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Société - Page 645

  • Monseigneur Léonard à l’Université de Liège le 28 janvier 2015 : Synode sur la famille. Echos et perpectives

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    Madame, Monsieur, Chers amis,

    Vous êtes cordialement invités à prendre part au cycle de lunch-débats 2015 organisé à l’Université de Liège sur le thème « La famille : solution ou problème ? », par le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale et le Cercle interfacultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège, avec le concours du Forum de conférences Calpurnia.

    Cette année, nous nous posons la question de savoir si les liens familiaux constituent un problème pour la société actuelle caractérisée par une culture relativiste qui porte aux extrêmes l’individualisme totalitaire du moi ou si c’est justement la famille la solution à la crise culturelle de notre société. Nous recherchons cette solution dans la révélation que Dieu a donnée de la famille et que notre monde a un urgent besoin de connaître. Ci-joint, veuillez trouver le programme du nouveau cycle.

    Comme premier conférencier, nous avons le privilège de recevoir, Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, membre du synode extraordinaire des évêques sur la famille. Cette première rencontre aura lieu le mercredi 28 janvier 2015 dans les conditions indiquées ci-dessous et aura comme thème :

    Synode sur la famille : échos et perspective

    « Un des enjeux principaux du synode est de tenir ensemble amour et vérité, avoir une proximité pastorale et en même temps une rectitude et une fidélité sur le plan doctrinal. Tous les pères synodaux veulent cela, avec des dièses ou des bémols. Je crois que l’unité se fera » (Monseigneur Léonard, in « Famille Chrétienne », 17.10.2014)

    Leonard.jpgPAR Monseigneur André-Joseph Léonard
    Archevêque de Malines-Bruxelles, Membre du synode extraordinaire des évêques sur la famille.

    PROGRAMME
    Apéritif à 18h00
    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (23 janvier 2015) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit sur notre nouveau site internet :www.ethiquesociale.org

    Union des étudiants catholiques de Liège - Jean-Paul Schyns - Quai Churchill, 42 - 4020 Liège - Tel. 04.344.10.89  - jpschyns@skynet.be

    Groupe de réflexion sur l’éthique sociale - Elio Finetti - Quai Orban, 34 - 4020 Liège -  Tel. 0475 83 61 61 -finetti@ethiquesociale.org

    Calpurnia - Forum de conférences, débats - Philippe Deitz - Rue Henri Maus, 92 - 4000 Liège - Tel. 04.253. 25.15 -calpurnia.musee@gmail.com

     JPSC

  • Les racines du mal qui défigure l'islam trouvent leur origine dans l'islam lui-même

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    C'est l'avis du philosophe Abdennour Bidar, philosophe, spécialiste des évolutions contemporaines de l'islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation, dans une "Lettre au monde musulman" publiée sur le site du Huffington Post et reprise sur celui de la Libre.

    Extraits :

    "... je te (Monde musulman) vois en train d'enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre - perdre ton temps et ton honneur - dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement interminable entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.

    Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Quel est ton unique discours ? Tu cries « Ce n'est pas moi ! », «Ce n'est pas l'islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag #NotInMyName). Tu t'indignes devant une telle monstruosité, tu t'insurges aussi que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu'à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l'islam dénonce la barbarie. Mais c'est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l'autodéfense sans assumer aussi, et surtout, la responsabilité de l'autocritique. Tu te contentes de t'indigner, alors que ce moment historique aurait été une si formidable occasion de te remettre en question ! Et comme d'habitude, tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l'islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n'est pas l'islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre, mais la paix! » (...)

    ... cela m'inspire une question, LA grande question : pourquoi ce monstre t'a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? Pourquoi a-t-il pris le masque de l'islam et pas un autre masque ? C'est qu'en réalité derrière cette image du monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il le faut bien pourtant, il faut que tu en aies le courage.

    Ce problème est celui des racines du mal. D'où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c'est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd'hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre corps. Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres - pires encore que celui-ci - aussi longtemps que tu refuseras de regarder cette vérité en face, aussi longtemps que tu tarderas à l'admettre et à attaquer enfin cette racine du mal !

    Même les intellectuels occidentaux, quand je leur dis cela, ont de la difficulté à le voir : pour la plupart, ils ont tellement oublié ce qu'est la puissance de la religion - en bien et en mal, sur la vie et sur la mort - qu'ils me disent « Non le problème du monde musulman n'est pas l'islam, pas la religion, mais la politique, l'histoire, l'économie, etc. ». Ils vivent dans des sociétés si sécularisées qu'ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur du réacteur d'une civilisation humaine ! Et que l'avenir de l'humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière et économique, mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité toute entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l'échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? La nature spirituelle de l'homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent - et qui comme l'islam actuellement se mettront alors à produire des monstres. (...)

  • En deuil, oui; Charlie, non merci

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    De Philippe Oswald sur Aleteia.org :

    OPINION. Etre en deuil, oui, être Charlie, non merci

    Partageant le deuil national et m’inclinant devant ceux qui sont tombés et leurs proches, je n’entends pas pour autant cautionner les combats libertaires de mes confrères journalistes de Charlie-Hebdo.

    La France vit son 11 septembre. C’est ce que signifie ce deuil national, le premier depuis celui de 2001, décrété en solidarité avec les Etats-Unis après les attentats de New York et de Washington. Nous ne déplorons pas, heureusement, près de trois milliers de morts comme les Américains alors, mais la perte de vingt personnes, un gardien, deux policiers, dix journalistes, quatre clients d’un hypermarché cacher, tous lâchement assassinés, et les trois terroristes, car notre compassion doit s’étendre à ces fous furieux, quoi qu’il en coûte. Sans oublier les nombreux  blessés dans leur chair et dans leur âme, certains très grièvement.

    Lire la suite sur le site d'Aleteia

  • La "France de demain" n'est pas Charlie

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    Lu sur le site de la D.H. :

    Au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, un enseignant de l'Oise a tenu des propos qui contrastent complètement avec ce qu'on a pu lire et entendre ces derniers jours. 

    Il a ainsi expliqué que ses élèves " condamnent l'assassinat mais le justifient". Ce qui avait suscité la colère de certains musulmans, à savoir les caricatures de Mahomet, reste une pierre d'achoppement. "Ils n'admettent pas qu'on puisse caricaturer le prophète et après se plaindre d'être assassinés. Je dois dire la vérité aux auditeurs, c'est une partie de mes élèves d'origine extra-européenne qui pensent ça. Elle est là la réalité".

    Le journaliste tente alors de comprendre la position de ces jeunes. " Ils estiment que le Prophète a été insulté, mais ils ne justifient pas le crime... ", demande-t-il. " Ils ont du mal à ne pas le justifier ", réplique alors l'enseignant. " Ils en parlent beaucoup entre eux. La laïcité n'existe plus. C'est pleins de petites choses qui font qu'on a une jeunesse en perdition. Je veux pas mettre tous les élèves dans le même sac. J'interviens dans un lycée professionnel, avec des élèves en difficulté, dans des quartiers pas évidents. On a une jeunesse qui, parfois, a une haine envers la France et ne se reconnait pas dans ses valeurs, notamment la liberté d'expression ".

    "Je n'ai aucune compassion pour Charlie Hebdo"

    "J'ai un élève qui m'a dit 'de nombreuses personnes mettent je suis Charlie en photo de profil sur Facebook, mais moi je ne suis pas Charlie, je n'ai aucune compassion pour les personnes qui sont mortes'. C'est dur à entendre". Jean-Jacques Bourdin, sans voix, rappelle alors que la position de ces jeunes est minoritaire et que la majorité des Français s'accordent à dénoncer l'attentat contre le journal satyrique. "Malheureusement, dans ma classe, ce n'est pas minoritaire. Et cette jeunesse c'est la France de demain".

    Lire également : Ces minutes de silence qui ont dérapé dans les écoles

  • Quand les signes des temps nous provoquent à une conversion missionnaire (F. Hadjadj)

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    De "Il est Vivant" :

    Fabrice Hadjhadj – « Conversion missionnaire: se laisser provoquer par les signes des temps »

    Voici l’intervention du philosophe Fabrice Hadjhadj au troisième congrès des communautés nouvelles et mouvements ecclésiaux qui s’est déroulé récemment au Vatican (voir numéro de janvier d’Il est vivant! N°322). Il est d’une actualité confondante.

    I. De la mission catholique et de son opposition à toute propagande idéologique.

    Se tourner vers Dieu, appartenir à son Église, est-ce la même chose que d’adhérer à un Parti ? La conversion et la mission chrétiennes ne sont-elles qu’une espèce parmi d’autres d’adhésion et de militantisme partisan ? C’est une question qu’il convient de se poser au préalable, sans préjugé. Quand vous adhérez à un Parti, vous adhérez d’abord à une doctrine ou à un groupe, puis vous en faites la propagande, vous essayez de rallier le maximum de personnes et de transformer le monde conformément aux valeurs de votre groupe. C’est selon ce modèle que l’on a pu concevoir l’expansion de l’Église, car c’est le modèle de toutes les entreprises à prétention universelle : une partie veut transformer le tout, et certains diront que c’est comme un cancer qui développe ses métastases, et d’autres que c’est comme une turbine qui électrifie la ville.

    Le seul problème, c’est que ce modèle est mondain. Il fait de la mission de l’Église quelque chose qui n’est pas seulement

    Dans le monde, mais du monde. Il pousse à croire que l’évangélisation s’opère principalement à travers la récupération des moyens mondains, en changeant Coca-Cola par Jésus-Christ. On fait comme n’importe quelle autre entreprise, avec un train de retard, cependant, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière (Lc 16, 8). Peu importe. Vous trouverez toujours un professeur de théologie pastorale pour vous expliquer : « Si saint Paul vivait aujourd’hui, nul doute qu’il utiliserait Internet et Facebook pour diffuser son message.» Soit. Mais est-ce là le principal ? L’Évangile est-il d’ailleurs un «message» à communiquer ?

    Avant d’aborder la provocation des signes de temps, je voudrais m’arrêter un peu à cette question, et voir en quoi la mission du chrétien n’est pas une simple propagande militante. Je retiendrai ici 5 points de différence radicale.

    Lire la suite sur "Il est Vivant"

  • Quel avenir pour l'incurable dans un monde de performance ? (F. Hadjadj)

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    [TRIBUNE] FABRICE HADJADJ "QUEL AVENIR POUR L'INCURABLE DANS UN MONDE DE PERFORMANCE ?"

     

    Fabrice Hadjadj interpelle ses concitoyens sur le sens et la valeur de la vie, au moment où celle de Vincent Lambert, dépend d'une juridiction européenne. "Il faut le reconnaître : depuis qu'on l'a abolie pour les criminels, on ne peut pas s'empêcher de la pratiquer sur des innocents. Sur des enfants trisomiques in utero, par exemple. Mais aussi, - puisque le Conseil d'État en a décidé ainsi, en attendant l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme - sur des personnes diminuées comme Vincent Lambert."

    Quelle vie vaut la peine d'être vécue?

    Dans un monde qui juge la valeur de la vie à l'aune du bien-être et où "tout doit être confortable", "plus rien ne vaut la peine", il prend à rebrousse poil ceux qui prétendent qu'une vie diminuée ne vaut pas la peine et il s'interroge : "La vie d'un bébé vaut-elle la peine d'être vécue ? Sans doute, et pourtant ce bébé est faible et dépendant. Est-ce donc seulement à cause de sa future carrière qu'on la juge telle ?" Le philosophe poursuit : "Inversement, la vie d'un consommateur autonome (c'est-à-dire apte à choisir entre McDo et Findus ou même parmi cent programmes télé) vaut-elle la peine d'être vécue?" Et il ajoute encore : "De nos jours, la vie qu'on dit diminuée est celle qui est réduite au plan physique. Mais qu'en est-il d'une vie diminuée au plan moral ? Qu'est-ce qui est le pire d'être Vincent Lambert ou d'être Adolf Hitler en pleine forme ?"

    Le regard sur la personne diminuée

    "C'est parce que nous ne savons plus avoir horreur de l'injustice que la souffrance nous apparaît comme le mal absolu".

    Pour Fabrice Hadjadj, "le problème, c'est la situation faite à l'incurable dans un monde de performance économique et technicienne" et si une personne diminuée demande à mourir c'est d'abord parce qu'elle est en "situation de mort sociale" et jugée comme "un déchet non recyclable". (...)

    Source: Le Figaro (Fabrice Hadjadj) 07/01/2015

  • Prendre de la hauteur et sortir de l'émotion

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    De François de Lens sur Liberté Politique :

    L’attentat de "Charlie Hebdo" a provoqué une onde de choc. Il faut dire que le bilan est lourd : douze morts, onze blessés, sept morts le lendemain (dont les trois tueurs). Les hommages se multiplient, et les paroles de compassion du monde entier. En France, le climat est particulièrement tendu.

    Les patrouilles des forces de l’ordre se multiplient : on craint d’autres attentats, mais aussi des représailles sur les musulmans. La neutralisation apparente des terroristes soulage, mais rien ne dit que la page est tournée. Militaires et CRS sont en nombre et en armes dans les gares. Le moindre fait divers devient suspect de terrorisme, et participe à la tension ambiante. Des manifestations, visiblement spontanées ont eu lieu dans toute la France et ont rassemblé près de cent mille personnes. Le président de la République a décrété trois jours de deuil national. Les drapeaux sont en berne. Les cloches des églises ont sonné le glas. Comme il y a eu un avant et un après Mohammed Merah, on peut dire qu’il y aura sans doute un avant et un après Charlie Hebdo.

    Quelques remarques viennent à l’esprit lorsque l’on observe cette affaire. Essayons de prendre de la hauteur et de sortir de l’émotion.

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  • Charlie Hebdo : la Loge endeuillée

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    Les franc-maçons en deuil (via le Salon Beige)

    Lu ici :

    "Le Grand Orient de France (GODF) pleure la mort d’un de ses membres. Bernard MARIS, 68 ans, économiste, écrivain et journaliste à Charlie Hebdo, a été assassiné le 7 janvier 2015. Il était depuis 2008 membre de la Loge Roger Leray, avec Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Bernard Pignerol (conseiller d’Etat, PS) et Jean-Paul Escande (professeur de médecine, polémiste, vulgarisateur).

    « Maçon assidu, attachant et apprécié, il avait planché fin novembre 2014 sur l’état de la France pendant une heure et demi« , me confie un frère de sa loge. De son vivant, il n’avait pas souhaité rendre publique son appartenance à la franc-maçonnerie. [...]

    Dans un message interne daté 8 janvier 2015, le Grand Maître Daniel Keller a confié avoir « une pensée pour les Loges de notre Obédience qui viennent d’être cruellement endeuillées« . Il cite en premier la Loge Lux Perpetua de Clermont-Ferrand dont était membre Michel Renaud, 69 ans, ancien journaliste à Europe 1 et au Figaro et ancien directeur de la communication de la ville de Clermont-Ferrand. Le haut dignitaire cite aussi la Loge Roger Leray et le frère décédé Bernard Maris.

    Daniel Keller évoque également sa compassion à l’égard d’un parent du dessinateur Tignous (parent membre d’une loge parisienne du GODF), d’un frère GODF de Cholet (dont le fils figure parmi les blessés) et d’une sœur de la GLFF (veuve d’un dessinateur assassiné)."

    Le Grand Orient participera, aux côtés de l’ensemble des Obédiences, en cordons, à la manifestation qui aura lieu dimanche.

  • Le sobre communiqué de Mgr Vingt-Trois

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    Suite à l'attentat qui a coûté la vie de 12 personnes au siège de Charlie Hebdo, le cardinal-archevêque de Paris a publié hier le communiqué suivant dont la sobriété contraste avec les déclarations enflammées de nombreux autres :

    Après l’attentat perpétré aujourd’hui dans les locaux de Charlie Hebdo, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, exprime depuis Rome, son horreur et sa profonde compassion pour les familles et les amis des victimes. Avec les catholiques de Paris, il condamne cet acte de barbarie et appelle plus que jamais à travailler pour construire des relations de paix et de respect mutuel dans notre société.

    Effectivement, la question du respect est assez centrale lorqu'on évoque une publication spécialisée dans l'art d'offenser les croyants de tous les horizons; c'est l'occasion de se rappeller cette Déclaration de la salle de presse du Saint-Siège du 4 février 2006 (publiée ICI) qui rappelle que la liberté d'expression n'est pas un absolu qui autorise tout et n'importe quoi :

    Pour répondre aux différentes demandes de précision sur la position du Saint-Siège face aux récentes caricatures qui offensent les sentiments religieux de personnes ou de communautés tout entières, la Salle de Presse du Saint-Siège déclare:

    1. Le droit à la liberté de pensée et d'expression, ratifié par la déclaration universelle des Droits de l'homme, ne peut pas impliquer le droit d'offenser le sentiment religieux des croyants. Ce principe vaut bien évidemment en ce qui concerne toutes les religions.

    2. La coexistence humaine exige ensuite une atmosphère de respect mutuel pour favoriser la paix entre les hommes et les nations. En outre, certaines formes de critique exaspérée ou de dérision des autres dénotent un manque de sensibilité humaine et peuvent constituer dans certains cas une provocation inadmissible. La lecture de l'histoire enseigne que ce n'est pas en empruntant cette voie que l'on guérit les blessures existant dans la vie des peuples.


    3. Il faut cependant se presser d'ajouter que les offenses faites par une seule personne ou par un organe de presse ne peuvent pas être imputées aux institutions publiques du pays concerné, dont les Autorités pourront et devront, éventuellement, intervenir selon les principes en vigueur dans la législation nationale. Les actions violentes de protestation sont donc également à déplorer. En effet, pour réagir face à une offense, on ne peut pas faillir au véritable esprit de toute religion. De plus, l'intolérance, réelle ou verbale, d'où qu'elle provienne, en tant qu'action ou en tant que réaction, constitue toujours une menace sérieuse à la paix.

  • "Etre ou ne pas être"; du grand Koz

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    Être ou ne pas être

    Hier matin, quelques deux heures avant que mon pays ne soit frappé, sur le chemin d’une église, je suis passé devant la Une de Charlie Hebdo. Elle présentait une représentation de Marie, jambes écartées, et proclamait « la véritable naissance de Jésus ». J’ai pensé que je devais porter mon regard sur plus important, qu’en s’abaissant de la sorte, ce n’est pas moi qu’ils diminuaient.

    Ce matin, il a fallu trouver les mots pour expliquer aux enfants, avant que la cour de récré ne s’en charge. Expliquer, à peu près en ces mots, que des hommes fanatisés essaient d’imposer leur façon de voir par la terreur, et que la seule réponse au terrorisme est de refuser de seulement ressentir cette terreur, expliquer aussi la liberté d’être primaire, bref la liberté d’opinion.

    Entre-temps, il y a eu l’effroi absolu, il y a eu ces images de l’assassinat de ce policier, Ahmed Merabet (dont l’islam semble au passage avoir été compatible avec le sang versé pour sa mission au service de la France) que j’ai vues avant que l’on sache ce qu’elles montraient. Et cette image de son assassinat, dont je sais qu’elle ne me quittera pas. Il y eut la douleur pour toutes les victimes. Il y eut la sidération, face aux conséquences de cette attaque terroriste pour le pays, qui ne sera plus comme avant ce jour du 7 janvier 2015. Que va devenir la France ? Que va-t-elle être, ou ne pas être ? Sera-t-elle, ou ne sera-t-elle pas ?

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  • Charlie Hebdo : Révulsion et Espérance

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    De Joseph Junker sur "Speculooz" :

    Charlie Hebdo : Révulsion et Espérance 

    J’ai été révulsé par l’odieux assassinat de journalistes de Charlie Hebdo et de deux policiers qui a eu lieu ce matin en Paris, la ville-lumière, qui m’est chère. Par cet acte barbare de tuer des innocents, des policiers; par cette atroce exécution de sang-froid un homme au sol, par cet ignoble crime de s’octroyer le droit de tuer son semblable au prétexte qu’on n’a pas su supporter sa parole. Consterné. Atterré. Affligé. 

    Mais je n’étais pas au bout de mes peines de cette longue journée !

    Car j’ai été révulsé ensuite par les tweets complaisants envers cet acte immonde qu’on a pu lire ici et là sur la toile. 

    Tout comme j’ai été écoeuré des nombreux autres tweets que j’ai lus reprochant aux médias d’inciter à la haine en diffusant le simple fait du cri « le prophète est vengé ».

    J’ai détesté la récupération, les généralisations foireuses, les déclarations à l’emporte-pièce, les annonces de guerre civile et autres appels aux armes qui ont émaillé cette journée.

    Mais au moins autant que cela, j’ai été outré entendre qu’un militant FN manqua de peu de se faire rouer de coups par des manifestants d’un avis différent – j’imagine venus là pour défendre la liberté d’expression – et imaginer Voltaire se retourner une deuxième fois dans sa tombe la même journée.

    J’ai détesté le ton presque jubilatoire de Cassandres de supermarché qui semblaient se féliciter de la justesse de leurs intuitions et d’avoir prédit l’arrivée de ce jour funeste.

    Mais au moins autant que cela j’ai détesté l’attitude d’autruche délirante d’une certaine gauche, refusant jusqu’à l’évidence d’accepter de voir dans ce drame la conséquence de l’échec patent de cinquante années de doctrine relativiste, de multiculturalisme bon marché, de clientélisme, de terrorisme intellectuel et d’aveuglement culturel, préférant noyer cet événement sous des analyses ampoulées et émotives et le « padamalgam ». J’ai haï cette impression que en découla, l’espace d’un instant, que 12 hommes sont morts pour rien.

     Presque autant d’ailleurs que j’ai détesté la manière dont un caricaturiste belge sur les ondes de la RTBF sanctifie d’un même souffle l’humanisme des provocations de Charlie Hebdo et rejette comme intentionnellement haineuses et fantasmagoriques celles d’un auteur qui n’appartient pas à son propre système de pensée (lequel auteur avait eu l’heur de prédire sans s’en réjouir la possibilité d’un drame tel que celui qui nous consterne aujourd’hui).

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  • Tutelle des fabriques d’église : Mgr Léonard et les évêques wallons postulent l’annulation du décret du ministre Furlan

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    L’archevêque de Malines-Bruxelles et les évêques des diocèses wallons, ainsi que plusieurs fabriques d’église ont introduit un recours en annulation partielle du décret du 13 mars dernier du ministre socialiste wallon Paul Furlan sur la tutelle des cultes. Lu sur le site interdiocésain francophone « Cathobel » :

    « En mars dernier, le ministre en charge des cultes à la région wallonne, prenait un décret modifiant les règles de la tutelle applicables aux fabriques d’église ; lequel devait entrer en vigueur le 1er janvier 2015. Mais, c’était sans compter sur le recours en annulation partielle de ce décret, introduit début octobre par l’archevêque de Malines-Bruxelles (pour le Vicariat du Brabant wallon), les évêques des diocèses wallons (Tournai, Namur, Liège) et trois fabriques d’église, auprès de la Cour constitutionnelle.

    De quoi s’agit-il ?

    Avec la fédéralisation du pays, la législation relative aux cultes a été confiée à la tutelle des trois régions du pays. Si la Flandre et Bruxelles ont adopté une réforme des textes régissant le fonctionnement des fabriques d’église, la Wallonie était en retard. Le texte adopté en mars réforme la tutelle administrative sur les établissements chargés de la gestion du temporel des cultes. En fait, ce décret modifie le décret impérial (datant de Napoléon) sur les fabriques d’église et la loi du 4 mars 1870 sur le temporel des cultes. Le ministre Furlan affirme viser une simplification des procédures. Mais, dans les modifications apportées par son décret, les communes auraient la tutelle sur les budgets et les comptes des fabriques, qu’elles devraient approuver. Auparavant, elles prenaient acte de ces comptes,  qui leur étaient transmis en raison de l’obligation faite de les tenir informées. Autre changement : par le décret Furlan, une tutelle générale serait exercée par le gouverneur de province sur les autres actes de la fabrique.

    Que contestent les évêques ?

    Le recours introduit par les évêques se fonde principalement sur l’ingérence des pouvoirs publics dans l’organisation du culte. Ils estiment que celle-ci est injustifiée. Par ailleurs, ils dénoncent le non-respect de la spécificité des établissements cultuels, qui se voient appliquer des règles semblables à celles en vigueur pour les Centres publics d’Action sociale (CPAS).

    C’est l’Observatoire de la Laïcité et des Religions qui a mis en lumière le recours, précisant que celui-ci vise aussi les délais très courts impartis à l’évêque pour statuer et le caractère automatique de la déchéance aux subsides en cas de non-respect des délais.

    Les évêques estiment que les fabriques sont donc assimilées à de simples organismes communaux. Par ailleurs, le décret Furlan voulant harmoniser les règles de l’ensemble des cultes reconnus, ne plus la différence entre les fabriques d’église et les administrations des autres cultes de l’autre. Le texte parle d’ « organe représentatif du culte ».

    Bref, il faut désormais attendre que la Cour se prononce. Paul Furlan se dit prêt à adapter son texte si celle-ci donne raison aux plaignants. Du côté des évêchés, on précise que ce n’est pas l’ensemble de la réforme qui est visée, mais bien certains de ses aspects jugés, à leurs yeux, déraisonnables. Il est donc de bonne guerre d’introduire un tel recours.

    J.J.D. »

    Ref. Les évêques introduisent un recours contre le décret Furlan 

    La liberté d’organisation des Eglises est un principe constitutionnel fondamental postulant que les pouvoirs publics ne peuvent, entre autres pour ce qui est de leur gestion financière, les assimiler à des administrations de l’Etat.

    Les contrôles exercés sur l’emploi des subdides alloués aux « Fabriques d’Eglise » doivent tenir compte de cette spécificité, même si ces Fabriques sont bel et bien des personnes morales de droit public.

    Une certaine jurisprudence récente ne montre déjà que trop, en cas de litige, une tendance à s’immiscer dans l’appréciation des normes canoniques elles-mêmes comme s’il s’agissait de lois et règlements  étatiques.

    Sur cette pente, le « joséphisme » dont les constituants de 1831  ont voulu débarrasser la Belgique n’est plus très loin..

    JPSC