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Spiritualité - Page 239

  • Où en est la cause de béatification du Père Triest, le "saint Vincent belge" ?

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    Pierre Joseph Triest

    Pierre Joseph Triest, qui était prêtre dans la période mouvementée après la Révolution française, s’est développé comme un inspirateur innovateur de l’aide aux indigents et aux malades à Gand en Belgique. Confronté à des situations de grande urgence, il a constamment cherché à apporter des réponses appropriées, en collaboration avec la Commission des Hospices Civils dont il était membre.

    Durant plus de 30 ans, Pierre Joseph Triest sera le moteur de cette commission et il ouvrira un nouveau champ de présence pour l’Église dans la société : la prise en charge des pauvres et des malades, tout à fait dans la ligne du message évangélique. Il ne l’a pas fait tout seul : il a cherché des hommes et des femmes qui voulaient partager son charisme de la charité et qui sont à l’origine des quatre congrégations qu’il a fondées : les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie, les Frères de la Charité, les Frères de Saint Jean de Dieu et les Sœurs de l’Enfance de Jésus.

    Aujourd’hui encore, sa spiritualité marque les nombreux endroits où ses Sœurs et ses Frères sont présents, qui continuent ce charisme de la charité avec beaucoup de collaborateurs.

    Du Frère Stockman, promoteur de la cause :

    Ce qui devrait nous mouvoir à aimer Dieu le plus, c’est qu’Il a institué pour nous la très sainte Eucharistie.”
    P. J. Triest

    NOUVELLES DE LA CAUSE

    La Pentecôte 2020 était notre objectif pour terminer la positio. Et avec le confinement dû à la pandémie de corona, nous avons déjà reçu la bonne nouvelle à Pâques que la positio était terminée et prête à être imprimée.

    Le 4 juin, notre postulateur, le Dr Waldery Hilgeman, a apporté le premier exemplaire relié, dont un autre exemplaire a été simultanément soumis à la Congrégation pour la cause des Saints. C’était difficile, avec tout le matériel qui avait été collecté (vous vous souvenez de la fermeture du processus diocésain quand pas moins de 22 000 pages de documents étaient alignées dans des boîtes dans la cathédrale Saint-Bavon) de respecter les 500 pages imposées pour la positio. Mais ça a marché.

    Que signifie cette positio ? Après une large introduction générale décrivant les grandes lignes de la vie du Père Triest et aussi la chronologie de sa vie, nous procédons immédiatement à une description de la manière extraordinaire dont il a vécues ses vertus. Depuis cette description est décrite la renommée de sainteté, à la fois pendant sa vie et après. Cette section se termine par un bref résumé des exaucements récemment enregistrés. On peut dire que c’est vraiment le cœur de la positio, car sur cette base il faudra juger si le Père Triest « mérite » effectivement d’être béatifié et canonisé.

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  • L'archevêque de Ratisbonne salue en Benoît XVI "le théologien du siècle"

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    Traduit sur le site "Benoît et moi" :

    Discours de Mgr Rudolf Voderholzers, archevêque de Ratisbonne, lors du voyage du pape émérite en Bavière 

    www.bistum-regensburg.de

    22 juin 2020

    Le dernier jour de la courte visite du pape émérite Benoît XVI a commencé avec une surprise, qui, en définitive, n’en était pas une. Benoît avait décidé de passer, avant son départ en avion, encore une fois dans la Luzengasse et d’y rencontrer son frère une toute dernière fois. Ainsi, la boucle s’est bouclée. La première rencontre comme la dernière ont eu lieu au chevet de son frère, malade et affaibli par l’âge.

    A l’aéroport, nous attendaient le Ministre-Président [de Bavière] Markus Söder ainsi que le Ministre d’Etat Florian Hermann, déjà présent pour saluer Benoît à son arrivée. Beaucoup de médias étaient là également.

    Le Ministre-Président a parlé d’un grand honneur pour la Bavière et d’une grande joie.

    Benoît a très chaleureusement exprimé sa gratitude pour l’accueil qui lui fut réservé et pour la marque d’estime que constituait la présence du Ministre-Président.

    Pour terminer, je lui ai, encore une fois, souhaité la bénédiction de Dieu pour son voyage et lui ai promis que nous veillerions bien sur son frère.

    Avec cet adieu s’achevait une visite, chargée d’émotion, imprévue et organisée très vite, au pied levé, ­– un défi pour tous ceux qui y ont pris part –, mais qui s’est en fin de compte magnifiquement déroulée.

    Je peux vous dire que je suis, naturellement, bien soulagé et heureux que cette rencontre, – un souhait qui tenait au cœur des deux frères –, ait été pour tous les deux réconfortante et visiblement aussi revigorante.

    Benoît XVI, pape émérite depuis 2013, a passé cinq jours à Ratisbonne : un homme rend visite à son frère, très malade et très âgé, parce qu’il s’inquiète de ne plus le revoir sur cette terre.

    Il a visité sa patrie, la tombe de ses parents, sa maison à laquelle l’attache le désir de toute une vie et où il aurait aimé vivre ses dernières années. Il a visité aussi l’Institut « Papst Benedikt », où l’on étudie, dans toutes ses dimensions, son œuvre théologique et où se prépare l’édition de ses œuvres complètes. Nous avons prié devant le reliquaire de saint Wolfgang dans la cathédrale. Les choses se sont arrangées de telle façon que cette visite imprévue a coïncidé avec le début de la « semaine de Wolfgang », la semaine de fête diocésaine préparatoire aux ordinations.

    Il devait s’agir d’une visite purement privée, sans protocole officiel ou diplomatique. Ce qui, naturellement, est quasi impossible pour un personnage public.

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  • Litanies de la Sainte Vierge : un ajout problématique ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Le terme "migrant" introduit dans les litanies de la Vierge : un choix sémantique problématique

    Le terme ''migrant'' introduit dans les litanies <br>de la Vierge : un choix sémantique problématique

    Les litanies de Lorette, appelées aussi litanies de la Sainte Vierge, seront enrichies d'une nouvelle invocation par décision du Pape François. Les chrétiens invoquerons désormais le "réconfort des migrants". Un choix sémantique qui n'est pas anodin. 

    La Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a communiqué cette décision du Saint-Père dans une lettre adressée aux présidents des Conférences épiscopales, le 20 juin 2020.

    Le terme « migrant » est étranger au vocabulaire de l’Eglise et donc inadéquat, car il a une connotation socio-politique, et donc idéologique bien marquée. Depuis le début des années 2000, il s’est imposé pour qualifier les personnes arrivant sur un territoire qui leur est étranger, à la place du mot immigré (et, dans le sens inverse émigré). Les « migrants » ne sont pas des « nomades », qu’on distingue des « sédentaires ». Il ne s’agit pas non plus de « réfugiés », car selon l’Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés, un migrant part de lui-même pour chercher de meilleures conditions de vie, alors qu'un réfugié est chassé par la guerre, un conflit ou la persécution. Le mot « migrant » est générique. Voici sa définition exacte : il englobe l’ensemble des flux migratoires et l’état de mouvement temporaire ou permanent de personnes se déplaçant d’un point vers un autre du globe pour des raisons diverses dans le contexte de la mondialisation.

    Le terme adéquat que l’Eglise utilise traditionnellement est « exilé », car il a un contenu théologique très précis. Dans l’Ancien Testament, le départ d’Abraham, l’exode dans le désert et l’exil à Babylone sont des événements fondateurs de l’histoire des hommes avec Dieu. Dans le Nouveau Testament, le thème de l’exil évoque l'image même de l'Eglise, peuple en pèlerinage sur la terre, mais toujours orienté vers la Patrie céleste. Malgré les difficultés innombrables qu'il comporte, ce chemin à parcourir annonce le monde à venir, incluant la nécessité de transformer le présent en vue de la rencontre avec Dieu, but ultime de tous les hommes.

    Pour un chrétien, un exilé est quelqu'un qui est obligé de vivre ailleurs que dans sa propre patrie. Il suffit de rapprocher cette définition de celle du migrant (cf. ci-dessus) pour constater les différences importantes autant sémantique que de perspective entre ces deux termes : on note un point de vue uniquement sociologique et politique (et donc idéologique) dans le cas du migrant, distinct de la perspective théologique et sociale (au sens de la Doctrine sociale de l’Eglise) dans le cas de l’exilé.

    Il aurait été bien préférable de dire : « Solacium exulium» : « réconfort des exilés ».

    Lire aussi : la famille exilée dans le magistère du pape François

  • Le pape Benoît XVI rentre au Vatican le 22 juin

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    Benoit XVI 220316-01-08-1592747194_641385.jpgEchec et mat pour les fake news délirantes publiées sur la toile médiatique :  selon I-Media, le pape émérite Benoît XVI, parti en Allemagne rendre visite à son frère gravement malade, sera de retour au Vatican le 22 juin 2020. Egal à lui-même : homme de cœur et de foi, pieux et raisonnable. Lu sur le site web « aleteia » (JPSC) :

    « Le pape émérite Benoît XVI décollera ce 22 juin 2020 de Bavière pour rejoindre le Vatican, a informé Clemens Neck, le porte-parole du diocèse de Ratisbonne. Le retour du pontife émérite, actuellement au chevet de son frère gravement malade, a été confirmé par le Vatican. 

    Un passage sur la tombe de ses parents

    En ce dernier jour dans son pays d’origine, Benoît XVI prévoit de passer du temps avec son frère. La veille, le 20 juin, les deux hommes ont célébré l’Eucharistie ensemble. Le pontife émérite a ensuite reçu la visite du nonce apostolique en Allemagne, puis il s’est rendu dans la maison dans laquelle il a vécu en tant que professeur entre 1970 et 1977 et s’est recueilli au cimetière Ziegetsdorf, où sont enterrés ses parents et sa sœur.

    Arrivé le 18 juin vers 11h45 à Munich, l’ancien pape aura passé quatre jours auprès de son frère. Il s’agit de son premier voyage effectué hors d’Italie depuis sa renonciation en 2013. »

    Ref.Le pape Benoît XVI rentre au Vatican le 22 juin

  • Feuillet du 3ème dimanche (21 juin) après la Pentecôte : liste des livrets du temps de confinement

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    2020_06_21_10_54_39_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • "Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux." (Homélie pour le 12ème dimanche du temps ordinaire)

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    Homélie (site "catholique.org")

    12e dimanche du Temps Ordinaire

    On peut éprouver une véritable peur d’annoncer l’évangile. Je ne veux pas parler d’une timidité à dire ses convictions, mais d’une authentique crainte de parler de Jésus. L’avertissement qu’il nous fait à propos des dangers réels que ses disciples vont courir, pourrait ne pas nous rassurer... Mais si Jésus les prévient ainsi de ce qui va arriver, c’est justement dans le but de les préserver de la crainte d’annoncer sa parole.

    La première tentation qui pousse à se taire consiste à considérer le devoir de solidarité que nous avons envers nos frères humains. Taire l’évangile serait, s’imagine-t-on alors, une manière de respecter nos frères, de rester proche d’eux, de maintenir une relation qui demain, peut être, nous permettra de témoigner d’une autre manière.

    Il est indéniable que le respect est le premier mouvement de la charité et qu’il est vain d’asséner l’évangile. Mais Jérémie, nous l’avons entendu dans la première lecture, fait l’expérience que la solidarité à laquelle nous invite la Parole de Dieu ne suscite pas spontanément la sympathie : « Dénoncez-le ! », s’écrie la foule. Là est sans doute une raison non avouée de ce qu’on appelle le respect, il cache notre souhait de n’être pas mis au ban de notre société ou de l’opinion générale. Cette réserve est inutile cependant, car Jésus nous dit dans l’évangile que « tout finit par se savoir ». Autant être d’emblée fidèle à l’envoi du Seigneur.

    Mais le bon sens résiste : il ne faudrait pas oublier trop vite que les apôtres risquent leur vie dans cette affaire !

    Le Seigneur envisage clairement cette éventualité et nous rappelle où est le véritable risque dans cette aventure : il y a ceux qui tuent le corps et ceux qui tuent l’âme. Risquer sa vie n’est pas si grave. Le drame serait d’y perdre son âme, d’y perdre la vie éternelle. C’est ce qui pourrait arriver si quelqu’un renonçait à dire toute la vérité que le Seigneur lui a apprise. Jésus lui-même ne pourrait que le renier devant le Père.

    Une telle radicalité ne manque pas de surprendre. Jésus s’en explique dans la comparaison des moineaux, qui montre que Dieu le Père a la totale maîtrise de l’univers entier. Le témoin ne risque que sa vie corporelle, ce qui n’est pas l’essentiel, mais personne ne peut lui ravir son âme s’il n’y consent, et la confiance dans la protection qu’il peut attendre de notre Père des Cieux est infinie. Le chant d’action de grâce de Jérémie en était un premier témoignage.

    Avouons-le, la rigueur et la simplicité du raisonnement de Jésus n’entraînent pas spontanément notre adhésion. Il faut dire que nous sommes un peuple traumatisé par la mort. Pèsent sur nos épaules les millions de morts du siècle passé. Pèsent sur nos âmes les poids de mort qui déchirent nos maisons, nos vies et celle de nos amis. Aujourd’hui, il n’est plus spontané de croire à la suprématie de la vie. La mort fait peur, et son pouvoir fascine et fait douter de la victoire de la vie.

    Saint Paul nous est alors d’un grand secours. Il exprime très clairement la réalité de notre condition. Il est vrai que nous sommes soumis à la mort, depuis Adam, mais il existe une réalité supérieure à celle-ci, car Adam est la figure de « celui qui devait venir ». L’apôtre l’affirme avec force : « le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure ». Si la mort est toujours inéluctable, sa puissance est maintenant détruite « par la grâce d’un seul homme, Jésus-Christ ». Et cette grâce atteint tous les hommes. A nous de faciliter sa réception. Là est le travail d’évangélisation.

    Et ce travail est un devoir pressant pour nous tous. Le XXe siècle, en effet, a été un temps de martyre. Le pape Jean-Paul II l’avait fortement mis en relief, en canonisant de nombreux martyrs de l’histoire récente. Or le sang des martyrs est semence de nouveaux chrétiens. Au début du IIIe millénaire, il nous faut donc nous attendre à une nouvelle floraison de l’Eglise, le nouveau printemps annoncé. Il est de notre responsabilité de contribuer à son avènement, par respect pour frères.

    Ainsi notre crainte de faillir dans notre solidarité avec les hommes doit en fait être celle de manquer d’imagination et de courage dans l’annonce de la Parole. La Parole de Dieu nous invite à prendre une décision concrète, pour Jésus, devant les hommes. Nous ne pourrons nous y engager que si nous avons foi que Jésus est la Vie, la Vie véritable et ultime, celle devant qui pâlissent toutes les grandeurs de ce monde, celle qu’il nous donne en partage dans son eucharistie. Nous avançons avec assurance, car il nous l’a promis : « Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. »

  • Covid-19 : un moine témoigne

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    Los Caïdos 143604517--624x415.jpg

    De la solitude du monastère et de sa vie contemplative, le P. Santiago Cantera, prieur de la célèbre Abbaye bénédictine espagnole de la Vallée de « Los Caídos » analyse avec une vision de foi ce qu’a été jusqu’à présent la pandémie et les conséquences qu’elle peut avoir dans l’avenir.

    Interview  par Javier Navascués  publiée sur le portail espagnol Infocatolica et en traduction par Carlota le 17 juin sur le site web « Benoît et moi » :

    Question: La pandémie a aussi touché votre communauté, – plusieurs frères malades, l’un d’entre eux s’est trouvé dans un état grave. Nous avons prié pour lui.

    Réponse: Merci beaucoup pour vos prières. Indubitablement, nous sommes presque tous passés par la maladie, avec à l’origine un moine qui a été contaminé dans un hôpital et qui a ramené le virus au monastère. Grâce à Dieu, nous nous en sommes sortis et nous avons gardé des anticorps, mais il y a eu un autre moine qui s’est trouvé dans un état très grave et heureusement, il va beaucoup mieux et le pronostic est bon.

    Cela a été une expérience dure pour tous mais en même temps enrichissante en de nombreux aspects : l’isolement, dans la cellule, pour ceux qui ont dû le garder durant plusieurs semaines, nous a aidé à vivre pendant un temps comme des moins « reclus » ou des ermites, et cela a permis aux moines qui ont soigné les autres de s’orienter d’une manière exemplaire vers l’exercice de la charité fraternelle.  Cela nous a permis d’expérimenter la faiblesse de la condition humaine face à une épidémie et nous l’avons accueillie comme une épreuve dans laquelle nous nous sommes fortifiés spirituellement, en la vivant comme une preuve de l’amour de Dieu au milieu de la souffrance.

    Un moine de la clôture n’est pas affecté par le confinement mais il l’est par la douleur de l’humanité

    C’est cela, effectivement. L’expérience du confinement est très monastique car le moine cherche la retraite pour la rencontre avec Dieu. Mais comme disait un auteur de l’Antiquité Évagre le Pontique (vers 346-399) : « Un moine est celui qui, à l’écart de tous, est uni à tous ». Le moine, dans sa relation intime avec Dieu, amène devant Lui, au moyen de ses prières et de ses sacrifices, les besoins et les souffrances de toute l’humanité, il demande pardon pour ses péchés et il lui demande de déverser son amour sur tous les hommes, tant sur ceux qui l’aiment que sur ceux qui ne l’aiment pas. Nous pouvons dire que le coronavirus nous a fait mal aussi à nous les moines, non seulement quand nous en avons souffert au niveau personnel et communautaire, mais aussi avant et après la maladie, parce que nous souhaitons le bien des autres. À ce moment-là nous avons fait des demandes spéciales pour la fin de la pandémie durant la Sainte Messe et au cours de la prière, nous avons ajouté la récitation communautaire du Saint Rosaire avec cette intention particulière et nous avons essayé d’aider et d’offrir nos services dès que nous en avons eu la possibilité aux institutions qui pouvaient en avoir besoin. 

    Lire la suite sur le site "Benoît et moi"

  • Feuillet du samedi (20 juin) de la 3ème semaine après la Pentecôte : Autorité et liberté (paradoxes du catholicisme (8) Benson)

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    2020_06_20_10_52_22_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • L'Église et l'épidémie, premier bilan Le Club des Hommes en Noir

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    Lu sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « Le Club des Hommes en Noir revient pour une deuxième saison et un nouveau format. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Désormais les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé des abbés Celier, Barthe et Tanouärn, animé par Philippe Maxence essaye de tirer un premier bilan de l'épidémie. La réaction des autorités ecclésiastiques était-elle juste et proportionnée ? Le salut des âmes est-il resté comme principale préoccupation ? 

     

    JPSC

  • Feuillet du Vendredi (19 juin) de la solennité du Sacré Coeur de Jésus ("Investigabiles divitias Christi" de Paul VI)

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    2020_06_19_09_57_28_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Mgr Rey et le défi de l'Islam

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    Du site de France Catholique :

    Mgr Rey : le défi de l’islam

    Propos recueillis par Antoine Bordier

    mercredi 17 juin 2020

    Pour Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon depuis 20 ans, l’islam est devenu une préoccupation majeure.

    Mgr, quel est votre regard sur le confinement ?

    Mgr Dominique Rey : Cette épreuve du Covid-19 nous ramène à la traversée du désert vécue par le peuple Juif, et, à l’expérience du cénacle, au moment, exactement, où les premiers apôtres sont confinés eux-mêmes pour la venue de l’Esprit Saint. En quelques jours, nos modèles économiques et sociaux ont été remis en cause, nos habitudes également. L’Église n’a pas été épargnée. Nous devons nous adapter et repenser la manière dont nous vivons au sein de nos communautés chrétiennes. La question centrale, finalement, qui nous est posée : quelle est notre espérance et croyons-nous à la victoire sur la mort ? Par rapport à la culture de mort, du mensonge et de la division qui se diffuse dans toutes les strates de notre société, l’Église appelle à la culture de la vie, de la vérité et de l’unité. Seul le Christ ressuscité peut nous aider, « car sans Lui, nous ne pouvons rien faire ».

    Vous êtes intervenu pour que les religions ne soient pas oubliées dans le processus de déconfinement du gouvernement. Quelle est la leçon que vous tirez de ce traitement des cultes ?

    Nous avons eu du mal à anticiper et à nous positionner. L’Église a dû rappeler la nécessité de la liberté de culte. La foi n’est pas un objet de loisir. L’eucharistie non plus. Le culte religieux a été mis sur le même plan que les loisirs ! Cette posture s’explique par la perte de notre mémoire et de notre identité chrétienne par les pouvoirs publics. L’État prétend régenter l’interreligieux sans prendre en compte la spécificité du christianisme qui est à la racine de notre civilisation. Nous oublions Dieu. D’ailleurs, cette question de la place des religions dans notre société touche aussi la manière dont est pensée la place, en particulier, de l’islam.

    La présence musulmane est importante dans votre diocèse. Votre dernier ouvrage, sorti en octobre 2019, traite de l’islam. Quel est l’enjeu pour vous ?

    Nous avons, dans le Var une importante communauté musulmane. Nous avons plusieurs dizaines de mosquées. Certains musulmans sont arrivés au moment de la guerre d’Algérie. Je pense aux Harkis. D’autres sont arrivés plus récemment. La plupart sont bien intégrés, mais une minorité se retrouve dans des mouvements radicalisés. Le diocèse a mis en place une structure de dialogue avec les musulmans. Et, certains d’entre-eux s’approchent de la foi chrétienne. Dans mon dernier livre, L’islam : menace ou défi ?, je parle de la montée en puissance de cette religion. Nos sociétés ne sont pas préparées à sa croissance démographique. Comme vous le savez, lors de mes nombreuses visites au Moyen-Orient, j’ai rencontré nos frères chrétiens qui vivent en minorité auprès des musulmans. Ils sont, parfois, objet de persécutions. J’ai, aussi, pu constater dans certaines communautés qu’il était possible de trouver des chemins de dialogue, de paix et d’amitié entre chrétiens et musulmans. Ce témoignage est un chemin d’espérance pour l’avenir.

    Des musulmans se convertissent. Et, vous avez noué avec certains une profonde amitié, qu’est-ce qui vous marque le plus chez eux ?

    La ferveur de certains musulmans interpelle notre tiédeur. La présence de l’islam se présente comme une opportunité missionnaire, puisqu’elle réclame notre témoignage évangélique. Nous observons le chemin vers la foi chrétienne de musulmans, en particulier dans le cadre du catéchuménat-adulte. Par ailleurs, l’action de communautés, comme la Fraternité Jean-Paul II ou les Missionnaires de la Miséricorde Divine, participe à ce rapprochement. Des musulmans se convertissent et certains sont devenus par la suite séminariste ou prêtre.

    À l’approche de la Pentecôte, je prie l’Esprit Saint pour que l’Église entre dans un élan missionnaire. Et, aussi, pour la France : qu’elle redevienne fille aînée de l’Église et qu’elle témoigne de son baptême. Je prie, enfin, pour la paix entre les chrétiens et les musulmans. Pour qu’un climat de paix durable s’instaure entre-eux. « Poursuis la paix, recherche-la ». C’est ainsi que je conclue mon livre, avec le psaume 36.

    En quoi la figure de Charles de Foucauld, qui a vécu ce dialogue avec l’islam jusqu’au martyr, vous inspire. Est-elle d’actualité ?

    Charles de Foucauld qui va être prochainement canonisé, personnifie ce rapport profond qu’il y a dans le christianisme entre dialogue et annonce. Il témoigne de la radicalité de la vie chrétienne après sa conversion à l’âge de 28 ans en l’église Saint-Augustin, après avoir mené comme officier, une « vie de patachon » et de débauche. C’est une vie convertie qui peut convertir les autres.
    Charles de Foucauld, après sa conversion, va se réfugier dans la solitude du désert dans le massif du Hoggar. Il y vit une inculturation en apprenant la langue des Touaregs, jusqu’à dresser un dictionnaire de cette langue. Son souci premier était d’amener ceux qu’il rencontrait à la foi chrétienne par son exemple, la qualité évangélique de sa présence et le témoignage du Christ jusqu’à la mort.

    Toutes ses dispositions d’âme vécues avec humilité et charité sont pour nous emblématiques du chemin sur lequel il faut s’engager dans le témoignage de notre foi auprès des musulmans. Son témoignage de sainteté doit inspirer le nôtre.