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Société - Page 465

  • Les attaques contre les églises orthodoxes : une pratique habituelle des autorités albanaises

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    278401.p.jpgDe Jivko Panev sur le site "Orthodoxie.com" :

    Les autorités albanaises imposent l’entrée payante pour certaines églises orthodoxes

    Les autorités albanaises imposent l’entrée payante pour certaines églises orthodoxes. Dans le cadre de la campagne d’éradication de la minorité grecque en Albanie,  quelques monastères et églises « monuments archéologiques » ont décrété que leur accès serait désormais payant. Après la destruction de la chapelle Saint-Athanase à Drymades (au début de 2016), les autorités albanaises prennent des mesures restrictives à l’égard de l’Église orthodoxe en Albanie. Sur le site de l’Institut du patrimoine culturel du ministère albanais de la culture, il est mentionné que dans la province d’Avlon sont introduits des « billets spéciaux permettant la visite des monuments et des territoires archéologiques ». L’entrée est désormais payante pour le monastère Saint-Nicolas à Mesopotamo, le monastère des Quarante Martyrs, l’église de l’Icône de la Mère de Dieu des Blachernes à Berat, ainsi que d’autres lieux saints orthodoxes. Il est significatif que le ticket d’entrée n’a été établi que pour les églises orthodoxes, tandis que des mesures similaires n’ont pas été prises pour les mosquées et les églises catholiques-romaines. À l’initiative des autorités, des icônes et des vases sacrés avaient été enlevés de certaines églises pour être exposés dans les musées d’État.

    Les attaques contre les églises orthodoxes sont devenu pratique habituelle pour l’Albanie contemporaine. Dans une série de cas, l’enlèvement des objets précieux et la destruction des églises sont effectués par l’État lui-même. Il y a un certain temps, des fresques uniques du célèbre iconographe Onuphre (XVIème siècle), en Albanie centrale, ont été détruites. De nombreux objets sacrés des monastères et églises orthodoxes ont été exportés à l’étranger et vendus au marché noir des antiquaires. Il y a quelque mois, des inconnus ont volé 18 icônes byzantines de l’église Sainte-Marina à Lambovo. Dans la ville de Premeti, des fonctionnaires, sous le motif de « rachat d’anciennes dettes », ont volé dans l’église orthodoxe de l’Entrée au Temple de la Très Sainte Mère de Dieu des icônes, des vases sacrés et même un une cloche. Dans l’église de la Nativité de la Très sainte Mère de Dieu à Lambovo ont eu lieu des prises de vue d’un film, dont le sujet était « l’indigne conduite du clergé orthodoxe ». Les photographies, sur lesquelles de jeunes femmes faisaient de la publicité pour des robes de mariage dans les églises orthodoxes de Berat et d’Elbasan ont rencontré un large écho. Les mannequins on posé dans des attitudes provoquantes devant l’Autel et les icônes. Il y a quelques mois, la ministre albanaise de la culture Mirela Kumbaro, dans une interview au journal Gazeta Shqiptare a déclaré que l’État transférerait toute une série de monuments en des mains privées, étant donné que celui-ci n’est pas en mesure d’assurer leur préservation et leur restauration. Répondant à la question du journaliste qui demandait si les monastères et les églises orthodoxes seraient restitués par l’État, la ministre a répondu : « J’appelle les communautés religieuses à participer à la restauration des monuments. Par ailleurs, je considère que les églises sont des lieux remarquables pour l’organisation de manifestations culturelles et sociales : des concerts, des expositions, des forums ». L’archevêque Anastase, primat de l’Église orthodoxe d’Albanie a exprimé l’opinion selon laquelle « L’Église orthodoxe en Albanie continue à être persécutée par les autorités : les lieux saints, confisqués du temps du régime athée, dont un grand nombre de monastères, ne lui sont toujours pas restitués ». Comme le dit l’archevêque, « ce n’est pas l’affaire des autorités politiques à définir ce qui est sacré et ne l’est pas ».

  • Russie : un million de signatures pour la défense de la vie

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    De Jivko Panev sur le site "Orthodoxie.com" :

    Un million de signatures pour la défense de la vie en Russie

    Un million de signatures pour la défense de la vie humaine dès le moment de la conception, pour l’interdiction des avortements artificiels et pour l’attribution de fonds du budget fédéral pour aider les femmes enceintes et les familles avec enfants seront transmises le 21 novembre 2017 à l’administration du président russe Vladimir Poutine par des représentants du mouvement Pro-vie, selon les informations de l’agence Interfax-religion. Il est prévu que les participants se mettent en rang près de l’Administration du Kremlin avec des boîtes pleines de signatures, collectées par des bénévoles dans toutes les 85 régions du pays. Ces boîtes sont au nombre de cent, décorées par des dessins d’enfants. Des actions auront lieu plus tard mardi près des ambassades des pays où est protégée la vie de l’enfant avant la naissance, en soutien des positions législatives de ces États. Une « flash mob » au moyen des réseaux sociaux aura lieu également le même jour. Des partisans au droit de a vie dès le moment de la conception téléchargeront des photos avec le hashtag #миллион_ и _я (1 million et moi) et #зажизнь (pour la vie). « La vie des enfants avant la naissance est protégée dans 139 pays à des degrés divers. Quant à la Russie mourante, elle appartient à la catégorie des pays les plus libéraux dans ce domaine, où la vie d’un enfant avant sa naissance n’est pas protégée du tout », a déclaré le coordinateur du mouvement Serge Tchesnokov. Le métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk a parlé de ce sujet récemment à l’émission télévisée « L’Église et le monde », déclarant que du point de vue de l’Église et de beaucoup de professionnels de la médecine et hommes de sciences, les fœtus sont des êtres humains. « Du point de vue de l’Église », a-t-il précisé, le fœtus n’est pas une partie du corps maternel, mais un autre être humain ». Au mois d’août, le mouvement « Pro-vie » de Russie avait annoncé la collecte de plus d’un million de signatures pour soutenir l’initiative d’attribuer un montant du budget de l’État aux familles nombreuses. La liste de signatures contient également une proposition de protection de la vie de chaque enfant dès le montant de sa conception.

  • Quand la croix disparaît de la mitre de saint Nicolas

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    Vu sur le site de RTL :

    Ce sont les deux filles d'Olivier qui l'ont remarqué: Solidaris a retiré la croix sur le chapeau de Saint-Nicolas 

    Ce sont les deux filles d'Olivier qui l'ont remarqué: Solidaris a retiré la croix sur le chapeau de Saint-Nicolas

    Le père de famille se dit un peu choqué, il y voit un acte symbolique qui met à mal les traditions. De son côté, la mutualité socialiste dit ne vouloir exclure aucun enfant.

    "On nous supprime nos traditions", a observé Olivier via notre bouton orange Alertez-nous. Les deux jumelles de ce père habitant dans le Hainaut étaient occupées à dessiner le Saint-Nicolas dans le cadre d'un concours de dessin organisé par Solidaris, la mutualité socialiste, lorsqu'elles ont remarqué que la croix manquait sur sa mitre. "Elles m'ont interpellé en disant 'Tiens c'est bizarre, il n'y a pas la croix sur le chapeau de Saint-Nicolas'", nous rapporte l'homme. Celui-ci "trouve ça un peu choquant". Se disant catholique non-pratiquant, "sans plus", ce père ne comprend pas ce geste symbolique qui porte atteinte, selon lui, à la tradition. "Avant on parlait de marché de Noël, maintenant c'est Plaisirs d'Hiver (NDLR: les festivités à Bruxelles dans le cadre des fêtes de fin d'année), si on commence à s'en prendre à Saint-Nicolas, ça va loin", estime le Hennuyer. "À ce rythme, il n'y aura bientôt plus de Saint-Nicolas du tout", conclut-il.

    À l'origine, Saint-Nicolas était un évêque

    Saint-Nicolas est fêté dans de nombreux pays européens, et jusqu'en Russie. Il s'agit d'un ancien évêque de Lycie (une région située sur le territoire actuelle de la Turquie) qui a vécu entre les 3e et 4e siècles. Il a été canonisé et est devenu très populaire à partir du XIe siècle devenant le protecteur de nombreuses nations et de nombreux corps de métiers. Il est surtout devenu le grand ami des enfants dans notre pays, leur offrant des jouets chaque 6 décembre. 

    La raison avancée par Solidaris: "N'exclure aucun enfant"

    Nous avons joint Solidaris afin d'obtenir la raison de l'effacement de la croix sur la mitre de Saint-Nicolas. Ce dessin "a pour objectif de n’exclure aucun enfant", a justifié le porte-parole ajoutant qu'aujourd’hui, la fête de Saint-Nicolas "n’est plus la fête religieuse d’autrefois et des enfants, laïques ou d’une autre religion, peuvent légitimement y être associés".

  • Pourquoi le cours de religion est important dans l’enseignement secondaire

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    Belgicatho a reproduit le 20 novembre dernier une carte blanche d’Arthur Ghins parue sur le site de l’Echo, sous l’intitulé « Les cours de citoyenneté, un cache-misère ». Comment en est-on arrivé là ?

    Bref rappel 

     Au commencement était la Constitution de la Belgique stipulant que l’enseignement est libre. Historiquement, les établissements publics d’enseignement ont d’abord eu un rôle de suppléance. Et aujourd’hui encore, plus de la moitié des jeunes du pays sont scolarisés dans le réseau des écoles privées catholiques reconnues et subsidiées par les pouvoirs publics.

    Mais ces derniers, sous la poussée des gauches philosophiques, ont aussi développé progressivement leurs propres réseaux scolaires non confessionnels, pour offrir une éducation se réclamant du concept de  « neutralité ». 

    Le Constituant les oblige toutefois à proposer aux élèves des cours de morale laïque ou de la  religion de leur choix parmi celles qui sont reconnues par l’Etat. Récemment toutefois, il a été jugé par la Cour constitutionnelle que les élèves pouvaient être dispensés de faire le choix auquel ils étaient invités.   

    Que faire alors des abstentionnistes durant ces heures de cours ?

    En Wallonie et à Bruxelles, la Communauté française de Belgique a échafaudé un « compromis à la belge » en instaurant, pour tous les réseaux publics ou privés reconnus, une éducation à la philosophie et à la citoyenneté modalisée comme suit :

    Dans l’enseignement organisé par les pouvoirs publics, cette éducation philosophico-citoyenne fait l’objet, pour tous les élèves, d’un cours obligatoire d’une heure par semaine prélevée sur les deux heures  attribuées à l’enseignement de la religion ou de la morale et d’une deuxième heure obligatoire pour les élèves ne souhaitant pas suivre le cours de religion ou de morale.

    Cerise sur le gâteau du compromis : les professeurs de religion ou de morale des réseaux publics d’enseignement dépossédés d’une heure de cours seront prioritairement recyclés pour prendre en charge les cours philosophico-citoyens. Deuxième bémol : dans l’enseignement confessionnel reconnu, qui regroupe tout de même la majorité de la population scolaire, la nouvelle matière ne doit pas faire l’objet d’un cours spécifique : elle sera « dispersée » à travers les différents cours, y compris les cours de religion existants.

    Pourquoi le cours de religion est-il important dans les écoles secondaires ?

    Delville Christianisme médiéval creuset de l'Europe191.jpgRépondant à la question d’un jeune posée dans le cadre d’une conférence- débat organisée à l’Ulg  le 17 janvier dernier par l’Union des étudiants catholiques de Liège sur « le christianisme médiéval, creuset de l’Europe », Monseigneur Jean-Pierre Delville , évêque de Liège, déclarait ceci :

     « Oui, c'est sûr qu’une dimension comme la citoyenneté, le fait d’être membre d’une société, d’être un citoyen, d’avoir une éthique citoyenne, c'est quelque chose qui est fondamental au christianisme. Aujourd'hui, on vit cela de manière laïcisée. On a été un peu les victimes, en Belgique, d'une poussée laïcisante, demandant de supprimer une heure du cours de religion pour mettre une heure de citoyenneté à la place, il faut bien faire avec, alors que la citoyenneté est déjà éminemment présente dans les cours de religion eux-mêmes.

    Mais ce qui est important, pour nous comme chrétiens et en tout cas pour moi comme évêque, comme pour mes collègues, c'est qu’il y ait au moins une heure de religion sauvegardée parce que la Constitution le demande. Qu'une des deux heures soit devenue un cours de citoyennetéc’était constitutionnel, on n'a pas le droit de s'y opposer. Par contre si on supprimait l'heure de religion, cela deviendrait anticonstitutionnel. Cela demanderait une mobilisation générale contre une telle mesure.

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  • Euthanasie : les Frères de la Charité face au danger de la "culture de mort"

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    De Radio Vatican :

    Euthanasie en Belgique: les Frères de la Charité face au danger de la "culture de mort" 

    (RV) Entretien – La congrégation des Frères de la Charité est en conflit depuis deux ans avec l’organisation qui gère ses hôpitaux psychiatriques en Belgique et qui y pratique l’euthanasie. Le frère René Stockman, supérieur des Frères de la Charité, revient sur les derniers développements.

    C’est un long dialogue qui s’est instauré entre la direction de la congrégation des Frères de la Charité et l’organisation qui gère ses 15 structures de soin en Belgique. Un long dialogue pour tenter de convaincre le conseil d’administration belge de renoncer à la pratique de l’euthanasie sur les malades mentaux qui sont confiés aux soins de ses hôpitaux. Le frère René Stockman, le supérieur de la Congrégation, est très clair sur ce point : pas d’euthanasie dans les centres qui portent le nom des Frères de la Charité. C’est contraire à la doctrine de l’Église.

    L’affaire est bien évidemment embarrassante pour l’Église d’autant qu’elle est régulièrement évoquée par la presse. Le Saint-Siège s’est logiquement intéressé à ce problème qui ne concerne pour l’heure que les structures belges de la congrégation. Une réunion devrait se tenir dans les prochaines semaines au Vatican entre les différentes parties pour tenter de trouver une issue.

    Les dernières déclarations du Pape sur la fin de vie, contenues dans une lettre lue lors d’une réunion de l’Association mondiale des médecins, l’AMM, au Vatican, la semaine dernière, et à laquelle participait le frère René Stockman, pourraient peut-être permettre une entente jusqu’alors longue à trouver. L’organisation a rédigé un texte qui devait aplanir le différend mais il met sur un pied d’égalité l’autonomie du malade et le respect de la vie, ce qui est inacceptable pour la direction des Frères de la Charité.

    Le frère René Stockman explique cette dérive par le contexte propre à la Belgique où l’euthanasie est légale et où, en conséquence, «la culture de mort» est largement répandue parmi la société, allant jusqu’à influencer les quelques religieux de la congrégation qui font partie du conseil d’administration.

    Interrogé par Xavier Sartre, le frère René Stockman revient sur les derniers développements de cette affaire, vécue comme une véritable blessure par l’ensemble de la congrégation des Frères de la Charité

     

    (CV-XS)

  • Message des évêques de Belgique en vue de l’accueil de réfugiés syriens

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    J’étais étranger et vous m’avez accueilli (Matthieu 25,34)

    Message des évêques de Belgique en vue de l’accueil de réfugiés syriens

    Chers Frères et Sœurs,

    L’immigration persistante constitue un important défi pour notre société. Nous ne pouvons jamais oublier que « l’étranger » est un être humain, avec tous les droits et devoirs qui en découlent. De même pour les sans-papiers. Nous sommes bien conscients de la complexité de cette situation. Nous ne pouvons cependant pas construire des murs d’indifférence et de peur.  De leur côté, les migrants n’échapperont pas à l’obligation de s’intégrer dans la société qui les accueillent. Ne pas nous replier sur nous-mêmes, ne pas rechercher seulement notre intérêt personnel : tel est le chemin d’avenir qui s’ouvre devant nous ; il nous permet de construire notre existence les uns avec les autres et de bâtir une société humaine et conviviale.

    Leur espoir est le nôtre

    Dans son message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié (le 14 janvier 2018), le Pape François reprend les paroles prophétiques de la Bible: ‘Cet émigré installé chez vous, vous le traiterez comme l’un de vous ; tu l’aimeras comme toi-même ; car vous-mêmes avez été des émigrés dans le pays d'Egypte. C’est moi, le Seigneur, votre Dieu’ (Lévitique 19,34). Cette vision à laquelle le peuple juif - si souvent persécuté, exilé - est parvenu il y a des milliers d'années, n'a rien perdu de son actualité. Inlassablement de nombreuses personnes venant de près ou de loin, cherchent leur salut parmi nous. Allons-nous leur tourner le dos, éteindre cette lueur d'espoir d’une vie meilleure et plus humaine qui brûle dans leurs cœurs? Ou, au contraire, leurs espoirs deviendront-ils les nôtres? Leur tendrons-nous la main pour parcourir ensemble le chemin?

    ‘J'étais un étranger, et vous m'avez accueilli’ (Matthieu 25, 34). Suite à cette parole de Jésus nous, pasteurs de l'Église catholique de notre pays, voulons continuer à nous investir en vue d’une culture d'accueil et de rencontre, de respect de la dignité de tout être humain sans distinction. Nous croyons en la créativité et en l'enthousiasme de nos communautés de foi, ainsi qu’au dynamisme de nombreuses organisations, d’actions et de mouvements de solidarité, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église. Nous leur témoignons notre reconnaissance et les assurons de notre soutien. Comme le dit si clairement le Pape François : ‘Mettons un terme à la menace d’une globalisation de l’indifférence’. 

    Collecte spéciale à l’occasion de Noël

    Dans les prochaines semaines, nos diocèses accueilleront 100 réfugiés syriens dans le cadre de l'ouverture d'un ‘couloir humanitaire’. C’est pourquoi nous demandons que dans tous les diocèses de Belgique, une collecte spéciale pour l’accueil des réfugiés syriens ait lieu lors de toutes les célébrations de la veille de Noël et du jour de Noël. Le montant de la collecte sera consacré aux plus vulnérables d’entre eux : les familles avec enfants, les personnes âgées et celles avec un handicap ou un problème médical.

    Le produit de la collecte de Noël pour l’accueil de réfugiés Syriens peut être versé sur le compte BE 06 7340 1936 2522 / BIC KREDBEBB du Centre Interdiocésain (Rue Guimard 1 1040 Bruxelles), avec la mention: Réfugiés Syriens Noël 2017

    En dehors de la collecte, en signe de solidarité, les chrétiens peuvent aussi verser directement une participation sur le compte bancaire mentionné.

    Nous comptons sur votre généreux soutien.

    Les évêques de Belgique

    22 novembre 2017

  • Le sénat de l'Ohio interdit d'avorter si le foetus est porteur de trisomie 21

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    EN OHIO, LE SÉNAT VOTE L'INTERDICTION D'AVORTER SI LE FOETUS EST PORTEUR DE TRISOMIE 21

    de genethique.org

    Le Sénat de l’Ohio a adopté mercredi une loi qui criminalise l’avortement si le fœtus est porteur de trisomie 21. Avec 20 voix pour et 12 voix contre, cette loi, qui qualifie cet avortement de crime au quatrième degré, peut conduire à des sanctions pénales et le retrait du permis d’exercer la médecine en Ohio pour le praticien reconnu coupable. Les femmes enceintes seraient exemptées de toute responsabilité pénale.

    La chambre des représentants de l’Ohio avait introduit cette proposition de loi le 1er novembre (cf. Interdiction des avortements basés sur le diagnostic prénatal de trisomie 21 en Ohio : un projet de loi adopté par la Chambre basse)

    Le projet de loi doit être transmis par l’Assemblée générale de l’Ohio au bureau du gouverneur, John Kasich, qui doit promulguer la loi. L’Ohio est le troisième Etat du pays à prendre une telle mesure.

    Pour aller plus loin :

  • L'art dévoyé annonciateur de l'Apocalypse

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    Lu sur rt.com :

    La fin est proche: pour le patriarche russe Kyrill, le péché se transmet par le cinéma et le théâtre

    Le chef de l’église orthodoxe a estimé que l'art, destiné à élever l'âme humaine, avait été dévoyé de son but initial. A ses yeux, cela annonce l'Apocalypse car seuls les aveugles ne voient pas s'approcher la fin des temps

    Les signaux de la fin du monde. Tel était le sujet de la prêche du patriarche Kyrill lors d'une célébration religieuse dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur à Moscou, le 20 novembre.

    «Aujourd’hui, le péché n’est pas simplement évident. […] Aujourd’hui il est transmis par les moyens les plus attirants – à travers le cinéma et le théâtre», s’est insurgé le patriarche, avant de critiquer le fait que l’art actuel a, selon lui, dévié de son objectif initial : «enrichir l’âme.»

    Kyrill a déploré le fait que les milieux artistiques «répétent les erreurs de leurs ancêtres», qui ont «amené le pays [la Russie] à la Révolution». Le patriarche a souligné qu'il n'était pas le moment d'«agiter le bateau des passions humaines», mais de «rallier toutes les forces valides».

    «C’est visible à l’œil nu. Il faut être aveugle pour ne pas voir s’approcher les moments terribles de l’histoire, dont parlait dans son Apocalypse l’apôtre Jean», a déclaré le patriarche, avant de rappeler que, selon la foi chrétienne, l’arrivée de la fin du monde dépendait des êtres humains car c'est à eux qu'il incombe de ne pas laisser la Terre «choir dans l’abîme de la fin de l’Histoire».

  • L'Eglise catholique clandestine dans l'Union soviétique ou le poids du silence

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    D'Alexandre Francheteau sur aleteia.org :

    L’Église clandestine de l’ex-URSS ou le poids du silence

    Il aura fallu attendre 100 ans après la révolution communiste en Russie pour que les témoignages affluent. Deux évêques catholiques l’ont fait à travers un livre paru en Italie, "La Chiesa cattolica in Unione Sovietica dalla Rivoluzione del 1917 alla Perestrojka".

    1917, début de la prise de pouvoir des soviets en Russie. Le pays compte près de deux millions de catholiques, dont 1000 prêtres, 6 400 églises, deux séminaires, et une faculté de théologie. Mais pour atteindre leur but affiché d’éradiquer totalement la religion, les communistes vont travailler avec une précision d’horloger pendant près de 70 ans.

    Les larmes aux yeux, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, archevêque métropolite de Minsk (Biélorussie), se rappelle de ce jour de 1961 où, alors qu’il n’est pas encore séminariste, les soviétiques font sauter l’église de son village. Il entend alors dans le bus : « Ça y est, c’est fini, l’Église n’existe plus ! ».

    Mais celui qui est aujourd’hui président de la conférence épiscopale de Russie se dit alors : « L’Église est fondée sur le roc, sur le sang des martyrs, et les enfers ne prévaudront pas contre elle ! ». Parole prophétique et remplie d’espérance, tandis qu’autour de lui, les églises de Biélorussie sont transformées en salle de sport ou en cinéma. À Moscou, on envisage même de transformer l’église de Saint-Louis-des-Français en magasin de pommes de terre…

    « Le but du régime, se souvient pour sa part Mgr Irynei Bilyk, évêque émérite ukrainien, était de former l’homme communiste ». À travers l’école notamment. Il revoit ainsi l’un de ses professeurs lui dire : « Tu es un bon étudiant Irynei, mais tu n’es pas un bon homme soviétique… Il va falloir que tu nous quittes ».

    Consécration au cimetière

    À cette époque où tout voisin peut être un dénonciateur, les postulants au sacerdoce se forment en secret. Même les parents ne savent pas que leurs enfants ont choisi la voie de la consécration à Dieu.

    Mgr Bilyk se rappelle de cette soirée où un évêque lui annonce : « Cette nuit, tu seras ordonné diacre ». Personne ne le sait. La liturgie se fait au cimetière, sans ornements ni livres. En 1984, sa mère mourra sans avoir jamais su que son fils était prêtre depuis six ans déjà…

    Quelques années plus tard, on lui demande d’accepter l’ordination épiscopale. Là encore, la cérémonie se déroule clandestinement, et le nouveau prélat doit jurer sur la Bible, sous peine de péché mortel, de ne jamais révéler le nom de l’évêque qui l’a consacré.

    Dans ces années de plomb, témoigne encore Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, les personnes âgées ont eu un rôle héroïque dans la transmission de la foi aux nouvelles générations. Durant cette période où deux ou trois prêtres seulement sillonnent le territoire russe, un des premiers souvenirs de Mgr Irynei Bilyk, petit enfant, est que sa grand-mère lui raconte la vie de Jésus et lui explique la signification des fêtes et de la liturgie. Tous les soirs, on récite la prière devant les icônes, à la lueur des bougies.

    Dans ce pays dont la Sainte Vierge a demandé la consécration dès 1917, à Fatima, et après trois générations de persécutions, période la plus terrible de l’histoire de la Russie, l’Église renaît lentement de ses cendres. Grâce à cette Église cachée et au courage de ces prêtres, dont les familles même auront toujours ignoré l’existence…

  • Que faire face à la "colonisation idéologique" ?

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    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    Sainte-Marthe: le témoignage, remède à la «colonisation idéologique»

    Le seul remède à « la colonisation idéologique et culturelle » qui tend à « nier les différences » c’est le « témoignage », le « martyre », a fait observer le pape François.

    C’est le cœur de l’enseignement du pape fait au cours de l’homélie prononcé en la fête de la Présentation de la Vierge Marie,  en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican, ce mardi 21 novembre 2017, indique Radio Vatican en italien. Le pape a commenté le récit du martyre d’Éléazar, du livre des Maccabées.

    Le vieil homme est condamné à mort pour sa fidélité au Dieu d’Israël et il refuse de sauver sa vie « indignement », pour ne pas donner un mauvais exemple aux jeunes. Éléazar résiste face aux traditions païennes que le roi essaye d’introduire dans le peuple d’Israël.

    Dans la vie du peuple qui a grandi autour de la Loi du Seigneur entre une nouvelle culture, explique le pape, les « nouvelles institutions » qui veulent tout changer: « culture, religion, loi ». «Tout est nouveau », « la modernité » : c’est une véritable colonisation idéologique, souligne le pape François.

    La colonisation idéologique et culturelle, explique-t-il, « vit dans l’instant, pas dans le temps, et pour cela elle ne peut rien promettre. Et avec « cette attitude qui consiste à faire tous les hommes égaux et à effacer les différents engagements, elle fait le gros péché de blasphème contre le Dieu Créateur. Chaque fois qu’une colonisation culturelle et idéologique arrive, elle pèche contre le Dieu Créateur parce qu’elle veut changer la création telle que Lui l’a faite ».

    De cette colonisation idéologique, estime le pape, naît une persécution : le désir de tout détruire, de tout égaliser, l’incapacité « de tolérer les différences ».

    Les mots clés que le pape utilise sont les « racines perverses »: les racines qui laissent se développer dans le peuple de Dieu les habitudes « nouvelles, païennes, mondaines ».

    « Et c’est le chemin de la colonisation culturelle qui finit par persécuter aussi les croyants, affirme le pape. Mais nous n’avons pas besoin d’aller loin pour voir quelques exemples: pensons aux génocides du siècle dernier, ce fut une chose culturelle, nouvelle: « Tous les mêmes, et ceux qui n’ont pas le sang pur…» « Il n’y a pas lieu pour les différences, poursuit-il, il n’y a pas de place pour les autres, il n’y a pas de place pour Dieu. Voilà la racine perverse. Face à cette colonisation culturelle née de la perversité d’une racine idéologique, Éléazar, lui, il est enraciné. »

    Et Éléazar meurt en pensant aux jeunes, en leur laissant un exemple noble : il « donne sa vie pour l’amour de Dieu et il est enraciné dans la Loi, pour l’avenir ». Ainsi, face à cette « racine perverse » produite par la colonisation idéologique et culturelle, explique le pape, « il y a cette autre racine qui donne la vie et fait grandir l’avenir».

    Ce n’est pas pour cela que toutes les choses nouvelles sont mauvaises, fait observer le pape : il suffit de penser à l’Évangile qui était nouveau!

    Mais il invite à un discernement : « Nous devons discerner les nouveautés. Cette nouveauté, vient-elle du Seigneur, de l’Esprit Saint, vient-elle de la racine de Dieu ou cette nouveauté vient d’une racine perverse? Mais avant, oui, c’était un péché, tu ne pouvais pas tuer les enfants; mais aujourd’hui, tu peux, c’est une nouveauté perverse. Hier, les différences étaient claires, comme Dieu l’a faite, la création a été respectée; mais aujourd’hui …. »

    La nouveauté de Dieu, souligne le pape, ne fait jamais « de négociation », mais grandit et regarde l’avenir.

    Que l’exemple d’Éléazar « nous aide dans les moments de confusion face à la colonisation culturelle et spirituelle qui nous est proposée », conclut le pape François.

  • Quand Jean-Paul II prophétisait l'invasion de l'Europe par l'Islam

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    Un article de la Nuova Bussola Quotidiana traduit sur le site Benoît-et-moi :

    L'Islam envahira l'Europe

    L'extraordinaire vision prophétique de saint Jean-Paul II en 1993, rapportée par un intime (20/11/2017)

    LA VISION DE JEAN-PAUL II: «L'ISLAM ENVAHIRA L'EUROPE».

    Valerio Pecce (18 novembre 2017) www.lanuovabq.it

    «Je vois l'Église du troisième millénaire tourmentée par un fléau mortel, il s'appelle islamisme. Ils envahiront l'Europe. J'ai vu les hordes arriver, de l'Occident à l'Orient: du Maroc à la Libye, de l'Egypte aux pays orientaux».

    C'est la vision impressionnante de saint Jean Paul II, jamais publiée auparavant.

    Témoin de la confession qui devrait faire du bruit [?!!], Mgr Mauro Longhi, du presbytère de la Prélature de l'Opus Dei, très souvent en contact étroit avec le Pape polonais au cours de son long pontificat. Le monsignore originaire de Trieste a révélé l'épisode dans l'ermitage "Saints Pierre et Paul" de Bienno, à Val Camonica, lors d'une conférence organisée en mémoire de Jean-Paul II le 22 octobre, jour où l'Église célèbre la mémoire liturgique du saint.

    Pour faire la clarté nécessaire et encadrer la vision prophétique de Karol Wojtyla telle qu'elle est rapportée par un prêtre au-dessus de tout soupçon (Mgr Longhi jouissait de l'estime personnelle non seulement de Jean-Paul II mais aussi de Benoît XVI, à tel point qu'il fut appelé en 1997 au Dicastère Vatican de la Congrégation du Clergé) quelques références géographiques et temporelles sont nécessaires.

    De 1985 à 1995, le jeune économiste bocconien Mauro Longhi (qui sera ordonné prêtre en 1995) a accompagné et accueilli le Pape Wojtyla dans ses promenades à ski et en montagne. Régulièrement, quatre à cinq fois par an, pendant dix ans, et il l'a fait dans ce qui est aujourd'hui le siège estival du Séminaire international de la prélature de l'Opus Dei, mais qui était alors une simple maison de campagne pour ceux qui, dans l'Œuvre, voulaient se préparer à la prêtrise et à l'enseignement de la théologie. Nous sommes dans la province de l'Aquila, à quelque 800 mètres d'altitude, en direction du Piano delle Rocche ...

    «Le Saint-Père sortait de Rome en secret, dans une modeste voiture, accompagné par son secrétaire, Mgr Stanislaw Dziwisz et d'un ami polonais, et au péage de l'autoroute - le seul endroit où l'on pouvait le reconnaître - il faisait semblant de lire et mettait un journal devant son visage».

    Mgr Longhi entame ainsi un succession sans fin d'anecdotes savoureuses (souvent assorties - en pasteur scrupuleux qu'il est - d'explications théologiques appropriées).

    Mais c'est sans aucun doute du Karol Wojtyla mystique que le monsignore a entretenu les auditeurs chanceux venus à Bienno; celui que très peu connaissent, le grand protagoniste mystérieux et secret d'un des plus longs pontificats de l'Église. C'est le Pape que Mgr Longhi croisait la nuit dans la chapelle de la maison de montagne, agenouillé pendant des heures sur les bancs de bois inconfortables devant le Tabernacle. Et c'est le Pape dont, toujours la nuit, les habitants de la maison des Abruzzes, entendait le dialogue, parfois même animé, avec le Seigneur ou avec sa mère bien-aimée, la Vierge Marie.

    Pour enquêter sur le Karol Wojtyla mystique (ce qu'Antonio Socci fit magistralement dans son ouvrage bien documenté "I Secreti di Karol Wojtyla", publié en 2008), Mgr Longhi raconte ce que lui a confié Andrzej Deskur, un cardinal polonais dont Jean Paul II fut le compagnon de séminaire - celui clandestin de Cracovie -.

    Deskur, pendant des années Président de la Commission Pontificale pour les Communications Sociales (1973-1984), peut sans doute se considérer comme le plus grand ami de Wojtyla, celui qui, pour soutenir le pontificat de son ami Lolek, s'est offert lui-même comme victime - acceptant la volonté divine avec l'AVC et la paralysie qui en découle - à l'intérieur de ce mystère profond qu'est le "remplacement vicaire" (ce sera précisément pour aller trouver à l'hôpital l'ami souffrant que le soir même de l'élection, Jean Paul II fera son incroyable première fugue clandestine du Vatican).

    Voilà le récit de Mgr Longhi:

    "Il a le don de la vision", me confia Andrzej Deskur.

    A quoi je lui ai demandé ce que cela signifiait.

    "Il parle avec Dieu incarné, Jésus, il voit son visage et aussi le visage de sa mère".

    Depuis quand?

    "Depuis sa première messe le 2 novembre 1946, lors de l'élévation de l'hostie. C'était dans la crypte de la cathédrale Saint-Léonard de Wawel à Cracovie, c'est là qu'il célébra sa première messe, offerte en suffrage pour l'âme de son père".

    Mgr Longhi ajoute que le secret que lui a révélé le Cardinal Deskur - ces yeux de Dieu fixés sur Wojtyla chaque fois qu'il élève le calice et l'hostie - peut paradoxalement être deviné en lisant la dernière encyclique de Jean-Paul II, Ecclesia de Eucharistia.

    Là, au numéro 59 de la "Conclusion", quand le pape polonais se souvient du moment de sa première messe, il finit par révéler lui-même le mystère qui l'a accompagné tout au long de sa vie:

    «Mes yeux se sont fixés sur l'hostie et sur le calice dans lequel le temps et l'espace se sont en quelque sorte "contractés" et le drame du Golgotha s'est représenté, vivant, révélant sa mystérieuse "contemporanéité"».

    Parmi les nombreuses anecdotes racontées, cependant, l'épisode qui a le plus frappé le public de l'ermitage de Bienno, et qui s'inscrit dans le cadre de l'une des nombreuses promenades sur le Massif du Gran Sasso, est sans doute celui qui concerne l'Islam et l'Europe.

    Mgr Longhi fait précéder les paroles du saint polonais - objectivement impressionnantes - d'un prologue très humain, à l'improviste parfois hilarant, composé de plaisanteries, de sandwiches échangés, de reproches théâtraux sur la publication hâtive de ce Catéchisme de l'Église catholique fortement désiré par Wojtyla (le fait de ne pas attendre l'editio typica en latin, fera en effet se greffer des erreurs auxquelles il faudra remédier avec des corrections précipitées).

    A cette occasion, le Saint-Père et le monsignore, apparemment plus rapides que les autres, avaient distancé le groupe, dans lequel - comme toujours quand le Pape sortait de Rome - il y avait son secrétaire particulier, le très digne de confiance Stanislao Dziwisz, qu'en 2006 Benoît XVI a créé le cardinal et qui est aujourd'hui archevêque émérite du diocèse de Cracovie.

    Ce passage de Mgr Longhi (avec la terrible vision mystique du Pape) doit donc être entièrement rapporté (la conférence est sur YouTube, à partir de la minute 48 il est possible de regarder le passage que nous rapportons).

    Tous deux sont appuyés sur un rocher, ils se font face, mangent un sandwich et attendent l'arrivée du groupe. 
    Voici le récit textuel du monsignore:

    «J'ai le regard posé sur lui, pensant qu'il avait peut-être besoin de quelque chose, mais il se rend compte que je le regarde, que sa main tremble, que c'est le début de la maladie de Parkinson. "Cher Mauro, c'est la vieillesse...", et moi, tout de suite: "Mais non, Sainteté, vous êtes jeune!" Quand on le contredisait, dans certaines conversations familières, il devenait un fauve (une bête sauvage). "Ce n'est pas vrai! Je dis que je suis vieux parce que je suis vieux!"»

    Selon le monsignore, c'est précisément le passage du temps et les progrès de la maladie qui ont conduit le Pape polonais à ressentir le besoin impérieux de lui transmettre cette vision mystique.

    Le prélat poursuit:

    «C'est alors que Wojtyla change de ton et de voix et, me faisant partager l'une de ses visions nocturnes, et il me dit: "Rappelle-le à ceux que tu rencontreras dans l'Église du troisième millénaire. Je vois l'Église affligée d'une plaie mortelle. Plus profonde, plus douloureuse que celles de ce millénaire" - se référant à celles du communisme et du totalitarisme nazi -. "Elle se nomme l'islamisme. Ils envahiront l'Europe. J'ai vu les hordes venir de l'Occident vers l'Orient", et il me fait une par une la description des pays: du Maroc à la Libye en passant par l'Egypte, et ainsi de suite jusqu'à la partie orientale. Le Saint-Père ajoute: "Ils envahiront l'Europe, l'Europe sera une cave, vieilles reliques, pénombre, toiles d'araignée. Souvenirs familiaux. Vous, Eglise du troisième millénaire, vous devrez contenir l'invasion. Mais pas avec des armes, les armes ne suffiront pas, avec votre foi vécue intégralement"».

    Voilà le témoignage précieux de quelqu'un qui, pendant des années, a été en contact étroit avec le Saint-Père et qui a concélébré avec lui à maintes reprises.

    Inutile, ensuite, de souligner que la confession du Pape Wojtyla remonte à mars 1993, et qu'il y a 24 ans, le tableau social et les chiffres de la présence islamique en Europe étaient très différents.

    Ce n'est peut-être pas un hasard si, dans l'exhortation apostolique de 2003, Ecclesia in Europa, aujourd'hui oubliée, Jean-Paul II parlait clairement d'une relation avec l'Islam qui devrait être «correcte», menée avec «prudence, dans la clarté des idées sur ses possibilités et ses limites», en étant conscient du «fossé notable entre la culture européenne, qui a de profondes racines chrétiennes, et la pensée musulmane» (n. 57). Bien qu'avec le langage propre à un document magistériel, par nature réservé, le Saint-Père semblait implorer l'instauration d'une connaissance «objective» de l'Islam (n. 54). 

    Un paradigme et une sensibilité, donc, clairs et sans équivoque, surtout si l'on considère un autre passage d'Ecclesia en Europe, celui dans lequel le Pape Wojtyla - après avoir stigmatisé «la frustration des chrétiens qui accueillent» et qui, au contraire, dans de nombreux pays islamiques, se voient refuser «l'exercice du culte chrétien» (n. 57) - parlant des flux migratoires, va même jusqu'à souhaiter une «ferme répression des abus» (n. 57).

    Il faut prendre acte que nous sommes face à une lecture politiquement incorrecte du phénomène de l'islam par un Pape canonisé par l'Église catholique; une lecture d'abord "prophétique" et ensuite magistériellele (il n'est pas difficile de supposer que la vision prophétique troublante de Jean-Paul II a influencé son écriture d'Ecclesia an Europa). 

    «L'islam nous envahira». Peut-être le fait-il déjà. Tandis qu'inexorablement, la lumière sur l'Europe chrétienne s'éteint, réduite à une cave pleine de vieilles reliques et de toiles d'araignée. "Karol le Grand" a parlé, aujourd'hui plus encore il nous invite à résister à l'invasion par la foi vécue intégralement.

  • Quand une vache crucifiée trône dans une église

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    Décidément, le diocèse de Hasselt fait parler de lui; après les bizzareries de la célébration de la Virga Jesse, voici à présent qu'une sculpture d'un artiste contemporain exposée dans une église non désacralisée défraie la chronique et suscite le scandale des derniers rares croyants de cette Flandre déchristianisée qui ne sacrifie plus qu'à Mammon et aux démons du nationalisme. La passivité de l'évêque de Hasselt nous paraît vraiment scandaleuse.

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    Du site du Soir :

    Pas de vache à l’église !

    Une quinzaine de croyants se sont rassemblés dimanche après-midi dans l’église de Kuttekoven à Looz (Limbourg), dans laquelle l’artiste Tom Herck a installé son œuvre controversée The Holy Cow (La vache sacrée). Ils protestent contre cette peinture représentant une vache crucifiée et veulent « restaurer l’honneur » de l’église. L’action a été organisée par l’ASBL Katholiek Forum. L’église de Kuttekoven n’est pas encore désacralisée mais l’artiste Tom Herck a tout de même pu y installer son œuvre. Il était présent dimanche. « Je suis content que vous soyez venus, a-t-il répondu aux croyants. Chacun a le droit d’avoir sa propre opinion. » Selon lui, son œuvre n’insulte pas la religion catholique mais fait référence au gaspillage dans notre société.