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Société - Page 469

  • Pourquoi cet acharnement à vouloir que l'embryon humain soit livré à la recherche ?

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    JACQUES TESTART : « QUELLE LOGIQUE EST EN JEU DANS CET ACHARNEMENT À EXIGER QUE L'EMBRYON HUMAIN SOIT LIVRÉ À LA RECHERCHE ? »

    Le coin des experts de genethique.org

    Controverses, alternatives, perspectives, dans une conférence donnée à la Cour de cassationle 15 février dernier[1], Jacques Testart, biologiste de la procréation et directeur de recherches honoraire à l'INSERM, fait le point concernant la recherche sur l’embryon (3/3).

    Depuis 1994, la loi française autorise des « études » sur l’embryon lesquelles « doivent avoir une finalité médicale et ne peuvent porter atteinte à l'embryon » (art L 152-8). C’est dire qu’avec les études, il est seulement possible d’observer l’embryon, sans aucune manipulation, ce que tous les biologistes de FIV font quotidiennement même si une véritable étude scientifique impliquerait un protocole devant conduire à des conclusions. Rien n'explique pourquoi les « techniques complémentaires » à la FIV, pour la plupart tolérées depuis plus de 20 ans sans aucune validation scientifique, ne font pas l'objet soit d'un interdit, soit de protocoles d'étude,  sous l'égide de l'ABM.

    Quels progrès théapeuthiques issus des recherches sur l’embryon ?

    La recherche impliquant l'embryon humain a fait l'objet de nombreux débats et décisions depuis 30 ans. Alors que la loi de 1994 interdisait toute recherche, celle de 2005 prévoyait des dérogations et finalement, la loi de 2013 a autorisé la recherche sur l'embryon humain dans des conditions spécifiquement encadrées. Alors, de quoi est donc faite la « recherche sur l'embryon » qui a provoqué tant de controverses ? Plusieurs dizaines de projets de recherche ont été autorisés depuis 2005 mais ces travaux, portant essentiellement sur des cellules souches embryonnaires (ES) souvent importées, ne concernent qu'exceptionnellement les praticiens de l'AMP, acteurs de la procréation plutôt que de la science. Si 42 équipes scientifiques ont obtenu une ou plusieurs autorisations de recherche, la plupart d’entre elles (36 équipes et 83 projets) travaillent sur les cellules souches. Seulement 5 projets (de 4 équipes) ont concerné l’embryon lui-même. La plupart de ces projets sont achevés depuis plusieurs années mais on ignore s’ils ont permis les « progrès thérapeutiques majeurs » qui les avaient justifiés. Finalement, il n’existe actuellement aucune recherche sur l’embryon lui-même. Pourtant les embryons donnés « à la recherche » sont  nombreux : 21403 embryons étaient disponibles pour cela en 2015. Or, si 19 projets de recherche ont été acceptés en 2016, aucun ne concerne l'embryon humain in vitro: la moitié de ces travaux portent sur le DPN, d'autres sur le spermatozoïde et quelques-uns sont menés chez l'animal (souris ou lapin). Ces projets ne concernent pas davantage la recherche « avec l'embryon » qui porte sur des cellules embryonnaires (ES), ces travaux étant désormais menés avec des clones cellulaires créés antérieurement ou importés.

    Comment expliquer que la licence accordée aux chercheurs depuis 2013 soit finalement sans objet alors que le cadre institutionnel et l'approvisionnement en embryons ont été résolus ? Peut-on penser que des demandes de recherche ont été formulées à l'ABM qui les auraient toutes refusées ? Ou que les complications administratives aient freiné les demandes des chercheurs ? Ou encore que les chercheurs se soient repliés sur des modèles animaux lesquelles présentent l'avantage de pouvoir corréler les observations ou manipulations réalisées in vitro avec la viabilité de l'embryon puisque celui-ci peut être transféré in utero aux fins de gestation. Certes, il existe quelques différences entre humain et souris ou porcin dès le stade embryonnaire, mais il existe surtout beaucoup de similarités, et nous avons encore beaucoup à apprendre de l'embryon animal. Dire que la recherche sur l'embryon humain n'aurait pas été possible chez l'animal est une litote qui ne devrait pas exempter de mener d'abord la recherche sur un modèle non humain, pour des raisons scientifiques autant qu'éthiques. Selon le code de santé publique (art 2151-5) les recherches sur l’embryon humain doivent être « susceptibles de produire des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative d’efficacité comparable en l’état des connaissances scientifiques ». Outre que la recherche chez l'animal peut constituer une alternative, ou mieux un préalable, les « progrès thérapeutiques majeurs » promis par ces recherches semblent complètement absents, malgré les travaux menés ici et surtout dans d'autres pays depuis bientôt 30 ans. Comme dans le cas du « bébé-médicament » (voir plus loin), il semble que le discours triomphaliste de quelques praticiens porteurs d'intérêts particuliers se soit montré capable d'abuser le législateur.

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  • L'avortement sur ARTE ou la Pravda ressuscitée

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    De Charles Demassieux sur Boulevard Voltaire :

    L’AVORTEMENT VU PAR ARTE, C’EST LA PRAVDA RESSUSCITÉE

    Avortement, les croisés contre-attaquent est un documentaire d’Alexandra Jousset et Andrea Rawlins-Gaston récemment diffusé sur Arte« fruit d’une remarquable enquête d’un an dans des pays où l’IVG est légale […], ce film à voir absolument aurait pu aussi s’appeler “Demain nos filles pourront-elles avorter ?” », selon Elle, magazine féminin surtout connu pour son sens de l’analyse des dernières tendances vestimentaires !

    Sauf que le documentaire en question est partisan de bout en bout. Cela dit sans être, pour ma part, un opposant à l’avortement, tout en déplorant qu’il soit à ce point banalisé, car ce n’est définitivement pas un acte banal.

    Dès le titre, on subodore que les chrétiens vont en prendre plein la tête, ce qui sera le cas, depuis les catholiques jusqu’aux évangélistes, en passant par les orthodoxes, nouvel axe du Mal pour les progressistes. Quant au choix du terme « croisés », c’est ainsi que les djihadistes appellent les Occidentaux. On en tremblerait presque !

    D’où qu’ils viennent, les défenseurs de la vie sont donc ostracisés. On parle, ainsi, d’une « communication aux limites de la manipulation » à propos des Survivants – groupe fondé par le publicitaire Émile Duport – quand, dans les rames du métro parisien, ils placardent des affiches pour défendre leurs convictions, comme le font les antifas – mais en plus propre et moins violent.

    Malencontreusement, les auteurs finissent même par donner raison à leurs adversaires quand, d’un côté, ils fustigent le programme de préservation de la maternité en Russie – à l’initiative de l’oligarque Konstantin Malofeev, mal vu de l’Union européenne – avec la mise en place de maisons des mamans à destination des femmes enceintes et des mères fragilisées, et, de l’autre, filment Valentina, une jeune Italienne qui avoue avoir avorté parce qu’elle n’avait précisément pas les moyens d’élever un enfant : « À l’époque, je n’ai pas de maison, j’habite chez mes parents, je n’ai pas de travail, je suis étudiante. […] Le garder signifiait abandonner mes études et même sacrifier ma vie. » Ce qui démontre que l’absence d’aide matérielle a à voir avec l’avortement.

    On peut, certes, déplorer des initiatives détestables comme, à Turin, celle consistant à enterrer des fœtus en inscrivant la date de l’avortement et le nom de la mère mais, pour faire contrepoids, il eût été bon d’évoquer l’eugénisme et son fantasme de perfection, ou la corrélation entre les avortements et l’immigration en Europe. Autant de problématiques « réactionnaires » qui méritaient d’être étudiées dans le cas d’un travail objectif. Au lieu de cela, pendant une heure et demie, on assiste à une mise en accusation des défenseurs de la vie, lesquels seraient tous des fanatiques en puissance.

    Conclusion : ce documentaire est exclusivement pro-avortement, pro-Union européenne et pro-migrants, comme l’atteste un discours jugé « inquiétant » de Viktor Orbán autour de la pression migratoire que subit l’Europe et qui menace son intégrité culturelle.

  • "Archaïques" les méthodes d'observation du cycle ?

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    « QUAND CESSERONS-NOUS DE FAIRE CROIRE AUX FEMMES QUE LES MÉTHODES D’OBSERVATION DU CYCLE SONT ARCHAÏQUES ? »

    Gènéthique vous informe

    Le 26 février, la fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) (France) lançait l’offensive contre les « méthodes de contraception naturelles », qu’elle accuse d’être « moins fiables » que la pilule ou le stérilet. La présidente de cette fédération, Pia de Reilhac estime que l’ « efficacité » des méthodes naturelles est « relative », ce qui entrainerait « de nombreux avortements ». Elle s’alerte du recours croissant à ces méthodes, en partie suite aux scandales sanitaires des pilules de 3ème et 4ème génération ou encore en réponse à la contrainte que représente la prise de pilule.

    Pour Marion Vallet, sage-femme libérale à Lille, cette attaque est injuste et basée sur de faux arguments. Porte-parole d’un collectif de professionnels de santé « pour une liberté de choix et une juste information pour la gestion de la fertilité », elle répond aux questions de Gènéthique.Avec plus de 100 professionnels de santé, elle s’apprête à publier un Manifeste en droit de réponse à la fédération nationale des Gynécologues médicaux.

    Gènéthique : Le docteur de Reilhac cite dans la vidéo diffusée le 26 février la méthode symptothermique, la méthode Billings ou encore le retrait et rapporte un taux d’échec de 15 à 18% avec ces méthodes. L’article du Point mentionne pour sa part la méthode Ogino ou encore les applications telles que Natural Cycles. Vous avez été interpellée par ces propos, que répondre à cet amalgame ?

    Marion Vallet : Tous ces récents articles balayent avec mépris les différentes méthodes d’observation du cycle sans se donner la peine de la précision sur chacune d’elle. Mais les « méthodes naturelles » ne sont pas toutes les mêmes : le retrait n’a rien à voir avec les méthodes d’observation du cycle telles que la méthode de l’Ovulation Billings, la symptothermie ou encore Fertility care. La méthode Ogino n’a rien d’une Méthode d’Observation du Cycle (MOC) car elle se base sur la longueur des cycles (comme la médecine classique d’ailleurs) et non sur la réalité de chaque femme. Une MOC n’est pas non plus une méthode de calcul statistique qui définit à priori la longueur du cycle à venir et qui suppose le cycle sur la base des cycles précédents. Ce ne sont pas des applications ou des appareils électroniques qui calculent avec des algorithmes la période d’ovulation : comme le souligne justement le docteur de Reilhac, « les femmes ne sont pas des robots », chaque femme est différente et chaque cycle est différent.

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  • Fin de vie : le cri d'une médecin gériâtre : "Laissez vivre ceux qui ont tant à nous apporter !"

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    FIN DE VIE : "JE VOUS EN SUPPLIE, LAISSEZ VIVRE CEUX QUI ONT TANT À NOUS APPORTER !"

    Le coin des experts de genethique.org

    BEATRIX PAILLOT Tribune 05 mars 2018 

    Le Monde a publié mercredi la tribune de 156 députés qui demandent au gouvernent de légiférer sur l’euthanasie et le suicide assisté avant la fin de l’année 2018. Béatrix Paillot est médecin gériatre, elle réagit pour Gènéthique.

    En tant que médecin gériatre, je suis choquée et navrée d’entendre parler des pressions actuelles en France pour faire passer en force une législation rendant possible une mort provoquée avant le terme naturel de la vie.

    Fin de vie : retour à l’essentiel

    Mon expérience humaine et professionnelle me montre qu’il y a là un leurre terrible. On veut nous faire croire que les personnes âgées dépendantes seraient un poids pour la société et qu’on vivrait plus heureux si elles n’étaient pas là. Or c’est exactement le contraire car les personnes vulnérables nous ramènent sans cesse à l’essentiel de la vie. Elles nous montrent que la vie humaine trouve son sens plénier non dans le faire, mais dans l’être. Plus nous savons nous ouvrir gratuitement à la rencontre de l’autre en prenant soin de lui dans sa vulnérabilité, et plus nous sommes révélés à nous-mêmes, plus nous trouvons le sens de notre vie personnelle et sociétale. C’est pourquoi on dit que l’humanité d’une société se mesure à sa capacité de prendre soin des plus faibles. Si on dit que les personnes âgées ou handicapées sont un poids pour la société, on les tue symboliquement et on les pousse au suicide.

    Un jour en consultation, j’ai reçu une femme d’un certain âge qui me dit : « Vous savez j’ai rédigé une lettre dont j’ai donné copie à tous mes enfants pour dire que si je devais être un jour gravement dépendante, je souhaitais bénéficier du suicide assister en Suisse ». Comme elle venait de me raconter qu’elle s’était occupée pendant de nombreuses années de sa mère atteinte de maladie d’Alzheimer, je lui dis : « Avez-vous trouvé pénible toute cette période où vous vous êtes occupé de votre mère dans son état de grande dépendance ? ». Elle me répondit : « Oh non, pas du tout ! Cela a été des moments particulièrement forts où nous avons pu nous dire des choses très importantes. Et j’ai été très triste de sa mort. Oh, non, je ne regrette pas toutes ces années passées avec elle à m’en occuper, même si parfois, il y avait des moments plus difficiles ». Alors je lui ai répondu : « Et donc vous souhaitez priver vos enfants de la possibilité de vous exprimer leur affection si un jour vous deviez être malade ? ». Et j’ai rajouté : « Vous savez, c’est souvent dans les derniers moments de la vie que l’on transmet à nos proches les messages les plus forts, les lumières qui ont guidées notre vie et qui peuvent aider les plus jeunes de la famille à trouver le sens de la leur. Parfois, c’est en voyant le courage et le sourire plein d’affection d’une grand-mère bien fragilisée par ses handicaps que l’on comprend que toute vie vaut le coup d’être vécue. L’amour est plus fort que toutes les pauvretés humaines et transfigure des situations extrêmes. Mon expérience est que l’on reçoit énormément des personnes handicapées, et souvent beaucoup plus qu’on ne donne ». La consultation s’est arrêtée là et j’ai revu cette femme quelques semaines plus tard pour les résultats de ses examens. Elle m’a dit à la fin de la consultation : « Vous savez, je voulais vous remercier de ce que vous m’avez dit la dernière fois. J’ai déchiré la lettre que j’avais écrite et cela m’a complètement libérée intérieurement. J’ai failli faire une grosse bêtise ».

    Le grand âge : une chance

    Personnellement, aucune personne dépendante ne m’apparait comme un poids pour la société, mais plutôt comme une chance de développer une plus grande inventivité dans l’amour. Les personnes âgées sont porteuses d’un sens de la gratuité, de la tendresse et d’une vraie sagesse de vie dotée de toutes sortes d’expériences humaines qui nous ramènent sans cesse à l’essentiel, à ce qui demeure par-delà les plus grandes difficultés de la vie. Vivre un moment de rencontre gratuite avec une personne âgée nous enrichis et nous rend meilleurs. Peut-être ne peuvent-elles plus « rien faire », mais dans l’ordre de l’être, elles nous donnent en surabondance. Tout l’art est de voir non pas ce qu’elles ne sont plus (ce qui serait de la fausse pitié), mais de voir ce qu’elles sont toujours : des personnes dignes de respect et d’estime.  

    J’ai été très touchée par de très belles rencontres. En voici une parmi d’autres. Un jour, je recevais en consultation une vieille femme atteinte de maladie de Parkinson. Elle ne pouvait plus marcher et m’avait été amenée dans un fauteuil coquille par les ambulanciers. Je devais tester sa mémoire, mais en voyant qu’elle était à moitié endormie dans son fauteuil, je me suis demandé comment j’allais pouvoir m’y prendre… Une fois installée en face du bureau, je lui ai dit : « Bonjour madame, comment allez-vous ? ». Elle ouvrit un œil et me dit : « Bof, dans cet état, je me demande bien à quoi je peux servir ». Désolée de ce qui lui arrive, je réponds : « Et le moral dans tout cela ? ». Elle me dit : « Bof, je passe mes journées à chasser les mauvaises pensées ». Je lui réponds : « Ah c’est beau cela ! Tout le monde ne passe pas son temps à chasser les mauvaises pensées ! ». Elle ouvre les deux yeux et me regarde. Je m’aperçois que son visage est rempli d’une immense paix. Il était très pacifiant pour moi qui la regardais. Je lui dis : « Je vois qu’il y a beaucoup de paix sur votre visage. Vous devez faire immensément de bien autour de vous dans votre maison de retraite. Vous savez, il y a de nombreuses personnes qui n’ont pas la paix du cœur, même parmi les soignants. Vous devez faire beaucoup de bien à ceux qui vous approchent ». A ce moment précis, elle s’est mise à sourire. C’était comme si, en un instant, elle avait retrouvé le sens de sa vie. Cela m’a beaucoup touché car en retrouvant l’utilité de son existence, elle a instantanément retrouvé la joie. Elle est repartie toute heureuse de la consultation.

    Comme vous voyez, parfois il ne faut pas grand-chose pour aider une personne âgée dépendante à retrouver le sens de sa vie. Ne les privons pas de cette période de leur existence où elles peuvent nous offrir le meilleur d’elle-même, la quintessence de leur de vie.

    Et les plus grands malades ?

    Même les malades d’Alzheimer nous donnent plus que nous ne pouvons imaginer. Certes ils ont besoin qu’on leur rappelle maintes et maintes fois la même chose, et parfois des troubles du comportement peuvent les rendre difficiles à vivre au quotidien. Mais à d’autres moments, ils nous font goûter le meilleur de leur cœur. Ils ont une intelligence du cœur qui leur permet toujours de comprendre jusqu’à un certain point le vrai d’une situation. Ils gardent la liberté d’accepter ou de refuser un soin selon que l’aide-soignante s’occupe d’eux avec douceur ou bien qu’elle les brusque. Ils ont un langage du cœur qui transparait dans leurs gestes de tendresse. Ainsi cette femme malade qui me frottait les mains pour les réchauffer parce qu’elle les trouvait froides. Une infirmière m’a raconté qu’un jour, elle n’allait pas bien car elle vivait une situation personnelle difficile. En arrivant ce jour-là au travail, elle ne se sentait pas la force de commencer son service. Elle s’est rendue dans une chambre au fond du service. C’était celle d’une malade d’Alzheimer. Elle s’est mise accroupie auprès d’elle et a penché sa tête sur la poitrine de la vieille femme en lui disant : « Vous savez, je ne vais pas bien, il faut que vous me consoliez ». Et la vieille dame l’a serrée sur son cœur. L’infirmière racontait qu’en quelques instants toute sa tristesse s’est évanouie et qu’elle a pu débuter sa journée comme si de rien était. Elle venait de vivre comme une véritable guérison intérieure grâce à ce geste d’affection d’une malade d’Alzheimer.

    Aussi, je vous en supplie, laissez vivre ceux qui ont tant à nous apporter ! Ils nous apprennent ou réapprennent le vrai sens de la vie. Ils nous gardent dans l’humilité et nous enseignent le chemin du cœur.

  • 15 ans d’euthanasie aux Pays-Bas : une pratique en hausse constante

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    15 ans d’euthanasie aux Pays-Bas, et une pratique en hausse constante (source : IEB)

    6.585 déclarations officielles d’euthanasies aux Pays-Bas pour l’année 2017, ce qui représente 4,4 % des décès sur l’année écoulée.

    Avec près de 500 personnes euthanasiées en plus qu’en 2016, la pratique est en hausse constante.  Le Dr Jacob Kohnstamm, président des Commission régionales d’évaluation de l’euthanasie (« RTE »), parle « d’accoutumance ».

    À l’en croire, la pratique d’euthanasie demeure « remarquablement consciencieuse », les médecins respectant pour la majorité scrupuleusement la loi. Les RTE ont ainsi été jugé 99,8 % des euthanasies conformes au prescrit légal.

    La moyenne d’âge des personnes qui sont décédées d’euthanasie se révèle élevée. Un tiers des patients avaient entre 70 et 80 ans, et un quart plus de 80 ans.

    Près de 5.900 personnes (90 %), ont demandé et obtenu l’euthanasie sur base de souffrances liées à un cancer, à une pathologie neurologique dégénératives (parkinson, sclérose en plaques…), ou à des affections cardiaques ou pulmonaires.

    L’augmentation du nombre de personnes euthanasiées pour cause d’affection psychiatrique, passant de 60 patients non-terminaux en 2016 à 83 en 2017, n’est pas passée inaperçue.

    Cela n’étonne pas le Dr Kohnstamm: « Cette augmentation est un « rattrapage » dans le temps.

    Il s’agit de patients qui suivent des thérapies depuis des décennies, et qui, aujourd’hui ont 50, 60 ans. Leur demande d’euthanasie se fait plus insistante, etle regard porté sur une telle demande a changé ».

    Source : Euthanasie Commissie

    Et, de genethique.org, ce complément d'information pour 2017 :

    Dans son rapport annuel, le Comité de surveillance de l’euthanasie au Pays-Bas a annoncé que les comités d'évaluation avaient reçu 6 585 rapports d'euthanasie en 2017. La commission a estimé que 99,8% avaient été réalisé conformément aux lignes directrices inscrites dans la loi. La croissance est comparable aux années précédentes.

    En 2017, sur les 150 027 personnes décédées aux Pays-Bas, 4,4% d’entre elles sont dues à l'euthanasie.

    • Dans près de 90% des cas, le patient souffrait d'un cancer, de maladies cardiaques et artérielles ou de maladies du système nerveux, telles que la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.
    • Trois patients étaient à un stade avancé de démence et 166 autres étaient à des stades plus précoces.
    • Dans 83 cas, le patient souffrait de graves problèmes psychiatriques. Le rapport souligne que cette tendance soulève des questions parmi les psychiatres.
    • 12 cas problématiques ont été repérés.

    Par rapport à 2016, le nombre de personnes euthanasiées a augmenté de 8%. Le comité estime que la tendance à la hausse devrait se poursuivre sur 2018.

    Sources: Dutch News (07/03/2018)

  • Paul-José Mpoku, un footballeur qui se sentirait bien dans l'évangélisation

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    Du site StandardRouche.be :

    Même s’il s’en défend, c’est l’un des boss du vestiaire rouche. Avant d’aborder Bruges dimanche, Mpoku reconnaît que le Standard est au pied du mur pour les play-offs. Polo évoque aussi le Français de Sa Pinto, son petit frère Albert à Anderlecht, une éventuelle prime de champion, Harry Kane, le foot au Congo… et Jésus-Christ. Sans oublier bien sûr les cris de singe. Paul-José Mpoku passe « Sur le Gril ».

    On le retrouve à l’Académie Robert Louis-Dreyfus, entre un entraînement et son épouse à aller chercher à la Maternité : Paul-José Mpoku est papa depuis ce lundi d’un petit Isaiah, son tout premier enfant. « C’est une joie immense, bien plus forte que marquer un but (rires). Je n’ai pas pleuré d’émotion, car je pleure très rarement : disons que j’ai pleuré… à l’intérieur. C’est un sacrée responsabilité, comme père et comme époux. J’ai même un peu les jetons : pour l’instant, pour changer le petit, j’observe comment les autres font (rires). S’il sera footballeur plus tard ? A mon avis, oui : dans la famille, tout le monde passe par là ! » (...)

    Depuis l’âge de 15 ans, Paul-José Mpoku pratique la Foi avec conviction. « Dès que je peux, je vais chanter à l’Eglise. Je lis la Bible deux ou trois fois par semaine. Jésus m’apporte la sérénité et le calme : je ne suis pas parfait, mais je suis sûr qu’aujourd’hui, je peux maîtriser mes émotions sur un terrain. J’aime bien servir d’exemple et tenter de propager du bon autour de moi : si je n’étais pas footballeur, je me verrais bien… dans l’évangélisation ! Pas pasteur, mais missionnaire : aller vers les autres pour les aider. Mais je ne suis pas dupe : certains utilisent la religion pour semer la violence ou s’accaparer du pouvoir. J’aime bien cette phrase de la Bible qui dit : ‘Sois zélé, mais avec intelligence.’ Mais le plus important, c’est de ne jamais oublier d’où on vient et inciter les jeunes à aller plus loin que soi. C’est pourquoi j’aimerais créer une académie de foot à Verviers, où j’ai grandi, pour offrir une structure aux enfants et aux parents. » (...)

     

     
  • Attaques et contre-attaques autour d'Humanae Vitae

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    De Sandro Magister traduit par Diakonos.be :

    « Humanae vitae » en état de siège. Deux nouveaux assauts et une contre-attaque

    Le siège contre l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI datant de 1968 vient de connaître ces derniers jours deux nouveaux assauts. Mais également une vigoureuse contre-attaque.

    Le premier assaut, qui est aussi celui qui vient de plus haut, est signé par le cardinal Walter Kasper. Dans un livret sorti le même jour en Allemagne et en Italie, il fait l’éloge du « changement de paradigme » inauguré par le Pape François avec l’exhortation « Amoris laetitia ».  Un changement de paradigme – écrit Kasper – qui ne se limite pas à autoriser la communion aux divorcés remariés mais qui « concerne la théologie morale en général et qui a donc des effets sur de nombreuses situations analogues », parmi lesquelles, précisément, le recours aux méthodes artificielles de régulation des naissances.

    Kasper ne trouve pas dans « Amoris laetitia » le passage – qui n’existe d’ailleurs pas – légitimant l’usage des contraceptifs. Il fait cependant remarquer qu’en citant l’encyclique de Paul VI, François « encourage à recourir à la méthode d’observation des périodes naturelles de fécondité mais qu’il ne dit rien des autres méthodes de planning familial et qu’il évite toute définition casuistique ».  Et Kasper d’en déduire que « dans Amoris laetitia, même le non-dit nous dit quelque chose », donnant de fait le feu vert aux contraceptifs et s’en remettant à la « décision en âme et conscience » de chacun quant à leur utilisation.

    *

    Le second assaut est bien moins noble et ne fait en rien autorité. Il s’agit de du commentaire alambiqué qui s’étale sur toute une page dans l’édition du dimanche 4 mars d’« Avvenire », le quotidien de la Conférence épiscopale italienne, sous la plume de leur spécialiste pour les questions de morale familiale, Luciano Moia, d’un important ouvrage qui vient de sortir de presse :

    > Pawel Stanislaw Galuszka, « Karol Wojtyla e ‘Humanae vitae’. Il contributo dell’Arcivescovo di Cracovia e del gruppo di teologi polacchi all’enciclica di Paolo VI », Cantagalli, Siena, 2018, pp. 550, euro 28.

    De tous les documents publiés pour la première fois dans ce livre, Moia isole une lettre écrite par Karol Wojtyla en 1969, après que de nombreuses conférences épiscopales aient exprimé leurs critiques contre « Humanae vitae ». Dans cette lettre, l’archevêque de Cracovie demandait au pape de publier en urgence une instruction contre les « opinions nocives » qui circulaient, en répétant avec encore plus de force l’enseignement de l’encyclique.

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  • France : États généraux de la bioéthique. L'abbé Grosjean répond à Jean-François Delfraissy

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    Grosjean.jpgCuré de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) et animateur du Padreblog, l’abbé Grosjean a lu l’entretien accordé par Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique et organisateur des états généraux de la bioéthique, à Valeurs actuelles la semaine dernière. Opposé à l’« idéologie relativiste assumée » du “monsieur éthique” du gouvernement, il réagit dans une « Tribune » du même organe de presse: 

    « J’avoue ma naïveté. J’imaginais que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et son président avaient pour mission de rappeler les grands principes éthiques fondateurs pour notre société et — à leur lumière — d’éclairer la réflexion des citoyens et du législateur sur les défis éthiques posés par les avancées de la science.

    En quelques mots, M. Delfraissy détruit tout cela. Sa conviction est claire : il n’y a pas de principes intangibles, ni d’interdits fondamentaux : « Les lignes rouges sont relatives, elles aussi. » La preuve : en Chine, on accepte bien des milliers de transplantations réalisées à partir d’organes de condamnés à mort. Mais est-ce bien ? « Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal. » Mais il y a pourtant des choses immuables, qui ont trait à la nature humaine ? « C’est vrai, mais il faut aussi relativiser », etc.

    Sur le même sujet

    Jean-François Delfraissy : “Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal”

    Pourquoi tenir de tels propos est-il dramatique ?

    Parce que ces grands interdits fondamentaux (de tuer, de voler, de mentir, de marchandisation du corps humain, etc.) protègent les plus fragiles et rendent possible la vie en société. Ces principes forment une loi inscrite dans notre conscience, accessible à notre raison et qui rend compte de la dignité de chacun de nous. Cette loi, nous l’avons tous en commun, ceux qui croient en Dieu et ceux qui n’y croient pas. En la reconnaissant comme une loi commune, universelle, qui nous précède, nous pouvons vivre ensemble.

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    Chronique du transhumanisme : Duel “à morts”

    Qui protégera la dignité de toute personne humaine si tout est relatif ?

    Si tout est relatif, alors c’est la loi du plus fort ou des plus nombreux qui s’impose. Si aucun principe universel n’est reconnu comme s’imposant à tous, il suffit qu’une majorité décide demain de ne plus reconnaître la dignité de tel ou tel pour que ses droits n’existent plus. L’histoire du XXe siècle nous l’a démontré de façon dramatique, au prix de millions de victimes.

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  • Le 8 mars, un jour non point pour s’émouvoir mais pour se mouvoir vers plus de respect à l'égard des femmes

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    Lu sur "Chrétiens dans la Cité" :

    8 mars, journée internationale des femmes : une chronique du P. Bernard Devert

    Célébration du féminisme ? Oui, si le féminisme est entendu comme une attention aux inégalités que trop de femmes encore subissent. 

    Le 8 mars, un jour non point pour s’émouvoir mais pour se mouvoir vers plus de respect : 

    • à vous, Madame, touchée par l’âge, l’isolement et le manque de ressources, logée dans un immeuble sans ascenseur, alors que vous êtes confrontée à une perte d’autonomie. 

    Souvent, vous ne dites rien, vous tentez de survivre. Si, par chance, quelqu’un sonne à votre porte, vous l’ouvrez, non pour faire entendre des propos amers, mais une sagesse bienveillante. 

    • à vous, Madame, qu’on nomme la mère célibataire, non par choix mais pour avoir été abandonnée. 

    Aux ruptures affectives blessantes, s’ajoutent l’inquiétude pour votre enfant, la recherche d’un logement décent et celle d’un travail compatible avec votre rôle de mère.

    • à vous, Madame qui, pour vivre et faire vivre, acceptez des ménages. 

    Vous intervenez dans les entreprises quand les autres s’arrêtent. Condamnée à des heures nocturnes ou à celles de l’aube pour ne point déranger, vous devez penser que vos conditions de travail pourraient être différences aux fins de vous éviter des horaires impossibles et inadéquats avec ceux des transports en commun. 

    • à vous, Madame, qui avez dû vous sauver pour que votre vie soit respectée, ou simplement protégée, comment ne pas vous exprimer notre demande de pardon pour cette part manquante à l’hospitalité espérée.

    Oui, votre courage à toutes devrait nous donner l’audace d’être à vos côtés pour avoir choisi le parti de la vie.

  • Euthanasie : ce qu'on ne dit pas à la TV

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    Du site de Figaro Vox :

    Damien Le Guay : «Euthanasie, ce qu'on ne dit pas à la télé»

    TRIBUNE - Plus les soins palliatifs seront accessibles aux patients, plus l'envie d'être suicidé par un médecin se fera plus rare, argumente le philosophe.


    Damien Le Guay est membre du conseil scientifique de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), auteur de Le Fin Mot de la vie (Le Cerf, 2014).


    Depuis des années, par vagues savamment orchestrées, la cause du «droit à mourir», c'est-à-dire la légalisation de l'euthanasie, est puissamment relayée dans les médias audiovisuels, sans vrai débat contradictoire. En 2018, cette revendication s'affirme, chez de nombreux députés, avec une sorte d'évidence inoxydable. Les esprits seraient prêts, le moment serait favorable. Erreur. Le Parlement paraît disposé à mener une guerre éclair législative, sans perdre de temps en larges discussions, en auditions, en commissions - alors que ce fut le cas à trois reprises sur cette question par le passé. Les plus actifs (autour de M. Jean-Louis Touraine) voudraient forcer la main du gouvernement, des médecins, des hésitants et des adversaires. Nouvelle erreur. ...

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  • France : les partisans de l'euthanasie déclenchent une vaste offensive dans les médias

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    L’inquiétante offensive médiatique des partisans de l’euthanasie 

    Alors que 156 parlementaires ont demandé, dans une tribune publiée dans Le Monde, l’inscription d’une « aide active à mourir » dans la loi française, et que plus de 263 000 personnes ont signé une pétition réclamant l’autorisation du suicide assisté et de l’euthanasie, le docteur Claire Fourcade, responsable du pôle de soins palliatifs à la polyclinique Le Languedoc de Narbonne, décrypte pour Aleteia les enjeux d’une telle revendication.

    « Il faut, avec des critères stricts, autoriser le suicide assisté et l’euthanasie avec l’assistance de membres du corps médical ». Ces mots sont ceux d’une pétition signée quelques 263 000 personnes. Parmi les signataires figurent les écrivains Noëlle Chatelet et Olivier Adam, le médecin Etienne-Emile Beaulieu, Guy Bedos, le philosophe André-Comte Sponville et les journalistes Bruno Masure et Ariane Mnouchkine. Elle fait écho à une tribune publiée, ce mercredi 28 février, dans Le Monde dans laquelle plus du quart des députés demandent de légiférer en faveur de l’euthanasie afin de « donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leurs corps ».

    À la frontière entre la science et la vie privée, la question de l’euthanasie revient régulièrement sur le devant de la scène politico-médiatique. Le docteur Claire Fourcade, responsable du pôle de soins palliatifs à la polyclinique Le Languedoc de Narbonne revient pour Aleteia sur cette proposition.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Liège : L’Eucharistie fait de nous des missionnaires

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    En l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy, 132 à Liège, de 19h00 à 20h30,  l’abbé Claude Germeau animera une récollection de carême ouverte à tous sur le thème : « L’Eucharistie fait de nous des missionnaires » :

    Invitation/Information

    affiche careme 2018.jpg

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2018/02/28/eglise-du-saint-sacrement-liege-recollection-de-careme-le-lu-6030448.html

    _____________________

    Sursum Corda asbl. Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89 (si on ne répond pas : GSM 0498 33 46 94).

    E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Faire un don pour l’entretien et la restauration de l’église? Compte IBAN BE75 0016 3718 0851 de Sursum Corda asbl, Rue Vinâve d’île, 20 bte 64, 4000 Liège.

     JPSC