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Société - Page 665

  • Abbé Grosjean : "Les jeunes catholiques ne sont pas prisonniers de nos vieux clivages"

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    53017_abbe-pierre-herve-grosjean_440x260.jpgLe Père Pierre-Hervé Grosjean est à la tête d'Acteurs d'avenir, une association qui organise des sessions de formation sur l'engagement pour les jeunes étudiants. Il dit ici, avec franchise, sa compréhension de ces jeunes croyants qui s'engagent politiquement au nom de leur foi. Henrik Lindell l’a interrrogé pour le magazine « La Vie » (extraits) :

    Pour la cinquième année consécutive, vous réunissez à Fontainebleau 200 jeunes pour une session consacrée à l'engagement dans la société. Quel est leur profil ?

    Ils ont entre 20 et 25 ans. La plupart sont étudiants. Ils ont souvent déjà un engagement. Beaucoup sont des chefs scouts. Ils ont souvent fait de l’humanitaire et ils ont généralement participé à la mobilisation pour la famille. Ils sont conscients qu’ils ont beaucoup reçu par leurs études et qu'on leur demandera beaucoup. Ils veulent donc beaucoup donner. Ils feront leur métier d’une façon engagée et ils n'imaginent pas des réussites individualistes (…)

    Quels sont les enseignements dispensés à Acteurs d'avenir ?

    Le cœur d’Acteurs d’avenir, c’est le partage d’expériences entre décideurs d’aujourd’hui et décideurs de demain. Mais il y a aussi des interventions de théologiens, de philosophes et du cardinal Philippe Barbarin. Ils apportent un regard complémentaire sur un thème abordé par des décideurs. Les jeunes découvriront ainsi que les théologiens peuvent dire des choses intéressantes sur la crise financière, le bien commun, etc. On veut leur offrir une colonne vertébrale intellectuelle et spirituelle solide .

    Pourquoi, au fond, avez-vous créé Acteurs d’avenir, alors qu'il y avait déjà d'autres initiatives catholiques sur l'engagement politique ?

    En tant que prêtre, j’ai constaté que les jeunes pensaient souvent qu’il était difficile de concilier leur volonté de découvrir le monde dans leurs grandes écoles, leur envie d’entreprendre et de prendre des responsabilités et ce qu’ils pensaient comprendre de l’évangile ou ce qu’on leur disait à l’église. Comme s’il fallait choisir entre les deux. Donc soit ils devenaient schizophrènes, soit des chrétiens du dimanche. 
    Il fallait donc leur montrer que leur foi chrétienne n’est pas un boulet qui pourrait les brider, mais une chance qui leur donne un fondement.
    Deuxièmement, je voulais que l’Eglise sache repérer, accompagner et encourager ces jeunes généreux qui avaient beaucoup reçu. Si on veut demain des dirigeants qui aient un vrai souci de la dignité de la personne humaine et un vrai sens éthique, c’est dès maintenant qu’il faut les préparer.

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  • Merkel et Rajoy ensemble sur le Chemin de Compostelle !

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    Selon l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    merkel-a-compostelle_article_large (1).jpgTout un symbole : Durant une visite de deux jours en Espagne, la chancelière allemande parcourt un tronçon du Chemin de Saint-Jacques et embrasse l’Apôtre.

    Au cours d’une visite de deux jours en Galice, en Espagne, la chancelière allemande Angela Merkel  a parcouru  un tronçon de 6 kilomètres du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle aux côtés du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, symbolisant ainsi le soutien à l’Espagne ans son chemin vers la relance économique,  et a donné le baiser traditionnel à l’Apôtre.

    Ce dimanche, Angela Merkel et Mariano Rajoy ont cheminé près d’une heure de O Pedrouzo, dans la municipalité de O Pino, à Lavacolla, près de l’aéroport de Santiago. Très décontractés, Ils ont discuté en marchant, avec l’aide de deux interprètes. Les nombreux pèlerins qui les ont croisés ont été surpris par l’importance du dispositif de sécurité.

    Lundi, en marge de réunions et d'activités plus politiques, Angela Merkel a rejoint Mariano Rajoy pour une visite de la cathédrale guidée par l’archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle, Mgr Julián Barrio. La chancelière a admiré les travaux de restauration du Portique de la Gloire, l’un des joyaux de la cathédrale, et a reçu en cadeau un facsimilé d’un livre sur le Chemin de Saint Jacques.

    Le Chemin de Compostelle est très connu en Allemagne, pays d’où vient le plus grand nombre de pèlerins étrangers (16 203 recensé en 2013).

    Ref : Merkel et Rajoy ensemble sur le Chemin de Compostelle !

    JPSC

     

  • Seuls 32% des enfants français sont baptisés

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    Dé/baptême de la France [par RF]

    [par RF] La France baptise de moins en moins ses enfants : 71% de baptêmes en 1980, 47% en 2000, et 32% l’an passé. On a beau le savoir, ça laisse une impression bizarre quand tombent les chiffres, chaque année plus mauvais que l’année précédente. Le journal La Croix a établi une carte interactive intéressante. On y observe la disparité qu’il y a entre le diocèse de St-Flour par exemple (75% d’enfants baptisés) et celui de St Denis (9%). On a là à peu de choses la carte d'une France encore ancrée dans ses traditions, par opposition à une France… d’après. 

    La chute étant approximativement linéaire, on peut situer chaque diocèse dans le temps. Celui d’Angers (46%) est un peu en retard sur la dégringolade générale, sa situation est celle de la France de 2001 ; à Chalons (61%) on est encore à la fin des années 1980. A contrario Toulouse (25%) est en avance et préfigure les années 2020, tandis que Créteil (16%) nous parle des années 2030. 

    Par contrecoup, les baptêmes d’adultes se font chaque année plus nombreux (6.100 en 1980 / 27.000 en 2011), cela ne compense pas la chute globale, mais par effet de ciseau (moins des uns, plus des autres) les adultes représentent déjà plus du dixième des baptêmes annuels.

  • France : une idéologue du genre à l'Education nationale

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    Sur son blog, Jeanne Smits commente la désignation de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l'Education nationale :

    Une idéologue du genre à l'Education nationale : Najat Vallaud-Belkacem

    On a toujours tort de penser qu'on a touché le fond. Après Vincent Peillon et sa religion laïque, après

    Benoît Hamon qui exécutait fidèlement son programme idéologique, voici Najat Vallaud-Belkacem, nouveau ministre de l'Education nationale. C'est un des postes majeurs de tout gouvernement socialiste, lieu stratégique de manipulation des esprits et de prédication capillaire des dogmes révolutionnaires. Cette nomination de l'ex-ministre des Droits des Femmes est une promotion de taille, qui récompense un sans-faute idéologique.

    Laissons de côté son parcours politique, socialiste forcément ; proche de Vincent Peillon et d'Arnaud Montebourg, la jeune femme d'origine marocaine s'approche depuis longtemps des centres de pouvoir. Ou de ce qu'il en reste dans une France prisonnière de l'Union européenne, une France mondialisée. On sait bien que les gouvernements changent et que la politique imposée à la France demeure : de ce point de vue-là, la nomination de NVB pourrait laisser indifférent.

    Mais voilà. Najat Vallaud-Belkacem est non seulement au service de cette pensée unique, elle en est une pasionaria. Notez que cela laisse ouverte la question de savoir si elle est elle-même une « penseuse » de la pensée unique. Seul importe ceci : elle la répand, la promeut, l'impose. Elle a fait de l'« égalité » un absolu, qui écrase tout sur son passage (ce qui est bien dans la nature de l'égalité révolutionnaire).

    A ce titre le poste de ministre des Droits des Femmes lui allait comme un gant. Elle était déjà chargée des droits LGBT au parti socialiste, et s'est engagée en faveur du « mariage » des homosexuels. En quoi elle ne fait qu'exprimer la ligne du parti, pourrait-on dire. Mais ses convictions l'ont menée à inscrire cette lutte dans un ensemble, qui va de la promotion de la parité à la direction d'une mission de lutte contre l'homophobie sous Ayrault ; c'était elle, l'instigatrice des ABCD de l'Egalité.

    Que ce soit elle qui prenne maintenant – et malgré les protestations qui ont abouti au « gel » de l'expérimentation autour de ces parcours dans certaines académies – la direction de la rue de Grenelle, c'est tout un symbole. Un pied de nez à ceux qui ont cru que le gouvernement faisait marche arrière.

    Najat Vallaud-Belkacem a participé à la révision des lois bioéthiques, qui a consacré le droit de recherche sur l'embryon. Elle a soutenu et promu l'avortement : que ce soit à travers son remboursement à 100 % mis en place comme une priorité par le premier gouvernement de François Hollande, par la création du site officiel sur l'« IVG » pour assurer une bonne « information » des femmes qui risqueraient de changer d'avis en tombant sur des sites parlant des inconvénients de l'avortement et des possibilités d'obtenir de l'aide pour garder leur enfant, et enfin par la suppression du mot « détresse » de a loi sur l'avortement légal dans la loi sur l'égalité promulguée symboliquement le 4 août dernier.

    Cette loi sur l'égalité « femmes-hommes » (respectez bien l'ordre, il y a désormais des égalités qui ne sont pas symétriques) a pour but de « changer les mentalités », comme elle l'a elle-même déclaré lors de ses derniers discours en faveur de ce texte qu'elle a porté. Elle a pour objectif de faire peu à peu disparaître les « stéréotypes de genre », que ce soit à la tête des entreprises du CAC 40 ou dans l'intimité des foyers.

    Elle a tué le « bon père de famille » : en chassant ces mots de tous les codes du droit français, la loi a signé l'aboutissement de la lutte contre toute autorité paternelle, sacralisé la haine du père.

    Retenez bien la dernière phrase de l'exposé des motifs de cette loi qui porte la marque de NVB : la politique pour l'égalité devra comporter « des actions visant à porter à la connaissance du public les recherches françaises et internationales sur la construction sociale des rôles sexués ». Les mots n'y sont pas, mais il s'agit bien de l'idéologie du genre. Oui, c'est une idéologue du genre qui présidera aux destinées de l'école française désormais.

    La nomination de Najat Vallaud-Belkacem au poste de ministre de l'Education nationale (et du décervelage, et de l'endoctrinement) n'est pas un pied de nez, pardonnez la faiblesse de l'expression. C'est un crachat à la figure des familles. Une déclaration d'intention totalitaire.

  • Les jihadistes sont parmi nous

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    De Philippe Oswald sur aleteia.org :

    Ces jihadistes venus de chez nous

    La probabilité que l’égorgeur du journaliste américain James Foley soit un ex-rappeur londonien se renforce. Une certitude : les jihadistes sont parmi nous.

    Analysées avec des technologies de pointe par les spécialistes du renseignement britannique, la voix et les mains non gantées du bourreau de James Foley auraient permis de l’identifier (la même méthode avait servi pour identifier l'assassin du journaliste américain Daniel Pearl, égorgé en 2002 (cf. Le Figaro). « Il semble de plus en plus probable » que le bourreau soit britannique, a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron lui-même (cf. Europe 1).

    Selon le quotidien The Independent, il s’agirait  d’Abdel-Majed Abdel Bary,24 ans, un rappeur londonien surnommé "Lyricist Jinn" ou "L Jinny", dont certains morceaux avaient été diffusés par la BBC en 2012 (cf Francetvinfo). Il est de toute façon établi que cet homme fait partie des quelque 500 britanniques qui sont allés en Syrie ou en Irak pour combattre dans les rangs des jihadistes. L’individu, qui a rejoint l'Etat islamique en Syrie, avait publié sur son compte Twitter dix jours plus tôt une photo, prise à Raqqa, en Syrie, sur laquelle on le voyait à côté d’une tête tranchée avec cette délicate légende : "Tranquille avec mon pote, enfin ce qu'il en reste".  Contrairement à d’autres jihadistes venus d’Europe, ce jeune homme n’est pas vraiment en rupture avec son milieu familial : son père, un égyptien, fut l'un des proches lieutenants d'Ousama Ben Laden. Arrêté au Royaume-Uni comme suspect d’avoir participé à des attentats contre des ambassades américaines en Afrique à la fin des années 1990, il a été extradé vers les Etats-Unis en 2012.

    Que l’Europe ou les Etats-Unis soient des pépinières de jihadistes n’est plus à prouver. Les britanniques sont encore sous le choc du sauvage assassinat à la machette d’un de leur soldat par deux immigrés d’origine nigériane convertis à l'islam dans une rue de Londres en mai 2013 (selon la BBC, la police britannique a arrêté cette année 69 personnes soupçonnées d'être parties se battre en Syrie, contre 24 en 2013). Mais la France est malheureusement très bien placée dans les pays à risques comme le prouvent les sanglants palmarès de Khaled Kelkal (9 morts des dizaines de blessés dans divers attentats dont celui de la station Saint-Michel - Notre-Dame de la ligne B du RER parisien en juillet 1995), de Mohammed Merah (sept personnes dont trois enfants juifs assassinés et six blessés en mars 2012 à Toulouse et Montauban), ou de Mehdi Nemmouche (auteur présumé de la fusillade au musée juif de Bruxelles le 24 mai 2014 : 4 morts).

    Après l’assassinat de John Foley, les responsables européens semblent avoir pris conscience de l’urgence de s’unir pour lutter contre la barbarie, notamment en armant les Kurdes face aux jihadistes du prétendu Etat islamique. Mais cette mesure d’urgence ne saurait dispenser les gouvernements, et d’ailleurs l’ensemble de nos nations, d’une véritable réflexion sur l’état de nos sociétés, des familles qui les composent, de l’éducation et, bien évidemment, de l’intégration. Le rêve soixante-huitard d’un avenir radieux dans une société « libérée » de la religion et de la morale « judéo-chrétienne » se fracasse aujourd’hui contre le nouveau visage du nihilisme totalitaire greffé sur le Coran.

  • PMA en Belgique: pénurie de sperme; le système belge victime de son libéralisme

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pénurie de sperme en Belgique: les importations danoises à la rescousse

    Confrontées à une hausse des demandes de procréation médicalement assistée, les banques de sperme belges sont en pénurie, peut-on lire dans le journal L'Echo. Le problème est sérieux et les centres de procréation médicalement assistée (PMA) sont "inquiets". 

    En plus des hétérosexuels confrontés à l'infertilité, un nombre croissant de femmes seules et de lesbiennes sont candidates. Et le cadre légal belge très libéral en matière de PMA suscite la visite dans les centres belges de personnes venant de l’étranger. Toutefois, l'offre de sperme  ne suit pas. "Les centres de PMA doivent se fournir à l'étranger, surtout auprès de banques de sperme danoises Cryos et NordicCryobank", confirme le biologiste Olivier Gaspard, responsable technique du laboratoire de PMA du CHU de Liège.

    Cryos, le numéro un mondial, vend des centaines de milliers de paillettes de sperme (des mini-éprouvettes contenant des millions de spermatozoïdes) par an dans plus de 50 pays. Le prix d'une paillette varie entre 39 et 49 euros. Le sperme d'un donneur est généralement distribué à plusieurs femmes mais celui d'un donneur "exclusif" peut coûter jusque 12.000 euros. "Sans les dons danois, les centres de PMA belges ne pourraient répondre qu'à 10% ou 20% de la demande", précise Olivier Gaspard. En Belgique, la publicité est interdite pour les banques de sperme. Mais la toute récente campagne de communication quant au manque de sperme a été très largement relayée dans tous les médias belges faisant suite à un communiqué de presse.

    La sévérité des critères de recevabilité du sperme et la batterie de tests médicaux est une cause de pénurie. "Quand on a fini tous les tests, sur 25 candidats, il en reste 4 en bout de course", constate Michel Dubois, directeur médical du centre PMA de l'Université de Liège. Par ailleurs, la qualité du sperme s'appauvrit globalement. "Dans les années 60, l'OMS fixait la norme à 60 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme. Depuis 2010, elle est de 15 millions par millilitre", ajoute M. Dubois. Alors que la loi belge en matière de procréation médicalement assistée stipule que le don de sperme est anonyme et gratuit, le CHU de Liège octroie 75 euros par don à titre de « dédommagement ».

    Cette campagne est-elle une réplique à la mise en cause par l’association Donorkinderen België qui mettait en cause la firme Cryos ? Plusieurs femmes (au-delà du nombre autorisé) auraient reçus le sperme d’un donneur porteur d’une maladie génétique grave, dont l’enfant ainsi conçu serait aujourd’hui porteur ?

    Les dons de sperme posent des questions éthiques et notamment la souffrance pour les enfants ainsi conçus de ne pas connaître leur père biologique. Voir aussi ICI

  • James Foley : le pape a transmis ses condoléances aux parents du journaliste américain assassiné par des islamistes.

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    Selon le site web « aleteia », le pape François a tenu à appeler la famille de James Foley, le journaliste américain assassiné par les terroristes djihadistes de l'EEIL.

    Le Pape les a joints à Rochester, dans le New Hampshire, pour leur présenter ses plus sincères condoléances pour la perte de leur fils et les assurer de ses prières et de sa proximité dans ces moments d'épreuve, a expliqué jeudi le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi. Selon lui, la famille de James Foley a été "profondément touchée et reconnaissante" de cette démarche du Pape.

    James Folay était diplômé de l'université jésuite de Marquette, dans le Wisconsin. Il était toujours en contact avec eux, les informant de ses déplacements en zone de guerre, pour des missions humanitaires, mais surtout il leur demandait de l'accompagner dans la prière. L'université organisera le 26 août prochain une cérémonie en sa mémoire. Dans un texte plus qu'émouvant publié sur son site, il expliquait que, lors d'un premier kidnapping, entre les mains de fidèles du régime, durant la guerre civile en Lybie, il s'était mis à prier et réciter le Rosaire. En effet, comme le sont ses parents, James Foley était un fervent catholique.

     Voir ici : Le Pape François a appelé la famille de James Foley

    Sobre et discret. JPSC

  • Monseigneur Léonard , le Grand Rabbin Guigui et le Président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique : « nous condamnons la violence perpétrée au nom de la foi »

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    Dans un communiqué diffusé par Belga et lu sur le site web de « La Libre » :

    L'archevêque de Malines-Bruxelles, Monseigneur Léonard, le Grand Rabbin Albert Guigui et le président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) Noureddine Smaili condamnent jeudi dans un communiqué commun "la violence perpétrée au nom de la foi" dans le monde. "Le nombre élevé des victimes innocentes, des populations déplacées, des lieux de cultes détruits, ou des droits bafoués dans un grand nombre de régions du monde, ne laisse personne indifférent", soulignent-ils.

    Les représentants de ces trois confessions se disent interpellés par "les événements atroces qui secouent le monde", pour plusieurs raisons. "D'abord il est tout à fait justifiable de craindre les implications de ces événements sur la sécurité du monde entier; beaucoup d'indices laissent présager que ces conflits ne resteront pas confinés aux régions dans lesquelles ils se déroulent. Ensuite, il est de notre devoir moral à tous de faire preuve de solidarité avec toutes ces populations qui encourent une série de malheurs incessants; il ne s'agit point d'importer les problèmes de ces régions chez nous en Europe, mais d'essayer de contribuer à l'exportation de solutions".

    "Aucune religion ne cautionnera la mise en péril de la stabilité, de la paix et de la cohésion entre les différentes constituantes de la société", ajoutent-ils, car "rien ne peut justifier l'expulsion ou l'extermination des minorités ethniques, religieuses ou autres".

    "Loin des discours politiques de circonstance, nous condamnons la violence perpétrée au nom de la foi. Nous lançons également un appel solennel au respect de l'autre, indépendamment de sa croyance, sa race, sa couleur, son origine ethnique ou culturelle", conclut le communiqué.

    Ref. Les représentants de trois religions en Belgique condamnent la violence "au nom de la foi"

    JPSC

  • James Foley : le témoignage de deux journalistes anciens otages détenus avec lui par les islamistes

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    « Le grand reporter d’Europe 1 Didier François est revenu mercredi sur la mort de James Foley, ce journaliste américain que les djihadistes de l’Etat islamique affirment avoir décapité. Ancien otage, Didier François avait été détenu avec lui mais n’avait rien dit par souci de sécurité de son compagnon d’infortune, comme il l'a expliqué dans Europe Midi.

    Un compagnon de cellule. "Pour des raisons évidentes de sécurité, les ravisseurs nous avaient menacé de représailles sur les otages restants si nous nous exprimions là-dessus. Ce n’est pas du tout pour cacher quoique ce soit à nos auditeurs", explique Didier François. "Nous avions bien sûr contacté la famille de James Foley et les autorités américaines. Mais publiquement, nous avions gardé le silence". Après une première rencontre, très rapide, pendant l'été 2013, "nous avons été séparés avant de nous retrouver à nouveau ensemble au mois de septembre, jusqu'à ma libération" au mois d'avril 2014.

    "Un garçon extraordinaire". Le grand reporter d’Europe 1 se souvient de James Foley, avec qui il a passé plus de huit mois. "C’était un garçon extraordinaire, un superbe journaliste, quelqu’un d’extrêmement fort, qui n’a jamais craqué (malgré) des conditions extrêmement difficiles". Didier François raconte qu'il "était agréable de partager avec lui ces longues heures difficiles". "C'était un excellent compagnon de cellule, extrêmement collectif", doté d'un "grand courage". "Il faisait partie de ces prisonniers qui, malgré les interdictions, continuaient à réclamer, toujours pour les autres : du pain quand on avait faim, des tours de toilettes supplémentaires...", se souvient Didier François pour qui James Foley était "l'un des piliers du groupe". Le journaliste a une pensée particulière pour la "famille et les proches" de James Foley", ainsi que pour les "autres otages qui restent, puisque l'Etat islamique revendique dans la vidéo l'enlèvement d'un second journaliste américain".

    Le reporter Didier François a été détenu avec... par Europe1fr


    Les conditions de son enlèvement. Didier François parle d'un "journaliste expérimenté, qui assumait les choix qu'il avait faits". "Il était déjà venu plusieurs fois (en Syrie, ndlr.)", continue le reporter d'Europe 1, qui détaille les conditions de l'enlèvement de James Foley, le 22 novembre 2012. "Il rentrait d'un reportage de plusieurs semaines (dans la région d'Idlib, ndlr.), vers la Turquie. Il s'était arrêté rapidement dans un café internet, dans une ville frontalière, pour envoyer un message à sa rédaction et sa famille", raconte-t-il. "En sortant du café, il a été intercepté par des gens de l'armée islamique" qui l'ont kidnappé.

     >> LIRE AUSSI - Le djihadiste qui a décapité James Foley est britannique

    "Je pense qu'ils avaient décidé de l'exécuter". A son retour en France, Didier François expliquait avoir subi des simulacres d'exécution. James Foley aussi, raconte le grand reporter d'Europe 1, qui se souvient : "une des dernières fois où je l'ai vu avant de partir, ce groupe, qui a le goût du macabre, l'avait fait prendre une pose, crucifié contre un mur". "C'est pour cela que, quand on me demande ce que je pense du motif avancé par les ravisseurs pour l'exécuter, je pense qu'ils avaient décidé de l'exécuter, point", assène-t-il. Les djihadistes ont "ensuite cherché des excuses pour justifier cet assassinat que rien ne justifie" : "ce qui a été donné après comme explications, ne sont que de vaines tentatives d'essayer de masquer leur crime, mais c'est un crime".

     >> LIRE AUSSI - Les Etats-Unis avaient tenté de libérer James Foley  » 

    Ref.http://www.europe1.fr/international/le-journaliste-james-foley-2206701

    Le journaliste français Nicolas Hénin a aussi été otage pendant sept mois avec le reporter James Foley. Après l'exécution de l'Américain, revendiquée par les djihadistes de l'Etat Islamique dans une vidéo, il témoigne pour L'Express. En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/james-foley-etait-le-souffre-douleur-des-geoliers-mais-il-restait-impassible_1569303.html#ipOupboWc9TRsep4.99

    Dans cette interview, relevons notamment ceci :

    Question : James Foley était-il davantage maltraité que les autres otages?

    Réponse : Oui. Il était vraiment plus maltraité. En fouillant dans son ordinateur, ils ont découvert que son frère travaillait dans l'US Air Force. A cause de cela et en tant qu'Américain, il a eu droit "à un traitement de faveur". Il est devenu le souffre-douleur des geôliers. Il s'en prenait plein la gueule mais il restait impassible. 

    Question : James Foley vous a-t-il dit ce qu'il aurait aimé faire une fois libéré?

    Réponse : Oui, il avait deux envies. Soit bosser au Committee to protect journalists (CPJ). Soit faire du dialogue interreligieux et contribuer au rétablissement de ponts entre les mondes chrétien et musulman. A ce titre, j'ai été révolté de la flambée d'islamophobie sur Twitter après la diffusion de la vidéo de son assassinat. Les mecs qui l'ont tué ont réussi leur coup: renforcer les populismes et les clichés réciproques. C'était contre cela que James voulait justement s'engager. 

     JPSC

  • Une encyclique pour condamner l’Islamisme ?

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    capture3-635x357.jpgAprès la décapitation, confirmée, du journaliste  James Foley (photo), Philippe Oswald, dans un « post » à lire sur le site web « aleteia » : Irak, la stratégie de la terreur  conclut sa réflexion comme ceci :

    "A bien des égards, l’islamisme se présente comme le nouveau totalitarisme. Contrer son expansion oblige à une révision générale des positionnements des uns et des autres, y compris du Vatican qui vient de reconnaître par la bouche du pape François lui-même la légitimité de l’actuelle intervention armée en Irak pour « stopper les barbares » comme le souligne Jean-Pierre Denis dans son éditorial de La Vie. Mais sur le fond, ne peut-on pas espérer un éclairage du Saint-Siège ? « L'analyse des erreurs qui ont jeté le monde dans le chaos (nazisme, communisme) a fait l'objet d'encycliques. Pourquoi pas une sur l'Islam ? » demandait hier (19 août) dans un tweet Jean-Marie Le Méné. A tout le moins,  la question des rapports entre l’islam et l’islamisme ne mériterait-elle pas d’être abordée en profondeur, sereinement mais sans tabou ? »
     

    Deux remarques  sur cette conclusion :

    Primo : dans une déclaration entortillée, le pape François a déclaré « Il est licite d’arrêter l’agresseur injuste.  Je dis bien ‘arrêter’, je ne dis pas bombarder ou faire la guerre. Les moyens de l’arrêter devront être évalués ». Il n’a donc pas fermé la porte à une intervention militaire, c’est vrai,  mais il n’a pas non plus donné son approbation aux opérations américaines actuelles.

    Comme l’écrit Jean-Pierre Denis dans l’'hebdomadaire « La Vie », « on sent l’Argentin gêné aux entournures. On le comprend, car l’Église a condamné jusqu’ici avec force toutes les interventions armées dans la région. Un peu… jésuite, François se refuse donc à parler explicitement de bombardements. C’est pourtant de cela qu’il s’agit, et il le sait. C’est ce que plaide aussi le maître de l’ordre dominicain, le ­Français Bruno Cadoré. Ce grand connaisseur de l’Irak est tout sauf un va-t-en-guerre. Il réclame pourtant, depuis la mi-août, « le déploiement immédiat d’unités militaires spéciales ». La force n’est que l’ultime recours. Mais on en est, hélas, arrivé là. La situation irakienne oblige à une révision tragique et douloureuse. Ne pas le reconnaître serait lâche. »

    Secundo : une encyclique "sereine mais sans tabou" sur l’Islamisme (et non l’Islam) ? Dans l’ordre des priorités, elle serait peut-être bien plus nécessaire que celle, déjà annoncée à plusieurs reprises, sur l’écologie. La question est de savoir si on prend le risque, comme le fit, en son temps le pape Pie XI avec sa grande trilogie : Non abbiamo bisogno du 29 juin 1931, contre le fascisme italien,, Divini Redemptoris, du 19 mars 1937, contre le communisme etMit brennender Sorge , 21 mars 1937, sur la condamnation du nazisme : la frilosité diplomatique n’était pas dans son tempérament, pas plus que le rêve pacifiste des baba cool des années 1970.

    JPSC 

  • Le Califat islamique expliqué à l’hebdomadaire « La Vie » par un intellectuel musulman

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    Que signifie la résurgence du concept de "califat" en 2014 ? Entretien de Laurence Desjoyaux (hebdomadaire « La Vie ») avec Mohammed Hocine BENKHEIRA, directeur d'étude à l'École Pratique des Hautes Etudes (EPHE). Extraits.

    D'où vient ce « califat islamique» proclamé par Abu Bakr Al-Bagdadi en Irak ?

    Le groupe qui s'est auto-constitué en califat à Mossoul en juin 2014 adhère vraisemblablement au wahhabisme, une interprétation piétiste de l'islam, apparue au 18e siècle, à la suite d'Ibn Abd al-Wahhab.(…)  

    À quel califat historique ce groupe fait-il référence ?

    Le nom même du nouveau calife autoproclamé, al-Baghdadi, est une référence claire au califat des Abassides dont la capitale était Bagdad. Le califat s’est mis en place tout de suite après la mort du Prophète en 632.. C'est la grande époque de gloire du califat régnant sur un monde musulman unifié ; c'est cette période, idéalisée, que le califat autoproclamé veut retrouver (…).

    Quel est le rôle traditionnel du calife ?

    Toutes proportions gardées, le calife est un peu l'équivalent du pape, mais seulement sur le plan séculier. Il fait office de chef mais n'a guère de pouvoir religieux, en tout cas depuis le Xe siècle. Celui-ci est accaparé par les oulémas, les docteurs de la Loi, qui détiennent la véritable autorité juridico-religieuse. Le calife est donc là pour faire appliquer la loi islamique et unifier le monde musulman. C'est d'ailleurs l’objectif proclamé par le « calife » al-Baghdadi : dans un premier temps rétablir l'autorité de la loi islamique sur les musulmans et réunifier la communauté des fidèles.

    Pourquoi les musulmans sunnites auraient-ils besoin d'un calife ?

    Le calife est présenté comme le successeur du Prophète. Il doit d'ailleurs appartenir à la tribu de celui-ci : les Quraychites. Les chiites, eux, n'ont pas besoin de successeur du Prophète car ils ont des imams qui sont considérés comme des descendants du Prophète. Par ailleurs, là où il n'y a pas de califat, il y a des puissances locales qui s'érigent en entités politiques diverses. Du coup, c'est l'émiettement de la communauté musulmane et donc son affaiblissement. La seule force qu’a pu opposer le monde sunnite, sous la direction des Ottomans, au monde chrétien, c’était une relative unité. Tous ceux qui cherchent à restaurer le califat rêvent de cette unité perdue, parce qu’ils pensent que s’ils la retrouvaient, ils pourraient mieux faire échec au projet impérial des puissances occidentales.

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  • Le voyage du pape en Corée (mise à jour 18/8)

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