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Société - Page 666

  • L'Occident en alerte devant la menace du terrorisme islamiste est sourd et aveugle face aux exactions du Boko Haram

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    Lu ICI :

    L'archevêque catholique de Jos, au centre du Nigeria, a accusé l'Occident d'ignorer la menace de la secte islamiste, Boko Haram.

    Ignatius Kaigama a déclaré que la communauté internationale devait montrer plus de détermination pour freiner la progression du groupe au Nigeria. 

    Les dirigeants du monde entier doivent selon lui faire preuve du même esprit d'unité et d’engagement observé après les récents attentats en France. 

    Le secrétaire des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a également condamné des violences qualifiées de "perverses” qui ont cours au Nigeria. Il s’est dit consterné par les informations faisant état de centaines de morts dans l’Etat de Borno. 

    Cet avertissement intervient deux jours après des attaques à la bombe dans lesquels plus de 20 personnes ont trouvé la mort. 

    Multiplication des attaques

    Deux femmes kamikazes ont tué quatre personnes et blessé plus de 40 autres dimanche, dans un marché de la ville de Potiskum, capitale économique de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du pays. Cette ville avait déjà été touchée samedi par un attentat à la voiture piégée. 

    A une centaine de kilomètres à l'est, dans la ville de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, une autre attaque a également eu lieu samedi, tuant cette fois au moins 19 personnes. 

    Boko Haram a lancé la semaine dernière une vaste offensive contre la ville de Baga, dans l'Etat de Borno, au cours de laquelle des centaines de personnes ont été tuées. 

    Selon l'archevêque, ces massacres ne font que mettre en lumière l’inefficacité de l'armée nigériane face au groupe islamiste armé. 

    Boko Haram, qui ravage la région depuis 2009 pour imposer un Etat islamique, a recours à des femmes pour mener ces attentats. 

    Voir également : pendant-ce-temps-la-boko-haram-massacre-au-nigeria

  • Le Coran justifie-t-il la violence des islamistes ?

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau, ce billet du Père Louis-Marie de Blignières

    La violence des islamistes a-t-elle un fondement dans le Coran?

    Notons que l’interprétation donnée par certains dignitaires musulmans sur le caractère historique et circonstanciel des versets violents ne résout pas le problème. D’une part, cette interprétation n’est pas soutenue par les textes de la tradition musulmane, les hadiths. D’autre part, d’autres responsables soutiennent (et parfois imposent violemment) une autre lecture (Citons un exemple. L’homme politique et théologien réformateur soudanais Mahmoud Mohamed Taha, qui voulait donner une portée relative, valable uniquement pour l’époque du Prophète, aux versets violents de la période médinoise, a été condamné à mort par un tribunal religieux, sous l’influence des Frères musulmans et exécuté au titre d’apostat en janvier 1985), et comme il n’y a pas, en islam, de magistère pour les départager, le problème reste entier.

    Les crimes atroces des djihadistes en Irak et tout récemment en France révoltent une grande partie des musulmans en Occident. On ne peut que se réjouir que beaucoup de musulmans, notamment des imams, dénoncent l’horreur de ce terrorisme. Ces événements abominables peuvent aussi être pour eux l’occasion de s’interroger sur la caution que les textes canoniques de l’islam apportent ou non à de telles violences. Un très grand nombre de musulmans sont des hommes de bon sens, réellement pacifiques, et ils sont sincères lorsqu’ils désavouent ces horreurs. Mais l’islam lui-même, tel que le donnent à connaître ses textes normatifs, le Coran et les hadiths (paroles attribuées au Prophète), est-il bien une « religion de paix et d’amour » ? Cela vaut la peine de se poser la question.

    Parallèlement, la presse française, en son immense majorité, tient aujourd’hui à dissocier devant l’opinion publique l’islam des crimes djihadistes. « Surtout pas d’amalgame ! » Pourtant ces mêmes crimes étaient perpétrés depuis longtemps ailleurs (notamment au Pakistan, en Inde, au Nigéria, en Syrie, en Centre-Afrique, etc.) sans susciter de réactions proportionnées dans la presse occidentale. On n’a pas non plus alors observé de vives réactions chez les musulmans, ni de claire condamnation par les instances islamiques, malgré les appels répétés du Vatican, par exemple auprès de l’Université Al-Azhar et de l’Arabie Saoudite.

    Les atrocités des djihadistes sont-elles clairement contraires à l’islam ? Qu’enseigne donc le Coran ?

    Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau

  • Charlie Hebdo : "Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis"

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    Lu sur le site de FranceTVInfo :

    Des dessinateurs de "Charlie Hebdo" dénoncent les récupérations

    Willem pourfend les "nouveaux amis" de l'hebdomadaire satirique. Luz leur reproche de faire peser sur leurs dessins un poids symbolique.

    "Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis", s'emporte un des dessinateurs de Charlie Hebdo, Willem, après l'attentat contre l'hebdomadaire satirique. Dans un entretien au quotidien néerlandais Volkskrant, publié samedi 10 janvier, le dessinateur néerlandais ironise : "Nous avons beaucoup de nouveaux amis, comme le pape, la reine Elizabeth ou Poutine : ça me fait bien rire." Et il ajoute : "Marine Le Pen est ravie lorsque les islamistes se mettent à tirer un peu partout."

    Les soutiens venus du monde entier "n'ont jamais vu Charlie Hebdo", accuse Willem, de son vrai nom Bernard Holtrop. "Il y a quelques années, des milliers de gens sont descendus dans les rues au Pakistan pour manifester contre Charlie Hebdo. Ils ne savaient pas ce que c'était", assure-t-il. Et il conclut : "Maintenant c'est le contraire, mais si les gens manifestent pour défendre la liberté d'expression, c'est naturellement une bonne chose."

    "Que restera-t-il de ce grand élan ?"

    Luz, lui, s'interroge dans un long entretien aux Inrocks, paru samedi : "Dans un an, que restera-t-il de ce grand élan plutôt progressiste sur la liberté d’expression ?" Mais surtout, il dénonce le "contre-sens" fait par tous ceux qui brandissent Charlie Hebdo et ses caricatures comme un symbole de la liberté d'expression.

    "On fait porter sur nos épaules une charge symbolique qui n’existe pas dans nos dessins et qui nous dépasse un peu. Je fais partie des gens qui ont du mal avec ça", confie-t-il. "Au regard du monde on est un putain de fanzine, un petit fanzine de lycéen" , proteste le dessinateur. "Ce sont des gens qui ont été assassinés, pas la liberté d’expression ! Des gens qui faisaient des petits dessins dans leur coin."

    Luz est inquiet pour l'avenir du journal

    "Au final, la charge symbolique actuelle est tout ce contre quoi Charlie a toujours travaillé : détruire les symboles, faire tomber les tabous, mettre à plat les fantasmes, déplore-t-il. Le symbolisme au sens large, tout le monde peut en faire n’importe quoi. Même Poutine pourrait être d’accord avec une colombe de la paix." 

    Luz a participé, vendredi matin, à la première conférence de rédaction de Charlie Hebdo après l'attentat. Et il s'inquiète pour l'avenir de son journal, désormais privé de ses figures historiques dépositaires de l'esprit Charlie.

  • Dans son discours au Corps diplomatique, le pape dénonce la mentalité du rejet et la culture de l'asservissement

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    Texte intégral du DISCOURS DU SAINT-PÈRE AU CORPS DIPLOMATIQUE (Lundi 12 janvier 2015 - source)


    Excellences, Mesdames et Messieurs, Je vous remercie de votre présence à cette rencontre traditionnelle qui, au début de chaque année nouvelle, me permet de vous adresser ainsi qu’à vos familles et aux peuples que vous représentez, un cordial salut et mes vœux les meilleurs. Je veux exprimer ma reconnaissance particulière à votre Doyen, Son Excellence Monsieur Jean-Claude Michel, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tous, et aussi à chacun d’entre vous pour l’engagement constant que vous prodiguez pour favoriser et faire grandir, dans un esprit de collaboration réciproque, les relations entre vos pays et les Organisations internationales que vous représentez et le Saint-Siège. Au cours de l’année dernière, ces relations ont pu se consolider, soit par la présence accrue d’Ambassadeurs résidents à Rome, soit à travers la signature de nouveaux Accords bilatéraux à caractère général – comme celui signé en janvier dernier avec le Cameroun – ou d’accords spécifiques, comme ceux signés avec Malte et avec la Serbie.


    Aujourd’hui je désire faire résonner avec force un mot qui nous est cher : la paix ! Elle nous parvient par la voix des troupes angéliques qui l’annoncent dans la nuit de Noël (cf. Lc 2, 14) comme un don précieux de Dieu, et en même temps, elles nous la montrent comme une responsabilité personnelle et sociale qui doit nous trouver pleins de zèle et actifs. Mais, à côté de la paix, la crèche dit aussi une autre réalité dramatique : celle du refus. Dans certaines représentations iconographiques, tant de l’Occident que de l’Orient – je pense par exemple à la splendide icône de la Nativité d’Andreï Rublev – l’Enfant Jésus ne semble pas être étendu dans un berceau, mais déposé dans un tombeau. L’image, qui veut relier les deux principales fêtes chrétiennes – Noël et Pâques – montre qu’à côté de l’accueil joyeux d’une nouvelle naissance, il y a tout le drame dont Jésus est l’objet, méprisé et rejeté jusqu’à la mort sur la croix.

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  • Monseigneur Léonard à l’Université de Liège le 28 janvier 2015 : Synode sur la famille. Echos et perpectives

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    Madame, Monsieur, Chers amis,

    Vous êtes cordialement invités à prendre part au cycle de lunch-débats 2015 organisé à l’Université de Liège sur le thème « La famille : solution ou problème ? », par le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale et le Cercle interfacultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège, avec le concours du Forum de conférences Calpurnia.

    Cette année, nous nous posons la question de savoir si les liens familiaux constituent un problème pour la société actuelle caractérisée par une culture relativiste qui porte aux extrêmes l’individualisme totalitaire du moi ou si c’est justement la famille la solution à la crise culturelle de notre société. Nous recherchons cette solution dans la révélation que Dieu a donnée de la famille et que notre monde a un urgent besoin de connaître. Ci-joint, veuillez trouver le programme du nouveau cycle.

    Comme premier conférencier, nous avons le privilège de recevoir, Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, membre du synode extraordinaire des évêques sur la famille. Cette première rencontre aura lieu le mercredi 28 janvier 2015 dans les conditions indiquées ci-dessous et aura comme thème :

    Synode sur la famille : échos et perspective

    « Un des enjeux principaux du synode est de tenir ensemble amour et vérité, avoir une proximité pastorale et en même temps une rectitude et une fidélité sur le plan doctrinal. Tous les pères synodaux veulent cela, avec des dièses ou des bémols. Je crois que l’unité se fera » (Monseigneur Léonard, in « Famille Chrétienne », 17.10.2014)

    Leonard.jpgPAR Monseigneur André-Joseph Léonard
    Archevêque de Malines-Bruxelles, Membre du synode extraordinaire des évêques sur la famille.

    PROGRAMME
    Apéritif à 18h00
    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (23 janvier 2015) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit sur notre nouveau site internet :www.ethiquesociale.org

    Union des étudiants catholiques de Liège - Jean-Paul Schyns - Quai Churchill, 42 - 4020 Liège - Tel. 04.344.10.89  - jpschyns@skynet.be

    Groupe de réflexion sur l’éthique sociale - Elio Finetti - Quai Orban, 34 - 4020 Liège -  Tel. 0475 83 61 61 -finetti@ethiquesociale.org

    Calpurnia - Forum de conférences, débats - Philippe Deitz - Rue Henri Maus, 92 - 4000 Liège - Tel. 04.253. 25.15 -calpurnia.musee@gmail.com

     JPSC

  • Les racines du mal qui défigure l'islam trouvent leur origine dans l'islam lui-même

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    C'est l'avis du philosophe Abdennour Bidar, philosophe, spécialiste des évolutions contemporaines de l'islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation, dans une "Lettre au monde musulman" publiée sur le site du Huffington Post et reprise sur celui de la Libre.

    Extraits :

    "... je te (Monde musulman) vois en train d'enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre - perdre ton temps et ton honneur - dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement interminable entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.

    Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Quel est ton unique discours ? Tu cries « Ce n'est pas moi ! », «Ce n'est pas l'islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag #NotInMyName). Tu t'indignes devant une telle monstruosité, tu t'insurges aussi que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu'à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l'islam dénonce la barbarie. Mais c'est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l'autodéfense sans assumer aussi, et surtout, la responsabilité de l'autocritique. Tu te contentes de t'indigner, alors que ce moment historique aurait été une si formidable occasion de te remettre en question ! Et comme d'habitude, tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l'islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n'est pas l'islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre, mais la paix! » (...)

    ... cela m'inspire une question, LA grande question : pourquoi ce monstre t'a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? Pourquoi a-t-il pris le masque de l'islam et pas un autre masque ? C'est qu'en réalité derrière cette image du monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il le faut bien pourtant, il faut que tu en aies le courage.

    Ce problème est celui des racines du mal. D'où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c'est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd'hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre corps. Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres - pires encore que celui-ci - aussi longtemps que tu refuseras de regarder cette vérité en face, aussi longtemps que tu tarderas à l'admettre et à attaquer enfin cette racine du mal !

    Même les intellectuels occidentaux, quand je leur dis cela, ont de la difficulté à le voir : pour la plupart, ils ont tellement oublié ce qu'est la puissance de la religion - en bien et en mal, sur la vie et sur la mort - qu'ils me disent « Non le problème du monde musulman n'est pas l'islam, pas la religion, mais la politique, l'histoire, l'économie, etc. ». Ils vivent dans des sociétés si sécularisées qu'ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur du réacteur d'une civilisation humaine ! Et que l'avenir de l'humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière et économique, mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité toute entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l'échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? La nature spirituelle de l'homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent - et qui comme l'islam actuellement se mettront alors à produire des monstres. (...)

  • En deuil, oui; Charlie, non merci

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    De Philippe Oswald sur Aleteia.org :

    OPINION. Etre en deuil, oui, être Charlie, non merci

    Partageant le deuil national et m’inclinant devant ceux qui sont tombés et leurs proches, je n’entends pas pour autant cautionner les combats libertaires de mes confrères journalistes de Charlie-Hebdo.

    La France vit son 11 septembre. C’est ce que signifie ce deuil national, le premier depuis celui de 2001, décrété en solidarité avec les Etats-Unis après les attentats de New York et de Washington. Nous ne déplorons pas, heureusement, près de trois milliers de morts comme les Américains alors, mais la perte de vingt personnes, un gardien, deux policiers, dix journalistes, quatre clients d’un hypermarché cacher, tous lâchement assassinés, et les trois terroristes, car notre compassion doit s’étendre à ces fous furieux, quoi qu’il en coûte. Sans oublier les nombreux  blessés dans leur chair et dans leur âme, certains très grièvement.

    Lire la suite sur le site d'Aleteia

  • La "France de demain" n'est pas Charlie

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    Lu sur le site de la D.H. :

    Au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, un enseignant de l'Oise a tenu des propos qui contrastent complètement avec ce qu'on a pu lire et entendre ces derniers jours. 

    Il a ainsi expliqué que ses élèves " condamnent l'assassinat mais le justifient". Ce qui avait suscité la colère de certains musulmans, à savoir les caricatures de Mahomet, reste une pierre d'achoppement. "Ils n'admettent pas qu'on puisse caricaturer le prophète et après se plaindre d'être assassinés. Je dois dire la vérité aux auditeurs, c'est une partie de mes élèves d'origine extra-européenne qui pensent ça. Elle est là la réalité".

    Le journaliste tente alors de comprendre la position de ces jeunes. " Ils estiment que le Prophète a été insulté, mais ils ne justifient pas le crime... ", demande-t-il. " Ils ont du mal à ne pas le justifier ", réplique alors l'enseignant. " Ils en parlent beaucoup entre eux. La laïcité n'existe plus. C'est pleins de petites choses qui font qu'on a une jeunesse en perdition. Je veux pas mettre tous les élèves dans le même sac. J'interviens dans un lycée professionnel, avec des élèves en difficulté, dans des quartiers pas évidents. On a une jeunesse qui, parfois, a une haine envers la France et ne se reconnait pas dans ses valeurs, notamment la liberté d'expression ".

    "Je n'ai aucune compassion pour Charlie Hebdo"

    "J'ai un élève qui m'a dit 'de nombreuses personnes mettent je suis Charlie en photo de profil sur Facebook, mais moi je ne suis pas Charlie, je n'ai aucune compassion pour les personnes qui sont mortes'. C'est dur à entendre". Jean-Jacques Bourdin, sans voix, rappelle alors que la position de ces jeunes est minoritaire et que la majorité des Français s'accordent à dénoncer l'attentat contre le journal satyrique. "Malheureusement, dans ma classe, ce n'est pas minoritaire. Et cette jeunesse c'est la France de demain".

    Lire également : Ces minutes de silence qui ont dérapé dans les écoles

  • Quand les signes des temps nous provoquent à une conversion missionnaire (F. Hadjadj)

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    De "Il est Vivant" :

    Fabrice Hadjhadj – « Conversion missionnaire: se laisser provoquer par les signes des temps »

    Voici l’intervention du philosophe Fabrice Hadjhadj au troisième congrès des communautés nouvelles et mouvements ecclésiaux qui s’est déroulé récemment au Vatican (voir numéro de janvier d’Il est vivant! N°322). Il est d’une actualité confondante.

    I. De la mission catholique et de son opposition à toute propagande idéologique.

    Se tourner vers Dieu, appartenir à son Église, est-ce la même chose que d’adhérer à un Parti ? La conversion et la mission chrétiennes ne sont-elles qu’une espèce parmi d’autres d’adhésion et de militantisme partisan ? C’est une question qu’il convient de se poser au préalable, sans préjugé. Quand vous adhérez à un Parti, vous adhérez d’abord à une doctrine ou à un groupe, puis vous en faites la propagande, vous essayez de rallier le maximum de personnes et de transformer le monde conformément aux valeurs de votre groupe. C’est selon ce modèle que l’on a pu concevoir l’expansion de l’Église, car c’est le modèle de toutes les entreprises à prétention universelle : une partie veut transformer le tout, et certains diront que c’est comme un cancer qui développe ses métastases, et d’autres que c’est comme une turbine qui électrifie la ville.

    Le seul problème, c’est que ce modèle est mondain. Il fait de la mission de l’Église quelque chose qui n’est pas seulement

    Dans le monde, mais du monde. Il pousse à croire que l’évangélisation s’opère principalement à travers la récupération des moyens mondains, en changeant Coca-Cola par Jésus-Christ. On fait comme n’importe quelle autre entreprise, avec un train de retard, cependant, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière (Lc 16, 8). Peu importe. Vous trouverez toujours un professeur de théologie pastorale pour vous expliquer : « Si saint Paul vivait aujourd’hui, nul doute qu’il utiliserait Internet et Facebook pour diffuser son message.» Soit. Mais est-ce là le principal ? L’Évangile est-il d’ailleurs un «message» à communiquer ?

    Avant d’aborder la provocation des signes de temps, je voudrais m’arrêter un peu à cette question, et voir en quoi la mission du chrétien n’est pas une simple propagande militante. Je retiendrai ici 5 points de différence radicale.

    Lire la suite sur "Il est Vivant"

  • Quel avenir pour l'incurable dans un monde de performance ? (F. Hadjadj)

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    [TRIBUNE] FABRICE HADJADJ "QUEL AVENIR POUR L'INCURABLE DANS UN MONDE DE PERFORMANCE ?"

     

    Fabrice Hadjadj interpelle ses concitoyens sur le sens et la valeur de la vie, au moment où celle de Vincent Lambert, dépend d'une juridiction européenne. "Il faut le reconnaître : depuis qu'on l'a abolie pour les criminels, on ne peut pas s'empêcher de la pratiquer sur des innocents. Sur des enfants trisomiques in utero, par exemple. Mais aussi, - puisque le Conseil d'État en a décidé ainsi, en attendant l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme - sur des personnes diminuées comme Vincent Lambert."

    Quelle vie vaut la peine d'être vécue?

    Dans un monde qui juge la valeur de la vie à l'aune du bien-être et où "tout doit être confortable", "plus rien ne vaut la peine", il prend à rebrousse poil ceux qui prétendent qu'une vie diminuée ne vaut pas la peine et il s'interroge : "La vie d'un bébé vaut-elle la peine d'être vécue ? Sans doute, et pourtant ce bébé est faible et dépendant. Est-ce donc seulement à cause de sa future carrière qu'on la juge telle ?" Le philosophe poursuit : "Inversement, la vie d'un consommateur autonome (c'est-à-dire apte à choisir entre McDo et Findus ou même parmi cent programmes télé) vaut-elle la peine d'être vécue?" Et il ajoute encore : "De nos jours, la vie qu'on dit diminuée est celle qui est réduite au plan physique. Mais qu'en est-il d'une vie diminuée au plan moral ? Qu'est-ce qui est le pire d'être Vincent Lambert ou d'être Adolf Hitler en pleine forme ?"

    Le regard sur la personne diminuée

    "C'est parce que nous ne savons plus avoir horreur de l'injustice que la souffrance nous apparaît comme le mal absolu".

    Pour Fabrice Hadjadj, "le problème, c'est la situation faite à l'incurable dans un monde de performance économique et technicienne" et si une personne diminuée demande à mourir c'est d'abord parce qu'elle est en "situation de mort sociale" et jugée comme "un déchet non recyclable". (...)

    Source: Le Figaro (Fabrice Hadjadj) 07/01/2015

  • Prendre de la hauteur et sortir de l'émotion

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    De François de Lens sur Liberté Politique :

    L’attentat de "Charlie Hebdo" a provoqué une onde de choc. Il faut dire que le bilan est lourd : douze morts, onze blessés, sept morts le lendemain (dont les trois tueurs). Les hommages se multiplient, et les paroles de compassion du monde entier. En France, le climat est particulièrement tendu.

    Les patrouilles des forces de l’ordre se multiplient : on craint d’autres attentats, mais aussi des représailles sur les musulmans. La neutralisation apparente des terroristes soulage, mais rien ne dit que la page est tournée. Militaires et CRS sont en nombre et en armes dans les gares. Le moindre fait divers devient suspect de terrorisme, et participe à la tension ambiante. Des manifestations, visiblement spontanées ont eu lieu dans toute la France et ont rassemblé près de cent mille personnes. Le président de la République a décrété trois jours de deuil national. Les drapeaux sont en berne. Les cloches des églises ont sonné le glas. Comme il y a eu un avant et un après Mohammed Merah, on peut dire qu’il y aura sans doute un avant et un après Charlie Hebdo.

    Quelques remarques viennent à l’esprit lorsque l’on observe cette affaire. Essayons de prendre de la hauteur et de sortir de l’émotion.

    Lire la suite sur Liberté Politique

  • Charlie Hebdo : la Loge endeuillée

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    Les franc-maçons en deuil (via le Salon Beige)

    Lu ici :

    "Le Grand Orient de France (GODF) pleure la mort d’un de ses membres. Bernard MARIS, 68 ans, économiste, écrivain et journaliste à Charlie Hebdo, a été assassiné le 7 janvier 2015. Il était depuis 2008 membre de la Loge Roger Leray, avec Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Bernard Pignerol (conseiller d’Etat, PS) et Jean-Paul Escande (professeur de médecine, polémiste, vulgarisateur).

    « Maçon assidu, attachant et apprécié, il avait planché fin novembre 2014 sur l’état de la France pendant une heure et demi« , me confie un frère de sa loge. De son vivant, il n’avait pas souhaité rendre publique son appartenance à la franc-maçonnerie. [...]

    Dans un message interne daté 8 janvier 2015, le Grand Maître Daniel Keller a confié avoir « une pensée pour les Loges de notre Obédience qui viennent d’être cruellement endeuillées« . Il cite en premier la Loge Lux Perpetua de Clermont-Ferrand dont était membre Michel Renaud, 69 ans, ancien journaliste à Europe 1 et au Figaro et ancien directeur de la communication de la ville de Clermont-Ferrand. Le haut dignitaire cite aussi la Loge Roger Leray et le frère décédé Bernard Maris.

    Daniel Keller évoque également sa compassion à l’égard d’un parent du dessinateur Tignous (parent membre d’une loge parisienne du GODF), d’un frère GODF de Cholet (dont le fils figure parmi les blessés) et d’une sœur de la GLFF (veuve d’un dessinateur assassiné)."

    Le Grand Orient participera, aux côtés de l’ensemble des Obédiences, en cordons, à la manifestation qui aura lieu dimanche.