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Société - Page 571

  • Entre l'Europe et la Pologne, c'est le bras de fer

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    Sur le site de Famille Chrétienne, Antoine Pasquier et Aymeric Pourbaix donnent la parole au vice-ministre polonais des Affaires étrangères :

    Pologne / Europe : le bras de fer

    Vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Aleksander Stepkowski répond aux inquiétudes de la Commission européenne et met en avant la nouvelle politique familiale de son pays.

    La Commission européenne a lancé une procédure de mise sous surveillance de votre pays. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’atteintes à la liberté de la presse ?

    Délicate question. Une part considérable de l’establishment polonais, qui a engagé le pays sur la voie de réformes postmodernes pendant huit ans, a ensuite été rejetée par les Polonais aux dernières élections. Mais il cherche à présent à protéger ses intérêts depuis l’extérieur. Et bénéficie de soutiens extrêmement puissants des médias libertaires à travers l’Europe. Ceux-là ont été à l’origine d’une hystérie à propos de la politique en Pologne, très différente de la réalité. Par exemple, c’est après des réactions exagérées sur la base d’articles du Monde que le secrétaire général du Conseil de l’Europe a demandé une veille sur la Pologne.

    Que reprochez-vous à la Commission européenne ?

    De vouloir étendre ses compétences au-delà de ce que les traités européens permettent. Une des difficultés relève de la volonté de la Commission d’établir un « nouveau cadre légal pour renforcer l’État de droit ». Le problème est que cette disposition est présentée comme une obligation pour les pays concernés, ce que les traités n’autorisent absolument pas.

    Selon la Commission, le fameux « nouveau cadre » serait un chantier préparatoire à l’application de l’article 7 du traité de Maastricht (1). Mais, en 2014, le service juridique du Conseil de l’Union européenne a émis l’avis que le « nouveau cadre légal » est ultra vires [expression qui caractérise un abus de pouvoir, Ndlr]. Et la France a été l’une des plus critiques à l’égard de ce « nouveau cadre légal ».

     
  • Spotlight, l'Australie et les abus sexuels sur mineurs : la Salle de Presse du Vatican communique

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    Précisions du Directeur de la Salle de Presse

    Cité du Vatican, 4 mars 2016 (VIS). Ce midi, la Commission pontificale pour la protection des mineurs a confirmé les entretiens, hier près l'Université pontificale Grégorienne, de quatre victimes australiennes avec un de ses membres. Les premiers ont pu exposer leurs propositions, tandis que le P.Hans Zollner, SJ, a illustré les actions du Saint-Siège contre les abus sexuels sur mineurs. A ce propos, le P.Lombardi, Directeur de la Salle de Presse a diffusé une communiqué dont voici le résumé:

    Les dépositions par vidéo-conférence du Cardinal George Pell devant la Commission royale australienne d'enquête et l'attribution de l'Oscar du meilleur film à "Spotlight", consacré au rôle du Boston Globe dans la dénonciation des crimes de nombreux prêtres pédophiles du diocèse, ont relancé l'attention sur la question dramatique des abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé. La présentation appuyée de ces deux événements a pu faire penser à l'opinion publique la moins informée que l'Eglise n'a pas rien fait ou très peu fait pour répondre à ce phénomène, et qu'il faudrait tout recommencer. Une considération objective montre qu'il n'en est rien. L'ancien Archevêque de Boston, le Cardinal Bernard F.Law, a démissionné en 2002 à cause des événements traités par "Spotlight", à la suite d'une réunion des Cardinaux américains convoqués à Rome par Jean-Paul II. Depuis le diocèse est régi par le Cardinal Sean O'Malley, bien connu pour sa rigueur et sa sagesse dans le traitement des questions d'abus sexuels. C'est lui qui a été appelé à présider de la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Par ailleurs, depuis longtemps, les cas d'abus sexuels en Australie font l'objet d'enquêtes judiciaires et de procédures canoniques. Lorsque Benoît XVI s'est rendu à Sydney pour la Journée mondiale de la Jeunesse 2008, il a rencontré un petit groupe de victimes à l'évêché, le Cardinal Pell ayant retenu opportune une telle réunion. Preuve parmi d'autres que ces cas ont été suivis, la section du site vatican dédiée aux abus sur mineurs. La réponse de l'Eglise, lancée il y a une dizaine d'années consiste en plus de 60 documents ou discours.

    L'engagement vigoureux des Papes face à cette crise a successivement touché les Etats-Unis, l'Irlande, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, ainsi que les Légionnaires du Christ. Les procédures et les normes canoniques universelles ont été modifiées, on a demandé des lignes directrices aux conférences épiscopales, non seulement pour répondre aux abus, mais aussi pour les empêcher de manière adéquate, on a ordonné des visites apostoliques dans les situations les plus graves, on a largement réformé la Légion du Christ. La Lettre de Benoît XVI aux fidèles irlandais de mars 2010 reste sans doute le document de référence le plus éloquent, dont l'effet va bien au-delà la seule Irlande pour comprendre l'attitude et la réponse juridique, pastorale et spirituelle de l'Eglise à ce drame de notre temps: Reconnaissance des erreurs et demande de pardon, attention prioritaire et justice pour les victimes, conversion et purification, efforts de prévention et formation spirituelle renforcée. Les rencontres de Benoît XV et du Pape François avec des groupes de victimes ont accompagné ce long chemin d'écoute et de pardon, de consolation et d'implication personnelle des Papes. Dans de nombreux pays, l'engagement dans le renouveau et les résultats sont encourageants, les cas d'abus sont devenus très rares. Dans certains pays, à cause de situations culturelles caractérisées par le silence, il y a encore beaucoup à faire. S'il y a des résistances et des difficultés, la voie est maintenant plus claire.

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  • Le discours du pape aux membres de l'Académie pontificale pour la Vie

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    Académie pontificale pour la vie: discours du pape François (traduction complète)

    «La vertu est la plus haute expression de la liberté humaine», explique le pape François qui indique la pratique des vertus par celui qui promeut la vie comme condition de la fécondité de son action.

    Le pape François a en effet reçu les membres de la XIIème assemblée plénière de l’Académie pontificale pour la vie, ce jeudi matin, 3 mars, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican. Cette assemblée, qui a pour thème «Les vertus dans l’éthique de la vie», s’achève samedi, 5 mars.

    « Ce sont les vertus de celui qui agit pour la promotion de la vie qui sont l’ultime garantie que le bien sera réellement respecté », déclare le pape.

    « Parler de vertu signifie, explique-t-il, affirmer que le choix du bien implique et engage toute la personne ; ce n’est pas une question de « cosmétique », un embellissement extérieur qui ne porterait pas de fruit : il s’agit de déraciner du cœur les désirs malhonnêtes et de chercher le bien avec sincérité. »

    Il précise : « Dans le domaine de l’éthique de la vie, bien qu’elles soient nécessaires, les normes qui garantissent le respect des personnes ne suffisent pas, seules, à réaliser pleinement le bien de l’homme. »

    C’est pourquoi le pape invite à «cultiver» les vertus, grâce à un « discernement continuel » et un « enracinement en Dieu, source de toutes les vertus ».

    Voici notre traduction complète de ce discours prononcé en italien :

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  • Euthanasie : quand les limites s'effacent

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    Sur le site de lalibre.be, cette opinion de Xavier Dijon, Professeur émérite de l'Université de Namur :

    Euthanasie: les limites s’effacent

    Sonnons le tocsin. Trois propositions de loi veulent changer la déclaration anticipée, la décision médicale et la clause de conscience. L’homicide étend davantage son règne.

    Trois propositions viennent d’être déposées à la Chambre des Représentants pour modifier la loi relative à l’euthanasie, sur le triple point de la déclaration anticipée, de la décision médicale et de la clause de conscience. Ces trois propositions de loi contribuent à étendre davantage encore les avancées de l’euthanasie en effaçant quelques limites qui lui étaient opposées jusqu’ici, tant dans l’espace que dans le temps.

    1. Dans le but de s’assurer de la volonté persistante du malade incapable de s’exprimer lui-même en fin de vie, la loi de 2002 prévoyait que sa demande anticipée d’euthanasie aurait une validité de cinq ans. La proposition actuelle entend rendre pareille déclaration illimitée, étant donné, dit-on, la lourdeur de la procédure qui vise son renouvellement. La gravité du geste euthanasique se trouve ainsi singulièrement banalisée à l’égard de la personne qui aura peut-être signé cette demande vingt ou trente ans avant d’être euthanasié. Certes, cette requête pourra être retirée à tout moment mais, si la proposition de loi est acceptée, le signataire ne serait plus tenu de réfléchir régulièrement aux enjeux de sa demande. Comme si elle était devenue tout simplement normale.

    2. La réforme souhaitée quant à la décision médicale concerne également l’écoulement du temps mais, cette fois, dans l’autre sens : il ne s’agit plus de rendre perpétuelle la demande du malade mais de raccourcir drastiquement la délibération du médecin. La loi de 2002 prévoyait que si le médecin consulté refuse de pratiquer une euthanasie, il est tenu, d’abord, d’en informer le patient en temps utile, ensuite, de communiquer le dossier médical du patient au médecin désigné pour poser ce geste. Ici, la proposition de loi précise que la décision de refus doit être donnée dans les sept jours de la demande et que le dossier doit être transmis dans les quatre jours du refus. Quand on connaît les hésitations et les revirements par lesquels peut passer une demande d’euthanasie, quand on réalise toute la part de confiance qui doit sous-tendre le dialogue entre médecin et patient, on se demande pourquoi il s’imposait de réduire à une semaine le temps de vérification du bien-fondé de la demande qui conduira le malade à la mort. Serait-ce, ici encore, pour étendre la normalité du geste euthanasique ?

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  • Les crimes pédophiles sont abominables. Ils sont et seront une honte pour l’Eglise.

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    De l'Abbé Amar sur padreblog.fr :

    PÉDOPHILIE : HONTE, MISÈRES ET VÉRITÉ

    Pleurer. Hurler. C’est certainement les deux seules réactions que provoquent le film Spotlight chez ceux qui sont allés le voir. Oscar 2016 du meilleur film, cette oeuvre cinématographique à la distribution et à l’interprétation impeccable révèle l’ampleur du scandale des prêtres pédophiles dans le diocèse de Boston aux Etats-Unis, en 2001. Depuis, d’autres cas ont été révélés en France, mais surtout en Irlande, en Allemagne ou en Autriche. On sait que l’épicentre de ce scandale remonte aux années 1970-1980. Il y a bien sûr des fautifs : impossible de le nier. Et des hommes d’Eglise ont parfois été scandaleusement fort silencieux. Spotlight le révèle avec douleur.

    Soyons clairs : ces crimes pédophiles sont abominables. Ils sont et seront une honte pour l’Eglise.

    Dire la vérité

    Si le cardinal Ratzinger, futur pape Benoît XVI, demandait à son époque que Rome en soit informée, ce n’est pas – comme le suggèrent certains – pour régler les choses en interne et les cacher à la justice civile. Il s’agissait tout au contraire de vérifier qu’on ne tournait pas la page, et qu’en plus d’une condamnation pénale, il y ait aussi une condamnation canonique, c’est-à-dire venant des tribunaux d’Eglise. Le pape François est même allé plus loin en faisant arrêter par la Gendarmerie Pontificale un ancien nonce polonais, aujourd’hui décédé, accusé de faits abominables. Retourné à l’état de laïc, il a été assigné à résidence, dans l’attente d’autres sanctions. Par ailleurs, un prêtre qui se confesse d’avoir commis un abus sexuel sur un mineur ne peut plus aujourd’hui recevoir directement l’absolution : son confesseur doit en référer directement à Rome, selon la procédure canonique dite de « l’absolution réservée ».

    Les crimes pédophiles sont horribles. Leur révélation ne peut que donner la nausée. Ceux qui les ont commis doivent être recherchés, jugés et condamnés sans aucune complaisance. Les victimes sont d’abord les enfants. En ce sens, les conséquences éventuelles de ce choc pour l’Eglise ne devraient pas nous importer : seules les victimes devraient compter ! Et pour tout prêtre, il n’y a rien de plus terrible que de voir un enfant blessé ou sali par un confrère, par celui-là même qui a reçu mission d’être la figure du père. Aujourd’hui, un drame de ce genre ne sera à l’évidence ni étouffé, ni caché. Et si des affaires l’ont été dans le passé, c’est une faute grave pour laquelle plusieurs évêques, et le pape lui-même, ont d’ailleurs demandé pardon. Dans le diocèse de Meaux en 2006, l’évêque s’est porté partie civile contre un de ses prêtres, considérant que ce dernier avait trahi la confiance de l’Eglise et causé un véritable préjudice moral.

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  • Des propos percutants du pape François sur l'Europe, la laïcité, les idéologies et le culte de l'argent

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    Jean-Pierre Denis, sur le site de La Vie, rapporte les propos tenus par le pape avec une délégation française le mardi 1er mars (extraits) :

    Conversation politique avec le pape François

    (...) Mardi 1er mars à 16h30, au rez-de-chaussée de la fameuse Casa Santa Marta qui lui sert de résidence et de bureau, sur le flanc écrasant de la basilique Saint-Pierre, François a accordé une étonnante audience à une trentaine de catholiques engagés dans le christianisme social. J’ai eu la chance de faire partie de l’équipée et de saisir au vol l’essentiel d’une conversation informelle qui n’est en rien une interview. Mais l’initiative en revenait à Philippe de Roux, le fondateur des Poissons roses, un petit courant de pensée né au sein du parti socialiste au moment des débats sur le mariage pour tous, rejoint pour l’occasion par un laboratoire d’idées d’inspiration personnaliste, Esprit civique. (...)

    Sur la mondialisation :

    « Il y a quelque chose qui m’inquiète », dit le pape. « Certes, la mondialisation nous unit et elle a donc des côtés positifs. Mais je trouve qu’il y a une bonne et une moins bonne mondialisation. La moins bonne peut-être représentée par une sphère : toute personne se trouve à égale distance du centre. Ce premier schéma détache l’homme de lui-même, il l’uniformise et finalement l’empêche de s’exprimer librement. La meilleure mondialisation serait plutôt un polyèdre. Tout le monde est uni, mais chaque peuple, chaque nation conserve son identité, sa culture, sa richesse. L’enjeu pour moi est cette bonne mondialisation, qui nous permet de conserver ce qui nous définit. Cette seconde vision de la mondialisation permet d’unir les hommes tout en conservant leur singularité, ce qui favorise le dialogue, la compréhension mutuelle. Pour qu’il y ait dialogue, il y a une condition sine qua non : partir de sa propre identité. Si je ne suis pas clair avec moi-même, si je ne connais pas mon identité religieuse, culturelle, philosophique, je ne peux pas m’adresser à l’autre. Pas de dialogue sans appartenance. »

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  • Les missionnaires de la miséricorde ne sont pas ceux qu’on pense

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    Il ne s’agit pas ici des « missi dominici » du pape François mandatés pour absoudre les "graviora delicta" et autres durant l’année sainte de la miséricorde mais des  "Missionnaires de la Miséricorde divine", accueillis par Mgr Rey dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Ils ont fêté le dixième anniversaire de leur fondation en septembre dernier. Leur croissance les a obligés à acheter une maison en centre-ville. Leur fondateur et supérieur, l’abbé Loiseau, parle ici de sa communauté et de ses besoins. Christophe Geffroy l’a interviewé pour le mensuel « La Nef » : 

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    « La Nef – Vous avez fêté en septembre dernier les dix ans de votre fondation : pourriez-vous nous rappeler dans quel contexte sont nés les Missionnaires de la Miséricorde et pour quelle vocation, quel charisme ?

    Abbé Fabrice Loiseau – La société des Missionnaires de la Miséricorde est née d'une rencontre avec Mgr Rey, alors que je lui faisais part d’intuitions missionnaires. L’évêque de Toulon me rappelle un soir : « Il faut que tu fondes ! » Trois charismes me paraissaient nécessaires pour une vie sacerdotale et missionnaire à notre époque : annoncer la miséricorde au monde, vivre de l'eucharistie grâce à l'adoration une heure chaque jour et célébrer la forme extraordinaire du rit romain, et enfin participer à la nouvelle évangélisation par une annonce directe de la foi, particulièrement aux musulmans. La dimension missionnaire de ce projet était une priorité pour Mgr Rey et pour moi. 

    Où en sont aujourd’hui les Missionnaires de la Miséricorde, où êtes-vous implantés ?
    Les Missionnaires de la Miséricorde ont aujourd’hui trois lieux de culte : la paroisse personnelle Saint-Francois-de-Paule à Toulon, l'église Saint-Charles à Marseille et Notre-Dame-du-Peuple à Draguignan en lien avec la paroisse territoriale. Nous exerçons également un travail d'aumônerie à Toulon pour la Faculté de droit, pour un collège diocésain et pour une école primaire hors contrat. Un des prêtres de la société est responsable des JMJ au niveau diocésain. À Marseille, le prêtre assure aussi une aumônerie d’hôpital et l’aumônerie de l'école paramédicale des Armées qui dépend du diocèse aux Armées. Dans nos trois lieux, nous avons aussi créé des groupes de prière et de formation pour étudiants. Le camp Spes d'évangélisation des plages regroupe une centaine de jeunes et nous créons pour les JMJ le groupe Miséricordia. L'ouverture du pub Le Graal, à Toulon, a permis d'augmenter notre groupe de jeunes mais aussi d’avoir des contacts avec des personnes loin de l'Église. L'abbé Dubrule, mon adjoint, est en outre professeur au séminaire de la Castille.
    Notre communauté est encore modeste : cinq prêtres, onze séminaristes et un frère. Nous souhaitons, dans un premier temps, conforter nos lieux d’apostolat et développer une assistance variée dans nos paroisses. Les après-midi missionnaires avec les paroissiens sont un objectif important : il s'agit de missions de rue et de porte-à-porte avec des laïcs. Vous savez que notre souci est de développer la mission particulièrement auprès des musulmans. Cela demande une formation régulière sur l'islam et la création de liens d'amitié, c’est un investissement important pour nous. La création de groupes alpha (dîners missionnaires) est aussi une priorité. Vous voyez les projets sont nombreux…

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  • Fatwas et caricatures; la stratégie de l'islamisme

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site eecho.fr :

    Beaucoup d’études paraissent sur l’islam. Même sans aucune prétention à être exhaustifs, nous sommes bien en retard sur l’actualité de leur parution – mais l’actualité de leur contenu, elle hélas, ne faiblit pas. La première :

    • Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme, Lina Murr Nehmé (septembre 2015) 

    51-NUplbAuL._SX349_BO1,204,203,200_.jpg Lina Murr Nehmé n’est pas une inconnue pour les lecteurs d’EEChO. En  2003, elle a publié « 1453. Chute de Constantinople. Mahomet II impose le Schisme Orthodoxe« , qui traite des causes réelles du schisme entre latins et orthodoxes grecs (Francois-Xavier de Guibert, 2e éd., 2009).

    Son dernier livre, Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme (Paris, éd. Salvator, septembre 2015), était prémonitoire par rapport aux attentats de Paris, le 13 novembre 2015. À cette date, le Français moyen découvrait le visage véritable de l’islamisme que les Orientaux connaissent bien mais que les médias officiels ne montraient qu’en partie. 

    Ce livre de 222 pages, abondamment illustré, est fait d’analyses et d’histoire. Il s’ouvre sur la révolution islamiste iranienne (1979 – chap. 1 et 2), après laquelle la situation des chrétiens d’Orient n’a fait se détériorer d’année en année, mais ce n’en est pas simplement une suite : ont joué un rôle plus déterminant encore la fabrication des armées islamistes par les USA contre l’URSS (p.32-34), l’expansion du mouvement des Frères musulmans, d’origine égyptienne (grâce aux soutiens saoudiens et occidentaux) jusqu’en Europe (chap. 4 à 6) et le « choc pétrolier » de 1973 (chap. 7).

    Ensuite, en passant par un chapitre rappelant que le jihâd s’enracine dans le projet d’Etat islamique originel (chap. 3), nous entrons dans la réalité de l’islamisme vue du côté arabe et musulman, ce qui nous change des discours des pseudo-spécialistes médiatiques. L’Arabie Saoudite a joué et joue toujours un rôle majeur dans l’islamisme le plus radical et inhumain – même s’il faut reconnaître que l’islam offre en lui-même de telles potentialités (mais une potentialité ne s’active pas toujours…). 90% des institutions islamiques dans le monde sont financées par le régime totalitaire saoudien (p. 74 – chap. 8 et 9). Il faut découvrir le sectarisme qui est ainsi diffusé par l’argent du pétrole (et c’est vraiment le moins que l’on puisse dire ! – chap. 10).

    Un chapitre (11) consacré au voile islamique rectifie des idées confuses en Occident : « Beaucoup de musulmanes sont voilées parce que la famille le veut. Mais les femmes islamistes se voilent volontairement et avec orgueil, car elles savent que le voile islamique distingue la musulmane libre de la non-musulmane esclave, qui est traditionnellement nue » (p.97). Parallèlement, on comprend les discours islamiques qui traitent les européennes de prostituées…

    Après un détour par le 11 septembre (chap. 12), l’assassinat de Théo van Gogh aux Pays-Bas (chap. 13) et la non-interdiction de représenter Mahomet (sauf en Europe… – chap. 14), l’auteure analyse longuement le cas de l’islamiste Tariq Ramadan, agent et zélateur des Frères musulmans en Europe, qui est emblématique des manipulations orchestrées par les associations islamiques en lien avec des organisations étatiques ou non agissant dans les pays arabo-musulmans (chap. 15-18) ; de cette manière, les pressions haineuses exercées sur les responsables occidentaux est maximale (à la fois intérieures et extérieures).

    Il ne faut pas se faire d’illusion sur les ressorts employés par l’islamisme pour atteindre le pouvoir, le principal étant la haine. Celle-ci s’est manifestée massivement – donc aussi de la part de « bons musulmans » (comme disent les gentils animateurs de nos Eglises) – à Beyrouth en 2006, sous le prétexte des caricatures danoises de Mahomet : l’auteur y était (chap. 19) et cette haine fit de nombreuses victimes chrétiennes jusqu’au Pakistan (chap. 20) – des paroles déformées (par la BBC) de Benoît XVI ont servi aussi de prétexte à d’autres pogroms anti-chrétiens (chap. 21).

    Cependant, il serait simpliste de croire que l’islamisme soit indépendant d’intérêts occidentaux. Ici, l’auteure ne fait que soulever le voile – on connaît par ailleurs les liens originels entre les Frères musulmans et le MI6 britannique puis avec la CIA, sans parler des autres groupes armés terroristes (les Frères musulmans sont reconnus comme tels en Egypte et dans d’autres pays, mais pas en Occident). Elle donne des pistes significatives (chap. 22 et 23). Après deux pages sur « Charlie Hebdo, sauvé de la faillite » (chap. 23) et sur Rail Badawi, condamné à mille coup de fouet par le régime saoudien (chap. 24), le livre se termine sur la complicité du pouvoir médiatique occidental avec les islamistes de l’Etat islamique et autres terroristes : l’auteure donne ici seulement des documents, très significatifs (chap. 25).

    Un livre à garder sous la main ! Mais aussi à prêter largement autour de soi : il permet d’entrevoir, à travers des récits illustrés et des exemples simples, la réalité globale de l’islamisme que, hélas, la plupart des responsables ne voient pas – ou ne veulent pas voir.

    Edouard-M G.

  • La chasse aux croix ouverte en Europe ?

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    La chasse européenne aux croix est ouverte (Source : Correspondance Européenne, 25 février)

    La croix du drapeau de la Suisse fâche les musulmans. Les grandes marquent cèdent. En suisse alémanique : « Kreuz ist Trumpf ». En français : « La croix est un atout » (jeu de mot : littéralement « trèfle atout », formule employé quand on joue au « Jass », un jeutypiquement suisse). En réponse à ce slogan publicitaire de la campagne des lignes aériennes Swiss Air, les organisations islamiques ont réagi en demandant que le drapeau suisse avec la croix soit supprimé. Des groupes de musulmans protestent, tant sur Internet que dans les médias helvétiques, au motif que cette publicité serait « une attaque contre l’islam », comme l’était le film sur Mahomet (L’Innocence des Musulmans).

    Myriam Ziesack, porte-parole de la compagnie aérienne s’est excusée de ce que cette publicité soit intervenue après la mise en ligne de la vidéo anti islamique The innocence of Muslims. La pression des investisseurs et de groupes musulmans en Suisse a déjà été telle que de grandes compagnies-phares du pays, telles que SwatchTissot et Victorinox, ont supprimé la croix du drapeau de plusieurs de leurs publicités, spécialement dans les pays arabes et asiatiques.

    Dans de nombreux cas la croix blanche sur fond rouge a été remplacée par « Swiss Made »Victorinox, la célèbre marque de couteaux, a remplacé la croix par la lettre « V ». Swatch s’est justifié en disant que « dans les pays musulmans il est interdit de montrer publiquement la croix ». Autocensure donc. Une campagne a débuté pour supprimer la croix du drapeau, surtout après l’interdiction des minarets dans le pays. Ivica Petrusic, présidente de Secondos-Plus, un groupe de pression d’immigrants musulmans de seconde génération avait alors indiqué que : « Le drapeau suisse ne correspond plus à la Suisse multiculturelle actuelle ». Elle propose un drapeau vert, rouge et jaune, qui est celui de la République Helvétique de 1799, pour « une Suisse plus progressiste et ouverte ».

    Dans le pays, suite à la bataille et à l’interdiction des minarets, la Commission Pédagogique de Roggwill, en Suisse allemande, avait interdit aux étudiants de porter des « gadgets provocateurs », tels que la croix blanche sur fond rouge.

    Une mesure semblable, en Angleterre, a porté à la disparition de la Croix de Saint-Georges sur plusieurs portes d’embarquement à l’aéroport de Heathrow ou sur les taxis de Blackpool et Cheltenham.

    Il y a quelques mois, le Real Madrid en vue de l’ouverture du gigantesque parc hôtelier-musée destiné aux fans du Club à Ras-al-Khaimah dans les Émirats Arabes, a supprimé des armoiries de son logo, la petite croix au-dessus de la couronne. Le Barcelona à son tour, pour une finale de foot à Abu Dhabi, a enlevé sur son écu la croix de Sant-Jordi. Il y a deux semaines, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a débouté l’action en dernière instance présentée en Angleterre par Nadia Evedia, licenciée de son poste au check-in de la British Airways où elle travaillait parce qu’elle portait au cou une croix. La même chose est arrivée, toujours au Royaume Uni, à Shirley Chaplin, une infirmière.

    Londres s’est donc nettement placé du côté des employeurs, mais la Cour de Strasbourg est allée plus loin, en discriminant la liberté de certaines confessions. Sur ce dossier des licenciements de femmes, le gouvernement anglais a statué déclarant que la religion chrétienne devait y mettre du sien en vertu de son caractère libéral et, dans le même temps, que la religion islamiste doit être respectée dans ses normes qui pour ses fidèles sont obligatoires. En fin de compte, l’on peut interdire les croix, mais pas le voile ni le niqab.

  • Il se fait euthanasier et organise le don de ses organes

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    UN HOMME NÉERLANDAIS DEMANDE L’EUTHANASIE ET ORGANISE LE DON DE SES ORGANES

     

    Récemment aux Pays Bas, un homme euthanasié a donné ses organes et « sauvé cinq vies ». L’opération a eu lieu au Centre Médical Erasmus de Rotterdam. L’homme « souffrait des suites d’un AVC et pour cette raison, il avait déclaré qu’il ne voulait plus vivre ». Il a été euthanasié, puis prélevé de son foie, de ses reins, de son pancréas et de deux autres organes. Les receveurs attendaient dans une salle d’opération voisine. Pour des raisons pratiques, l’euthanasie a donc eu lieu à l’hôpital et les membres de la famille « ont seulement eu 5 minutes pour dire au revoir ».

    Le premier cas de ce type remonte à 2012. Depuis, 15 néerlandais ont donné leurs organes après avoir été euthanasiés. Cette pratique controversée a également fait l’objet d’une publication la semaine dernière dans l’American Journal of Transplantation : un « manuel clinique », qui fournit des directives « pour les praticiens dont les patients ont demandé l’euthanasie et désirent donner leurs organes ». L’auteur principal, Jan Bollen, a expliqué ne pas s’être focalisé sur les questions éthiques. Mais il souhaitait répondre aux questions « logistiques et pratiques » telles que :« Lorsqu’un médecin fait face à une demande d’euthanasie, doit-il parler de la possibilité du don d’organes ? » et faire connaitre cette « possibilité médicale que beaucoup de médecins et patients ignorent ».

    Mais d’autres questions demeurent : « Que faire face à une personne qui demande l’euthanasie précisément pour pouvoir donner ses organes ? Comment le savoir ? Qu’en est-il de la pression qui pèse sur le futur euthanasié, qui théoriquement peut toujours se rétracter, jusqu’à la dernière seconde ? »

    Sources: News Medical (24/02/2016) ; NLTimes (24/02/2016)

  • Appel à des volontaires pour élaborer un "guide des aides" aux femmes enceintes

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    Projet : « Je suis enceinte : le guide des aides en Belgique » 

    Vous avez du temps à donner ? Vous êtes à la recherche d’un projet qui a du sens et aimez collecter et organiser des infos ?

    Voici ce que nous proposons  pour un binôme de volontaires : réaliser et concevoir un petit guide des aides « Je suis enceinte » pour la Belgique.

    L’objectif est de soutenir les femmes enceintes qui ne savent pas vers qui se tourner pour les aider et les soutenir dans leur projet de grossesse  (aide au sens large)

    Qualifications requises : débrouillardise, esprit d’initiative, ténacité et si possible bilingue français-néerlandais.

    Cette collecte de pistes et d’informations peut se faire de chez vous, à la mesure de vos disponibilités : quelques heures/ semaine.

    Nous vous guidons dans vos recherches.

    Contactez-nous :  belgicatho@gmail.com

  • Refuser ce qui nous façonne et nous limite, c'est haïr le monde et se haïr soi-même

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    Anne-Laure Debaecker interviewe Chantal Delsol sur le site de Valeurs Actuelles

    Chantal Delsol : “Récuser les limites de l’homme nous inscrit dans le sillon des totalitarismes”

    Dans son dernier livre ('La haine du monde'), la philosophe Chantal Delsol dénonce le “tout est possible” des idéologues de l’émancipation et des populistes.

    En écho à son titre, vous déclarez dans votre nouvel ouvrage que « le refus du monde va s’écrire en haine de soi » pour nombre de nos contemporains. Comment expliquer ce phénomène ?

    Il s’agit de l’homme moderne qui veut re-naturer l’humanité. Le communisme voulait supprimer la nécessité d’un gouvernement et donc la politique, les questions métaphysiques et donc la religion… et façonner ainsi un humain tel que nous ne l’avons jamais connu. Je pense que nous avons aujourd’hui un programme démiurgique analogue avec la volonté d’égalisation, l’ardeur à supprimer les différences, la récusation des questions existentielles, le défi lancé à la mort avec le posthumanisme, enfin le refus de la finitude et de l’imperfection avec cette idée que tout dans le passé était mauvais. Nous entrons dans une ère où rien ne serait plus jamais comme avant — ce que pensait le communisme avec cette idée qu’avant, ce n’était que la pré-histoire, et que la société communiste, enfin, entrait dans l’histoire.

    Ce refus de tout ce qui nous façonne est une haine du monde, de la condition humaine, parce qu’elle est médiocre et tragique. Et finalement, c’est une haine de soi : l’homme moderne ne s’accepte pas tel qu’il est, il ne s’aime que renaturé…

    Vous évoquez une “idéologie émancipatrice” qui sévit dans notre monde postmoderne. De quoi s’agit-il ?

    C’est la suite de l’amélioration historique judéo-chrétienne, mais pervertie parce que radicalisée. Notre culture est la seule à promouvoir dans l’histoire une amélioration menée par l’homme lui-même : le temps est fléché, l’homme s’émancipe… Le Moyen Âge invente la démocratie et commence à émanciper les femmes. L’esclavage existe partout dans le monde, chez nous aussi, mais nous en inventons l’abolition. Avec les Lumières au XVIIIe siècle, la religion transcendante est rejetée et le processus historique d’émancipation, privé de ses limites, devient l’idéologie du Progrès et va se transformer en démiurgie. Il s’agit non plus seulement d’améliorer notre monde avec détermination et circonspection, mais de re-naturer l’homme. C’est 1793. C’est le totalitarisme communiste. C’est encore aujourd’hui, mais avec des moyens différents, puisque nous avons remplacé la terreur par la dérision. On ne cherche plus à détruire le questionnement religieux en emprisonnant les croyants, mais en ridiculisant les dieux. C’est moins coûteux et plus efficace.

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