Spiritualité - Page 288
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Quand Jean-Paul II chantait le Pater Noster
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Eloge du combat spirituel (Martin Steffens)
Une émission de RCF :
Éloge du combat spirituel, par Martin Steffens
Présentée par Christophe Henning© Martin SteffensLe mal que l'on fait sans forcément le vouloir, il faut s'en étonner et le pleurer. Car il y a bien de l'inhumain en nous dit Martin Steffens, mais on n'est pas seul. Par Christophe Henning.
"Nous sommes un champ de bataille." Belle formule pour désigner le chaos intérieur qui souvent nous habite. Après le "Petit traité de la joie", Martin Steffens s'attaque à ce qui précisément altère la joie, en publiant "Rien de ce qui est inhumain ne m'est étranger" (éd. Points). "Souvent il arrive que le mal n'arrive pas qu'à cause des autres", dit-il. Mais son approche philosophique du combat spirituel n'a rien de moralisateur. Si avec lui on arpente sans crainte nos zones d'ombres c'est que le philosophe nous aide à en faire "un nouveau point de départ". Vers une liberté à se réapproprier sans cesse."Il y a bien quelque chose d'inhumain" en nous"CE QUI NOUS ÉCHAPPE ET NOUS TOURMENTE
"Mais qu'est-ce qui m'a pris?". On a tous été sujet au regret abyssal d'avoir dit une parole de trop ou d'avoir commis un acte blessant. Le philosophe ne nous dit pas "Rien de grave, poursuivez". Reconnaître qu'il y a en soi-même quelque chose qui nous échappe et nous tourmente "est indispensable pour advenir à notre humanité", encourage-t-il. Mieux, il est "nécessaire" de s'en étonner. "Il faut toujours des larmes pour pleurer le mal dans le monde et en soi." Car ce sont ces larmes qui nous permettent de dépasser le mal.QUATRE VISAGES DU MAL...
Sommes-nous réellement maître de nos actions? Le mal a ceci de mystérieux qu'il nous résiste. Martin Steffens l'affirme: "Il y a bien quelque chose d'inhumain" en nous. Un mastère à arpenter donc, et à nommer. Certes, parler du mal cela a de quoi effrayer ou à défaut déranger. Le philosophe considère cependant l'importance de le dire. Notre langue française l'applique à quatre situations:
1) "Faire mal", comme dans "Tu m'as fait mal, tu n'as pas fais attention" ;
2) "Mal faire", pour parler d'un travail bâclé ;
3) "Faire du mal", ce qui désigne la malice, dire une parole blessante ;
4) "Faire le mal", soit pervertir l'ordre des valeurs.... MAIS L'ON N'EST PAS SEUL
"Alors même que l'on sait, on n'y arrive pas ; alors même que l'on veut, on ne peut pas." Pour le philosophe, converti au catholicisme, le combat n'est pas simplement moral mais aussi spirituel. "Le mal est toujours plus fort que nous", annonce-t-il. Mais nul désespoir dans ces propos: l'homme a besoin de quelqu'un ou de quelque chose pour le dépasser. Et cela est une bonne nouvelle. Dans son impuissance primordiale, l'humain n'est pas seul.Philosophe, Martin Steffens est enseignant à Metz, au lycée et en classe préparatoire. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment l'auteur de "Petit traité de la joie" (éd. Salvator, 2011).
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Optimam partem elegit sibi Maria, quae non auferetur ab ea in aeternum
Optimam partem elegit sibi Maria,
quae non auferetur ab ea in aeternum.Marie s'est choisi la meilleure part,
qui ne lui sera pas enlevée, pour l'éternité. -
L'Agneau mystique des frères Van Eyck : un jeu de piste métaphysique
De KTO qui nous en fait cadeau à l'occasion de notre fête nationale :
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Custodi me
Graduel de ce dimanche :
Ps. 16, 8 et 2
Custódi me, Dómine, ut pupíllam óculi: sub umbra alárum tuárum prótege me. V/. De vultu tuo iudícium meum pródeat: óculi tui vídeant aequitátem.
Défends-moi, Seigneur, comme la prunelle de l'oeil, protège-moi à l'ombre de Tes ailes. V/. Que mon jugement procède de Ta face ; que Tes yeux voient l'équité.
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Accueillir dans son coeur la volonté de Dieu (15e dimanche)
Une homélie de l'abbé Christophe Cossement :
Ta volonté dans mon cœur
Aujourd’hui il y a beaucoup de propositions de méditation de toutes sortes où l’homme apprend à se mettre au centre de son attention. Il y a là une joie de découvrir les richesses de son propre être, mais assez vite on butte aussi devant sa pauvreté et un vide qui fait peur. C’est normal, nous sommes si limités, et en plus nous sommes blessés et pécheurs (c’est-à-dire que nous faisons le mal en y mettant une part de volonté). La joie de se découvrir soi-même ne peut durer que lorsqu’elle devient action de grâce envers Dieu qui nous a créés à son image. Ces richesses que nous apercevons en nous sont le cadeau d’amour qu’il nous a fait et qu’il renouvelle jour après jour. La vraie vie spirituelle est une mise en œuvre de cette révélation de Dieu à son peuple : « Écoute la voix du Seigneur ton Dieu, en observant ses commandements… Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. »
Le début de la phrase nous arrache peut-être une moue. Nous n’aimons pas des commandements qui viennent de l’extérieur, un Dieu qui imposerait des choses à des hommes qui n’ont qu’à obéir. C’est en partie à cause de notre orgueil que nous réagissons comme cela — et cette partie d’orgueil doit être combattue pour accéder à la joie profonde. Mais c’est en partie aussi à cause de notre désir d’être rejoints au plus profond de nous-mêmes et de ne pas être guidés par un Dieu qui ne tiendrait pas compte de ce que nous sommes. C’est le moment d’écouter la suite de ce que Dieu dit : cette Parole est dans ta bouche et dans ton cœur. Ce que Dieu dit et qui semble s’imposer de l’extérieur, c’est ce qui est aussi au plus profond de nous, dans notre cœur, et que nous pouvons partager par notre bouche.
Alors nous pouvons dire : « parle, Seigneur, ton serviteur, ta servante écoute ! » « Révèle-moi ce que tu as déjà déposé au fond de moi parce que tu m’aimes et que tu ne veux pas m’abandonner à l’arbitraire de mes pulsions ou de ce que les autres produisent en moi. » Quand elle est reçue avec un cœur humble et aimant, la loi de Dieu n’est plus contrainte menaçante, mais libération et consolation. Elle correspond à ce que nous sommes, même si certaines apparences tenaces nous font penser le contraire. Heureux l’homme qui accueille en son cœur les commandements du Seigneur ! C’est ainsi qu’il s’épanouira vraiment, c’est ainsi que le vide creusé en lui par le mal cessera de l’étourdir, c’est ainsi qu’il changera le monde en profondeur.
Devant les commandements de Dieu — résumés ici par le scribe de l’évangile : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même » — il y a trois attitudes possible. La première ne se trouve pas dans le récit, c’est de rejeter ce que Dieu demande, pour n’en faire qu’à sa tête. La seconde, c’est une observation formelle. Observer la loi sans y mettre son cœur, se contenter de pouvoir cocher des cases dans une liste de règles1. La troisième manière de se situer devant les commandements, c’est d’accueillir dans son cœur la volonté de Dieu. C’est ainsi qu’elle porte du fruit et permet d’inventer de nouveaux chemins pour donner de l’amour, pour se donner soi-même.
Vous avez reconnu facilement les protagonistes de cette parabole du bon samaritain. Lui seul a laissé son cœur disponible à la volonté de Dieu. Lui seul a su bouleverser ses plans de confort pour faire de la place à ce blessé qui faisait irruption dans sa vie. Seigneur, donne-nous d’accueillir ta volonté au plus profond de nous-mêmes, pour être enrichis de ta vie et de ton amour, pour créer le monde de demain.
1Peut-être le prêtre et le lévite cherchaient-ils à observer la loi en pouvant s’assurer de rester pur avant un service au temple. Nous avons aussi nos manières d’endormir notre conscience.
homélie du 15e dimanche C, 14 juillet 2019
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Réhabiliter la piété populaire
De Guillaume Bonnet sur le site de France Catholique :
Piété populaire
« Le peuple a l’intelligence de la foi »
propos du P. Maximilien de La Martinière recueillis par Guillaume Bonnet
mercredi 10 juillet 2019
- Le Père Maximilien de La Martinière
Prêtre dans les Yvelines, le Père Maximilien de La Martinière a été envoyé en mission au Brésil pendant quatre ans. La piété populaire – Une chance pour l’évangélisation(éd. Médiaspaul) est le fruit de son expérience. Transformante !
Vous n’avez pas toujours été sensible à la dévotion populaire…
P. Maximilien de La Martinière : Comme tout jeune prêtre, je suis un pur produit de la formation que j’ai reçue. J’ai grandi dans le scoutisme, suivi ma scolarité à Saint-Jean de Béthune à Versailles… Formation classique, s’il en est ! Au séminaire, notre formation s’est focalisée – à juste titre – sur les sacrements. J’en suis sorti avec la conviction, en forçant un peu le trait, que le contact avec Dieu passe exclusivement par le sacrement. À l’époque, ce qui était extérieur aux sacrements ne me semblait pas digne d’intérêt. J’avais tendance à juger l’impact de la pastorale sur le nombre de gens présents à la messe. J’ai commencé à évoluer lorsque j’étais à Sartrouville… en observant les fidèles qui venaient nombreux aux chemins de croix pendant le temps du carême.
Comment avez-vous « basculé » ?
Le déclic a eu lieu au Brésil. J’associais jusqu’alors la piété populaire à de la superstition. Mettre une bougie à la Sainte Vierge était à mes yeux du même ordre que consulter son horoscope. Au Brésil, j’ai pris conscience que ces gestes peuvent aussi manifester une foi ardente. J’en veux pour preuve un épisode révélateur. À l’issue d’une neuvaine vécue avec les fidèles d’un quartier de Recife, une femme me demanda si je pouvais bénir sa nièce qui n’arrivait pas à avoir d’enfant. Bien sûr, j’accepte et lui demande où se trouve sa nièce. « Sao Paulo » me répondit-elle… autrement dit à 2 500 km. Décontenancé, je lui demande comment faire. Et mon interlocutrice, sans se laisser démonter, sort son téléphone portable en me demandant de bénir sa nièce via la messagerie numérique Whatsapp ! Ce que je n’ai pas hésité un instant à faire… tant la foi de cette femme m’a semblé évidente. Un petit Mateus est né depuis ! Comment ne pas penser au passage de la femme hémorroïsse raconté par les évangiles ? Cette femme touche le vêtement de Jésus pour être guérie, geste de piété populaire, s’il en est… et Jésus de la guérir sans même le savoir. « Ta foi t’a guérie. » Le Christ voit dans ce geste, un geste de foi et non de superstition.
La piété populaire est-elle la piété des « petits » ?
Il ne faut pas entendre le mot « populaire » dans le sens que nous lui donnons lorsque nous parlons de « classe populaire ». La piété populaire, c’est la piété du peuple chrétien, la piété de tous. Malheureusement, elle n’a pas toujours été comprise ainsi. Les « sacramentaux » (bénédictions, processions…) ont souvent été considérés comme des sous-produits des sacrements. Je crois qu’il faut sortir du débat opposant liturgie et piété populaire : là n’est pas l’essentiel. Aujourd’hui, avec la globalisation, les rites passent facilement d’une communauté à l’autre. Les neuvaines, revenues en France grâce aux Africains et aux Antillais, en sont une illustration frappante… même si elles ont pris, de nos jours, chez nous, une dimension plus individualiste : on récite une prière à saint Joseph pour obtenir un logement, ou à sainte Faustine pour tomber enceinte d’une fille…
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UNESCO : le Saint-Siège défend la dimension cultuelle de Notre-Dame de Paris
De Vatican News :
À l’Unesco, le Saint-Siège défend la dimension cultuelle de Notre-Dame de Paris
Mgr Francesco Follo, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Unesco, s’est exprimé sur la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie le 15 avril dernier. Le diplomate italien participait à une session du Comité du patrimoine culturel et naturel mondial tenue à Bakou en Azerbaïdjan, le 4 juillet.«Que la cathédrale Notre-Dame puisse redevenir, grâce aux travaux de reconstruction et à la mobilisation de tous, ce bel écrin au cœur de la cité, signe de la foi de ceux qui l’ont édifié, église-mère de votre diocèse, patrimoine architectural et spirituel de Paris, de la France et de l’humanité». Les mots du Pape François au lendemain de l’incendie ont été rappelés par Mgr Francesco Follo.
Le représentant du Saint-Siège près de l’Unesco qui a affirmé sans détour, avec une évidence bien naturelle, que l’état actuel de la cathédrale, ses travaux de restauration et de reconstruction prévus mettaient en évidence le caractère central de sa dimension cultuelle.
La manifestation d'une transcendance
Ainsi il appuie les propos de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, quelques jours après l'incendie: «L’autre chose qui unit la cathédrale et la personne humaine, c’est l’onction qu’elles peuvent recevoir pour manifester une transcendance, une présence divine qui leur confère un caractère sacré”.[1]
La restauration et la reconstruction de la cathédrale - mais aussi de tous les Biens d'Intérêt Religieux protégés par l'UNESCO - implique «de reconstituer l'origine d'une œuvre», retrouvant «le fait générateur qui en a créé la signifiance», a ajouté Mgr Follo, citant le théologien italien, Romano Guardini (1885-1968), un des protagonistes du Mouvement liturgique (courant réformateur de l’Église apparu courant XIXème siècle).
Le culte et les structures
«Il est crucial de sauvegarder cette signifiance», a-t-il insisté, soulignant l’interdépendance et la connexion de la vie religieuse avec le culte et les structures qui la garde.
«Les éléments qui seront reconstruits doivent répondre à la finalité pour laquelle le bâtiment fut érigé. En effet, la forme conserve et transmet sa Beauté seulement si elle adhère à sa finalité, de manière à conserver la lisibilité de son identité», a-t-il argumenté inspiré par la philosophie de Jacques Maritain, selon laquelle «le Beau est une fulguration d’intelligence sur une matière intelligemment disposée, une entité matérielle disposée de telle sorte que la «beauté immatérielle» soit intelligible par sa forme».
Pour la communauté des chrétiens qui veulent revenir vivre à la cathédrale, il est nécessaire de redonner non seulement un bien culturel, mais aussi un lieu où il soit possible de faire une expérience de sa signifiance et de la même foi que celle de ceux qui l’ont édifié, a abondé en ce sens l’observateur permanent du Saint-Siège.
La dimension religieuse, condition de la valorisation
Dans ce contexte, le souhait du Saint-Siège est que la cathédrale Notre-Dame de Paris soit rendue aux croyants, aux non-croyants et aux générations futures, conformément au principe selon lequel «la sauvegarde du patrimoine culturel, y compris sa fondamentale dimension religieuse, est une condition incontournable de sa valorisation.»
Trois mois après l’incendie, les travaux se poursuivent au sein de la cathédrale. À ce jour, «la fondation Notre-Dame» et «le fonds Notre-Dame» ont recueilli des dons évalués à 38 millions d'euros, soit 10% de la totalité des sommes données, a indiqué Mgr Aupetit le 8 juillet sur l’antenne de la radio RTL.
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Le plus impopulaire des messages du christianisme
De Tom Hoopes sur aleteia.org :
Fatima : comment le 13 juillet 1917 a changé l’Église
Le message, délivré par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 a suscité de nombreuses conversions mais a aussi conduit certains à rejeter la foi.
C’est un 13 juillet que la plus complexe des sept apparitions de Marie à Fatima est survenue. Nous sommes en 1917. Le message qu’elle a délivré ce jour-là a inspiré à certains un parcours de conversion mais a provoqué chez d’autres une forte répulsion face à la foi. Certains ont pu y perdre la raison, d’autres s’y sont ralliés contre leur même raison. Ce jour-là, en effet, la Sainte Vierge fit un récit effrayant aux trois pastoureaux de Fatima, en les ouvrant à cette occasion à une vision de l’enfer, et en les mettant sévèrement en garde contre le risque d’une nouvelle guerre mondiale et d’une nouvelle ère des martyrs. Mais surtout, le message du 13 juillet 1917, la Vierge Marie a changé le regard de l’Église sur le monde contemporain.L’enfer replacé au centre de la conscience catholique
La petite Lucie Dos Santos n’était âgée que de 10 ans lorsque Notre Dame de Fatima lui est apparue pour la première fois, revenant chaque mois à partir du 13 mai 1917. La petite bergère était accompagnée de ses cousins François et Jacinthe, respectivement âgés de 8 et 7 ans, que le pape François a canonisés en mai 2017. Mais en juillet, au lieu de ne les inciter qu’à la récitation du Rosaire et à leur montrer le Ciel — comme elle l’avait fait lors des deux premières apparitions — elle leur a révélé un terrible signe.
« Nous avons vu comme une grande mer de feu, au sein de laquelle étaient plongés des démons et des êtres humains. (…) Les cris et les gémissements de douleur nous ont horrifiés et nous faisaient trembler de peur », raconta Lucie plus tard. Pour crédibiliser ce message de la Vierge, le terrain avait été préparé pendant un an, en particulier par les apparitions de l’ange et par la réaffirmation de la promesse du Salut. Néanmoins, la vision du 13 juillet a tellement secoué Jacinthe que sa personnalité en a été complètement changée.
Le plus impopulaire des messages du christianisme
Les messages de Jésus (Mc 1, 10), de Jean-Baptiste et de Pierre (Ac 2,38) sont identiques : »Repentez-vous ». Jésus a ainsi défini la mission de l’Église comme le prêche de la »pénitence pour le pardon des péchés » (Lc 24, 47). Du pape Pie XII au pape François, les pontifes qui se sont succédés ont répété que « le péché du siècle, c’est la perte du sens du péché ».
Le refus de la pénitence, du repentir – la conviction que le péché n’existe pas vraiment – est au coeur des principaux désastres moraux de l’époque, de l’épidémie de pornographie à la hausse spectaculaire des violences urbaines. Ceux qui ne voient jamais le mal commettent des actes effrayants. La vision de l’enfer communiquée par Marie à Fatima offre un contrepoids indispensable à la pensée présomptueuse selon laquelle « on ira tous au Paradis » quoi qu’on aie fait. Il est vrai que Dieu veut pardonner à tous, mais une seule le chose peut le freiner : notre refus du repentir et donc de Sa miséricorde.
La fin du romantisme guerrier
« La guerre prendra fin » déclare la Vierge aux enfants lors d’apparition de juillet. « Mais si les hommes ne cessent pas d’offenser Dieu, une plus terrible encore surviendra ». Quelles qu’en soient les dimensions singulières, le caractère général de ce message n’échappent pas aux enfants : la guerre n’est pas pour Dieu l’occasion de récompenser des vainqueurs, mais de sanctionner le péché.
Le paradigme de la « victoire » a longtemps existé dans l’histoire de la chrétienté. De Charlemagne à Jeanne d’Arc, de Notre Dame des Victoires aux Conquistadors. Chaque culture chrétienne vénère ses déclinaisons locales de Robin des Bois et du Roi Arthur, héros des vertus non-conventionnelle de la violence intelligente.
Le martyre est glorieux dans l’Éternité, douloureux ici-bas
Ce 13 juillet 1917, la Vierge a également a replacé à son juste niveau l’appréciation que font les chrétiens du martyre. A l’ère des « home cinema », nombreux sont ceux qui ont vu ou verront Silence, le dernier film de Martin Scorsese, qui suit la désillusion progressive d’un jésuite, parti chercher la gloire dans la martyre, et qui découvre à la place une horreur paralysant l’âme. Or cela fait un siècle que Marie avait enseigné cette leçon.
Les enfants ont en effet eu la vision du Pape gravissant une montagne « à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de douleur et de peine, (priant) pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin » comme en témoignera Lucie plus tard. »Parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats » précisera t-elle. La Vierge sait que le martyre est glorieux dans l’Éternité, mais qu’il est douloureux et tragique ici-bas.
La signification de ce message dépasse de loin les seuls bergers qui en furent les récipiendaires. Ils nous apprennent, en effet, qu’il est d’une urgence absolue de consoler Jésus, de convertir les pécheurs et de se confier à Marie. Le 13 juillet est un épisode de leur histoire — une histoire bien plus riche en consolation qu’en condamnation — dont la signification touche chaque génération. L’actuelle en particulier.
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On lit Simone Weil comme on tombe amoureux...
DURÉE ÉMISSION : 55 MIN
Par Martin Steffens, professeur de philosophie au lycée Georges de la Tour de Metz, et spécialiste de la figure de Simone Weil.
On lit Simone Weil comme on tombe amoureux: après cela, rien n'est plus jamais facile. L'amour, pour Simone Weil, relève, d'un non "faire", mais d'une attente. Nous sommes, dit-elle, comme des amoureux en avance sur l'heure du rendez-vous.
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Le pape François a inscrit Barthélemy des Martyrs au catalogue des saints de l'Eglise universelle
Le Pape François a approuvé l’extension, à toute l’Église universelle, du culte liturgique de Barthélémy des Martyrs (Bartolomeu Fernandes, 1514-1590), dominicain portugais, archevêque de Braga, l’inscrivant au catalogue des saints (canonisation équipollente). (source)
Barthélemy des Martyrs, père des pauvres et des malades (source)
Barthélemy des Martyrs, ancien archevêque de Braga et figure de référence du Concile de Trente (1545-1563).
Barthélemy des Martyrs est né à Lisbonne en mai 1514 sous le nom Vale, baptisé à Sainte-Marie des Martyrs, à laquelle il doit son nom, et il est entré dans l'Ordre dominicain le 11 novembre 1528, en faisant son noviciat dans le monastère de Lisbonne, où il conclue ses études philosophiques et théologiques en 1538, puis il enseigna dans les couvents de Lisbonne, "Batalha" et Évora (1538-1557), en passant par le prieuré de Benfica, à Lisbonne (1557-1558).
Il est ensuite élu archevêque de Braga en 1559 et il confirmé par le pape Paul IV avec la bulle «Gratiae divinae Praemium», en date du 27 janvier 1559. Il est alors ordonné évêque le 3 septembre à Saint Dominique de Lisbonne. Commence ensuite son activité dans le vaste archidiocèse puis de Braga (qui comprenait les territoires des diocèses actuels de Viana do Castelo, Vila Real, et la moitié du diocèse de Bragança-Miranda) le 4 Octobre 1559. Il se distingue en effectuant des visites d'églises.
Il participe exceptionnellement au concile de Trentelors des réunions de 1562-1563, où il présente 268 pétitions. Il a défendu la primauté de Braga par opposition à l'archevêque de Tolède (qui revendiquent tous les deux la primauté des Espagnes, au point qu'il fallait ouvrir une porte supplémentaire afin qu'ils puissent entrer en même temps). Il applique appliqué immédiatement les décisions du Concile, et fut le premier de tous les prélats à les exécuter dès que le concile s'est tenu à Braga en 1564.
À Viana do Castelo, il était connu pour avoir avait construit le couvent de Santa Cruz, alors appelé saint Dominique comme l'église contiguë, et fonde un séminaire pour former les prêtres à des questions sociales et diverses, mais il est surtout pour son dévouement envers les pauvres. Au cours de la peste de 1570 et la crise économique de 1574, ses organismes de bienfaisance ont été exemplaires. Il a démissionné de son archevêché le 23 février 1582 et s'est retiré au couvent qu'il a construit à Viana do Castelo, où il est mort en odeur de sainteté le 16 juillet 1590.
Il a toujours été surnommé par le peuple comme le «saint archevêque, père des pauvres et des malades» et a insisté, durant sa vie, au dépôt de ses restes au couvent, à un moment où le diocèse de Braga n'existait pas encore. Barthélemy des Martyrs a été déclaré vénérable le 23 mars 1845 par le pape Grégoire XVI et bienheureux le 4 novembre 2001 par le pape Jean-Paul II. Le pape Françoisa accordé le 20 janvier 2016 à Barthélemy des Martyrs, dans une audience de la Congrégation pour les Causes des Saints, la dispense d'autorisation nécessaire au miracle formellement montré pour être déclaré saint.
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L'incroyable fécondité de Fulton Sheen qui sera bientôt béatifié
De Vatican News :
Un nouveau bienheureux et plusieurs vénérables pour l'Église
Après avoir reçu en audience, vendredi 5 juillet, le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a autorisé la promulgation de plusieurs décrets établissant, notamment, de futurs vénérables. Un autre ouvre la voie à la béatification de Mgr Fulton Sheen, évêque américain, connu pour ses émissions télévisées et radiophoniques d'évangélisation.Un décret reconnait le miracle attribué à l’intercession du vénérable Fulton Sheen (1895-1979), ancien évêque de Rochester et ancien évêque auxiliaire de New-York. Le prélat américain, écrivain prolifique et brillant orateur, anima plusieurs émissions télévisées et radiophoniques très populaires aux États-Unis.
Notice biographique (source)
Né à El Paso (Illinois) le 8 mai 1895, aîné des quatre garçons d’une famille d’agriculteurs, il fut baptisé John, mais fit plus tard précéder son prénom de baptême de Fulton, en hommage à sa mère dont c’était là le nom de jeune fille. Ordonné prêtre pour le diocèse de Peoria (Illinois) le 20 septembre 1919, puis nommé évêque auxiliaire de New York (New York) en 1951 par Pie XII, évêque titulaire de Rochester (New York) en 1966 par Paul VI, il prit sa retraite le 6 octobre 1969 et fut élevé le même jour à la dignité archiépiscopale (titulaire de Neoportus). Deux mois avant sa mort, en octobre 1979, Jean-Paul II, en voyage apostolique aux États-Unis, tint à le rencontrer pour le féliciter de l’œuvre immense qu’il avait accomplie pour l’Église.
Théologien exceptionnel, son apostolat à la radio – le premier aux États-Unis : il recevait entre 3 et 6 000 lettres d’auditeurs par semaine ! –, de 1930 à 1950, puis à la télévision – on a pu dire à raison qu’il fut le premier « télé-évangéliste » des États-Unis : ses émissions étaient regardées par plus de 30 millions de téléspectateurs… –, de 1951 à 1957 puis de 1961 à 1968, le rendit immensément célèbre. On lui doit 73 livres (!), un nombre incalculable d’articles et de nombreuses conversions de personnes inconnues et de célébrités américaines, mais pas seulement américaine : je vais y venir incessamment…Sa cause en canonisation a été officiellement lancée par Mgr Daniel R. Jenky, évêque de Peoria, le diocèse de naissance de Fulton J. Sheen, puis officiellement ouverte le 15 avril de l’an dernier à Rome à la Congrégation pour la cause des saints. Il est donc désormais le vénérable Fulton Sheen. Je vais, bien sûr, suivre tout cela sur americatho, mais je vous invite, d’ores et déjà, à aller visiter le site officiel de sa cause : c’est ici.
Lors de son séjour en Europe, de 1923 à 1926, il séjourna notamment à Louvain (en Belgique) où il obtint de la célèbre université catholique son doctorat en philosophie, et fut le premier Américain à y recevoir le Prix Cardinal Mercier récompensant le meilleur essai philosophique. Il passa ensuite en Angleterre pour enseigner la théologie au St. Edmund’s College de Ware dans le Hertfordshire, le plus vieil établissement d’enseignement catholique du royaume – parmi ses anciens élèves : 20 saints et 133 martyrs ! Outre ses fonctions d’enseignant, Fulton Sheen donnait régulièrement un “coup de main” au curé de la paroisse St. Patrick qui se trouve à Londres dans le quartier de Soho.