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Spiritualité - Page 113

  • Le Christ trouvera-t-Il encore la foi sur la terre ? (Club des "hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Trouvera-t-Il la foi sur la terre ?

    Pour le huitième épisode de la saison six du Club des Hommes en noir, nous vous proposons de retrouver le père Jean-François Thomas, l’abbé Claude Barthe, l’abbé Alain Lorans et le docteur Philippe de Labriolle pour un échange aussi passionnant qu’instructif.

    Ils sont confrontés dans ce nouvel épisode à une question terrible et fondamentale : Trouvera-t-Il la foi sur la terre ?

    Le prétexte de cette émission tient à la parution aux éditions Via Romana d’un livre de l’abbé Barthe qui pose justement cette question.

    Vingt siècles après sa fondation, le catholicisme semble en mauvaise posture et, plus encore, avoir largement été modifié de l’intérieur.

    Diagnostic juste ou erreur de perspective ? Approche franco-centrée ou réalité mondiale ? Un certain nombre de questions se posent sur l’avenir de l’Église. Mais celle de la foi reste finalement la plus fondamentale.

    Accéder à la video complète : https://hommenouveau.fr/video/trouvera-t-il-la-foi-sur-la-terre/

  • Un pape face à la décadence et aux "barbares"

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    leon_le_grand.jpgOn fête aujourd'hui saint Léon le Grand dont voici la synthèse biographique proposée par http://missel.free.fr/ ; on ne manquera pas de faire le rapprochement entre les caractéristiques de son temps et de ceux que nous vivons... mais courage "j'ai vaincu le monde" :

     

    Ferme témoin de l'ère patristique dans la décadence romaine où, pendant vingt-et-un ans, il affronte victorieusement les nouveaux maîtres, les Barbares1, le quarante-cinquième évêque de Rome, quarante-troisième saint pape, est le premier à porter le nom de Léon2 et le premier dont nous conservons les œuvres complètes3 qui lui valent d'êtrele premier pape à porter le titre de docteur de l'Eglise4 ; il est aussi le premier pape à être enseveli au Vatican : « L'ancienne Eglise, écrivait le savant Batiffol5, n'a pas connu de pape plus complet ni de plus grand. » Il pourfend les hérétiques, il prêche à temps et à contretemps, avec simplicité et profondeur, dignité et tendresse ; il déploie un courage authentique et modeste quand il affronte les Huns et les Vandales ;  faiseur de paix, appliqué à son métier de pape, ce conducteur d'hommes sacrifie sa vie privée à sa vie publique : « Nous devons courir la route qui n'est autre que Jésus en personne. »

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  • 9 décembre : "Couples et familles chrétiennes de Belgique, créons du lien!"

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    Evénement pour les familles ! (1).png

    APRÈS-MIDI DES FAMILLES CHRÉTIENNES

    Nous vous proposons une après-midi spécialement conçue et dédiée pour vous ! En effet, se retrouver entre couples et familles chrétiennes se fait criant. Beaucoup ont exprimé le besoin de se rassembler, de créer du lien pour se sentir soutenus face aux défis qui se présentent. C’est ainsi que nous est venu le désir d’organiser cet événement, qui, nous en sommes convaincus, vous plaira et pourra répondre à vos attentes.

    Concrètement, bienvenue le samedi 9 décembre dès 15 heures à l’église Saint-Marc à Uccle (facile d’accès et parking disponible).

    Au programme de cette rencontre :

    – conférence/table ronde d’intervenants issus du monde de pastorales familiales et porteurs de projets à destination des couples. Ils répondront à la question : « comment se faire aider en tant que couple et famille chrétienne en Belgique ? » ;
    – venue de Saint-Nicolas pour petits et grands ;
    – renouvellement des voeux de mariage pour ceux qui le souhaitent ;
    – verre de l’amitié et temps d’échanges avec les participants ;
    – garderie proposée pour les enfants.

    Alors, décidés à venir ? Nous vous attendons très nombreux le 9 décembre pour bâtir une nouvelle espérance familiale et catholique dans notre pays !

    Dans la joie de vous rencontrer !

    INSCRIPTION NÉCESSAIRE
    PAF: 5 €/couple /famille

  • Le vêtement liturgique (Denis Crouan - Liturgie 40)

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    Liturgie 40 ‒ Le vêtement liturgique (55 mn)

    https://youtu.be/YDzJuYiDGT0

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Après Vatican II une mode a fait florès chez de nombreux prêtres : plus de chasuble. Au-delà de ces étranges abus, la première question à laquelle il faut répondre est celle-ci : quel est la fonction du vêtement liturgique ? Il est : 

    - 1° Un « moyen » en vue d’une fin : Elever l’âme des fidèles dans la dignité de la liturgie ; 

    - 2° Être « signe » du ministre de l’Église ; 

    - 3° Participer à l’embellissement de la liturgie  

    Les cinq différentes pièces composant le vêtement du célébrant : 

    1. L’amict ; 

    2. L’aube ; 

    3. La ceinture ; 

    4. Le manipule ; 

    5. L’étole ; 

    6. La chasuble.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères » (Mt 23,8)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara

    § 79, psaume 40 (Méditations sur les psaumes ; éd. Nouvelle Cité, 2002 ; p. 203)

    « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères » (Mt 23,8)

    « Vous n’avez tous qu’un Père qui est Dieu : vous êtes tous des frères. » Vous nous le dites nettement, mon Seigneur Jésus : tous les hommes forment une grande famille ; tous sont frères, Dieu est le Père commun : tous doivent avoir les uns pour les autres les pensées, les paroles, les actes qu’un bon père veut que ses enfants aient entre eux.

    L’amour que le meilleur des pères veut voir régner entre ses enfants, voilà l’amour que nous devons à tous les hommes, à chacun des hommes, sans exception. Et notre modèle, Jésus, nous en donne l’exemple : c’est Dieu qui vient sur la terre nous montrer sous la forme humaine comment il veut que chaque homme aime les autres hommes. Que fait Jésus ? Il vit trente-quatre ans et il donne son sang au milieu des plus affreux tourments pour la sanctification et le salut de tous les hommes, non seulement de tous en général mais de chacun en particulier, en sorte qu’il n’est aucun homme dont on ne doive dire : cet homme, Jésus est mort pour le sauver et le sanctifier. Après le précepte de l’amour fraternel, voici l’exemple comme l’a donné Jésus. Comme le dit S. Paul, « c’est votre frère, que le Christ a racheté à si grand prix ! » (cf. 1 Co 6, 20)

    Tout homme est notre vrai frère en Dieu, et tout homme a été tant aimé et estimé si haut par Jésus qu’il est mort pour lui. Tout homme doit nous apparaître comme un frère, et un frère couvert comme d’un manteau du Sang de Jésus.

  • Quand Jésus critique les scribes (31e dimanche du Temps ordinaire)

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  • La vie après la mort

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    Une émission de la série KTO « La foi prise au mot » (2 novembre 2023) :

    « Que nous dit la Bible de la vie après la mort ? A l’approche de la Commémoration de tous les fidèles défunts, La Foi Prise au mot propose de revenir sur cette question fondamentale pour un chrétien. Si le Credo évoque explicitement la résurrection de la chair, peu de choses nous sont indiquées sur ce qui suit immédiatement notre disparition. La mort est souvent décrite comme la séparation de l’âme et du corps, comme si l’âme subsistait sans corps avant de connaître une pleine résurrection. Mais quelles sont les sources bibliques de telles affirmations ? Que nous disent l’Ancien et le Nouveau Testament de ce qui suit notre trépas ? Régis Burnet reçoit Sophie Ramond, Professeure d’exégèse à l’ICP et Gérard Billon, prêtre, exégète et Président de l’Alliance Biblique Française.

  • Pourquoi ce silence autour des fins dernières ?

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    Du site de l'Homme Nouveau, une émission de l'Homme Nouveau à découvrir ici sur youtube :

    Les fins dernières : une croyance dépassée ?

    Irons-nous tous au Paradis à l’image des saints, ou passerons-nous directement par la case du Purgatoire dont d’aucuns affirment qu’il s’agit d’une invention de théologiens pour mieux contrôler, par la peur, le bon peuple chrétien ?

    Derrière ces questions se profile celle des fins dernières qui semblent avoir disparu de l’enseignement de l’Église et des prédications. À titre d’exemple, il ne semble pas qu’elles aient été mentionnées lors des discussions synodales.

    Les fins dernières, une croyance dépassée ? C’est à cette question, entre doctrine et pastorale, que les membres du Club des Hommes en noir répondent, en ce mois de novembre consacré spécialement à la prière pour les fidèles défunts.

    Dans cette émission, vous retrouverez l’abbé Claude Barthe, directeur de la lettre Res novae, l’abbé Alain Lorans, de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, le père Jean-François Thomas de la Compagnie de Jésus et le docteur Philippe de Labriolle.

  • L'éclat retrouvé d'un prieuré ouvert aux célébrations laïques

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    Du site de la RTBF (Clément Glesner) :

    Le prieuré de Malèves-Sainte-Marie, totalement rénové, retrouve son éclat

    Après dix mois de travaux, le prieuré de Malèves-Sainte-Marie retrouve tout son éclat à Perwez. 550.000 euros auront été nécessaires pour rénover le mur d’enceinte, plusieurs salles de rencontre, les sanitaires du bâtiment central mais surtout l’église du prieuré. Un nouveau visage pour ce lieu de culte qui s’ouvre également aux célébrations laïques.

    C’est le concept pionnier mis sur pied par Gabriel Ringlet, responsable du prieuré de Malèves-Sainte-Marie : "Cela pourrait servir d’inspiration pour d’autres églises. Aujourd’hui, il faut que ces lieux de culte puissent accueillir également des personnes souhaitant un instant de réflexion et de recul, qu’elles soient croyantes ou non. Nous étions déjà ouverts au plus grand nombre et ce sera davantage le cas encore. Nous devons créer des ponts." C’est la raison pour laquelle la rénovation de l’église a été pensée pour se transformer en salle culturelle. Des spectacles, des pièces de théâtre, des expositions, des concerts pourront s’y produire.

    Les mariages et funérailles laïques pourront aussi y être célébrés. Un lieu de rassemblement et de communion, ouvert au plus grand nombre. "Nous sommes ouverts à toutes les initiatives. La seule chose à respecter est le lieu et sa mission d’intériorité. C’est la raison pour laquelle, nos espaces ne deviendront pas des salles de fête par exemple", souligne encore Gabriel Ringlet.

    L’inauguration officielle du prieuré se déroulera le 11 novembre prochain. Le lendemain, le site sera ouvert au grand public pour une visite de l’ensemble des lieux.

  • En souvenir de Wanda Półtawska, un modèle de génie féminin dans le monde postmoderne

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    En souvenir de Wanda Półtawska, un modèle de génie féminin dans le monde postmoderne

    La vie de l'amie proche de Jean-Paul II, qui a influencé nombre de ses écrits et qui est décédée ce mois-ci à près de 102 ans, s'inscrit dans la longue tradition de l'héroïsme féminin dans l'Église.

    Wanda Półtawska.Wanda Półtawska. (photo : photographe Eustachy Kossakowski ; numérisé à partir de Poland monthly, juin 1963, Interpress Publishers, Varsovie, Pologne / Domaine public)

    31 octobre 2023

    Résumer la vie et l'œuvre d'une figure telle que Wanda Półtawska n'est pas chose aisée. Une chose est sûre : La dernière survivante des "cobayes" du camp de concentration de Ravensbrück restera l'un des principaux visages de la résistance à la déshumanisation du monde occidental, défiguré par les totalitarismes du XXe siècle.

    Née Wanda Wiktoria Wojtasik le 2 novembre 1921 à Lublin, en Pologne, elle était l'épouse du philosophe Andrzej Półtawski et la mère de quatre enfants. Elle est décédée dans la soirée du 24 octobre 2023, peu avant son 102e anniversaire. "Pour beaucoup de gens, je suis un peu une pièce de musée !", avait-elle plaisanté en accueillant le Register dans son appartement de la célèbre place du marché de Cracovie à l'occasion de son 100e anniversaire en 2021.

    Connue pour son franc-parler, son tempérament vif et son caractère intransigeant - il n'en fallait pas moins pour survivre aux atrocités indicibles qu'elle a subies à l'âge de 20 ans seulement pour ses activités de résistance contre l'occupant nazi en Pologne - elle a eu un impact considérable sur la vie intellectuelle de l'Église au tournant du nouveau millénaire, notamment sur les écrits de saint Jean-Paul II, dont elle était l'une des amies les plus proches et qu'il appelait sa sœur.

    Dans le monde intellectuel progressiste, généralement enclin à célébrer les survivants de la fureur génocidaire de l'Allemagne nazie, elle est toujours apparue comme une figure quelque peu gênante, car elle allait à l'encontre de tous les courants de pensée relativistes qui prévalaient dans la seconde moitié du 20e siècle.

    Défendre la vie contre la "civilisation de la mort

    L'épreuve de sa jeunesse, qu'elle a racontée dans son mémorable ouvrage And I'm Afraid of My Dreams, a en effet fait d'elle une ardente défenseuse de la vie, de sa conception à sa fin naturelle. Il s'agissait d'une position difficile à adopter en matière de libération sexuelle en Occident, qui avait fait de l'avortement et des contraceptifs les outils de l'émancipation individuelle.

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  • Vers le temps des saints ?

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    Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, vient de publier Le temps des saints, essai passionnant, lucide et courageux, dont l’objet est de fortifier la foi des fidèles parfois troublée par la situation présente dans l’Église. Entretien avec Christophe Geffroy dans La Nef (novembre 2023)

    La Nef – La figure du prêtre a été mise à mal au XXe siècle, dites-vous : pourquoi, et comment concilier la nécessaire défense de la grandeur du sacerdoce sans tomber dans le cléricalisme ?

    Mgr Marc Aillet – Le concile Vatican II a tant insisté, à juste titre, sur la place des fidèles laïcs dans la mission de l’Église, qu’on a pu avoir tendance à minimiser le rôle des prêtres. La contestation de l’autorité et les revendications démocratiques qui traversaient la société en pleine mutation, sous l’influence du marxisme, ont conduit à interpréter l’enseignement du concile de manière politique, ce que le pape Benoît XVI a désigné sous le nom d’herméneutique de la rupture, prétendant réduire la différence entre clercs et laïcs et engendrant une concurrence de pouvoirs entre eux. Aujourd’hui, les mêmes prennent prétexte des abus sexuels dans l’Église, pour remettre en cause l’identité du prêtre dans sa configuration ontologique au Christ-Prêtre, Tête et Pasteur de l’Église. Il faudrait en découdre avec cette « sacralisation » du prêtre que l’on dénonce sous le terme convenu de « cléricalisme ». Il faut tenir à l’identité du prêtre que nous recevons de l’Écriture sainte et de la tradition, tout en rappelant que si le prêtre est « mis à part » pour tenir la place du Christ, il n’est pas « séparé ». Le concile Vatican II a déjà répondu très clairement à la question, en envisageant les relations entre le sacerdoce ministériel des prêtres et le sacerdoce commun des fidèles, distincts non seulement de degré mais d’essence, sous le signe d’une complémentarité, en tant « qu’ordonnés l’un à l’autre » (cf. Lumen gentium n. 10). Pour échapper au cléricalisme, le prêtre méditera cette parole de saint Augustin : « Pour vous, je suis évêque ; avec vous, je suis chrétien », autrement dit, je ne cesse pas comme ministre ordonné d’être un baptisé qui doit, avec ses frères, s’engager résolument dans un chemin de conversion et de sanctification. Là est le meilleur antidote au cléricalisme, sans perdre pour autant son identité, qui lui fait devoir d’enseigner, de sanctifier, et de gouverner le troupeau de Dieu avec l’autorité même du Christ.

    En quoi le célibat des prêtres est-il important ? Pourquoi l’ordination d’hommes mariés n’est-elle pas une solution au manque de vocations ?

    On a souvent dit que le célibat des prêtres n’était pas un dogme ! Certes, mais je soutiens quant à moi, au regard de l’histoire et de la théologie catholique du sacerdoce, qu’il est l’expression privilégiée de l’identité du prêtre. Le célibat a été imposé dans l’Église latine, certes tardivement (XIIe s.), mais c’était pour faciliter la continence des clercs qui, elle, remonte à l’époque apostolique. C’est d’ailleurs la forme de vie que le Christ a lui-même assumée, lui qui s’est désigné comme l’Époux de l’Église et qui s’est réservé tout entier dans la continence parfaite pour l’unique oblation de son corps qui sauve le monde. Il est plus que convenant pour le prêtre de vivre la continence parfaite, car il est configuré au Christ Époux de l’Église, appelé à donner toute sa vie pour elle, et à célébrer, dans la personne même du Christ, le sacrifice eucharistique : sinon, comment le prêtre pourrait-il prononcer en vérité les paroles de Jésus : « ceci est mon corps livré pour vous… Ceci est la coupe de mon sang versé pour vous… »

    La pénurie des vocations vient d’un déclin de la foi au sein du peuple chrétien, et partant, d’un manque de confiance absolue en Dieu à qui l’on peut consacrer toute sa vie et qui donne la force d’en assumer toutes les conséquences existentielles. La vocation sacerdotale est une vocation au don total de soi à la suite du Christ. Le prêtre ne peut avoir un cœur partagé : être l’époux de l’Église et en même temps d’une femme. Les jeunes qui aspirent au sacerdoce, dans le contexte actuel, ne veulent pas se donner à moitié. Ce qui ne nous dispense pas d’une formation humaine qui soit à la hauteur d’un tel engagement.

    Vous expliquez que le « problème des vocations » est d’abord une « crise d’engendrement » : pourriez-vous nous expliquer cela et en quoi est-il important pour vous d’avoir ouvert votre propre séminaire diocésain ?

    Un prêtre ordonné à la fin des années soixante me confiait un jour, attristé : « Notre échec, c’est que nous n’avons pas réussi à ce que des jeunes deviennent prêtres comme nous. » Sans doute est-ce lié à une époque où les prêtres étaient pour beaucoup en crise d’identité, sous la poussée d’une mentalité de rupture avec le passé, parfois jusqu’à « tuer le père », ce qui ne les empêchait pas pour autant d’être généreux. Du coup, ils ont eu du mal à exercer une paternité. En revanche, combien de séminaristes, touchés par le témoignage de prêtres bien identifiés, enracinés dans la Tradition de l’Église, tout donnés au Seigneur et aux hommes, se sont dit : « J’aimerais être prêtres comme eux. » On ne peut nier que certaines personnalités sacerdotales ont pu engendrer, par attrait, des vocations.

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  • Aujourd'hui, l'Eglise fête sa dignité de "mère des saints, image de la cité céleste"

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    L'HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI (Basilique Vaticane)
    Mercredi 1er novembre 2006

    Chers frères et soeurs,

    Notre célébration eucharistique s'est ouverte par l'exhortation "Réjouissons-nous tous dans le Seigneur". La liturgie nous invite à partager l'exultation céleste des saints, à en goûter la joie. Les saints ne constituent pas une caste restreinte d'élus, mais une foule innombrable, vers laquelle la liturgie nous invite aujourd'hui à élever le regard. Dans cette multitude, il n'y a pas seulement les saints officiellement reconnus, mais les baptisés de chaque époque et nation, qui se sont efforcés d'accomplir avec amour et fidélité la volonté divine. Nous ne connaissons pas le visage ni même le nom de la plupart d'entre eux, mais avec les yeux de la foi, nous les voyons resplendir, tels des astres emplis de gloire, dans le firmament de Dieu.

    Aujourd'hui, l'Eglise fête sa dignité de "mère des saints, image de la cité céleste" (A. Manzoni), et manifeste sa beauté d'épouse immaculée du Christ, source et modèle de toute sainteté. Elle ne manque certes pas de fils contestataires et rebelles, mais c'est dans les saints qu'elle reconnaît ses traits caractéristiques,  et  c'est  précisément en eux qu'elle goûte sa joie la plus profonde. Dans la première Lecture, l'auteur du Livre de l'Apocalypse les décrit comme "une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue" (Ap 7, 9). Ce peuple comprend les saints de l'Ancien Testament, à partir d'Abel le juste et du fidèle Patriarche Abraham, ceux du Nouveau Testament, les nombreux martyrs du début du christianisme, les bienheureux et saints des siècles successifs, jusqu'aux témoins du Christ de notre époque. Il sont tous unis par la volonté d'incarner l'Evangile dans leur existence, sous l'impulsion de l'éternel animateur du Peuple de Dieu qu'est l'Esprit Saint.

    Mais "à quoi sert notre louange aux saints, à quoi sert notre tribut de gloire,  à  quoi  sert  cette  solennité elle-même?". C'est par cette question que commence une célèbre homélie de saint Bernard pour le jour de la Toussaint. C'est une question que nous pourrions nous poser également aujourd'hui. Et la réponse que le saint nous donne est tout aussi actuelle:  "Nos saints - dit-il - n'ont pas besoin de nos honneurs et et ils ne reçoivent rien de notre culte. Pour ma part, je dois confesser que, lorsque je pense aux saints, je sens brûler en moi de grands désirs" (Disc. 2; Opera Omnia Cisterc. 5, 364sqq). Telle est donc la signification de la solennité d'aujourd'hui:  en regardant l'exemple lumineux des saints, réveiller en nous le grand désir d'être comme les saints:  heureux de vivre proches de Dieu, dans sa lumière, dans la grande famille des amis de Dieu. Etre saint signifie:  vivre dans la proximité de Dieu, vivre dans sa famille. Et telle est notre vocation à tous, répétée avec vigueur par le Concile Vatican II, et reproposée aujourd'hui de façon solennelle à notre attention.

    Mais comment pouvons-nous devenir saints, amis de Dieu? On peut répondre à cette interrogation tout d'abord par une négation:  pour être saint, il n'est pas nécessaire d'accomplir des actions et des oeuvres extraordinaires, ni de posséder des charismes exceptionnels. On peut ensuite répondre par une affirmation:  il est nécessaire avant tout d'écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés. "Si quelqu'un me sert - nous avertit-Il - qu'il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera" (Jn 12, 26). Celui qui a confiance en Lui et l'aime d'un amour sincère, comme le grain de blé tombé en terre, accepte de mourir à lui-même. En effet, il sait que celui qui veut garder sa vie pour lui-même la perd, et que celui qui se donne, se perd, et trouve précisément ainsi la vie. (cf. Jn 12, 24-25). L'expérience de l'Eglise démontre que toute forme de sainteté, tout en suivant des parcours différents, passe toujours par le chemin de la croix, le chemin du renoncement à soi-même. Les biographies des saints décrivent des hommes et des femmes qui, dociles aux desseins divins, ont parfois affronté des épreuves et des souffrances indescriptibles, des persécutions et le martyre. Ils ont persévéré dans leur engagement, "ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve - lit-on dans l'Apocalypse - ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau" (v. 14). Leurs noms sont inscrits dans le livre de la vie (cf. Ap 20, 12); leur demeure éternelle est le Paradis. L'exemple des saints est pour nous un encouragement à suivre les mêmes pas, à ressentir la joie de celui qui a confiance en Dieu, car l'unique cause véritable de tristesse et de malheur pour l'être humain est de vivre loin de Lui.

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