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Témoignages - Page 205

  • Le fils du Premier ministre polonais Beata Szydlo a été ordonné prêtre le 27 mai

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    D'Aleksandra Galka sur aleteia.org :

    Quand le fils d’un Premier ministre devient prêtre

    Tymoteusz, le fils du Premier ministre polonais Beata Szydlo a été ordonné prêtre ce samedi 27 mai. ll a célébré sa toute première messe dans l'église de sa ville natale, où il fut baptisé. Sa mère, à qui il a donné la bénédiction à la fin de l'office, a témoigné sa fierté.

    « C’est un jour exceptionnel pour notre famille ainsi qu’une grande joie. Nous sommes incroyablement heureux et fiers ! » Tels ont été les premiers mots du Premier ministre polonais Beata Szydlo aux journalistes alors qu’elle sortait de l’église après la première messe dite par son fils.

    Il n’est pas fréquent de voir le fils d’un chef de gouvernement accéder au sacerdoce, ce que les journalistes polonais et internationaux — venus en nombre — n’ont pas manqué de remarquer. Néanmoins, cette situation n’est pas inédite dans l’histoire contemporaine : Paul Adenauer, le fils du chancelier de la République fédérale d’Allemagne Konrad Adenauer, qui dirigea le pays de 1949 à 1963, fut également prêtre catholique. C’est en revanche la première fois qu’un dirigeant européen voit l’un de ses enfants ordonné alors qu’il est en fonction.

    Âgé de 25 ans, Tymoteusz Szydlo a reçu le sacrement de l’ordre en la cathédrale Saint-Nicolas de Bielsko-Biala, dans le sud du pays, à quelques kilomètres des frontières tchèques et slovaques. Dès le lendemain, il a célébré sa première messe, dans sa ville natale de Przecieszyn, dans l’ouest du pays, à la frontière allemande.

    Comme les douze autres jeunes prêtres de la « promotion Jean Paul II » ordonnés ce jour-là dans le diocèse, Tymoteusz s’est préparé pendant plus de six ans au séminaire de l’archidiocèse de Cracovie.

    « Priez pour moi ! »

    À l’occasion de sa première messe, Tymoteusz Szydlo a exprimé sa profonde gratitude à Dieu. « Le langage humain ne saurait exprimer la gratitude que je ressens envers vous, mon Dieu. Je ne peux en conséquence que vous demander avec la plus profonde humilité de me faire demeurer à votre très saint service », a-t-il déclaré.

    À la fin de l’Eucharistie, le jeune prêtre a béni les fidèles présents en nombre, dont ses parents. L’image a de quoi marquer : le Premier ministre polonais agenouillée près de son mari et recevant la bénédiction de son fils.

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  • Rien ne résiste à l'appel de Dieu

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    dom-louis-marie-copie.jpgUn entretien  du mensuel « La Nef » (n° 293, juin 2017) avec Dom Louis-Marie, Père-Abbé de  l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux. Celui-ci nous parle de son abbaye, des vocations, nous offre le regard d’un moine sur l’Église et un monde qui perd toute mesure.

    La Nef – Pourriez-vous d’abord nous dire un mot de la situation de votre abbaye et de votre fondation de La Garde ?

    TRP Dom Louis-Marie – Notre abbaye, fondée en 1970 par Dom Gérard, compte désormais 52 moines profès et deux postulants. Sainte-Marie de la Garde, fondée en 2002, compte 14 moines profès et deux postulants qui prendront le saint habit le 24 juin prochain avant l'office de complies. L'âge moyen est à peu près de 50 ans. Nous consacrons nos journées au Seigneur par la prière liturgique dès la nuit, par le travail (agriculture, maraîchage, moulin à huile, boulangerie et pâtisserie, vie de la maison, magasin et vente par correspondance) et par un apostolat monastique qui comporte confessions, prédications, aumônerie de scouts, des chapitres Sainte-Madeleine, Saint-Lazare et autres. Nous avons aussi en charge la direction et l'aumônerie de l'Institution Saint-Louis, collège d'environ 80 garçons. Enfin nous assurons le ministère monastique habituel auprès des personnes qui font chez nous un séjour à l'hôtellerie. Je suis très heureux de voir que Sainte-Marie de la Garde offre à un certain nombre de prêtres la possibilité de se reposer en profitant de la sainte liturgie. 

    Avez-vous toujours de nouvelles vocations régulièrement ? Leur profil a-t-il changé au fil du temps ? Et comment analysez-vous ce que l’on nomme la « crise des vocations » ?

    Oui, nous avons régulièrement des vocations. Le Seigneur appelle toujours des âmes à la vie consacrée, à une vie cachée en Dieu, ne cherchant que son bon plaisir dans le cloître, à la vie de prière dans la liturgie solennelle. Le profil des candidats change, certainement, mais pas la nature humaine qui est faite pour Dieu. Les jeunes ont soif d'identité et d'une certaine sécurité que ne donne pas le monde actuel en perpétuel changement. Il me semble très important de pouvoir donner un accompagnement personnalisé à nos jeunes en formation afin qu'ils puissent s'enraciner humainement. La crise des vocations a des causes très variées qui se ramènent à un tronc commun : le déracinement. D'où une conception diffuse de la liberté, qui se définit comme la possibilité de changer, une certaine immaturité des tempéraments due aux innombrables et permanentes gratifications de la technologie, une structure mentale abîmée par les mauvaises méthodes d'apprentissage, une image très sécularisée et même salie du sacerdoce. Mais tout cela ne résiste pas à l'appel de Dieu. Preuve en est que les communautés qui gardent le sens du sacré continuent de recruter.

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  • Plain-Chant sur Liège pour le samedi de la Pentecôte 2017

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    Découvrez  le Chœur grégorien de Paris à Liège  ce samedi  3 juin  2017. C’est à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, à partir de 16h45 jusqu’à 19h : vêpres, audition et messe pour le week-end de Pentecôte !              

    Copie de église du st sacrement.JPG 

    PLAIN-CHANT SUR LIÈGE

    LE SAMEDI 3 JUIN 2017 à 16h45  

    À L’EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

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    Who is who ?

     

    Le Chœur Grégorien de Paris s’est constitué en 1975 pour préserver et faire rayonner la tradition du chant sacré d’Occident : le chant grégorien. Il fonctionne comme une Schola, dont les membres fondateurs dispensent l'enseignement de cet art choral depuis plus de dix ans. 

    olga_cercle.pngDirigée depuis 1997 par Olga Roudakova, sa branche féminine, Voix de femmes, rassemble une douzaine de chanteuses de nationalités et formations musicales variées, couronnées des prix décernés par divers conservatoires et concours musicaux.  Multipliant les concerts et tournées internationales, l’Ensemble s’est produit, notamment, aux Festivals de Musique Sacrée de la Ville de Paris ou « Voix et Route romane » à Strasbourg , au Festival d’art sacré « L’éclat d’Orient » d’Angers , aux  Festivals internationaux de Chant Grégorien du Luxembourg, de Watou (Belgique) ou de Tomar (Portugal), aux Estivales de l’Orgue à Rennes, au Festival d’art sacré « L’éclat d’Orient » d’Angers et d’année en année à  Saint-Pétersbourg (Russie). Depuis 2004 les « Voix de femmes » résident à l’église Saint-Germain l’Auxerrois de Paris pour y animer les messes grégoriennes de dimanche soir.

    L’Académie de Chant grégorien, fondée à Bruxelles en 2000, est présente à Liège depuis 2003. Elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy. A Bruxelles et à Louvain-la-Neuve, l’académie offre aussi des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, ainsi que isabelle Valloton.jpgdes week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers.

    Chargée des cours de chant grégorien à Bruxelles et à Liège, Isabelle Valloton a reçu une formation grégorienne à l’abbaye valaisanne de Saint-Maurice et dans des séminaires internationaux animés par des spécialistes de renom. Elle est licenciée ès Lettres de l’Université de Genève et membre du Choeur grégorien de Paris.

    Organiste, compositeur, professeur d’orgue au Conservatoire de Verviers et dans plusieurs académies de la région liégeoise, Patrick Wilwerth est diplômé des Conservatoires royaux de Liège et de Bruxelles, où il fut l’élève et le disciple d’Hubert Schoonbroodt. Il a aussi fondé en 1994 le chœur de chambre « Praeludium » et a été nommé, en 1993, directeur du Chœur universitaire de Liège.

    Voix féminines du Choeur grégorien de Paris à Liège le samedi 3 juin

    → À 16h45, psalmodie des vêpres traditionnelles de la pentecôte alternée par le chœur parisien et les élèves de l’académie.

    → À 17h30, découverte des plus belles mélodies du temps pascal interprétées par Olga Roudakova, Kyung –Hee Han , Clothilde Prin et Anna Zakova.

    → A 18h00, messe grégorienne de la Fête célébrée avec le concours des chœurs liégeois et parisien réunis. A l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et directeur du chœur universitaire de Liège.

    → A 19h00, réception offerte à l’issue des manifestations.

    Entrée libre

    Renseignements : tél. 04 344 10 89

    e-mail academiedechantgregorienliege@proximus.be

    site web : www.gregorien.be

  • Egypte : les 29 Coptes ont été exécutés un à un après avoir refusé de renier leur foi

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Les coptes égyptiens exécutés d'une balle dans la tête après avoir refusé de "renier leur foi"

    Les hommes masqués ont ordonné aux chrétiens se rendant dans un monastère de descendre de l'autocar et d'abjurer leur foi, ont raconté les rescapés de l'attaque perpétrée vendredi en Egypte.

    Abattus d'une balle dans la tête un à un

    "Ils leur ont demandé de renier leur foi chrétienne, un à un, mais tous ont refusé", lâche dans un souffle père Rashed. Les hommes armés les ont alors froidement abattus, en leur tirant dans la tête.

    Au total, 29 personnes, dont de nombreux enfants, ont été tuées dans cette attaque que le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiquée.

    Plus de 24 heures plus tard, l'émotion est palpable samedi dans la cathédrale de Mar Morcos (Saint Marc) de la petite ville de Bani Mazar, dans la province centrale de Minya.

    Durant la messe, certains fidèles ne peuvent retenir leurs larmes. N'ayant pas la force de se tenir debout, un jeune homme est soutenu par ses proches.

    Toutes de noir vêtues, les cheveux couverts par un léger voile noué derrière la nuque, les femmes arrivent pour une cérémonie de condoléances organisée par l'église. Leurs pleurs et leurs cris déchirent le silence qui règne dans la cour.

    Après avoir rencontré des blessés la veille, Père Rashed raconte comment le voyage vers un monastère situé à plus de 200 km au sud du Caire a brutalement viré au drame.

    Ils semblerait qu'on les ait agenouillés. La plupart ont reçu une balle à l'arrière du crâne, dans la bouche ou à la gorge.

    Dans le convoi de plusieurs véhicules, dont un bus, avaient pris place des ouvriers engagés pour des travaux, mais aussi des fidèles désireux d'y passer la journée, comme cela se fait beaucoup chez les coptes, qui représentent environ 10% des quelque 92 millions d'Egyptiens.

    "Avant d'être tués, la plupart des hommes ont été sortis de leur voiture, d'autres sont restés à bord de leur véhicule", indique le père Hedra. "Ils semblerait qu'on les ait agenouillés. La plupart ont reçu une balle à l'arrière du crâne, dans la bouche ou à la gorge".

    "Ils ont fait descendre les hommes du bus, ont pris leur carte d'identité et l'or qu'ils avaient sur eux, leur alliance ou leurs bagues", raconte aussi Maher Tawfik, venu du Caire soutenir sa famille. Sa nièce a survécu à l'attaque, mais ni le mari ni la petite fille d'un an et demi de cette dernière.

    Puis "ils leur ont demandé de prononcer la profession de foi musulmane", ajoute M. Tawfik. Avant d'exécuter ceux qui refusaient. Il précise que les assaillants "ont pris les bijoux en or et​ l'argent des femmes" alors que "les enfants se cachaient sous les sièges".

    Ce n'est pas une surprise, juste de la douleur.

    Depuis plusieurs mois déjà​, l'Egypte est endeuillée par les attentats perpétrés par les jihadiste de l'EI contre la communauté orthodoxe. Début avril, des attentats suicide contre deux églises coptes avaient déjà fait 45 morts au nord du Caire.

    Et alors que le groupe extrémiste s'est engagé à multiplier les attentats contre les coptes, les chrétiens de Minya s'inquiètent: dans cette province conservatrice, où cette minorité est particulièrement bien implantée, les tensions sont vives entre musulmans et coptes.

    En 2013, après l'éviction par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, plusieurs églises de la province avaient été incendiées par des manifestants accusant les chrétiens de soutenir les militaires.

    "Ce n'est pas nouveau pour nous d'être visés par le terrorisme. On paye le prix de notre soutien à l'armée et à l'Etat", lâche Mina al-Masri, rentré spécialement dans sa ville natale pour les funérailles des parents d'un ami, tués dans l'attaque. "Je m'attends à un bain de sang pour les chrétiens", ajoute-t-il.

    "Ce n'est pas une surprise, juste de la douleur", déplore Mina Saïd, un jeune père de 35 ans venu assister à la messe avec sa femme et ses deux enfants.

    Hanan Fouad a perdu ses voisins, une famille de six personnes de trois générations. Vêtue d'une longue jellaba noire, les cheveux couverts par un voile transparent noir, elle laisse éclater sa colère dans la cour de la cathédrale.

    "Ça va se reproduire. Pas un mois ne passe sans qu'ils ne tuent des chrétiens", tonne cette quadragénaire, ses mains crispées sur son portable et un paquet de mouchoir. "Pourquoi les chrétiens? Parce qu'ils disent qu'on est une minorité, des infidèles".

  • Un documentaire sur les moines de Fontgombault fait parler de lui dans le monde entier

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    Vue sur le site de « Famille Chrétienne », cette bande de lancement d'un nouveau documentaire sur l’abbaye bénédictine de Fontgombault: un documentaire qui remporte un succès extraordinaire et international. Plus d’1,5 millions d’internautes ont visionné le teaser de Fons Amoris, qui montre les 60 moines de cette abbaye rattachée à la congrégation de Solesmes vivant, travaillant et priant dans le silence, comme il y a des siècles :

    JPSC

  • Antichristianisme ou christianophobie : un blogue aux aguets

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    Du site de l'Homme Nouveau (Blandine Fabre) :

    La christianophobie : un phénomène mondial et en hausse constante

    Rédigé par Blandine Fabre le dans Religion

    La christianophobie : un phénomène mondial <br>et en hausse constante

    Le 24 mars dernier s’égrenaient à Notre-Dame de Paris les noms des martyrs de la foi à travers le monde tandis que sous les voûtes résonnaient les témoignages de catholiques ayant frôlé la mort en raison de leur foi, décrivant cette persécution en hausse constante. Le blogue « Observatoire de la christianophobie », tenu par Daniel Hamiche, rend compte de cet antichristianisme souvent insoutenable qui n’épargne pas nos nations d’ancienne chrétienté.

    Vous rédigez le blogue « Observatoire de la christianophobie ». Dans quel but ?

    Daniel Hamiche : C’est un blogue d’informations quotidiennes (1) sur les manifestations d’antichristianisme en France et dans le monde, qui a été lancé en mai 2010. Il doit beaucoup à la réflexion que nous avait inspirée la parution, en 2005, de l’Enquête sur la christianophobie de Michel De Jaeghere (Renaissance Catholique, 228 p., 15 €), un mot dont il est peut-être le « père » mais assurément le vulgarisateur. Nous avons estimé que le phénomène était suffisamment grave et ample pour qu’on s’efforce d’en rendre compte au quotidien dans un blogue dédié.

    Le public a-t-il suivi votre initiative ?

    Je pense que oui, si j’en crois les chiffres. En bientôt huit années d’existence, notre blogue a mis en ligne plus de 10 000 articles et il a enregistré 12 millions de pages lues. Nous avons ajouté à ce blogue une page Facebook qui compte 32 000 abonnés, et un compte Tweeter qui en rassemble pas loin de 7 900.

    Il y a eu des réserves voire des critiques sur le concept même de christianophobie. Qu’en pensez-vous ?

    Je pense que devant la gravité du phénomène on devrait s’abstenir de finasser sur le mot qui a désormais des transcriptions dans toutes les langues. On comprend bien que le concept de christianophobie recouvre les différents types de manifestation de haine contre les chrétiens. Qu’on le veuille ou non, les faits sont têtus : le christianisme est aujourd’hui la religion la plus persécutée dans le monde.

    Comment peut-on l’affirmer ?

    Par quelques chiffres qui sont régulièrement diffusés par des ONG chrétiennes comme « Aide à l’Église en détresse », chez les catholiques, et « Portes Ouvertes », chez les protestants, ou encore par des organismes universitaires comme le Centro Studi Nuove Religioni (CESNUR) qui estime à 90 000 le nombre de chrétiens tués dans le monde en 2016 à cause de leur foi, et entre 500 et 600 millions celui des chrétiens qui sont, avec plus ou moins d’intensité, empêchés de pratiquer ou de professer librement leur foi.

    Ce sont des chiffres qui peuvent bien sûr être contestés et qui le sont… Mais la réalité demeure, et personne ne la conteste, que les chrétiens constituent le groupe religieux le plus persécuté dans le monde.

    Cette tendance est-elle en récession ou en augmentation ?

    Tous les observateurs sur le terrain s’accordent à ­dire que la persécution des chrétiens est en hausse constante : elle a doublé entre 2014 et 2015 (ici), et a encore progressé en 2016 (ici).

    Quelle est la cause principale de cette persécution ?

    Il y a plusieurs causes. Les chrétiens sont persécutés en Occident par le laïcisme. Dans d’autres pays, c’est le système communiste qui les persécute. Dans d’autres encore, c’est la religion dominante (hindouisme et même bouddhisme…) qui s’en prend aux chrétiens. Mais la cause principale, sur laquelle on s’accorde, c’est l’extrémisme islamiste (ici et ici) tel qu’il est pratiqué dans certains États musulmans ou par des groupes djihadistes dans d’autres pays musulmans ou ailleurs, notamment en Afrique.

    Peut-on espérer un infléchissement de cette tendance en 2017 ?

    Pas selon de nombreux observateurs. On craint plutôt une croissance globale de la persécution cette année selon les prévisions de Release International (ici), et même en Europe, comme le craint le Saint-Siège (ici).

    Mais qu’en est-il en France ?

    La christianophobie en France est évidemment celle que nous suivons avec le plus d’attention. Les statistiques que nous tirons des cas que nous évoquons dans notre blogue, montrent que le phénomène est en progression constante année après année. Nous ne prétendons pas à l’exhaustivité, car tous les actes christianophobes ne sont pas signalés, mais la tendance que nous avons mise à jour « colle » parfaitement avec les statistiques du ministère de l’Intérieur qui a, évidemment, des moyens d’investigation autrement plus importants que ceux, bien modestes, dont nous disposons… Lors d’une conférence de presse, le 1er février dernier (ici et ici), celui qui était encore ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a signalé qu’en neuf ans (de 2008 à 2016), les atteintes aux lieux de culte chrétiens avaient augmenté de 245 % ! Alors que les atteintes aux lieux de culte et aux sites confessionnels juifs et musulmans avaient respectivement baissé de 54 % et 37,6 % en 2016 par rapport à 2015, les atteintes aux lieux de culte chrétiens eux ont augmenté de 17,6 % !

  • Quand, du front, Eugenio Corti écrivait aux siens

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    Du site de l'Homme Nouveau (Philippe Maxence) :

    Paroles du front

    Paroles du front

    Auteur du monumental Cheval rouge, l’écrivain Eugenio Corti a rendu son âme à Dieu en 2014, laissant derrière lui une œuvre superbe, appuyée sur une foi solide et une formation philosophique qui lui permettait de n’être pas dupe de la modernité. La parution de ce nouveau livre est une surprise. Et, une bonne surprise ! Elle nous permet de découvrir le futur écrivain avant même qu’il ait vécu la grande expérience fondatrice que fut pour lui la guerre sur le Front de l’Est. Jeune officier d’artillerie, Eugenio Corti est envoyé en 1941 en Russie pour se battre contre le bolchevisme. Anti-­communiste, il veut voir sur le terrain la réalité de cette immense machine anti-chrétienne. Comme beaucoup de soldats, il écrit à ses parents, sa famille et ses amis.

    Ce sont ses lettres que l’on peut découvrir dans ce volume. Parfaitement maîtrisées (Corti tient à ne pas affoler les siens), elles permettent de découvrir la réalité de cette campagne italienne en Russie. Elles témoignent aussi de son intérêt pour les populations rencontrées. Mais c’est la foi de Corti, surtout qui impressionne. Dès le départ, il assure qu’il reviendra, étant confiant en la Providence. Et il revint ! Pour témoigner de cet enfer et des enjeux réels de cette guerre.

    Eugenio Corti, Je reviendrai, Éd. des Syrtes, 240 p., 17 €.

  • De la Wehrmacht au Goulag : les mémoires d'Aloysius Pappert, un Allemand catholique et antinazi

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    Du site de l'Homme Nouveau (Stephen Vallet) :

    Mémoires d’un Allemand catholique et antinazi : de la Wehrmacht au Goulag

    Mémoires d’un Allemand catholique et antinazi : <br> de la Wehrmacht au Goulag

    Les mémoire de guerre d’Aloysius Pappert n’ont certainement pas la portée d’Orages d’acier d’Ernst Jünger qui su, avec force et profondeur, retracer la Première Guerre mondiale des soldats allemands. Il y avait dans ce récit un aspect suffisamment universel pour que les Poilus eux-mêmes se reconnussent dans ce livre et, au-delà, pour qu’il touchât des générations qui n’avaient pas connu ce conflit ni tout simplement la guerre. Puissance incroyable de la grande littérature !

    Aloysius Pappert n’a certainement pas l’ambition d’égaler pour le second conflit mondial, son éminent compatriote. D’ailleurs bien des ouvrages sont parus qui évoquent la vision des combattants de la Seconde Guerre mondiale. Le soldat oublié de Guy Sajer, par exemple, fut au moment de sa sortie un grand succès. Dans un autre genre, les livres d’August von Kageneck en constituent un autre exemple, jusques et y compris son livre de dialogue avec Hélie de Saint Marc, déporté en Allemagne et survivant des camps de concentration avant de reprendre le combat en Indochine et en Algérie.

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  • Liturgie : le pape émérite rend hommage à l’humble cardinal Sarah

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    Lu sur « diakonos.be » :

     Silence Sarah.png« Avec le cardinal Sarah, la liturgie est entre de bonnes mains ». Signé : Benoît XVI. Ce qui à première vue peut sembler un simple acte d’estime est en réalité une véritable bombe. Elle signifie en fait que le Pape émérite – avec le style discret qu’on lui connaît – entre en scène pour prendre la défense du cardinal Robert Sarah qui, en tant que Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, est désormais isolé et mis à l’écart par les nouvelles nominations du pape François qui l’a d’ailleurs désavoué en public.

     Ce geste retentissant de Benoît XVI a pris la forme d’une postface rédigée pour le livre du cardinal Sarah « La force du silence ». Le texte de Benoît XVI devrait être publié dans les prochaines éditions du livre mais a déjà été rendu public hier soir par le site américain First Things.

     Dans cette postface, Benoît XVI fait un éloge appuyé du livre du cardinal Sarah et de l’auteur lui-même qu’il considère comme un « maître spirituel qui parle du profond du silence avec le Seigneur, expression de son union intérieure avec Lui et pour cela, il a quelque chose à dire à chacun d’entre nous ».

     A la fin de la lettre, il remercie le pape François d’avoir « nommé un tel maître spirituel à la tête de la congrégation pour la célébration de la liturgie dans l’Eglise ». Il s’agit d’une note qui ressemble davantage à une défense qu’à de la simple gratitude. Ce n’est un mystère pour personne qu’au cours de l’année dernière, le cardinal Sarah a été de fait évincé, d’abord par une série de nouvelles nomination à la Congrégation dans le but d’entourer le cardinal Sarah de membres progressistes ouvertement hostiles à la « réforme de la réforme » que Benoît XVI appelait de ses vœux et que le cardinal guinéen tentait de réaliser. Puis par le désaveu ouvert du Pape [actuel] au sujet de la position des autels ; ensuite par la nouvelle traduction des textes liturgiques qui ferait l’objet d’une étude par une commission créée à l’insu et contre le cardinal Sarah ; enfin par les manœuvres pour étudier la possibilité d’une messe « œcuménique » en passant outre la Congrégation elle-même.

     Il s’agit d’une dérive qui frappe au cœur le pontificat même de Benoît XVI qui plaçait la liturgie au centre de la vie de l’Eglise. Et dans le document qui vient d’être publié, le Pape émérite lance un nouvel avertissement : « Tout comme pour l’interprétation des Ecritures Saintes, la liturgie aussi requiert une connaissance spécifique. Mais en ce qui concerne la liturgie, il est également vrai que la spécialisation peut manquer l’essentiel à moins qu’elle ne soit enracinée dans une union intérieure et profonde avec l’Eglise orante qui apprend sans cesse du Seigneur lui-même ce qu’est l'adoration ». D’où l’affirmation finale qui résonne comme un avertissement : « Avec le cardinal Sarah, maître du silence et de la prière intérieure, la liturgie est entre de bonnes mains ». 

     Cette intervention de Benoît XVI, qui vise à soutenir le cardinal Sarah et à le remettre de fait à la tête de la Congrégation pour la liturgie est sans précédent. Et malgré qu’elle ne se manifeste que sous la forme « innocente » d’un commentaire d’un livre, la signification ecclésiale d’une telle démarche n’échappera à personne et révèle la préoccupation du Pape émérite au sujet de ce qui est en train de se passer au cœur de l’Eglise.

     Benoît XVI intervient aujourd’hui sur ce qui a sans doute le plus caractérisé son pontificat : « La crise de l’Eglise est une crise de la liturgie » disait-il, et ce jugement a été relayé par le cardinal Sarah. Mais il ne faut pas oublier ce que Mgr Georg Gänswein a affirmé dans une récente interview d’une façon en apparence innocente: en répondant à une question au sujet de la confusion qui règne dans l’Eglise et sur les divisions qui se sont créées, il a déclaré que Benoît XVI suivant avec attention tout ce qui était en train de se passer dans l’Eglise. Et aujourd’hui nous constatons qu’il commence discrètement à réagir.

     Source : Riccardo Cascioli, LNBQ

     Traduction: Diakonos.be .

    LE PAPE ÉMÉRITE VOLE AU SECOURS DU CARDINAL SARAH

    Le pape Benoît XVI a lui-même exprimé son point de vue paisiblement, sans ambages ni polémique inutile.  Sed tandem, qui aures habet, audiat. Un hommage mérité au silence de l’humble cardinal.

    JPSC

  • Aider le pèlerinage du diocèse de Liège à Lourdes

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    Un appel du chanoine Eric de Beukelaer que nous relayons bien volontiers :

    Aider à Lourdes cet été, pourquoi pas ?
    Le pèlerinage du diocèse de Liège à Lourdes, qui se déroule du 17 au 23 août 2017, souhaite renforcer son équipe d’hospitaliers/ières pour accompagner, soigner et seconder les pèlerins moins valides, que ceux-ci résident en accueil hospitalier ou à l’hôtel.
    Agés de 18 ans au moins et encadrés par des professionnels de la santé, ces bénévoles (eux-mêmes professionnels ou non) s’engagent à vivre la semaine au service des moins valides en accomplissant toutes les tâches quotidiennes (du lever au coucher), en ce compris divers moments de détente.
    Il s’agit d’une expérience humaine unique qui permet également aux hospitaliers/ières de se retrouver de manière conviviale en-dehors de la mission qu’ils ont à assurer.

    Infos et prix : Bernadette Charlier, 04 367 72 39,

     bernacharlier@skynet.be
    www.liegealourdes.be

     

    JPSC

  • La condamnation pour « blasphème » du gouverneur de Djakarta et la montée d'un populisme islamique en Indonésie

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    Du site "Eglises d'Asie" (Agence d'Information des Missions Etrangères de Paris) :

    De quoi la condamnation pour « blasphème » du gouverneur de Djakarta est-elle le prélude ?

    Près d’une semaine après la condamnation pour « blasphème » à deux ans de prison du gouverneur de Djakarta, les commentaires et les analyses sur l’état de la jeune démocratie indonésienne sont nombreux. Plus qu’une simple mesure destinée à apaiser les éléments les plus radicaux de la scène musulmane indonésienne, le verdict prononcé par les juges Tribunal de Djakarta-Nord le 9 mai dernier inquiète et augure de difficultés profondes à l’approche des élections présidentielles de 2019, analysent certains.

    Le P. Franz Magnis-Suseno est un jésuite d’origine allemande. Arrivé en Indonésie en 1961, il dirige la faculté de philosophie de l’université catholique Driyarkara de Djakarta. Fervent artisan du dialogue interreligieux, il est une voix discrète mais influente de la vie intellectuelle en Indonésie, ce pays dont il a pris la nationalité en adoptant le nom javanais de Suseno.

    Montée d’un « populisme islamique »

    Interrogé par l’agence Fides, le P. Magnis-Suseno réagit avec vigueur à la condamnation et à l’emprisonnement de Basuki Tjahaja Purnama, connu de tous sous le nom de ‘Ahok’. « Il s’agit d’une décision injuste, prise par les juges à cause des fortes pressions des islamistes », explique-t-il à l’unisson des commentateurs « libéraux » du pays. Le 10 mai, l’éditorialiste du Jakarta Post parlait, lui, de la condamnation d’Ahok comme de « l’équivalent d’une erreur judiciaire ».

    Mais, au-delà du verdict du tribunal, le jésuite met en garde contre la montée d’un « populisme islamique » en Indonésie. Selon lui, « les extrémistes chercheront à poursuivre leur campagne en vue des élections présidentielles de 2019 afin de battre le président Joko Widodo ». Le missionnaire précise que « celui qui en bénéficierait serait Prabowo Subianto, l’homme que l’actuel chef de l’Etat a battu lors des élections de juillet 2014 ».

    Agé de 65 ans, Prabowo est loin d’être un inconnu. Ancien général, ancien chef des forces spéciales de l’armée, les Kopassus à la réputation de violence bien établie, Prabowo a laissé un souvenir cuisant lors de l’occupation du Timor-Oriental par l’Indonésie ou bien encore lors des enlèvements et tortures de manifestants pro-démocratie commis à la chute de Suharto en 1998. Lors de la campagne pour les élections présidentielles de 2014, il est intéressant de noter que la stratégie employée par le camp de Prabowo pour discréditer Joko Widodo, qui était alors gouverneur de Djakarta, a été étrangement similaire à celle mise en œuvre lors de la campagne électorale qui vient de s’achever pour l’élection du gouverneur de la capitale indonésienne. Parti avec, selon les instituts de sondage, une confortable avance sur son adversaire Prabowo, Widodo avait dû faire face à une campagne surgie sur les réseaux sociaux le présentant comme un chrétien d’origine chinoise ou bien encore dénonçant de supposées accointances passées avec les communistes. La manœuvre n’a finalement pas réussi, Widodo ayant été élu, mais ce n’était pas la première fois que l’entourage de Prabowo recourait à des rumeurs visant à disqualifier son adversaire en le désignant comme un chrétien. Dans les dernières années du régime Suharto, alors que Prabowo, longtemps marié à l’une des filles de Suharto, était chargé de courtiser les groupes musulmans conservateurs, des rassemblements furent organisés et des brochures distribuées pour affirmer que la crise financière de 1997-98 faisait partie d’un complot antimusulman orchestré par des intérêts chrétiens, sionistes et chinois ; l’adversaire d’alors de Prabowo était le chef de l’armée, Moerdani, un catholique, et Prabowo était dépeint comme la victime malheureuse d’un complot chrétien ourdi par Moerdani.

    Une coalition silencieuse entre les anciens généraux et les islamistes ?

    Près de vingt ans après la chute de Suharto et la mise en place d’un régime démocratique, les tactiques pour discréditer un adversaire politique représentant une perspective de renouveau ne changent donc pas véritablement. Toutefois, pour le P. Magnis-Suseno, le plus inquiétant n’est pas là. Selon lui, l’aspect le plus préoccupant de la scène politique actuelle est que « depuis plus d’un an, semble se mettre en place une coalition silencieuse faite de généraux à la retraite et de militants islamiques. Une montée des désordres et du chaos social pourrait « contraindre » les militaires à prendre le pouvoir, avec l’appui des islamistes ». Les vieux généraux n’ont jamais accepté les réformes démocratiques mises en œuvre après la chute du dictateur Suharto, au pouvoir de 1967 à 1998, explique encore le jésuite.

    Des élections qui viennent d’avoir lieu pour le gouvernorat de Djakarta, élections pour lesquelles les instituts de sondage donnaient le gouverneur sortant Ahok grand favori au départ, on peut tirer deux leçons pour les mois et les années à venir, continue le P. Magnis-Suseno. « La première est que l’extrémisme islamique a été sous-évalué, même par les grandes organisations musulmanes de masse que sont la Muhammadiyah et le Nahdlatul Ulama. Au cours des six derniers mois, derrière le responsable extrémiste Habib Rizieq Shihab [chef de l’organisation radicale, le Front des défenseurs de l’islam - FPI], se sont groupés de manière enthousiaste de jeunes militants du Nahdlatul Ulama et surtout de la Muhammadiyah. A l’avenir, il est possible que se vérifie un changement auquel nous sommes peut-être en train d’assister dans l’islam indonésien : les radicaux, en se proclamant représentants de l’ensemble de l’islam indonésien et en insistant sur l’identité islamique, vont jouer un rôle central sur la scène politique », analyse le missionnaire, qui rappelle que jusqu’à lors, les partis clairement revendiqués comme islamistes n’ont jamais dépassés, ensemble, les 13-14 % de suffrages aux élections nationales.

    La seconde leçon concerne la minorité chrétienne, une minorité représentant 10 % des 240 millions d’Indonésiens. « Les paroles de Basuki Tjahaja Purnama [qui ont conduit à une plainte contre lui pour « blasphème » déposée par le FPI] et sa présence même en tant que candidat [issu d’une double minorité, chrétienne et d’origine chinoise] ont représenté depuis le départ une provocation. » A l’agence Fides, le missionnaire précise que « le temps n’est pas encore venu pour l’Indonésie d’avoir un chrétien comme responsable national, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un chrétien d’origine chinoise – attendu qu’il existe un sentiment antichinois latent au sein de la société ». Le P. Magnis-Suseno ajoute que la personnalité de Basuki Tjahaja Purnama n’a pas aidé : sûr de lui, ce dernier n’a pas pris la mesure du danger en expliquant aux musulmans que ceux qui utilisaient la sourate al maidah du Coran leur mentaient lorsqu’ils leur disaient qu’il était illicite pour eux de voter pour un non-musulman.

    Dans l’immédiat, conclut le P. Magnis-Suseno, les Indonésiens chrétiens ont « offert à Ahok un appui pacifique ; en signe de solidarité, ils l’ont accompagné jusqu’aux portes de la prison, en chantant l’hymne national et en lançant ce message : les baptisés ne sont pas prêts à laisser l’Indonésie tomber entre les mains des fanatiques et des extrémistes ». Ailleurs dans le pays, des musulmans, des chrétiens, des hindous et des bouddhistes ont manifesté pour demander la révision du procès du gouverneur de Djakarta.

    Avant les présidentielles de 2019, le prochain test électoral sera celui des élections locales d’avril 2018 : les habitants de la province de Java-Ouest, la province la plus peuplée du pays et celle qui entoure la capitale Djakarta, seront appelés à élire leur gouverneur. Après deux mandats, Ahmad Heryawan, appartenant au Parti de la Justice et de la Prospérité, un parti islamiste, ne peut pas se représenter, mais sa femme pourrait le faire à sa place ; son adversaire sera l’actuel maire de Bandoung, le très populaire architecte et progressiste Ridwan Kamil. Ces derniers jours, les réseaux sociaux ont colporté l’information – fausse – selon laquelle Ridwan Kamil, qui est musulman, a autorisé en tant que maire de Bandoung la construction de 300 lieux de culte destinés à d’autres religions que l’islam. La campagne électorale est lancée…

  • Benoît XVI à propos du jugement dernier, du ciel, du purgatoire et de l’enfer

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    Dans les discours que le pape actuel vient de prononcer à Fatima,  on ne trouve guère d’invitation  à la conversion, à la pénitence et au sacrifice pour la réparation des péchés, ni à la vision de l'enfer, ni aux conséquences historiques du péché qui appartiennent néanmoins clairement au centre du message délivré aux petits voyants par la Vierge Marie. Cette omission est étrange.

    Peut-être le moment est-il opportun de rappeler ici ce qu’écrivait, sur ce thème, le pape Benoît XVI dans l’encyclique « Spe salvi » (2007). C’est aux numéros 41 à 50 qui traitent du jugement dernier comme lieu d’apprentissage et d’exercice de l’espérance : un texte magistral dont la lecture requiert une attention soutenue mais ô combien féconde pour celui qui demeure attentif :

    1. Dans le grand Credo de l'Église, la partie centrale, qui traite du mystère du Christ à partir de sa naissance éternelle du Père et de sa naissance temporelle de la Vierge Marie pour arriver par la croix et la résurrection jusqu'à son retour, se conclut par les paroles: « Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». Déjà dès les tout premiers temps, la perspective du Jugement a influencé les chrétiens jusque dans leur vie quotidienne en tant que critère permettant d'ordonner la vie présente, comme appel à leur conscience et, en même temps, comme espérance dans la justice de Dieu. La foi au Christ n'a jamais seulement regardé en arrière ni jamais seulement vers le haut, mais toujours aussi en avant vers l'heure de la justice que le Seigneur avait annoncée plusieurs fois. Ce regard en avant a conféré au christianisme son importance pour le présent. Dans la structure des édifices sacrés chrétiens, qui voulaient rendre visible l'ampleur historique et cosmique de la foi au Christ, il devint habituel de représenter sur le côté oriental le Seigneur qui revient comme roi – l'image de l'espérance –, sur le côté occidental, par contre, le jugement final comme image de la responsabilité pour notre existence, une représentation qui regardait et accompagnait les fidèles sur le chemin de leur vie quotidienne. Cependant, dans le développement de l'iconographie, on a ensuite donné toujours plus d'importance à l'aspect menaçant et lugubre du Jugement, qui évidemment fascinait les artistes plus que la splendeur de l'espérance, souvent excessivement cachée sous la menace.

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