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Société - Page 669

  • Le Pérou victime d'un chantage; plus d'allocation pour le 4e enfant; des évêques pour l'objection de conscience

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  • Cristiano Ronaldo, un rescapé de l'avortement

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    Lu sur la Dernière Heure :

    Et si Cristiano Ronaldo n'était jamais né?

    Cristiano Ronaldo a tout pour être heureux. En quelques mois, le Portugais a décroché la terriblement convoitée Decima (NdlR: la dixième Champion's League après laquelle le Real Madrid courait depuis douze ans), le faisant directement entrer dans la légende de la Casa Blanca. De plus, CR7 a également réussi à battre Lionel Messi dans la course au Ballon d'Or. Cette saison restera donc un excellent millésime pour l'attaquant merengue, malgré un Mondial plus que moyen. 

    Mais la vie du footballeur n'a pas toujours été placée sous les ors du Santiago Bernabeu. Au contraire, le natif de Funchal, sur la petite île de Madère, n'est pas issu d'un milieu favorisé. Le joueur de vingt-neuf ans a en effet vécu entre trois frères et sœurs, materné par Dolores Aveiro, une cuisinière. Sans oublier son père, José Dinis Aveiro, un jardinier municipal qui décédera en 2005 des suites de son alcoolisme.

    Une petite décennie plus tard, Dolores livre un témoignage bouleversant dans une autobiographie dont elle a présenté un passage à la presse, rapporte El Mundo Deportivo. Dans ce livre intitulé "Mère courage: la vie, la force et la foi d'une combattante", la mère de Ronaldo explique le choix terrible auquel elle a été soumise au moment d'apprendre qu'elle était enceinte du joueur. Déjà mère de trois enfants (Elma, Hugo et Katia), la jeune femme sait que l'arrivée d'un quatrième enfant sera très difficile à assumer financièrement pour son couple. 

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  • Retour des obsessions postconciliaires

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    Voici quelques semaines un ami me déclarait : « A quand les femmes prêtres et le mariage des prêtres ? Avec la popularité du nouveau pape, un peu macho, la controverse  obsessionnelle de l’Eglise postconciliaire semble oubliée ».

    C’était aller un peu vite en besogne. La récente décision du synode de l’Eglise anglicane de faire accéder des femmes à « l’épiscopat » et la réponse supposée  de François à son ami journaliste Scalfari sur les prêtres mariés relancent le sujet : à quand des prêtresses dans l’Eglise catholique et l’abolition de la règle du célibat ecclésiastique dans l'Eglise latine ? Et les clichés habituels réapparaissent : Vrai ou faux ? JPSC

    photoFB_copie.jpgRéponse de l’abbé Pierre Amar (photo) sur le site Aleteia :

    L’Eglise est misogyne. Faux. Elle a même l’audace de proclamer que ce que Dieu a fait de plus beau sur cette terre, son chef d'œuvre, est une femme : une vierge immaculée, modèle d’humilité et de prière, Marie, mère du Sauveur. Marie, que nous fêterons ce 15 août dans le dernier des privilèges que le Seigneur lui aura accordé : celui de monter au ciel avec son corps et son âme. Marie que des millions de catholiques prient dans de multiples sanctuaires comme Lourdes, Rocamadour, Fatima, Aparecida ou Guadalupe.

    D’ailleurs, aucune institution n’a jamais autant fait pour les femmes que l’Eglise. Elle n’a eu de cesse que de proclamer la dignité et la vocation spécifique de la femme. Tout au long des siècles, elle n’a pas cessé non plus de se préoccuper du sort des femmes sans famille ou particulièrement vulnérables, à travers des institutions destinées aux enfants abandonnés, aux filles-mères, aux prostituées, aux femmes indigentes, âgées ou malades, aux femmes en instance de séparation, aux femmes détenues, …

    Une femme-prêtre ferait le « job » aussi bien qu’un homme. Vrai. Mais tout dépend de la conception que l’on a du sacerdoce. Car si être prêtre c’est aider les malades, accompagner ceux qui souffrent et qui peinent, faire du catéchisme, écouter, enseigner, célébrer, bref … « faire de la pastorale », oui, bien sûr, une femme peut le faire et d’ailleurs, peut-être même mieux qu’un homme ! Mais on est là dans le registre de l’action et du faire. Or, prêtre ce n’est pas ça. On ne « fait » pas le prêtre, on est prêtre. Le prêtre est un autre Jésus, il est Jésus. La preuve ? Lorsqu’il célèbre la messe, il dit « ceci est mon corps » et non« ceci est le corps de Jésus ». Il y a identité parfaite entre le Christ et lui. Il est pour le Christ, une humanité de surcroit. Et le Christ était un homme. Bref, ce n’est pas que l’Eglise ne veut pas ordonner des femmes, c’est qu’elle ne le peut pas.

     Les femmes n’ont pas d’âme. Faux. Et tellement ridicule de le penser ! Si c’était le cas, on ne baptiserait jamais les filles, ni hier ni aujourd’hui. Pourtant c’est le cas depuis toujours ! Et si jamais il fallait vous convaincre du génie féminin et de la grâce d’être femme, relisez en urgence Mulieris Dignitatem et la Lettre aux femmes, deux textes magnifiques de saint Jean-Paul II où il s’exclame : « Merci à toi, femme, pour le seul fait d'être femme! Par la perception propre à ta féminité, tu enrichis la compréhension du monde et tu contribues à la pleine vérité des relations humaines ».

     Aujourd’hui c’est bloqué mais qui nous dit que plus tard …Faux. Le sujet est clos et depuis longtemps. L’Eglise ne se reconnaît tout simplement pas le droit de revenir sur un choix libre et souverain de Jésus lui-même. Et le fait même que Jésus n’ait appelé que des hommes à devenir ses apôtres, et non sa mère ou même des anges, prouve qu’il ne s’agit pas d’une question de dignité. Qui donc était plus digne d’être prêtre que Marie ? En 1988, Jean Paul II mettait un point final à cette question : « cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église ».

    Quand donc l’Eglise reconnaitra-t-elle que l’homme et la femme sont égaux ? Elle le dit depuis toujours. Déjà Saint Paul se fait l’écho de l’égale dignité de l’homme et de la femme allant jusqu’à dire : « il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus » (Galates 3, 28).

    Il y a une stricte égalité mais surtout une différence, ce qui ne veut pas non plus dire injustice. Cette altérité est précieuse, source de richesse et de complémentarité. Un peu comme en musique avec les tonalités (majeur, mineur) qui font résonner une mélodie différente où même le corps humain qui a besoin à la fois d’une tête et d’un cœur. Qui dira que l’un est plus important que l’autre ? Impossible de vivre sans les deux !

    « Il n’y a pas assez de femmes au Vatican ou aux postes de responsabilité. Presque vrai. Et pas que dans l’Eglise d’ailleurs : regardez les patrons du CAC 40. Ce sont presque tous des hommes ! Le Pape François est bien conscient de cette difficulté et souhaite que cela change. « Une Eglise sans femmes c’est comme le collège apostolique sans Marie » a-t-il dit. Il a nommé des femmes à la Curie, comme la française Marguerite Léna par exemple. De nombreuses femmes font partie des services du Vatican mais n'en sont pas encore à la tête c'est vrai. Ceci dit, leur efficacité naturelle est peut être plus utile pour le moment à cette place. Les choses bougent, malgré tout. Reste surtout à trouver les compétences et les disponibilités : ce n’est pas avec ce que gagne un salarié d’Eglise que l’on va attirer les personnes les plus compétentes !
    Là encore, il faut envisager la conception que l’on a du sacerdoce : l’enjeu est-il d’avoir un pouvoir ou de servir ? La question ne se pose pas en terme de compétence ou d’égalité c’est un problème de sens : que signifie le sacerdoce ?

    Et le mariage des prêtres ? Padreblog s’en est déjà fait l’écho, dans un article remarqué. A (re)lire ici

    Ref. Les femmes prêtres c’est pour quand ?

    Qui est l’abbé Pierre Amar ? 40 ans. Diocèse de Versailles. Licencié en droit, chargé de communication d'une communauté religieuse, puis aumônier militaire, il est aujourd'hui vicaire en paroisse et en mission d'études à l'Institut Catholique de Paris. Auteur de spectacles pour les familles

    JPSC

  • Cardinal Müller : « on ne vit pas le mariage chrétien, voilà le problème majeur de la famille! »

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    Lu sur le site Aleteia (extrait) :

    20130111cnsbr13401.jpg « (...)  La Bibliothèque des auteurs chrétiens  (BAC)  vient de publier “L’espérance de la famille”, un petit livre sous forme de dialogue avec  le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Cardinal Gerhard-Ludwing Müller.

    Dans le livre, une longue interview du cardinal par le directeur général de la BAC, P. Carlos Granados, le mois de juin dernier à Rome.  Le texte, revu par le cardinal Müller lui-même, revêt un intérêt particulier en ce moment, à quelques mois des deux synodes sur la famille; le premier, de caractère extraordinaire, convoqué par le pape François,  aura lieu du 5 au  19 octobre 2014,  sur le thème« Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de la nouvelle évangélisation » .

    Dans la préface de l’ouvrage, le P. Granados explique lui-même que l’idée de ce dialogue  « est née d’un souci pastoral de rendre plus compréhensible aux fidèles chrétiens le sens de ce qui est commenté ces jours-ci sur le prochain Synode. Les paroles du Préfet pour la Doctrine de la foi éclairent le cadre dans lequel émergent les points d’interrogation d’aujourd’hui sur la famille ».

    La présentation du livre est du cardinal Fernando Sebastián Aguilar, qui affirme que le cardinal Müller nous rend ici un grand service, en nous proposant dans cet ouvrage des idées et des suggestions pour repenser en profondeur et avec sérénité des questions sur la famille, au sein de la tradition et de la communion de l’Eglise.

    « Le problème principal que nous avons dans l’Eglise concernant la famille ne réside pas tant dans le petit nombre des divorcés remariés  désireux de s’approcher de la communion eucharistique, souligne le cardinal Sebastián. Le grand nombre de baptisés qui se marient civilement et le grand nombre des baptisés et mariés sacramentellement qui ne vivent pas leur mariage ni leur vie matrimoniale en conformité avec la vie chrétienne et les enseignements de l’Eglise, voilà le problème."

    "Selon moi, répond le cardinal Müller à une question qui lui est posée dans ce livre que publie la BAC, l’objectif principal du prochain Synode devrait être de favoriser la ‘récupération’ de l’idée sacramentelle du mariage et de la famille, en insufflant aux jeunes qui sont disposés à entamer un chemin conjugal, ou à ceux qui sont déjà dedans, le courage dont ils  ont besoin. Au fond, il s’agit de leur dire qu’ils ne sont pas seuls sur ce chemin, que l’Eglise, toujours mère, les accompagne et les accompagnera."

    Le Cardinal Müller

    Gerhard Ludwing Müller ( Mayence, Allemagne, 31-12-1947), cardinal de Ratisbonne, est depuis juillet 2012 préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et président de la Commission  pontificale  Ecclesia Dei, de la Commission théologique internationale et de la Commission pontificale biblique. Durant seize ans, il a enseigné la théologie dogmatique à l’Université  Ludwing-Maxilian de Munich et a été chargé de la publication en allemand des œuvres complètes  (16 volumes) de Joseph Ratzinger, le Pape Benoît XVI.

    sources: 

    On ne vit pas le mariage chrétien, voilà le problème majeur de la famille!

     SIC

     JPSC

  • Le transhumanisme n'est plus de la science-fiction

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    De la synthèse de presse de Gènéthique.org (16 juillet) :

    [INTERVIEW] Daniela Cerqui : le transhumanisme n’est plus de la science-fiction

    Daniela Cerqui définit le transhumanisme comme "une idéologie portée par différents courants des sociétés occidentales affirmant qu’il est du devoir de l’homme d’utiliser toutes les avancées possibles des sciences et des technologies pour augmenter ses performances". Son but est de perfectionner l’homme pour qu’il reste "jeune et en bonne santé", "quitte à parvenir à un point de rupture évolutif au-delà duquel nous ne pourrons plus parler d’humain mais de post-humain". L’hybridation homme-machine "a déjà commencé",comme le montrent les Google Glass.L’anthropologue suisse Daniela Cerqui, de l’Université de Lausanne, donne une interview au site Rue89 dans laquelle elle montre comment le transhumanisme devient une réalité dans notre société. "Quand nous serons tous des cyborgs, il sera trop tard". Un appel à la réflexion. 

    Pour Daniela Cerqui, il y a nécessité d’entamer une réflexion pour tenter de maîtriser cet "engrenage". En effet, plusieurs facteurs laissent penser que la marche vers l’homme augmenté ne s’arrêtera pas d’elle-même.

    • D’abord, parce que la logique améliorative (l’homme perfectionné) est la continuité de la logique thérapeutique (l’homme réparé). 
    • Ensuite parce que certains transhumanistes ont des positions influentes, ce qui leur permet de diffuser leurs idées. A titre d’exemple, Ray Kurzweil qui a fondé la Singularity University, établissement privé financé par Google et la Nasa, est également membre du conseil d’administration du MIT (Massaschusetts Institute of technology, l’un des plus célèbres centres de recherches du monde) et membre de l’Army Science Advisory Board, chargé de conseiller l’armée américaine dans les domaines scientifiques et techniques. 
    • Enfin, parce que nous sommes "prêts à devenir un être bionique". Elle donne comme exemple le pacemaker, ce dispositif permettant d’allonger la vie de certains cardiaques.
    Elle s’inquiète des conséquences pour la société, remarquant que notre tolérance face à la vieillesse et au handicap s’affaiblit de plus en plus : "le cas de la trisomie 21 est également assez éloquent. À l’heure du diagnostic prénatal, la possibilité de laisser venir au monde un enfant trisomique est de moins en moins acceptée par la société. Résultat : la naissance d’un enfant atteint est considérée comme un échec". Si à titre individuel, "on ne peut que se réjouir des avancées techno-scientifiques", le transhumanisme n’est pas souhaitable collectivement.
    Lire l’interview dans son intégralité. 
  • Pologne : soutiens au Professeur Bogdan Chazan, le médecin pro-vie sanctionné

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    Jeanne Smits évoque les soutiens qui se sont manifestés en faveur de Bogdan Chazan :

    Soutiens au médecin pro-vie polonais Bogdan Chazan

    Bogdan Chazan, le gynécologue polonais révoqué de son poste de professeur à l’hôpital de la Sainte-Famille à Varsovie pour avoir refusé de coopérer de quelque manière que ce soit à un avortement, a reçu un soutien appuyé de la part de Mgr Henryk Hoser, archevêque de Varsovie-Praga, médecin diplômé lui aussi, rapporte Hilary White surLifeSiteNews.

    J’avais évoqué ici et ici ce cas d’école de dictature du relativisme où un médecin respecté, engagé depuis toujours pour la vie, a été sanctionnée pour avoir refusé de renvoyer vers un collègue plus complaisant une femme réclamant l’avortement « médical » pour un enfant qui n’avait guère de chance de survivre après sa naissance.

    La loi polonaise reconnaît le droit à l’objection de conscience des médecins qui ne veulent pas participer à la pratique de l’avortement mais les oblige – comme les lois Neiertz en France – à donner aux femmes les informations nécessaires pour qu’elles puissent obtenir un avortement légal.

    C’est son refus de participer ainsi indirectement à l’avortement qui a servi de prétexte aux vexations dont il est aujourd’hui l’objet.

    Mgr Hoser a déclaré dans un communiqué que les sanctions prononcées à l’encontre du Pr Chazan – sa révocation et une amende de 17 000 euros – sont « éthiquement inacceptables, injustifiées, disproportionnées, injustes, absurdes et douteuses sur le plan légal ». « Un enfant dans la phase prénatale est toujours un être humain ou un patient, indépendamment de son état de santé ou d’une décision prise à la discrétion d’un tiers. Personne n’est maître de la vie d’autrui et tous les autres biens personnels sont secondaires par rapport à l’existence d’un être humain », a-t-il ajouté.

    L’archevêque a encouragé les autres médecins et toutes les personnes de bonne volonté de manifester leur solidarité à l’égard du Pr Chazan. Notant que les pouvoirs publics et la police mettent généralement du temps pour poursuivre les auteurs des crimes les plus graves, il les a accusés d’« excès de zèle » lorsqu’il s’agit d’enquêter sur le fait d’avoir « isolé » une personne par rapport aux informations nécessaires à l’obtention d’un avortement alors qu’elles sont aisément accessibles à tous, « spécialement dans une ville comme Varsovie ».

    lire la suite sur le blog de J. Smits

  • Quand un universitaire néerlandais revient sur son soutien à l'euthanasie légale

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    “Avec le recul”, l'universitaire néerlandais Theo Boer revient sur son soutien à l'euthanasie légale

    On a beaucoup glosé sur le revirement d’un universitaire néerlandais, Theo Boer favorable en 2002 à la légalisation de l’euthanasie, cité par le tabloïde anglais The Daily Mail comme ayant supplié les Britanniques de ne pas imiter les Pays-Bas à propos du suicide assisté : « Ne faites pas notre erreur », c’est sa phrase montée à la une du quotidien conservateur. En France, le Courrier International s’est emparé du sujet dans un bref article informatif où il parle de « Theo De Boer ». De nombreux sites d’information ont cité l’article du Daily Mail rapportant les propos de Theo Boer qui y sont présentés comme une sorte d’interview.

    Récusant le procédé, le Pr Boer a contacté Alex Schadenberg d’Euthanasia Prevention Coalition en lui fournissant l’article complet qu’il avait écrit pour les médias anglais. Je vous en propose ici ma traduction. Etant donné la demande de Theo Boer, merci de ne pas tirer des citations de ce texte qui forme un tout.

    On peut y renvoyer en utilisant ce lien : http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2014/07/avec-le-recul-luniversitaire.html. – J.S.

    Lire la traduction sur le blog de Jeanne Smits

  • Sacerdotalis caelibatus

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    Dans la publication, par le quotidien « la Repubblica », du récent entretien accordé par le pape François à Eugenio Scalfari on peut lire notamment ce dialogue (réf. ici: Ma traduction. Pour savoir vraiment ce qui a été dit. Ou ce que Scalfari dit qu'il a été dit (14/7/2014) )

    -« Sainteté, vous travaillez assidument pour intégrer la catholicité avec les orthodoxes, les anglicans ... 

    Il m'interrompt et poursuit:

    Avec les Vaudoisl'église évangélique vaudoise), que je trouve des religieux de premier ordre, avec les pentecôtistes et naturellement, avec nos frères juifs» 

    - Eh bien, beaucoup de ces prêtres ou pasteurs sont régulièrement mariés. Comment va évoluer au fil du temps ce problème dans l'Eglise de Rome? 

    - « Peut-être ne savez-vous pas que le célibat a été établi au Xe siècle, c'est-à-dire 900 ans après la mort de notre Seigneur. L'Eglise catholique orientale a à ce jour la faculté que ses prêtres se marient . Le problème existe certainement mais n'est pas d'une grande ampleur. Il faut du temps, mais il y a des solutions et je les trouverai

    Le Père Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a nuancé les termes supposés de la réponse faite par le pape François, en précisant qu’on ne pouvait attribuer avec certitude à celui-ci l’affirmation « les solutions, je les trouverai ». Et il a sans doute bien fait car cette question de la continence liée à la discipline sacerdotale est presqu’aussi vieille que l’Eglise et ne se résume pas à la réforme de Grégoire VII (XIe siècle) prescrivant de n’ordonner que des hommes célibataires. Le Père aurait pu préciser aussi qu’orientaux ou non la faculté de se marier n’est jamais laissée aux prêtres après leur ordination.

    Petit rappel avec le P. Thierry Dejond, s.j.  (cité ici :  Pour en finir avec l’ordination des hommes mariés et des femmes, en réponse à un article de son confrère Charles Delhez, lui aussi de la Compagnie de Jésus):

    « Si les Eglises orientales ‘revenues au catholicisme’ ont accepté d’ordonner des hommes mariés (vu leur passé orthodoxe datant de 690) [ndlr : concile « in trullo »], c’est par miséricorde de l’Eglise catholique, qui ne voulait pas briser une tradition de cinq siècles.

    Le « célibat des prêtres » dans l’Eglise latine n’est autre qu’une manière d’être fidèle à la « Tradition remontant aux Apôtres », et acceptée tant chez les Grecs que chez les Latins jusqu’en 690, et exigeant des évêques, prêtres et diacres mariés, de renoncer, le jour de leur ordination, à l’usage du mariage. Cette tradition apostolique s’est maintenue en Occident, tandis que l’Orient grec cédait aux décisions de l’Empereur de Byzance.

    Pourtant, même en Orient, subsistent des traces évidentes de l’ancienne discipline commune: les évêques n’ont pas le droit de vivre en mariage, jamais; les prêtres et les diacres, après le décès de leur épouse, n’ont pas le droit de se  remarier,  puisque ils ont été ordonnés. Ce qui prouve bien qu’il s’agissait d’une  tolérance, Idem, pour les  diacres mariés  en Occident, depuis le Concile Vatican II: ils ne peuvent pas se  remarier.

    Cette discipline remonte aux Apôtres, dont un seul, Simon-Pierre, était certainement marié avant l’appel du Christ, mais qui répond à Jésus: « Nous qui avons tout quitté pour te suivre… ».  Jésus répond: « Amen, je vous le dis: personne n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qu’il ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Luc 18, 28-30). Bien d’autres textes de L’Ecriture Sainte, et de la Tradition des Pères de l’Eglise, confirment cette exigence de Jésus. Exigence rappelée au 1er concile oecuménique de Nicée en 325, canon 3; et déjà avant, dans des Conciles régionaux: Elvire (Espagne) en 304 et Ancyre (=Ankara, Turquie) en 314. Il est clair que ces canons disciplinaires de l’Eglise ne faisaient que « rappeler » la Tradition remontant aux  Apôtres et attestée par de nombreux  Pères de l’Eglise  auparavant ».

    Le Père Dejond est Professeur de théologie dogmatique et formateur au Séminaire de Namur depuis 1994. JPSC 

  • Mgr Dagens nous adjure de croire que l'Evangile c'est... ce qui ne marche pas

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    Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême (Photo Jacques Berset) (1).JPGDans un article publié par le journal « La Croix » le 8 juillet dernier, Mgr Dagens (photo), évêque d’Angoulême (et, par ailleurs, membre de l’académie française) s’inquiète de la pureté des vocations qui, contrairement au sien, « marchent » dans d’autres diocèses ou communautés religieuses (voir ici, sur le blog de l’évêque   Mgr Dagens dans La Croix du 8 juillet )

    Sur son « metablog », l’abbé Guillaume de Tanoüarn, membre de l’Institut du Bon Pasteur, commente la portée du propos épiscopal. Extraits :  

    « (…) Elle est extrêmement inquiétante dans sa perspective évangélisto-doloriste obligatoire. C'est pour le souligner que je me permets de le citer assez longuement : notre académicien explique qu'il est plus parfait pour un diocèse de ne pas avoir de séminaristes plutôt que d'en avoir :

    ‘Soyons plus clairs, au risque d’être quelque peu simplistes ! Il y a là deux conceptions de l’Église, et peut-être deux formes de représentation de Dieu. Ou bien l’Église est un système de pouvoirs dont il faut assurer l’efficacité, et l’on mettra l’Esprit Saint, sans le dire, au service de ces projets de rentabilité spirituelle et pastorale, en se satisfaisant des résultats obtenus et des chiffres encourageants, en comparant les riches et les pauvres, et alors malheur aux pauvres, aux diocèses sans séminaristes ! Et Dieu, dans cet ensemble très construit, devient un principe d’ordre supérieur, le promoteur suprême d'un système qui marche et qui s’impose par ses réussites visibles’.

    Je continue la citation avec la deuxième conception de l'Eglise, celle à laquelle manifestement se rattache Mgr Dagens :

     ‘Ou bien l’Église est le Corps du Christ, toujours blessé, mais vivant, et vivant de la charité du Christ qu’elle reçoit comme un don et qu’elle manifeste en paroles et en gestes ! Et, dans ce Corps du Christ, nous, les évêques, nous apprenons à être non pas des chefs triomphants, mais des veilleurs et aussi des lutteurs, oui, des lutteurs pour que rien n’empêche la charité du Christ d’être l’âme de l’Église, dans toutes ses activités et ses missions. Et le Dieu dont nous sommes les témoins désarmés et passionnés est Celui qui ne cesse pas de se donner et d’envoyer son Fils Jésus dans le monde « non pas pour le juger, mais pour le sauver » (Jean 3,16)’.

    Voici enfin le Credo mystique de l'évêque sans séminariste et fier de l'être d'ailleurs, d'autant que - disons-le tout de même - il vient - divine surprise - de "rencontrer trois jeunes hommes" qui se posent la question de la vocation :

    ‘Au risque d’aggraver notre cas, faut-il redire alors que nous nous référons à Jésus Christ non pas comme à une valeur à défendre, comme on défend des produits financiers, mais comme à une personne que nous n’en finissons jamais de connaître et d’aimer ? Alors « la joie de l’Évangile » n’est pas un vain mot. C’est une belle expérience et je souhaite que des hommes qui veulent aujourd’hui suivre le Christ en fondant leur vie sur Lui connaissent dès maintenant cette joie, que personne ne peut nous enlever’.

    Lire la suite

  • Anglicans : l'ordination de femmes évêques ou quand l'égalitarisme s'érige en dogme

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    Une analyse de Pierre Jovanic parue sur FigaroVox :

    Le synode général de l'Eglise anglicane s'est prononcé en faveur de l'ordination des femmes évêques. Pour Pierre Jovanovic, cette réforme illustre le rejet de toute tradition au nom d'un nouveau dogme, politique et non religieux : l'égalitarisme.

    «Les femmes font de parfaits dentistes et médecins, pourquoi ne feraient-elles pas d'excellents prêtres?» Cette déclaration n'émane pas de Najat Vallaud Belkacem, ou de Caroline Fourest, mais de feu Margaret Thatcher, Premier ministre conservatrice du Royaume-Uni. Peu avant son départ du pouvoir en 1990, elle pesa de tout son poids pour l'ordination des femmes prêtres au sein de l'Eglise anglicane, ce qui fut chose faite quelques années plus tard. Depuis le 14 juillet 2014, conséquence de cette décision, l'accès à l'épiscopat pour les femmes a également été ouvert. Le Synode général, le Parlement de l'Eglise anglicane, composé d'une Chambre des évêques, une Chambre des prêtres et une Chambre des laïcs, réuni à York, a voté en faveur de la mesure à une très large majorité.

    En novembre 2012, pourtant, lors de la dernière réunion du Synode, alors que les évêques et les prêtres y étaient acquis, les laïcs représentant les paroisses, avaient rejeté l'idée de femmes évêques. Une formidable pression politique s'était alors abattue sur l'Eglise, David Cameron déclarant que le Parlement de Westminster allait imposer ce changement de force, si le Synode ne changeait pas d'avis. En effet, l'Eglise anglicane du Royaume-Uni, dite «Eglise d'Angleterre», est une institution d'État. Vingt-six évêques siègent à la Chambre des Lords, et son primat, l'archevêque de Canterbury, est nommé par le Premier ministre, sur proposition d'une commission d'experts religieux et gouvernementaux. Alors que les autorités britanniques souhaitent promouvoir «l'égalité», le clergé anglican ne pouvait échapper à cette mise au pas. Un nouvel exemple de mainmise politique de l'Etat sur l'Eglise, qui ne rajeunit personne.

    Le désir effréné d'égalitarisme, émanant de structures politiques auxquelles l'Eglise est soumise, en vient à changer la doctrine chrétienne, pour lui préférer un commandement nouveau : « ne nous soumets pas à la tradition».

    Au XVIème siècle, en effet, l'Église anglicane s'est séparée de Rome tout en conservant la liturgie catholique et la hiérarchie sacerdotale, avec prêtres et évêques. Cette ambiguïté originelle la place aux carrefours des influences théologiques protestantes et catholiques. Pourtant, c'est sur la base d'arguments idéologiques, et non religieux ou spirituels, que s'est imposée la revendication du sacerdoce féminin, à partir des années 1980. L'Église a été perçue comme un corps de fonctionnaires comme un autre, qui devait offrir les mêmes chances de carrière pour tous. Le désir effréné d'égalitarisme, émanant de structures politiques auxquelles l'Eglise est soumise, en vient à changer la doctrine chrétienne, pour lui préférer un commandement nouveau: «ne nous soumets pas à la tradition».

    Dans la tradition bimillénaire chrétienne catholique et orthodoxe, en effet, le prêtre est «un autre Christ»: Dieu s'est fait homme masculin. Une croyance partagée par Martin Luther, lors de la Réforme, et reprise par l'Église anglicane. La majorité des protestants croient que les ministres du culte suivent l'exemple des Apôtres hommes. Plus profondément, le christianisme enseigne l'égale dignité des sexes, et d'une même force leur différence complémentaire.

    La revendication d'égalité à tout prix entraine un rejet de la tradition, et finalement, de tout dogme et de toute croyance. Les valeurs du monde deviennent les valeurs de l'Eglise

    Cette vision anthropologique, qui assigne des limites aux personnes et affirme que tous les rôles dans une institution ne se valent pas, est intolérable pour l'égalitarisme dominant.

    La revendication d'égalité à tout prix entraîne un rejet de la tradition, et finalement, de tout dogme et de toute croyance. Les valeurs du monde deviennent les valeurs de l'Eglise ; l'Eglise et le monde ne peuvent plus être distingués. Loin d'être une solution miracle contre le recul de la pratique religieuse, cette situation n'a jusqu'à présent pas porté chance à l'Eglise d'Angleterre: deux franges de ses fidèles, l'une de plus en plus importante, se rattachant aux courants protestants évangéliques, et l'autre historiquement proche de Rome, les «anglo-catholiques», multiplient les schismes internes.

    Oscar Wilde, converti à la fin de sa vie au catholicisme, disait que «l'Eglise catholique est l'Eglise des saints et des pécheurs, tandis que l'Eglise d'Angleterre est l'Eglise des gens biens». Il critiquait la pesanteur de l'anglicanisme victorien, bourgeois et conformiste, résidant dans une conception de la décence en société. Selon cette perspective, il est décent aujourd'hui que les femmes soient prêtres et évêques. Une logique issue d'un égalitarisme niant la différence des sexes, non de la tradition religieuse.

  • Quand les Pays-Bas s'apprêtent à élargir la pratique de l'avortement tardif et du néonaticide

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    Jeanne Smits analyse les nouvelles perspectives concernant ces pratiques aux Pays-Bas :

    Les règles néerlandaises à propos de la mise à mort de bébés très handicapés ou malades en fin de grossesse ou après la naissance ne sont pas assez claires, selon un rapport d’évaluation soumis au Parlement en septembre dernier. Cet état de fait conduit les médecins qui la pratiquent à ne pas signaler les occurrences, moyennant quoi ces actes échappent à tout contrôle. Que faire ? La réponse est simple : changer les règles et – en fait – les assouplir afin que les praticiens n’aient plus à avoir peur d’éventuelles poursuites.

    Lire la suite sur le blog de J. Smits

  • Encore une interview du pape François au quotidien laïc italien « La Repubblica » (mise à jour)

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    Lu sur le site « 20 minutes.fr » :

    « Le pape François a promis des «solutions» à la question du célibat des prêtres, en soulignant que «cela prendra du temps», dans une interview publiée dimanche par le quotidien italien La Repubblica, aussitôt démentie par le Vatican.

    « A la question de savoir si les prêtres catholiques pourraient être autorisés un jour à se marier, le pape a rappelé que le célibat des prêtres a été institué 900 ans après la mort de Jésus-Christ et que les prêtres peuvent se marier dans certaines Eglises orientales sous tutelle du Vatican.

    «Il y a vraiment un problème, mais il n'est pas majeur. Cela prendra du temps, mais il y a des solutions et je vais les trouver», a-t-il déclaré, sans donner plus de détails.

    Démenti des services du Vatican

    Dans l'interview, le pape a également condamné les violences sexuelles contre les enfants, qualifiées de «lèpre» dans l'Eglise, qui concerne 2% du clergé - des prêtres et «même des évêques et des cardinaux», citant les chiffres donnés par ses services.

    Mais le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi a affirmé ce dimanche dans un communiqué que les citations reprises par le journal italien ne correspondaient pas à ce que le pape avait lui-même déclaré. Il n'a toutefois pas révélé quelles avaient été les véritables déclarations du pape dans cette interview: un tête-à-tête entre François et le journaliste de La Repubblica.

    «Il ne s'agit pas d'une interview au sens normal du terme», a-t-il toutefois déclaré, accusant le quotidien «de manipuler des lecteurs ingénus». L'interview est la troisième d'une série accordée par le pape au fondateur du quotidien de gauche La Repubblica, Eugenio Scalfari, 90 ans, journaliste et intellectuel athée.

    Après la publication de ces précédents entretiens, le Vatican avait déjà procédé à des mises au point. »

    Ref.  Mais le Vatican a publié un démenti…        

    Sous réserve de lire la traduction exacte du texte publié par ce journal de gauche: consternant d’erreurs et d’approximations. On a peine à croire que le pape François ait pu se prêter, une nouvelle fois, au jeu équivoque mené par ce journal. JPSC.

    La note du Père Lombardi

    Voir également cette note de J. Smits

    14/7 : "Benoît-et-moi" vient de publier la traduction de cette "interview"