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BELGICATHO - Page 1045

  • Messe de Noël à la cathédrale Notre-Dame du Congo à Kinshasa

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    De France 24 avec AFP:

    Dans  son homélie du 24 décembre, le soir de Noël, le nouvel archevêque de Kinshasa a évoqué la crise politique que traverse la RD Congo. Il a appelé à tenir la "promesse" des élections du dimanche 30 décembre. Le nouvel archevêque de Kinshasa n’a pas dérogé à la règle. Comme ses prédécesseurs, la politique a fait irruption dans son homélie du soir de Noël, lundi 24 décembre. Sur fond d’une interminable crise électorale, Monseigneur Fridolin Ambongo n’a pas manqué d’évoquer la situation que traverse la République démocratique du Congo pour sa première messe. "En cette période critique de l’histoire de notre pays, j’invite chacun et chacune au sens de la responsabilité et à la non-violence pour que nous puissions passer ce cap du 30 décembre 2018 dans la paix et la vérité", a-t-il déclaré devant des centaines de chrétiens rassemblés dans la cathédrale Notre-Dame du Congo.

    Le religieux de 58 ans a également dénoncé le "mépris de la dignité" que subissent ses compatriotes. "Est-ce excessif d'affirmer que le Congolais est en exil sur sa propre terre ? a-t-il demandé. Que d'humiliations et de manques de nécessaire vital", a poursuivi l’homme à la tête de l'archidiocèse de Kinshasa. 

    Manque de volonté

    Répondant au micro de RFI, Mgr Fridolin Ambongo a estimé qu’il y avait un réel manque de "bonne volonté de la classe politique Congo". Sinon, "une solution intermédiaire" aux machines à voter aurait été trouvée, a-t-il déclaré.Au cœur de la crise, les machines à voter suscitent des crispations. Une partie de l'opposition refuse l'utilisation de ces écrans tactiles qui doivent permettre aux électeurs de choisir leurs candidats et imprimer leur bulletin de vote. 

    À lire : En RD Congo, la campagne électorale prend un tour inquiétant

    La Commission électorale nationale indépendante (Céni) est au centre d'un nouvel épisode dans cette interminable polémique : cet écran tactile n'est-il qu'un simple outil pour imprimer les bulletins avant le comptage manuel, comme elle le dit, ou aussi le support d'un vote électronique ? Dans un entretien à la chaîne TV5 Monde, le rapporteur-adjoint de la Céni a vendu la mèche en affirmant que les machines pouvaient servir à une transmission électronique des résultats, avant de se raviser.En apparence, la Céni continue de préparer les élections de dimanche à marche forcée. Fidèle à sa litanie de chiffres quotidiens, la Commission a annoncé samedi qu'elle avait accrédité au total "700 000 témoins, 270 000 observateurs nationaux et internationaux, 1 575 journalistes dont 84 internationaux".

    La communauté internationale prudente

    Tenu à l'écart par Kinshasa, le reste de la communauté internationale a continué de publier des communiqués d'une grande prudence face à ce nouveau report."Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies expriment leur espoir que ce report permettra la création des conditions favorables pour les Congolais afin qu'ils s'expriment librement le 30 décembre 2018", ont-ils écrit dans un communiqué. L'Union africaine, l'Union européenne, les États-Unis, le Canada, la Suisse, le Japon et la Corée du Sud ont répété la même chose dans un communiqué conjoint. Ils ont appelé "tous les acteurs à s'engager pour le succès d'un processus électoral crédible et apaisé qui mènera la RDC à un transfert du pouvoir en conformité avec la Constitution congolaise et l'accord du 31 décembre 2016". À cinq jours du vote, les élections, reportées pour la troisième fois, doivent désigner le successeur de Joseph Kabila. Après dix-huit ans passés au pouvoir dont deux mandats de cinq ans, le présidant sortant ne peut plus se présenter selon la Constitution de 2006.

    À lire : "RD Congo : l'Église catholique fait entendre sa voix pour l'élection présidentielle" 

    Pour l’archevêque, un énième report serait une menace à la stabilité du pays. "Ne pas tenir cette promesse, ce serait travailler à l'anéantissement de la paix", a-t-il alerté sous les applaudissements des fidèles. "La paix, la vraie paix qui vient de Jésus-Christ, pour notre pays aujourd'hui, c'est aussi que les résultats puissent être publiés et puissent réellement refléter la volonté du peuple", a ajouté Mgr Ambongo.

    JPSC

  • Messe du Jour de Noël : Plain-chant parisien (XVIIe-XVIIIe siècle)

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    Ensemble Organum. Les pages de la Chapelle. Notre Dame de Paris. Marcel Pérès, orgue et direction. Kyrie eleïson with organ improvisation by Marcel Pérès :


    Au temps du Roi-Soleil, le plain-chant connut une efflorescence  dont les messes du Liégeois Henry Du Mont, maître de chapelle de Louis XIV, ont laissé des traces populaires, jusqu’au concile Vatican II. Voici peu, un africain qui fréquentait l’église du Saint-Sacrement à Liège pouvait encore chanter par cœur la messe royale qu’il avait apprise dans les années 1950 au collège Notre-Dame de la Victoire à Bukavu. Ce collège jésuite de plus de deux mille élèves, rebaptisé « Alfajiri » à l’époque de Mobutu, comporte, encore aujourd’hui, une section latine et a conservé sa belle devise « stella duce » en hommage à Notre-Dame dont la statue surplombe toujours l’entrée principale de l’établissement construit pendant et après la guerre 1940-1945 sur la presqu’île de Nya Lukemba  surplombant le lac Kivu.

    Culture sans frontières…

    JPSC

  • Nous vous souhaitons une joyeuse fête de Noël

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    Assisi Nativity.JPG

    Voici qu'Il vient pour que sa joie habite nos coeurs

    et que nous en soyons comblés.

    Que rien ne nous trouble, que rien ne nous effraie !

    Il se donne à nous et, si nous le recevons,

    rien ne pourra nous manquer.

  • Noël nouvelet

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    Du Frère Philippe Verdin sur retraitedanslaville.org :

    Noël nouvelet

    Les petits chanteurs de Saint Ferdinand des Ternes interprètent un cantique de Noël qui date sans doute du XVIe siècle : « Noël nouvelet ».

    Nouvelet signifie en français de la Renaissance : né depuis peu. Autrement dit : Noël qui vient, naissance de Dieu maintenant, ou Noël chaque année nouveau.

    C’est le compositeur Jehan Alain qui a harmonisé ce chant traditionnel en 1938. Deux ans après, le 20 juin 1940, avec les Cadets de Saumur dans la défense de la Loire, il est mort à l’âge de 29 ans.

    Les petits chanteurs prêtent leur voix aux bergers et aux anges : « Chantons ici, disons à Dieu, merci ! Chantons Noël pour le Roi nouvelet. De vers Bethléem, vit Joseph et Marie, l’âne et le bœuf, l’Enfant couché par lit, la crèche était au lieu d’un bercelet. »

    C’est l’émerveillement devant un miracle si simple : un enfant nait et c’est l’espoir du monde qui renait, parce que Dieu s’est fait tout petit, enfant.

  • Ces pays où il ne fait pas bon fêter Noël

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    Lu sur aleteia.org :

    Ces pays dans lesquels le petit Jésus a interdiction de naître

    Il y a généralement deux causes à l’hostilité d’un gouvernement de voir Noël être célébré : l'idéologie communiste et le fondamentalisme islamique.

    Si l’Enfant-Jésus, la Vierge Marie et saint Joseph ont affronté en leur temps la vicieuse persécution d’Hérode, la situation des chrétiens d’aujourd’hui dans plusieurs pays du monde se révèle parfois tout aussi difficile quand il s’agit de célébrer la Nativité. Si dans les pays occidentaux, on déplore parfois la sécularisation rampante et la surenchère commerciale qui entoure la période de l’Avent, ailleurs célébrer la naissance de Jésus est officiellement interdit quand cela ne conduit pas à risquer la mort. Voici huit pays qui se distinguent tristement pour interdire, ou presque, au petit Jésus de naître le 25 décembre :

  • Ne nous laissons pas voler la joie de Noël !

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    De Jean-Michel Castaing sur le site Aleteia.org :

    Ne nous laissons pas voler la joie de Noël !

    La joie de Noël, au folklore attendrissant, est avant tout surnaturelle. Dans l’étable de Bethléem mais aussi dans le cœur de tous les hommes, la naissance du Sauveur est une joie prophétique que Dieu nous donne pour le Salut de tous.

    Chaque année, la même appréhension resurgit : et si les événements négatifs que l’actualité déverse sur nos écrans allaient nous gâcher la fête de Noël ? Comment retrouver et goûter la « magie » de la naissance de Jésus tandis que la marche du monde n’est pas tout à fait à l’unisson de son glorieux mais humble avènement, du mystère joyeux de la Nativité ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de replacer la fête dans sa perspective théologale, c’est-à-dire dans sa dimension divine.

    Noël n’est ni un mythe, ni du folklore

    Car Noël n’est ni du folklore, ni de l’optimisme attendrissant à bon marché. Bien sûr, les crèchesles santonsles guirlandes, les bougies, tous les signes et le décorum d’usage que nous prenons plaisir à ressortir et reconstituer à l’approche du 25 décembre, ont toute leur place dans nos préparatifs. Cependant, ils ne doivent pas nous faire oublier que la naissance du Prince de la Paix n’est pas née de l’imagination de conteurs qui désiraient égayer les hommes confrontés aux premiers assauts des frimas de l’hiver. Noël n’est pas non plus un mythe réconfortant, à l’usage de populations qui se résignaient à vivre calfeutrées pour de longs mois à l’intérieur de leurs habitacles.

    Noël est un don de Dieu. Et si le Messie a été engendré par une femme de notre humanité, qu’il a été prophétisé par des hommes qui se faisaient l’écho de l’attente des pauvres, il n’en reste pas moins que la Parole de Dieu qui l’annonçait était inspirée elle-même par Dieu. Et au final, c’est cette même Parole qui vient habiter parmi nous ! Ce qui signifie que l’action de Dieu est première et centrale dans l’événement de la Nativité.

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  • Petite méditation sur l'Espérance de Noël

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    Petite méditation sur l’Espérance de Noël 

    Une ode célèbre de Charles Péguy (1873-1914) débute par ces mots : « La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance ».  C’est une toute petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière. Et cette petite fille de rien ne va pas de soi. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé, au milieu de ses deux grandes sœurs, la Foi et la Charité, elle a l’air de se laisser traîner malgré elle mais « en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traîne. Et qui fait marcher le monde ».

    A priori, Dieu fait homme cela ne va pas de soi : ce que nous disons dans le Credo est-il vrai : « Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie » ? Dans son livre sur les récits de l’Enfance de Jésus, Benoît XVI répond oui sans réserve : « Il y a deux moments où l’action de Dieu intervient directement dans le monde matériel : la naissance par la Vierge et la Résurrection du tombeau, où Jésus n’est pas resté et n’a pas subi la corruption. Ces deux points sont un scandale pour l’esprit moderne. Dieu peut agir sur les idées et sur les pensées, dans la sphère spirituelle –mais pas dans la matière. Cela dérange. Sa place n’est pas là. C’est pourtant bien de cela qu’il s’agit : du fait que Dieu est Dieu et qu’il n’agit pas seulement au niveau des idées […]. Si Dieu n’a pas aussi le pouvoir sur la matière, alors il n’est pas Dieu. Mais, il possède bien ce pouvoir et avec la conception et la résurrection de Jésus-Christ  il a inauguré une nouvelle création. Ainsi, en tant que Créateur, il est également notre Rédempteur. La conception et la naissance de Jésus de la Vierge Marie sont alors un élément fondamental de notre Foi et un signe lumineux d’Espérance » .

    JPSC

    crèche Bradi Barth image-bradi-barth-nativite-lot-de-25.jpg  

    Graduel de la Messe du Jour de Noël:

    Viderunt omnes fines terrae salutare Dei nostri : jubilate Deo omnis terra

    Toutes les extrémités de la terre ont vu le Salut de notre Dieu : chante à Dieu ta joie, terre entière.

    Verset :

    Notum fecit  Dominus  salutare suum : ante conspectum gentium  revelavit iustitiam suam

    Le Seigneur a fait connaître son salut, aux yeux des nations il a révélé sa justice

     

  • Reconnaissance d'un nouveau martyr chrétien, victime du nazisme

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    De wikipedia.org :

    Richard Henkes

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    Richard Henkes naît dans le village de Ruppach près de Montabaur. Il décide de devenir missionnaire au Kamerun (colonie allemande à cette époque) et pour cela entre en 1912 au petit-séminaire de la Société d'apostolat catholique à Vallendar. Le P. Joseph Kentenich en est alors le directeur spirituel. Richard Henkes fait partie de la congrégation mariale et préside la section des missions.

    Il est appelé pour son service militaire en 1918 à Darmstadt et se rend compte que ses idéaux élevés ne correspondent pas toujours à la réalité. Il passe son baccalauréat en 1919 et entre aussitôt après chez les pallottins. Il prononce ses premiers vœux en 1921 et, après avoir subi une crise spirituelle, il est ordonnéprêtre à Limburg an der Lahn en 1925. Il enseigne ensuite dans des lycées de garçons de la congrégation à Schönstatt, dans les Alpes et de nouveau à Schönstatt. En 1931, il est nommé à l'école pallottine de Katscher en Haute-Silésie

    Le P. Henkes est opposé à l'idéologie néo-païenne du Troisième Reich et oriente ses exercices spirituels dans ce sens, ainsi que ses prédications. Il est professeur de lycée à Frankenstein en Basse-Silésie en 1937, lorsqu'il doit affronter un procès après un sermon hostile au régime ; mais heureusement la loi d'amnistieconsécutive à l'Anschluss empêche la tenue du jugement. Cependant ses supérieurs le démettent par prudence de son poste et il est chargé seulement des exercices spirituels qui se tiennent à Branitz et de la direction spirituelle de la jeunesse locale. C'est à Branitz qu'il élit domicile après que toutes les écoles et lycées des pallottins sont fermés par les autorités du Troisième Reich en 1940. Il organise des prédications dans les grandes églises de Haute-Silésie et de Sankt Annaberg.

    Afin de lui éviter d'être enrôlé dans la Wehrmacht, le vicaire général Joseph Martin Nathan (1867-1947) le nomme en 1941 curé de la paroisse villageoise de Strandorf dans le petit pays d'Hultschin ; mais ses sermons et ses conversations sont surveillés. Il déclare par exemple que l'avortement (légalisé par le Troisième Reich) est un assassinat, ainsi que la mort des innocents. Il est convoqué à maintes reprises à la Gestapo locale.

    Finalement, il est arrêté le 8 avril 1943 à Ratibor à cause d'un sermon prononcé à Branitz, dans lequel il critiquait le rôle joué par l'armée allemande. Il est déporté le 10 juillet suivant à Dachau, où il est assigné à des travaux forcés dans des conditions inhumaines. Il s'y maintient ferme dans la foi, priant avec ses compagnons et partageant sa ration. Il ne fait pas partie à Dachau du noyau entourant le P. Kentenich ; mais il fait connaissance du professeur Beran, futur archevêque de Prague, qui lui apprend le tchèque1 et avec lequel il tisse des liens d'amitié.

    À partir du printemps 1944, il est transféré comme cantinier au Block 17 où se trouvent en majorité des Tchèques. Une seconde épidémie de typhoïde frappe le camp à l'hiver 1945 et il se porte comme volontaire parmi les prêtres allemands pour soigner les malades le 11 février 1945. Il tombe lui-même malade et meurt au bout de cinq jours d'agonie.

    Le P. Richard Schneider et ses confrères pallottins (douze en tout) du camp de concentration de Dachau ont été témoins que son corps a été incinéré. Ils recueillent ses cendres qui sont enterrées solennellement au cimetière pallottin de Friedberg (Bavière) le 7 juin 1945, jour anniversaire de sa messe de prémices. Elles ont été transférées en 1990 dans le caveau épiscopal du lieu.

    Son procès en béatification a été ouvert le 25 mai 2003 par l'évêque de Limburg an der Lahn, diocèse de son lieu de naissance. La conférence épiscopale tchèque en avait émis le vœu en l'an 2000. La congrégation pour les causes des saints est depuis 2007 chargée du dossier.

    Le pape François le reconnaît martyr le 21 décembre 2018. Richard Henkes pourra ainsi être déclaré bienheureux.

  • O Emmanuel (23 décembre)

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    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    23 décembre

    O Emmanuel, Rex et legifer noster, expectatio gentium, et Salvator earum : veni ad salvandum nos, Domine, Deus noster.

    O Emmanuel, notre Législateur et notre Roi, espérance et salut des nations : Viens nous sauver, Seigneur, notre Dieu.

  • Évangelisation des musulmans et dialogue interreligieux sont-ils compatibles ?

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    CONGRÈS MISSION

    Évangelisation des musulmans et dialogue interreligieux sont-ils compatibles ?

    Le Congrès Mission s’efforce de réfléchir chaque année à la manière authentiquement chrétienne d’être témoin auprès des croyants d’autres religions et en particulier des musulmans qui représentent une part importante des habitants de notre pays.

    Avec Malik BEZOUH, spécialiste de l’islam 
    Rémi BRAGUE, philosophe 
    Abbé Fabrice LOISEAU, fondateur de la Société des missionnaires de la miséricorde divine 
    Samuel PRUVOT, de Famille Chrétienne 
    Elsody Arhella, adjointe au maire à Drancy

  • Avant d'offrir un parfum...

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    De Constance du Bus (source) :

    o.57037.jpgTransgression parfumée

    Elle est partout. Dans les gares, dans les abris-bus, dans les métros, sur le côté des avenues à Bruxelles. Elle apparaît parfois sur un panneau-dérouleur, pour mieux surprendre. Elle accroche le regard de tous, enfants comme adultes, cette  femme qui a loué son corps pour faire augmenter le chiffre d’affaire de Givenchy. Et cet enfant de 7 ans qui la regarde, mi gêné, mi perplexe. Il vient d’apprendre à lire, à l’école ; il reconnaît le mot écrit sur l’affiche…

    Ce n’est pas le croquis souriant d’une mère de famille proposant la meilleure huile d’olive qui soit. C’est une expression de bête traquée, une peur déterminée dans les yeux, le visage blême et amaigri, les lèvres rouge sang, fébriles, légèrement entr’ouvertes, brillantes comme une pomme qu’on a envie de croquer de façon presque acharnée. Elle nous regarde, épaules nues, à moitié retournée devant ce mur blanc carrelé, comme si elle avait été acculée au fond d’un couloir de cuisine ou de métro parisien.

    Le parfum de cette victime assumée, on le voit à peine : la tension est trop forte pour s’en préoccuper. Il se nomme « L’Interdit ». Et tout est là. Mais qu’est-il interdit de faire à cette femme ? Est-il interdit de céder à l’attraction étourdissante d’un parfum ? Bon sang, si ce n’était que ça, on ne choisirait pas un mot si clignotant pour quelques gouttes d’alcool aromatisé. Alors, serait-il interdit de la désirer ? Peut-être. De plonger la tête dans son cou ? Sans doute. De faire l’amour contre ce mur blanc carrelé et froid, à un être si vulnérable qui mélange angoisse et tentation ? Certainement. Mais voilà le produit.

    Qu’est-ce qu’on vend, au fait ? Le parfum ou la femme ?

    A l’heure où les pommes croquées étiquettent bon nombre de nos écrans et gadgets inséparables, qui s’inquiète encore d’une instigation omniprésente et si décomplexée à la transgression ? Qui s’inquiète encore de la réduction d’un être humain à l’état d’objet ? Que dit cette femme à toutes celles qui vont « craquer » pour ce parfum, sinon qu’il leur assure d’être une proie délicieuse et parfaite pour celui qui n’y résistera pas ?

    Et cet enfant de 7 ans qui la regarde, mi gêné, mi perplexe. Il doit attendre son bus, et ce soir il repassera au même endroit. Elle sera toujours là. « Maman, pourquoi il est marqué ‘L’interdit’ sur le panneau ? » …

    Oh, mais ne vous en faites pas, la nouvelle génération saura se tenir ; Madame la ministre de la Jeunesse et de l’Egalité des chances a annoncé l’allocation de 250.000 euros à l’éducation sexuelle et affective des jeunes en Fédération Wallonie Bruxelles pour l’année 2019. L’accent sera mis sur la lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles dans les lieux festifs. (La Libre, 20/11/2018). On se souvient, je l’espère, du site Allesoverseks proposé par le ministère de l’éducation en Flandre, rédigé par Sensoa et sponsorisé par Durex… On y découvre des liens vers des sites pornographiques, « ou des dessins très précis qui illustrent les techniques adéquates pour réaliser les meilleurs attouchements ou pénétrations possibles » (La Libre, 20/10/2017). Un site recommandé à partir de 10 ans.

    Que doit-on craindre ou espérer d’une telle mesure « éducative » ? Doit-on s’attendre à un paradoxe de la même nature en Belgique francophone, qui voit une société encourager à la prévention d'une main, et inviter à la transgression et à l'instrumentalisation de l'autre ? Qu’est censée répondre la mère à la question de son enfant, dans ce climat malaisant qui s’évapore du mélange sulfureux d’une transgression encouragée et d’une prévention angoissée ? Et cette question qui me taraude terriblement fort ces derniers jours, comme celle de la chanson : « Qui a le droit, qui a le droit, qui a le droit, d’faire ça, à un enfant qui croit vraiment c’que disent les grands ? » « Maman, dis, c’est quoi qui est interdit ? Je ne comprends pas… »

  • La crise des abus sexuels au coeur du message du Pape à la Curie romaine

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    La lumière plus forte que les ténèbres: le pape redit l’engagement de l’Eglise contre les abus de conscience, de pouvoir, ou sexuels

    Discours à la curie romaine (traduction officielle)

    « L’Eglise ne se ménagera pas pour faire tout ce qui est nécessaire afin de livrer à la justice quiconque aura commis de tels délits. L’Eglise ne cherchera jamais à étouffer ou à sous-estimer aucun cas. Il est indéniable que certains responsables, par le passé, par légèreté, par incrédulité, par impréparation, par inexpérience ou par superficialité spirituelle et humaine, ont traité de nombreux cas sans le sérieux et la rapidité requis. Cela ne doit plus jamais se produire. C’est le choix et la décision de toute l’Eglise »: dans son discours annuel à la curie romaine, à l’occasion des voeux de Noël, le pape François analyse le mécanisme des abus de conscience, des abus de pouvoir et des abus sexuels et redit la ligne de conduite qu’il demande à tous dans l’Eglise.

    Le pape a tenu ce discours à 10h30, ce vendredi 21 décembre 2018, devant ses plus proches collaborateurs, mais aussi devant la presse internationale, en direct sur Vatican News, et en streaming, depuis la Salle Clémentine du palais apostolique du Vatican. Le pape a été accueilli par le doyen du collège cardinalice, le cardinal Angelo Sodano.

    Le pape a remercié les professionnel des media qui ont « donné la parole aux victimes » et démasqué « des loups ».

    Il a appelé à aider l’Eglise à « reconnaître les cas vrais, en les distinguant des faux, les accusations des calomnies, les rancœurs des insinuations, les rumeurs des diffamations ».

    Il a appelé les agresseurs à s’en remettre à la justice et à se convertir.

    Le pape est parti de l’exemple du roi David et de l’analyse de « son irrésistible régression morale et de conscience » et continue à agir « comme si de rien n’était ».

    Il décrit cet enchaînement, dénonçant le péché de qui a seulement peur d’être « découvert »: « A partir des étincelles de la paresse et de la luxure, et du fait de “baisser la garde”, l’enchaînement diabolique des péchés graves commence: adultère, mensonge et homicide. Prétendant, étant roi, pouvoir tout faire et tout obtenir, David cherche à tromper aussi le mari de Bethsabée, les gens, lui-même et même Dieu. Le roi néglige sa relation avec Dieu, il transgresse les commandements divins, il porte atteinte à sa propre intégrité morale sans même se sentir en faute. »

    Le pape a médité sur la lumière de Noël et l’attente de la venue du Christ: « Prenant donc appui sur la ferme conviction que la lumière est toujours plus forte que les ténèbres, je voudrais réfléchir avec vous sur la lumière qui relie Noël – la première venue dans l’humilité – à la Parousie – la seconde venue dans la gloire – et nous confirme dans l’espérance qui ne déçoit jamais. Cette espérance dont dépend la vie de chacun de nous et toute l’histoire de l’Eglise et du monde. »

    Le pape a réaffirmé que la lumière l’emporte sur les ténèbres: « La logique divine qui ne s’arrête pas devant le mal, mais le transforme au contraire radicalement et progressivement en bien, et également la logique démoniaque qui transforme même le bien en mal, pour conduire l’humanité à rester dans le désespoir et dans les ténèbres. »

    Voici la traduction officielle en français de cet important discours, une étape dans la préparation du grand sommet mondial de février prochain sur la question de la protection des mineurs. Mais pas seulement, c’est un vademecum pour une conversion perpétuelle: « La force d’une institution, quelle qu’elle soit, ne réside pas dans le fait qu’elle est composée d’hommes parfaits (c’est impossible) mais dans sa volonté de se purifier continuellement », a aussi dit le pape François qui a achevé son discours sur la « tendresse » et la « lumière » de Noël.

    « Noël prouve que les graves maux commis par certains ne pourront jamais ternir tout le bien que l’Église accompli gratuitement dans le monde », a conclu le pape en reconnaissant – ce n’est pas la première fois, et à la suite de Benoît XVI – que des « saints » travaillent à la curie romaine.

    Le pape a offert à chaque collaborateur le « Précis de Théologie Ascétique et Mystique » d’Adolphe Tanquerey (1924), sur la vie intérieure.

    Après avoir donné sa bénédiction, le pape François a salué individuellement chacun de ses collaborateurs.

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