église et dans la société ».

    « Mais il y a tellement de possibilités qui viennent des Écritures et de la tradition de l’Église, pour marcher ensemble avec les gens, pour les porter devant Dieu et demander la bénédiction de Dieu sur eux », prônait-il enfin. Ces dernières semaines, de nombreux autres évêques du monde entier avaient eux aussi dénoncé un texte « blessant » et « maladroit ». Une contestation frontale de la ligne du Vatican, loin d’être courante dans leurs rangs. ».

    A noter que le président de la conférence épiscopale allemande, le très synodal Mgr Georg Bätzing, vient de rappeler, sur un ton paisible, que, vivant en couple ou non, les personnes à orientation homosexuelle « ont le droit d’être pastoralement accompagnés dans chaque situation spécifique sur leur chemin à travers la vie ». L’Eglise, mater et magistra, dit-elle autre chose? Et il ajoute ceci qui mérite l’attention de "La Croix" et "The Tablet" comme celle de l’évêque Bonny d’Anvers et autres agités du monde post-moderne:  «  Dans ce contexte, je ne considère pas les campagnes publiques comme un signe utile et une voie supplémentaire ». (Source : https://www.kath.net/news/75044)

    À bon entendeur…

  • RDC : une fois de plus…

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    Une fois de plus, la Conférence épiscopale nationale de la République démocratique du Congo (Cenco) a stigmatisé les violences et les massacres permanents à l’Est du pays.

    Le cardinal Fridolin Ambongo alerte sur le sentiment d’abandon de la population et exhorte le gouvernement du pays à mettre les moyens au service d’une armée républicaine unie. Il appelle également la communauté internationale se préoccuper de la situation. Pour lui, l’Eglise, de son côté, mène une pastorale de présence auprès des plus démunis et des familles endeuillées, mais paie un lourd tribut.

    unnamed (1).jpgA l’est du pays en effet la situation ne cesse de se dégrader, comme le note ici la journaliste du « Soir », Colette Braekman : « les violences font des milliers de victimes à Beni et ailleurs dans le Nord Kivu, des manifestations se multiplient réclamant le départ d’une Monusco accusée de complicités avec les groupes rebelles, la méfiance à l’égard du pouvoir est totale même si la population manifeste pour que…le président Tshisekedi vienne s’installer personnellement dans l’Ituri ! Tenant compte de ces critiques, le premier ministre [congolais] a promis une évaluation de l’action de la Monusco, qui devrait être bientôt renforcée par des militaires kényans dont Félix Tshisekedi a obtenu la venue. Mais surtout, Jean-Michel Sam Lukonde a évoqué la possibilité d’évoquer un ‘état d’urgence sécuritaire’ et même la mise en place d’une ‘administration militaire’. Il a aussi décidé de proscrire strictement l’incorporation de forces rebelles au sein de l’armée et de la police. Cette disposition, qui découlait des accords de paix de Sun City en 2002, avait eu pour principal résultat d’entraîner une prolifération de groupes armés (120 dans les deux Kivu…) visant tous un même objectif, intégrer l’armée régulière, sans pour autant renoncer à leur comportement violent et prédateur. »

    Words, words, words: que valent ces appels ou ces bonnes résolutions ? L’instabilité de la région des grands lacs africains date de la fin des régimes coloniaux, dans les années 1960 : état anarchique, génocide et conflits tribaux de toutes sortes, razzias des arabisés, exploitation mafieuse des richesses minières sous le regard indifférent ou complice de la communauté internationale. Léopold II réveille-toi …

    JPSC

  • Pour le cardinal Pell, le devoir des évêques allemands est de faire respecter les enseignements de l'Écriture Sainte et de l'Eglise

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Cardinal Pell : "Le devoir des évêques allemands est de faire respecter les enseignements de l'Écriture Sainte".

    28 avr. 2021

    Le cardinal George Pell a déclaré dans une interview que la situation de l'Église en Allemagne semble "inquiétante", soulignant que les évêques allemands doivent remplir leur devoir de faire respecter les enseignements de l'Écriture.

    "Je pense qu'il y a un pourcentage de l'Église allemande qui semble se diriger résolument dans la mauvaise direction", a déclaré Pell dans une interview avec Colm Flynn diffusée sur EWTN le 27 avril.

    "Par cela, je veux dire qu'il est tout à fait clair qu'un christianisme libéralisé, qu'il s'agisse d'un catholicisme ou d'un protestantisme libéralisé, en une génération environ, se fond dans l'agnosticisme. ... Si vous adoptez les politiques du monde et que vous vous contentez de les suivre pour qu'elles soient approuvées, cela n'intéressera personne."

    Les commentaires de Pell interviennent alors que les membres de l'Église en Allemagne prévoient le 10 mai d'organiser une journée de bénédictions pour les partenaires de même sexe, malgré la déclaration de la Congrégation du Vatican pour la doctrine de la foi selon laquelle l'Église n'a pas le pouvoir de bénir les unions homosexuelles.

    Un nombre record de catholiques ont quitté l'Église en Allemagne ces dernières années, avec 272 771 personnes qui ont officiellement quitté l'Église en 2019.

    M. Pell a déclaré : "Le devoir des évêques allemands est de faire respecter les enseignements des Écritures, de faire respecter les enseignements de l'Église. Nous sommes soumis à ces enseignements. Ils n'ont pas le pouvoir de les changer - aucun d'entre nous ne le peut".

    "Ce qui est important, c'est ce qui est dans la Parole de Dieu, ce qui est dans la tradition apostolique. Et je ne pense pas que, lorsque la situation se dégrade, ils vont -- et je croise mes métaphores -- franchir le Rubicon."

    Le cardinal a suivi la situation de l'Église en Allemagne à travers des articles de presse pendant son emprisonnement en Australie, ce qu'il note dans son dernier livre, "Prison Journal, Volume 2 : The State Court Rejects the Appeal", publié par Ignatius Press.

    Pendant ses 404 jours d'emprisonnement avant d'être finalement acquitté, Pell a déclaré qu'il avait tenu ce journal comme un "document historique d'une époque étrange."

    Le cardinal a été emprisonné en 2019, l'année où les évêques allemands ont lancé leur controversée "Voie synodale".

    La "Voie synodale" est un processus réunissant des laïcs et des évêques allemands pour discuter de quatre sujets majeurs : la façon dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la moralité sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Lorsque les évêques ont lancé l'initiative, ils ont d'abord déclaré que les délibérations seraient "contraignantes" pour l'Église allemande, ce qui a provoqué une intervention du Vatican.

    Pell a déclaré : "La question vraiment importante pour l'Église est la suivante : Est-ce que nous enseignons publiquement ce que le Christ a enseigné ? Maintenant, certains de ces enseignements sont assez impopulaires : le pardon, les personnes sans droits comme les enfants à naître, les personnes au bas de l'échelle, comme les prisonniers, et ensuite on peut passer à des domaines plus controversés comme la famille et le mariage."

    Le cardinal a ajouté que tous les dirigeants de l'Église doivent décider s'ils doivent ou non s'exprimer sur les enseignements de l'Église à des moments où ce message peut être impopulaire.

    "Vous avez toutes sortes de voix qui essaient de nous évincer de la place publique et de dire que nous ne devrions pas faire ceci et cela. Eh bien, l'une des choses que je dis maintenant et à tous mes successeurs est la suivante : Nous devons simplement continuer à parler", a-t-il déclaré.

    "Et notre société sera profondément diminuée dans la mesure où elle s'éloigne radicalement des enseignements chrétiens sur l'amour, le service et le pardon."

    "Et nous pouvons déjà le voir dans la société dans les changements qui ont lieu. Nous nous concentrons souvent sur les pertes que subit l'Église en raison du déclin des pratiques et du départ des croyants. C'est certainement vrai, mais cela a de grandes conséquences pour la société en général, surtout lorsqu'une majorité de la population avait été chrétienne."

  • Les cent premiers jours de Biden ou les initiatives scandaleuses en faveur de l'avortement de la part du deuxième président catholique de l'histoire des Etats-Unis

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    De Catherine Hadro sur le National Catholic Register :

    Les 100 premiers jours de Joe Biden : Les actions scandaleuses sur l'avortement de notre deuxième président catholique

    Le président Biden ne peut pas prétendre être à la fois un catholique fidèle et un champion de l'avortement. Il ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

    29 avril 2021

    Les actions du président Joe Biden sur l'avortement au cours de ses 100 premiers jours suivent un schéma prévisible pour les récents présidents démocrates, mais vont directement à l'encontre des enseignements de l'Église catholique sur la vie. 

    L'administration Biden a travaillé à une vitesse folle pour annuler les protections antérieures en faveur de la vie et adopter des politiques agressives en matière d'avortement - des mesures applaudies par Planned Parenthood et déplorées par les fidèles catholiques américains ; le deuxième président américain catholique s'est directement opposé aux appels des évêques américains à protéger les enfants à naître. 

    C'est déjà lors de sa deuxième journée en tant que président, le 22 janvier, que Biden a publié une déclaration célébrant le 48e anniversaire de Roe v. Wade. Il s'agit de l'arrêt de la Cour suprême de 1973 responsable de la mort de plus de 60 millions de fœtus à cause de l'avortement. Puis, le 28 janvier, un peu plus d'une semaine après son investiture, l'administration Biden-Harris a publié un décret abrogeant la politique de protection de la vie de l'administration Trump. Cette nouvelle disposition oblige effectivement les contribuables américains à financer des groupes qui promeuvent l'avortement à l'étranger.

    Lorsque l'équipe Biden-Harris a commencé à constituer son cabinet, elle est passée des décrets pro-avortement au personnel pro-avortement. Après avoir été confirmé au poste de secrétaire d'État, Antony Blinken s'est empressé d'annoncer qu'il considérait l'avortement, souvent voilé sous le terme de "droits reproductifs", comme un droit de l'homme. Shalanda Young, qui est maintenant la directrice adjointe confirmée de l'OMB, a qualifié l'avortement de "justice raciale". 

    Mais le secrétaire au HHS Xavier Becerra, un catholique, est le membre du Cabinet le plus préoccupant en ce qui concerne la question de la vie. 

    Becerra était considéré comme le pire scénario de nomination pour la plus grande agence de santé du pays, car il a un passé conflictuel avec les pro-vie. Lorsqu'il était procureur général de Californie, M. Becerra a affronté des centres de soins de grossesse pro-vie et les Petites Sœurs des Pauvres devant la Cour suprême. Il a perdu les deux affaires. Lors de ses auditions de confirmation au Sénat pour le poste de Secrétaire du HHS, Becerra a esquivé les questions concernant sa position exacte sur l'avortement, refusant même de répondre à la question de savoir s'il soutiendrait une quelconque limite à cette horrible procédure. Mais une fois confirmé, le secrétaire Becerra a agi rapidement pour faire avancer les objectifs de l'administration. 

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  • 1er mai : Premier Congrès International "Unis pour la Vie"

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    Dépêche de Fides.org :

    AMERIQUE/COLOMBIE - Le premier congrès international "United for Life" : renforcer la défense de la vie dans tous les domaines

    Mercredi, 28 Avril 2021  

    Bogota (Agence Fides) - Dans le cadre du 15e anniversaire de la " Marche nationale pour la vie " en Colombie, la plateforme municipale " Unis pour la vie " organisera le 1er mai le premier Congrès international Unis pour la vie, dont l'objectif est de " renforcer la défense de la vie dans les différents domaines du travail pro-vie ".

    Dans le communiqué envoyé à Fides, les organisateurs soulignent que "la défense de la vie obtient de bons résultats dans de nombreux pays" et que de plus en plus de nations adoptent "des lois et des politiques pour la défense et la promotion de la vie, de la conception à la mort naturelle". C'est pourquoi ils encouragent les Colombiens à participer à cette initiative de respect de la vie.

    En raison de la pandémie actuelle, l'événement se tiendra virtuellement et sera marqué par deux moments : de 8 à 12 heures du matin, des témoignages d'invités internationaux seront proposés, qui ont eu des expériences positives dans leurs pays ; de 14 à 18 heures de l'après-midi, des panels thématiques seront développés avec la participation de différents spécialistes, chaque participant pourra choisir celui qui l'intéresse. Parmi les intervenants figurent Katarzyna Gosiak, directrice de l'Institut polonais Ordo Iuris ; le député Tomás José Zambrano, du Congrès du Honduras ; la députée espagnole Lourdes Monasterio España ; et la secrétaire du ministère de la Femme, de la Famille et des Droits de l'homme du Brésil, Angela Vidal Granda da Silva Martins.

    Les organisateurs comptent sur la participation de mouvements et de groupes pro-vie qui font un excellent travail en Colombie et dans d'autres pays, dans les centres de soutien aux femmes, les soins post-avortement, les réseaux sociaux, la communication, la mobilisation citoyenne, la médecine et la bioéthique. (SL) (Agenzia Fides, 28/4/2021)