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Témoignages - Page 155

  • Le pape François « allège » les attributions de Mgr Gänswein comme préfet de la Maison Pontificale

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    papa ganswein 6.jpgC’est une information que l’agence de presse bien connue  « Zenit » traduit en ces termes par la plume d' Anita Bourdin : « Mgr Georg Gänswein plus présent auprès du pape émérite Benoît XVI », autrement dit moins diplomatiquement, hors de la vue du pape François :

    « Le préfet de la Maison pontificale, Mgr Georg Gänswein, est moins présent auprès du pape François : il était absent depuis l’audience au Centre Simon Wiesenthal, le 20 janvier, par exemple, et lors des audiences générales des mercredis 22 et 29 janvier et 5 février. Les hypothèses sont allées bon train ces derniers jours, en Italie et en Allemagne. Mais il semble que la plus simple soit la plus vraisemblable.

    La Salle de presse du Saint-Siège a répondu à Zenit que cette absence « est due à une redistribution ordinaire des différents engagements et fonctions du Préfet de la Maison pontificale, qui a aussi le rôle de Secrétaire particulier du pape émérite ».

    Pour Il Sismografo, en italien, « un décodage possible » de ces paroles est que « le Pape émérite ne va pas bien et que son état de santé a baissé ces dernières semaines » et donc, Mgr Ganswein » devait être plus présent auprès de lui: Mgr Gänswein est « non seulement son secrétaire personnel » mais celui qui veille sur lui, et « le premier responsable de tout ce dont Joseph Ratzinger a besoin car il n’est pas autosuffisant depuis plusieurs mois ».

    Pour ce blog proche du Vatican, Mgr Gänswein « est appelé à rester proche, en permanence », du pape émérite, qui aura, rappelons-le, en avril prochain 93 ans et a renoncé à sa charge pontificale en 2013 parce qu’il sentait déjà alors ses forces trop « diminuées ».

    « Dans ces circonstances, précise la même source, Mgr Ganswein a été autorisé à privilégier sa proximité avec le Pape émérite et a donc renoncé à une grande partie de ses engagements en tant que préfet de la Maison pontificale, en particulier dans une période très intense, comme février et mars, à l’agenda du Saint-Père François. »

    Bref, si on lit entre les lignes d'« Il Sismografo », en osant apporter son concours au livre « Des profondeurs de nos cœurs » qu’il vient de publier avec le cardinal Sarah pour plaider la cause du célibat des prêtres, le pape émérite Benoît XVI n’avait manifestement plus toute sa tête et il convient d’y être désormais plus attentif : odieux.

    JPSC 

  • Le célibat des prêtres continuer d’agiter les médias : à Paris, une homélie remarquée de l’abbé Philippe de Maistre curé de la paroisse saint André de l’Europe

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    pere-philippe-de-maistre_article.jpgUne amie bruxelloise connaît bien ce prêtre formé à l’IET et qui fut déjà à l’époque un évangélisateur de feu pour la jeunesse catholique de Bruxelles en quête de vrais bergers.

    En une quinzaine de jours, cette vidéo a déjà été regardée plus de 18.000 fois : percutant et pertinent.

    JPSC

  • Mgr Robert Mutsaert (Pays-Bas) : «La question du célibat touche à l’identité du prêtre »

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    Rédigé par Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, propos recueillis par Jeanne Smits le 01 février 2020 et publié sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    Mgr_Rob_Mutsaerts.jpg« Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, s’exprime volontiers sur un blog au ton acéré où il livre ses réflexions sur l’actualité de l’Église, « Paarse Pepers » (Piments violets). Il s’est déjà confié à L’Homme Nouveau en octobre dernier pour dire ses inquiétudes au sujet du synode sur l’Amazonie qu’il voit passer à côté de l’essentiel : le Christ. Cet essentiel est revenu sur le devant de la scène avec le livre du pape émérite et du cardinal Sarah sur le célibat. Mgr Mutsaerts a bien voulu répondre de nouveau à nos questions.

    Monseigneur, pourquoi la question du célibat sacerdotal est-elle d’une telle importance pour l’Église ?

    Elle dépasse la simple question du célibat. Celui-ci touche à l’identité du prêtre et du sacerdoce ; il touche aussi aux sacrements. Nous sommes après tout une Église sacramentelle. Ce n’est donc pas une question mineure : si on l’écarte, beaucoup de choses sont en même temps abandonnées. Je sais bien qu’on en parle comme s’il s’agissait seulement de le mettre de côté dans un petit nombre de cas exceptionnels. Mais vous le savez bien, une chose en entraîne une autre.

    Avez-vous été surpris d’apprendre que le Pape émérite a collaboré au projet ?

    D’une part, il est pape émérite et il a choisi de rester dans l’ombre, et c’est très sage. Mais je peux aussi imaginer que, lorsqu’il s’agit de quelque chose d’essentiel, il pense devoir s’exprimer – ce qui, soit dit en passant, s’applique à tout le monde : à chaque évêque ou prêtre, ou même aux laïcs. S’il y a des imprécisions, on doit créer de la clarté. C’est d’ailleurs la tâche première du pape François : créer de la clarté. Et c’est là qu’est le problème, car il y a bien sûr beaucoup de confusion et donc aussi de division. 

    Le livre est-il présenté aux Pays-Bas comme une manifestation d’opposition au Pape ?

    Benoît XVI et le cardinal Sarah constatent évidemment certaines tendances, notamment à la suite du synode sur l’Amazonie. Ils sont tout simplement inquiets pour l’Église, parce qu’ils l’aiment. Ce souci justifie qu’on puisse écrire sur un sujet, le célibat en cette occurrence. Cela ne signifie pas automatiquement que le Pape est visé : ce sont plutôt les bruits que l’on entend au sujet desquels on peut prendre une position claire. Il s’agit de dire, notamment, que le célibat sacerdotal n’est pas seulement une règle de nature organisationnelle mais quelque chose d’essentiel pour l’Église, qui existe depuis très longtemps, et pour de bonnes raisons. Et avant qu’il n’existe, on avait des mariages joséphites (1) ; au fond, cela existait réellement, même pour les prêtres qui étaient mariés.

    Le Pape émérite et le cardinal Sarah affirment tous deux qu’ils rencontrent beaucoup de jeunes hommes et de prêtres qui souffrent de la dévalorisation du célibat, et qu’ils veulent les soutenir.

    Je pense que c’est exact. Si vous regardez le jeune clergé, il ne demande pas du tout un sacerdoce marié. Pour lui, le célibat n’est pas seulement un sacrifice, c’est surtout un don. L’idée de l’abandon du célibat est principalement liée à l’actuelle crise de la foi. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de jeunes hommes qui se sentent appelés à la prêtrise et qui seraient prêts à s’y consacrer s’ils pouvaient se marier. Voyez les vocations de notre époque : il n’en existe vraiment que d’un seul type : le type orthodoxe. Les idées libérales sont celles d’une génération complètement différente.

    Le lien ontologique entre le prêtre et le célibat concerne le corps et l’âme, c’est-à-dire un être unique car bien sûr il n’y a pas de dualisme. Jésus n’a même pas choisi Marie comme apôtre, et pourtant, s’il y avait une personne qui était au-dessus de tout, et plus sainte que sainte, c’était bien Marie. On ne peut pas le nier, et on peut encore moins le nier en invoquant la culture de ce temps-là, car pour Jésus ce n’était pas du tout vrai. Saint Paul dit très clairement : il n’y a ni hommes, ni femmes, ni Grecs, ni Juifs, ni païens.

    Le livre traite du célibat, mais il y a aujourd’hui des confusions autour de beaucoup d’autres éléments de l’enseignement de l’Église. Pensez-vous que la question du célibat sacerdotal soit la plus importante ?

    Ce n’est pas le sujet le plus important. L’homme est appelé à la sainteté et cela n’est possible que si nous faisons d’abord clairement comprendre qui est le Christ.

    Bien souvent j’interroge des confirmands avant la messe de confirmation. Et ils sont bien agréables, ces jeunes. Mais quand on en vient au fait et que je leur demande de quel genre de livre relève la Bible – un livre de conte de fées, du genre Harry Potter, ou un livre d’histoire comme le récit de Jules César – ils répondent presque toujours : « C’est un livre de contes de fées, tout cela n’a pas vraiment eu lieu. » Nous sommes arrivés en dessous du point de glaciation.

    Ce n’est pas pour rien que dans la profession de foi on ne dit rien de Jésus, rien sur son annonce, rien sur ses miracles, rien sur le Sermon sur la Montagne ou quoi que ce soit : nous disons seulement qu’Il est né de la Vierge Marie, crucifié, mort, enseveli et ressuscité.

    En d’autres termes, on y parle du Fils de Dieu. Il y a tant de catholiques qui ne s’en rendent pas compte du tout, ou qui ne croient plus, et qui ne croient pas non plus à ce qui se passe lors de la consécration : la transsubstantiation. Si tout cela tombe dans l’oubli et que ce sont précisément ces gens-là qui vont plaider la question du célibat, vous savez d’avance qu’ils parieront sur le mauvais cheval.

    1. Mariage joséphite : mariage abstinent (par référence à saint Joseph).

    Ref. Mgr Robert Mutsaert  (Pays-Bas) : «La question du célibat touche à l’identité du prêtre »

    Concluant sa contribution au livre qu’il vient d’écrire avec le pape Benoît XVI, le cardinal Sarah, préfet de la congrégation romaine du culte divin, écrit sans ambages : « il y a un lien ontologico-sacramentel entre sacerdoce et célibat. Tout amoindrissement de ce lien constituerait une remise en cause du magistère du concile et des papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Je supplie humblement le pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région » (Benoit XVI et Cardinal Robert Sarah, Des profondeurs de nos coeurs, Fayard, 2019, p. 162) : une supplique requérant en réponse un oui ou un non sans échappatoire…

    JPSC

  • Célibat sacerdotal : le témoignage de Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et de Lourdes

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    Rédigé par Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, propos recueillis par Odon de Cacqueray et publié sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » le 03 février 2020 :

    brouwet-1.jpg« Mgr Nicolas Brouwet est évêque de Tarbes et Lourdes. Après avoir lu Des profondeurs de nos cœurs, il a accepté de répondre à nos questions et de nous livrer ses réflexions sur le livre du Cardinal Sarah et du pape émérite, ainsi que sur le célibat sacerdotal. 

    Le cardinal Sarah et le pape émérite Benoît XVI ont sorti un livre sur le célibat sacerdotal, pourquoi ce sujet revêt-il une telle importance aujourd’hui ?

    Deux éléments ont relancé la question du célibat des prêtres. Le synode sur l’Amazonie, d’une part, puisque les pères du synode ont voté une résolution favorable à l’ordination sacerdotale de diacres mariés. La question des abus sexuels commis par des clercs, d’autre part, certains prétendant que le mariage des prêtres aurait pu éviter ces abus. Le manque de prêtres dans nos diocèses est aussi un argument récurrent en faveur de l’ordination d’hommes mariés.

    Les réponses qui circulent réduisent souvent le célibat des prêtres à une « discipline » qui se serait imposée dans l’Église catholique latine au Moyen Âge et qu’il serait temps de réviser parce qu’elle ne correspondrait plus à l’esprit du temps. Voilà pourquoi il fallait écrire ce livre. Je signale aussi le livre très intéressant du cardinal Marc Ouellet, Amis de l’Époux : Pour une vision renouvelée du célibat sacerdotal. 

    Comment comprenez-vous la volonté de Benoît XVI d’expliquer le célibat sacerdotal en recourant à l’Ancien Testament ?

    Faire remonter la décision du célibat pour les prêtres à la réforme grégorienne ou au deuxième concile du Latran en 1239 est réducteur. Le choix de prendre les prêtres parmi les hommes qui ont reçu le charisme du célibat n’est pas une pure décision juridique prise tardivement. Elle s’enracine très profondément dans la vie de l’Église mais également dans l’Ancien Testament où, déjà, apparaît la figure du prêtre consacré pour le culte de Dieu. Il était mis à part pour se tenir devant le Seigneur et le servir, comme l’explique le pape émérite Benoît XVI, et cette consécration se traduisait concrètement par un renoncement à la possession d’une terre et par l’absence de relations conjugales au moment du service liturgique à Jérusalem. « Les prêtres doivent vivre seulement de Dieu et pour lui » (p. 53). Si notre sacerdoce catholique vient du Christ nous sommes aussi héritiers de la figure du prêtre de l’ancienne Alliance. 

    Au-delà du célibat est-ce une manière d’être prêtre et de recevoir le sacerdoce que propose le Pape émérite ?

    La vie d’un prêtre est une offrande de soi à la suite de Jésus, bon pasteur et prêtre de la nouvelle Alliance. Le culte du Temple est pour nous une figure qui trouve son accomplissement dans l’offrande que Jésus a faite de lui-même sur la croix pour le salut du monde, à la fois autel, prêtre et victime. C’est dans cette offrande que se comprend notre ministère sacerdotal.

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  • 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz : l’O.N.U met le pape Pie XII à l’ ‘honneur

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    Lu sur le site web "le Salon Beige":

    Le 27 janvier 2020 a marqué le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. “Il est temps pour la vérité!”, a déclaré Michael Hesemann, un historien et auteur du livre «Le Pape et l’Holocauste», au siège du Conseil de tutelle des Nations Unies, l’un des six principaux organes de l’ONU. Depuis que la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2005 a institué le 27 janvier Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, d’innombrables commémorations ont lieu dans le monde.

    Mais le 27 janvier 2020, c’est la première fois que les Nations Unies ont organisé un événement consacré au thème «Se souvenir de l’Holocauste: les efforts documentés de l’Église catholique pour sauver des vies».

    Michael Hesemann explique : “Quand, enfin, en mars, les archives du Vatican ouvriront leurs dossiers du pontificat de Pie XII, il n’y aura plus d’excuse”. «Le monde doit reconnaître ce que ce grand pape a fait pour sauver le plus de Juifs possible.»

    L’année dernière, le pape François a annoncé que le 2 mars 2020, toute la documentation du Vatican sur la période de 1939 à 1958 sera ouverte, ce qui rendra le pontificat de Pie XII accessible à la consultation des chercheurs et des universitaires.

    Pourtant, cela ne signifie pas qu’il n’y avait pas de documentation disponible jusqu’à présent pour montrer des preuves de ce que Hesemann a dit: “Grâce à plus de 40 interventions diplomatiques, en en cachant des milliers même à Rome et en obtenant autant de visas que les gouvernements du monde étaient disposés à accorder, il a sauvé environ 947 000 vies juives”.

    Il dénonce les «fausses nouvelles» diffusées sur «un saint pape, qui ne mérite que reconnaissance et gratitude et doit être déclaré le saint patron des réfugiés et des aides-réfugiés! »

    L’événement était parrainé par la Mission permanente d’observation du Saint-Siège et la Fondation Pave the Way, cofondée par son président, Gary Krupp. Krupp, qui est juif, était un enfant lorsque Pie XII était pape. Il a rappelé son engagement à nettoyer l’image de Pie XII des taches de la «légende noire» du «pape d’Hitler», qui le dépeignait comme silencieux tandis que 6 millions de Juifs étaient abattus.

    Le principal objectif de la Fondation Pave the Way est d’éliminer «les barrières de désinformation qui attisent la méfiance entre les religions». Krupp a expliqué que depuis 2006, la fondation «a consacré des milliers d’heures à dénicher des documents primaires provenant de sources pour prouver que le Saint Siège et Pie XII ont sauvé plus de Juifs que tous les chefs religieux et politiques du monde réunis. »

    Grâce à la fondation, plus de 76 000 pages de cette documentation, ainsi que des interviews vidéo de témoins oculaires, sont disponibles gratuitement en ligne.

    Ref. L’ONU souligne les efforts du Pape Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale

     JPSC

  • Célibat sacerdotal : une contribution remarquable en filiale obéissance au pape régnant

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    Benoit XVI et Sarah Pentin-BOOKEPISODE2.jpg

    Dans le n° 322 – février 2020 du mensuel « La Nef » , Christophe Geffroy fait le point sur l’événement suscité par la publication du plaidoyer de Benoît XVI et du Cardinal Sarah en faveur du respect absolu du célibat sacerdotal dans l’Eglise latine. Voici cette excellente synthèse :

    Le secret fut particulièrement bien gardé. Le 12 janvier, nous apprenions par le site du Figaro que Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, allaient publier ensemble le 15 janvier un livre pour défendre le célibat sacerdotal : Des profondeurs de nos cœurs (1). Aussitôt, sans même avoir lu le livre, nombre de personnalités catholiques s’en prenaient au pape émérite, l’accusant de trahir François ou de s’ériger en magistère parallèle, ou encore de n’avoir plus toute sa tête et de s’être fait manipuler par un entourage réactionnaire. Le journaliste de La Croix, Nicolas Senèze, par exemple, twittait : « Un méchant coup dans le dos du pape ! Ce pape (émérite) commence vraiment à poser un problème… »

    Une polémique artificielle

    Coup de théâtre avant même la sortie du livre dans les librairies, des journalistes affirmaient d’une façon quelque peu contradictoire que le texte n’était pas de Benoît XVI et qu’il n’avait pas donné son accord pour publier sa propre contribution. Ces graves accusations tendaient à faire passer le cardinal Sarah pour un manipulateur. Après un bref moment de flottement, la vérité a pu être établie sans l’ombre d’un doute. Les deux textes d’introduction et de conclusion ont été rédigés par le cardinal Sarah et approuvé par le pape émérite ; la partie de Benoît XVI, « Le sacerdoce catholique » est bien de lui, texte rédigé en septembre 2019 avant le synode sur l’Amazonie et authentifié par Mgr Gänswein. Le cardinal Sarah, pour défendre son honneur et sa bonne foi, a publié des échanges montrant l’accord de Benoît XVI pour cet ouvrage, ce qu’a reconnu Mgr Gänswein. Les deux hommes se sont d’ailleurs revus le 17 janvier et aucun malentendu n’existait entre eux : « Avec le pape émérite Benoît XVI, nous avons pu constater combien il n’y a aucun malentendu entre nous. Je suis sorti très heureux, plein de paix et de courage de ce bel entretien », twittait le cardinal Sarah le 17 au soir.

    Résultat de cette polémique : le livre est strictement inchangé, ses textes ne sont pas mis en cause, seule la mention des auteurs sera revue dans les éditions suivantes : au lieu d’un livre cosigné par Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, ce dernier sera le seul auteur « avec la contribution de Benoît XVI ».

    Ces réactions polémiques et leur violence révèlent à quel point cet ouvrage est un événement important qui gêne pas mal de monde. C’est en effet la première fois que Benoît XVI s’explique ainsi sur un sujet débattu aussi « chaud » et sur lequel le pape est très attendu. Devait-il sortir de la réserve qu’il s’était imposée ? La question est légitime, mais il n’existe pas de réponse toute faite tant qu’un statut de « pape émérite » n’aura pas été établi. Benoît XVI demeure évêque et conserve à ce titre la liberté de s’exprimer comme n’importe quel évêque émérite. Il est évident qu’il ne s’exprime plus en tant que successeur de Pierre et sa parole n’a donc aucune autorité magistérielle mais elle a l’autorité de son expérience, de sa compétence et de sa sagesse. Son intervention ne commente pas une décision pontificale mais une question ouverte sur laquelle on peut librement discuter, il est donc absurde de voir dans cette initiative une « attaque » ou une critique contre François ; et ce d’autant plus qu’il ne fait aucun doute qu’il ne contestera pas ce que le pape décidera in fine.

    Le fait qu’il ait jugé en conscience devoir parler montre simplement l’importance qu’il prête à ce sujet pour le bien de l’Église. Contribuer à éclairer le pape et les fidèles sur un tel débat est une attitude parfaitement légitime et normale dans l’Église. L’introduction donnait d’ailleurs le ton sans ambages : « Nous offrons donc fraternellement ces réflexions au peuple de Dieu et, bien entendu, dans un esprit de filiale obéissance, au pape François » (p. 23).

    Ce dernier, au demeurant, n’a émis aucune réserve ni effectué aucune pression, a confirmé Mgr Gänswein. Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la Communication du Saint-Siège, avait publié dès le 13 janvier un éditorial saluant « une contribution sur le célibat sacerdotal, en filiale obéissance au pape ». Aucune critique contre le principe même de ce livre, l’auteur rappelant au contraire l’attachement de François au célibat sacerdotal.

    La nature du sacerdoce

    Venons-en maintenant au contenu de cet ouvrage. Il faut le redire d’emblée, il n’y a nulle polémique chez les deux auteurs, mais au contraire une réflexion passionnante et très profonde sur la nature du sacerdoce qui justifie pour eux de maintenir le célibat sacerdotal dans l’Église latine. Commençons par le texte de Benoît XVI intitulé « Le sacerdoce catholique ».

    Ce texte assez bref de 45 pages est une approche lumineuse sur la crise actuelle du sacerdoce, sur l’incompréhension qu’en ont beaucoup aujourd’hui dans l’Église. Pour le pape émérite, comprendre la nature du sacerdoce permet aussi de mesurer combien l’ordination d’hommes mariés serait une fausse solution et conduirait au contraire à une situation bien pire.

    « Au fondement de la situation grave dans laquelle se trouve aujourd’hui le sacerdoce, écrit-il, on trouve un défaut méthodologique dans la réception de l’Écriture comme Parole de Dieu. L’abandon de l’interprétation christologique de l’Ancien Testament a conduit de nombreux exégètes contemporains à une théologie déficiente du culte. Ils n’ont pas compris que Jésus, loin d’abolir le culte et l’adoration dus à Dieu, les a assumés et accomplis dans l’acte d’amour de son sacrifice. Certains en sont arrivés à récuser la nécessité d’un sacerdoce authentiquement cultuel dans la Nouvelle Alliance » (p. 29-30). Et il poursuit : « L’acte cultuel passe désormais par une offrande de la totalité de sa vie dans l’amour. Le sacerdoce de Jésus-Christ nous fait entrer dans une vie qui consiste à devenir un avec lui et à renoncer à tout ce qui n’appartient qu’à nous. Tel est le fondement pour les prêtres de la nécessité du célibat mais aussi de la prière liturgique, de la méditation de la Parole de Dieu et du renoncement aux biens matériels » (p. 30).

    Les origines de la crise du sacerdoce

    Benoît XVI explique alors comment le sacerdoce s’est élaboré à l’origine de l’Église, comment la destruction du Temple hérodien a été assumée positivement par Dieu et comment aussi Luther, se fondant sur une autre lecture de l’Ancien Testament, ne voyait plus le sacerdoce que « comme une expression de la “Loi” » (p. 43). Aujourd’hui, cette incompréhension qui érige une opposition entre ministères et sacerdoce demeure largement partagée, d’où la crise que nous vivons. Dans l’Ancienne Alliance, la continuité de la hiérarchie sacerdotale était assurée par l’hérédité, puisque les prêtres étaient issus de la seule tribu de Lévi ; dans la Nouvelle Alliance, c’est Dieu qui appelle l’homme au ministère qui doit reconnaître et accepter cet appel, d’où le problème de la vocation qui existe dans l’Église. « Dans la conscience commune d’Israël, les prêtres étaient rigoureusement tenus de respecter l’abstinence sexuelle dans les périodes où ils exerçaient le culte et étaient donc en contact avec le mystère divin. La relation entre l’abstinence sexuelle et le culte divin fut absolument claire dans la conscience commune d’Israël. […] Étant donné que les prêtres de l’Ancien Testament ne devaient se consacrer au culte que durant des périodes déterminées, le mariage et le sacerdoce étaient compatibles. Mais, en raison de la célébration eucharistique régulière et souvent même quotidienne, la situation des prêtres de l’Église de Jésus-Christ se trouve radicalement changée. Dé­sormais, leur vie entière est en contact avec le mystère divin. Cela exige de leur part l’exclusivité à l’égard de Dieu. Cela exclut par conséquent les autres liens qui, comme le mariage, embrassent toute la vie. De la célébration quotidienne de l’Eucharistie, qui implique un état de service de Dieu permanent, naquit spontanément l’impossibilité d’un lien matrimonial. On peut dire que l’abstinence sexuelle qui était fonctionnelle s’est transformée d’elle-même en une abstinence ontologique » (p. 47-48).

    Certes, reconnaît Benoît XVI, il a existé dans les premiers siècles de l’Église un clergé marié, mais, insiste-t-il, « les hommes mariés ne pouvaient recevoir le sacrement de l’Ordre que s’ils s’étaient engagés à respecter l’abstinence sexuel­le » (p. 50), ce qui était alors admis sans problème et, dès l’origine, le célibat était imposé à tous les évêques, d’Orient comme d’Occident. De même, peut-on ajouter, si saint Pierre était marié, il a quitté sa famille pour suivre le Christ.

    Le regard d’un pasteur

    Dans sa contribution, le cardinal Sarah porte un « regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal ». S’appuyant sur son expérience personnelle, il explique combien des prêtres mariés auraient eu du mal à évangéliser l’Afrique et rappelle que, de même que le sacerdoce est un don, il n’existe pas de « droit à l’Eucharistie » (p. 89) et qu’on ne peut donc changer la doctrine catholique du sacerdoce et du célibat en fonction des besoins ressentis ici ou là. En effet, le Cardinal dément avec vigueur l’idée selon laquelle le célibat ne serait qu’une simple loi ecclésiastique, une discipline tardivement imposée. Il est attesté que dès le IVe siècle, les hommes mariés ordonnés étaient tenus à la continence absolue, cela les adeptes de l’ordination d’hommes mariés ne le rappellent jamais. Dans l’Église d’Orient, cette pratique a évolué plus tardivement à la fin du VIIe siècle quand la continence sacerdotale n’a pas disparu mais a été limitée aux périodes qui précèdent la célébration eucharistique. Le contexte culturel de l’époque était cependant différent et, aujourd’hui, « le clergé oriental marié est en crise » (p. 95), le divorce des prêtres mariés étant notamment un vrai problème. Et les vocations ne sont pas plus nombreuses là où existe un clergé marié (2), cette mesure ne résoudrait donc même pas cet aspect, qui est pourtant le premier recherché, et ne ferait que troubler davantage la juste compréhension du sacerdoce de plus en plus réduit à une simple fonction.

    L’exception deviendrait la règle

    Le cardinal Sarah conclut son texte en notant qu’« au sein de l’Église, les crises sont toujours surmontées par un retour à la radicalité de l’Évangile, et non par l’adoption de critères mondains » (p. 142). Et il ajoute : « Je supplie humblement le pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région » (p. 162). Car, même restreint à une contrée, l’ordination d’homme marié dans l’Église latine créerait une « brèche », « l’exception deviendrait un état permanent préjudiciable à la juste compréhension du sacerdoce » (p. 127).

    Christophe Geffroy

    (1) Benoît XVI, cardinal Robert Sarah, Des profondeurs de nos cœurs, Fayard, 2020, 176 pages, 18 €.
    (2) Saint Paul VI l’avait vu dès 1967 dans son encyclique Sacerdotalis Caelibatus  défendant le célibat sacerdotal déjà attaqué.

    © LA NEF n°322 Février 2020

    Ref. Une défense du célibat sacerdotal

    JPSC

     

  • Comprendre l’Opus Dei

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    saint Josémaria 1233c2f1fb28aca1959750b9bfd6a2cb.jpgDans l’émission la Foi prise au mot ci-dessous (janvier 2020), un nom que l'on retrouve dans les thrillers mettant en scène des ecclésiastiques, un nom qui revient chez les détracteurs du catholicisme, un nom qui a suscité de nombreux fantasmes : l'Opus Dei. Fondé en 1928 par Josemaria Escriva de Balaguer, on l'a taxé d'être une secte, une organisation secrète, une sorte de milice privée du pape. Et pourtant, elle est pleinement insérée dans l'Église, et pleinement reconnue par des pontifes aussi différents que Pie XII, Jean XXIII, Jean-Paul II, Benoît XVI et François. Comment vivent-ils leur appartenance à l'Opus Dei ? Pourquoi y sont-ils entrés et qu'y font-ils ? Pour une fois, Régis Burnet vous propose de donner la parole à ceux qui en font partie pour qu'ils puissent présenter leur version des choses : Mgr Antoine de Rochebrune, vicaire de l'Opus Dei en France et Patricia Laporte, directrice de la communication et relations presse au diocèse de Prélature de la Sainte-Croix et Opus Dei.

    L’Oeuvre fondée par saint Josémaria Escriva de Balaguer compte actuellement près de 90.000 membres, dont 300 dans notre pays. Le Prélat de l’Opus Dei depuis 2017 est Mgr Fernando Ocáriz et le Vicaire régional de l’Oeuvre pour la Belgique, depuis juin 2019, est l’abbé Etienne Montero, qui fut Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Namur de 2009 à 2015. Le siège belge de la Prélature se trouve avenue de la Floride, 112 à 1180 Bruxelles.

    JPSC

  • Peut-on encore croire aux Anges ?

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    Paolovi.jpgLe Credo de Nicée-Constantinople (325-381) que les catholiques chantent ou récitent encore à la messe dominicale,  professe leur foi dans un seul Dieu créateur de l’univers visible mais aussi invisible, auquel se réfèrent l’ancien comme le nouveau testament lorsqu’ils évoquent, notamment, les anges.

    Dans le « Credo du peuple de Dieu » qu’il publia en 1968,  en pleine tourmente post-conciliaire, le saint pape Paul VI  a réitéré cette croyance dans les termes suivants : « Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur des choses visibles comme ce monde où s’écoule notre vie passagère, des choses invisibles comme les purs esprits qu’on nomme aussi les anges, et Créateur en chaque homme de son âme spirituelle et immortelle ».

    Mais qu’est-ce qu’un ange ? Dans une vidéoformation proposée par Notre-Dame de Chrétienté, le Père Serge-Thomas Bonino, Dominicain,, Secrétaire Général de la Commission Théologique Internationale et Président de l’Université Pontificale Saint-Thomas d’Aquin nous le rappelle :

     

    JPSC

  • Chine : pas de funérailles religieuses pour les chrétiens

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    De Li Guang sur le site "Bitter Winter" :

    Funérailles religieuses interdites aux chrétiens

    26/01

    Les règles et règlements interdisent les services funéraires religieux dans tout le pays, tandis que le régime promeut les traditions "civiles laïques"

    Alors que la répression contre les croyants continue de s'étendre, le gouvernement chinois renforce les dispositions politiques qui interdisent l'utilisation des coutumes et des rituels religieux lors des funérailles. Les musulmans du Xinjiang ont reçu une interdiction de commémorer le défunt comme l'exige leur foi et les chrétiens ont reçu l'ordre de se tenir à l'écart de la religion lors des funérailles. A présent, de nouveaux récits viennent de partout dans le pays à propos de l'application de ces règles oppressives.

    Seuls les funérailles "civiles" sont autorisées

    Le règlement relatif à l'organisation funéraire centralisée, adopté par le comté de Pingyang de la ville de Wenzhou, dans la province orientale du Zhejiang, est entré en vigueur le 1er décembre. Les nouvelles règles visent à "éliminer le mauvais usage des funérailles et à établir des modalités scientifiques, civiles et économiques pour ces cérémonies". L'une des choses contenues dans le document stipule que "les membres du clergé ne sont pas autorisés à assister aux funérailles" et que pas "plus de dix membres de la famille du défunt ne sont autorisés à lire les Écritures ou à chanter des hymnes, à voix basse".

    Des politiques similaires ont également été adoptées ailleurs sur le territoire national. Un responsable d'un village de la province centrale du Henan, qui a demandé à garder l'anonymat, a déclaré à Bitter Winter que l'administration locale avait convoqué en avril une réunion pour les travailleurs religieux, pour leur communiquer que toutes les funérailles religieuses sont soumises à des restrictions. Peu de temps après, 'des mesures de gestion ont été adoptées pour les travailleurs travaillant sur les religions des villages (ou communautés) et des municipalités (ou villages)'. Le document stipule que ceux qui font partie du clergé doivent être "rapidement empêchés d'exploiter la religion pour assister aux mariages et funérailles des citoyens ou à d'autres occasions de leur vie".

    Les désirs des chrétiens mourants ne sont pas respectés

    Lorsqu'un membre de l'Église des Trois Autonomes dirigée par l'État, qui vivait à Wuhan, la capitale de la province centrale du Hubei, est décédé en octobre, sa famille a organisé des funérailles chrétiennes. Alors que la famille et les amis faisaient leurs adieux au défunt, la police a fait une descente et a arrêté sa fille, qui priait pour sa mère à l'époque. Il s'est avéré que quelqu'un les avait dénoncés aux autorités. La fille n'a été libérée que deux jours plus tard, après l'enterrement du défunt, mais sans cérémonie chrétienne.

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  • Asia Bibi : un témoignage exceptionnel sous la plume d’Anne-Isabelle Tollet sur Aleteia

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    D'Agnès Pinard Legry sur le site Aleteia.org :

    Le témoignage exceptionnel d’Asia Bibi sous la plume d’Anne-Isabelle Tollet

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    François Thomas / Asia Bibi et Anne-Isabelle Tollet
     
  • De nouveaux martyrs de la Guerre civile espagnole reconnus

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    De zenit.org :

    Causes des saints : 13 martyrs et 6 « héros » de l’Evangile

    Dont un capucin français pionnier de Lourdes

    L’Eglise reconnaît le martyre de treize baptisés, en Espagne et au Guatemala, ainsi que les « vertus héroïques » de six autres – un évêque, quatre prêtres et une religieuse -, de 5 pays : France, Espagne, Italie, Brésil, Mexique.

    Lors d’une audience avec le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 23 janvier 2020, le pape François a en effet autorisé la promulgation de huit nouveaux décrets.

    L’un des décrets reconnaît le martyre de trois capucins espagnols morts « en haine de la foi » – selon l’expression consacrée – durant la Guerre civile (entre le 24 juillet et le 6 août 1936) : Benito de Santa Coloma de Gramenet (au siècle José Doménech Bonet, né en 1892) et deux compagnons.

    Un deuxième décret reconnaît le martyre du père José Maria Gran Cirera, de deux autres prêtres Missionnaires du Très Saint Cœur de Jésus, et de sept laïcs tués au Guatemala entre 1980 et 1991.

    Avec cette reconnaissance, la voie est désormais ouverte pour leur béatification.

    Six nouveaux vénérables

    Six autres décrets reconnaissent qu’un évêque italien du XVe siècle, un prêtre mexicain, deux prêtres espagnols, un capucin français et une carmélite brésilienne, ont vécu les vertus chrétiennes et humaines de façon « héroïque ». Il s’agit de la première étape vers leur canonisation.

    – Mgr Jean Tavelli de Tossignano (1386-1446), évêque de Ferrare (Italie), religieux jésuate ; il est déjà appelé bienheureux bien que la déclaration canonique n’ait pas eu lieu. Son culte, ininterrompu depuis des siècles, a été approuvé par le pape Clément VIII et confirmé par le pape Benoît XIV, et son procès formel en béatification et canonisation a été ouvert à Ferrare dans les années 90.

    – Le prêtre espagnol Joachim Masmitjá i Puig (1808-1886), chanoine de la cathédrale de Gérone, fondateur de la Congrégation des Missionnaires du Cœur de Marie.

    – Le prêtre mexicain José Antonio Plancarte y Labastida (1840-1898), fondateur de l’Institut des Sœurs de Marie Immaculée de Guadalupe.

    – Le p. José Pío Gurruchaga Castuariense (1881-1967), prêtre diocésain espagnol fondateur de la Congrégation des Auxiliatrices paroissiales du Christ prêtre.

    – Le prêtre capucin français Marie-Antoine de Lavaur (Léon Clergue, 1825-1907).

    – La religieuse brésilienne María do Carmo da Santíssima Trindade – au siècle Carmen Catarina Bieno (1898-1966), carmélite.

    Il faudra ensuite la reconnaissance d’un miracle pour ouvrir la voie à leur béatification.

  • La belle vitalité monastique du Vietnam

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Frère Gioan Baotixita Dung, cistercien : « Les jeunes vietnamiens sont attirés par la vie monastique »

    24/01/2020

    L’abbaye Notre-Dame de Phuoc Son, située à 70 kilomètres de Hô-Chi-Minh-Ville, a été fondée en 1918 par le père Henri Denis (1880-1933), père MEP devenu moine bénédictin en prenant le nom de Benoît Thuan. Avant la réunification du pays en 1975, et avant la réouverture économique du Vietnam en 1986, les moines ont connu de nombreuses difficultés, leur vie communautaire ayant été interdite. Le frère Gioan Baotixita Dung, moine cistercien, explique que la nouvelle liberté religieuse du pays et l’histoire des persécutions religieuses au Vietnam ont encouragé de nombreux jeunes à entrer au monastère. Aujourd’hui, le monastère de Phuoc Son compte 220 moines, dont 80 novices et postulants. Le pays compte en tout douze monastères bénédictins, soit 1 002 moines et 244 moniales.

    « Les jeunes vietnamiens sont attirés par la vie monastique », affirme le frère Gioan Baotixita Dung, un moine cistercien de l’abbaye Notre-Dame de Phuoc Son. L’abbaye, située à près de soixante-dix kilomètres de Hô-Chi-Minh-Ville, non loin de Vung Tau, compte 220 moines, dont 80 novices et postulants. En plus de la vie de travail et de prière des moines, l’abbaye est aussi un lieu d’étude théologique. En présentant plusieurs jeunes novices, frère Gioan Dung explique que la religiosité vietnamienne est étroitement liée aux traditions bouddhistes et taoïstes. C’est pourquoi, quand certains décident d’entrer au monastère, l’histoire des persécutions de l’Église vietnamienne joue parfois un rôle important qui les conduit à poser des choix de vie radicaux. Comme dans tout monastère bénédictin, les moines travaillent pour gagner leur vie, en faisant pousser du riz et des plantes médicinales. Ils s’occupent également des tâches quotidiennes comme le linge et la cuisine. Une partie de leur récolte de riz est donnée aux pauvres. L’abbaye compte également une hôtellerie pour héberger les pèlerins qui viennent pour des retraites et exercices spirituels. La chapelle, située au centre du monastère, a été bâtie dans un style oriental dans le but de rapprocher la vie bénédictine de la culture vietnamienne.

    C’était aussi le but de leur fondateur, le père Henri Denis (1880-1933), qui a introduit l’expérience bénédictine dans le pays. Le père Denis est venu au Vietnam comme missionnaire MEP (Missions Etrangères de Paris). Il a finalement choisi la vie monastique en 1918 en prenant le nom de Benoît, avant de commencer à rassembler de nombreux jeunes autour de lui, attirés par la vie monastique. À l’époque, le monastère était situé dans le diocèse de Hué, dans le centre du pays. Quand le Vietnam a été divisé en 1954 entre le Nord et le Sud, les moines se sont déplacés dans le Sud. Jusqu’à la réunification du pays en 1975, le monastère a traversé des périodes difficiles. Quand leur vie communautaire a été interdite, beaucoup de moines ont continué de vivre leur vocation chez eux, en se rassemblant régulièrement avec d’autres religieux. Certains d’entre eux ont également été emprisonnés. En 1986, quand le Vietnam s’est à nouveau ouvert au monde en entamant une réforme économique, le pays a pu jouir à nouveau d’une certaine liberté religieuse, encourageant de nombreuses vocations religieuses. Actuellement, on compte neuf monastères et trois couvents bénédictins au Vietnam, soit 1 002 moines et 244 moniales, selon les chiffres indiqués par l’ordre bénédictin pour l’année 2015. La dépouille du père Denis (qui a adopté le nom de Benoît Thuan) repose dans le jardin de l’abbaye de Phuoc Son. Une cause en béatification est également en cours

    (Avec Asianews, Phuoc Son)