Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Spiritualité - Page 104

  • Un entretien exceptionnel avec Mgr Luc Terlinden, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles (KTO)

    IMPRIMER

    De KTO télévision :

    Entretien exceptionnel avec Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles

    21/07/2023

    La rédaction de KTO vous invite à découvrir le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles et Primat de Belgique, nommé par le pape François le 22 juin dernier. Il confie ses enracinements intellectuels et spirituels, entre le philosophe de la modernité Charles Taylor et saint John Henry Newman. Son expérience pastorale auprès des jeunes et en paroisse, ainsi que pour la formation des prêtres a renforcé son espérance. « Notre identité chrétienne est forte si elle est centrée sur le Christ » rappelle-t-il volontiers. « Pour annoncer l’Evangile, il faut se faire le frère de ceux à qui on s’adresse » souligne celui qui a choisi comme devise épiscopale Fratelli tutti. Mgr Terlinden revient sur la démarche synodale en cours dans l’Eglise. Il évoque enfin les défis de l’archidiocèse et la manière dont il vit le renouvellement de générations au sein de l’épiscopat belge. Cet entretien diffusé à l’occasion de la fête nationale en Belgique est animé par Etienne Loraillère.

  • Si la "synodalité" n'a pas pour but de favoriser la sainteté, alors il s'agit d'un nombrilisme ecclésiastique institutionnel et d'une scandaleuse perte de temps et d'argent

    IMPRIMER

    De George Weigel sur le Catholic World Report :

    Synodalité et sainteté

    Pourquoi le document de travail pour le Synode d'octobre sur la synodalité est-il pratiquement dépourvu de références aux saints, ou à l'héritage de sainteté de l'Église depuis deux millénaires, ou aux saints qui nous entourent en ce troisième millénaire de "voyage ensemble" ?

    19 juillet 2023

    Le pape Benoît XVI a souvent dit que, dans le monde sceptique et cynique d'aujourd'hui, les saints défendent la vérité du christianisme de manière plus convaincante que les arguments les plus sophistiqués. On peut donc se demander pourquoi le document de travail (Instrumentum Laboris, ou IL) pour le synode d'octobre sur la synodalité est pratiquement dépourvu de références aux saints, à l'héritage de sainteté de l'Église au cours de deux millénaires, ou aux saints qui nous entourent en ce troisième millénaire de "cheminement ensemble".

    Cela a peut-être quelque chose à voir avec le manque d'intérêt apparent de l'IL pour le but du voyage chrétien : la joie éternelle dans la lumière et la vie de la Sainte Trinité, dans cette célébration sans fin qu'Apocalypse 19 appelle les Noces de l'Agneau.

    Ceci est d'autant plus étrange que le processus synodal en cours depuis 2021 est souvent présenté par ses responsables et ses partisans comme une expression et un développement du Concile Vatican II. Pourtant, dans la Constitution dogmatique sur l'Église - l'un des deux textes fondateurs du Concile - nous trouvons un chapitre entier sur "L'appel universel à la sainteté", dans lequel les pères du Concile enseignent que la sainteté est la vocation baptismale de chaque chrétien. La sainteté n'est pas l'apanage du seul sanctuaire de l'Eglise. Les saints ne sont pas seulement ces personnes extrêmement bonnes que l'Église honore du titre de "saint". Chacun d'entre nous doit devenir un saint pour accomplir sa destinée humaine et chrétienne.

    C.S. Lewis a anticipé cet enseignement conciliaire lorsqu'il a noté que la plupart d'entre nous, soudainement transportés au ciel, se sentiraient probablement un peu mal à l'aise. Pourquoi ? Parce que nous ne sommes pas encore des saints. Et les saints, a suggéré Lewis, sont ceux qui peuvent vivre confortablement avec Dieu pour toujours. Comment les saints peuvent-ils vivre ainsi ? Parce que, selon l'image frappante des Pères de l'Église orientale, ils ont été "déifiés". Tout l'intérêt du "voyage" chrétien est donc de coopérer avec la grâce de Dieu afin de devenir le genre de personnes qui se sentiront chez elles au festin des noces de l'Agneau : débordant de gratitude pour l'invitation et ne se sentant pas comme des trouble-fêtes.

    Vatican II a également enseigné que la sainteté est partout autour de nous. Convaincu de cette vérité, Jean-Paul II a réformé le processus par lequel l'Église reconnaît les saints que Dieu a créés. Dans la Constitution apostolique Divinus Perfectionis Magister (Le divin maître de la perfection) de 1983, Jean-Paul II a modifié le processus de béatification/canonisation, le faisant passer d'une procédure juridique contradictoire à une enquête historique érudite. Le processus accusatoire visait à réfuter la sainteté d'un individu proposé à la béatification ou à la canonisation, le fameux "avocat du diable" agissant comme une sorte de procureur post-mortem qui présentait les arguments contre le candidat. Si le candidat survivait à cette inquisition, sa sainteté devait encore être confirmée par un miracle. Dans le nouveau processus initié par Jean-Paul II, l'objectif est de démontrer la sainteté du candidat par le biais de témoignages, d'une biographie sérieuse et critique du candidat et, bien sûr, d'un miracle de confirmation.

    La rationalisation du processus de béatification/canonisation visait à donner à l'Église des exemples plus nombreux et différents de ceux qui avaient répondu à l'appel universel à la sainteté que ne le permettait l'ancien processus. Jean-Paul II croyait que nous avions besoin de l'exemple des saints - en particulier des saints de notre époque - pour vivre notre appel baptismal à la sainteté ici et maintenant. Les saints, selon lui, sont nos compagnons les plus importants sur le pèlerinage de la vie chrétienne. Les saints illustrent les nombreuses voies légitimes du discipulat chrétien. Les saints démontrent également que ces divers chemins ont une origine commune - Jésus-Christ, le maître et le modèle de la perfection - et un aboutissement commun : la communion avec le Dieu trois fois saint.

    Si le Synode d'octobre sur la synodalité doit contribuer à l'évangélisation d'un monde qui a cruellement besoin de sainteté, et s'il doit accélérer la réforme en cours de l'Église pour que le catholicisme manifeste plus efficacement cette sainteté, alors le Synode devra prendre les saints bien plus au sérieux que ne le fait son document de travail. Si les "facilitateurs" du Synode n'invitent pas ses groupes de discussion basés sur les langues à explorer les nombreux chemins de la sainteté évidents dans le catholicisme d'aujourd'hui, en fournissant des exemples de ceux qui ont récemment parcouru ou qui parcourent actuellement ces chemins, alors les participants du Synode devraient le faire eux-mêmes. Laissons le Synode parler de ce qui va bien dans l'Église ainsi que de ce qui ne va pas.

    Car si la "synodalité" n'a pas pour but de favoriser la sainteté, alors il s'agit d'un nombrilisme ecclésiastique institutionnel et d'une scandaleuse perte de temps et d'argent.

    (La chronique de George Weigel "The Catholic Difference" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver).

  • Le Vatican accorde l'indulgence plénière pour les célébrations du jubilé de saint Thomas d'Aquin

    IMPRIMER

    De Courtney Mares sur le National Catholic Register :

    Le Vatican accorde l'indulgence plénière pour les célébrations du jubilé de saint Thomas d'Aquin
    Saint Thomas d'Aquin a été canonisé le 18 juillet 1323 par le pape Jean XXII.

    The lunette of one of the side doors depicting St. Thomas Aquinas, detail of the facade of the Church of Santa Maria Novella in Florence, Italy.
    La lunette de l'une des portes latérales représentant saint Thomas d'Aquin, détail de la façade de l'église Santa Maria Novella à Florence, Italie. (photo : Zvonimir Atletic / Shutterstock)

    16 juillet 2023

    Le Vatican accorde une indulgence plénière à quiconque participe aux deux années de célébrations jubilaires de saint Thomas d'Aquin qui précéderont le 800e anniversaire de sa naissance.

    En commençant par le 700ème anniversaire de la canonisation d'Aquin le 18 juillet, l'Ordre Dominicain célèbre trois anniversaires significatifs du "Docteur Angélique" pendant le jubilé.

    L'Aquinate a été canonisé le 18 juillet 1323 par le pape Jean XXII. L'Église marquera ce 700e anniversaire ce mardi par une messe à 18 h 30 à l'abbaye de Fossanova, l'abbaye située à une soixantaine de kilomètres au sud de Rome où l'Aquinate est décédé. Le pape François a désigné le cardinal Marcello Semeraro, préfet du bureau des saints du Vatican, comme son envoyé spécial pour la messe.

    Le 7 mars 2024, l'Église commémorera le 750e anniversaire de la mort de l'Aquinate. Le théologien est mort en 1274 alors qu'il se rendait au concile de Lyon. Il est tombé malade pendant le voyage et s'est arrêté à l'abbaye cistercienne de Fossanova. 

    Trois mois avant sa mort, l'Aquinate a vécu une révélation intense en offrant la messe alors qu'il était sur le point d'achever son œuvre la plus importante, la "Summa Theologiae" ou "Résumé de la théologie". Après avoir vécu cette révélation, l'Aquinate dit à son ami et secrétaire, le frère Réginald : "La fin de mes travaux est arrivée. Tout ce que j'ai écrit apparaît comme de la paille après les choses qui m'ont été révélées", et il n'écrivit plus jamais.

    Le corps de l'Aquinate fut conservé à l'abbaye de Fossanova jusqu'à la fin du XIVe siècle, lorsque ses reliques furent transférées à Toulouse, en France, où fut fondé l'Ordre des Prêcheurs et où le tombeau de l'Aquinate peut être vénéré aujourd'hui dans l'église des Jacobins.

    L'année du double jubilé de l'Ordre dominicain culminera avec la fête de saint Thomas d'Aquin, le 28 janvier 2025, date du 800e anniversaire de la naissance de l'Aquinate.

    Thomas d'Aquin est né en 1225 dans la ville italienne de Roccasecca, à environ 75 miles au sud-est de Rome, qui à l'époque faisait partie du royaume de Sicile.

    Le pape François a publié en début de semaine une lettre en latin dans laquelle il fait l'éloge de l'Aquinate pour sa "grande sagesse spirituelle et humaine".

    "Il a brillé par une intelligence et une clarté justes, et tout en examinant avec révérence les mystères divins avec raison, il les a contemplés avec une foi fervente", a écrit le pape. 

    Comment obtenir l'indulgence

    L'indulgence peut être obtenue en effectuant un pèlerinage dans un lieu saint lié à l'Ordre dominicain, soit pour participer aux célébrations du jubilé, soit pour "consacrer au moins un temps approprié à un pieux recueillement", en concluant par la prière du Notre Père, la récitation du Credo et l'invocation de l'intercession de la Vierge Marie et de saint Thomas d'Aquin.

    Toute église, sanctuaire ou chapelle actuellement confiée à l'Ordre dominicain peut répondre aux exigences du pèlerinage.

    Selon un décret de la Pénitencerie apostolique du Vatican, l'indulgence plénière est accessible aux "fidèles vraiment pénitents et charitables" dans les conditions habituelles.

    Les conditions habituelles d'une indulgence plénière exigent que la personne soit en état de grâce, qu'elle se détache complètement du péché et qu'elle prie aux intentions du pape.

    La personne doit également confesser sacramentellement ses péchés et recevoir la communion jusqu'à environ 20 jours avant ou après les prières pour l'indulgence.

    La Pénitencerie apostolique a précisé que l'indulgence peut également s'appliquer "aux âmes des fidèles défunts encore au purgatoire".

    Le Catéchisme de l'Église catholique définit l'indulgence comme "une rémission devant Dieu de la peine temporelle due à des péchés dont la culpabilité a déjà été pardonnée".

    Les personnes âgées, les malades et les personnes qui ne peuvent quitter leur domicile pour une raison grave peuvent également obtenir l'indulgence plénière "si, méprisant tous leurs péchés et avec l'intention de remplir les trois conditions habituelles le plus tôt possible, ils s'associent spirituellement aux célébrations du Jubilé devant une image de saint Thomas d'Aquin, offrant au Dieu miséricordieux leurs prières ainsi que les peines et les maux de leur vie".

    L'indulgence peut être obtenue jusqu'à la fin du jubilé de saint Thomas d'Aquin, le 28 janvier 2025. 

    "Que la célébration du double jubilé de la vie de saint Thomas nous incite à servir Dieu et l'Église avec un grand dévouement et une profonde humilité", a écrit le père Gerard Francisco Timoner III, maître de l'Ordre dominicain.

    Le maître dominicain a rappelé que l'Aquinate avait dit à Frère Reginald "de ne chercher aucune récompense en ce monde si ce n'est d'être avec Dieu - Domine, non nisi Te, 'Seigneur, rien d'autre que toi'".

  • Le 700ème anniversaire de la canonisation de saint Thomas d'Aquin (18 juillet 1323)

    IMPRIMER

    De "la Porte Latine" :

    18 juillet 1323

    Bulle Redemptionem misit

    Canonisation de saint Thomas d'Aquin

    En 1318, le Pape Jean XXII recevait une délégation venue solliciter cette canonisation, envoyée par des princes d’Italie. Il leur déclarait : « Nous croyons que le Frère Thomas est glorieux dans le Ciel car sa vie fut sainte et sa doctrine n’a pas pu être sans miracle. » [1] Puis lors du consistoire suivant, il déclarait aux cardinaux que saint Thomas « a plus illuminé l’Eglise que tous les autres Docteurs ; l’on apprend davantage en un an par ses ouvrages que par la doctrine des autres durant toute la durée d’une vie » [2].

    Nous célébrons cette année le 700e anniversaire de ce document d’une importance majeure pour l’Eglise, par lequel le Pape Jean XXII, résidant à Avignon, canonisait saint Thomas d’Aquin. Cette canonisation n’est pas seulement importante en ce qui regarde l’exemple donné par la personnalité du saint mais plus encore pour sa doctrine qui n’a cessée d’être une lumière pour l’Eglise toujours plus recommandée par les papes.

    Jean, évêque,

    Serviteur des serviteurs de Dieu,

    A tous les vénérables frères patriarches, archevêques et évêques, ainsi qu’à ses bien-aimés fils abbés, prieurs, doyens, archidiacres, archiprêtres, et autres prélats des églises auxquels la présente lettre parviendra, salut et bénédiction apostolique

    Le Seigneur a envoyé la rédemption à son peuple [3], lorsqu’il a conçu le Verbe de Dieu avec la coopération de l’Esprit Saint, dans le sein de la Vierge, chambre nuptiale mystérieuse, et qu’il s’est fait chair et a habité parmi nous [4], nous instruisant par sa parole, nous enseignant par son exemple, nous manifestant les cieux, nous révélant ses mystères, corroborant sa doctrine par les miracles qu’il a accomplis, confirmant toutes choses par les témoignages de la Parole Sainte, qui avait annoncé que ces choses arriveraient ; Enfin, s’offrant à Dieu son Père sur l’autel de la Croix comme une victime d’agréable odeur [5], il a lavé nos péchés de son Sang sacré [6], il est descendu aux enfers et leur a arraché son butin, il est ressuscité des morts le troisième jour [7]il est apparu quarante jours à ses disciples et a parlé du Royaume de Dieu [8], il est monté au ciel sous les yeux admiratifs de ses disciples [9]il a conduit des captifs et a fait des dons aux hommes [10]. Il leur a fait savoir que la porte du Paradis, jusqu’alors fermée, était enfin ouverte dans le ciel à ceux qui croyaient en Lui. Le ciel est donc ouvert aux fidèles, aux humbles, et surtout à ceux qui se sont volontairement consacrés, par le vœu de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, à Dieu de qui les insensés se sont détournés. Le Royaume des Cieux se prend par violence et ce sont les violents qui s’en emparent [11], car ceux qui dominent leurs propres affections tendent avec quelque violence vers les réalités supérieures.

    par sa vie vertueuse, il a acquis une réputation, il a produit une doctrine sûre avec des œuvres écrites en si peu de temps, mais qui ont eu une grande diffusion et ont suscité une légitime admiration

    Lire la suite

  • Custodi me (graduel grégorien pour le 15ème dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    Graduale Graduel
    Ps. 16, 8 et 2 Ps. 16,8 et 2
    ℟. Custódi me, Dómine, ut pupíllam óculi: sub umbra alárum tuárum prótege me. ℣. De vultu tuo iudícium meum pródeat: óculi tui vídeant aequitátem. ℟. Défends-moi, Seigneur, comme la prunelle de l'oeil, protège-moi à l'ombre de Tes ailes. ℣. Que mon jugement procède de Ta face ; que Tes yeux voient l'équité.
  • Les aventures de la Parole à semer (homélie pour le 15ème dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 15ème dimanche du temps ordinaire (année A) (archive 2020) :

    Les aventures de la Parole à semer

    Quand Jésus raconte cette parabole du semeur, il y a déjà quelques temps que les apôtres l’accompagnent, et ils ont eu l’occasion de constater la diversité des réponses à Jésus. Ils ont vu certains l’accueillir inconditionnellement dans leur vie, au point de changer de façon de penser et de comportement. Ils ont éprouvé avec peine le refus sur lequel Jésus a butté plus d’une fois. Mais aussi toute la gamme des accueils enthousiastes qui se sont terminés en abandon ou en indifférence. Et aujourd’hui nous nous posons les mêmes questions que les apôtres et nous nous demandons : que faut-il pour que nos enfants, nos petits-enfants, nos amis, nos collègues accueillent aussi l’Évangile dans leur vie ?

    Dans cette parabole, Jésus nous fait connaître le cœur humain et ses réactions quand la Vérité en personne vient à lui. Il décrit des attitudes néfastes à la Parole qui sont de toujours, mais qui sont grandement amplifiées par la culture contemporaine. Aujourd’hui, le diable a facile d’enlever la Parole dès qu’elle semée, avant même qu’elle ne touche un cœur. Dans la culture du zapping, on est encouragé à être « l’homme d’un moment » (Mt 13,21), qui ne trouve pas utile de persévérer dans la difficulté, encore moins dans la persécution. Et que dire de la séduction des gadgets technologiques, des voyages fascinants, des loisirs toujours plus divers et palpitants, qui forcément accaparent notre cœur et étouffent la Parole.

    Ce n’est pas étonnant que l’Église connaisse de grandes difficultés au milieu d’une telle culture qui produit tant de terres impropres à la Parole. Il y a un défi spécial pour elle à prémunir ses enfants de toutes ces tendances qui étoufferont à coup sûr le bon grain semé. Souvent nous n’en sommes pas conscients. Nous parlons peu du combat pour garder la foi. Et c’est sûrement pour notre temps que Jésus a dit : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la Terre ? » (Lc 18,8).

    Néanmoins, nous devons encore nous laisser interpeller nous-mêmes. Car bien qu’il soit difficile à la Parole de s’enraciner durablement dans les cœurs, encore faut-il qu’elle soit semée ! Et là, on peut dire que notre Église a bien péché. Il n’y a pas si longtemps que parler d’évangéliser était vu comme une insulte. Sûrement, ça serait du prosélytisme, et il faudra cesser ces pratiques, dans un esprit d’ouverture… Avec tout ça, la Parole reste entassée dans nos greniers, et elle pourrit là, bien gardée à l’abri de toute critique. Ce n’est pas cela que le Seigneur veut.

    Ô Christ, donne-nous l’élan d’être disciples missionnaires ! Permets-nous de dire sans honte notre amour pour toi ! Permets-nous d’être quelque peu incorrects, donne-nous des occasions d’interpeller ceux que nous croisons et de leur dire : est-ce vraiment parce que tu as réfléchi que tu estimes que Dieu ne doit pas être cherché ni aimé ? Crois-tu que, parce que tout le monde est indifférent, tu as raison de l’être aussi ? Si Dieu existe et qu’il t’aime, prendras-tu le risque de bouder son amour sans lui répondre ? Est-ce vraiment raisonnable de faire passer le Seigneur après tant de choses ?

    Ce n’est pas facile de parler ainsi car nous sommes dans une culture libérale individualiste, où la grande question pour chacun ce sont mes petites affaires. Mais c’est vraiment une triste perspective, celle d’essayer de tirer son épingle du jeu jusqu’à ce que la mort un jour nous emporte. Alors que nous sommes tant aimés, alors qu’un cœur divin attend notre réponse !

    Ô Christ, guéris nos cœurs ! Nous te le demandons avec confiance, car le Père a dit par le prophète Isaïe : « ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » (Is 55,11)

  • 13 juillet 1917 : la Vierge enseigne deux prières aux petits voyants de Fatima

    IMPRIMER

    De Mathilde de Robien sur Aleteia.org :

    Les deux prières que la Vierge a enseignées aux enfants de Fatima le 13 juillet 1917

     

    12/07/21

    Lors de sa troisième apparition à Fatima, le 13 juillet 1917, la Vierge Marie transmet aux jeunes bergers deux prières : la prière de dizaine et la prière du sacrifice.

    L’apparition du 13 juillet demeure la plus complexe des sept apparitions de Marie à Fatima. C’est en effet ce jour-là que la « dame en blanc » offre à Francisco, Jacinta et Lucia une effrayante vision de l’enfer et confie un secret aux enfants. Un secret dont la première partie ne sera dévoilée qu’en 1942, et la troisième en 2000.

    Comme à chaque apparition, elle s’adresse à Lucia. Les premières paroles du 13 juillet 1917 sont celles-ci : « Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir. »

    La prière de dizaine

    Quelques instants plus tard, la Vierge précise :

    « Quand vous récitez le chapelet, dites après chaque mystère :

    Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, sauvez-nous du feu de l’enfer, attirez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »

    L’utilisation publique de cette prière dite « de dizaine » a été approuvée en 1930 et est devenue une étape commune (bien qu’optionnelle) du chapelet. Elle est récitée après chaque Gloire à Dieu à la fin de chaque dizaine.

    La prière du sacrifice

    Avant cela, la Vierge Marie donne aux enfants une terrible vision de l’enfer : « Nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes (des damnés). Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes, avec des nuages de fumée », racontera Lucia.

    Pendant ce temps, la Vierge dit aux enfants qu’ils devaient offrir tous leurs sacrifices personnels à Dieu, en s’ouvrant ainsi à Jésus :

    « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice :

    Ô Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »

    Lire aussi : Fatima : comment le 13 juillet 1917 a changé l’Église

  • 13 juillet 1917 : comment la Vierge Marie a changé le regard de l’Église sur le monde contemporain

    IMPRIMER

    De Tom Hoopes (archive du 11 juillet 2017) sur Aleteia.org :

    Fatima : comment le 13 juillet 1917 a changé l’Église

    11/07/17 - mise à jour du 12/07/22

    Le message, délivré par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 a suscité de nombreuses conversions mais a aussi conduit certains à rejeter la foi.

    C’est un 13 juillet que la plus complexe des sept apparitions de Marie à Fatima est survenue. Nous sommes en 1917. Le message qu’elle a délivré ce jour-là a inspiré à certains un parcours de conversion mais a provoqué chez d’autres une forte répulsion face à la foi. Certains ont pu y perdre la raison, d’autres s’y sont ralliés contre leur même raison. Ce jour-là, en effet, la Sainte Vierge fit un récit effrayant aux trois pastoureaux de Fatima, en les ouvrant à cette occasion à une vision de l’enfer, et en les mettant sévèrement en garde contre le risque d’une nouvelle guerre mondiale et d’une nouvelle ère des martyrs. Mais surtout, le message du 13 juillet 1917, la Vierge Marie a changé le regard de l’Église sur le monde contemporain.

    L’enfer replacé au centre de la conscience catholique

    La petite Lucie Dos Santos n’était âgée que de 10 ans lorsque Notre-Dame de Fatima lui est apparue pour la première fois, revenant chaque mois à partir du 13 mai 1917. La petite bergère était accompagnée de ses cousins François et Jacinthe, respectivement âgés de 8 et 7 ans, que le pape François a canonisés en mai 2017. Mais en juillet, au lieu de ne les inciter qu’à la récitation du Rosaire et à leur montrer le Ciel  — comme elle l’avait fait lors des deux premières apparitions  — elle leur a révélé un terrible signe.

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • Venez vous tous qui m'aimez, et sachez que je suis doux et humble de coeur (14e dimanche du T.O.)

    IMPRIMER

    Homélie du Frère Jean-Philippe REVEL (Paroisse Saint-Jean-de-Malte - Aix-en-Provence) pour le quatorzième dimanche du temps ordinaire – A

    Frères et sœurs, dans un grand nombre de psaumes ou de textes de l'Ancien Testament, on nous parle des luttes et des victoires d'Israël. Les victoires de Dieu sont les victoires de son peuple et réciproquement. C'est un refrain qui revient ainsi très souvent dans la Bible, et nous venons de l'entendre dans le psaume que nous avons chanté : "Je suis émerveillé par la puissance de ta gloire, et je me répète les prodiges que tu as accomplis". Voilà une réflexion typique de ces luttes d'Israël contre ses ennemis et des victoires que Dieu lui donne de remporter.

    Quelquefois, cela tourne à la violence, comme nous le chantons tous les dimanches sans peut-être bien nous en rendre compte : "Partout sur la terre s'entassent leurs cadavres, il leur a fracassé la tête". D'autres fois, cela tourne plutôt à l'exultation cosmique : "Que gronde la mer et tout ce qui vit en elle, que les arbres battent des mains, que les fleuves se réjouissent et que les forêts dansent de joie". C'est l'ambiance habituelle de ces psaumes et de tous ces textes.

    Aujourd'hui, le texte du prophète Zacharie va nous précipiter dans une tout autre perspective : "Exulte de joie, fille de Sion, car ton roi est vainqueur (c'est classique), tressaille d'allégresse car il vient vers toi juste, vainqueur, humble, porté non pas sur un char de triomphe, non pas même sur un cheval caparaçonné, mais porté par un âne, le petit d'une ânesse". Ce roi vient justement pour détruire les chars de guerre, pour casser les arc et briser les lances. Voici donc qu'il appelle tous les peuples à la paix, voici donc que la victoire n'est plus une victoire triomphale, ou plutôt c'est un autre triomphe, c'est le triomphe de la douceur et de la paix.

    L'évangile va faire retentir ce même thème : "Je te bénis Père d'avoir caché cela aux sages et aux savants et de l'avoir révélé aux tout-petits". A qui Dieu a-t-il révélé cela ? Aux savants, aux spécialistes, aux théologiens, non. Le mystère de Dieu, seuls peuvent y pénétrer le Père qui connaît le Fils et le Fils qui connaît le Père, ce n'est pas un mystère de déploiement de force et de splendeur, c'est un mystère d'humilité. Dieu vient à nous, et c'est ce que Jésus a fait le jour des Rameaux, monté sur un ânon, le petit d'une ânesse. La victoire du Christ, celle qu'il apporte sur la croix n'est pas une victoire militaire, ce n'est même pas une victoire de prestige, c'est une victoire beaucoup plus profonde. C'est cela que saint Paul veut dire quand il parle de "l'ordre de la chair", c'est-à-dire de ce qui se voit, des apparences, et l'ordre de l'esprit, c'est-à-dire de ce qui est caché au fond du cœur et précisément, il faut être petit, pauvre, humble, monté sur un ânon pour pénétrer dans ce mystère de la vraie puissance de Dieu, de la vraie victoire de Dieu.

    Lire la suite

  • KTO « La Foi prise au Mot » : L’Église et le XIXe siècle

    IMPRIMER

    Le concile Vatican II est parfois vilipendé comme un moment de rupture avec la Tradition multi-séculaire de l’Église, en particulier avec l’héritage du concile de Trente. Mais est-ce vraiment avec ce concile du XVIe siècle que Vatican II entend rompre, si tant est qu’il y ait réellement rupture ? « A bien des égards, Vatican I opère de nombreux changements sans le dire, là où Vatican II change peu de choses, mais en le disant », explique Jean-Pascal Gay, Professeur d’histoire religieuse à l’Université Catholique de Louvain. « En un sens, c’est aussi le XIXe siècle qui a inventé la Tradition », précise-t-il. Si rupture il y a eu, celle-ci semble donc s’amorcer bien avant le concile de Vatican II. « On mesure mal le traumatisme qu’a été la Révolution française et à quel point celle-ci a polarisé toute une part de l’Église contre la modernité », explique à son tour Frédéric Gugelot, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Reims. L’insistance sur la Tradition comme refus du monde moderne serait donc également un héritage de ce XIXe siècle. Pour autant, il serait réducteur de décrire cette période de l’Église comme s’inscrivant dans un simple refus du monde moderne. « C’est un temps qui est marqué par un passage d’une religion de la prescription, à une religion où le fidèle est invité à constituer sa propre foi. » A la fois moderne et anti-moderne, le XIXe siècle semble occuper une place centrale, quoi que mal connue, y compris dans l’histoire contemporaine de l’Église.

    Cela se discute: dans un style simple et direct, des spécialistes dialoguent avec Régis Burnet, en apportant des réponses aux questions que nous pouvons nous poser (émission de juin 2023) :

  • Au risque de l’histoire : Pie XII et la renaissance d’une chrétienté européenne?

    IMPRIMER

    « L’émission « Au Risque de l’Histoire » nous plonge au coeur de ce que certains ont appelé « l’Europe Vaticane ». Si le débat sur les racines chrétiennes de l’Europe est connu de tous, les relations qu’ont pu entretenir trois pères fondateurs de l’Europe avec le Saint-Siège le sont beaucoup moins. La foi de Schuman en France, Gasperi en Italie et Adenauer en Allemagne n’est donc pas pour rien dans la construction européenne du lendemain de la Seconde Guerre mondiale. De même, la démocratie chrétienne a largement contribué à la propagation d’un certain idéal européen. Quel rôle a donc joué le Saint-Siège et, en particulier, la figure centrale du Pape Pie XII ? Et peut-on véritablement parler d’une « Europe vaticane », avant même l’apparition d’une Europe économique ? « Les relations entre Gasperi et Pie XII n’étaient pas bonnes, Pie XII étant constamment agacé des prises de position de Gasperi qui refusait de prendre ses ordres au Saint-Siège et lui a même refusé une audience. » relativise Philippe Chenaux, Professeur d’Histoire de l’Église moderne et contemporaine à l’Université du Latran. « Ce projet d’Europe est notamment porté par les différents partis démocrates-chrétiens, pas seulement en Italie, mais aussi dans tous les pays d’Europe. » précise Martin Dumont chercheur en Histoire des Religions à Sorbonne Université. Retrouver la suite des échanges dans ce nouveau numéro d’Au Risque de l’Histoire. »

    Mémoires d’un monde disparu…

     

  • Le mystère de la Sainte Eucharistie habitait le cœur du Père Damien

    IMPRIMER

    De K.V. Turley sur le National Catholic Register :

    Le Père Damien était un prêtre et un homme de sacrifice

    Plus on regarde de près la vie de Saint Damien de Molokai, plus il devient clair que le mystère de la Sainte Eucharistie était au cœur de ce prêtre.

    LEFT: St. Damien poses for a photograph at age 28, in May 1878. RIGHT: St. Damien is photographed at age 49, weeks before his death on April 15, 1889.

    GAUCHE : Saint Damien pose pour une photographie à l'âge de 28 ans, en mai 1878. DROITE : Saint Damien est photographié à l'âge de 49 ans, quelques semaines avant sa mort, le 15 avril 1889. (photo : Henry L. Chase / William Brigham)

    5 juillet 2023

    Il y a deux photographies.

    L'une représente un jeune et beau prêtre, peu de temps après son ordination. Il s'agit d'une photographie standard du 19ème siècle, qui rappelle le moment où le sujet a reçu dans son âme le caractère spirituel indélébile de la prêtrise du Christ. Le cadrage du sujet est romantique, voire héroïque. Un souvenir, sans doute, pour une mère catholique et fière de l'être.

    L'autre photographie a été prise bien des années plus tard. Bien que son sujet ne l'ait pas su, cette photographie a enregistré un moment de l'un de ses derniers jours sur cette terre. Ici, les beaux traits ont disparu. Le visage et les mains sont marqués par la lèpre, une maladie aussi évidente à l'œil qu'elle était destructrice pour la personne qui en souffrait.

    L'homme photographié à ces deux occasions nous est parvenu sous le nom de "Père Damien". Son nom évoque des images de lépreux sur des îles lointaines du Pacifique Sud, et lui-même comme une figure exotique. Il est l'un des meilleurs exemples de l'effort missionnaire chrétien de grande envergure du XIXe siècle. L'histoire de sa vie, du moins superficiellement, pourrait être considérée simplement comme celle d'un "missionnaire héroïque" et s'arrêter là.

    Une analyse aussi simpliste ne rendrait toutefois pas justice à l'homme qui a vécu et est mort au service de certains des peuples les plus oubliés, voire méprisés, de l'époque. Ce qu'elle cacherait également, c'est à quel point ce service vivifiant n'était pas seulement exprimé par son sacerdoce, mais était son sacerdoce. Si le mot "prêtre" est identifié, à juste titre, au mot "sacrifice", alors, dans la vie du Père Damien, cette identification peut être perçue avec une clarté particulière.

    En effet, plus on regarde de près la vie du Père Damien, plus il devient clair que le mystère de la Sainte Eucharistie était au cœur de ce prêtre. Ce n'est qu'en comprenant cela que l'on peut commencer à comprendre pourquoi le Père Damien a vécu comme il l'a fait, et pourquoi il a aimé comme il l'a fait.

    Jozef De Veuster est né en Belgique, à Tremelo, le 3 janvier 1840. Compte tenu du pays où il est né et de l'époque à laquelle il a vu le jour, ses origines étaient solidement catholiques. Il est le deuxième d'une famille de huit enfants. Deux sœurs sont entrées dans la vie religieuse ; Pamphile, un frère aîné, est devenu prêtre. Jozef souhaitait suivre son frère dans la prêtrise, mais son parcours a été retardé par des responsabilités familiales. De plus, il ne montrait aucune aptitude à l'apprentissage. Ses dons étaient d'ordre pratique : il était doué de ses mains, surtout en tant que bâtisseur. Avec le recul, il est clair que dans les desseins de la Providence, il était préparé, par ces dons, à une mission unique, qui nécessiterait des mains habiles à construire autant que des mains dévouées à tourner les pages d'un missel.

    Lire la suite