Famille Chrétienne publie sa 2000e livraison ce samedi 14. A cette occasion elle offre l'accès libre à ce numéro (clliquer sur l'image ci-dessous)
Société - Page 558
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Famille Chrétienne fête son 2000ème numéro et l'offre en accès libre
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L'Association néerlandaise de Pédiatrie envisage la possibilité du recours à l’euthanasie parmi les soins administrés aux tout jeunes enfants
EUTHANASIE DES JEUNES AUX PAYS-BAS : LA MORT COMME THÉRAPIE ?
Synthèse de presse bioéthique (genethique.org)
La NVK (Association néerlandaise de Pédiatrie) a publié sa position par rapport à l’euthanasie des enfants de 1 à 12 ans. Dans les soins prodigués aux jeunes enfants malades, elle propose d’inclure la possibilité de l’euthanasie « indépendamment de l’âge », « préférant se fonder sur la capacité de discernement ». Pour l’instant, la loi néerlandaise permet l’euthanasie des enfants de plus de douze ans, et des nourrissons de moins d’un an dont la « qualité de vie » n’est « pas jugée satisfaisante ».
Pour la NVK, il faut élargir ce cadre actuel pour permettre aux médecins de provoquer la mort de tout jeune patient gravement malade « et peut-être en fin de vie ». Il faut même en prendre la décision, avec l’accord des parents, si l’enfant concerné ne peut s’exprimer ou comprendre. L’association a donc proposé de mener une étude visant à identifier les « critères d’acceptabilité », que le Ministre de la santé Schippers a annoncé vouloir financer. Cette dernière, s’adressant au Ministre de la justice, a en outre affirmé qu’il n’y avait pas besoin d’une nouvelle loi pour autoriser un médecin à « provoquer activement la mort de l’enfant gravement malade » car celui-ci, en cas de « force majeure », peut « toujours faire appel à l’état de nécessité ».
Pour l’instant, les déclarations d’euthanasie pour mineurs sont encore relativement peu fréquentes (sept entre 2002 et 2007). Toutefois Carine Brochier, de l'Institut Européen de Bioéthique, réagissant à l’euthanasie d’une jeune néerlandaise suite à des violences sexuelles subies plusieurs années auparavant (cf. Euthanasie : le « tourisme de la mort » dénoncé par une fondation allemande »), a mis en garde contre l’abandon du patient par le médecin, rappelant que le rôle de ce dernier était de « soutenir ces personnes plutôt que de les aider à mourir », de soigner plutôt que de « provoquer la mort d’un patient ».
Les souffrances psychiques et physiques sont réelles, souligne-t-elle, mais « le dilemme réside dans l’objectivation de cette souffrance », car cela ne se mesure pas, «ne se diagnostique pas au microscope ». Le terme d’incurabilité, qui est une des conditions de la recevabilité de la demande d’euthanasie, « n’est jamais acquis dans le cas de maladies psychiatriques et psychiques lorsqu’il n’y a pas de détériorations de tissus ».
Certes, l’accompagnement peut être long, voire très long, et être source de souffrance pour le patient et son entourage, mais c’est l’enjeu de la thérapie que d’aider le patient à surmonter ses difficultés, de retrouver la liberté qu’il n’a plus quand il est pris dans la souffrance. Il faut faire attention à cette porte ouverte à la banalisation de l’euthanasie qui fait de l’exception une norme, comme si celle-ci devait être l’apanage de l’autonomie du patient.
Carine Brochier met également en garde contre le piège qui relève du faux chantage : le recours au suicide présenté comme alternative si l’euthanasie est refusée. Elle rappelle que « l’euthanasie n’est pas un remède au suicide », et que « provoquer la mort de quelqu’un n’est pas thérapeutique ».
Sources: Institut Européen de Bioéthique (04/05/2016); Atlantico, Thomas Sila (13/05/2016)
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Les chrétiens, indésirables au Soudan
De Sylvain Dorient sur le site web « aleteia »
"Depuis le début de l’année 2016, des lieux de culte ou de réunion chrétiens ont été arbitrairement fermés par les autorités soudanaises. Deux pasteurs sont détenus depuis la fin de l’année 2015. Rien de neuf selon Tut Kony, pasteur du Presbytère de l’Église évangélique du Sud Soudan qui assure : « Pratiquement tous les pasteurs sont passés par les geôles du gouvernement soudanais ». Selon lui, les destructions d’églises à Khartoum, la capitale du pays, s’inscrivent dans la même logique : c’est leur façon d’appréhender la minorité chrétienne, conclut-il, fataliste.
Discriminations entre « Arabes » et « Africains »
La République du Soudan du Sud s’est officiellement détachée de la République du Soudan le 9 juillet 2011. Elle abrite une majorité de chrétiens et d’animistes alors que le Nord du pays est surtout habité par des musulmans sunnites. Les deux groupes se sont souvent affrontés par le passé et le gouvernement du pays a progressivement laissé l’islam radical régenter la vie de toute sa population. Il a notamment donné autorité aux tribunaux islamiques soudanais, dont les méfaits ont été dénoncés internationalement avec le cas de Meriam Yahia Ibrahim Ishag. Cette jeune Soudanaise qui avait embrassé la foi de sa mère chrétienne orthodoxe plutôt que celle de son père, musulman, a épousé un chrétien. Elle a été condamnée pour « apostasie » : musulmane par son père, elle ne pouvait pas quitter cette religion, et devait être pendue. Cette peine était assortie de cent coups de fouets pour « adultère » : en tant que musulmane, elle n’avait pas le droit d’épouser un chrétien. Grâce à la mobilisation internationale, elle a finalement été libérée en 2014.
« Ce ne sera plus le moment de parler de diversité »
Peu avant la partition du Soudan, le président soudanais Omar el-Béchir l’envisageait dans un discours demeuré célèbre : « Ce ne sera plus le moment de parler de diversité ». Il promettait alors d’inspirer la Constitution du Soudan de l’islam et de faire de l’arabe la langue officielle. Il prenait aussi publiquement la défense de policiers filmés sur YouTube fouettant une femme : « Si elle est fouettée conformément à la Charia, il n’y aura aucune investigation. Pourquoi y a-t-il des gens qui ont honte [de cette vidéo ndlr] ? C’est la Charia ».
Divisions entretenue par le gouvernement
Contrairement aux discriminations savamment entretenues par le gouvernement soudanais, plusieurs ethnies dans le pays comprennent des pratiquants des deux religions. Comme les Noubas, majoritairement chrétiens mais dont une partie est musulmane. Il arrive même que dans une même famille les deux religions soient représentées, un symbole de coexistence que le gouvernement soudanais s’évertue à écraser. Les chrétiens ne sont pourtant pas en mesure de constituer une menace pour la stabilité du pays si l’on en croit les statistiques officielles : ils représenteraient 3% de la population de la République du Soudan.
Ref. Les chrétiens, indésirables au Soudan
JPSC
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France : grand pèlerinage de Pentecôte organisé par Notre-Dame de Chrétienté
Comme chaque année, Notre Dame de Chrétienté organise son pèlerinage traditionnel. Plus de 10 000 pèlerins se mettent en route pour rejoindre Chartres depuis Paris. Des centaines de bénévoles et de prêtres mais aussi une organisation logistique permettent le bon déroulement de ce qui est devenu aujourd’hui l’un des plus grands pèlerinages d’Europe.
Bande-annonce du Pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Chrétienté des 14 - 15 - 16 mai 2016:
JPSC
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Des réfugiés chrétiens persécutés par des musulmans en Allemagne
C'est à lire ici : https://www.cath.ch/newsf/des-ong-denoncent-la-persecution-de-refugies-chretiens-par-des-musulmans-en-allemagne/
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"Dix fois plus de personnes meurent aux Pays-Bas par euthanasie que dans des accidents de la route"
EUTHANASIE : LE « TOURISME DE LA MORT » DÉNONCÉ PAR UNE FONDATION ALLEMANDE
synthèse de presse bioéthique (genethique.org)
Pendant que se tient un congrès mondial sur l’euthanasie à Amsterdam, la fondation allemande de défense des droits des patients dénonce l’augmentation de suicides assistés dans les pays du Benelux qui accompagne cette légalisation. Entre 2006 et 2015, le nombre d’euthanasies a augmenté de 300% aux Pays-Bas, il a quintuplé en Belgique : en 2015, ce sont respectivement 5277 et 2021 personnes qui sont venues trouver la mort dans ces pays, quand pour l’instant, une quinzaine de personne a été euthanasiée au Luxembourg entre 2013 et 2014.
Eugen Brysh, président de la fondation allemande souligne que « dix fois plus de personnes meurent aux Pays-Bas par euthanasie que dans des accidents de la route ».
En effet, on pourrait citer l’exemple de la jeune femme de 20 ans « tuée en 2015 par injection létale » en raison d’une souffrance qu’elle « estimait » « incurable » et « insupportable » suite à des abus sexuels dont elle a été victime dans son enfance. Mais « un tel suicide assisté n’est pas exceptionnel en Hollande ».
Sources: L'Essentiel Online (12/05/2016), Closer, Coralie Vincent (11/055/2016) -
L'avortement serait en recul dans les pays développés, mais...
Lu sur lapresse.ca :
L'avortement recule dans les pays développés
Les législations anti-avortement ne réduisent pas le nombre des avortements, mais incitent plutôt les femmes à recourir à des interventions dangereuses.
Quelque 56 millions d'avortements sont pratiqués chaque année dans le monde, une intervention qui a diminué sensiblement ces dernières années dans les pays développés, alors qu'elle est restée stable dans les pays en développement, selon une étude publiée jeudi.
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Pas de char cdH à la Gay Pride, pardon, à la "Belgian Parade"
Lu sur Lalibre.be ("la Journée") :
Il nous revenait ce mercredi que le CDH devait, pour la première fois de son histoire, être représenté de manière ostensible à la Belgian Parade (anciennement Gay Pride) qui doit animer les rues de Bruxelles le 14 mai. Des sources nous indiquaient également que les jeunes du parti réclamaient cette présence de longue date.
"C'est factuellement faux", affirme ce jeudi un jeune CDH qui préfère garder l'anonymat car "sur cette information, les tensions internes sont assez vives". Il poursuit : "Nous devons malheureusement déplorer une tentative du président Mathieu Morelle (NdlR : le président des Jeunes CDH) de passer en force sur ce dossier. À aucun moment le Conseil d'Administration n'a été informé de la participation programmée du mouvement à la Pride, de même que l'AG. La décision a été prise par le comité exécutif en secret avec le but évident de mettre le CA et l'AG devant le fait accompli. Mais le point n'a tout simplement jamais été mis à l'ordre du jour ni même débattu. C'est donc tout autant au sein des Jeunes CDH que du CDH que la décision a été bloquée en fin de compte."
Le CDH est la seule formation politique à ne pas faire rouler de char à l’occasion de ce défilé festif et militant, dédié aux droits des homosexuels.
Le CDH avait été invité sur le char du CD&V, qui défile depuis plusieurs années sur la Pride. Les jeunes CDH avaient sauté sur l’occasion. Mais l’initiative, soutenue par le CDH de la Ville de Bruxelles, avait provoqué des grincements de dent en interne. Elle a finalement capoté. Les jeunes CDH ont dû renoncer à se joindre au défilé sous la bannière CDH. "Mais chacun pourra y aller en son nom personnel", souligne Mathieu Morelle, le président des jeunes pousses du CDH.
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Le pape encourage la Marche pour la Vie de Lisbonne
D'Océane Le Gall sur zenit.org :
Portugal: le pape François encourage la Marche pour la vie
En plein débat sur l’euthanasie
La personne et la famille ont besoin d’un « nouvel engagement qui favorise les vraies valeurs humaines, morales et spirituelles », écrit le pape François dans un message aux organisateurs de la sixième « Marche pour la vie » – «Caminhada pela Vida» – qui se tiendra le 14 mai au Portugal, rapporte Radio Vatican.
Le message est signé par Mgr Angelo Becciu, substitut pour les affaires générales de la secrétairerie d’Etat.
Le pape François encourage à inciter « les personnes, les familles et la société portugaise à vouloir rechercher le bien commun, qui plonge ses racines dans l’harmonie, la justice et le respect des droits de la personne humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle ».
Il cite un passage de son exhortation apostolique « Amoris Laetitia » sur l’amour dans la famille : « Un regard attentif à la vie quotidienne des hommes et des femmes d’aujourd’hui montre immédiatement le besoin qui existe partout d’une bonne dose d’esprit familial […]. Non seulement l’organisation de la vie commune se heurte toujours plus à une bureaucratie totalement étrangère aux liens humains fondamentaux, mais les comportements sociaux et politiques révèlent même souvent des signes de dégradation » (n. 183).
Organisée par la Fédération portugaise pour la vie, la Marche se concentrera surtout à Lisbonne, à partir de 15h.
Le thème de cette année est « Marchons toujours pour la vie ». L’initiative a lieu en plein débat sur la possibilité ou non de légaliser l’euthanasie dans le pays. Les organisateurs espèrent que l’initiative offrira « un témoignage public clair en faveur de la défense de vie à tous les stades de son développement ».
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Bruxelles, 18 mai, conférence de Rémi Brague: L'islam, l'Europe et nos valeurs | Que faire ?
L'islam, l'Europe et nos valeurs | Que faire ?
Mercredi 18 mai 2016, 18h30-20h | Hôtel Renaissance, Bruxelles
Depuis les attentats de Bruxelles et de Paris, la « question de l'islam » se pose aux Européens avec une acuité nouvelle : peut-il s'intégrer à notre culture et à notre identité ? Est-il compatible avec nos valeurs de pluralisme et d'État de droit ? La religion – et quelle religion ? – a-t-elle sa place dans l'espace public ?
Si ces questions réclament des réponses politiques et sociales, elles exigent aussi, et peut-être avant tout, des réponses théologiques et philosophiques afin de savoir si la religion musulmane contient en elle-même les éléments nécessaires à son adaptation à nos valeurs et à nos coutumes. Il est urgent de s'interroger lucidement pour que la « question de l'islam » ne se transforme pas en problème insoluble.
Pour en discuter, l'Institut Thomas More aura le plaisir de recevoir :Rémi BRAGUE
de l'Institut (Académie des Sciences morales et politiques, France),
professeur émérite à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Dernier ouvrage paru : Le règne de l'homme. Genèse et échec
du projet moderne, Gallimard, 2015Participation : 20 euros | Tarif réduit : 10 euros
La Rencontre sera suivie d'un cocktail | RSVP avant le mardi 17 maiHôtel Renaissance
Rue du Parnasse, 19 | B-1050 BruxellesBruxelles | Rue de La Fauvette, 92 | B-1180 Bruxelles
Tel : +32 (0)2 374 23 13 | Fax : +32 (0)2 358 56 48
Paris | 20 rue Laffitte | F-75009 Paris
Tel : +33 (0)1 49 49 03 30 | Fax : +33 (0)1 49 49 03 33Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, conférences, spectacles, manifestations, Débats, Europe, Idées, Islam, Politique, Société 0 commentaire -
Le Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 98, printemps 2016
Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de printemps. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).
Au sommaire de ce numéro n° 98 (1er trimestre 2016) :
Relire le testament de saint Jean-Paul II : « Mémoire et identité »
Rome et le monde :
Qu’est-ce que la « Miséricorde »
Réforme liturgique : Mgr Bugnini se justifie, post mortem
Le cardinal Müller fait le point
Belgique
Inscrire la laïcité dans la constitution belge, pour quoi faire ?
Les Belges francophones plus religieux qu’on ne le croit
Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye
Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,
Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.
La revue est disponible gratuitement sur simple demande :
Tél. 04.344.10.89 e-mail : sursumcorda@skynet.be
Les dons de soutien à la revue sont reçus avec gratitude au compte IBAN:
BE58 0016 3718 3679 BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège
JPSC
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Abolir l’obligation du célibat des prêtres dans l’Eglise de rite latin ? Repetita placent.
La question du célibat sacerdotal, c’est comme le boléro de Ravel : on croit que c’est fini et cela recommence encore obstinément. Le nouveau Primat de Belgique vient de rappeler, dans le journal dominical flamand « Zondag », qu’il est pour l'abolition de la discipline du célibat des prêtres « particulièrement à une époque où la sexualité joue un rôle important». Comme si elle n’avait jamais eu un tel rôle autrefois ?
Dans les pays catholiques les plus éprouvés par le « sécularisme » doctrinal et moral, des évêques épanchent régulièrement leurs doutes et leur trouble à ce sujet dans la presse d’opinion. Pour s’en tenir à la Belgique, en 2010 déjà, sous le règne de Benoît XVI, trois évêques flamands, NN.SS. De Kesel, déjà lui (il était alors évêque de Bruges), Bonny (Anvers) et Hoogmartens (Hasselt) avaient saisi la balle au bond, dans le contexte de la révélation des scandales pédophiles des années postconciliaires. Dans une interview à la radio flamande VRT, Mgr De Kesel avait alors déclaré (18 septembre 2010): « je pense que l'Eglise doit se poser la question de savoir s'il convient de conserver le caractère obligatoire du célibat » et, poursuivant sur sa lancée: « on pourrait dire qu'il y a des prêtres célibataires mais que des personnes pour lesquelles le célibat est humainement impossible à respecter devraient aussi avoir la chance de devenir prêtre » pour conclure: « la discussion sur le célibat [des prêtres] pourrait avoir une suite bien plus rapide que celle sur l'accès des femmes à la prêtrise », dont l’hypothèse ne serait donc pas non plus à exclure, dans l’esprit de l'actuel archevêque...
Et un peu plus tard, après que cent cinquante théologiens germanophones eussent lancé (7 février 2011) un bruyant manifeste « pour mettre fin à la crise sans précédent que traverse l'Eglise catholique depuis les scandales des prêtres pédophiles », le site de l’agence de presse « Cathobel » avait publié un éditorial « Célibat des hommes et ordination des femmes » du P. Charles Delhez s.j., paru dans le Dimanche Express n°8 du 27 février 2011. Dans cet article, l'ancien directeur du journal des paroisses francophones de Belgique reprenait, « more jesuitico », l’antienne qu’il avait déjà publiée dans la « Libre Belgique ». Voici un extrait de celle-ci :
« (…) Dans l’Église latine, on n’ordonne prêtres que ceux qui font la promesse de rester célibataires. Ne pourrait-on cependant pas imaginer, dans l’Église latine, la même diversité qu’à l’intérieur de l’Église catholique dans son ensemble ? C’est que les Églises locales évoluent bien différemment aujourd’hui. Des réponses adaptées à la situation de chaque pays ou de chaque région du monde serait sans doute heureuses.
« Tout autre est la question posée par l’ordination des femmes. Elle est théologique. L’Église est-elle tenue par le fait que Jésus n’a choisi comme apôtres – les Douze – que des hommes, alors qu’il était entouré également de femmes ? Elles ont d’ailleurs joué un rôle très important, comme premiers témoins de sa résurrection, par exemple. S’agirait-il d’une donnée culturelle ou d’une volonté divine ? (…) ».
Dans un commentaire « posté » sous le texte de son confrère, le Père Thierry Dejond s.j. avait alors apporté au lecteur un excellent antidote à cette culture du doute. Une mise au point concise, claire et précise : « (…) Il est évident que l’ordination des Douze Apôtres, et non de Marie, Mère de Dieu, ni de Marie-Madeleine, Suzanne et autres femmes ayant suivi Jésus, n’est pas une « donnée culturelle », mais bien une « volonté divine », au sujet de laquelle toutes les Eglises ont maintenu un accord unanime, jusqu’à la fin du XXème siècle. C’est donc une idée de la « post-modernité », lancée par le Mouvement féministe, dont la philosophie est la « gender philosophy », dont la thèse, validée par l’ONU, est qu’on choisit librement d’être homme ou femme, car il ne s’agirait pas d’un donné « naturel », mais purement « culturel ».
Si les Eglises orientales ‘revenues au catholicisme’ ont accepté d’ordonner des hommes mariés (vu leur passé orthodoxe datant de 690) [ndlr : concile « in trullo »], c’est par miséricorde de l’Eglise catholique, qui ne voulait pas briser une tradition de cinq siècles.
Le « célibat des prêtres » dans l’Eglise latine n’est autre qu’une manière d’être fidèle à la « Tradition remontant aux Apôtres », et acceptée tant chez les Grecs que chez les Latins jusqu’en 690, et exigeant des Evêques, Prêtres et Diacres mariés, de renoncer, le jour de leur Ordination, à l’usage du mariage. Cette tradition apostolique s’est maintenue en Occident, tandis que l’Orient grec cédait aux décisions de l’Empereur de Byzance.
Pourtant, même en Orient, subsistent des traces évidentes de l’ancienne discipline commune: les Evêques n’ont pas le droit de vivre en mariage, jamais; les prêtres et les diacres, après le décès de leur épouse, n’ont pas le droit de se remarier, puisque ils ont été ordonnés. Ce qui prouve bien qu’il s’agissait d’une tolérance, Idem, pour les diacres mariés en Occident, depuis le Concile Vatican II: ils ne peuvent pas se remarier.
Cette discipline remonte aux Apôtres, dont un seul, Simon-Pierre, était certainement marié avant l’appel du Christ, mais qui répond à Jésus: « Nous qui avons tout quitté pour te suivre… », Jésus répond: « Amen, je vous le dis: personne n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qu’il ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Luc 18, 28-30). Bien d’autres textes de L’Ecriture Sainte, et de la Tradition des Pères de l’Eglise, confirment cette exigence de Jésus. Exigence rappelée au 1er Concile Oecuménique de Nicée en 325, canon 3; et déjà avant, dans des Conciles régionaux: Elvire (Espagne) en 304 et Ancyre (=Ankara, Turquie) en 314. Il est clair que ces canons disciplinaires de l’Eglise ne faisaient que « rappeler » la Tradition remontant aux Apôtres et attestée par de nombreux Pères de l’Eglise auparavant ».
Le Père Dejond est professeur de théologie dogmatique et directeur spirituel du Séminaire de Namur depuis 1994.
JPSC