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Société - Page 438

  • Quelques réflexions sur les jeunes d'aujourd'hui

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    Vitrines_Synode-jeunes-2018.jpgDu 3 au 8 octobre prochains, se tiendra à Rome un synode consacré à la jeunesse. Dans quel esprit ? Voici une réflexion lue sur le blog du P. Simon Noël osb (abbaye de Chevetogne) dont on souhaiterait qu’elle inspire la démarche de cette assemblée… 

    « Sur le thème de la foi, la vocation et les jeunes, je voudrais vous proposer quelques réflexions et pensées qui me tiennent à cœur. Elles ne sont pas exhaustives mais mettent en lumière quelques aspects importants de la situation actuelle.

    Fécondité et vocations

    Le signe de la présence du Saint-Esprit dans une personne, une communauté ou une institution, c'est la fécondité. La troisième personne de la Sainte Trinité est en effet l'éternelle fécondité en Dieu. A l'origine, l'Esprit planait sur les eaux pour féconder la création. Par exemple, si une communauté religieuse a des vocations et si de nombreux jeunes la rejoignent, c'est bien parce que cette communauté est féconde et que l'Esprit l'anime. Par contre une communauté moribonde où depuis des années il n'y a plus aucune entrée est probablement une communauté sans avenir et d'où l'Esprit semble être sorti. Toutefois pour ces communautés, l'avenir reste inconnu et une résurrection est toujours possible. On a ainsi vu que l'arrivée d'un nouveau supérieur dans une communauté qui semblait morte, un supérieur rempli de l'Esprit, amenait à nouveau des vocations. On peut ici penser à la prophétie des ossements desséchés qui reprennent vie, que nous trouvons dans le prophète Ézéchiel :Alors il me dit : « Fils d'homme, ces ossements pourront-ils revivre ? » Je répondis : « Seigneur, c'est toi qui le sais ». Il me dit : Prophétise sur ces ossements, tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la Parole du Seigneur! Voici ce que dit le Seigneur à ces ossements : Je vais faire qu'un esprit entre en vous, et vous vivrez (Ez. 37, 3-5). Mais la règle générale est bien celle-là : là où demeure l'Esprit, il y a fécondité, il y a vie. De même si dans une paroisse naissent des vocations à la vie sacerdotale ou religieuse, c'est le signe que cette paroisse est bien vivante.

    Se mettre à l'écoute des jeunes

    Dans sa Règle, pleine de sagesse, saint Benoît dit que pour gouverner au jour le jour sa communauté, l'abbé doit s'entourer d'un conseil d'anciens, pour bénéficier de leur expérience et de leur sagesse. Mais quand on réunit le chapitre, au cours duquel tous les moines peuvent s'exprimer, afin de prendre une décision importante, par exemple une orientation fondamentale pour l'avenir, il faut écouter de manière particulière ce que les plus jeunes disent, car l'Esprit parle par leur bouche, comme on peut le voir dans l'histoire de Daniel :Pendant qu'on conduisait Suzanne au supplice, Dieu éveilla l'esprit saint d'une jeune garçon nommé Daniel, et d'une voix forte il cria : « Je suis innocent du sang de cette femme ! » (Daniel, 13, 45-46). Nous devons donc écouter avec un esprit surnaturel ce que les jeunes ont à nous dire et en tenir compte, car Dieu nous parle par eux. Il faut aussi le discernement de la sagesse des anciens mais ce discernement ne doit pas étouffer les intuitions des plus jeunes, il faut seulement parfois en modérer l'ardeur. Ainsi se réalisera dans l’Église un juste équilibre entre les générations.

    Nos devoirs envers les jeunes

    Quel est le devoir envers les jeunes pour construire l'avenir de l’Église ? En particulier que doivent faire les prêtres ? Je vois deux choses fondamentales et de la plus haute importance. La première est celle de la catéchèse. Il faut donner aux jeunes le pain nourrissant d'une bonne formation doctrinale. Elle doit être simple et parfaitement conforme aux enseignements de l’Église, non seulement en ce qui concerne la foi mais aussi en ce qui concerne la morale. Les jeunes ont besoin de points de repère précis et, plus qu'on ne le croit, leur esprit est ouvert à un enseignement authentique. Il faut aussi les initier à la prière personnelle pour qu'ils découvrent l'essentiel, c'est-à-dire une relation d'amitié personnelle, une relation d'intimité avec le Christ, qui les portera pendant toute leur vie. Une deuxième chose est le soin à apporter à la liturgie. Il faut développer dans les âmes des jeunes le sens du sacré, de la louange et de l'adoration et l'importance du silence intérieur. Il faut éviter le piège de la recherche des émotions factices et de la sentimentalité, piège dans lequel on tombe facilement dans la pastorale des jeunes. Le rosaire ou l'adoration silencieuse du Saint-Sacrement trouveront aussi leur place dans cet effort. Il faut que les jeunes découvrent toute la beauté de l'authentique tradition liturgique de l’Église et aussi, comme le dit un livre du cardinal Sarah, toute la force du silence. Car aussi bien la prière que la parole forte ne peuvent jaillir que d'un véritable silence intérieur. On peut aussi signaler que bien souvent l'existence dans une paroisse d'un groupe vivant de servants d'autel favorise l'éclosion de vocations à la vie sacerdotale, car un tel groupe, s'il est bien encadré, génère chez certains acolytes un grand amour de l'eucharistie, qui peut conduire à entendre l'appel du Seigneur.

    Les jeunes et leur évolution spirituelle

    Les jeunes ont spontanément besoin d'un grand idéal et il est plus facile à leur âge d'être fervent que lorsque les années font sentir leur poids et que la routine de l'existence rend la fidélité aux idéaux de la jeunesse plus difficile et plus exigeante. Par contre, par leur manque d'expérience des difficultés de la vie, les jeunes sont parfois portés à être plus catégoriques et à manquer de miséricorde. Cela doit venir avec l'âge. Lorsqu'on a pu faire l'expérience de la misère humaine, on devient plus miséricordieux. Cette entrée progressive dans une attitude de miséricorde est une tendance évidente d'une évolution spirituelle authentique. Le contraire serait un très mauvais signe. Le poète canadien Alden Nowlan a écrit ceci : Le jour où l'enfant se rend compte que tous les adultes ont des défauts, il devient adolescent. Le jour où il pardonne, il devient adulte. Le jour où il se pardonne à lui-même, il devient un sage. Dans le même ordre d'idées, il faut savoir que l'évolution normale d'une vie spirituelle est de passer d'une spiritualité active à une spiritualité de la passivité. Quand on est jeune, on fait des choses pour Dieu, mais quand on est entré dans l'âge mûr, et plus encore dans la vieillesse, on se laisse faire par Dieu, tellement on a conscience de son impuissance radicale. Tôt ou tard dans la vie, on doit faire l'expérience d'un basculement en Dieu et prendre conscience de sa pauvreté humaine. Il faut alors s'abandonner et laisser Dieu faire lui-même ce que nous ne pouvons plus faire par nous-mêmes. Mais les jeunes à leur âge sont ignorants de cette crise du milieu de la vie. Il est donc nécessaire que ceux qui font de l'accompagnement spirituel des jeunes tiennent compte de leur âge spirituel et ne leur parlent pas encore de ce qu'ils ne pourraient pas encore comprendre. Dans le cas des jeunes, il faut encourager leur générosité naturelle et ne jamais oublier qu'ils en sont encore au stade actif de la vie spirituelle et au début de leur évolution spirituelle.

    Obstacles contemporains

    De nos jours, la voix intérieure de Dieu dans la conscience, est souvent étouffée par le genre de vie qui est le nôtre, et cela touche négativement les jeunes. On voit ainsi des enfants qui ont reçu une bonne éducation à la foi, par exemple pour se préparer à la première communion ou à la confirmation, et qui dans l'adolescence se laissent complètement prendre par l'esprit du monde et abandonnent toute vie de prière et de pratique religieuse. Des réalités comme le sport, les jeux électroniques, les réseaux sociaux sur Internet, les téléphones portables monopolisent toute leur attention et leur énergie. Je me souviens d'avoir été une fois invité à la table d'une famille amie. Durant tout le repas, le fils, âgé d'une quinzaine d'années, fut entièrement absorbé par son téléphone portable et fut ainsi complètement absent de la conversation. Dans une communauté monastique, dont l'hôtellerie accueille des retraitants, on a dû récemment interdire au réfectoire l'usage des téléphones et des tablettes. Il y a là un véritable problème. Certains sont ainsi en communication ininterrompue avec le monde entier et ne sont plus capables de faire attention à leur voisin immédiat. Tout cela s'oppose à une vie de silence, d'intériorité et de prière. Il faut aussi ajouter que la civilisation de l'image ainsi que des nouvelles sensationnelles qui est la nôtre empêche la réflexion profonde. Ne faut-il pas envisager de véritables périodes de sevrage pour aider nos contemporains, spécialement les jeunes, à retrouver un équilibre mental et spirituel ? Une bonne œuvre pour les jeunes serait de les inciter à faire quelques jours de vraie retraite dans un monastère ou à participer à des pèlerinages pédestres dans la nature en direction de l'un ou l'autre sanctuaire ou lieu de pèlerinage.

    Une chose que l'on remarque de plus en plus dans les jeunes générations, c'est la grande difficulté à s'engager pour la vie, que ce soit dans le mariage ou dans la vie sacerdotale ou religieuse. Les jeunes sont souvent tout à fait capables de générosité ponctuelle, dans le bénévolat par exemple envers les pauvres ou pour des expériences fortes comme le pèlerinage à Compostelle. Mais se donner à quelque chose de grand et pour toujours leur semble au-dessus de leurs possibilités humaines.

    En guise de conclusion

    Quand on voit la jeunesse d'aujourd'hui, on est frappé par un phénomène nouveau. Il semblerait que de nos jours il y ait deux types de jeunes et que le contraste entre la lumière et les ténèbres se soit accentué : certains jeunes se laissent complètement happés par les fausses valeurs du monde, tandis que d'autres cherchent les valeurs spirituelles d'une manière beaucoup plus forte qu'on ne l'a vu dans le passé, période en laquelle les choses semblaient plus mêlées. Prions afin que les jeunes qui décident de vivre pour le Christ, et qui sont ainsi la lumière du monde de demain et l'avenir de l’Église, puissent être des témoins de l’Évangile pour ceux de leur génération qui sont encore loin de Dieu.

    Quelques réflexions sur les jeunes d’aujourd’hui

    JPSC

  • Depuis l'avortement, toutes les transgressions sont régularisées par la loi

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    JEAN-MARIE LE MÉNÉ : "DEPUIS L’AVORTEMENT, TOUTES LES TRANSGRESSIONS SONT, NON PAS RÉGULÉES, MAIS RÉGULARISÉES PAR LA LOI"

     

    De lois de bioéthique en loi de bioéthique, « le progrès sous toutes ces formes » a été érigé en « valeur suprême ». « Dès lors que techniquement une chose est faisable », explique Jean-Marie Le Méné, « elle doit être faite au profit du plus grand nombre », le droit, arbitré par le marché, multipliant les droits individuels pour « assurer une égalité d’accès à tous ». Et, pour aller plus vite, « on a recours à des ‘illégalités’ fécondes ».

    « C’est ainsi que René Frydman,  pour plaider en faveur de de la PMA pour toutes, a signé dans le Monde, aux côtés de 130 spécialistes, un appel dans lequel tous reconnaissent avoir violé la loi ? Les juges ne punissent plus et la complicité de certains médias permet d’exercer une pression sur le politique ». Ainsi, « il suffit de changer la règle pour être en règle ». Aussi, « depuis l’avortement, toutes les transgressions sont, non pas régulées, mais régularisées par la loi. Telle est le fonctionnement de la démocratie aujourd’hui ».

    Alors que le débat (en France) se focalise sur la PMA pour toutes, Jean-Marie Le Méné déplore que des pratiques telles que l’extension des tests génétiques en dehors du cadre médical, la fabrication d’embryons transgéniques, le diagnostic pré-conceptionnel, l’extension du diagnostic pré-implantatoire à la trisomie 21 semblent avoir reçu un avis positif du Conseil d’Etat. Elles ne feront qu’ « augmenter la pression de l’eugénisme déjà très forte dans notre pays ». Concernant la recherche sur l’embryon qui implique sa destruction, « on assiste à une libéralisation qui dispensera de plus en plus de scientifiques de solliciter une autorisation ».

    Jean-Marie Le Méné s’inquiète, ces transgressions qui ne « paraissent pas moins graves que la PMA pour toutes »« passeront comme une lettre à la poste ».

    Sources: L'Incorrect, (Septembre 2018)

  • Pays-Bas: les médecins doivent expliquer clairement les alternatives à l’avortement

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    Du bulletin d'information de l'IEB :

    Pays-Bas: les médecins doivent expliquer clairement les alternatives à l’avortement

    22/08/2018 - Début de vie

    Les responsables politiques du Staat Gereformeerd Partij (SGP), ont fait une proposition de loi demandant que chaque médecin ait l’obligation d’informer les femmes en demande d’avortement quant aux alternatives disponibles. « Si le médecin présente une information neutre et complète quant aux aides, - accouchement anonyme, adoption, placement dans une famille d’accueil, soutien de professionnels - c'est alors que la femme fera vraiment un choix libre. »

    Le SGP relate le témoignage de femmes : « Je n’aurai jamais choisi d’avorter si le médecin m’avait expliqué qu’avec les aides disponibles, j’aurais eu la possibilité de garder mon petit. »

    Selon le SGP, les médecins des centres de planning et d’avortement ne se préoccupent pas de donner ces alternatives, croyant à tort que la femme a déjà fait son choix. Et de proposer que ce soient les médecins de famille, indépendants des centres de planning, qui fournissent ces informations.

    Source : Medisch Contact

  • Deux nouveaux cycles de formation à l'amour et au mariage "Bâtir sa maison sur le roc" à Bruxelles et à Rixensart

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    Le cycle de formation « Bâtir sa maison sur le Roc » s’adresse aux couples de fiancés ou jeunes mariés, qui souhaitent fonder les bases de leur mariage sur le Christ, pour bâtir leur foyer « sur le roc » et prendre un départ solide dans la vie conjugale.

    Il vise également à réfléchir et à approfondir avec des couples déjà mariés les réalités de l’amour conjugal et du mariage, à la lumière de l’enseignement de l’Eglise catholique. Cette réflexion les aidera à persévérer et à consolider leur engagement afin de rayonner cet amour dans leur foyer et vers l’extérieur.. 

    Deux nouveaux cycles de formation à l'amour et au mariage "Bâtir sa maison sur le roc", seront organisés en parallèle, l’un à Rixensart, chez et animé par Véronique et Christophe Depreter (première soirée le samedi 20 octobre 2018), l’autre à Bruxelles (WSL), chez et animé par Oriane et Christophe de Hemptinne (première soirée le samedi 27 octobre 2018).  

    Le nombre de places est limité.

    Pour toutes informations, y compris les dates des cycles de cette nouvelle saison, voir le site www.batirsamaisonsurleroc.be.

    Visitez la page facebook, sur laquelle vous trouverez de nombreuses publications enrichissantes.

  • Une centaine de Belges ont retiré leur demande anticipée d'euthanasie en 2016-2017

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    2016-2017, 98 BELGES ONT RETIRÉ LEUR "DÉCLARATION D’EUTHANASIE"

     

    En 2016 et 2017, « 98 Belges ont retiré la déclaration anticipée d’euthanasie qu’ils avaient déposée ».

    La Belgique autorise ce type de déclaration depuis 2008. A ce jour, 170 942 déclarations pour demander l'euthanasie ont été déposées. Parmi elles, « 128 291 déclarations toujours actives et 42 651 autres arrivées à échéance ». Concernant les déclarations arrivées à échéance, « 29 842 enregistrements n’ont pas été confirmés, le reste émanait de personnes entre-temps décédées ».

    Gert Huysmans, président de la Fédération flamande des soins palliatifs, estime entre autres que « les gens rédigent leur déclaration alors qu’ils sont en bonne santé et sous-estiment alors l’instinct de survie qui les animera quand ils seront malades ».

    Sources: La Libre (01/09/2018)

  • Menace sur la retransmission des messes sur les ondes

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    L'épitre de saint Paul recommandant aux femmes d'être soumises à leurs maris lue dimanche dernier dans les églises a servi de prétexte au ministre flamand de la culture pour mettre en cause la diffusion des messes sur les ondes de la VRT (voir ici). Du côté francophone, on tient également à exploiter cette opportunité pour priver les auditeurs, encore nombreux parmi les plus âgés, de ce service comme on peut le lire dans l'édition du Soir de ce jour (p. 5) :

    La messe diffusée le dimanche, le débat se pose aussi à la RTBF 

    Côté francophone, on est proche du silence… religieux. Pourtant, la même séquence a bien été lue et retransmise en direct dimanche dernier sur les ondes de La Première. Inadmissible pour Daniel Soudant, administrateur (MR) de la RTBF : « Comment peut-on encore lire des choses pareilles ? Je ne peux pas entendre ça sur les ondes de la RTBF ! » Ce membre du CA propose de supprimer purement et simplement la diffusion du culte en radio (actuellement tous les dimanches matins) et en télé (une semaine sur deux). La retransmission de l’office religieux remonte aux années 70 : l’objectif est alors de permettre aux croyants qui ne sont pas en mesure de se rendre à l’église de pratiquer leur culte. Un argument qui n’est plus pertinent aujourd’hui, estime l’administrateur selon lequel la messe ne rassemblerait plus que 10.000 téléspectateurs et 30.000 auditeurs : « A l’époque, il y avait beaucoup plus de pratiquants. Et aujourd’hui, ceux qui le désirent ont à leur disposition des radios catholiques, des chaînes sur Internet, etc. » … Au sein du Conseil d’administration, on ne retrouve pas franchement la même détermination. Tout d’abord, le président du CA, Jean-François Raskin, étiqueté CDH, est formel : « Ce sujet revient fréquemment sur la table du CA, mais ce n’est pas de notre compétence. C’est le gouvernement qui fixe la liste des émissions concédées. » S’il admet que les propos de la Lettre de Saint-Paul le heurtent, il se montre réservé sur l’opportunité de supprimer ces émissions : « Si cela n’intéresse effectivement plus personne, et que les taux d’audience sont si faibles, je veux bien discuter de tout. Mais il me semble que cela nécessite une analyse un peu plus fine que de dire simplement que ça n’a plus de sens aujourd’hui ! »

  • Quand Sven Gatz, ministre flamand de la culture, censure saint Paul...

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    A lire ICI.

  • Les silences du Pape face au rapport qui le met en cause

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    Le point de vue de Jean-Marie Guénois dans le « Figaro » :

    Pour l'heure, François a choisi la stratégie du silence. «Je ne dirai pas un mot à ce sujet», a-t-il rétorqué, dimanche 26 août, lors de la conférence de presse qu'il a donnée en soirée dans l'avion, de retour d'Irlande. Ce «sujet» est la lettre ouverte - et explosive - publiée, samedi, par Mgr Carlo Maria Vigano, ancien nonce apostolique aux États-Unis. Le Pape a reconnu l'avoir lue, mais il se tient à distance, et pour cause.

    Dans cette lettre de onze pages, Mgr Vigano, 77 ans, évêque à la retraite réputé pour la précision de ses informations, Italien connaissant tous les rouages du Vatican pour avoir été secrétaire général du gouvernement de la cité du Vatican, commet l'erreur de demander la démission du pape - cela affaiblit son propos - mais avance des faits que personne, pas même le Pape, n'est pour le moment en mesure de contredire.

    Il convient d'être prudent sur ce genre d'affaires mais l'enquête menée, dès sa parution, par Le Figaro auprès de quatre sources très informées, très différentes et internes du Vatican, conduisent à une même conclusion: les leçons tirées de l'affaire par Mgr Vigano sont de sa responsabilité, mais il sera difficile de contrer l'exactitude des faits décrits.

    L'ancien représentant du Pape aux États-Unis développe quatre thèses:

    la première est que le pape François a choisi, dès son élection en 2013, comme conseiller personnel pour les États-Unis, l'ancien archevêque de Washington, le cardinal Theodore McCarrick - qui avait joué un rôle décisif dans son élection - alors qu'il savait, affirme Vigano, la pratique homosexuelle de ce prélat avec ses séminaristes.

    Pression médiatique

    Par la stratégie du silence - grand classique de défense au Vatican -, le Pape entend ne pas donner d'importance à ce document

    La deuxième thèse est que le pape Benoît XVI, en 2009, informé par une enquête interne des mœurs de ce prélat - très connues aux États-Unis -, avait pourtant et aussitôt déposé cet archevêque. Mais ce dernier - de rang cardinalice et très puissant sur le plan financier - avait toujours refusé d'obéir et d'obtempérer. C'est finalement sous la pression médiatique du scandale qui a explosé aux États-Unis - car les faits sont exacts - que François a fini par faire appliquer la mesure, le 28 juillet 2018, retirant à McCarrick son titre de cardinal et lui imposant une vie de pénitence.

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  • Retour d’Irlande : le pape François repousse les balles dans tous les coins et encaisse un pénalty.

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro de ce jour :

    Homosexualite-decelee-a-l-enfance-le-pape-recommande-le-dialogue-et-la-psychiatrie.jpgL'affaire de la pédophilie dans l'Eglise n'a pas fini de rebondir. Le tout dans une bataille médiatique où l'opinion publique est directement prise à témoin. Et où le pape François n'hésite pas à monter en première ligne comme il l'a démontré, dimanche soir, lors de la conférence de presse qu'il a donnée dans l'avion qui le ramenait d'Irlande vers Rome.

    » LIRE AUSSI - États-Unis: les catholiques sous le choc après les révélations sur les prêtres pédophiles

    Le point central de cette rencontre du Pape avec les journalistes - habituelle au retour de chaque voyage apostolique - a été les allégations portées par l'ancien nonce aux Etats-Unis, l'italien, Mgr Carlo Maria Vigano, 77 ans, dans une lettre ouverte de 11 pages publiée le 25 août, demandant la démission de François.

    Notamment parce que le Pape aurait été «informé» dès son élection sur le siège de Pierre en 2013 - par Vigano lui-même - des mœurs homosexuelles avec des séminaristes dont il aurait contraint certains, de l'ancien archevêque de Washington, le cardinal Theodore McCarrick. Un prélat aujourd'hui âgé de 88 ans, également visé par des affaires pédophiles, à qui François a retiré, en juillet dernier, sous la pression médiatique, son titre de cardinal en lui imposant une vie de pénitence. Mais dont il aurait fait, jusque-là, l'un de ses principaux conseillers, notamment pour la nomination des évêques aux Etats-Unis, selon la lettre de Vigano. Mgr McCarrick qui, de plus, aurait toujours refusé d'obéir et d'obtempérer à la mise à pied que Benoît XVI aurait exigé de lui, selon Mgr Vigano, dès qu'il avait appris ces affaires de moeurs en 2009.

    Pas de confirmation

    À cet ensemble de questions - et de lourdes accusations mettant en cause la crédibilité de François dans le contexte de lutte de l'Eglise contre la pédophilie - le Pape a choisi de repousser la balle en deux directions: s'il a reconnu avoir lu la lettre ouverte de Mgr Carlo Maria Vigano, il a refusé de confirmer quoi que ce soit de son contenu, laissant simplement entendre, sans dire sur quel point, que ce document comportait des faiblesses en lui-même et qu'il était donc à priori suspect.

    » LIRE AUSSI - Prêtres pédophiles en Pennsylvanie: le Vatican exprime sa «honte»

    Second retour de volée, François a pris à parti les journalistes, leur suggérant de faire leur travail pour se rendre compte, eux-même, de la réalité et les provoquant sur leur maturité professionnelle.

    Voici la réponse, mot à mot, du Pape à ce sujet: «J'ai lu ce matin ce communiqué [la lettre ouverte de Mgr Carlo Maria Vigano, ndlr.], je l'ai lu et je dirais sincèrement que je dois vous dire ceci, à vous et à tous ceux d'entre vous qui sont intéressés: lisez attentivement le communiqué et faites-vous votre propre jugement. Je ne dirai pas un mot là-dessus. Je pense que le communiqué parle de lui-même.»

    Puis: «vous avez la capacité journalistique suffisante pour tirer des conclusions. C'est un acte de confiance. Quand passera un peu le temps - et vous avez les conclusions - peut-être, je parlerai mais j'aimerais que votre maturité professionnelle fasse ce travaille. Cela vous fera vraiment du bien.» Ajoutant: «j'attends votre commentaire sur le document, cela me plairait. Merci.»

    Relancé alors sur la question de savoir quand il a été informé des accusations contre le cardinal McCarrick, et donc, s'il savait, oui ou non, François a rétorqué: «Ceci fait partie du communiqué de McCarrick. Etudiez et puis je dirai.»

    Le tribunal spécial «pas viable»

    L'autre nouveauté de cette conférence de presse a porté sur le fonctionnement effectif de la justice interne de l'Eglise à l'encontre des évêques qui auraient couvert des actes pédophiles. Le pape François a en effet décidé en 2016 de créer une sorte de tribunal spécial au Vatican pour juger de ces cas, mais, à ce jour, aucun évêque ne semble avoir été jugé. En Irlande, il a rencontré Marie Collins, une victime de prêtre pédophile, qui fut membre de la commission internationale de lutte contre la pédophilie que le Pape avait monté mais qui en a démissionné pour protester contre l'inaction et le manque de décisions concrètes.

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  • Un rapport délirant à l'animal

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    D'Alice Develey sur le site du Figaro :

    Martin Steffens: «On a un rapport délirant à l'animal»

    INTERVIEW - Notre rapport à l'animal a changé. Certains, nommés «antispécistes», considèrent qu'il est l'égal de l'homme. À l'occasion de la journée mondiale pour la fin du spécisme, le philosophe Martin Steffens analyse ce courant de pensée très militant.

    «Tous les animaux sont égaux.» C'est le commandement numéro 7 dans La Ferme des animaux de George Orwell. Poules, vaches, cochons, moutons ont le droit au même traitement. Ils ne sont plus différents. Ou presque... Certains ont des besoins particuliers. Alors, comme le lecteur s'y attend trop bien, l'égalité est piétinée aux profits de certains. Le règlement est ainsi modifié: «Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres.»

    La citation romanesque éclaire aujourd'hui l'actualité. Certains considèrent l'homme au-dessus de l'animal quand d'autres l'estiment comme son égal. Cette opposition s'inscrit dans deux courants nommés «spécisme» et «antispécisme». À l'occasion de la journée mondiale pour la fin du spécisme, le philosophe Martin Steffens, auteur de Vivre ensemble la fin du monde, (Salvator) revient sur ces concepts qui posent la question de la place de l'animal dans la société.»

    LE FIGARO. - Qu'est-ce qu'une «espèce»?

    Martin STEFFENS. - Le mot «espèce» va de pair, en philosophie, avec le concept de «genre». Le genre désigne un ensemble de réalités qui ont, positivement, un point commun. Tandis que l'espèce désigne, à l'intérieur de ce genre, un sous-groupe qui se distingue des autres par des différences remarquables. Ainsi on parlera de «spécialité italienne» pour parler d'un plat qui se démarque des autres nourritures communément partagées. Ou bien l'on dira d'un original qu'il est un peu «spécial», voire «seul de son espèce».

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  • Benoît XVI : une réponse chrétienne à la question homosexuelle

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    En écho à l’article  « Rencontre mondiale des familles à Dublin : un plaidoyer poignant en faveur des LGBT »publié par Belgicatho, on peut relire utilement cet extrait de « Lumière du monde », un livre d’entretiens de Benoît XVI avec le journaliste et écrivain Peter Seewald publié aux éditions Bayard en 2010 : c’est concis, équilibré et précis (pp. 198-201) :

    "Peter Seewald :

    L’homosexualité pratiquée passe aujourd’hui en Occident pour une forme de vie largement reconnue. Les modernes estiment même que son acceptation est un critère du degré de progrès d’une société. Dans le catéchisme de l’Eglise catholique, dont vous avez assumé la responsabilité en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, on peut lire : » Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières […]. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie […].

    Mais dans le même catéchisme, on peut lire aussi : « S’appuyant sur la Sainte Ecriture qui les présente comme des dépravations graves, la Tradition a toujours déclaré les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés ». N’y a-t-il  pas dans cette phrase une certaine contradiction avec le respect pour les homosexuels exprimé dans celle que j’ai d’abord citée ?

    Benoît XVI :  

    Non. Le premier point, c’est qu’il s’agit de personnes humaines avec leurs problèmes et leurs joies, qu’en tant qu’êtres humains ils méritent le respect, même s’ils portent cette tendance en eux, et qu’ils ne doivent pas être rejetés à cause de cela. Le respect de l’être humain est tout à fait fondamental et décisif.

    Mais, dans le même temps, la signification interne de la sexualité n’est pas la même. On pourrait dire, si l’on veut s’exprimer ainsi, que l’évolution a produit la sexualité pour permettre la reproduction de l’espèce. Cela vaut aussi du point de vue de la théologie. Le sens de la sexualité est de guider l’homme et la femme l’un vers l’autre et de donner ainsi à l’humanité une descendance, des enfants, un avenir. Toute autre représentation s’oppose au sens interne de la sexualité. C’est à cela que nous devons nous tenir, même si ça n’est pas dans l’air du temps.

    Il s’agit de la vérité intérieure de ce que signifie la sexualité dans la construction de l’être humain. Si quelqu’un a des tendances homosexuelles profondes –on ignore à ce jour si elles sont vraiment innées ou si elles apparaissent dans la petite enfance- , en tout cas, si ces tendances tiennent cette personne en leur pouvoir, c’est pour elle une grande épreuve, à l’instar des autres épreuves  auxquelles un être humain peut être confronté. Mais cela ne signifie pas que l’homosexualité soit juste pour autant. Elle reste quelque chose qui s’oppose à l’essence même de ce que Dieu a voulu à l’origine.

    Peter Seewald :

    Ce n’est pas un secret : il y a aussi des homosexuels parmi les prêtres et les moines. Tout récemment, à Rome, un scandale autour de passions homosexuelles entre des prêtres a provoqué un grand émoi.

    Benoît XVI :

    L’homosexualité n’est pas conciliable avec la vocation de prêtre. Car dans ce cas, le célibat, comme renoncement, n’a pas de sens non plus. On courrait un grand risque si le célibat devenait en quelque sorte un prétexte pour faire entrer dans la prêtrise des gens qui ne peuvent de toute façon  pas se marier, parce qu’au bout du compte leur situation à l’égard de l’homme et de la femme est d’une certaine manière transformée, perturbée,  et qu’en tout cas elle ne se situe pas dans ce courant de création dont nous avons parlé.

    Il y a quelques années, la Congrégation pour l’éducation catholique a publié un décret affirmant que les candidats homosexuels ne peuvent pas devenir prêtres parce que leur orientation sexuelle les éloigne du véritable rôle de père, du cœur même de la prêtrise. La sélection les candidats à la prêtrise doit donc être très attentive. Il faut y apporter la plus grande attention, pour éviter que s’instaure une confusion de ce type et qu’au bout du compte  le célibat  des prêtres soit pour ainsi dire assimilé à la tendance à l’homosexualité.

    Peter Seewald :

    Il ne fait pourtant aucun doute que dans les monastères, parmi les religieux, il existe une homosexualité qui n’est peut-être pas vécue et donc justement pas pratiquée.

    Benoît XVI :

    Cela aussi fait partie des difficultés de l’Eglise. Et les personnes concernées doivent au moins essayer de ne pas céder à cette tendance activement afin de rester fidèles à la mission inhérente à leur ministère". 

    … La plus grande difficulté étant que désormais tout le sens des mots relevant de la bioéthique - sexe, mariage, paternité, procréation, gestation ou autres- est perverti par une idéologie occidentale qui asservit la science elle-même à l’assouvissement de ses fantasmes déconnectés du réel.

    JPSC

  • Une vaste sapinière homophile dans l’Eglise ?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso traduit par notre confrère du site diakonos.be :

    lobbygay-236x300.jpg« Homosexuels » et « évêques » : voilà les deux mots-clés du scandale qui secoue aujourd’hui l’Église. Mais malgré cela le Pape François n’a pas mentionné une seule fois un seul de ces deux mots dans sa « lettre au Peuple de Dieu » d’il y a quelques jours, à la veille de son voyage en Irlande pour la rencontre mondiale des familles.

    Jorge Mario Bergoglio a préférer s’en prendre au « cléricalisme ». C’est en effet l’une des causes qui ont contribué aux abus sexuels perpétrés par ceux qui se sentent investis d’un pouvoir supérieurs et qui s’en servent pour asservir la volonté de leur victimes, qu’il s’agisse d’enfants ou – bien plus souvent – de jeunes ou bien d’adolescents à peine majeurs.

    À la suite de scandales similaires, Benoît XVI était allé plus loin dans sa recherche des causes de cette maladie de l’Eglise dans sa lettre aux catholiques irlandais de 2010.

    Il avait identifié deux causes en particulier :

    – la « tendance déterminante, également de la part de prêtres et de religieux, à adopter des façons de penser et à considérer les réalités séculières sans référence suffisante à l’Evangile »

    – et la « tendance, dictée par de justes intentions, mais erronée, une tendance à éviter les approches pénales à l’égard de situations canoniques irrégulières ».

    L’une comme l’autre de ces tendances sont visiblement aujourd’hui encore à l’origine de cette nouvelle vague de scandales. Même si l’on continue à les classer – comme par inertie – sous l’étiquette d’abus sexuels sur mineurs alors qu’il est surtout question de la présence répandue dans le clergé et parmi les évêques d’homosexuels qui violent non seulement l’engagement public à la chasteté qu’ils ont pris à leur ordination mais qui, de plus, auto-justifient leurs actions et se soutiennent entre eux, s’entraidant et se promouvant les uns les autres.

    Le cas de l’ex-cardinal Theodore McCarrick est emblématique à ce point de vue.  La violence sur mineurs ne représente qu’une toute petite partie de son activité sexuelle débridée avec des jeunes du même sexe qui étaient le plus souvent des séminaristes de son diocèse.

    Et ce n’est pas tout. McCarrick était l’un des cardinaux américains les plus en vue à promouvoir la « charte de Dallas » de 2002, c’est-à-dire les lignes directrices rédigées après la première vague d’abus sexuels sur mineurs de la part de prêtres qui avaient comme épicentre l’archidiocèse de Boston.  Mais cela n’a en rien modifié son attitude personnelle envers des jeunes du  même sexe, qui étaient d’ailleurs largement connue et dont les autorités vaticanes avaient été informée, sans que sa carrière n’en souffre le moins du monde.

    Comme il avait l’oreille du Pape François, McCarrick a donc continué jusqu’au bout à exercer son influence sur les nominations de ses protégés qui occupent aujourd’hui des fonctions prestigieuses aux États-Unis et au Vatican : des cardinaux Blaise Cupich et Joseph Tobin, respectivement archevêques de Chicago et de Newark, en passant par le cardinal Kevin Farrell, Préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie et aujourd’hui organisateur de la rencontre mondiale des familles à Dublin.

    Cupich, Tobin et Farrel constituent le fer de lance du renversement des positions que le Pape François a voulu imposer au sein de la hiérarchie des États-Unis. Et tous trois sont de fervents partisans du jésuite James Martin qui milite pour une révision de fond en comble de la doctrine de l’Église catholique sur l’homosexualité et qui a d’ailleurs été invité par Farrell pour prendre la parole à la rencontre de Dublin. (voir ICI)

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