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Société - Page 254

  • Ne pas offenser les sentiments religieux avec des caricatures

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    De Vatican News :

    27 octobre 2020

    L’Église du Pakistan appelle à ne pas offenser les sentiments religieux avec des caricatures

    Alors que la tension monte dans de nombreux pays à majorité musulmane autour de la publication de caricatures de Mahomet, l’Église catholique du Pakistan invite à ne pas blesser les sentiments religieux.

    L'Église catholique au Pakistan partage les critiques du gouvernement d'Islamabad sur la position des autorités françaises concernant la publication des caricatures de Mahomet. En France, à l'occasion de l’hommage national à Samuel Paty, le professeur français décapité le 16 octobre par un islamiste tchétchène pour avoir montré les caricatures du prophète en classe, le président Emmanuel Macron avait exprimé la détermination du gouvernement français à «ne pas abandonner les caricatures et les dessins» au nom de la liberté d'expression.

    Cette déclaration a provoqué les protestations des dirigeants de plusieurs pays musulmans, dont le Pakistan, où le Premier ministre Imran Khan, dans un tweet publié le 25 octobre, a accusé l'Elysée de créer «une nouvelle polarisation».

    Une critique également partagée par les membres de l'Église locale: «Nous condamnons fermement ces gestes sacrilèges», a déclaré lundi à l'agence Ucanews Mgr Sebastian Shaw, président de la Commission pour le dialogue interreligieux et l'œcuménisme de la Conférence épiscopale pakistanaise (Cep). «Une société libérale ne signifie pas qu'il faille blesser les sentiments des communautés, en particulier leurs croyances religieuses», a ajouté l’archevêque de Lahora.

    Le militant catholique Samson Salamat, président de l'organisation interreligieuse RawadariTehreek (Mouvement pour la tolérance), a également émis des critiques : «Je pense que cette incitation a fait du tort aux frères musulmans du monde entier et à toutes les personnes qui croient en la philosophie du respect entre les religions», a-t-il déclaré. «Nous pensons que de telles tentatives augmentent les divisions entre les adeptes de différentes confessions. En ce moment, nous avons besoin de respect et d'unité», a ajouté M. Salamat.

    «Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix. Nous n’acceptons jamais les discours de haine et défendons le débat raisonnable», a écrit le président de la République française sur Twitter, en réaction aux critiques. «Nous nous tiendrons toujours du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles», a-t-il ajouté.

  • La nomination d’Amy Coney Barrett : une victoire retentissante de Donald Trump

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    AMY CONEY BARRETT À LA COUR SUPRÊME AMÉRICAINE, UNE ÉCLATANTE VICTOIRE DE TRUMP

    Sa nomination a été confirmée par le Sénat. Par 52 voix contre 48, les Républicains, majoritaires à la chambre haute des Etats-Unis, ont tous, sauf la sénatrice du Maine Susan Collins, ratifié la nomination d’Amy Coney Barrett à la Cour suprême américaine le 26 octobre. Elle est ainsi, à 48 ans, la benjamine de la Cour suprême et la cinquième femme en 231 ans d'histoire. Amy Coney Barrett occupe le siège laissé vacant par le décès, le 18 septembre, de la très progressiste Ruth Bader Ginsburg. Elle-même est une disciple du juge conservateur et catholique Antonin Scalia (décédé en 2016) qui fut autant une icône à droite que Ruth Baber Ginsburg, à gauche.

    La nomination d’Amy Coney Barrett est une victoire retentissante de Donald Trump, à huit jours de l'élection présidentielle du 3 novembre. Le président-candidat renforce le poids de ses soutiens à la Cour Suprême en cas de contestation de l’élection. Même s’il devait néanmoins être battu par Joe Biden, il laisse ainsi un héritage durable : la Cour suprême des États-Unis, temple du Droit américain et arbitre des grands sujets de société, est désormais ancrée à droite pour des décennies puisque les juges sont élus à vie.

    La Cour suprême compte désormais six juges conservateurs sur neuf, dont trois nommés par Donald Trump. En quatre ans de mandat, celui-ci aura d’ailleurs nommé plus de 200 juges conservateurs dans l'ensemble du système judiciaire fédéral. Alors que la nouvelle juge à la Cour suprême venait de prêter serment dans la foulée de sa nomination devant le juge (noir) Clarence Thomas, le président des Etats-Unis a salué un « jour historique pour l'Amérique », louant « les qualifications impeccables », « la générosité dans la foi » et « le caractère en or » de cette mère de famille nombreuse (le foyer très uni d’Any et Jesse Barrett, lui-même ancien procureur fédéral, comporte 7 enfants dont un jeune fils trisomique et deux enfants adoptés en Haïti).

    La droite qu’incarne Amy Coney Barrett ne ressemble pas à la droite française toujours à la remorque de la gauche sur les questions sociétales et bioéthiques. Bardée de diplômes, cette ancienne étudiante de la célèbre Université Notre-Dame y a elle-même enseigné le droit avant de siéger trois ans en tant que juge à la Cour d'appel fédérale. C’est une fervente catholique, fermement pro-vie (l’avortement a été légalisé dans tout le pays en 1973 par la décision Roe vs Wade de la Cour suprême). Prenant la parole avant le vote, le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell avait souligné que cette universitaire « brillante » et « qualifiée » applique le Droit et ne se mêle pas de politique. Le sénateur démocrate Chuck Schumer avait répliqué en pointant les « opinions de droite radicale » d’Amy Coney Barrett, non seulement sur l'avortement, mais sur les droits civiques, sur le programme d’assurance-maladie « Obamacare » qu’avait fait adopter l’ancien président démocrate, ou sur l'environnement. Il a conclu son intervention pour déplorer avec des accents dramatiques « l’un des jours les plus sombres de l’histoire américaine ». Ce qui confirme l’ampleur de la transformation opérée par Donald Trump en installant pour des décennies une majorité conservatrice sur la plupart des sujets sociétaux.

  • Qui est Mgr Olivier de Germay, le nouvel archevêque de Lyon ?

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    Avec la nomination de Mgr Michel Aupetit comme archevêque de Paris (2017) et celle de Mgr Olivier de Germay à Lyon (2020), les deux sièges les plus importants de l’Eglise de France sont dotés de deux pilotes particulièrement solides : il faut s’en réjouir, par les temps qui courent à Rome et autres lieux. La France est, en effet, la Fille aînée de l’Eglise, en particulier pour de nombreux francophones de par le monde. Mais qui est ce nouvel archevêque de Lyon dont l’accession à la Primature des Gaules est un signe d’espérance pour l’avenir ? Dans le magazine « Famille chrétienne », Samuel Pruvot lui consacre cet article (JPSC) :

    mgr-olivier-de-germay-eveque-d-ajaccio.jpg« Clin d’œil du ciel, c’est en la fête de saint Jean-Paul II que Mgr Olivier de Germay est nommé archevêque de Lyon. Il faut dire qu’il a passé une bonne partie de sa formation à Rome, au séminaire français et aussi à l’Institut pontifical Jean-Paul II. Cette nomination très attendue – et longtemps différée – n’est pas du tout anecdotique. « J’ai hurlé de joie en l’apprenant, avoue un confrère. Il est représentatif d’une Église qui va de l’avant, attachée à la nouvelle évangélisation. » Un autre évêque salue : « la nomination d’un évêque qui a du cran et des positions affirmées sur les questions bioéthiques ou le Mariage pour tous est très symbolique. Nommer un évêque de 60 ans à Lyon, c’est poser un acte fort. » Il précise ensuite : « Je trouve intéressant que ce ne soit pas un Parisien. Il peut apporter sa liberté de point de vue. »

    Liberté de mouvement aussi. « J’aime le changement » glissait un jour Mgr Olivier de Germay à Famille Chrétienne. Je trouve stimulant d’aller dans des régions qu’on ne connaît pas. » Il ne va pas être déçu du voyage en devenant le futur primat des Gaules. Pour cet homme né au bord de la Loire, il va falloir expérimenter un territoire neuf, au confluent du Rhône et de la Saône. Il faut dire que ce parachutiste de formation n’a pas froid aux yeux et qu’il avait déjà su atterrir dans le diocèse d’Ajaccio en 2012. Primat des Gaules, le titre est sans doute à la hauteur des enjeux. Car le siège occupé dans l’antiquité par le grand saint Irénée porte bien son nom. Lyon est plus qu’un grand diocèse, c’est un univers en soi.

    Un ancien parachutiste à la théologie classique

    Derrière l’évêque en apparence discret et réfléchi, se cache un esprit de sacrifice et un sacré courage. De fait, Olivier de Germay a fait des études en classes préparatoires au Prytanée national militaire de La Flèche, avant d’intégrer la prestigieuse École spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan d'où il est sorti officier parachutiste en 1983.

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  • Cameroun : des écoliers de 9 à 12 ans massacrés à Kumba

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/CAMEROUN - Déclaration de l'Evêque de Kumba après le massacre de six écoliers

    26 octobre 2020

    Yaoundé (Agence Fides) – « Aujourd'hui est le jour le plus sombre et le plus triste à Kumba depuis la crise sociopolitique qui a frappé le nord-ouest et le sud-ouest en 2016 et a impliqué cette région dans la guerre » a affirmé S.Exc. Mgr Agapitus Nfon, Evêque de Kumba, dans le sud-ouest du Cameroun, lequel a dénoncé le massacre d'au moins 6 écoliers de 9 à 12 ans à l'arme à feu et à l'arme blanche. Plusieurs autres écoliers ont été blessés.

    Le massacre a été perpétré le 24 octobre au Collège de l'Académie bilingue internationale Madre Francisca, lorsque, aux alentours de 11.30 locales, un groupe non identifié a fait irruption dans la cour de l'établissement avant d'ouvrir le feu sur les élèves qui se trouvaient en classe.

    « Quelle était leur faute ? Celle d'étudier ? » se demande l'Evêque. « Pendant combien de temps les autorités concernées se contenteront de regarder ? Nos enfants devront-ils mourir de nouveau avant que quelque chose ne soit fait ? ».

    « A cause de cet acte barbare, la population de Kumba est en larmes et l'ensemble du Diocèse en deuil. Nos cœurs sont brisés parce que nos enfants innocents ne sont plus » affirme l'Evêque qui demande au gouvernement camerounais et à la communauté internationale de mettre un terme aux exécutions de civils dans la partie anglophone du Cameroun. Mgr Nfon a annoncé que les obsèques des victimes se tiendront le 30 octobre en la Cathédrale du Sacré-Coeur de Kumba. Aucun groupe n'a jusqu'ici revendiqué la responsabilité du massacre mais le gouvernement et les séparatistes de la région se sont échangés des accusations réciproques.

    L'attaque contre l'établissement scolaire a suscité une condamnation dans tout le pays alors que la diaspora camerounaise sensibilise actuellement le monde par Internet sous l'hashtag #EndAnglophoneCrisis sur les réseaux sociaux. Les habitants de Kumba ont organisé une marche de protestation dans toute la ville para solidarité avec les victimes de l'attaque. De son coté, le gouvernement a condamné les homicides et s'est déclaré « choqué et profondément indigné », promettant de trouver les coupables.

    Au sein des deux provinces anglophones, le conflit est en cours depuis 2016 lorsque le Président Paul Biya avait proclamé vouloir déplacer les enseignants francophones dans les écoles anglophones. Cette mesure avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vas, portant à un affrontement très dur entre les autorités et les milices qui réclament l'indépendance des provinces anglophones. (L.M.) (Agence Fides 26/10/2020)

  • Attaque d'une église au Pendjab : un chrétien abattu et trois autres blessés

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

     

    Un chrétien a été tué et trois autres blessés dans l’état indien du Pendjab alors qu’ils sortaient de leur église pentecôtiste le 23 octobre.

    Une église pentecôtiste d’Amritsar, dans l’état du Pendjab (Inde), a été la cible d’une attaque vendredi 23 octobre. Un chrétien a été abattu et trois autres blessés alors qu’ls sortaient de l’édifice, rapporte UCA News. La police a arrêté trois personnes liées à l’attaque et en recherche quatre autres qui se sont échappées, ont déclaré les responsables religieux. « Quatre personnes armées de fusils sont entrées dans l’église et ont ouvert le feu sur nous. Je me suis allongé à plat sur le sol et j’ai sauvé ma vie », a déclaré Jaspal Masih, fils du pasteur de l’église, à UCA News.

    2,3% de chrétiens

    Les chrétiens, qui ne représentent que 2,3% des 1,3 milliard d’Indiens, sont souvent la cible d’attaques. Le dernier rapport de Persecution Relief, une organisation œcuménique indienne, montre une hausse des attaques contre les chrétiens à travers le pays : 157 cas de persécution, dont quatre meurtres, ont été enregistrés contre des chrétiens au troisième trimestre de cette année. Depuis début 2020, dix chrétiens ont été tués dans le pays.

  • Le chat est-il si drôle ?

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    De Judikael Hirel sur la Sélection du Jour :

    LE CHAT N'EST PAS DRÔLE

    Il est une chose de plus que l’on peut reprocher aux terroristes islamistes : d’avoir fait de l’humour selon Charlie Hebdo le parangon de la liberté et de la laïcité, en exécutant froidement toute la rédaction de l’hebdomadaire satirique. On peut se dire "Charlie", rendre hommage à ces dessinateurs morts le crayon à la main, sans partager un instant leur humour et leurs opinions. Reconnaître qu’en France, la caricature est libre et certainement pas passible de mort. Pas plus que d’enseigner la liberté d’expression en montrant ces mêmes caricatures, comme ce fut le cas de Samuel Paty.

    Pour autant, les réflexes ont la vie dure, et d’aucuns entendent bien profiter de la lutte annoncée (enfin !) contre l’islamisme pour en revenir à leurs vieilles lunes anticléricales. C’est sans doute moins dangereux, et plus facile. "Je suis convaincue que le combat pour la laïcité cache chez bien des confrères et des collègues députés un anticléricalisme. C’est de l’Eglise qu’on ne veut pas", déclarait ainsi il y a peu Agnès Thill, députée de l'Oise, exclue de LREM. Il ne faudrait pas longtemps, entre deux lectures de lettres de Jaurès, pour que la machine politique remonte le temps jusqu’en 1901, 1904 ou 1905. Le bon vieux temps de la Séparation entre Eglise et Etat, quand le président du Conseil Émile Combes faisant fermer des milliers d’établissements scolaires, interdisant l’enseignement aux congrégations, voire les expulsant. À l’époque, sans même parler de l'Ouest, rien qu’à Roubaix, la République mandait un millier de fantassins et une centaine de cavaliers pour les six églises de la ville... Que ne dirait-on aujourd’hui devant de tels déploiements de forces dans des lieux de culte ?

    Il n’est pire anticlérical qu’un catholique déçu : c’est sans doute ce que l’on peut retenir d’Émile Combes, séminariste dans sa jeunesse auquel on refusa le sous-diaconat, sa foi n’était pas assez sûre… C’est aussi lui  qui, par une circulaire du 29 septembre 1902, imposa aux prêtres, en Bretagne, que les instructions religieuses et le catéchisme soient faits en français. Imaginons un instant, en 2020, l’obligation de prêcher en français, dans une mosquée de France, afin de lutter contre l’islamisme ! Quelle serait sans doute la levée de bouclier… Lutter contre l’Eglise Catholique est sans doute encore aujourd’hui, plus confortable.

    La République se serait-elle à ce point ramollie, elle qui n’hésita pourtant jamais à tirer sur le peuple ? Elle semble ne pas être la seule à s’être soumise, comme dirait Michel Houellebecq. A rester prisonnière de ses vieux démons, de ses réflexes anticléricaux. Philippe Geluck, le très médiatique auteur du Chat, se retrouve ainsi remis en lumière dans une vidéo de 2005 refaisant surface au lendemain de l’assassinat de Michel Paty. Interrogé alors sur Maghreb TV après les attentats de Charlie Hebdo, le dessinateur expliquait alors : “Je ne veux pas blesser les musulmans”. "On m’a toujours demandé, « vous ne faites pas de dessins sur l’islam ». Je dis non parce que c’est une autre culture. Je dois faire très attention, je ne connais pas assez pour me permettre de faire de l’humour. Il y a une chose que je trouve qu’il ne faut pas faire. Le tabou absolu pour les musulmans, c’est représenter leur prophète."

    Le même dessinateur, en 2013, à la sortie de La Bible selon le Chat, prenait moins de gants quand il s’agissait de blesser les catholiques : "Si on y réfléchit, donner une religion à des enfants, c'est un peu leur enlever leur liberté de réfléchir. On leur donne les réponses avant qu'ils ne se posent les questions. C'est une forme de manipulation mentale dès le berceau. (…) Quand on pense aux millions de vies foutues, abîmées, salies par cette manipulation de masse, c'est quand même effrayant." "Je n'ai pas l'impression de blasphémer parce que je ne suis pas dans cette règle, je ne suis pas baptisé. Et je pense que c'est ce qui donne la plus grande liberté de pensée", expliquait-il également. À condition de ne pas blesser les musulmans, bien sûr.

  • Culte : de nouvelles restrictions à Bruxelles et en Wallonie

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    D'Angélique Tasiaux sur cathobel.be :

    Coronavirus & célébrations religieuses : mise à jour des mesures pour Bruxelles et la Wallonie

    Comme le précise Tommy Scholtes, porte-parole francophone de la Conférence épiscopale, « l’organisation des cultes dépend du fédéral. Un protocole a été reconnu pour l’ensemble. Mais les régions et les provinces s’approprient une part de responsabilités et de mesures plus ou moins strictes. Ce fractionnement des mesures est difficile à suivre et à comprendre pour les citoyens. Et le virus ne connaît pas les limites administratives et linguistiques ! »

    Pour Bruxelles et Liège : les contraintes augmentent

    Dans la Région de Bruxelles-Capitale, parmi les mesures supplémentaires décidées par la Cellule de crise figure « l’interdiction des offices et cérémonies religieuses, sauf exception ». Dès le lundi 26 octobre, les funérailles religieuses ne peuvent être célébrées qu’en présence de 15 personnes, de même que les mariages dont la présence est limitée aux mariés, témoins et ministre du culte. Ce sont des dispositions semblables à celles qui ont prévalu durant le confinement du printemps qui sont, à nouveau, de mise dans les lieux de culte des 19 communes de la Région bruxelloise. « Sauf avis contraire, les lieux de culte peuvent cependant rester ouverts pour la prière individuelle, précise Mgr Jean Kockerols, C’est dans un esprit de solidarité responsable que nous vivrons ces jours sans célébrations publiques. »

    En province de Liègece sont les célébrations de fêtes religieuses qui sont interdites : premières communions collectives,  professions de foi, confirmations et célébrations « qui entraînent des réunions de famille« . En revanche, précise le chanoine Eric de Beukelaer, ces interdictions n’ont pas d’incidence pour « les eucharisties dominicales ou de semaine, les funérailles, les célébrations du 1 er et du 2 novembre, l’éventuelle présence dans les cimetières ». Le vicaire général estime, pour sa part, « heureux que le culte soit encore possible en région liégeoise. L’évangile ne se confine pas ! Certaines paroisses ont été hibernation, d’autres ont rejoint les petits et les plus pauvres, en étant créatives avec des chaînes de téléphone, des toutes-boîtes… Soyons des citoyens exemplaires et évangélisateurs dans cette crise. » Quitte à faire appel à des plus jeunes pour développer un site Internet, par exemple.

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  • "Unions civiles" : quand Mgr Aillet "exprime respectueusement son désaccord"

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    Message de Mgr Aillet (sur le Salon Beige) :

    L’hypermédiatisation d’une parole prononcée par le Pape François sur la reconnaissance légale d’une « convivencia civil » – formule espagnole qu’il faudrait traduire plutôt par « cohabitation civile » que par « union civile » – pour les personnes de même sexe, a causé bien du trouble chez nombre de fidèles catholiques, prêtres et laïcs. Interpellé ces derniers jours sur la teneur de ce propos, il me semble opportun, comme évêque, d’apporter quelques éclaircissements.

    Comme fils de l’Eglise et membre du Collège des évêques, placé sous l’autorité du Pape, il va sans dire que je renouvelle ici ma communion affective et effective au Successeur de Pierre, selon le serment de fidélité au Siège apostolique que j’ai prononcé, il y a douze ans, quand j’ai reçu la charge de l’épiscopat : « Avec une foi inébranlable, je crois tout ce qui est contenu ou transmis dans la parole de Dieu, et à tout ce qui est proposé par l’Eglise pour être cru comme divinement révélé, que ce soit par un jugement solennel ou par le magistère ordinaire et universel. J’embrasse aussi fermement et retiens pour vrai tout ce qui concerne la doctrine de la foi ou la morale et est proposé par cette même doctrine de façon définitive. Tout particulièrement avec un respect religieux de la volonté et de l’intellect, j’adhère aux doctrines énoncées par le Pontife romain ou par le Collège des évêques lorsqu’ils exercent le magistère authentique, même s’ils n’entendent pas les proclamer par un jugement définitif » (Code de Droit Canonique c. 833).

    On comprendra ici qu’il y a divers degrés d’autorité de l’enseignement de l’Eglise qui entraînent différentes formes d’adhésion de la part des fidèles. Je dois adhérer dans l’obéissance de la foi à tout enseignement en matière de foi et de morale énoncé par le Pontife romain de manière solennelle, ex cathedra, c’est-à-dire lorsqu’il agit explicitement en tant que Pasteur et Docteur suprême de tous les fidèles : on dit qu’il jouit alors de l’Infaillibilité. Cette même infaillibilité réside dans le corps des évêques quand il exerce son magistère suprême en union avec le Successeur de Pierre. Les évêques jouissent encore de cette même infaillibilité, « lorsque, même dispersés à travers le monde, mais gardant entre eux et avec le successeur de Pierre le lien de la communion, ils s’accordent pour enseigner authentiquement qu’une doctrine concernant la foi et les mœurs s’impose de manière absolue » (Lumen Gentium n. 25) : c’est ce que l’on désigne sous le nom de Magistère ordinaire et universel. Les autres doctrines énoncées par le Pape et le collège des évêques, sans avoir pour autant de caractère définitif, pourvu qu’ils entendent exercer leur Magistère authentique, requièrent le respect religieux des fidèles.

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  • Faut-il toujours être d’accord avec le pape lorsque l’on est catholique ?

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    De Charles-Henri d’Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Un catholique est-il obligé d’être d’accord avec le pape ?

    26/10/2020

    La phrase du pape François sur les unions civiles pour les personnes homosexuelles a fait grand bruit et suscité l’étonnement. Des catholiques s’interrogent sur la valeur à accorder à certaines paroles du pape. Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, donne les repères pour nous y retrouver. 

    Faut-il toujours être d’accord avec le pape lorsque l’on est catholique ?

    Il y a toujours un discernement à faire entre, d’une part, une parole qui engage l’autorité du Saint Père, voire son infaillibilité ; et d’autre part, ce qui relève d'opinions plus personnelles, qui n'engagent pas le magistère, et ne demandent donc pas la même réception et adhésion de la part des chrétiens. 

    Sur les questions qui touchent à des situations, des événements particuliers, la parole du pape doit être entendue, prise en compte, analysée. Et à chacun de nous, en fonction de sa conscience - une conscience éclairée - de voir comment cette parole nous interpelle. En toute liberté, on peut avoir des divergences sur ces points qui ne touchent pas le fond de la doctrine. Nous avons cette liberté de pouvoir nous exprimer, d'avoir de légitimes débats tant qu'ils n'engagent pas la foi de l’Église. Nous sommes là d'ailleurs dans la ligne de ce que le pape François a appelé la liberté de recherche des théologiens (discours du 21 juin 2019). Il me semble que le pape François fait appel à notre responsabilité, à notre intelligence, à notre discernement.

    Quels sujets sont concernés par l’infaillibilité pontificale ? 

    Il faut peut-être commencer par rappeler ce qu'est le magistère, qui est l'un des trois moyens de connaître la Révélation (avec l'Écriture et la Tradition). Le magistère est le pouvoir ou la fonction officielle d'enseigner : il est exercé par le pape et les évêques, au nom du Seigneur, et jouit pour cela de son assistance. L'infaillibilité est le degré suprême du magistère qui garantit qu'aucune erreur n'est alors possible dans l'affirmation de la foi.

    L'exercice de cette infaillibilité requiert un certain nombre de conditions formelles, qu'il serait long de développer ici. Mais pour répondre à votre question, elle nécessite aussi un certain nombre de conditions matérielles : l'infaillibilité ne peut pas s'exercer sur des sujets scientifiques ou politiques. Elle concerne la foi et la morale. Le dogme de l'Assomption, proclamé en 1950, est l'exemple le plus connu. 

    Sur les opinions particulières, on peut ne pas être d’accord, tout en recevant avec respect filial la vision que peut avoir le Saint Père

    Si certaines doctrines doivent être tenues pour définitives en raison de leur constance dans la Tradition, de leur définition par le magistère (on peut penser à l'impossibilité d'ordonner des femmes, confirmée par Jean-Paul II dans Ordinatio sacerdotalis), d'autres opinions plus neuves ou plus personnelles n'impliquent pas l'Église avec la même certitude.

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  • CNEWS: la liberté de parole des chrétiens est-elle menacée ?

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  • "Une époque de grande déraison collective"

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Extraits de La Grande Déraison; Race, genre, identité de Douglas Murray

    « La politique de l’identité » est-elle en train de combler le vide laissé par l’effondrement des grands récits dans les sociétés postmodernes ? C’est la thèse que défend Douglas Murray dans son livre La Grande Déraison (Éditions L’Artilleur).

    L’obsession des « minorités intersectionnelles » pour la « race », le « genre » et l’« identité » lui paraît potentiellement destructrice pour les sociétés occidentales. « On dresse les gays contre les hétéros, les Noirs contre les Blancs, les femmes contre les hommes », déplore le journaliste et essayiste britannique. C’est en Occident que la situation des minorités est la plus enviable au monde, rappelle-t-il, et c’est paradoxalement la victoire des grandes causes égalitaires qui, selon lui, provoque une surenchère de revendications aussi contradictoires que dangereuses. 

    Douglas Murray est un homosexuel revendiqué de l'école libérale classique. 

    Succès de librairie en Angleterre, La Grande Déraison paraît en français ce jeudi. En voici quelques extraits:

    NAISSANCE D’UNE NOUVELLE IDÉOLOGIE

    Nous vivons une époque de grande déraison collective. En public comme en privé, sur internet, dans la vie en général, le comportement des gens est de plus en plus irrationnel, fébrile, grégaire et tout simplement désagréable. On en voit les effets, omniprésents dans l’actualité. Mais bien que nous en observions partout les symptômes, les racines de ce phénomène nous échappent encore. L’origine même de cette situation est rarement reconnue. […] Elle tient au simple fait que nous avons traversé une période de plus d’un quart de siècle au cours de laquelle tous nos grands récits se sont effondrés. Un à un, ils ont été récusés, devenus trop impopulaires pour être défendus ou impossibles à conserver. […] Il était inévitable qu’un nouveau discours vienne occuper le terrain ainsi déserté. Les citoyens des prospères démocraties occidentales actuelles ne pouvaient être les premiers dans l’histoire du monde à ne disposer d’aucune explication sur l’aventure humaine, ni d’aucune vision globale capable de donner un sens à leur existence. 

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  • Pakistan : enlèvement et conversion forcée d'une jeune catholique de 13 ans

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    De l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Appel à une action ferme du gouvernement après l'enlèvement et la conversion à l'islam d'une jeune catholique de 13 ans

    21 octobre 2020
    primopiano_11014.jpgKarachi (Agence Fides) - Arzoo Raja, 13 ans, catholique vivant à Karachi, a été enlevée, convertie e force à l'islam avant d'être contrainte à épouser un musulman de 44 ans dénommé Ali Azhar qui l'avait enlevée le 13 octobre au matin. Ainsi que cela a été confirmé à l'Agence Fides, il s'agit là du dernier d'une série de cas qui bouleversent et préoccupent la communauté catholique au Pakistan. Nasir Raza, militant des droits fondamentaux qui assiste la famille catholique de la jeune Arzoo Raja dans cette délicate affaire, déclare dans le cadre d'un entretien accordé à l'Agence Fides : « Il s'agit du énième cas, une histoire qui se répète. Le 13 octobre, la jeune fille a été enlevé et, le même jour, convertie de force à l'islam et contrainte à un mariage islamique impunément. Arzoo Raja jouait chez elle. Elle est sortie pour aller dans un magasin et n'en est pas revenue. Après sa disparition, sa famille a déposé une plainte contre X devant les autorités de police, le 13 octobre aux alentours de 17.00 locales ».

    Nasir Raza explique : « Arzoo est une élève de l'équivalent indien de la 5ème de collège et, ainsi que le prouve son certificat de naissance provenant de la National Database and Registration Authority (NADRA), elle est née le 31 juillet 2007 ». Elle ajoute : « La famille de la jeune fille est en état de choc et très tendue. Le comportement inapproprié des agents de police du commissariat local a représenté un autre défi pour la famille, en proie à la souffrance et au désespoir ».

    En effet, la police a classé sans suite le cas en ce que, au soir du 14 octobre, l'avocat du ravisseur s'est présenté au commissariat de police en présentant les documents qui, selon lui, accorderaient une plein légitimité à l'opération. Il s'agissait en l'occurrence d'un affidavit signé par Arzoo Raja attestant de sa libre volonté de se convertir à l'islam et de se marier, d'un certificat de conversion à l'islam et d'un certificat de mariage. Les parents de la jeune fille n'ont rien pu faire même s'ils avaient fourni le certificat de naissance de leur fille, en appelant à la loi qui interdit tout mariage en dessous de l'âge de 18 ans (selon le droit islamique en revanche, les noces sont possibles).

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