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BELGICATHO - Page 1045

  • Réflexions sur la perte du sens de la liturgie

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    De Denis Crouan (Pro Liturgia) à lire ICI 

  • "Une crise de crédibilité profonde et universelle"

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    De Pro Liturgia :

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    Extraits de l’homélie du Cardinal Müller lors de l’ordination d’un nouveau prêtre à l’église Ste Agnès de Rome :

    « (…) L’Eglise, don de Dieu confié aux mains des hommes, se trouve, du point de vue humain, dans une crise de crédibilité profonde et universelle, crise dont la faute est à imputer aux hommes. Dans cette période dramatique nous appréhendons et nous redoutons de possibles conséquences négatives de ces scandales et de ces erreurs de gouvernement. Spontanément, cela nous fait penser au schisme de la chrétienté occidentale au XVIe siècle, ou à la sécularisation de la vie religieuse suite au mouvement des Lumières et à la révolution française.

    Ce n’est pas le cléricalisme, et tout ce que l’on peut mettre sous ce terme, qui est à la racine de ce mal, mais le fait que l’on se détourne de la vérité et qu’on laisse libre cours aux questions de morale. La corruption de la doctrine entraîne toujours après une corruption de la morale, et se manifeste en cette dernière. Le grave péché commis ainsi contre la sainteté de l’Eglise, sans remords ni regrets, est la conséquence du relativisme introduit dans les fondements de la doctrine de l’Eglise. C’est là la vraie raison de ce qui choque et bouleverse actuellement des millions de croyants catholiques qui vivent une grande déception. En analysant les origines de la rupture vécue par l’unique Eglise du Christ au XVIe siècle, le spécialiste de l’histoire de l’Eglise Hubert Jedin (1900-1980) a constaté dans le premier tome de son « Histoire du Concile de Trente », que « le mot réforme avait permis de dissimuler l’hérésie et la rupture naissante dans l’Eglise ».

    Et aujourd’hui, comme en ce temps-là, il est beaucoup question de réforme.

    Que se cache-t-il donc derrière la brillante formule de propagande dont les médias sont friands : “Réforme de la Curie et de toute l’Eglise”, si ce n’est pas, comme je n’ai cessé de l’espérer, une compréhension renouvelée de la vérité de la Révélation et de la vie dans les pas du Christ ? La réforme véritable consiste non pas en la sécularisation de l’Eglise, mais en la sanctification de l’homme en vue de Dieu.

    Ce n’est pas réformer, que de penser qu’on pourrait, sans toucher à la doctrine de l’Eglise, inventer au nom de la faiblesse humaine une nouvelle pastorale qui amoindrirait l’exigence de vérité de la Parole de Dieu et de la morale chrétienne.

    La délivrance du péché, la rédemption, est ce qui fonde en vérité le fait que Jésus est le Fils de Dieu. Sans la vérité de l’Incarnation, l’Eglise en serait réduite à n’être qu’une agence séculière pour l’amélioration de la condition humaine. Elle n’aurait aucun effet sur notre désir de Dieu et sur notre espoir de vie éternelle. Le prêtre ne serait qu’un fonctionnaire d’un mouvement social à coloration religieuse. 

    L’Eglise ne gagne aucunement en pertinence et en crédibilité si elle vit à la remorque du monde et de l’air du temps, mais seulement si elle marche en avant, portant haut le flambeau de la vérité du Christ. Nous ne devons pas chercher à nous rendre importants avec des thèmes secondaires et en reprenant les préoccupations des autres, de ceux qui ne veulent pas croire que Dieu seul est l’origine et le but unique des hommes et de toute la création.

    Car le véritable danger qui guette l’humanité en ce moment se trouve dans les gaz d’échappement du péché et le réchauffement global du manque de foi et de l’écroulement de la morale, lorsque plus personne ne reconnaît ni n’enseigne la différence entre le bien et le mal. Le meilleur ami de la nature, l’écologiste le plus performant, est celui qui annonce l’Evangile, qui propage l’idée qu’il n’y a de survie qu’en Dieu, et pas seulement de façon limitée, pour un temps, mais pour toujours et pour l’éternité. 

    L’opinion que le dogme chrétien ne serait plus l’origine et le critère sur lequel se fondent la morale et la pastorale, révèle une hérésie sur le plan christologique. Celle-ci consiste à opposer le Christ enseignant de la vérité divine au Christ bon pasteur. Mais le Christ est une seule et unique personne. Il ne s’est pas tu devant Pilate, mais « a rendu son beau témoignage » (1Tim 6, 14). Jésus oppose au relativisme de Pilate, qui personnifie le cynisme du pouvoir temporel, le pouvoir salvateur de la vérité de Dieu : « Tu le dis, je suis roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » (Jean, 18, 37). (…)

    Alors que le Christ était sans péché, les croyants et leurs pasteurs ont besoin du pardon de leurs fautes. La reconnaissance des péchés se fait au confessionnal. Mais si des personnes consacrées à Dieu, avec un mépris cynique de leur vocation, mènent une double vie, il est alors nécessaire qu’elles paraissent devant un tribunal ecclésiastique. Les mauvaises actions doivent être jugées par l’autorité de l’Eglise ; ceux qui les ont commises doivent être jugés et punis de façon adaptée. Celui qui considère que la justice ecclésiale est incompatible avec l’Evangile de l’amour, celui-là n’agit pas avec miséricorde, mais avec le mépris de l’homme qui a été trompé dans ses droits et sa dignité. « Malheur au monde à cause des scandales. Il est fatal, certes, qu’il arrive des scandales, mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! » (Mt 18, 7). Cela s’applique particulièrement à ceux qui, à travers leur charge sacrée, sont présentés comme des modèles pour les croyants et ont reçu par leur consécration la force de l’Esprit-Saint. (…) »

  • "J'accepte de me battre pour ces médecins qui ont de la considération pour le début de la vie"

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    (France) DR ROCHAMBEAU : "J’ACCEPTE DE ME BATTRE POUR CES MÉDECINS QUI ONT DE LA CONSIDÉRATION POUR LE DÉBUT DE LA VIE"

     de genethique.org

    17 septembre 2018  IVG-IMG 

    Face à la polémique qu’il a déclenchée, le Dr Rochambeau s’inquiète de la remise en cause de la clause de conscience des médecins qui refusent de pratiquer des avortements : « depuis 2013 »,explique le médecin, « nous entendons de plus en plus de demandes – notamment de la part du Planning familial ou du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes – exigeant la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG. Nous considérons cela comme un grand danger pour la pratique médicale ».

    Pour Chantal Delsol, Philosophe, « il est significatif que le syndicat ait élu un président attaché à sa clause de conscience concernant l'acte médical qui a tant fait couler d'encre. (…) On peut penser que le syndicat des obstétriciens n'est pas tout entier défenseur acharné de l'IVG pour s'être doté de ce président ».

    Le médecin de son côté précise : « L’IVG n’est pas une intervention comme une autre. C’est un choix très difficile pour les médecins, puisqu’ils retirent une vie pour aider une femme dans une situation de grande détresse. Avant la loi Veil, l’avortement était considéré comme un crime, passible du pénal. La loi a dépénalisé l’IVG et y a mis des conditions ». Il ajoute : « La clause de conscience permet de reconnaître la liberté individuelle de ces médecins qui, quel qu’en soit la raison, éthique ou religieuse, refusent de pratiquer des IVG ». Supprimer la clause de conscience des médecins risque de conduire « inéluctablement à cette situation où ce qui n’est pas interdit devient obligatoire en raison d’une mission de service public. Les confrères vont être de plus en plus contraints à le faire. C’est ça le danger », estime le Dr Rochambeau.

    De son côté, Chantal Delsol souligne le peu de cas accordé, dans cette affaire, « à la liberté de parole », alors qu’un certain nombre de médecins ne veulent pas pratiquer cet acte et qu’un hôpital s’est trouvé privé de médecin « disponible pour cela ». Pour la philosophe, « la sensibilité contemporaine est heurtée et s'indigne: on ne peut tout de même pas accuser d'homicide un comportement qui consacre une liberté individuelle si précieuse et si évidente. Rochambeau a mis le doigt sur une contradiction interne. Il existe des gens qui pensent que la dignité humaine est ontologique, intérieure, substantielle, et ne dépend pas de la volonté extérieure : en l'occurrence, de la mère qui peut décider si le fœtus a ou non le droit de vivre ». Aujourd’hui, « pour une bonne partie des médias, il est juste impensable d'énoncer cette opinion en public ».

    Pour l’heure, le Dr Rochambeau continue son combat : « Je reçois, heureusement, plus de soutiens de gens qui sont d’accord avec ma réticence à faire des IVG que de mises en demeure de personnes demandant que je sois un petit soldat aux ordres. Je m’aperçois que ce sujet est encore très clivant, mais j’accepte de me battre pour ces médecins qui, quel que soit leur croyance, ont de la considération pour le début de la vie ».

    Sources:

  • Synode des jeunes : un synode écrit d'avance ?

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    Du site "Benoît et moi" :

    Synode pour les jeunes, synode prétexte?

    A deux semaines de l'ouverture de l'Assemblée des évêques, après l'expérience désastreuse des deux synodes sur la Famille de l'ère franciscaine, les questions se multiplient sur l'organisation, l'"agenda", et les nominations papales. Les craintes de La Bussola (18/9/2018) 

    Certains les accuseront de jeter le manche après la cognée, alors que le Synode n'a même pas encore eu lieu. Laissons-lui donc une chance (disent-ils). Mais les expériences passées justifient qu'on redoute le pire. Et la sagesse populaire le dit bien: chat échaudé...

    L'AGENDA EST DÉJÀ ÉCRIT, LE SYNODE DEVIENT SEULEMENT UN PRÉTEXTE

    de Stefano Fontana, le 18/9/2018 sur la www.lanuovabq.it, traduction de "Benoît et moi" : 

    Les nominations si unilatérales pour le prochain Synode de la Jeunesse laissent transparaître la volonté de déterminer d'emblée l'issue de l'assemblée des évêques. Une confirmation qu'en réalité, l'objet du Synode n'est pas les jeunes, mais de nouvelles ouvertures modernistes dans le domaine de la morale sexuelle, en particulier des relations sexuelles prénuptiales et de la contraception. Nous pourrions parler de synodes "prétextes", ou de synodes comme "instruments" pour atteindre certains des objectifs déjà établis auparavant. Il se peut aussi que le Synode reste dans le vague, dise et ne dise pas, ouvre des questions plutôt que de les clore.

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    À la lecture des noms des personnes nommées directement par le Pape François pour le prochain Synode de la Jeunesse, on reste sérieusement (et négativement) frappé. Surtout pour le sort de ce Synode, et des Synodes en tant que tels, sur lesquels on risque de jeter une ombre de soupçon qui en compromet la fonction ecclésiale.

    Laissons de côté, pour l'instant, l'aspect que beaucoup parmi ceux nommés par le Pape sont dans l'œil du cyclone du scandale des abus et de l'homosexualité (de Maradiaga à Cupich, de Farrell à Marx). L'archevêque de Philadelphie, Mgr Charles Chaput, avait même suggéré de suspendre le Synode des jeunes parce que «les évêques n'auraient en ce moment absolument aucune crédibilité pour aborder cette question», et le Pape nomme précisément les noms les plus impliqués dans la querelle. Laissons de côté, comme je l'ai dit, pour le moment, cet aspect central, et insistons sur le fait que les nommés sont tous des représentants du progressisme moderniste en termes de sexualité et de famille: au premier rang, bien sûr, le Père Antonio Spadaro, directeur de "La Civiltà Cattolica", et Enzo Bianchi. Ces nominations si unilatérales du Pape visent évidemment à déterminer d'emblée le résultat du Synode et à confirmer l'opinion exprimée par beaucoup, à savoir que l'objet du Synode n'est pas la jeunesse mais de nouvelles ouvertures modernistes dans le domaine de la morale sexuelle, notamment des relations sexuelles prénuptiales et de la contraception. La petite armée de nomination papale directe aurait pour but de forcer la main avec certitude en ce sens et de confirmer un résultat prévu dès maintenant. En d'autres termes: le Synode comme machine 'instrumentale' pour atteindre d'autres fins que celles déclarées.

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  • OSCE : une limitation troublante de la liberté de religion

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    De zenit.org :

    OSCE: le Saint-Siège épingle «une limitation troublante» de la liberté de religion

    Intervention de Mgr Fredrik Hansen

    « Un affaiblissement » ou, « plus précisément », « une limitation troublante » de la liberté de religion est une « cause fondamentale de la discrimination et de l’intolérance à l’égard des chrétiens dans la région de l’OSCE », a déclaré Mgr Fredrik Hansen.

    Il a représenté le Saint-Siège à la réunion sur la Mise en œuvre de la dimension humaine 2018 ( 2018 Human Dimension Implementation Meeting, 10-21 septembre) de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) le 13 septembre 2018, à Varsovie, en Pologne, indique la Mission permanente du Saint-Siège. Il est intervenu en anglais à la sixième séance sur le thème «Tolérance et non-discrimination, y compris la lutte contre l’antisémitisme, l’intolérance et la discrimination fondée sur la religion ou les convictions ».

    « Ce qui est particulièrement inquiétant, a dit Mgr Hansen, c’est que, dans toute la région de l’OSCE, une ligne de démarcation nette semble avoir été établie entre croyance religieuse et pratique religieuse : dans les discours publics et même devant les tribunaux, les chrétiens sont souvent convaincus qu’ils peuvent croire ce qu’ils veulent en privé et en vénérant comme ils le souhaitent dans leurs propres églises, mais il leur est interdit d’agir en public sur ces croyances. »

    De manière plus générale, a expliqué le représentant du Saint-Siège, « la fausse idée que les religions ont un impact négatif et représente une menace pour le bien-être de nos démocraties est toujours présente » : « selon une opposition grandissante au rôle public de la religion, les actions inspirées par les croyances religieuses ne sont pas les bienvenues dans nos sociétés ».

    « La conséquence » de cette situation, a-t-il noté, « est que les individus sont empêchés de vivre et d’agir conformément aux préceptes de leur conscience et au droit reconnu par l’Accord final d’Helsinki ».

    Une autre question qui « mérite une attention accrue », a souligné Mgr Hansen, « est le déni du rôle public des Églises chrétiennes et la tentative d’exclure les croyants chrétiens du discours public » : « non seulement elle refuse aux citoyens leur droit de participer à la vie politique, mais elle peut aussi facilement entraîner une discrimination ou une intolérance plus manifestes ». Selon le représentant du Saint-Siège, l’OSCE et ses États participants « devraient » « promouvoir la participation » des communautés religieuses « au dialogue public, même par le biais des médias ». Les États participants, a-t-il ajouté, « sont invités à accueillir et à encourager les représentants des communautés religieuses à donner leur avis – fondé sur des convictions morales découlant de leur foi – à propos de la vie quotidienne ».

    Mgr Hansen s’est aussi arrêté sur les « éléments de la législation antidiscriminatoire » dans certains États participants qui « semblent contredire les engagements pertinents de l’OSCE, car cette législation ne prend pas en compte et ne garantit pas l’autonomie des communautés chrétiennes, les empêchant de s’organiser et d’agir conformément à leurs croyances ». « Dans beaucoup d’endroits, a-t-il affirmé, les chrétiens rencontrent un certain mépris, même si leur foi les incite à contribuer au bien commun, à construire et à rechercher une société qui protège les pauvres et les faibles, éduque les jeunes et soigne les malades, et prévient les conflits et les discordes ».

  • Pie V : un modèle de pape réformateur qui pourrait inspirer le pape François

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    Du Frère Philippe Verdin sur le site aleteia.org :

    Saint Pie V ou comment on réussit la réforme dans l’Église

    Avec Pie V, le saint pape de la contre-réforme, et le pape François, comment l’Église s’y prend pour relancer la mission ?

    L’Église est toujours prête à se réformer. L’Église se réforme sans cesse. Encourager la sainteté est un souci permanent, mais il y a quelques paradigmes pour créer ce vaste mouvement. C’est la mission de tous évidemment, mais principalement celle du pape qui donne le ton et les orientations.

    Voyez saint Pie V. L’Église du XVIe siècle est en piteux état. Le protestantisme a taillé de larges pièces dans le tissu européen, l’heure est à la critique virulente des abus. Au sein de l’Église catholique, les fidèles en ont assez des prélats désinvoltes et des curés ignares. Le concile de Trente réaffirme la doctrine et donne aux pasteurs les moyens de rallier le troupeau inquiet. Mais il faut un maître d’œuvre. La foi est là, mais il faut la faire rayonner ; surtout il faut l’incarner. Les cardinaux élisent un homme improbable, dominicain un peu sec, exigeant, qui n’a de compte à rendre ni aux familles nobiliaires qui font la pluie et le beau temps dans la cour pontificale, ni aux puissances catholiques qui veulent un pape favorable à leurs politiques.

    Un siècle à la vitalité étonnante

    Le programme confié au nouveau pape, c’est la Réforme catholique, la mise en œuvre des décrets du concile, l’organisation des initiatives bouillantes et fécondes de ce siècle riche en audace missionnaires et spirituelles — les jésuites se développent, Thérèse d’Avila accélère la réforme du carmel, saint Philippe Néri commence à rassembler les dévots humanistes romains, saint Charles Borromée expérimente à Milan la formation des prêtres, les nouvelles confréries caritatives et le culte à l’Eucharistie.

    On rabâche trop le constat de Voltaire et Michelet, vieilles lunes malveillantes : l’Église du XVIe siècle serait un rameau desséché et pourri. Les historiens déroulent au contraire la vitalité étonnante de la vie religieuse, des associations de laïcs, des initiatives charitables et missionnaires. Et le nombre impressionnant de saintes et de saints inventifs et audacieux. Pie V saura organiser cette énergie pour réussir la réforme catholique.

    Mille chantiers

    L’autre atout de Pie V pour remettre en six ans l’Église catholique en route, c’est son talent pour incarner ce qu’il promeut. Il apparaît aux yeux des fidèles comme le pape le plus charitable et le plus pauvre qu’on a jamais vu. Il est simple dans sa mise et son comportement. Il arpente à pieds les rues de Rome, du jour au lendemain il divise par deux le train de vie de la cour pontificale, il traite sur un même pied les ambassadeurs et leurs cochers, il dîne d’un œuf, d’un bouillon et d’une biscotte.

    La réussite est aussi dans la méthode. Pie V ouvre mille chantiers en même temps : invention du bréviaire, du catéchisme, des séminaires, de la messe tridentine, de la ligue contre le Turc, reconquête des âmes polonaises séduites par la réformation, soutien politique et financier au roi de France, opposition à Élizabeth d’Angleterre, mission en Amérique du Sud, assainissement de la curie, prospérité des états pontificaux et renflouements des finances… Pour l’un qui rate — l’épisode anglais —, dix autres menés de front qui réussissent.

  • Demander la démission du pape c'est prendre un mauvais parti

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    Voici une traduction publiée sur le "Forum catholique" d'un article très intéressant de Phil Lawyer publié sur Catholic Culture.org :

    Le pape François devrait-il démissionner? Je dis non... mais...

    Par Phil Lawyer

    Le 17/09/2018

    ''Le pape François devrait-il démissionner? Comme mon collègue Jeff Mirus, je dis non.

    Comme j'ai souvent critiqué le pape, notamment dans mon livre Lost Shepherd, je suis sûr que beaucoup de lecteurs seront surpris par ma réponse. Laissez-moi vous expliquer mon raisonnement.

    1- Si la pression publique oblige le pape François à démissionner, un dangereux précédent sera établi. Son successeur entendra des appels à sa démission, dès le premier moment où il prendra une décision ou une déclaration publique qui offensera… n'importe qui. L’Eglise sera battue par des campagnes politisées pour toutes sortes de causes différentes, dont certaines ne sont absolument pas pertinentes pour la foi catholique.

    2- Si le pape François démissionne alors que le pape émérite Benoît XVI est encore en vie, le monde catholique aura deux pontifes à la retraite. Benoît XVI a scrupuleusement évité de faire des déclarations publiques pouvant soulever des questions sur les politiques de son successeur. Néanmoins, des dizaines de journalistes tentent de décrire la crise actuelle dans l’Église comme une lutte entre les deux pontifes et leurs partisans respectifs. Imaginez le mal qui pourrait être créé par des combats de mandataires, réels ou imaginaires, entre deux anciens papes - l’un d’entre eux ayant des antécédents de déclarations publiques intempestives - et le souverain pontife régnant.

    3- Certains partisans de la démission papale ont avancé l'argument que s'il ne démissionnait pas, le pape François trouverait son leadership sérieusement compromis en raison de la méfiance du public. Je suis désolé, mais je trouve cet argument peu convaincant. Si le pape fait la promotion de politiques dangereuses pour la foi, cela pourrait être une très bonne chose que son leadership soit affaibli et qu'il soit incapable de mener à bien ces politiques.

    4- Est-ce que quelqu'un s'attend à ce que le pape François se retire en réponse à un tollé général? Y a-t-il quelque chose dans son comportement à ce jour, quelque chose dans la manière dont il a répondu aux critiques, qui suggérerait qu'il est susceptible de démissionner? Pour moi, cette perspective semble improbable. (Ici, je parle d'une démission provoquée par des protestations; il est toujours possible, je suppose, que le pape décide de démissionner pour cause de santé). À l'instar des raisons qui ont motivé les appels à cette démission, toutes les énergies actuellement consacrées aux campagnes de démission papale sont gaspillées. En fait, les éditoriaux et les pétitions sont plus susceptibles de renforcer la détermination du pape, de le rendre encore plus implacable dans le rejet des critiques, plus déterminé à ignorer ceux qui ne sont pas d’accord avec ses déclarations et ses politiques.

    5- Et est-ce sain pour les catholiques (sans parler des non-catholiques) de faire pression pour la démission d'un pape? Un instinct authentiquement catholique ne devrait-il pas nous pousser constamment à prier pour le pape? Nous pourrions prier pour qu'il change d'avis, change sa politique, change son approche. Nous pourrions prier pour sa conversion. Cependant, bien que nous ne soyons pas d'accord avec lui, nous prions pour lui - pour son bien-être spirituel et celui de l'Église.

    Pour moi, je ne veux pas que le pape François démissionne. Je veux qu'il se réforme, et je prie chaque jour pour cette intention.

    Il y a des précédents. Le pape Pie IX a changé de cap de façon assez spectaculaire au cours de son long pontificat, au 19ème siècle, poussé par la pression des tendances politiques en Italie. Le pape Paul III avait ses défauts moraux (auxquels plusieurs de ses enfants ont témoigné), mais la montée du pouvoir protestant le persuada de convoquer le concile de Trente. J'ai donc des raisons d'espérer que le pape François, qui a accédé à la Chaire de S. Pierre, et qui a appelé à la fin d'une Église «autoréférentielle», puisse encore mener un mouvement puissant pour évangéliser le monde du XXIe siècle. Ne serait-il pas préférable pour l'Église que le pape François, au lieu de se retirer dans une retraite maussade, connaisse une conversion et conduise les fidèles dans la restauration de notre patrimoine catholique? Comme l’a récemment observé mon ami le père Raymond De Souza, «le chemin de la confession et de la contrition est ouvert au Saint-Père et à tous les acteurs - un chemin bien meilleur que la récrimination et la résignation.

    Cependant, je ne suis pas d'accord avec la suggestion du père De Souza, dans ce même article, selon laquelle «il est temps de baisser la température». Je soutiens au contraire que les fidèles catholiques doivent maintenir la température, maintenir la pression pour un changement de direction au Vatican. Nous devons au pape notre soutien dans la prière. Nous lui devons également nos plaidoyers en faveur d'un soulagement.

    Notre Église est en pleine crise historique, au risque de se séparer. Le Vicaire du Christ, le Pontife Romain, est ou devrait être le centre de l'unité dans l'Église. À une époque de grave désunion, nous avons besoin d'un pape qui réparera les dégâts, sans en rajouter.
    À mon avis, le rôle du fidèle catholique est de rappeler au pape, chaque jour si possible, où se trouve son devoir. Et puis, de prier tous les jours si possible pour qu'il le fasse.''

    Source

  • Retour sur la célébration traditionnelle de la Fête-Dieu à Liège le 3 juin 2018

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    IMG_6986.jpgComme nous l’avions déjà relayé en son temps (cliquez ici :) plus de 300 Liégeois étaient réunis le dimanche 3 juin 2018 avec l’évêque de Liège en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy pour célébrer la Fête-Dieu selon le rite traditionnel. Un petit reportage vidéo, réalisé en guise de souvenir par l’organiste et chef de chœur Patrick Wilwerth, s'ajoute aujourd'hui à l'information: il évoque ci-dessous les aspects artistiques de cette belle manifestation :  

    JPSC

  • Bruxelles, 23 septembre : manifestation contre la tenue du salon "Men having babies"

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    Bruxelles

    (en face du Hilton, au Carrefour de l'Europe, face à la Gare centrale)

    dimanche 23 septembre à 15h

    manifestation

    organisée par l'Initiative citoyenne pour l'abolition de la GPA

    pour protester

    contre la tenue du

    salon de l'organisation américaine "Men having babies"*  

    * Cette organisation promeut la location de mères porteuses et la fourniture de bébés "clé sur porte" pour un prix autour de 100 000 dollars.

    Contact : Michel Ghins 0473 12 70 39

  • Baudouin et Fabiola ou le roman d'amour d'un couple chrétien

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    De Bernadette Chovelon sur aleteia.org :

    Baudouin et Fabiola : le roman d’amour d’un couple chrétien

    Harry Pot / Archives Nationales des Pays-Bas
     
    L’auteur de la dernière biographie du couple royal Baudouin et Fabiola (Artège) raconte la vie spirituelle des deux époux. Sa découverte personnelle de leur vie exemplaire a littéralement ravivé sa foi.

    L’itinéraire spirituel du roi de Belgique Baudouin (1930-1993) et de son épouse, Fabiola (1925-2014) est un vrai roman d’amour, tout inspiré par l’Évangile et la foi. Comme chacun de nous, Baudouin et Fabiola ont connu des épreuves à traverser, des rencontres, des joies, qui peu à peu ont construit leurs personnalités puis les valeurs de leur amour. Leur foi commune, leur attention aux autres, ont été, semble-t-il, leur soleil et le plus bel atout de leur union.

    Deux enfances difficiles

    Tous deux ont eu une enfance difficile. Celle de Baudouin marquée par les deuils accidentels de son grand-père Albert Ier de Belgique et de sa maman, la reine Astrid tant aimée de Belges. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille royale n’a pas été épargnée par les bombardements, les routes de l’exode, la déportation sous l’occupation nazie, puis la prison pour connivence avec l’ennemi, l’exil. En même temps le remariage du père de Baudouin et l’arrivée d’une belle-mère inconnue dans sa vie d’adolescent ont ajouté des épreuves personnelles à celles de sa famille durant la guerre.

    Après la démission forcée de son père, Baudouin est devenu le roi des Belges, mais un jeune roi triste, seul, marqué par son passé et toujours sous les projecteurs des journalistes avides de publier en exclusivité des projets de mariages royaux inventés, ou pire, d’aventures sordides que la presse « people » lui attribuait sans vergogne.

    Fabiola n’a pas eu elle non plus une enfance facile. Sixième enfant d’une famille nombreuse, elle vivait à Madrid dans un palais somptueux où le roi d’Espagne aimait venir jouer au bridge avec ses parents et admirer leurs nouvelles acquisitions de tableaux de maîtres tels que Watteau, Fragonard et bien d’autres. Des concerts de qualité réunissaient régulièrement dans leur grand salon la haute société madrilène. Éducation artistique, littéraire, musicale mais aussi essentiellement chrétienne, tournée vers la prière et l’aide aux autres. Tous les soirs parents, enfants et domestiques se réunissaient pour prier, jusqu’au jour où l’avènement du Front populaire en Espagne et de la guerre civile a obligé toute la famille à s’exiler en Suisse. Fabiola adolescente a pu suivre des études chez des religieuses et surtout communiquer à son entourage sa joie de vivre malgré l’adversité.

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  • Voltaire : cet être méprisant, ami des despotes étrangers, flagorneur, anglomane, raciste, hypocrite et pingre, que l'on porte aux nues

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Voltaire : méprisant, ami des despotes étrangers, flagorneur, anglomane, raciste, hypocrite et pingre mais adulé aujourd'hui

    Extraits du Destin français d'Eric Zemmour, on comprend que les gardiens du temple enragent dans les médias...

    La flatterie des grandeurs 

    Voltaire (F.-M. Arouet)
    Il tempête. Il éructe. Il tonne. Il menace. Il vocifère. Il agonit les faibles d’injures, mais courbe l’échine devant les puissants. Il reçoit avec faste dans sa demeure de Ferney les riches et les gens titrés, il en chasse les pauvres et les manants. Il se plaint, gémit, se lamente, souffre mille morts, sempiternel moribond hypocondriaque, Volpone de comédie toujours entre la vie et la mort, pour mieux apitoyer et circonvenir.   

    On se croit avec Louis de Funès, mais on est avec Voltaire. On croit entendre de Funès : « Les pauvres sont faits pour être très pauvres et les riches très riches » ; mais c’est Voltaire qui dit : « Il faut absolument qu’il y ait des pauvres. Plus il y aura d’hommes qui n’auront que leurs bras pour toute fortune, plus les terres seront en valeur. »

    On se croit avec de Funès frappant ses domestiques : « Vous êtes trop grand, baissez-vous, un valet ne doit pas être si grand ! », mais c’est Voltaire qui dit : « Il faut un châtiment qui fasse impression sur ces têtes de buffles… Laissons le peuple recevoir le bât des bâtiers qui le bâtent, mais ne soyons pas bâtés. » 

    Voltaire ou de Funès ? « Il eut toujours l’air d’être en colère contre ces gens, criant à tue-tête avec une telle force, qu’involontairement j’en ai plusieurs fois tressailli. La salle à manger était très sonore et sa voix de tonnerre y retentissait de la manière la plus effrayante1. » 

    Voltaire ou de Funès ? « J’ai honte de l’abrutissement et de la soumission basse et servile où j’ai vécu trois ans auprès d’un philosophe, le plus dur et le plus fier des hommes2. » Voltaire ou de Funès ? « En général le respect pour les grands avilit le fait qu’on admire ce qui est bien loin d’être admirable. On loue des actions et des discours qu’on mépriserait dans un particulier3. »   

    Voltaire est un de Funès lettré, un de Funès en majesté ; un de Funès en robe de chambre et perruque coiffée d’un bonnet de patriarche. De Funès pouvait tout jouer, industriel ou commerçant, flic ou mafieux, restaurateur ou grand d’Espagne ; Voltaire pouvait tout écrire, poésie, tragédie, roman, conte, essai politique, récit historique ou épopée. Le personnage incarné par Louis de Funès, avec un génie comique incomparable, traduisait l’avènement, dans la France pompidolienne du milieu du XXe siècle, d’une nouvelle bourgeoisie, avide et brutale, amorale et cynique, pressée de faire fortune et de parvenir. Voltaire incarne, avec un génie littéraire incomparable, l’avènement, dans la France de Louis XV du milieu du XVIIIe siècle, d’une nouvelle bourgeoisie, avide et brutale, amorale et cynique, pressée de faire fortune et de parvenir. La même soif de reconnaissance. Le même arrivisme. Le même mépris de classe. Le même darwinisme libéral. La même cruauté sociale. Le même règne de l’argent.

    Un confident de Voltaire évoque ses « 150 000 livres de rentes dont une grande partie gagnée sur les vaisseaux ». La traite des Noirs « n’est pas sans doute un vrai bien », reconnaît Voltaire dans une formule alambiquée, avant d’écrire à son homme d’affaires : « J’attends avec toute l’impatience d’un mangeur de compote votre énorme cargaison bordelaise. » En octobre 1760, Voltaire sable le champagne avec quelques amis pour fêter la défaite au Québec des Français dans une guerre « pour quelques arpents de neige ». L’humiliation patriotique et le déclassement géostratégique lui paraissent de peu d’importance eu égard à l’enjeu commercial : sauvegarder en échange les possessions françaises aux Antilles et leurs exploitations sucrières, très abondantes et très rémunératrices, même si elles utilisent une main-d’œuvre d’esclaves alimentée par la traite des Noirs.

    Notre humaniste détourne le regard. Business is business. Le travail est le souverain bien. Surtout le travail des pauvres. « Forcez les gens au travail, vous les rendrez honnêtes gens. » Il vante les déportations en Sibérie comme les forçats dans les colonies anglaises condamnés « à un travail continuel ». Il pense comme Quesnay, le chef de file des économistes physiocrates, « qu’il est important que le petit peuple soit pressé par le besoin de gagner » ; et n’a aucune compassion pour les « deux cent mille fainéants qui gueusent d’un bout du pays à l’autre, et qui soutiennent leur détestable vie aux dépens des riches ».…

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  • La Belgique organise un Rosaire aux frontières

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    La Belgique organise un Rosaire aux frontières 

    Depuis le récent centenaire des apparitions de Notre Dame à Fatima, plusieurs pays à travers l’Europe et le monde ont lancé des récitations de Rosaires, pour répondre aux nombreux appels de notre Mère du Ciel.

    La Belgique ne manque pas à cet appel et organise un Rosaire aux Frontières ce 13 octobre 2018 à 15 heures. La participation se concrétisera en récitant le Rosaire soit sur la ligne d’une frontière ou sur la plage, soit n’importe où dans le pays ou à l’étranger avec l’intention de s’associer au Rosaire aux Frontières.

    Les Belges prieront spécialement pour la renaissance de la vie de la foi en Belgique et désirent demander à Notre Dame la grâce de construire une vraie culture de vie, la grâce de la conversion des pécheurs, de la paix au cœur de tous les peuples et nations et celle de l’unité dans l’Église du Christ. Le Rosaire est l’initiative de paix la plus puissante !

    La Conférence épiscopale a été informée du projet que l’Archevêque du diocèse de Malines-Bruxelles, le cardinal Josef De Kesel encourage et porte dans la prière, répondant ainsi à l’appel du cardinal Robert Sarah lors de sa conférence de cette année à Bruxelles :

    « Soyez fermes dans votre foi ! Ne vous laissez pas noyer par le monde d’aujourd’hui. Soyez dans le monde mais pas du monde. Nous devons le porter vers Dieu. N’ayez pas honte de l’Évangile. Soyons courageux. Réveillons notre foi, [réveillons] le soutien de notre foi pour ceux qui sont persécutés… »(Cardinal Robert Sarah, Notre-Dame de Stockel, février 2018).

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