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Spiritualité - Page 104

  • Le discours du pape aux jeunes Hongrois (29 avril)

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    VOYAGE APOSTOLIQUE DE SA SAINTETE FRANCOIS en HONGRIE
    (28 - 30 avril 2023)

    RENCONTRE AVEC LES JEUNES

    DISCOURS DU SAINT-PÈRE

    "Papp László Budapest Sportaréna" (Budapest)
    Samedi, 29 Avril 2023

    traduction automatique

    Dicsértessék to Jézus Krisztus ! (Loué soit Jésus-Christ !)

    Chers frères et sœurs, je voudrais vous dire köszönöm ! [Merci de danser, merci de chanter, pour vos témoignages courageux, et merci à chacun d'entre vous d'être ici : je suis heureux d'être avec vous ! Je suis heureux d'être avec vous !

    L'évêque Ferenc nous a dit que la jeunesse est un temps de grandes questions et de grandes réponses. C'est vrai, et il est important qu'il y ait quelqu'un pour provoquer et écouter vos questions, et non pas pour vous donner des réponses faciles, des réponses toutes faites, mais pour vous aider à défier sans crainte l'aventure de la vie à la recherche de grandes réponses. Les réponses toutes faites n'aident pas, elles ne rendent pas heureux. C'est d'ailleurs ce qu'a fait Jésus. Bertalan, tu as dit que Jésus n'est pas un personnage de livre d'histoires ou le super-héros d'une bande dessinée, et c'est vrai : le Christ est Dieu dans la chair, il est le Dieu vivant qui se fait proche de nous ; il est l'Ami, le meilleur des amis, il est le Frère, le meilleur des frères, et il est très doué pour poser des questions. Dans l'Évangile, en effet, Lui, qui est le Maître, pose des questions avant de donner des réponses. Je pense au moment où il se trouve face à cette femme adultère que tout le monde montrait du doigt. Jésus intervient, ceux qui l'accusaient s'en vont et il reste seul avec elle. Il lui demande alors avec douceur : "Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?" (Jn 8,10). Elle répond : "Personne, Seigneur !" (v. 11). Ainsi, en disant cela, elle comprend que Dieu ne veut pas condamner, mais pardonner. Mettez cela dans votre tête : Dieu ne veut pas condamner, mais pardonner. Dieu pardonne toujours. Comment dit-on en hongrois "Dieu pardonne toujours" ? [le traducteur le dit en hongrois et le pape le fait répéter aux jeunes] N'oubliez pas ! Il est prêt à nous relever à chaque chute ! Avec Lui, nous ne devons donc jamais avoir peur de marcher et d'avancer dans la vie. Pensons aussi à Marie Madeleine qui, au matin de Pâques, a été la première à voir Jésus ressuscité - et elle avait une histoire, cette femme ! Elle pleurait à côté du tombeau vide et Jésus lui a demandé : "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?" (Jn 20,15). Alors, touchée au plus profond d'elle-même, Marie de Magdala lui ouvre son cœur, lui dit son angoisse, lui révèle ses désirs et son amour : "Où est le Seigneur ?

    Regardons la première rencontre de Jésus avec ceux qui deviendront ses disciples. Deux d'entre eux, interpellés par Jean le Baptiste, le suivent. Le Seigneur se retourne et pose une seule question : "Que cherchez-vous ?" (Jn 1,38). Moi aussi, je pose une question, et chacun répond dans son cœur, en silence. Ma question est la suivante : "Que cherchez-vous ? Que cherches-tu dans la vie ? Que cherchez-vous dans votre cœur ?" En silence, chacun répond en son for intérieur. Qu'est-ce que je cherche ? Jésus ne prêche pas tellement, non, il fait le chemin, il fait le chemin avec chacun d'entre nous ; Jésus marche près de chacun d'entre nous. Il ne veut pas que ses disciples soient des écoliers qui répètent une leçon, mais qu'ils soient des jeunes libres qui marchent, compagnons d'un Dieu qui les écoute, qui écoute leurs besoins et qui est attentif à leurs rêves. Puis, après un long moment, deux jeunes disciples dérapent mal - les disciples de Jésus dérapaient beaucoup ! - et font une mauvaise demande à Jésus, celle d'être à sa droite et à sa gauche lorsqu'il deviendra roi - ils voulaient grimper ! Mais il est intéressant de voir que Jésus ne leur reproche pas leur audace, il ne leur dit pas : " Comment osez-vous, arrêtez de rêver de telles choses ! " Non, Jésus n'écrase pas leurs rêves, mais il les corrige sur la manière de les réaliser ; il accepte leur désir d'arriver au sommet - c'est bien - mais il insiste sur une chose, à bien retenir : on ne devient pas grand en dépassant les autres, mais en s'abaissant vers les autres ; non pas aux dépens des autres, mais en les servant (cf. Mc 10, 35-45). [demande au traducteur de répéter la dernière phrase en hongrois] Comprenez-vous ? Vous voyez, mes amis, Jésus est heureux que nous atteignions de grands objectifs, il ne nous veut pas paresseux et fainéants, il ne nous veut pas silencieux et timides, il nous veut vivants, actifs, protagonistes de l'histoire. Et il ne dévalorise jamais nos attentes mais, au contraire, il élève la barre de nos désirs. Jésus serait d'accord avec un de vos proverbes, que j'espère bien prononcer : Aki mer az nyer [Celui qui ose gagne].

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  • Le bienheureux Nicolas Sténon, patron de la droite liturgie (1638-1686) (Liturgie 36)

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    Liturgie 36 ‒ Le bienheureux Nicolas Sténon, patron de la droite liturgie (1638-1686) (25 mn) 

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie. 

    Le docteur Denis Crouan raconte la vie de cet évêque (Niels Stensen en allemand) béatifié par Jean-Paul II. Ce saint peu connu a montré que la liturgie est un acte de justice à l'égard de Dieu (la vertu de religion fait partie de la vertu de justice). Dans la persécution, il a travaillé à l'établissement des décrets du Concile de Trente à son époque. Il a fini par renoncer à sa charge d'évêque et a consacré la fin de sa vie à un ministère de simple prêtre.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

  • Misericordia Domini plena est terra (Introit du 4ème dimanche de Pâques)

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  • La vraie liberté qui nous est donnée (4e dimanche de Pâques)

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    Du frère Jean-Philippe Revel de la paroisse Saint-Jean de Malte à Aix-en-Provence (archive 2014) :

    homélie pour le 4e dimanche de Pâques (Jean, chap. 10, vv. 1-10)

    Dimanche, Jésus nous disait : "Je suis le Bon Pasteur" et Il définissait le bon pasteur comme celui"qui connaît ses brebis et que ses brebis connaissent", et plus encore comme celui "qui donne sa vie pour ses brebis, afin qu'elles aient la vie en abondance." Aujourd'hui, ce thème du bon pasteur est repris. Jésus parle de "ceux qui entrent par la porte et ceux qui sautent par-dessus la clôture et qui ne sont que des pillards et des brigands". Il définit le bon pasteur comme celui"qui appelle ses brebis une à une, chacune par son nom", comme celui "qui conduit les brebis et qu'elles suivent parce qu'elles connaissent la voix." 

           Mais en même temps, Jésus introduit une autre image, contradictoire ou complémentaire Il n'est pas seulement le berger, le bon berger, Il est aussi "la porte, la porte des brebis". La porte par où entre le vrai berger, la porte aussi par laquelle les brebis peuvent entrer et sortir. "Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé, il entrera et sortira et trouvera sa pâture." Et un peu avant il disait que le berger conduisait ses brebis et les emmenait dehors. 

           Je pense que ces harmoniques de ce thème du berger ou de la porte nous invitent à comprendre que Jésus est celui qui nous donne notre liberté. Il est la porte par laquelle on peut entrer et aussi sortir."Je suis la porte, celui qui entre par moi pourra entrer et il pourra sortir et trouver son pâturage." Dans ce va-et-vient des brebis, c'est-à-dire de nous-mêmes à travers le cœur du Christ qui est la porte d'entrée du Père, il y a l'image de cette liberté des enfants de Dieu qui nous est acquise par le Christ. 

           Sainte Catherine de Sienne disait de saint Dominique, son père, "sa religion est une religion parfumée." Je crois que la religion du Christ est une religion parfumée, c'est-à-dire que ce n'est pas une religion de contrainte. Ce que le Christ nous a apporté, ce ne sont pas directives, ce ne sont pas des obligations à remplir, ce n'est pas une religion du "devoir". Le Christ n'est pas venu pour nous rogner les ailes, pour nous contraindre à passer par un chemin obligatoire. Le Christ est venu pour nous donner la liberté, c'est-à-dire pour réveiller au plus profond de nous cette capacité d'être véritablement le maître de notre vie, de nos démarches. Non pas une fausse liberté comme celle à laquelle aspirent les hommes et qui serait la liberté de faire n'importe quoi. Ce n'est pas la liberté, cela, c'est du désordre, c'est du hasard, c'est du laisser-aller, c'est une sorte de décomposition de l'être qui s'éparpille, qui se distend. La vraie liberté c'est au contraire de pouvoir prendre en main tout son être pour en faire comme un bouquet, de pouvoir en faire quelque chose de beau, de grand, de vrai. C'est de pouvoir aller dans le chemin de la lumière, de la vie, c'est de pouvoir réaliser tout ce que Dieu a semé de grandeur, de beauté, au fond de notre être, de l'amener à sa vérité à travers des échecs, des grandeurs, des souffrances des nuits, mais pour aller à la lumière. Car le but de la vie ce n'est pas la nuit, c'est la lumière ; le but de notre vie ce n'est pas de souffrir, c'est de nous accomplir. Et si le chemin de l'accomplissement est un chemin exigeant, un chemin qui nous oblige à prendre sur nous-même, c'est pour plus de liberté, c'est pour plus de vie, c'est pour plus de lumière, c'est pour plus de joie. La religion du Christ est une religion de liberté, c'est une religion de beauté, c'est une religion de lumière, c'est une religion positive, c'est une religion parfumée. 

           Etre chrétien c'est être des témoins de la vraie liberté, des hommes et des femmes qui ne sont pas assujettis, non seulement aux contraintes extérieures de je ne sais quelle discipline, mais même nos contraintes intérieures, nos passions qui nous tiraillent dans un sens ou dans un autre, des hasards qui nous guident un peu à vau l'eau. C'est être témoin d'une liberté véritable c'est-à-dire d'une vraie grandeur intérieure qui n'est pas conquise par nos propres forces mais parce qu'elle est le fruit de l'unique force qui est cet amour du Christ qui remplit notre cœur à ras bord, cet amour du Christ qui veut nous investir de fond en comble et nous rendre, par le fait même, libres de toutes les autres contraintes, quelles qu'elles soient, même celles qui s'imposeront à nous du dehors, les contraintes des événements, de la santé, peut-être de la persécution. Rien ne peut entamer la vraie liberté de celui qui aime, s'il est véritablement rempli et investi par cet amour. 

           C'est pourquoi saint Paul pouvait nous dire : "Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? Rien, ni le présent, ni l'avenir, ni les anges, ni les principautés, ni la vie, ni la mort, ni les abîmes, ni aucune créature. Rien ne peut nous arracher à l'amour de Dieu qui s'est manifesté pour nous en Jésus-Christ." Nous sommes vainqueurs par l'amour de Dieu qui nous est donné et qui nous rend libres à l'égard de tout. Laissons-nous aimer. Laissons-nous habiter par cet amour. Laissons-nous libérer par cet amour. Soyons des chrétiens debout, des chrétiens joyeux. 

           AMEN

  • Quand le pape s'adresse au clergé hongrois : des propos très "bergogliens"...

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    VOYAGE APOSTOLIQUE DE SA SAINTETE FRANCOIS en HONGRIE
    (28 - 30 avril 2023)

    RENCONTRE AVEC LES ÉVÊQUES, LES PRÊTRES, LES DIACRES, LES CONSACRÉS, LES SÉMINARISTES ET LES AGENTS PASTORAUX
    SÉMINARISTES ET AGENTS PASTORAUX

    DISCOURS DU SAINT-PÈRE

    Co-cathédrale Saint-Étienne (Budapest)
    Vendredi, 28 avril 2023

    (traduction automatique)

    Chers frères évêques
    chers prêtres et diacres, consacrés et séminaristes
    chers agents pastoraux, frères et sœurs,
    dicsértessék a Jézus Krisztus ! [laudetur Jesus Christus !].

    Je suis heureux de me retrouver ici après avoir partagé avec vous le 52e Congrès eucharistique international. Ce fut un moment de grande grâce et je suis sûr que ses fruits spirituels vous accompagnent. Je remercie l'archevêque Veres de m'avoir salué et d'avoir repris le souhait des catholiques de Hongrie avec les mots suivants : "Dans ce monde en mutation, nous voulons témoigner que le Christ est notre avenir. Le Christ. Pas 'l'avenir, c'est le Christ', non : 'le Christ est notre avenir'. Il ne s'agit pas de changer les choses. C'est l'une des exigences les plus importantes pour nous : interpréter les changements et les transformations de notre temps, en essayant de relever les défis pastoraux du mieux possible. Avec le Christ et dans le Christ. Rien en dehors du Seigneur, rien loin du Seigneur.

    Mais cela est possible en regardant le Christ comme notre avenir : Il est "l'Alpha et l'Oméga, Celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant" (Ap 1,8), le commencement et la fin, le fondement et le but ultime de l'histoire humaine. En contemplant en ce temps pascal sa gloire, celle de Celui qui est "le Premier et le Dernier" (Ap 1,17), nous pouvons regarder les tempêtes qui frappent parfois notre monde, les changements rapides et continus de la société et la crise même de la foi en Occident avec un regard qui ne cède pas à la résignation et qui ne perd pas de vue la centralité de Pâques : le Christ ressuscité, centre de l'histoire, est l'avenir. Notre vie, même si elle est marquée par la fragilité, est fermement placée entre ses mains. Si nous l'oublions, nous aussi, pasteurs et laïcs, nous chercherons des moyens et des instruments humains pour nous défendre du monde, en nous enfermant dans nos oasis religieuses confortables et paisibles ; ou, au contraire, nous nous adapterons aux vents changeants de la mondanité et, alors, notre christianisme perdra de sa vigueur et nous cesserons d'être le sel de la terre. Revenir au Christ, qui est l'avenir, pour ne pas tomber dans les vents changeants de la mondanité, ce qui est le pire qui puisse arriver à l'Église : une Église mondaine.

    Voilà donc les deux interprétations - j'aimerais dire les deux tentations - dont nous devons toujours nous méfier en tant qu'Église : une lecture catastrophique de l'histoire présente, qui se nourrit du défaitisme de ceux qui répètent que tout est perdu, qu'il n'y a plus les valeurs du passé, que nous ne savons pas où nous allons aboutir. Il est beau que le révérend Sándor exprime sa gratitude à Dieu qui l'a "délivré du défaitisme" ! Et qu'a-t-il fait de sa vie, une grande cathédrale ? Non, une petite église de campagne, une église d'urgence. Mais il a réussi, il ne s'est pas laissé abattre. Merci, mon frère ! Et puis l'autre risque, celui de la lecture naïve de son temps, qui se fonde au contraire sur le confort du conformisme et nous fait croire que tout va bien après tout, que le monde a changé entre-temps et qu'il faut s'adapter - sans discernement ; c'est mauvais. Ici, contre le défaitisme catastrophique et le conformisme mondain, l'Évangile nous donne un regard nouveau, il nous donne la grâce du discernement pour entrer dans notre temps avec une attitude d'accueil, mais aussi avec un esprit de prophétie. Donc, avec une ouverture accueillante à la prophétie. Je n'aime pas utiliser l'adjectif " prophétique ", il est galvaudé. Nom : prophétie. Nous vivons une crise des noms et nous nous tournons si souvent vers les adjectifs. Non : prophétie. Esprit, attitude d'accueil, d'ouverture, avec la prophétie dans le cœur.

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  • "Que Dieu bénisse les Hongrois !"; le discours du pape à Budapest (28 avril)

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    VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS en HONGRIE
    (28 - 30 avril 2023)

    RENCONTRE AVEC LES AUTORITÉS, LA SOCIÉTÉ CIVILE ET LE CORPS DIPLOMATIQUE

    DISCOURS DU SAINT-PÈRE

    Ancien monastère Carmélitain (Budapest)
    Vendredi 28 avril 2023

    Madame la Présidente de la République,

    Monsieur le Premier Ministre,
    Membres distingués du Gouvernement et du Corps diplomatique
    Autorités et Représentants illustres de la société civile,
    Mesdames et Messieurs !

    Je vous salue cordialement et je remercie Madame la Présidente pour son accueil et aussi pour ses aimables et profondes paroles. La politique naît de la ville, de la polis, d’une passion concrète pour la vie en commun, dans la garantie des droits et le respect des devoirs. Peu de villes nous aident à y réfléchir comme Budapest, qui n’est pas seulement une capitale majestueuse et vitale, mais un lieu central de l’histoire : témoin de tournants importants au cours des siècles, elle est appelée à être protagoniste du présent et de l’avenir ; ici, comme l’a écrit l’un de vos grands poètes, « Du Danube qui est futur, passé, présent, les doux flots ne cessent de s’embrasser » (A. József, Au bord Danube). Je voudrais donc vous faire part de quelques réflexions, en m'inspirant de Budapest en tant que ville d’histoire, ville de ponts et ville de saints.

    1. Ville d’histoire. Cette capitale a des origines anciennes, comme en témoignent les vestiges celtiques et romains. Sa splendeur nous ramène cependant à la modernité, lorsqu’elle était capitale de l’Empire austro-hongrois pendant cette période de paix connue sous le nom de belle époque, qui a duré à partir des années de sa fondation jusqu’à la Première Guerre mondiale. Née en temps de paix, elle a connu de douloureux conflits: non seulement les invasions d’autrefois mais, au siècle dernier, les violences et les oppressions causées par les dictatures nazie et communiste – comment oublier 1956 ? Et, pendant la Seconde Guerre mondiale, la déportation de dizaines et de dizaines de milliers d’habitants, avec le reste de la population d’origine juive enfermée dans le ghetto et soumis à de nombreux massacres. Dans ce contexte, il y a eu beaucoup de justes valeureux - je pense au Nonce Angelo Rotta, par exemple -, beaucoup de résilience et un grand engagement dans la reconstruction, de sorte que Budapest est aujourd’hui une des villes européennes ayant le plus grand pourcentage de population juive, centre d’un pays qui connaît la valeur de la liberté et qui, après avoir payé un lourd tribut aux dictatures, porte en elle la mission de garder le trésor de la démocratie et le rêve de la paix.

    À ce propos, je voudrais revenir sur la fondation de Budapest qui est célébrée cette année de manière solennelle. Elle a eu lieu, en efet, il y a 150 ans, en 1873, par l’union de trois villes : Buda et Óbuda à l’ouest du Danube avec Pest, située sur la rive opposée. La naissance de cette grande capitale au cœur du continent rappelle le chemin unitaire entrepris par l’Europe, dans laquelle la Hongrie trouve son berceau vital. Après la guerre, l’Europe a été, avec les Nations Unies, le grand espoir dans l’objectif commun que des liens plus étroits entre les nations empêcheraient de nouveaux conflits. Malheureusement, cela n'a pas été le cas. Cependant, dans le monde où nous vivons, la passion pour la politique communautaire et le multilatéralisme semble être un beau souvenir du passé : on semble assister au triste déclin du rêve choral de paix, tandis que les solistes de la guerre prennent la place. D’une manière générale, l’enthousiasme pour la construction d’une communauté des nations pacifique et stable semble s’être désintégré dans les esprits, tandis que l’on marque les zones, que l’on marque les différences, que les nationalismes recommencent à gronder et que l’on exacerbe les jugements et les tons à l’égard des autres. Au niveau international, il semble même que la politique ait pour effet d’enflammer les esprits plutôt que de résoudre les problèmes. Elle oublie la maturité acquise des horreurs de la guerre et régresse vers une sorte d’infantilisme belliqueux. Mais la paix ne viendra jamais de la poursuite d’intérêts stratégiques particuliers, mais plutôt de politiques capables de considérer l’ensemble, le développement de tous : attentives aux personnes, aux pauvres et à l’avenir, et pas seulement au pouvoir, aux gains et aux opportunités du moment.

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  • Catherine de Sienne, co-patronne de l'Europe (29/4)

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    CatherinedeSienne1.pngDe BENOÎT XVI, lors de l'audience générale du mercredi 24 novembre  2010 :  

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une femme qui a eu un rôle éminent dans l’histoire de l’Eglise. Il s’agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe — fut une époque tourmentée pour la vie de l’Eglise et de tout le tissu social en Italie et en Europe. Toutefois, même dans les moments de grandes difficultés, le Seigneur ne cesse de bénir son peuple, suscitant des saints et des saintes qui secouent les esprits et les cœurs provoquant la conversion et le renouveau. Catherine est l’une de celles-ci et, aujourd’hui encore, elle nous parle et nous incite à marcher avec courage vers la sainteté pour être toujours plus pleinement disciples du Seigneur.

    Née à Sienne, en 1347, au sein d’une famille très nombreuse, elle mourut dans sa ville natale en 1380. A l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, elle entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate. En demeurant dans sa famille, elle confirma le vœu de virginité qu’elle avait fait en privé alors qu’elle était encore adolescente, et se consacra à la prière, à la pénitence et aux œuvres de charité, surtout au bénéfice des malades.

    Lorsque la renommée de sa sainteté se diffusa, elle fut protagoniste d’une intense activité de conseil spirituel à l’égard de toutes les catégories de personnes: nobles et hommes politiques, artistes et personnes du peuple, personnes consacrées, ecclésiastiques, y compris le Pape Grégoire XI qui à cette époque, résidait à Avignon, et que Catherine exhorta de façon énergique et efficace à revenir à Rome. Elle voyagea beaucoup pour solliciter la réforme intérieure de l’Eglise et pour favoriser la paix entre les Etats: c’est pour cette raison également, que le vénérable Jean-Paul II voulut la déclarer co-patronne de l’Europe: pour que le Vieux continent n’oublie jamais les racines chrétiennes qui sont à la base de son chemin et continue de puiser à l’Evangile les valeurs fondamentales qui assurent la justice et la concorde.

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  • Les moines et les moniales sont le cœur battant de l'annonce de l'Evangile

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    PAPE FRANÇOIS

    AUDIENCE GÉNÉRALE

    Place Saint-Pierre
    Mercredi 26 avril 2023

    Catéchèse - La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant - 12. Témoins : le monachisme et la force de l’intercession. Grégoire de Narek.

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous poursuivons les catéchèses sur les témoins du zèle apostolique. Nous avons commencé avec saint Paul et la dernière fois nous avons considéré les martyrs, qui proclament Jésus par leur vie, jusqu'à donner leur vie pour Lui et pour l'Évangile. Mais il y a un autre grand témoignage qui traverse l'histoire de la foi : celui des moniales et des moines, des sœurs et des frères qui renoncent à eux-mêmes, ils renoncent au monde pour imiter Jésus sur le chemin de la pauvreté, de la chasteté et de l'obéissance et pour intercéder en faveur de tous. Leurs vies parlent d'elles-mêmes, mais nous pouvons nous demander comment les personnes vivant dans des monastères peuvent-elles contribuer à l'annonce de l'Évangile ? Ne feraient-ils pas mieux de mettre leur énergie au service de la mission ? En sortant du monastère et en prêchant l'Évangile en dehors du monastère ? En réalité, les moines sont le cœur battant de l'annonce : leur prière est l'oxygène de tous les membres du Corps du Christ, leur prière est la force invisible qui soutient la mission. Ce n'est pas un hasard si la patronne des missions est une moniale, Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Écoutons comment elle a découvert sa vocation, elle écrivait ainsi : « J'ai compris que l'Église a un cœur, un cœur brûlant d'amour. J'ai compris que seul l'amour pousse les membres de l'Église à l'action et que, si cet amour s'éteignait, les apôtres n'annonceraient plus l'Évangile, les martyrs ne verseraient plus leur sang. J'ai compris et su que l'amour embrasse en lui toutes les vocations [...]. Alors, avec une joie immense et extase de l'âme, je me suis écriée : O Jésus, mon amour, j'ai enfin trouvé ma vocation. Ma vocation est l'amour. […] Dans le cœur de l'Église, ma mère, je serai l'amour" (Manuscrit autobiographique "B", 8 septembre 1896). Les contemplatifs, les moines, les moniales : des personnes qui prient, travaillent, prient en silence, pour toute l'Église. Et c’est l’amour : c’est l’amour qui s'exprime en priant pour l'Église, en travaillant pour l'Église, dans les monastères.

    Cet amour pour tous anime la vie des moines et se traduit dans leur prière d'intercession. À cet égard, je voudrais vous citer en exemple saint Grégoire de Narek, Docteur de l'Église. C’est un moine arménien, qui a vécu vers l'an mille, et qui nous a laissé un livre de prières dans lequel s'exprime la foi du peuple arménien, le premier à avoir embrassé le christianisme, un peuple qui, en restant fidèle à la croix du Christ, a tant souffert tout au long de l'histoire. Et Saint Grégoire passa presque toute sa vie au monastère de Narek. C'est là qu'il apprit à scruter les profondeurs de l'âme humaine et, en fusionnant ensemble la poésie et la prière, il marqua l'apogée de la littérature et de la spiritualité arméniennes. Ce qui frappe le plus chez lui, c'est la solidarité universelle dont il est l'interprète. Et parmi les moines et les moniales, il existe une solidarité universelle : tout ce qui se passe dans le monde trouve une place dans leur cœur et ils prient. Le cœur des moines et des moniales est un cœur qui capte, comme une antenne, ce qui se passe dans le monde et qui prie et intercède pour cela. Ils vivent ainsi en union avec le Seigneur et avec tout le monde. Et saint Grégoire de Narek écrit : « J'ai pris volontairement sur moi toutes les fautes, depuis celles du premier père jusqu'à celles du dernier de ses descendants ». (Livre des Lamentations, 72). Et comme Jésus l'a fait, les moines prennent sur eux les problèmes du monde, les difficultés, les maladies, tant de choses, et prient pour les autres. Et ce sont eux les grands évangélisateurs. Comment se fait-il que les monastères vivent fermés et évangélisent ? Parce que par la parole, l'exemple, l'intercession et le travail quotidien, les moines sont un pont d'intercession pour tous les hommes et pour les péchés.  Ils pleurent aussi avec des larmes, ils pleurent pour leurs propres péchés - nous sommes tous pécheurs - et ils pleurent aussi pour les péchés du monde, et ils prient et intercèdent avec leurs mains et leurs cœurs vers le ciel. Pensons un peu à cette "réserve" - si je puis dire - que nous avons dans l'Église : ils sont la vraie force, la vraie force qui fait avancer le peuple de Dieu, et c'est de là que vient l'habitude qu'ont les gens - le peuple de Dieu - quand ils rencontrent une personne consacrée, une personne consacrée, de dire : "Priez pour moi, priez pour moi", parce que vous savez qu'il y a une prière d'intercession. Cela nous fera du bien - dans la mesure du possible - de visiter un monastère, parce qu'on y prie et qu'on y travaille. Chacun a sa propre règle, mais les mains y sont toujours occupées : occupées par le travail, occupées par la prière. Que le Seigneur nous donne de nouveaux monastères, qu'il nous donne des moines et des moniales qui fassent avancer l'Église par leur intercession. Je vous remercie.

  • 29 avril - 2 mai : les Franciscains du couvent Saint Antoine de Bruxelles organisent un camp de jeunes : Welcome Holy Spirit 2023

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  • Saint Marc, le plus grand reporter de l'Antiquité ?

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    On le fête aujourd'hui : saint Marc, « l’évangéliste reporter »

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    source : http://rouen.catholique.fr/IMG/pdf/Saint_Marc_l_evangeliste_reporter.pdf

    Saint-Marc-l-evangeliste-reporter_article_popin.jpgAu cours de cette année liturgique, qui a débuté le 27 novembre 2011, les catholiques peuvent découvrir Marc, dont l’Évangile est lu chaque dimanche. Un Évangile de plus en plus apprécié par les fidèles d’aujourd’hui et qui incite à réfléchir sur l’identité de Jésus.

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  • L’Identité chrétienne des Hongrois

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    L’identité chrétienne des Hongrois: une diffusion KTO « Le pape se rend en Hongrie du 28 au 30 avril 2023 soulignant par-là l’importance de ce pays dans l’identité chrétienne de l’Europe. Pourtant c’est souvent à cause de cette identité chrétienne et sa mise en avant par le premier ministre que la Hongrie est la cible de nombreuses critiques venant surtout de l’ouest de l’Europe et dirigées le plus souvent contre Viktor Orban aux méthodes singulières qualifiées « d’illibérales ». Le peuple hongrois dans son ensemble est souvent pris à partie et sommé de se justifier aux yeux d’une opinion publique qui le soupçonne de complaisance. Ce documentaire ambitionne de dépasser la vision caricaturale que les Hongrois donnent, parfois, d’eux-mêmes dans les médias occidentaux et montrer, tout en nuances, leur vrai rapport avec leur identité chrétienne. Une coproduction KTO/PONS BARIG EUROPE 2023 - Réalisée par Françoise Pons :

  • Emmaüs, ou quand Jésus se fait notre compagnon de voyage..

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    Disciples_Emmaus.jpgBenoît XVI, Méditation à l’occasion du Régina Cæli du IIIème dimanche de Pâques, 6 avril 2008, Libreria Editrice Vaticana.

    L’évangile de ce dimanche – le troisième dimanche de Pâques – est le célèbre récit dit des « disciples d’Emmaüs » (cf. Lc 24, 13-35). Il parle de deux disciples du Christ qui, le jour après le sabbat, c’est-à-dire le troisième jour de sa mort, tristes et abattus, quittèrent Jérusalem en direction d’un village peu éloigné, appelé justement Emmaüs. Le long du chemin, Jésus ressuscité s’approcha d’eux, mais ils ne le reconnurent pas. Les sentant découragés, il leur expliqua, sur la base des Ecritures, que le Messie devait souffrir et mourir pour arriver à sa gloire. Entré avec eux dans la maison, il s’assit à table, bénit le pain et le rompit, et à ce moment-là, ils le reconnurent, mais lui disparut de leur vue en les laissant émerveillés devant ce pain rompu, nouveau signe de sa présence. Tous les deux retournèrent immédiatement à Jérusalem et racontèrent ce qui était arrivé aux autres disciples.

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