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Société - Page 956

  • Le cardinal Laurent Monsengwo interpelle le peuple congolais

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    monsengwo_10_01.jpgImaginons un instant que, mutatis mutandis (le contexte est différent, mais les enjeux moraux pas moins graves), le Primat de Belgique ose adresser au peuple belge, à l’occasion de la fête nationale du 21 juillet, un message du type de celui par lequel le cardinal Monsengwo vient d’interpeller la nation congolaise le 30 juin dernier, lors de la célébration  de l’anniversaire de l’indépendance de notre ancienne colonie…

    Voici l’admonestation de l’archevêque de Kinshasa, rapportée par l’agence Zenit :

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  • France : Jean-François Mattei et la théorie du genre

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    "Luc Chatel vient d’imposer dans les programmes de première de Sciences de la vie et de la terre la « théorie du genre ». Le professeur Jean-François Mattei analyse le sens philosophique de ce lyssenkisme pédagogique. Il s’agit pour lui d’une négation pure et simple de la notion d’humanité, d’un retour à la barbarie dans une perspective post-soixante-huitarde."

    C'est à lire dans Polemia

  • Bulletin de l'Institut européen de bioéthique (I.E.B.) du 4 juillet 2011

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    Bulletin de l'IEB - 4 juillet 2011

    Sommaire

    (cliquer sur les titres pour accéder aux contenus)

     

  • Liberté politique tire les leçons du HellFest

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    "Le HellFest, festival des musiques extrêmes, s’est tenu à Clisson en région nantaise, du 17 au 19 juin. Après la mobilisation initiée par le collectif « Provocs HellFest ça suffit », alertant sur le contenu ouvertement antichrétien d’une large partie de la programmation, interview-bilan avec son responsable, Louis Peramet, et le blogueur Les yeux ouverts."

    découvrir cette interview ICI

  • Abus sexuels: les modifications législatives recommandées par la commission Lalieux bientôt traduites en propositions de loi

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    parlement.jpgLu sur Catho.be : « Après la désignation des experts en vue de la mise en place d’un tribunal arbitral pour lequel l’Église catholique a accepté de coopérer, la Chambre des Représentants devrait voter rapidement quelques-unes des recommandations de la Commission Lalieux.

    Le 7 avril dernier, la Chambre des Représentants votait à l’unanimité (moins une voix) le rapport de la « Commission spéciale relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Église ». Outre l’instauration d’un tribunal arbitral, les membres de cette commission faisaient part de 70 recommandations afin d’aménager notre droit civil et pénal et d’améliorer le fonctionnement de la justice et de la prévention en matière de pédophilie.

    Bon nombre de ces recommandations, les plus urgentes, devraient rapidement être traduites en proposition de loi et même adoptées avant le 21 juillet, rapporte La Libre Belgique.

    Elles ont été regroupées dans un texte unique. Parmi les changements à venir figurent l’allongement du délai de prescription à 15 ans (au lieu de 10 actuellement) après la majorité de la victime, ainsi que l’enregistrement systématique des auditions de mineurs (dans des pièces adaptées au sein des commissariats) afin d’éviter que les victimes soient obligées de répéter plusieurs fois leur douloureux récit. La nouvelle loi devrait également étendre la levée du secret professionnel, notamment en l’étendant aux infractions révélées par l’auteur de faits et non plus seulement par la victime, et le champ d’incrimination de la pédopornographie à la consultation des sites. Les députés devraient également étendre la possibilité de mise à disposition du gouvernement et du tribunal d’application des peines pour les peines accessoires, et faciliter la « déclaration de personne lésée » afin de permettre à plus de victimes d’être tenues informées des suites données à leur plainte.

    P.G. »

    S’agissant d’étendre la levée du secret professionnel, rappelons que la Commission Lalieux n’a apparemment pas formulé de proposition incompatible avec les dispositions canoniques relatives au secret de la confession.

  • L’autre Credo d’Eric de Beukelaer

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    9782873564957.jpgLe 24 septembre prochain, l’abbé Eric de Beukelaer, ancien porte-parole de l’épiscopat belge, sera installé comme nouveau doyen de Liège Rive Gauche et curé de l’unité pastorale Saint-Lambert-au-Cœur-de-Liège. Mettant aussi un terme au « silence sabbatique » qu’il a observé depuis la fin de son précédent mandat, il vient aussi de publier son « Credo politique » aux éditions « Fidélité ». Le journaliste Christian Laporte l’a interviewé à ce propos pour la « Labre Belgique ». Extraits choisis :

    Un prêtre qui veut parler de politique, cela sent le soufre. Pourquoi cette démarche ?

    (…) S’il est normal de ne pas m’embarquer dans les discussions partisanes, j’ai le droit comme théologien ou philosophe de participer au débat sur la gestion de la "polis", de la Cité.

    (…) En fait, la civilisation des droits de l’homme postule une adhésion à un étalon qui aille au-delà des contingences historiques.

    (…) Il est temps, je pense, de relancer la machine, de conclure un nouveau contrat social qui ne repose pas que sur l’économique, loin s’en faut.

    Vous rendez par contre un hommage surprenant aux hommes politiques…

    Plutôt à la fonction politique On entend trop dire le refrain que ce sont tous des pourris alors qu’il peut, qu’il doit s’agir d’un art noble

     Mais les hommes politiques sont disqualifiés ces temps-ci, aussi chez nous.

    (…) On a les élus qu’on mérite. Si l’on n’est plus content de ses élus, on peut les changer (…) il faut continuer à prendre la politique au sérieux et se réjouir qu’il y ait des marches citoyennes et des citoyens toujours prêts à s’engager.

    Les croyants comme les autres ? L’on dit ci et là que la foi doit être réservée à la sphère privée…

    (…) Les religions et les convictions appartiennent au domaine de l’intériorité mais pas à celui du privé (…) Mais la démarche spirituelle n’est pas du même ordre que celle qui prévaut dans l’arène politique où cohabitent des citoyens de toutes convictions. Chacun doit pouvoir s’y faire entendre

    Une question sur votre avenir : vous allez devenir le coordinateur de l’unité pastorale de Liège-centre. Une rampe de lancement vers le siège de l’évêque de Liège qui va devenir vacant dans plus d’un an…

    Bien que né à Anvers, je suis très heureux de mon retour à Liège où j’habitais depuis plus de vingt-cinq ans. De là à devenir à terme l’évêque J’ai une personnalité qui aime aller jusqu’au bout et j’ai de l’ambition pour ce que je suis, mais certainement pas carriériste (…).

    L’interview complète ici : Le prêtre qui parle politique

    Le"Credo politique" d’Eric de Beukelaer est paru chez Fidélité/Avant-Propos. A noter aussi la sortie d’une nouvelle édition de "Quand l’Eglise perd son âme" chez les mêmes éditeurs.

  • La nécessaire réforme de l’école catholique

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    Dans son dernier n° (1497) daté du samedi 2 juillet), le bimensuel L'Homme nouveau publie, sous la signature de l’abbé Henri Dobrolowski, un dossier sur la revitalisation souhaitable de l’enseignement catholique en France. Même si la configuration de cet enseignement est différente, les mesures à débattre sont en définitive les mêmes en Belgique et tournent aussi autour du caractère propre de l’école catholique. Extraits :

    1. Une école évangélisatrice

    110111_card_sarah.jpg« Le cardinal Robert Sarah (photo), lors de son allocution d’ouverture des travaux de Caritas internationalis à Rome en mai 2011 déclarait : « L’Eglise ne peut pas être considérée comme un partenaire des organisations catholiques. Ce sont des organisations qui participent à sa mission ». Il en va de même pour l’enseignement catholique qui ne peut faire l’économie de liens forts avec la vie de l’Eglise universelle, diocésaine ou paroissiale (…)

    2. Pour cela, l’école catholique doit redécouvrir son caractère propre

    Comment les élèves, les parents, les enseignants pourraient-ils le respecter si l’établissement lui-même ne s’en préoccupe pas ? (…)

    3.      Le nécessaire engagement de l’évêque

    Puisqu’il est responsable de l’enseignement catholique dans son diocèse, l’évêque doit être particulièrement vigilant au sujet de la nomination du chef de l’établissement et des responsables de la pastorale, qui doivent être des catholiques pratiquants et ayant une doctrine sûre (…)

    4.  Des professeurs vraiment catholiques

    (….) avec une attention, particulière aux discours tenus, à la qualité desmanuels employés, au témoignage donné par les différents partenaires éducatifs.

    5. Un nécessaire investissement de prêtres diocésains

    Il paraît aussi important que l’évêque ait le souci de former des clercs diocésains capables d’élaborer et de soutenir des projets éducatifs : d’autant plus que peu de congrégations -dont le charisme est l’éducation- ont encore assez de vocations pour exercer ce ministère (…)

    6. La création dans chaque diocèse d’établissements pilotes

    De l’école catholique sous contrat (ndlr : ce qui est pratiquement le cas de ce qu’on appelle l’enseignement « libre » qui  scolarise la majorité de la population scolaire belge) qui a totalement oublié son caractère propre, à l’école hors contrat sans lien avec l’évêque, en passant par les « tièdes », difficile de trouver aujourd’hui en enseignement qui soit conforme à ce que l’Eglise entend, à savoir « une école où est donnée une éducation imprégnée d’esprit chrétien » (code de droit canonique, article 802). Une des solutions de sortie de crise est assurément de se lancer dans un projet audacieux qui consisterait à créer des établissements pilotes qui tiendraient compte des remarques précédentes (…) »

    Litanie de voeux pieux ? Dans les milieux ecclésiaux ordinaires, aujourd’hui, ce qui évoque une « spécificité chrétienne » n’a plus la cote. La foi, vécue et transmise, se dilue dans le pluralisme ambiant. Dans nos pays, c’est toute la vie ecclésiale qui a besoin d’une « sanatio in radice ». Sans s’exclure soi-même du lot.

    JPS

  • Une mobilisation contre l'extension de l'euthanasie

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    Des amis nous font parvenir cet appel que nous relayons bien volontiers (en refusant toutefois de nous identifier à un parti) :

    "Alors que nos édiles concoctent vaillamment une Belgique institutionnelle nouvelle, sans l’avis de sa population, d’autres menaces pèsent également sur le devenir de nos enfants et de nos aînés, et ce dans un silence médiatique complet. A ce jour, une proposition de loi visant à autoriser l’euthanasie sur les mineurs de 15 ans et plus, et deux propositions de loi visant à ouvrir l’euthanasie, d’une part aux jeunes et aux enfants, et d’autre part aux personnes démentes et celles plongées dans un état d’inconscience, ont été déposées, respectivement, au Sénat et à la Chambre.
    Si nous ne réagissons pas, en écrivant à nos élus, sénateurs et députés, ces projets risquent de passer comme une lettre à la poste … sans avoir reçu l’aval des électeurs, comme le demande le CDF pour tout projet éthique ! C’est l’avenir de toute une génération qui est en jeu !

    Propositions de loi euthanasie

    Madame, Monsieur le Sénateur,
    Madame, Monsieur le Député,

    J’ai appris avec consternation que des extensions de la loi sur l’euthanasie, avaient été déposées au Sénat/à la Chambre.
    Le sujet me préoccupe fort et je crains que ces nouvelles brèches dans la loi n’étendent les risques à ce que des personnes ne subissent des pressions pour demander l’euthanasie. Ces extensions risquent d’engendrer un stress, un mal-être encore accru pour des personnes qui doivent déjà faire face à leur maladie.
    Il existe des aides pour soulager la douleur, et des soins palliatifs des plus performants, ne pourrions-nous pas encourager et soutenir davantage le développement de ceux-ci, sans contrepartie ? "La manière dont une société prend soin des plus faibles de ses membres témoigne de son degré d’humanité."

    Je fais appel à votre honnêteté et votre courage pour rejeter les articles contraires au respect de l’être humain et pour proposer les alternatives qui associent éthique et progrès scientifiques.

    Confiant(e) dans votre attachement au respect de la dignité et de toute vie humaine, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur le Sénateur, Madame, Monsieur le Député, l'expression de toute ma considération.

    Liens vers les projets de lois en question :
    http://www.lachambre.be/kvvcr/showpage.cfm?section=/flwb&language=fr&rightmenu=right&cfm=ListOneKeyword.cfm?key=0014784&legislat=53&word=EUTHANASIE

    http://www.senate.be/www/?MIval=/index_senate&MENUID=22110&LANG=fr

    Une pétition vient d'être lancée : vous pouvez y accéder en cliquant sur le lien suivant : http://lapetition.be/en-ligne/petition-10102.html

  • Une sérieuse mise en garde adressée aux Européens par Henri Boulad

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    Sur le blog "Christianisme - Nouvel ordre mondial - Islam", le Père Henri Boulad sj, chrétien égyptien d’origine syrienne, Directeur du Centre Culturel Jésuite d'Alexandrie, ancien recteur du Collège des Jésuites au Caire, et ancien vice-président de Caritas Internationalis pour le Monde arabe, exprime ses inquiétudes au sujet de l'évolution de l'Europe et nous met en garde contre la menace qui pèse sur son héritage : "doublement menacé. De l'intérieur car la notion d'un progrès à courte vue, a tendance à engendrer une société matérialiste, hédoniste, égoïste, tentée de s'étourdir par un divertissement perpétuel pour combler le vide qui l'habite. De l'extérieur car du fait de l’évolution démographique qui s’y manifeste, l’Europe s’expose à la situation qui prévaut dans la majorité des 57 pays à majorité musulmane : une liberté religieuse réduite, voire inexistante, une liberté d’expression soumise aux contraintes de la sharia, comme le précise la Déclaration islamique des droits de l’homme du Caire (1990)."

    Et il ajoute :

    "Au nom de la tolérance, l'Europe est en train d'ouvrir ses portes à l’intolérance. Au nom de la démocratie, le risque est de voir vos enfants et petits enfants  vivre dans une société totalement différente où les non-croyants ou croyants en d’autres religions, les dhimmis, auraient moins de droits que ceux de la majorité de la population. Ceci signifierait un retour aux pires moments de la domination religieuse de type médiéval qu'a connu l'Europe dans le passé et dont elle s’est heureusement affranchie.
    Les valeurs européennes conquises de haute lutte après des siècles de combat, l'Europe va-t-elle prendre le risque de les brader par simple effet d’une immigration conduisant à terme à une modification fondamentale de la composition de la société ? Le règne du "politiquement correct" doit-il empêcher de dénoncer ce risque à long terme pour l’Europe ? La diversité est un facteur théorique d’enrichissement mutuel mais l’observation des pays à majorité musulmane montre que la multiculturalité n’a pas vocation à s’y épanouir.  Qu’en sera-t-il, dès lors, de l’Europe et de ses libertés dans quelques décennies ? N’oublions pas ces réflexions lors du débat sur l’adhésion de la Turquie à l’Europe. Comme pour tout organisme, il existe "un seuil de tolérance" au-delà duquel tout corps est menacé d'éclatement, de dissolution, de désintégration. Dans ce contexte, vouloir introduire la Turquie dans l'UE, tient de l'inconscience. Une telle démarche représenterait un véritable suicide pour une Europe qui peine à sauver son identité et ne parvient déjà pas à se construire. La Turquie n'est européenne ni géographiquement, ni historiquement, ni culturellement. Elle a toujours été pour elle un danger et une menace."
    A ce sujet, on consultera utilement des informations préoccupantes en se rendant sur cette page (où il nous est formellement interdit de puiser).
  • Désacralisation à Namur : l’église Saint-Jacques, nouveau lieu commercial

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    art_152148.jpgC’est annoncé sur le site du diocèse : « Bien connue des Namurois, puisqu’elle se trouve en plein cœur du centre ville, l’église Saint-Jacques vient d’être vendue à des promoteurs immobiliers. Ainsi, ce lieu de passage obligé vers Saint-Jacques de Compostelle est sur le point d’être transformé en… boutique.

    « L’église Saint Jacques, ancien relais sur le chemin du pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, a été construite en 1757 par les Frères de la Miséricorde. Ceux-ci, établis à Namur, se consacrèrent aux plus démunis de l’époque et plus particulièrement en veillant sur les derniers moments des condamnés à mort. Il est à souligner que cet endroit s’est très vite choisi une vocation d’accueil vers les plus défavorisés et ce, de tout temps. Que ce soient les pèlerins, qui au Moyen Age y trouvaient refuge pour la nuit, soldats blessés ou malades à partir du XIV°s., victimes d’épidémies, condamnés à mort, pauvres passants ou enfants trouvés. Tous ont trouvé à cet endroit, le réconfort et les soins qui leur étaient refusés ailleurs. »

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  • Répondre à l'intolérable par l'intolérable ?

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    C'est l'incontournable revue de presse de genethique.org qui relaie les propos de Fabrice Hadjadj tenus dans la Croix à propos de l'euthanasie.

    Alors que le premier Congrès francophone d'accompagnement et de soins palliatifs commence aujourd'hui, mardi 28 juin 2011 à Lyon, La Croix interroge le philosophe Fabrice Hadjadj sur la question de l'euthanasie, dont certains réclament la légalisation en France au nom de la "dignité" de chacun (Cf. Synthèse de presse du 20/06/11).

    Il y a bien sûr un "droit de mourir dans la dignité", souligne Fabrice Hadjadj, mais il faut d'abord se demander : "qu'est-ce que la dignité ?" Utilisé "à toutes les sauces", le terme de "dignité" en vient à être vidé de son sens. Fabrice Hadjadj se dit "frappé par l'idée selon laquelle chacun serait seul juge de sa propre dignité. Comme si le sentiment de ma dignité ne dépendait nullement du regard des autres, comme si je pouvais être entièrement détaché de ceux qui m'entourent". La dignité est livrée à tous les caprices dès lors qu'elle est rendue totalement subjective : il est en effet "très facile de susciter chez quelqu'un le sentiment qu'il n'est plus "digne". [...] Imaginez une grand-mère souffrante ou un jeune homme paralysé, il est facile de les laisser penser qu’ils sont un poids et les pousser à demander qu’on les aide à mourir". Un danger d'autant plus grand dans une société gouvernée par l'efficience et le jeunisme. Légaliser l'euthanasie ne peut aboutir qu'à l'élimination des plus vulnérables et fragiles car en oubliant que la dignité humaine est inconditionnelle, il devient aisé d'extorquer des demandes de mort aux plus souffrants.

    Les partisans de l'euthanasie évoquent la liberté de chacun pour justifier une pratique légale de celle-ci. Or, "quelle est la réalité du libre arbitre quand on souffre et qu’on est exclu, quand on n’a plus sa place ?" La volonté de la personne qui demande à mourir étant submergée par la douleur, peut-on "considérer qu'une demande ainsi arrachée est le signe d'une liberté lucide ?" En outre, l'objet de la demande vise la douleur et non l'élimination de soi-même : "on ne demande pas à être supprimé soi-même, mais que la douleur soit supprimée, ou du moins rendue supportable". Du côté du médecin qui aurait à euthanasier quelqu'un, la liberté n'est pas respectée non plus. Il serait doublement aliéné : en tant qu'homme, et en tant que médecin, le but de la médecine étant de soigner et non de tuer.

    Si des personnes meurent encore dans des conditions déplorables en France, "on ne répond pas à l'intolérable par l'intolérable - en légalisant la mise à mort!", explique Fabrice Hadjadj. L'enjeu réel est ici de "supprimer les conditions de cet intolérable", ce qui passe par le développement de la recherche médicale pour combattre la douleur physique, la lutte contre l'acharnement thérapeutique, et surtout le soulagement de la douleur morale, car "c'est là la plus grande douleur : l'isolement, la désocialisation, la perte de sens..."

    Le temps passé auprès d'un plus faible, d'un souffrant, est considéré comme "contre-productif" dans notre société de l'efficience, pourtant, "il nous ramène à l'essentiel". Certaines sociétés traditionnelles plaçait justement le mourant au centre de la vie du village "parce qu’il était perçu comme un éclaireur, alors que nous, bien au contraire, nous parquons les mourants pour ne pas les voir".

    Nous avons pourtant toujours le choix, rappelle Fabrice Hadjadj, qui voit dans le développement des soins palliatifs et les initiatives de solidarité à l'égard des plus vulnérables, la capacité de l'homme d'expérimenter son être propre, comme être de communion. Dans les débats sur la mort, la société doit avoir l'ambition de faire surgir les questions fondamentales du sens de la vie et de la spécificité humaine.

  • Bannir la différence sexuelle à l'école ?

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    Dans sa synthèse de presse du 28 juin, genethique.org nous apprend que :

    "Une école maternelle suédoise veut déconstruire les genres masculin et féminin. L’école maternelle "Egalia", financé par le contribuable, a ouvert il y un an. Regroupant 33 enfants âgés de 1 à 6 ans, elle illustre la manière dont la Suède entend instaurer une "égalité des sexes" dès le plus jeune âge. "La société attend que les filles soient féminines, gentilles et jolies, et que les garçons soient virils, forts et sociables, affirme une jeune institutrice de l’école, "Egalia" est une formidable opportunité pour leur permettre d’être ce qu’ils veulent vraiment".

    Tout dans l’école est pensé pour qu’aucune différenciation sexuelle ne soit faites par les enfants, de l’emplacement des jouets au choix des contes. Ainsi, au lieu d’entendre les histoires de "Cendrillon" ou "Blanche-neige", contenant trop de "stéréotypes hétérosexuels", ils peuvent écouter l’histoire de deux girafes de même sexe tentant d’adopter un œuf de crocodile. Leurs enseignants bannissent de leur langage toute référence masculine ou féminine, y compris dans l’emploi des pronoms "lui" ou "elle", qu'ils n'emploient jamais. Ils sont pour cela assistés de "pédagogues du genre" qui les aide à identifier dans leur langage et leur comportement des stéréotypes hétérosexuels.

    Jay Belsky, psychologue spécialisé de l’enfance à l’université de Californie, s’interroge sur une telle application du gender à l’école maternelle : "Les sortes de choses que les garçons aiment faire, courir, prendre un bâton pour jouer au chevalier, sera bientôt désapprouvé. La pire application de la neutralité des sexes conduit à émasculer la masculinité".

    Egalia est la seule école de ce type ouverte en Suède. Si la liste d’attente pour y entrer semble s’allonger, certains parents craignent qu’elle n’aille trop loin, considérant que cette "obsession" à effacer les "rôles" de genre rend leur enfants confus et ne leur permet pas d’être préparé à affronter le monde extérieur."