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Société - Page 251

  • Les expériences pastorales d'un curé du XIXème siècle dans les campagnes déchristianisées des environs de Paris (feuillet en temps de confinement)

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  • Embryons humains : un marché (in)humain, mondial et colossal

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    De RCF :

    Embryons, un commerce (in)humain

    Présentée par Blanche Streb PR-24602

    Embryons, un commerce (in)humain

    © DR

    Blanche Streb revient sur une enquête parue dans La Croix l’hebdo. Une enquête menée tambour battant, en Inde, Au Népal, en Irlande, en France, par la journaliste Louise Audibert.

    Tout est parti d’une rencontre qu’elle a faite dans un vol qui l’emmenait de Paris à New Dehli. Aux côtés de la journaliste Louise Audibert dans l’avion, un livreur un peu particulier avec qui elle entame la conversation. Il lui confie détenir, dans son simple bagage à main, les plus petits passagers clandestins qui soient : des embryons humains. Des embryons cryogénisés, c’est à dire congelés dans l’azote liquide, à moins 196 degrés.

    Mais pourquoi les promener dans les airs, me demanderez-vous ?  C’est ce qui fait tout l’intérêt de cette enquête : elle met la lumière sur l’un des maillons de l’immense chaine de production que constitue la Gestation Par Autrui. La GPA. 

    Ces embryons, conçus en éprouvette à un endroit du globe, sont tout simplement déracinés pour être implantés dans un nouvel univers, temporaire, le corps, et si possible pas le cœur, d’une mère porteuse. Une femme, qui, presque toujours pour de l’argent, portera cet enfant, tachera d’obéir aux consignes qui lui seront données, fera en sorte d’honorer le contrat qu’elle aura signé, mais surtout essayera, à son cœur défendant, de ne pas s’attacher à celui ou celle qui prend vie, et grandit, en son sein et sa vie. 

    À Kiev, en Ukraine, l’un des pays où le marché de la GPA est le plus développé, la journaliste a rencontré Katarina, qui a été mère porteuse pour un couple égyptien. Au troisième mois de grossesse, Katarina a dû quitter sa propre famille et s’installer chez les commanditaires pour mettre au monde, dans leur pays, la petite fille portée pour eux. Elle raconte avoir subi une césarienne sans péridurale, avoir vu et entendu pleurer le bébé, mais n’avoir pas voulu la prendre dans ses bras, car sinon, confie-t-elle, elle savait ne plus vouloir, ou pouvoir, la donner. 

    La réalité de la GPA, c’est aussi celle-là. Ces embryons humains sont figés dans le temps. Parfois, ils ont été conçus totalement hors-sol, "hors- corps", car issus d’hommes et de femmes qui ne se connaissent même pas et ne seront jamais les parents de l’enfant en question. Nous sommes entrés dans l’ère du "bébé Amazon", ce bébé qu’on commande assis derrière son ordinateur. En achetant ici du sperme, là-bas une donneuse d’ovocytes, ailleurs, encore, une mère porteuse. En enrichissant, au passage, nombre d’intermédiaires, selon les pays, depuis les cliniques high tech à but lucratif qui ont pignon sur rue aux sordides "usines à bébé" dans lesquelles des femmes sont exploitées. 

    Nous sommes là dans l’œil d’un marché (in)humain, mondial et colossal.

  • Comment expliquer la déchristianisation de la société belge ?

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    De Frédéric Close, en "opinion" sur le site de la Libre :

    6 novembre 2020

    Pourquoi la Belgique se déchristianise-t-elle ?

    Dans un monde où la sécularisation et le matérialisme gagnent du terrain, la catholicité a perdu une grande part de sa crédibilité auprès des Belges. Comment expliquer ce recul de la spiritualité ? Au sortir de la Première Guerre mondiale, Paul Valéry constata que les civilisations étaient mortelles. C’était une évidence que le déclin de l’Occident ne cesse de confirmer en ce qui concerne la nôtre. Quelques décennies plus tard, on a prêté à André Malraux la prédiction que le XXIe siècle serait religieux. Ici, rien ne semble moins sûr, quand bien même, comme d’aucuns le soutiennent, la prophétie aurait annoncé un siècle, non pas "religieux", mais "spirituel" (ce qui l’élargissait aux philosophies athées).

    Voici bien des années que, dans nos régions, les croyants de toutes obédiences craignaient non tant de nouvelles "guerres de religion" que "la guerre aux religions", autrement dit la recherche d’une prédominance toujours plus invasive du matérialisme à tous les niveaux de la société. Ceci aurait entraîné une atteinte insidieuse à la liberté des cultes mais aussi une inquiétante progression des fondamentalismes. On observe, en réalité, que d’aucuns renoncent soit à la pratique religieuse soit même à leurs convictions, tandis que certains autres, au contraire, manifestent leur foi avec une radicalité parfois aveugle, intolérante et prosélyte. Entre ces deux tendances extrêmes, la majorité des croyants se font de plus en plus discrets, de crainte d’être reniés par les uns ou injustement assimilés aux autres…

    Et de la sorte, les monothéismes et leurs règles morales ont tous été victimes ces derniers temps d’une évolution irréversible des mentalités et des législations. Il s’agit notamment de la libération sexuelle et de ses conséquences en matières éthiques, mais il s’agit surtout de leurs répercussions sur la cellule familiale et, par là même, sur l’éducation des enfants et l’accompagnement des jeunes.

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  • Comment le coronavirus entrave la liberté de culte

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    À compter du 2 novembre 2020, de nouvelles mesures ont été prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, de manière à éviter un bilan pandémique de plus en plus lourd. Ces mesures concernent notamment la liberté de culte. Une opinion de Paul Forget, avocat au barreau de Bruxelles, publiée dans "La Libre Belgique" de ce jour :

    " L’État a le droit et le devoir de mettre en place les mesures nécessaires à la préservation de la santé des citoyens. Les obligations portent nécessairement certaines mesures induisant des contraintes. Et nul n’est épargné dans la circonstance de la présente crise sanitaire.

    La protection des citoyens se fait suivant un cadre juridique

    Un cadre doit toutefois être observé : la Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme, en particulier.

    L’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 (à ses articles 8 et 10) interdit dans toute la Belgique les célébrations religieuses "en présentiel", à l’exception :

    - Des mariages, en présence des seuls conjoints et témoins ;

    - Des funérailles, à raison d’une assistance de 15 personnes maximum.

    Considérant l’article 19 de la Constitution, portant la liberté de culte, et l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme, portant la liberté de pensée, de conscience et de religion, l’atteinte portée aux libertés de culte et de religion est avérée. Il s’agit pourtant d’une liberté fondamentale de toute société démocratique, que l'on soit croyant ou non.

    Les mesures doivent être légales, légitimes et proportionnées

    Hormis certains droits fondamentaux réputés indérogeables, il est possible de déroger aux droits et libertés fondamentales par des normes impératives. Ceci peut se faire à la triple condition que ces mesures soient légales, légitimes au regard de l’objectif poursuivi et proportionnées à ce dernier.

    La légalité d’une mesure requiert un fondement dans la loi. Les arrêtés ministériels actuellement pris dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 ne sont pas des lois. Le fondement légal est, parmi d’autres, la loi du 15 mai 2007 relative à la sécurité civile à ses articles 181, 182 et 187. Elle habilite notamment le ministre à éloigner la population de lieux exposés à un danger.

    La légitimité de la mesure n’est pas en question : il s’agit de limiter la propagation d’une pandémie.

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  • 1RCF fête sa première année d'existence

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    Wavre, le 4 novembre 2020. Le jeune réseau radio 1RCF Belgique passe le cap de son premier anniversaire. C’est le premier réseau radiophonique associatif non marchand en Fédération Wallonie-Bruxelles. En juillet 2019, lorsque le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a accordé à 1RCF une des rares places sur le réseau DAB+ couvrant l’ensemble du territoire de Belgique francophone, les équipes et les auditeurs de RCF étaient ravis. Cela saluait entre autres le travail de fond accompli par les radios locales RCF à Bruxelles, Liège, Namur et Bastogne depuis des années. Puis, elles n’ont eu que quelques mois pour réussir le lancement de la radio « 1RCF Belgique » le 4 novembre 2019. 1RCF Belgique couvre en DAB+ potentiellement plus de 5 millions de personnes, d’Anvers à Luxembourg et de Lille à Eupen. 9% des belges détiennent déjà un récepteur DAB+, même sans le savoir, dans la voiture par exemple. Ce sera 50% vers 2025. Le DAB+, c’est la FM du futur, même si la FM a encore de beaux jours devant elle.

    « RCF existe en France depuis 1982 et en Belgique depuis 1991. D’abord à Bastogne puis à Bruxelles, Liège et Namur. RCF et les diocèses ont créé des antennes FM locales dynamiques avec le soutien de nombreux bénévoles. L’évolution technologique ouvre de nouvelles perspectives. RCF a saisi la balle au bond, avec le soutien des autres radios RCF, de CathoBel et surtout de la conférence épiscopale de Belgique. RCF est une radio à vocation oeucuménique », dit Elise Vanesche, responsable marketing de 1RCF Belgique, qui a quitté son boulot dans une banque pour vivre cette nouvelle aventure.

    « Lancer une nouvelle radio quasi nationale est un défi. Plus de 50 bénévoles et permanents rendent cela possible. Leur enthousiasme est fantastique. Le principal défi est que la radio «1RCF Belgique » a l’obligation de produire 70% de contenu propre et plus de 6% de musique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle ne peut dès lors diffuser que 30% de contenu venant des tiers, par exemple des radios RCF locales, RCF France ou d’autres partenaires. Cela se traduit par une programmation très riche et variée », explique Jacques Galloy, directeur bénévole à mi-temps de 1RCF Belgique.

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  • Quand l'extrême gauche se déchaine dans les rues de Pologne

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    De Patryk Regalski sur le site de l'European Centre for Law & Justice :

    L’extrême gauche dans la rue après le jugement du TC polonais sur l’avortement eugénique

    4 novembre 2020

    Depuis que le Tribunal constitutionnel polonais a jugé l’avortement eugénique contraire à la Constitution, des manifestations ont lieu dans toute la Pologne pour protester contre ce jugement avec le slogan « C’est la guerre ! ». Si la plupart des manifestations n’ont pas un caractère massif, avec un nombre de manifestants pouvant varier entre quelques dizaines et quelques milliers (mais jusqu’à 430 000 manifestants comptés dans toute la Pologne par la police dans la soirée du 28 octobre), le mouvement de protestation se distingue par son outrance et un niveau d’agressivité et de vulgarité encore jamais vu en Pologne.

    Les manifestants pro-avortement s’en prennent aux églises et aux catholiques

    Première cible des manifestants qui semble en effet s’inscrire dans le contexte de la guerre culturelle conduite par l’extrême gauche depuis déjà un certain temps : l’Église catholique est victime d’actes de vandalisme à répétition alors qu’elle n’est pas à l'origine du jugement du Tribunal constitutionnel même si ses positions sur l’avortement sont connues de tous. Le dimanche 25 octobre, des messes ont été interrompues à l’appel d’organisations féministes radicales comme Strajk Kobiet (Grève des femmes). Les catholiques se plaignent de ne pas être protégés par la police, alors qu’interrompre volontairement un culte religieux aux fins d’y faire obstacle est un délit passible de deux ans de prison en Pologne et alors que des églises avec statut de monument historique n’ont pas été épargnées par les tags pro-avortement ou insultants à l’égard des chrétiens. Des prêtres ont été couverts d’insultes et de gros mots, souvent à caractère sexuel, et les milieux nationalistes ont créé une garde nationale pour défendre les églises et ont appelé les citoyens outrés par ces attaques à les rejoindre. Des groupes de supporters de foot se sont également joints à la protection des églises par la force, mettant en fuite les agresseurs dans plusieurs villes, comme devant les cathédrales de Białystok et de Poznań ou, dans un incident séparé, des militants d’extrême gauche ont attaqué à la matraque et au couteau des personnes défendant une église, blessant une de ces personne à l’arme blanche. Des affrontements ont aussi eu lieu à Varsovie où les défenseurs de l’église Saint-Alexandre conduits par les organisateurs de la Marche de l’Indépendance, qui se déroule tous les 11 novembre à Varsovie, ont interdit l’accès à quelques milliers de manifestants pro-avortement. Dans l’ensemble, les affrontements physiques restent toutefois marginaux, la police polonaise s’efforçant de maintenir à distance manifestants et contre-manifestants.

    Les commentateurs observent que de tels actes contre les églises et contre les croyants n’arrivaient pas même sous le régime communiste. Des députés de gauche se sont malgré tout solidarisés avec les manifestants, y compris au sein du groupe Lewica (La Gauche) dont la principale composante est le parti post-communiste SLD à l’origine de la Constitution en vigueur datant de 1997 et sur la base de laquelle le Tribunal constitutionnel a interdit l’avortement eugénique. Mardi, le mouvement Strajk Kobiet a publié sur son profil Twitter les adresses personnelles de juges du Tribunal constitutionnel et de militants pro-vie comme pour inciter les militants pro-avortement à s’en prendre physiquement à eux. Des manifestations ont également été organisées devant le siège du PiS et devant le siège de l'organisation pro-vie Institut Ordo Iuris à Varsovie.

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  • Pakistan : Arzoo Raja sauvée des griffes de son ravisseur

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Intervention de la police pour sauver la mineure catholique enlevée et contrainte à la conversion et au mariage islamique

    3 novembre 2020

    Karachi (Agence Fides) - « Nous rendons grâce à Dieu parce que la police du Sindh, sur ordre de la Haute Cour de la province du Sindh a sauvé Arzoo Raja, une jeune catholique de 13 ans enlevée le 13 octobre dernier. Il s'agit d'un résultat important après deux semaines d'action continuelle de la part des responsables de l'Eglise, avec le soutien des responsables des partis politiques, des militants et des organisations pour les droits fondamentaux ainsi que de la société civile. J'exprime ma satisfactions aux fonctionnaires de police et je remercie également tous nos frères musulmans qui nous aident à demander justice pour Arzoo ». C'est ce qu'a déclaré le Vicaire général de l'Archidiocèse de Karachi, Mgr Diego Sakeh, dans le cadre d'un entretien accordé à l'Agence Fides après avoir rencontré la jeune catholique sauvée hier, 2 novembre, en fin de soirée.

    Mgr Saleh poursuit : « J'apprécie énormément les forces de sécurité pour avoir sauvé la mineure le jour même où l'ordre lui en a été imparti par la Haute Cour et pour avoir tenu la mineure dans une situation de protection au commissariat de police dans une zone réservée aux femmes et aux enfants. De là, elle sera envoyée dans un foyer refuge pour sa protection ». Le Vicaire général ajoute : « Toute la communauté chrétienne du Pakistan est reconnaissante au gouvernement du Sindh, aux magistrats de la Haute Cour et aux fonctionnaires de la sécurité pour leur réponse rapide aux ordres du tribunal impartis hier matin et visant à sauver Arzoo ». Il exhorte par suite « toute la communauté chrétienne à continuer à prier jusqu'au moment où nous obtiendrons justice pour Arzoo et j'espère que cela interviendra bientôt ».

    La police a également procédé à l'arrestation du ravisseur, Ali Azhar, qui avait enlevé la jeune fille le 13 octobre au matin, l'avait convertie par la force à l'islam et s'était marié avec elle le jour même (voir Fides 21, 22, 24, 29 et 30/10/2020).

    Anthony Naveed, un membre chrétien de l'Assemblée provinciale du Sindh et Président de la Commission conjointe de l'Eglise catholique et des communautés protestantes créée pour le cas d'Arzoo Raja, interpellé par l'Agence Fides, affirme : « Nous sommes reconnaissants à Bilawal Zardari, Président du Parti populaire du Pakistan et au gouvernement du Sindh, qui nous ont soutenu dans la mesure où la loi en vigueur dans la province du Sindh n'admet pas de mariages en dessous des 18 ans ». Il ajoute : « Dans le cadre de la précédente pétition présentée au tribunal le 27 octobre dernier, la signataire, Arzoo Fatima (nom musulman d'Arzoo Raja) avait demandé la protection de son mariage et des détails fondamentaux, tels que le fait qu'elle avait moins de 18 ans, n'avaient pas été communiqués au juge, raison pour laquelle a été prise une décision en sa faveur en vue de sa protection ». Anthony Naveed explique en outre : « Dans la pétition suivante, que nous avons présenté au nom de la famille, se trouvaient tous les documents authentiques démontrant qu'Arzoo est mineure et a été contrainte à épouser son ravisseur, ce qui a porté le tribunal à ordonner de libérer immédiatement Arzoo de son ravisseur, Ali Azhar ».

    Le Père James Channan, OP, Directeur du Peace Center de Lahore, dans le cadre d'un entretien accordé à Fides, a déclaré : « Le sauvetage d'Arzoo est une occasion de rendre grâce à Dieu pour la lutte des responsables religieux chrétiens, des activistes pour les droits fondamentaux, des promoteurs de la justice et de l'harmonie interreligieuse qui a produit ce résultat positif. Les prières d'innombrables chrétiens et de nombreux hommes et femmes musulmans ont été exaucées ».

    Le Père Channan remarque encore : « Il s'agit d'une victoire de la loi et de la justice dont nous pouvons faire l'expérience au Pakistan si et lorsqu'elle est prise au sérieux et de manière juste. L'enlèvement, la conversion et le mariage forcés avec Ali Azhar, une personne mauvaise de 44 ans, a constitué un coup dur et un défi pour notre système judiciaire et politique ». Le dominicain conclut : « La libération si rapide d'Arzoo Raja constitue un signe de la lutte commune, des prières, des manifestations pacifiques et de la protestation de la communauté chrétienne ». (AG) (Agence Fides 03/11/2020)

     
  • Message de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, pour ce temps de confinement dû au Coronavirus

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    Liège, le 3 novembre 2020

    Fête de saint Hubert, patron de la ville de Liège

                                                                                       

    Chers Frères et Sœurs,

    Chers Confrères Prêtres et Diacres,

    Chers Acteurs pastoraux,

    Chères Religieuses et Religieux,

     

    Jamais sans doute depuis la dernière Guerre mondiale nous n’avons ressenti à ce point notre fragilité ni vécu aussi intensément une épreuve collective. La crise du coronavirus dans sa deuxième vague assaille toute la société et ne se concentre pas sur un secteur précis. Les enfants sont moins touchés, heureusement. Les autorités civiles ont pris la décision courageuse de confiner la population, de la manière la plus humaine possible. Comment assumer ce confinement ?

    Que sommes nous en train de vivre ? Comment l’évangile nous éclaire-t-il ? Comment réagir sans nous laisser submerger ? Quelle espérance globale apporter ?

     Que sommes-nous en train de vivre ?

    La pandémie entraîne de grandes souffrances et suscite de grandes peurs. Pour les personnes atteintes de la Covid, les souffrances se prolongent parfois et s’aggravent ; certains malheureusement y laissent la vie ; tous doivent se battre pour résister ; beaucoup, par bonheur, en sortent progressivement guéris. L’angoisse de la mort fait alors place à une grande joie, pour ceux qui sont « passés par la grande épreuve » et pour leurs proches qui les ont aidés. Les personnes contaminées vivent une grande solitude et une mise à l’écart ; certaines éprouvent un sentiment de culpabilité. Sachons les contacter et les aider de notre mieux.

    Ceux qui ne sont pas malades de la Covid peuvent souffrir pour d’autres raisons. C’est spécialement le cas des familles, des jeunes et des personnes âgées. Les familles se retrouvent confinées et parfois désœuvrées, ce qui suscite des tensions inattendues. Les jeunes sont privés de la sociabilité dont ils ont grand besoin et souffrent de la fermeture des écoles. Les personnes âgées se retrouvent davantage isolées et privées de visite, ce qui pèse sur leur moral. Les personnes précarisées deviennent plus pauvres. Les commerçants se retrouvent parfois sans revenu. De nouvelles pauvretés apparaissent.

    Pour les personnes qui accompagnent les malades, la tâche est rude et pénible. Le personnel hospitalier et médical est au maximum de ses forces et de ses efforts. Mais chacun de nous est aussi mis à contribution pour soutenir les malades de son entourage. Cela entame nos forces et pèse sur notre moral. Les prêtres, les diacres et les équipes de deuil, en particulier, sont en première ligne pour affronter ces situations et rencontrer les familles éprouvées. Les équipes d’aumônerie d’hôpital et de prison font un travail exceptionnel de présence là où c’est possible et consolent les malades par l’amitié et la prière. Elles le font au nom de l'Église. À travers elles, c'est toute l'Église qui est présente et bien branchée sur Dieu. Elles sont accompagnées par la prière et le soutien de tous ceux qui se préoccupent des malades. Elles vivent leur mission avec les autres citoyens engagés dans ces secteurs, le secteur des soins et le secteur de la solidarité.

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  • Attentat à Vienne, l'islamisme à l'assaut de l'Europe

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    De Roberto Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Attentat à Vienne, l'islamisme à l'assaut de l'Europe

    3-11-2020

    Quatre personnes sont mortes (dont un terroriste) et 15 ont été gravement blessées dans le terrible attentat terroriste qui a choqué le centre de Vienne la nuit dernière. La matrice islamique de l'attentat, qui survient à un moment de grave tension entre l'Autriche et la Turquie, a été établie. Les images choquantes de l'attentat devraient réveiller les dirigeants européens et religieux qui, même après le massacre de la cathédrale de Nice, n'ont pas pu appeler les terroristes par leur nom. Il ne s'agit pas d'appeler à la guerre contre les musulmans, mais de prendre acte qu'une guerre a été déclarée et est menée par les islamistes contre l'Occident. Et il est temps de se réveiller et d'oublier les rêves et les utopies.

    Plusieurs heures après la terrible attaque terroriste qui a choqué Vienne la nuit dernière, le brouillard commence à se lever autour de cet événement. Lors d'une conférence de presse tenue ce matin vers 5 heures, le ministre autrichien de l'intérieur Karl Nehammer a déclaré que la matrice de l'attaque est certainement islamique. L'un des poseurs de bombe qui a été tué par la police est en fait un islamiste, "sympathisant de l'État islamique". Sa maison a déjà été fouillée mais le résultat n'a pas été révélé à la presse.

    Les autres données certaines, énumérées dans un tweet de 6H30 de la police de Vienne : trois victimes civiles (deux hommes et une femme), en plus de l'agresseur ; 15 blessés graves, dont un policier ; l'attaque a été menée par au moins un suspect qui a été tué par la police au cours de la fusillade ; l'agression est de nature islamique ; le suspect était en possession d'un fusil d'assaut, ainsi que d'autres pistolets ; le suspect s'est présenté avec ce qui semblait être une ceinture d'explosifs mais qui, lors de la vérification ultérieure, s'est avéré être un faux ; l'appartement du suspect a été fouillé par la police ; la police visionne et évalue les nombreux films sur l'incident (dont beaucoup, d'ailleurs, étaient déjà en train de devenir fous hier soir lors de soirées sociales).

    On ne sait donc toujours pas combien de terroristes ont terrifié les habitants du centre-ville de Vienne la nuit dernière vers 20 heures, bien que M. Nehammer ait déclaré avant la conférence de presse que les autorités pensent qu'il y a au moins un autre suspect en fuite et armé jusqu'aux dents. C'est pourquoi il a été demandé aux gens de se tenir à l'écart de la zone d'opérations et les écoles de Vienne resteront aujourd'hui fermées.

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  • La question de l’islam ne peut être résolue par une approche laïciste

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    Du Figaro via la revue de presse de l'Homme Nouveau ("Au quotidien" 81):

    Dans le Figaro du 30 octobre dernier, le philosophe Rémi Brague réagissait à l’attentat de Nice, non seulement en chrétien mais en bon connaisseur de l’islam, démontrant ainsi, par l’exemple, que la question de l’islam ne peut être résolue par une approche laïciste.

    Le philosophe Rémi Brague souligne l’opposition entre le système de normes des pays occidentaux, fondé sur la raison et la conscience, et celui des sociétés musulmanes, basé sur le respect de la loi dictée par le Coran.

    LE FIGARO.- Quelques jours après la décapitation de Samuel Paty, l’islamisme fait trois nouveaux morts à Notre-Dame de Nice. Que vous inspire ce nouvel attentat?

    Rémi BRAGUE.- La même chose qu’à beaucoup de monde, hormis bien entendu les menteurs aux larmes de crocodile, voire ceux pour qui l’assassin est un «martyr»: du chagrin et de la compassion envers les victimes et leurs proches, de la rage envers les meurtriers, davantage envers ceux qui les manipulent, et encore plus envers ceux qui leur trouvent des excuses, de la honte devant la lâcheté de discours martiaux qu’aucun effet ne suit.

    En tout cas, guère de surprise. Les causes étant là, comment s’étonner de ce qu’elles produisent des effets? Parmi ces causes, une immigration sans contrôle, des réseaux sociaux et des prêcheurs qui attisent la haine. Et maintenant des chefs d’État étrangers qui en profitent pour laisser le mécontentement de leurs sujets se déchaîner sur des cibles sans risque pour eux. (…) Pour ces gens, la France est fondamentalement une nation chrétienne, et peu importe que beaucoup parmi nous rejettent cet ancrage avec dégoût. De même que nous appelons «musulmans» tous ceux qui vivent dans des pays islamisés ou qui en proviennent, de même ceux-ci perçoivent comme «chrétiens» tous ceux qui vivent en terre chrétienne ou ex-chrétienne. Or le christianisme est depuis le début de la part de l’islam l’objet d’une haine mêlée de mépris. Celui-ci est pour lui une religion dépassée, qui a trahi le message d’Issâ (Jésus), qui a trafiqué l’Évangile (au singulier) pour en effacer l’annonce de la venue de Mahomet, qui associe au Dieu unique deux créatures, par exemple Jésus et Marie. Dans la cité musulmane d’autrefois, le christianisme, comme le judaïsme, était toléré tant que c’était dans l’intérêt de l’islam dominant. Les chrétiens y versaient un impôt spécial et devaient se soumettre à des règles destinées à les humilier (Coran, IX, 29) afin qu’ils comprennent qu’il serait dans leur avantage de passer à la religion «vraie». (…)

    Il est révélateur qu’aujourd’hui on décide de fermer les lieux de culte, qui sont surtout des églises, jusqu’à nouvel ordre. On peut en comprendre les raisons, qui relèvent de la santé publique. Reste que, ironiquement, cette fermeture provisoire correspond tout à fait à ce que souhaitent les «islamistes» sur le long terme. Même si ce n’est certainement pas pour leur plaire que la décision a été prise, ils n’auraient pas rêvé mieux… (…)

    L’islamisme et l’islam sont en effet différents, mais j’y vois une différence de degré plus que de nature. L’islamisme est l’islam pressé, bruyant, brouillon ; l’islam est un islamisme patient, discret, méthodique. L’islam a pour but avoué, dès le début, non pas la conversion du monde entier, mais sa conquête - pas nécessairement militaire. Il cherche à établir des régimes dans lesquels une forme ou une autre de la loi islamique sera en vigueur, de sorte qu’en un second temps leurs sujets auront intérêt, à long terme, à se convertir.

  • "Unions civiles" : une "note explicative" du Saint-Siège qui se faisait attendre

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    Du site Aleteia.org (relayant l'Agence I.Media) :

    "Union civile des homosexuels" : la mise au point du Saint-Siège

    02/11/20

    La Secrétairerie d’État du Saint-Siège a envoyé une note aux nonciatures apostoliques pour préciser les propos du pape François sur la question de l’homosexualité, de l’union civile et du mariage, suite à la polémique suscitée par la sortie du documentaire "Francesco", le 21 octobre 2020. Elle rappelle que, si le Pape a bien mentionné que les personnes homosexuelles devaient être protégées par des dispositions civiles, il n’a pas changé la doctrine de l’Église catholique sur le sujet.

    Dans le documentaire Francesco d’Evgeny Afineevsky, le pontife argentin affirme que « les homosexuels ont le droit d’être dans la famille […]. Ce que nous devons faire, c’est une loi de cohabitation civile, ils ont le droit d’être légalement couverts ». La séquence – composée de quatre extraits montés d’un entretien accordé en 2019 – a produit une certaine confusion dans le monde, certains médias allant jusqu’à écrire que le Pape était désormais favorable au mariage entre deux personnes de même sexe.

    Pour éteindre la polémique, une note explicative a été envoyée par la Secrétairerie d’État aux nonces apostoliques afin qu’elle soit partagée aux évêques du monde entier. Le nonce apostolique au Mexique, Mgr Franco Coppola, l’a publiée sur sa page Facebook. Interrogé par l’agence de presse ACI Prensa, il a confirmé que le contenu de son « post » était bel est bien fourni par le Secrétairerie d’État. I.MEDIA a pour sa part contacté deux nonciatures dont celle en France. Chacune a confirmé avoir bien reçu cette note de la Secrétairerie d’État dans laquelle est précisé que le pape ne modifie pas la doctrine de l’Église sur le mariage entre un homme et une femme. Une source vaticane confirme par ailleurs l’information.

    Cette note a été voulue par le pape François

    Cette même source explique que le pontife argentin a voulu clarifier sa position et répondre aux questionnements de la communauté ecclésiale. Il n’aurait pas voulu le faire par le biais de la presse pour ne pas donner l’impression de céder à la pression médiatique. Par souci pastoral, il a donc chargé la Secrétairerie d’État d’utiliser le canal des nonciatures pour le faire.

    Au début de la note, qui doit permettre de « favoriser une compréhension adéquate des paroles du Saint-Père », la Secrétairerie d’État rappelle le contexte de l’interview de 2019 dont certaines séquences ont été reprises dans le documentaire. « Le pape François a répondu à deux questions différentes à deux moments différents qui, dans le documentaire susmentionné, ont été éditées et publiées comme une seule réponse sans contextualisation adéquate, ce qui a provoqué la confusion », peut-on lire.

    Relire l’exhortation apostolique Amoris Laetitia

    « Le Saint-Père avait tout d’abord fait une référence pastorale au besoin que le fils ou la fille avec une orientation homosexuelle ne fasse jamais l’objet de discrimination au sein de la famille », détaille ensuite le texte, légitimant ainsi les propos du pontife argentin : « Les homosexuels ont le droit d’être en famille ; ce sont les enfants de Dieu, ils ont droit à une famille. Personne ne peut être chassé de la famille ».

    Citant un passage de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, la note indique que le chef de l’Église catholique y avait déjà rappelé son souhait que toute personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, soit « respectée dans sa dignité ». « Que ceux qui manifestent une tendance homosexuelle puissent compter sur l’aide nécessaire pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie », ajoutait-il alors.

    Le Pape ne se réfère « certainement pas » à la Doctrine

    Puis la Secrétairerie d’État remet dans son contexte la réponse du Pape portant sur l’union civile. Il s’agissait d’une parole relative au débat sur le mariage homosexuel en Argentine. Rappelant que l’archevêque de Buenos Aires s’y était opposé, la note précise que le cardinal Bergoglio avait alors affirmé que « c’est une incohérence de parler de mariage homosexuel ». Celui qui allait devenir le 266e pape avait cependant parlé du droit de ces personnes d’avoir une couverture légale : « ce que nous devons faire est une loi de cohabitation civile ; ils ont le droit d’être légalement couverts. J’ai défendu ça ».

    Avant de souligner que le pontife avait rappelé dans un entretien de 2014 que « le mariage est entre un homme et une femme », la note conclut par ces mots : « il est donc évident que le pape François a fait référence à certaines dispositions étatiques, certainement pas à la doctrine de l’Église, souvent réaffirmée au fil des années ».

    Une mise au point qui ne satisfera pas ceux qui se sont émus des propos du pape. En effet, la lettre de la Secrétairerie d'État ne fait donc que confirmer les déclarations du Pape, confirme qu'il est contre le mariage homosexuel mais pas contre les unions civiles, confirme qu'il parle des droits du couple homosexuel et non des droits individuels, confirme qu'en donnant le critère du cas par cas il affirme l'impossibilité de reconnaître une situation objectivement injuste, ce qui révolutionne la théologie morale catholique de toujours." (Stefano Fontana dans la NBQ)

  • Du jamais vu depuis le début de l'humanité

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    De Damien Le Guay sur Atlantico.fr :

    1er novembre 2020

    FACE À LA MORT

    Toussaint : l’année 2020 est-elle en train de changer notre rapport à la mort ?

    L’Occident s’est ingénié à masquer le plus possible la mort et le tragique, voire à les nier. Mais le Covid-19 et le terrorisme font bouger les lignes.

    Atlantico : Avec le coronavirus, les bilans des décès sont devenus quotidiens, affichés et communiqués. Est-ce un changement de paradigme qui s’annonce alors que la tendance en France, et plus largement en occident, semblait plutôt jusqu’alors de masquer la mort ? Est ce le début d’une tendance de long terme ?

    Damien Le Guay : Changement de paradigme ? Oui, de toute évidence. Avant,ce genre de pandémie passait sous les radars médiatiques. Les virus passaient, tuaient des millions de personnes et (pour le dire vite) personne ne s’en apercevait, sinon après coup. Quant à l’idée d’arrêter quoi que ce soit, personne n’y pensait. La vie continuait avec son lot de tragédies – une de plus ou une de moins, l’humanité avait l’habitude. Certes, pour la peste, tout était différent. Mais, pour le reste, les hommes se savaient fort peu protégés, fragiles, entre les mains de Dieu, de la Fatalité ou de la Nature. Et même si on prend « la grippe espagnole » (qui n’est ni espagnole ni une grippette  ; pour être, nous dit Chloé Maurel1, d’origine chinoise et avoir une mortalité élevée) et qui fut cause de la mort de 50 millions de morts, en trois vagues, on est en droit de dire que son étendue, sa dangerosité de part le monde, ses vagues et sa mortalité, ne furent vus que bien des années plus tard, pour ne pas dire des décennies, au point d’avoir réévalué, dernièrement, le nombre de morts.

    Et là, en 2020, tout change. Ce qui était acceptable ne l’est plus. Ce qui était ignoré ne l’est plus. Tout se sait, se voit, se vit en temps réel. Et cette sur-information, cette sur-visibilité, cette sur-sensiblité conduisent à une maximalisation du principe de précaution – avec le risque, aussi, inédit jusqu’alors, de procès contre les dirigeants pour défaillance et manque de réactions. Alors, il est permis de bloquer le temps social, d’arrêter l’économie, de suspendre les libertés publiques fondamentales, d’instaurer une méfiance vis-à-vis des autres. Tout cela est inédit. Cela ne s’est jamais vu depuis le début de l’humanité. N’ayons pas peur des mots.

    Regrettons non pas cette attention puissante, mais une certaine mise en scène anxiogène : le décompte tous les soirs, des discussions à l’infini sur les chaînes d’information, une suspension de toutes les autres actualités. On avait l’impression d’être dans une mauvaise série de télé-réalité avec à chaque jour un nouveau rebondissement et des discussions oiseuses sans fin pour plomber encore plus le moral des Français.

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