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Société - Page 779

  • Quand la CEDH va se prononcer sur l'adoption d'un enfant par le partenaire de même sexe

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    (Zenit.org) Europe: adoption de l'enfant du partenaire de même sexe
    La Cour européenne se prononce le 19 février - Grégor Puppinck

    Le 19 février, la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) va rendre son arrêt dans une affaire X  et autres c. Autriche (n° 19010/07) mettant en cause l’impossibilité pour une femme d’adopter le fils que sa compagne a eu d’une union antérieure avec un homme. Les jugements de la Grande Chambre fixent la jurisprudence de la Cour et ont vocation à s’imposer aux 47 Etats membres du Conseil de l’Europe. Cet arrêt est donc d’une particulière importance.

    Les deux femmes qui agissent en leur nom et au nom de l’enfant mineur, se plaignent de subir une discrimination fondée sur leur orientation sexuelle et invoquent le droit au respect de leur vie privée et familiale (art.8) ainsi que l’interdiction des discriminations (art. 14). Elles « estiment qu’aucun élément ne justifie de manière raisonnable et objective que l’on autorise l’adoption de l’enfant de l’un des partenaires par l’autre partenaire dans le cas d’un couple hétérosexuel, marié ou non marié, tout en interdisant pareille adoption dans le cas d’un couple homosexuel » (présentation des faits réalisée par la Cour).

    Cette affaire, portée par le lobby LGBT (ILGA, ECSOL FIDH, etc.), vise à faire établir un droit à l’adoption des enfants du partenaire de même sexe. C’est l’une des trois formes d’adoption revendiquées par les groupes LGBT, en plus de l’adoption par les célibataires homosexuels et par les couples homosexuels qui ont été respectivement abordées par la CEDH dans les affaires E. B. contre France en 2008 et Gas et Dubois contre France en 2012.

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  • Qui va reprendre les clés de Pierre?

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    Sur son site « chiesa », Sandro Magister livre cette analyse pertinente (extraits) :

    « Les cardinaux qui, dans la matinée du lundi 11 février, avaient été convoqués dans la salle du consistoire pour la canonisation des 800 chrétiens d’Otrante qui furent martyrisés par les Turcs il y a six siècles ont été stupéfaits lorsque, à la fin de la cérémonie, ils ont entendu Benoît XVI leur annoncer, en latin, qu’il renonçait au pontificat.

    C’est à eux que reviendra, au milieu du Carême, la tâche de choisir son successeur. Le nouvel élu célèbrera sa première messe sur la place Saint-Pierre le 24 mars, dimanche des Rameaux, le jour où Jésus entra dans Jérusalem, monté sur une ânesse et acclamé aux cris de "béni soit celui qui vient au nom du Seigneur"(…).

    En 2005, l’éventualité d’une élection de Ratzinger n’est pas apparue à l'improviste, elle était déjà mûre depuis deux ans au moins et toutes les autres possibilités étaient tombées l'une après l’autre. En revanche, aujourd’hui, la situation est tout à fait différente. Et un élément inédit s’ajoute à la difficulté de distinguer les choix possibles : la présence du pape démissionnaire.(…)En dépit de sa promesse de se retirer dans la prière et dans l’étude, presque cloîtré, il sera difficile d’éviter que sa présence, même silencieuse, ne pèse sur les cardinaux convoqués au conclave, puis sur le nouvel élu. Il est indiscutablement plus facile de parler avec liberté et franchise d’un pape monté au ciel que d’un ancien pape présent sur la terre. 

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  • un regard sur le catholicisme mondial à la veille du prochain conclave :

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    Du Professeur Luc Perrin sur le site du « Forum Catholique » 

    À la veille du nouveau conclave, cet article trouvé sur le Washington Post [article de Max Fisher, 13/2/2013] remet nos pendules européennes à l'heure mondiale. Et l'ego catholique européen nombriliste surdimensionné se retrouve mis à sa juste place. Souhaitons que les cardinaux aient cette photographie de l'Église en devenir bien ancrée sous la rouge calotte (...) :

     « Pendant des siècles, l'Église catholique a été une institution européenne. La grande majorité de ses membres était en Europe, son pouvoir considérable était enraciné dans la politique européenne et, reflétant cet état de fait, ses papes étaient européens. Même quand les missionnaires et les colonisateurs ont répandu la foi à l'extérieur, le centre de gravité de l'Église demeurait clairement en Europe.

    Il y a juste un siècle, les 2/3 des catholiques étaient européens d'après les chiffres du Pew Forum on Religion and Public Life. Alors qu'en 2010, le pourcentage d'Européens dans la population catholique totale se réduit à tout juste 24%. Et pourtant encore 53% des cardinaux électeurs viennent d'Europe.

    Les cent dernières années ont connu une énorme redistribution de la population catholique à l'échelle du globe. La plus grande part des catholiques est désormais en Amérique latine tandis que la population catholique européenne ne cesse de diminuer et que les adeptes de l'Église dans l'Afrique sub-saharienne - déjà en nombre considérable - continuent de croître. Selon New Republic, il y aura plus de catholiques africains qu'européens en 2033.

    La question désormais est si - et comment - l'Église catholique réussira une transition de son pôle européen traditionnel vers une identité plus mondialisée. Elle va être confrontée à ce dilemme plus vite que prévu en devant choisir un nouveau pape - les observateurs s'interrogent sur les candidats possibles venant du Ghana, du Brésil et des Philippines - mais cette décision ne sera qu'un élément d'une plus vaste crise d'identité, une crise qui devrait s'étaler sur plusieurs générations." [traduit par mes soins]"

     Ici : un regard sur le catholicisme mondial

    Le Sacré Collège des Cardinaux compte actuellement 209 membres parmi lesquels 118 électeurs (âgés de moins de 80 ans). Parmi ces électeurs, 62 sont européens (dont 28 italiens), 33 américains (14 pour le Nord, 19 pour le Sud), 11 asiatiques, 11 africains, 1 océanien.

    Il ne faut pas être grand mathématicien pour constater que l’Europe (et en son sein l’Italie) continuera de peser de tout son poids (plus que majoritaire) dans l’élection du prochain pape. A cet égard, Benoît XVI n’a en rien modifié les équilibres géographiques qui se sont constitués au cours des cinquantaine dernières années (où la majorité italienne s’est transformée en majorité européenne) : au contraire, il les a plutôt renforcés, en réactivant même la présence des italiens au sein du collège cardinalice : après tout c’est parce qu’il est évêque de Rome ( « mère et maîtresse de toutes les Églises ») que le pape dispose d’un pouvoir universel dans l’Unique Eglise du Christ..

  • Combattre la toute-puissance de la caste médiatique

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    Une note qui vient à son heure sur le blog du Salon Beige : la-cyber-dissidence-peut-permettre-de-fissurer-le-mur-de-la-désinformation et qui nous incite à poursuivre notre combat.

    Extrait (d'une interview de J.Y. Le Gallou relayéepar le SB) :

    ... les médias seraient-ils devenus le premier pouvoir?

    Parce que la société et ses leviers de pouvoir – la justice, les politiques et l’ensemble des décideurs – sont obnubilés par la « visibilité ». Ce faisant, ils ne parlent plus au nom de l’intérêt général, mais en fonction de l’accueil médiatique de leurs propos. Les politiques n’essaient même plus de séduire le peuple (c’est la démagogie) : ils veulent plaire aux journalistes. C’est la « médiagogie ».[...]

    Avec le mariage gay, nous sommes au coeur du sujet: c’est une guerre du faible au fort. [...] Mais au cours des dix dernières années, les médias alternatifs se sont multipliés, grâce à Internet.Les adversaires du mariage homo ont remporté la bataille médiatique parce qu’il y a eu publication des photos sur Internet, ce qui a permis une diffusion virale, massive, qui a contré les médias de l’oligarchie. Certes, TF1 reste le plus puissant média français. Mais désormais, il est possible de corriger ou de contester la version officielle. Evidemment, ceux qui corrigent sont faibles, par rapport au fort, mais ils existent. Les samizdats circulaient de manière réduite et sous le manteau, à l’époque soviétique. Mais à la fin, le travail des dissidents a payé! Aujourd’hui, en France, nous prenons moins de risque que ces courageux opposants et, au lieu de photocopier durant des heures dans des refuges incertains, il suffit d’un clic pour agir, derrière son écran! Je crois donc que la cyber-dissidence peut permettre de fissurer le mur de la désinformation. Et ce mur s’effondrera comme le mur de Berlin s’est effondré!"

  • La renonciation d’un pape est un acte grave

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    On se félicite, ça et là, de la modernité du geste de Benoît XVI, qui aurait levé un « tabou » séculaire, en ouvrant la porte à l’institution d’un éméritat pour lui-même et ses successeurs.

    Un article signé Marco Bertoncini, paru en 2010 dans « Italia Oggi » et dont notre consoeur du site « Benoît et moi » publia alors la traduction, insistait sur la nature d’une décision qui doit demeurer tout sauf banale.

    Nous en reproduisons un extrait ci-dessous. Pour accéder au « post » fort complet que notre consoeur consacrait à la question « in tempore non suspecto », cliquez ici :   Un Pape émérite

    « Constitutionnellement depuis Célestin V [1294]  (et son successeur, Boniface VIII, grand expert du droit canon, ce n'est pas par hasard), il n'y a pas de réserves dans la doctrine concernant la démission d'un pape. Théologiquement, la question est différente. La thèse de fond contre le renoncement du pape est simple: Le pape est spirituellement marié à l'Eglise Romaine, un mariage que seule la mort peut dissoudre. Un divorce ne serait pas légitime. Ce point de vue a été soutenu par le pape Innocent III et, dans une certaine mesure, est à la base d'une étude que le cardinal Vincenzo Fagiolo mena pour Jean-Paul II sur l'abdication du Pape. Selon Faggiolo, la charge du pape n'étant pas un office ecclésial ordinaire, mais une tâche d'origine apostolique, puisque le pape est le vicaire du Christ, le successeur du prince des Apôtres, ne peut pas se considérer comme libre de renoncer sans une cause proportionnée. De telles causes, selon Faggiolo, devraient être exigées, non seulement pour la licéité (morale) d'une renonciation, mais surtout pour la légitimité (juridique et constitutionnelle) de l'acte même d'abandon de la charge.

    En somme: pour renoncer légitimement au rôle de successeur de saint Pierre, le pontife romain doit avoir une conscience mûre et consciente d'être incapable de conduire la communauté des fidèles. L'âge n'est pas suffisant pour justifier la renonciation. En effet, Paul VI introduisit bien la «retraite» pour les évêques et les cardinaux, mais il ne fixa pas de limite d'âge pour l'évêque de Rome, comme doté de la primauté de Pierre. La conscience de sa propre incapacité à régner est nécessaire: exactement ce que dit Benoît XVI quand il parle de "claire" prise de conscience de l'incapacité à accomplir sa tâche, en raison de carences physiques et spirituelles. Célestin V savait qu'il n'était pas en mesure de faire face au mandat qui lui avait été confié: pas seulement pour des raisons physiques (bien qu'il eût plus de quatre-vingts ans), mais par incapacité à jouer un rôle pour lequel étaient également nécessaires des compétences administratives, politiques, juridiques, ce qu'on appelle le charisme.

    On sait que Jean-Paul II confia à la Providence la poursuite de son mandat, même lorsque son état physique s'est trouvé affaibli. Comme l'écrivit Vittorio Messori (Corriere della Sera, 29 Juin 2002), "La force de continuer n'est pas mon problème, mais celui du Christ qui a voulu m'appeler pour être son vicaire sur la terre.". Et on sait qu'il a été débattu, parmi les théologiens et les canonistes, de la possibilité de diriger l'Eglise dans un fauteuil roulant, avec des difficultés à parler, avec l'incapacité de se déplacer, et même muet. Certes, Jean-Paul II n'a jamais renoncé, n'a jamais voulu renoncer [mais…]l'expérience directe de l'usure physique (et donc psychique) d'un pape a indubitablement marqué le pape actuel. Qui se demande s'il n'y a pas lieu de passer la main, sans se confier à la Providence, une fois qu'on se rend compte de la réelle, complète, définitive, incapacité à exercer son mandat.

    Le pape émérite, alors, n'est plus une possibilité lointaine et théorique, inusitée depuis 1415. Il est objet de débat. Remarquons qu'au Moyen Age, les débats théologiques, et canonico- constitutionnels, étaient beaucoup plus développés qu'aujourd'hui; le pape hérétique, le pape dément, le pape démissionnaire, le pape déchu, étaient des figures dont on débattait avec force références bibliques, ecclésiales, patristiques. Benoît XVI a donné un choc et, du plus haut niveau, a lancé un pavé dans la mare. Probablement, nous le répétons, pour ce qu'il a directement vécu et qu'il voudrait pas se voir répéter: dans son cas, comme dans le cas d'un successeur. »

    Il n’y a naturellement aucun doute que le Saint-Père Benoît XVI a usé de la faculté que lui ouvre le droit canonique de renoncer à sa charge, en conformité avec les règles de ce droit. Il n’appartient pas non plus au peuple fidèle de porter un jugement moral sur la décision souveraine d’un pape, dont tout porte à croire qu’elle a été prise librement et après mûre réflexion. Cette décision doit être accueillie dans la prière et avec la conscience qu’il s’agit d’un acte grave, qui ne peut, en aucune manière, être banalisé.

    JPS

  • Benoît XVI: quel bilan ?

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    Selon Jean Mercier sur le site de “La Vie” (extraits):

    (…) Le pontificat de Benoît XVI prend acte d’une donne encore inconnue à la fin des années 70, lorsque Jean Paul II entre en scène. A cette époque, si l’Europe est déjà déchristianisée, l’Eglise catholique apparait encore très puissante dans certains pays comme l’Irlande, l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Belgique et la Pologne. De même, l’Amérique du Sud apparaît comme majoritairement catholique.

    Trente cinq ans plus tard, la situation est totalement inversée. Dans tous ces pays, l’Eglise catholique n’a plus l’influence dont elle jouissait sur les valeurs communes comme le montre la multiplication des lois qui entrent frontalement en conflit avec son éthique à partir des années 75-80, comme celle sur le mariage homosexuel. La crise de la pédophilie lui a fait perdre un important crédit en particulier dans les pays anglo-saxons et germaniques. L’explosion du pentecôtisme a fortement relativisé la présence catholique en Amérique latine. Par ailleurs, les mutations idéologiques au sein de l’islam ont entraîné la multiplication des conflits où le christianisme est pris à partie ou mis à l’épreuve d’une radicalisation des musulmans. Tout se passe comme si le christianisme se retrouvait au confluent de trois phénomènes. Une apostasie majeure dans les pays européens, une pression jusque là inédite des valeurs libérales en matière de moeurs et d’économie, la concurrence de l’islam et du pentecôtiste.

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  • Pie XII réhabilité… en Angleterre

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    “Le Guardian publie un long article reprenant la thèse d'un ouvrage qui doit sortir outre-Manche le mois prochain, The Pope'sJews ("les juifs du pape"), qui revient sur le rôle de Pie XII durant la guerre. Son auteur, Gordon Thomas, est un protestant qui a eu accès à de nombreuses archives inédites notamment au Vatican. Toujours selon le Guardian, cet ouvrage révèle comment Pie XII a lui-même organisé la création de refuges pour les juifs au Vatican et dans des dizaines de monastères européens. "Il a supervisé une opération secrète avec des noms de code et des faux papiers pour des prêtres qui ont risqué leur vie pour mettre des Juifs à l'abri, dont certains ont même été faites sujets du Vatican. Thomas montre, par exemple, que les prêtres ont reçu l'instruction de délivrer des certificats de baptême à des centaines de juifs cachés à Gênes, Rome et ailleurs en Italie. Plus de 2.000 Juifs en Hongrie ont reçu de faux documents du Vatican les identifiant comme catholiques et un réseau a sauvé des Juifs allemands en les amenant à Rome. Le pape a nommé un prêtre avec des fonds importants grâce auxquels fournir de la nourriture, des vêtements et des médicaments. Plus de 4.000 Juifs ont été cachés dans des couvents et des monastères dans toute l'Italie". Voir ici, sur le site de “La Vie”:Pie XII réhabilité en Angleterre

    La meilleure réhabilitation de ce pape, au sujet duquel « Paris-Match » titrait le 9 octobre 1958, date de son décès, : « Depuis vingt ans l’Eglise était gouvernée par un saint » serait de faire avancer la cause de sa béatification puis de sa canonisation.

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  • L'Église cherche à stopper la crise des vocations

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    Mais en prend-elle vraiment les moyens ? De Jean-Marie Guénois, sur le site du « Figaro » :

    « Confrontée à une chute des entrées dans les séminaires, elle lance une campagne appelant les jeunes au sacerdoce.

    Il y a une courbe que l'Église de France n'aime pas regarder. Elle est inquiétante pour son avenir: en douze ans, le nombre de candidats au sacerdoce a chuté de 29,2 %… Celui des entrées en premier cycle de séminaire de 31,7 %. Alors que, dans les années 1990, le nombre total de séminaristes en France dépassait la barre des mille candidats, ils sont seulement 691 en 2012. Les ordinations semblent se maintenir, mais pour combien de temps? L'acte d'ordination arrive au terme de sept années de formation au cours desquelles la moitié des candidats changent de voie. Il est donc à prévoir que le nombre d'ordinations - 94 en 2012 - subira, lui aussi, une érosion mécaniquement liée à cette baisse des entrées en séminaire.

    Ce sujet désagréable pour les évêques (même si des disparités étonnantes existent entre eux) est devenu à ce point crucial que la conférence épiscopale a refondu en 2012 l'organisation de La Pastorale des vocations. Elle engage désormais une nouvelle politique plus explicite d'«appel au sacerdoce». La campagne de publicité présentée vendredi à Paris en témoigne.

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  • En rire ou en pleurer ?

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    Bonjour,

    Merci de bien vouloir prendre connaissance du communiqué de presse de notre association ci-après (et pièce jointe) :

     

    Soutien à Sandrine Mazetier. Il faut renommer l' "école maternelle" !

     

    Notre association soutient l'initiative de la députée de Paris Sandrine Mazetier, qui a demandé au ministre de l'Education de remplacer "école maternelle" par une dénomination neutre.

     

    En effet, "école maternelle" traduit une conception de l'éducation qui en fait le domaine réservé des mères ou plus largement des femmes. Il s'agit d'une conception archaïque : dans leur apprentissage de la société et de la vie, les enfants des deux sexes ont besoin du contact et de l’exemple de personnes des deux sexes.

     

    Bien évidemment, ce changement de nom, n'ayant qu'une portée symbolique, ne saurait être qu'un point de départ. Il devrait être complété par deux politiques fortes : l'une de revalorisation du rôle des pères dans l'éducation, l'autre de recrutement de personnels masculins dans le corps enseignant, où les hommes sont désormais très minoritaires.

     

    Bonne journée.

     

    Patrick Guillot

     

    Groupe d'études sur les sexismes (GES)

  • L’Église de France se décomplexe

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    Dans "Valeurs Actuelles":

    Mgr%20Aillet%20-%203976.png"L’engagement des catholiques dans le débat sur le mariage homosexuel est un jalon important d’une évolution qui voit l’Église rompre progressivement avec une certaine timidité en matière politique.

    « Ce serait indigne de ne rien dire », déclarait à la veille de la “manif pour tous” le cardinal Barbarin au journal la Croix. Pour la plupart des catholiques, les interventions répétées depuis des mois de l’Église contre le projet de loi Taubira (lire notre article « L’Église dans l’arène » dans Valeurs actuelles du 17 janvier) ont semblé une chose absolument naturelle. Et pourtant… si l’on jette un regard sur les décennies passées, cet engagement massif n’avait rien d’évident. En 1974, lors des débats préparatoires au vote de la loi Veil légalisant l’avortement, c’est par un silence assourdissant que s’était signalée l’Église. En 1999, alors que plus de 100 000 Français descendent dans la rue contre le pacs, parmi lesquels beaucoup de catholiques, pas un seul évêque n’est présent ; la Conférence des évêques de France s’était contentée, quelques mois plus tôt, de faire connaître sa position par un communiqué, d’ailleurs assez ferme, contre « une loi inutile et dangereuse ».

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  • Les chrétiens sont les plus persécutés parce qu'ils sont les moins conformes

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    Benoît XVI aux séminaristes : les chrétiens sont « les plus persécutés » parce que les moins « conformes »


    2013-02-09 Radio Vatican 
    Comme chaque année à l’occasion de la fête de Notre Dame de la confiance, la Patronne du Grand Séminaire de Rome, le Pape est allé à la rencontre ce vendredi soir des séminaristes étudiant à Rome dont il est l’évêque.
    Devant 190 étudiants des cinq séminaires de Rome réunis au palais du Latran, le Pape âgé de 85 ans a affirmé dans un discours improvisé de trente minutes sans note ou aucun support, que « malgré les chutes graves, dangereuses », l'arbre de l'Eglise n'est pas mourant, car « l’Eglise est l’arbre de Dieu qui vit pour toujours et porte en lui l’éternité ».
    « Si ici ou là, l’Eglise meurt à cause des péchés des hommes, à cause de leur manque de foi, dans le même temps, elle nait à nouveau. Le futur est réellement Dieu, telle est la grande certitude de notre vie, le grand le vrai optimisme que nous connaissons », a affirmé Benoît XVI. Contre un faux pessimisme qui annonce « que le christianisme a fait son temps, eh bien non, il commence à nouveau », a dit le Pape qui a exhorté vendredi les séminaristes a un « sain réalisme ».
    En occident, « tout en étant chez eux », les chrétiens « vivent comme des étrangers »
    Le Pape n’a pas ignoré les persécutions dont les chrétiens font l’objet. Ils forment « le peuple le plus persécuté, a-t-il dit, parce qu'ils sont non-conformes, contre les tendances de l'égoïsme et du matérialisme ». Bien qu’ayant contribué à la formation de la culture occidentale, les chrétiens « tout en étant chez eux » vivent depuis toujours en minorité comme des étrangers. 
    « Prions pour que le Seigneur nous aide à accepter cette mission de vivre dispersés, comme des minorités dans un certain sens, et de vivre comment des étrangers en étant malgré tout responsables pour les autres, donnant la force du bien à notre monde.
    « Nous devons être joyeux, car Dieu nous a donné cette grâce, cette beauté de connaître pleinement la vérité de Dieu, la joie de son amour ». C’est un don. Etre « élu » signifie « privilège et humilité », en aucun cas « triomphalisme ». Citant longuement la première lettre de Pierre, le Pape a enfin rappelé aux séminaristes que « personne ne peut être chrétien sans suivre le Crucifix, sans accepter aussi le martyr ».
  • Une réflexion sur l'hospitalité monastique accordée à Michelle Martin

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    Dans la revue "Vies consacrées" (janvier-février 2013, pp. 33-47), le Père Xavier Dijon s.J. consacre un article à une réflexion intitulée "Michelle Martin au monastère de Malonne; « l’abîme appelle l’abîme »

    A la fin du mois d’août 2012, après avoir purgé 16 ans de prison, Mme Michelle Martin a été accueillie comme hôte par les sœurs clarisses du couvent de Malonne (Namur). Est-il possible de découvrir une logique dans cette étrange hospitalité, apparemment provoquée par les nécessités de la vie ? Pour trouver cette convenance, nous évoquons d’abord le combat spirituel mené partout entre le bien et le mal, analysant ensuite les pratiques du droit pénal puis les théories sur lesquelles ce droit s’appuie en vue de combattre le mal présent dans la société, montrant enfin, par l’appel à un lien social plus profond, la pertinence de l’hébergement accordé par les religieuses à la femme reconnue coupable de grands crimes.