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Spiritualité - Page 237

  • Temps pascal en confinement; feuillet du jeudi (14 mai) de la 5e semaine : le culte du précieux Sang de Jésus selon Jean Chrysostome

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du mercredi (13 mai) de la 5e semaine : les écrits de Soeur Lucie de Fatima

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  • Un hymne à la Vie : l'homélie de Mgr Aupetit lors de la messe d'obsèques de Birthe Lejeune

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    L'homélie à partir de la 25e minute.

  • Déconfinement : que la dimension religieuse et spirituelle soit prise en compte !

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    Une "opinion" de l'Abbé Philippe Mawet, curé, responsable de l'unité pastorale de Stockel-au-Bois (paroisses Sainte-Alix, Saint-Paul et Notre-Dame de Stockel à Woluwe-Saint-Pierre) sur le site de la Libre de ce 13 mai (p. 33) :

    Les croyants de notre pays ne doivent pas être les oubliés du Conseil national de sécurité. Afin que, bientôt, les autorités accompagnent le déconfinement des célébrations.

    Cela fait depuis la mi-mars que les communautés chrétiennes sont privées de célébrations publiques (et donc eucharistiques). Sans doute était-il normal de prendre cette décision car je ne vois pas pourquoi les chrétiens ne participeraient pas aux nécessaires mesures de confinement imposées à tous durant plusieurs semaines pour d’importantes raisons sanitaires. En nous rappelant cette évidence, je veux me joindre à l’hommage unanime rendu à tous les soignants et à tous ceux qui ont dû, dans des conditions difficiles, voire dangereuses, poursuivre leur travail pour que le minimum vital de la vie en société et de la vie des personnes soit assuré.

    Aujourd’hui, quelques mesures de déconfinement sont entrées en vigueur selon un agenda et des priorités qui ont été déterminés par les autorités politiques en lien avec les experts et les scientifiques compétents pour ce dossier.

    Ce qui m’étonne cependant, c’est qu’au fil des différentes conférences de presse organisées dans le cadre des décisions prises par le CNS (Conseil national de sécurité) il ne fut jamais question de la réouverture des églises et autres lieux de culte, ni de la reprise, progressive bien sûr, des célébrations publiques. Je pense particulièrement aux messes et aux sacrements qui sont au cœur de la vie catholique mais je veux ici élargir mon propos et mon étonnement à tous les autres cultes et religions reconnus dans notre pays.

    Mon but, ici, n’est certainement pas de faire campagne ou de lancer une pétition pour que les messes puissent à nouveau être célébrées. Il y a, à ce niveau, des questions précises et, cependant, complexes devant lesquelles les experts et les gouvernants doivent pouvoir se situer. Ce n’est pas à l’Église de prendre ces décisions mais les croyants demandent d’être reconnus dans leurs convictions et dans leurs pratiques.

    L’enjeu, c’est la façon dont ce “secteur” de la vie religieuse est traité et considéré. La vie chrétienne fait partie de la vie de beaucoup de citoyens. Il est trop facile de qualifier de “minorité” ceux qui sont d’abord “minorisés”. Ce temps du confinement aura d’ailleurs permis de vérifier la vitalité d’un grand nombre de communautés chrétiennes qui ont fait preuve de beaucoup d’inventivité, numérique et autre, pour “faire Église” au cœur de ces temps difficiles. Mais ces moyens – essentiellement virtuels – ne remplaceront jamais les rassemblements, célébrations et sacrements qui font partie de l’ADN de l’Église (qui, étymologiquement, veut dire “assemblée”).

    Je crois que cette pandémie a redonné une actualité nouvelle à toutes les questions du sens. Beaucoup posent aujourd’hui cette question qui n’est le monopole de personne. Dans le même temps, aucun secteur de la vie sociétale ne peut se désintéresser de cette “question du sens”. Aucun secteur ne peut en faire l’économie. Pour les religions cependant, poser la question du sens, c’est aussi poser la question de la Transcendance. Il y a là une “originalité” qui doit être prise en compte par les gouvernants et décideurs de notre pays.

    J’ose penser que nos autorités civiles et citoyennes prendront désormais la mesure de leurs responsabilités pour accompagner au mieux le déconfinement des célébrations, certes, mais aussi de tout ce qui fait la vie de l’Église et des religions. Il ne s’agit pas ici de demander ce qui ne peut pas être accordé. Il s’agit seulement de demander que la dimension religieuse et spirituelle soit prise en compte, ne fût-ce qu’en l’évoquant pour dire que les chrétiens – et tous les croyants – de notre pays ne sont pas les oubliés de l’information sociétale à diffuser en ces temps difficiles pour tous. Chacun mérite d’être reconnu et accompagné dans ses incertitudes et ses inquiétudes. À tout le moins !

  • Au Vietnam : une Eglise riche en vocations

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Selon Mgr Aphong Nguyen Huu Long, évêque de Vinh, le Vietnam, riche en vocations, peut s’adapter face aux épreuves

    07/05/2020

    Dimanche dernier, le 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de prière pour les vocations, Mgr Aphong (Alphonse) Nguyen Huu Long, évêque de Vinh, dans le nord du Vietnam, a pu échanger avec des jeunes catholiques vietnamiens en appelant à répondre à l’appel de Dieu avec « toute notre liberté, notre foi et notre générosité ». L’évêque de Vinh, responsable de la Commission pour l’évangélisation de la Conférence des évêques du Vietnam pour la période 2019-2022, a assuré que l’Église au Vietnam, riche en vocations, pouvait adapter l’évangélisation pour dépasser les épreuves et se tourner vers l’avenir, à l’image des Martyrs du Vietnam et des missionnaires vietnamiens.

    À l’occasion de la Journée mondiale de prière pour les vocations, le dimanche 3 mai, Mgr Anphong (Alphonse) Nguyen Huu Long, évêque de Vinh, a pu échanger avec des jeunes vietnamiens, en leur confiant que « tout le monde reçoit une mission du Seigneur ». « Nous pouvons choisir la vie religieuse ou le mariage ; on répond à la volonté de Dieu avec toute notre liberté, notre foi et notre engagement sincère », a-t-il ajouté. Mgr Huu, ordonné évêque par le pape François le 22 décembre 2018, a été assigné au diocèse de Vinh le 1er février 2019. Il est responsable de la Commission pour l’évangélisation de la Conférence épiscopale vietnamienne pour la période 2019-2022. « Toutes les vocations sont nobles, à condition de discerner ce à quoi Dieu vous appelle », a poursuivi l’évêque. En s’adressant à de jeunes prêtres et religieux, il a souligné « la beauté de la vocation au sacerdoce et à la vie religieuse, c’est qu’ils ne vivent pas pour eux-mêmes, mais avec Dieu pour les autres [Rm 14, 7-9] ». « Et en même temps, par toute leur vie, ils honorent Dieu et recherchent le Salut des autres », a-t-il ajouté. Selon plusieurs études menées par l’Église catholique, les vocations religieuses et sacerdotales restent nombreuses au Vietnam. Cette abondance n’est certes pas spontanée, mais résulte d’un certain nombre de facteurs, comme une atmosphère familiale, amicale et sociale favorable.

    5 000 prêtres, 5 000 séminaristes et 33 000 religieux et religieuses

    Le développement des vocations fait partie des domaines les plus préoccupants pour l’Église ; mais avec un plus grand nombre de vocations s’accompagne aussi le besoin de se concentrer d’autant plus sur la qualité de la formation. À l’exemple des Martyrs du Vietnam, beaucoup de catholiques ont rencontré des difficultés et sont morts pour leur foi. Les vocations se sont multipliées, et la trace des missionnaires vietnamiens est discernable partout. Le Programme catholique vietnamien d’intégration culturelle (Giao Trinh Hoi Nhap Van Hoa Cong Giao Viet Nam) montre qu’en 2019, l’Église catholique au Vietnam comptait environ 7 millions de fidèles, soit près de 7 % de la population, pour 5 000 prêtres et plus de 5 000 séminaristes. Selon les chiffres de la Commission religieuse de la Conférence des évêques du Vietnam, début 2019, l’Église locale comptait 307 congrégations et associations religieuses pour 33 087 membres, dont 28 099 religieuses et 4 988 religieux, et 1 670 religieux ordonnés prêtres. De nombreux religieux et religieuses vietnamiens sont également partis à l’étranger. Beaucoup de prêtres vietnamiens remarquent que « l’Église catholique vietnamienne envoie des vocations dans les autres pays », en particulier aux États-Unis où l’on compte 950 prêtres vietnamiens.

    Certains de ces prêtres appartiennent à des congrégations comme Dong Cong, qui compte une centaine de membres. D’autres sont rédemptoristes, Missionnaires du Verbe Divin, jésuites ou dominicains… Certains évêques vietnamiens sont eux aussi partis à l’étranger, comme Mgr Vincent Nguyen Van Long en Australie, Mgr Vincent Nguyen Man Hieu au Canada, Mgr Toma Nguyen Thai Thanh aux États-Unis, et Mgr Pierre Nguyen Van Tot, ancien nonce apostolique au Sri Lanka. « Au début, beaucoup de prêtres et religieux vietnamiens partis en mission à l’étranger ont rencontré de nombreuses difficultés, pour des résultats qui n’étaient pas à la hauteur de leurs espérances », explique Mgr Huu. « L’une des plus grandes barrières rencontrées était notamment celle de la langue. Mais tous sont parvenus à dépasser cette première épreuve. » Pour Mgr Huu, « pour renouveler l’évangélisation au Vietnam, le pape François a recommandé, dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium [La joie de l’Évangile], de regarder vers l’avenir ». « Nous devons réfléchir à ce que nous pouvons faire, aux domaines que nous pouvons développer, et à des façons d’adapter l’évangélisation à la période que nous traversons au Vietnam », a-t-il souligné.

    (Avec Asianews, Hanoï)

  • Temps pascal en confinement; feuillet du mardi (12 mai) de la 5e semaine : en l'honneur de saint Pancrace

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    2020_05_12_09_47_40_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Consécration particulière des Philippines à Notre-Dame pour les protéger de la pandémie

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PHILIPPINES - Consécration particulière du pays à Notre-Dame pour se sauver de la pandémie

    9 mai 2020

    Manille (Agence Fides) – Notre-Dame est le refuge sûr permettant de protéger les Philippines et de guérir le pays de la catastrophique pandémie de Covid-19. C'est dans cette perspective que tous les Diocèses de l'archipel accompliront une Consécration spéciale aux soins de la Très Sainte Vierge Marie dans une nation qui lutte contre le virus et se trouve encore en isolement et ce jusqu'au 15 mai.

    Ainsi que l'a appris Fides, l'acte de consécration au Coeur Immaculé de Marie aura lieu dans les Cathédrales de tous les Diocèses le 13 mai, fête de Notre-Dame de Fatima. Le cœur de l'initiative sera constitué par le Sanctuaire national de Notre-Dame de Fatima sis dans la ville de Valenzuela, près de Manille.

    « Je pense qu'il s'agit d'une initiative merveilleuse – a déclaré S.Exc. Mgr Romulo Valles, Archevêque de Davao et Président de la Conférence épiscopale, dans la lettre qu'il a adressé aux Diocèses, rappelant qu'en 2013 également, au cours de l'Année de la Foi, la Conférence épiscopale des Philippines (CBCP) a consacré le pays au Coeur Immaculé de Marie.

    A Manille, S.Exc. Mgr Broderick Pabillo, Administrateur apostolique de l'Archidiocèse, conduira la prière de consécration le 13 mai en la Cathédrale en présence des Maires des cinq villes principales de l'Archidiocèse : Manille, Mandaluyong, Pasay, Makati et San Juan. A compter du 10 mai, l'Archidiocèse débutera un triduum de pénitence et de prière quotidienne du chapelet qui culminera au travers de l'acte de consécration.

    « Tout le peuple de Dieu guidé par ses responsables civils et religieux se placera sous la protection de la Très Sainte Vierge Marie – indique Mgr Pabillo. Nous désirons implorer la protection et la puissante intercession de notre Bienheureuse Mère en ce moment difficile, en particulier alors que nous nous préparons à un nouveau style de vie après la quarantaine » a-t-il ajouté. « Nous avons besoin de la force d'en haut et nous avons en Notre-Dame une aide puissante pour obtenir cette aide céleste » a-t-il affirmé, rappelant que l'Eglise aux Philippines a écouté l'invitation du Pape François qui a encouragé les fidèles à prier le chapelet pendant tout le mois de mai.

    A Manille se tiendra également un cycle de catéchèses sur la signification et les implications de cette consécration. Reprenant les paroles du Pape, Mgr Pabillo a déclaré que « dans la contemplation du visage du Christ, nous serons plus unis pour affronter la pandémie ». (SD-PA) (Agence Fides 09/05/2020)

  • Temps pascal en confinement; feuillet du lundi (11 mai) de la 5e semaine : Recits et expériences eucharistiques (A. Bessières s.J.)

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    2020_05_11_09_58_52_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Rome : le Cardinal Sarah bientôt « remercié » par le pape régnant ?

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    Selon le site web « Pro Liturgia » », Rome bruisse actuellement de rumeurs inquiétantes :

    « Le cardinal Robert Sarah aura 75 ans le 15 juin prochain. Avec toujours plus d’insistance, on dit qu’expireront bientôt ses fonctions de préfet de la Congrégation pour le Culte divin. La décision lui aurait déjà été annoncée par le pape François, il y a déjà plusieurs mois.

    capture-d2019e0301cran-2020-05-09-a0300-14.42.01.pngQui le remplacerait ? Sur ce sujet, aussi, les rumeurs courent. On parle de Mgr Vittorio Francesco Viola (photo), 55 ans, franciscain, évêque de Tortona (Ligurie) depuis 2014 et grand amateur de liturgies improvisées sur fond de chants mièvres qu’il exécute lui-même en remplacement des prières du Missel. Celui-ci a fait des études de liturgie à l’Institut pontifical Saint-Anselme, à Rome, dont il deviendra lui-même l’un des professeurs.

    Mgr Viola a été nommé évêque grâce, dit-on, à l’amitié que lui portait Mgr Luca Brandolini, évêque auxiliaire de Rome réputé pour avoir été l’un des prélats les plus opposé au motu proprio “Summorum Pontificum” de Benoît XVI.

    C’est au point que Mgr Vittorio Viola, dont on annonce donc qu’il sera le successeur du cardinal Robert Sarah, avait reçu en cadeau de Mgr Brandolini l’anneau épiscopal d’Annibale Bugnini (dont Mgr Brandolini avait hérité on ne sait comment) avec cette recommandation qui en dit long : « Vittorio, souviens-toi toujours de qui tu portes l’anneau ! » Pour mémoire, Mgr Bugnini, père plus qu’ambigu de la réforme liturgique de 1969, fut finalement écarté par Paul VI en personne et envoyé en 1976, comme pro-nonce apostolique, en Iran. On a connu mieux comme promotion.

    Si la nomination de Mgr Vittorio Francesco Viola comme préfet de la Congrégation pour le Culte divin devait être confirmée par le pape François, ce serait un coup d’arrêt à tous les efforts déployés par le pape Benoît XVI puis par le cardinal Robert Sarah pour redonner à l’Église le véritable esprit de la liturgie et permettre à terme la correction de toutes les erreurs introduites dans les célébrations sous couvert de Vatican II. Un retour en arrière dans les années noires de l’après-concile, en quelque sorte... ».

    Ref. Rome : le Cardinal Sarah bientôt « remercié » par le pape régnant ?

    La rumeur court ? Laissons-la courir mais il serait, en tout cas, étonnant que le pape, après l'avoir bridé durant des années, prolonge le mandat d’un cardinal aussi éloigné de sa « sensibilité » comme on dit dans les milieux ecclésiastiques.

    JPSC

    Lire également : Mgr Vittorio Viola remplacera-t-il bientot le cardinal Sarah

    et

    Mons. Vittorio Viola tortona al culto

  • Du confinement au déconfinement spirituel : tenir bon en quarantaine. Quelques conseils de l’Opus Dei

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    La propagation du COVID-19 a poussé de nombreux pays à prendre des mesures radicales pour endiguer la contagion et éviter la saturation des services sanitaires. En Belgique, le plan cherche à limiter le plus possible les déplacements et les réunions de personnes.  Même si un processus de déconfinement est prudemment amorcé, depuis quelques jours, les conseils que donne l’Opus Dei sur son site « didoc.be » restent utiles pour une bonne gestion spirituelle de ce temps d’épreuve qui n’est pas achevé. Extraits :

    « Hospitalisé, isolé chez soi, en quarantaine ou en prévention, en télétravail, en scolarité à distance, ou retenu à la maison pour prendre soin des enfants ou des petits-enfants, cette inactivité forcée, dans un contexte d’incertitude économique, fait courir le risque de sombrer dans le pessimisme ou la peur, ou encore de céder à une forme d’activisme numérique à la recherche de la dernière nouvelle.

    Or il s’agit de tirer parti de ces circonstances exceptionnelles en pratiquant le civisme de façon responsable, en tirant profit de son temps et en s’unissant à ceux qui sont moins bien lotis par la prière.

    L’Opus Dei veut aider chacun à trouver Dieu dans ses circonstances habituelles de travail et de vie familiale. Dans les circonstances présentes, qui ne sont ni habituelles ni ordinaires, saint Josémaria nous apprend aussi à tirer de toutes les situations, même les pires, quelque chose de positif, car Dieu nous y attend et nous y assiste. Dieu a sans doute une bonne raison de permettre tout cela ; tâchons d’y faire face avec sens surnaturel, dans la bonne humeur et l’espérance.

    L’expérience de saint Josémaria

    En avril 1937, saint Josémaria vécut un isolement semblable, dans des circonstances encore plus dramatiques. À Madrid, la guerre civile l’obligea à se réfugier dans la Légation du Honduras. Avec quatre jeunes gens de l’Opus Dei et Santiago, son frère cadet, il y demeura plus de quatre mois, partageant avec une centaine de personnes une seule salle de bains et couchant sur des tapis de sol étalés dans quelques mètres carrés.

    Eduardo Alastrué, l’un des quatre, raconte ce qu’ils ont vécu :

    « Certains passaient leur temps à ruminer, en silence, leur découragement et leur malheur. D’autres se défoulaient en récriminant contre leurs malheurs présents et passés, d’autres se plaignaient sans arrêt de leur sort, de leur carrière brisée, de leurs biens perdus, de leur avenir incertain et menacé. La peur, suscitée par leurs souffrances et les persécutions subies, les poussait à considérer le monde extérieur à notre asile comme un lieu inhospitalier. Très souvent, cette peur se doublait d’une horreur de l’adversaire, d’une haine impuissante sur-le-champ, mais qu’ils comptaient bien assouvir, un jour, dans la revanche. »

    Au contraire, le climat que saint Josémaria créa autour de lui ne fut que positif et plein d’espérance. Afin de bien occuper leurs journées, il fixa avec eux un horaire avec des temps pour la vie intérieure, pour l’étude, notamment l’apprentissage des langues vivantes, et pour la détente.

    « Qu’elle est monotone, ma vie, aujourd’hui ! disait-il dans une méditation prêchée à ceux qui l’entouraient. Comment arriver à faire fructifier les dons de Dieu dans ce repos forcé ? N’oublie pas que tu peux être comme un volcan sous la neige (…). En effet, à l’extérieur, le gel de la monotonie peut sans doute te glacer, mais à l’intérieur, le feu n’arrêtera pas de te consumer et tu n’auras de cesse que de compenser ce manque d’activité extérieure par une activité intérieure très intense (...) ».

    Un an plus tard, dans une lettre adressée aux membres de l’Opus Dei que la guerre avait dispersés, il écrivait que pour y arriver il fallait prendre soin de sa vie intérieure. C’est l’origine du point 294 de Chemin :

    « On ne voyait pas les plantes toutes couvertes de neige. Et le paysan, propriétaire du champ, dit tout joyeux : ‟Maintenant, elles poussent en dedans.” — J’ai pensé à toi, à ton inactivité forcée… — Dis-moi, pousses-tu, toi aussi, ‟en dedans” ? »

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    Ref. Tenir bon en quarantaine. Quelques conseils

    JPSC

  • Déconfinement : Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

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    De Bérangère Dommaigné sur le site web « aleteia » :

    « L’Abbé Timothée Pattyn, curé de paroisse dans le Beaujolais (Rhône), est fin prêt pour accueillir à nouveau ses paroissiens. Et pour ceux qui doutent encore de la faisabilité des gestes barrière dans une église, il propose une démonstration en images ! Cinquante silhouettes en carton, chacun assise à deux mètres de distance, et voila une messe prête à être célébrée en toute sécurité, pour enfin retrouver l’Eucharistie. Reste un précieux souhait : que ces silhouettes cartonnées redeviennent humaines !

    « C’est long pour tout le monde », l’abbé Timothée Pattyn, le curé de Villiers-Morgon, petit village du Beaujolais, situé à 25 kms au nord de Villefranche-sur-Saône, déplore de ne plus pouvoir célébrer de messe publique et a décidé de le faire savoir. Mais pour répondre peut-être plus à l’ignorance et la prudence légitime de certains, « qui imaginent les messes comme des rassemblements « type JMJ » », il a décidé de montrer visuellement comment il est tout à fait possible de respecter les gestes barrières dans son église, qui pourrait accueillir jusqu’à 600 personnes en temps normal.

    Pour cela, région du Beaujolais oblige, des paroissiens viticulteurs lui ont déposé des morceaux de cartons, utiles pour stocker les palettes de vin. Le curé les a ensuite dispersé chez des paroissiens avec un patron, et tout le monde s’est mis à faire du découpage afin d’obtenir cinquante silhouettes. Il ne restait plus qu’à les installer sur les bancs, pour faire la démonstration, avec une vidéo, assistée du drone du curé.

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    Paroisse la Trinité en Beaujolais. La preuve en image: cinquante paroissiens peuvent suivre la messe en respectant parfaitement les gestes barrières.

    « Chacune des silhouettes est espacée de deux mètres, tout est ouvert, pas de poignées ou de porte à toucher » explique le curé qui ajoute « en plus grâce à la démarche liturgique, les fidèles entrent par l’allée centrale et ressortent par les allées latérales, notre liturgie est donc tout à fait adaptée à la circulation espacée ! »

    Un doodle par messe

    Le prêtre envisage par ailleurs de lancer tout simplement un « doodle » permettant aux paroissiens de s’inscrire à un office. Une fois le nombre de 50 obtenu, le « doodle » sera fermé, il restera à l’équipe d’accueil, masquée et équipée de gel hydroalcoolique, d’accueillir les inscrits et de leur montrer leur place. Et comme ils ne seront que 50 par messe, l’abbé Timothée se dit tout à fait prêt à célébrer plusieurs messes à la suite pour permettre à ses 350 paroissiens habituels de retrouver chacun à leur tour, la sainte Eucharistie.

    En somme, toutes ces mesures semblent d’une simplicité évangélique à mettre en place ! Reste juste l’autorisation des autorités, et là le curé (comme les paroissiens), commence à gronder un peu. « On en a marre, on se sent privé de l’essentiel alors qu’il n’y a eu que très peu de cas de coronavirus chez nous, que tout le monde se connait et qu’on pourrait très facilement se retrouver en toute sécurité ». Comme le conclut le prêtre dans sa vidéo, s’il prie pour les gouvernants, il prie aussi pour que ces silhouettes en carton redeviennent enfin réelles, remplacées par des fidèles. »

     

    Ref. Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

    JPSC

  • Jésus est venu pour cela : nous montrer le Père, nous le faire voir (5e dimanche de Pâques)

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    Lectures (disponibles ICI) : 

    • 1re lecture : Ac 6,1-7
    • Psaume 32
    • 2e lecture : 1 P 2,4-9
    • Evangile : Jn 14,1-12

    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement parue sur son blog :

    Tout homme verra le Christ

    homélie du 5e dimanche de Pâques, 10 mai 2020

    Conques, Jugement dernier

    Jésus veut nous donner accès au Père, à sa demeure, à son cœur. Qui peut trouver un bonheur durable et profond ? Qui est capable de répandre ce bonheur autour de lui ? C’est celui qui mène sa vie en lien avec le Père. Celui qui peut se regarder comme enfant bien-aimé du Père. Celui qui peut regarder chacun comme cela et l’aimer comme cela, du plus proche au moins attirant. Jésus sait que nous avons tant besoin du Père.

    Chacun, souvent complètement inconsciemment, cherche le Père. Il cherche l’amour inconditionnel du Père, car cet amour seul peut le faire exister. Mais trop souvent nous cherchons cet amour dans bien des produits de remplacement : nous le cherchons dans la réussite, dans le fait d’être admiré, d’être riche, d’être fort, dans un isolement tranquille ou dans l’abondance des plaisirs. Et bien que nous courons après ces choses pour nous remplir, elles nous laissent vides. Ah, si nous pouvions accepter d’avoir le cœur pauvre, pour ne plus compter que sur l’amour du Père ! Mais c’est difficile pour nous, car cela veut dire aussi accepter que le Père soit père dans ma vie, que celui qui me donne la vie me la donne en me guidant selon son cœur, c’est-à-dire aussi selon sa loi. Accepter que le centre de ma vie ne soit plus moi, afin d’être comblé, quelle audacieuse révolution !

    Jésus est venu pour cela : nous montrer le Père, nous le faire voir. Il nous l’a fait voir dans sa façon de guérir, de sauver, d’interpeller nos égoïsmes, de nous inviter au renoncement et à la joie. « Jésus, je ne peux vivre que du Père et toi tu me conduis vers lui. Tu es le chemin vers le Père. Tu es la vérité qui reflète le cœur du Père. Tu es la vie qui remplit mon âme. »

    Cet évangile nous fait penser à la destination de notre vie, là où elle devrait arriver : la maison du Père. C’est important de penser à cela. Cela permet de choisir de vivre dès maintenant dans la maison du Père, et de bénéficier déjà de tous ses biens. Non pas des biens de succès ou de tranquillité, mais des biens de paix et de vie.

    « Personne ne va vers le Père sans passer par moi », dit Jésus. Pourtant, tant de personnes l’ignorent ! Comment comprendre cela ? Ce qui me semble la synthèse la plus plausible de l’Évangile est que chaque être humain, à sa mort, voit le Christ. Et il voit comment le Christ a réconcilié l’humanité avec le Père, alors que cette humanité a voulu durement vivre sans lui et a fomenté toutes sortes de mal. Chaque être qui meurt voit le Christ et dans le visage du Christ il comprend à la fois qu’il est tant aimé et qu’il a si peu aimé, qu’il a tant perdu son temps, qu’il a été si mesquin dans le don de lui-même. Il voit peut-être aussi, à sa grande honte, qu’il a délibérément tourné le dos au Christ pour se consacrer à sa façon de voir la vie. Ou bien, au contraire, qu’il l’a cherché à tâtons, en suivant les indications de sa conscience qu’il a voulu constamment éclairer par la vérité.

    Chaque être qui meurt voit tout cela et doit alors accepter de passer par le Christ, de ne plus faire sa propre loi mais de le prendre, Lui, pour maître, sans demi-mesure. Celui qui cherchait la vérité de façon désintéressée ira de l’avant généreusement, quelles que soient les purifications qu’il constatera devoir subir encore. Mais celui qui se cherchait lui-même et voulait être sa propre mesure aura bien du mal. Le Seigneur veut que nous espérions pour tous, que nous priions pour le salut de tous, mais on ne peut pas prétendre que cela sera très facile. Ô Christ, que tous finalement te prennent pour le chemin, la vérité et la vie ! Nous l’espérons. C’est pour cela que tu as donné ta vie. Nul ne va au Père sans passer par toi, car tu es le visage du Père.