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BELGICATHO - Page 1182

  • "La responsabilité du pape est d'abord le développement humain intégral"; vraiment ?

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    L'abbé de Tanoüarn, sur son blog, réagit au propos du père Stalla-Bourdillon que nous avons relayé hier :

    Qu'est-ce qu'un Christ humanitaire

    En cette fête de saint Augustin légèrement dépassée, je tombe, en lisant La Vie, sur une formule du Père Stalla-Bourdillon, responsable du Service pastoral d'étude politique, qui me semble révélatrice, c'est-à-dire porteuse de vérités. Nous sommes en plein dans le débat sur les migrants, sur ce droit opposable universel que le pape François, au nom de la Personne humaine, veut voir conféré aux migrants, qui déferlent sur l'Europe depuis la Syrie, l'Afghanistan, l'Irak, la Somalie, le Tchad et toute l'Afrique sub-saharienne. Loyalement le Père Stalla-Bourdillon fait son métier, en défense de la parole pontificale.

    Son premier argument ? Une nouvelle définition de la fonction pontificale. Pour lui, il faut reconnaître, je cite, que "la responsabilité du pape est d'abord le développement humain intégral, tel qu'il est apparu dans la personne [divine] du Christ".

    On peut rapprocher cet essai pour la délimitation d'un rôle qui soit propre au Successeur de Pierre, mais qui touche en même temps à l'univers et à l'universel, de cette belle appellation, qui resurgit depuis Vatican II : "pasteur universel". Le pasteur est celui auquel le Christ a confié solennellement ses brebis, après sa résurrection (Jean 20). Quant aux brebis, elles ne sont pas toutes explicitement de "ce" bercail (Jean 10). Le pape-monde a une fonction qui dépasse cette confession particulière qu’est le catholicisme. "Doux Christ en terre" disait Catherine de Sienne, chargé, au nom du Christ, du salut du monde, il est bien le pasteur universel. On peut dire que la personne de Jean-Paul II a illustré, pour la première fois depuis les grands papes du Moyen âge, cette fonction du pape-monde, qui dépasse toutes les limites humaines, comme l'Eglise dont il a la charge, parce qu'elle est à la fois l'Eglise visible et l'Eglise invisible. Nous avons trop tendance à juger le pape en tant que chef de l'Eglise catholique (par quoi nous entendons de façon humaine, trop humaine le catholicisme). Or il est beaucoup plus que cela, puisqu'il est le pasteur universel, pour qui le salut ou la damnation d'une âme quelle qu'elle soit ne peut pas être un événement indifférent.

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  • Le pape François veut-il rallumer la guerre liturgique ?

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    Belgicatho s’est fait l’écho ici de l’affirmation récente du pape François excipant de son autorité magistérielle pour déclarer « irréversibles » les réformes liturgiques mises en œuvre suite au Concile Vatican II: une affirmation qui a suscité sur son blog quelques « posts » et commentaires en réponse à un argument d’autorité que démentent l’histoire et le bon sens lui-même. Notre collègue  « Diakonos.be » publie à son tour la réaction que voici (elle émane du vaticaniste Sandro Magister) :   

    « Il est évident que le discours que le Pape François a lu le 25 août aux participants de la semaine annuelle du Centre d’Action Liturgique italienne n’était pas de son cru. Il s’agissait d’un discours truffé de références historiques et de citations savantes avec leurs notes respectives, tout cela sur une matière qu’il n’a jamais maîtrisée.

    On n’aura pourtant pas manqué de remarquer les silences et les mots qui reflètent parfaitement le fond de sa pensée.

    Ce qui a fait le plus de bruit, c’est cette déclaration solennelle qu’il a prononcée au sujet de la réforme liturgique initiée par le Concile Vatican II :

    « Après ce long chemin, nous pouvons affirmer avec sécurité et avec autorité magistérielle que la réforme liturgique est irréversible ».

    Cette déclaration a été interprétée par la plupart comme un coup d’arrêt intimé par le Pape François à la présumée marche arrière que Benoît XVI avait amorcée avec le motu proprio « Summorum pontificum » de 2007 qui rendait entièrement droit de cité à la forme préconciliaire de la messe en rite romain, en autorisant qu’elle soit célébrée librement en tant que seconde forme « extraordinaire » d’un même rite.

    Et de fait, dans le long discours lu par le Pape François, on fait abondamment référence à Pie X, Pie XII et Paul VI. Mais pas une fois l’immense expert de la liturgie qu’est Benoît XVI n’a été cité.  Et encore moins son motu proprio, malgré que cette année en marquait le dixième anniversaire.

    Le Pape n’a fait référence que de façon très marginale aux énormes abus dans lesquels s’est malheureusement empêtrée la réforme liturgique postconciliaire, se bornant à mentionner des « réceptions partielles et des pratiques qui la défigurent ».

    Silence radio également sur le cardinal Robert Sarah, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et surtout pour son combat boycotté pour une « réforme de la réforme » visant à restituer à la liturgie latine sa nature authentique.

    Ce qui suit est justement le contre-rapport sur l’état de la liturgie dans l’Eglise qui le cardinal Sarah a publié cet été, peu avant le discours du Pape François. Un contre-rapport justement focalisé sur Benoît XVI et sur le motu proprio « Summorum pontificum ».

    Le texte intégral peut être consulté sur le numéro de juillet-août du mensuel catholique français « La Nef » :

    > Pour une réconciliation liturgique

    En voici un extrait ci-dessous.

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  • Mgr Kockerols présidera le grand pardon de Sainte-Anne-La-Palud

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    Mgr Jean Kockerols au grand pardon de Sainte-Anne-La-Palud (source : Riposte catholique)

    Le grand pardon de Sainte-Anne-La-Palud dure quatre jours, du 26 au 29 août, sur le sanctuaire des dunes du Porzay. C’est le dernier dimanche d’août que se déroule le grand pardon de La Palud à Plonévez-Porzay. On attend à cette occasion près de 20 000 pèlerins. C’est l’un des plus importants pardons de Bretagne.

    Il est présidé par Mgr Jean Kockerols, évêque catholique belge, auxiliaire de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles en Belgique, en présence de Mgr Laurent Dognin, l’évêque du diocèse de Quimper et Léon.

    Ils évoqueront la vie de Jeanne Jugan, religieux, née à Cancale et canonisée par Benoit XVI en 2009. Le moment fort du pardon reste la grande procession du dimanche après-midi avec plus de 550 porteurs de croix, bannières et statues, dans leurs beaux habits bretons.

  • Quand la culture catholique se fait rare...

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    De Denis Tillinac sur le site de Valeurs Actuelles :

    La culture catholique se fait rare

    Au-delà des églises abandonnées et du nombre de fidèles, c’est tout un héritage spirituel et moral qui sombre dans l’oubli.

    Cet été j’ai relu François Mauriac. C’était un écrivain catholique, espèce en voie de disparition, et pas protégée par Hulot. Il savait peindre les émois d’une âme éprise de pureté et d’absolu mais en proie aux tentations les plus ténébreuses. Surtout à l’adolescence. Sa prose rendait un écho déchirant à mes propres équivoques : j’étais tiraillé entre des aspirations idéales écloses dans le giron du catholicisme, et des incitations nettement moins éthérées. À chaque génération ses soucis. Je n’ai pas connu comme Mauriac la dévotion sulpicienne et souvent pharisienne qui prévalait dans son milieu familial aux environs de la Belle Époque. Mais enfin, comme presque tous les rejetons du baby-boom, j’ai eu droit aux fondamentaux : baptême, confirmation, communion privée puis solennelle. L’été je servais la messe dans l’église de mon village.

    Puis elle fut délaissée, sauf pour les enterrements, car au fil du temps le sacerdoce du curé s’est étendu aux dix paroisses du plateau. Une seule église reste ouverte à plein temps. L’hiver nous sommes une petite vingtaine à y grelotter ; on croirait les cocélébrants d’un culte de jadis oublié par l’histoire. Or cette église aussi va être abandonnée : notre curé prend sa retraite et notre évêque n’a personne pour le remplacer ; les paroissiens du cru sont rattachés à une communauté aux contours géographiques plus vastes.

    C’est l’effet conjugué de la désertification rurale et du tarissement des vocations, mais aussi le symptôme d’une agonie de l’antique culture populaire catholique. On ne s’en aperçoit pas dans les villes, où les églises sont pleines le dimanche. Mais si on rapporte le nombre des fidèles à la démographie urbaine et suburbaine, l’évidence s’impose d’une désaffection pour la religion de nos pères. Certes la déchristianisation de l’Europe occidentale remonte loin dans le temps. Elle n’épargne ni l’Italie, ni l’Espagne, ni le Portugal, ni l’Irlande, et pas davantage la sphère du protestantisme.

    Elle ne doit pas inciter à la désespérance : dans le vaste monde, le christianisme gagne plus de fidèles qu’il n’en perd au septentrion de la vieille Europe évangélisée il y a quinze siècles sur les ruines de l’Empire romain. Les pratiquants de l’Église de France sont plus fervents qu’aux époques où sévissait un cléricalisme routinier, parfois obtus. Les vocations obéissaient souvent à des considérations sociales. Les châteaux et la bourgeoisie produisaient des évêques, la paysannerie des curés de campagne. L’Espagne se remet mal d’avoir fabriqué en série, après son Siècle d’or, des fonctionnaires cléricaux aussi coûteux que stériles. Nos prêtres sont d’un niveau intellectuel et d’une altitude morale sans équivalent depuis le concile de Trente. Reste qu’ils se font rares.

    Un fil s’est rompu au début des années soixante, la culture catho n’est plus majoritaire dans les inconscients. Même en imaginant un regain de la foi comme celui du XIXe siècle impulsé par Chateaubriand, Lamennais, Lacordaire et consorts, il manquerait un maillon à la chaîne. Un maillon culturel, au sens large. Le parfum du catholicisme (c’est la formule du cardinal Newman) nimbait les désirs, il les tirait vers le ciel étoilé.

    Au-delà de cette perte en ligne, poétique si l’on veut, c’est tout un héritage spirituel et moral qui sombre dans l’oubli. L’examen de conscience pour ne pas s’abuser sur les mécanismes du mal. Le sens du pardon et du remords. Une qualité d’espérance qui dispose à convoiter l’éternité au lieu de patauger dans l’immanence. Également le sens de la mémoire. Dans l’église aux portes désormais closes de mon village, une cohorte de pieux a traversé le temps ; elle escortait mes envies vagues, encore que sincères, de m’approcher du divin. Voilà pourquoi, cet été, entre une partie de foot et un apéro, je me suis replongé dans la lecture de Mauriac. Pour me sentir un peu moins orphelin.

  • "Le pari bénédictin" ou comment vivre sa foi dans un monde de plus en plus hostile à l'Évangile

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    Du Salon Beige :

    Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus

    Rod Dreher, père de famille, chrétien fervent et journaliste renommé (The American Conservative), né méthodiste, s'était converti au catholicisme en 1992, avant de rejoindre l'Orthodoxie en 2006. Les éditions Artège viennent de publier son dernier essai sur "Le pari bénédictin", indiquant comment les chrétiens de toutes obédiences vont devoir résister aux fléaux de la modernité, comment vivre leur foi dans un monde sécularisé devenu de plus en plus hostile à l'Évangile.

    Avec des accents qui rappellent les analyses de Jean Ousset et de Marcel Clément, l'auteur décortique les racines de la crise de nos sociétés occidentales : nominalisme, Renaissance, Réforme, Révolutions (française, industrielle et sexuelle). Et il note que ce n'est pas l'élection d'une personne providentielle qui nous sauvera de cette décadence culturelle. D'emblée, il place les chrétiens face à une réalité que beaucoup refusent de voir :

    "Jésus-Christ a promis que les portes de l'Enfer ne sauraient atteindre son Eglise, mais Il n'a pas promis qu'elles ne la vaincraient pas en Occident".

    Notre civilisation se suicide sous nos yeux et la logique voudrait qu'elle devienne ce qu'est devenu l'Afrique du Nord lors de la conquête musulmane : des centaines d'évêchés anéantis, des chrétiens réduits en dhimmitude, des Etats disloqués.

    Face à cette catastrophe qui semble inéluctable, Rod Dreher rappelle l'exemple de Saint Benoît, le père de l'Occident, qui, par sa Règle et la fondation de monastères tournés vers la contemplation, a permis à l'Eglise de survivre aux barbares et à l'âge sombre qui a suivi la chute de Rome. Par cette analyse, Rod Dreher se fait l'écho du fameux discours de Benoît XVI aux Bernardins en 2008. Face au déluge de la modernité, Rod Dreher appelle à quitter les mirages de la politique et à lancer ce "pari bénédictin". Ces chrétiens ont

    "accepté de reconnaître cette vérité que la politique ne nous sauvera pas. Plutôt que d'essayer de rafistoler l'ordre établi, ils ont reconnu que le royaume auquel ils appartiennent n'est pas de ce monde, et ont décidé de ne pas compromettre cette citoyenneté".

    "Il n'est pas question d'abolir sept cents ans d'histoire : c'est impossible. Il n'est pas non plus question de sauver l'Occident. Ce que nous devons chercher à faire, c'est construire un mode d'existence chrétien qui surplombe l'océan agité de la modernité comme un îlot où se conservent la sainteté et la stabilité. Nous ne voulons pas créer un paradis terrestre, mais trouver le moyen de rester forts dans notre foi en un temps de mise à l'épreuve."

    Prenant notamment exemple sur les dissidents soviétiques, comme Vaclav Havel, il appelle à mener "une politique antipolitique" :

    "Dans les années qui viennent, il nous faudra probablement choisir entre être un bon Américain, un bon Français, etc., et être un bon chrétien".

    S'inspirant de la Règle de saint Benoît, Rod Dreher appelle à remettre dans notre vie quotidienne, de l'ordre, la prière, le travail, l'ascèse, la stabilité, la communauté, l'hospitalité et l'équilibre. Il cite Vaclav Havel, expliquant  que :

    "La meilleure résistance au totalitarisme vient tout simplement de notre âme, de notre condition, de notre terre, de l'humanité d'aujourd'hui".

    Et ainsi, 

    "Les communautés issues du pari bénédictin peuvent même devenir, à l'occasion, des témoins à charge contre la culture du sécularisme, en s'opposant par contraste à des politiques sociales et économiques de plus en plus froides et indifférentes. Les Etats ne pourront bientôt plus répondre à tous les besoins des peuples, surtout si les prédictions sur l'augmentation des inégalités se réalisent. La compassion chrétienne, qui repose sur la croyance dans la dignité de l'homme, deviendra une option particulièrement attirante, tout comme l'avait été l'Eglise des premiers temps à l'heure du déclin du paganisme et de l'effondrement de l'empire romain.

    Voici comment se lancer dans la politique antipolitique. Coupez-vous de la culture dominante. Eteignez votre télévision. Débarrassez-vous de vos smartphones. Lisez des livres. Jouez. Faites de la musique. Dînez avec vos voisins. Il ne suffit pas d'éviter ce qui est mauvais : il faut adopter ce qui est bon. Créez un groupe dans votre paroisse. Ouvrez des écoles chrétiennes ou aidez-en une existante. Jardinez, plantez un potager et participez aux marchés locaux. Enseignez la musique aux enfants et aidez-les à monter un groupe. Engagez-vous chez les pompiers volontaires.

    Il ne s'agit pas d'arrêter de voter ou de s'engager en politique, mais de comprendre que ça ne suffit plus. Depuis vingt ans, le mouvement pro-vie a compris qu'il serait impossible à court terme de supprimer le droit à l'avortement. Il a donc choisi une stratégie plus large. Tout en poursuivant son activisme auprès des décideurs, il a créé localement des centres d'accueil et d'écoute pour les femmes enceintes désorientées. Ces centres sont rapidement devenus des éléments essentiels à l'avancée de la cause, et ils ont sauvé d'innombrables vies. C'est un modèle qu'il nous faut suivre."

    En complément : Valeurs fondamentales du monachisme par Dom Augustin Savaton

  • Le pape, l'Eglise et les migrations : gare aux faux procès !

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    Du Père Christian Vénard sur le site aleteia.org :

    Non, le Pape n’est pas responsable de la crise migratoire

    Le père Christian Venard réagit au débat qui agite la cathosphère depuis le début de l'année 2017.

    On ne peut que remercier Laurent Dandrieu et son dernier livre, Église et immigration : le grand malaise (Presses de La Renaissance), de nous déranger. Bien construit, avec une argumentation fouillée et fournie, il oblige à réagir, réfléchir, argumenter, et, c’est sans doute le plus marquant, à revenir aux fondamentaux de notre positionnement en tant que catholiques. Ce livre est à lire, bien sûr. Il est à étudier même. Il nécessite néanmoins pour cela de bonnes clefs de lectures. Je n’en partage ni la méthodologie, ni les conclusions ; que cependant son auteur, avant que je ne le critique, soit remercié publiquement de ce pavé jeté dans la mare.

    Deux faux procès

    Ce livre repose sur un double faux procès. Le premier semble rendre responsable de la crise migratoire l’Église et le Pape. Or, il conviendrait de rappeler que ni le Pape ni l’Église n’ont ouvert le processus migratoire économique au milieu du XXe siècle, quand les puissances d’argent ont décidé que faire venir la main d’œuvre étrangère était nécessaire et intéressant. Ce ne sont ni le Pape ni l’Église qui ont mis en place le regroupement familial. De même, qu’on veuille bien accorder au Pape et à l’Église de n’être en rien responsables de la déstabilisation totale du Moyen-Orient ces dix dernières années et de la crise migratoire à laquelle l’Europe doit faire face, de ce fait. Non seulement les papes et l’Église n’en sont pas responsables, mais plus encore, par leur action et par leurs appels, ils n’ont cessé de réclamer plus de justice et d’équité dans le traitement de ces questions internationales. Faute d’identifier les vrais responsables de cette immense tragédie, qui compte des morts par dizaine de milliers et des déplacés par centaines, le livre de Laurent Dandrieu semble en accuser l’Église et les papes.

    Par ailleurs, concernant le « suicide » de l’Europe, je constate le même faux procès qui repose sur une absence de mise en perspective. Je veux bien admettre que, par naïveté parfois, mais surtout par une idéologie que le cardinal Ratzinger et Benoît XVI ensuite a épinglée, l’Église — ou plus exactement les hommes d’Église — ait pu participer à la marge à une forme de suicide moral de l’Europe… mais là aussi, ils n’en sont pas les principaux responsables. Les responsables du suicide européen… ce sont les Européens eux-mêmes ! La lente agonie démographique des vieux peuples d’Europe ne doit rien, bien au contraire à l’Église.

    Qu’on ne s’y trompe pas, le suicide de l’Europe découle directement de l’apostasie généralisée des peuples européens, ayant abandonné la foi et la pratique religieuse de leurs ancêtres. Il suffit de relire le texte grandiose et prophétique de saint Jean Paul II, après le Synode sur l’Europe, Ecclesia in Europa, qui n’a pas pris une ride. On relira aussi avec intérêt La crise de la conscience européenne de Paul Hazard (Paris, 1935) pour redécouvrir les sources intellectuelles et laïques du mal-être européen. Aujourd’hui, une apostasie généralisée, une conception étriquée d’une laïcité prétendument salvatrice, une volonté de certains gouvernants de combattre la foi chrétienne, voilà les vrais responsables. Ne pas rappeler cela de manière forte dans ce livre, conduit insensiblement le lecteur à en rendre responsable le Saint-Père et l’Église — et donc à ne pas voir les vraies sources du problème.

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  • Expériences de mort imminente : pourquoi la prudence est requise

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    De Louise Alméras sur le site Aleteia.org :

    Expériences de mort imminente : la mise en garde d’un théologien

    Les expériences de mort imminente suscitent (NDE), comme tout événement inexplicable, un engouement qui mérite la prudence.

    Arnaud Join-Lambert, théologien, enseigne à l’université de Louvain, en Belgique. Après avoir publié en 2010 un ouvrage sur les NDE (expérience de mort imminente en français), il continue de s’intéresser à ce phénomène, souvent très positif pour les personnes qui le vivent. Que tirer de ces expériences hors du commun sans les dénaturer ? Quelle est la prudence à avoir vis-à-vis d’elles ? Arnaud Join-Lambert privilégie une approche théologique et universitaire. Il aborde ces phénomènes dans le contexte précis de la culture occidentale, où la théologie chrétienne est marquée par le recours à la raison.

    Aleteia : Vous semblez prudent face aux « dérives » que les NDE peuvent susciter vis-à-vis de la foi ou de l’utilisation que l’on peut en faire pour l’accompagnement des personnes en fin de vie. Notamment vis-à-vis de ceux qui en tirent une théorie sur la mort, comme Elisabeth Kübler-Ross, Marie de Hennezel et le père Monbourquette. Pourquoi?

    Arnaud Join-Lambert : Cela fait plus de 40 ans que les NDE ont fait leur entrée dans la culture contemporaine. Il y a ce que j’appelle une sorte de « péché originel » dans ce domaine, bien involontaire au départ mais qui continue à se transmettre. Je m’explique. Lorsque Raymond Moody (médecin auteur de La vie après la vie) a collecté sa centaine de récits, il a constaté des éléments récurrents. Il a alors reconstitué un récit type, qui est devenu la référence des NDE. Tous avaient été vécu positivement, ce qui a aussi orienté les premiers écrits sur le sujet. Comme c’était des éléments en commun, cela équivalait à une sorte de preuve. Des auteurs, aussi connus que ceux que vous citez, sont restés dans le registre de la preuve, typique des années 1970 et 1980. Or des milliers de récits ont modifié ce récit type de Moody, jusqu’à réduire les éléments communs à très peu. Il convient donc d’être au minimum prudent si l’on s’aventure dans l’utilisation de ces récits. Et cela me parait hasardeux d’en tirer des « recettes » pour « bien mourir ».

    Les témoignages de NDE ne cessent d’augmenter. Certains évoquent des connaissances acquises lors de leur expérience, comme la réincarnation de leur âme à plusieurs époques, ou d’une « mission » qu’ils n’auraient pas accompli sur terre. Certains reviennent même avec des facultés qu’ils n’avaient pas auparavant : capacité de guérison par les énergies, télépathie, vision d’anges sur terre etc. Que pensez-vous ou que pense l’Église de cela ?

    Les NDE complexes que vous évoquez sont assez rares, par rapport aux NDE « simples » qui se résument à une expérience de sortie de corps, une impression de chaleur ou parfois de froid, de joie ou plus rarement de terreur, la vision ou la rencontre de personnages connus ou de figures religieuses, un retour à la conscience plus ou moins bien vécu. Les recherches scientifiques en neurosciences, actuellement les plus performantes sur les NDE, par exemple au sein du Coma Science Group de l’Université de Liège, se focalisent sur les éléments simples et les plus communs. Les expériences que vous relatez peuvent se passer en état conscient, dans des périodes de transes ou dans une expérience mystique. Selon moi, il faut les considérer de la même manière, sans valeur ajoutée par la perte de conscience et la situation de NDE. Dans ce cas l’Église catholique, ainsi que les autres Églises, sont très prudentes, voire méfiantes.

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  • Le pape et les migrants : le Père Stalla-Bourdillon dénonce deux graves confusions

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    Du Père Laurent Stalla-Bourdillon, Directeur du Service pastoral d'Etudes politiques et Aumônier des Parlementaires (France), sur son blog :

    François et les migrants : ce que les critiques révèlent

    Les réactions, souvent désobligeantes, au message du Pape François pour la journée 2018 du migrant et du réfugié, publiée en août 2017, sont révélatrices de deux graves confusions.

    La contestation essentielle porte sur la trop grande bienveillance du Pape à l’égard des migrants. Ses propos concernant les conditions de leur accueil semblent à certains totalement délirants. Contrairement aux auteurs des critiques, le Pape serait d’un angélisme naïf, à la limite dangereux, concernant l’identité réelle des migrants : ils sont étrangers (à la culture européenne) et de surcroit ils sont musulmans. Le Pape ignore la menace que l’Islam fait peser sur l’Europe : voilà son tort. Demain, le Pape sera le complice tout trouvé, des attentats que l’on nous prédit. Il n’est pas comme toutes les vraies bonnes consciences qui le critiquent, un défenseur de la supériorité culturelle de l’Europe chrétienne. Ces migrants menacent l’intégrité ethnique et religieuse de l’Europe. C’est pourquoi ces auteurs ne comprennent pas que le Pape ne soit pas le défenseur de l’Europe, telle qu’elle s’est développée dans l’histoire, produisant une culture basée sur la foi au Christ, repoussant vaillamment l’hérésie que représente l’Islam pour le Christianisme.

    Ces personnes revendiquant leur identité « catholique » n’hésitent plus à annoncer que Rome tombera sous la domination de l’Islam, et que le Pape en sera responsable. En attaquant ainsi le Pape, ces personnes adressent un triste signal de division à ceux qu’ils veulent combattre. Ce n’est pas parce que Rome est en Europe et est le siège de l’Eglise catholique, que l’Eglise a pour mission d’édifier une Europe chrétienne. Ce serait là une logique de domination territoriale qui consonne avec celle que l’on présume des musulmans, soucieux d’étendre leur empire sur l’Europe et sur le monde. Nous assistons ici à une première confusion : la réduction du christianisme à une identité culturelle, à un détournement de la foi au Christ dans un rapport de force culturel et religieux. Si cela a pu exister dans l’histoire, il semble que l’Eglise soit davantage soucieuse de faire entrer l’humanité dans l’ère de la liberté de conscience et dans la responsabilité personnelle qui en découle. Rome est le lieu du martyr des apôtres Pierre et Paul, témoins de la Parole de Vie qui s’énonce dans le don de soi jusqu’au bout et par amour.

    Sans doute faut-il redire que le christianisme n’a pas à mimer des prétentions de conquêtes géographiques comme critères de son action, de sa crédibilité. Ce n’est pas parce que l’Evangile rapporte la parole du Christ « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » Matthieu 28,19, que cela indique une hégémonie territoriale à atteindre. Ce ne sont pas des nations qui sont à conquérir, mais des disciples : dans toutes les nations, faites naître des disciples ! Or, un disciple du Christ est une personne qui a compris que son humanité n’était pas encore complète et que son achèvement suppose un don de soi, une relation à l’autre et le combat permanent contre l’illusion de la possession, de la jouissance et de la puissance. Autrement dit, le Pape François est d’abord le témoin de la Parole vivante de Dieu qui donne à l’être humain d’atteindre à sa plénitude. Il a pour souci l’accomplissement de l’humanité en toute personne et non pas la protection culturelle d’une Europe dont il sait qu’elle accélère sa stérilisation en se refermant sur elle-même.

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  • Dimanche 3 septembre à 10 heures : messe de rentrée à l’église du Saint-Sacrement à Liège

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    Le dimanche 3 septembre prochain, 13eme après la Pentecôte, sera aussi celui de la rentrée après les vacances d’été.

    L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offrira à 10 heures une célébration particulièrement soignée sur le plan musical :  

    anne-sylvie-300x200.jpgLes mélodies grégoriennes au programme illustreront les plus belles paroles d’espérance du Livre des Psaumes.  L’offertoire, l’élévation et la communion seront aussi accompagnés au violon par l’Ensemble instrumental Darius qui jouera des extraits de l’œuvre d’Antonio Vivaldi ainsi que de Jean-Marie Leclair, un compositeur qui a sa place parmi les plus grands musiciens français du XVIIIe siècle : on pourra l’entendre dans une sonate à découvrir ou redécouvrir! A l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers.

    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_sept2017.jpg

    Plus de renseignements : tel 04 344 10 89  ou email : sursumcorda@skynet.be

     ou site web :  http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/

    JPSC

  • Syrie : quand le regard d'un jeune photographe bouscule les idées reçues

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    Du site du diocèse de Perpignan :

    CHRÉTIENS DE SYRIE : UNE VIE EN ENFER

    François Thomas, jeune photoreporter perpignanais de 23 ans vient de passer neuf mois en Syrie. Son sujet de reportage : la condition des chrétiens sur le front, persécutés par les islamistes de Daesh, convaincu que la question ne doit pas restée étouffée. Il exposera ses photos à partir du 31 août, au 17 et à l’atelier Salade, rue de la Révolution Française à Perpignan.

    23 ans, le look d’un étudiant en droit ou en lettres, peu importe… l’allure et la fausse désinvolture d’un gamin qui se soucierait peu du lendemain. Des traits juvéniles et des mimiques qui l’enverraient plus en tournée nocturne sur la colline des loisirs, qu’à servir une cause louable et humanitaire a des milliers de kilomètres. Mais les apparences et les clichés ont la vie rude. Tant mieux pour lui. François Thomas trompe peut être son monde, en surface, mais pas son âme ni ses valeurs. Depuis qu’il a tracé sa voie dans ce sillon, certain que des choses horribles qui se passent loin des yeux et loin des cœurs doivent être montrées et dénoncées pour ce qu’elles sont. Parce que c’est dans ses gènes et dans sa culture. Baigné, imprégné de curiosité et de sens critique depuis tout petit auprès de parents journalistes dans les Pyrénées-Orientales. Aguerri et livré au système chez les scouts de La Réal. Nourri au photoreportage et aux conflits internationaux, en arpentant les expositions du festival Visa pour l’image. De quoi forger un caractère, des convictions et une vocation pour la suite. Celle de devenir photojournaliste, entre le goût de l’actualité et de l’image. Le goût de raconter des histoires. Les vraies histoires que l’on ne décrit pas assez. Celles des peuples qui souffrent et que l’on opprime dans la plus grande indifférence ou que l’on utilise au gré des besoins diplomatiques.

    Le proche Orient dans le viseur

    Après être passé par l’université de cinéma de Montpellier et la section photojournalisme de l’université de Perpignan, François s’est lancé sur le terrain, celui d’un proche orient embrasé depuis plus de 6 ans. C’est avec l’organisation non gouvernementale (ONG) SOS Chrétien d’Orient qu’il décide de s’engager, en officiant comme chargé de communication de la structure pour ses opérations en Égypte d’abord, au Liban ensuite et en Syrie enfin. Un moyen d’entrer dans une zone contrôlée et très restreinte en matière de médias mais surtout de toucher du doigt et de l’œil une réalité que beaucoup ignorent ou veulent ignorer et de la révéler au grand jour : la condition chaotique des Chrétiens en zone de guerre et spécifiquement dans un conflit mené au nom de l’islamisme radical. « Je suis parti 10 mois en tout dont près de 9 en Syrie. Je voulais traiter le sujet des chrétiens et de la façon dont ils sont persécutés car ici en France ou dans les médias occidentaux personne n’en parle ou alors on en parle mal. Avec des faits déformés ou récupérés. Nous avons un devoir d’en parler de montrer ce qu’il se passe. Autrement ce métier n’a aucun sens et l’engagement chrétien n’en a pas plus ! »

    Aller sur un terrain hostile, donc, pour vérifier par lui-même, mieux comprendre et mieux restituer la dure vie, la sale histoire des populations pourchassées pour leur seule confession. Un risque certain mais mesuré et assumé par le jeune homme. « Évidemment qu’on a peur là-bas. J’ai beaucoup essuyé de tirs de roquettes très proches et des bombardements mais c’est ça la guerre et c’est aussi ça qu’il faut montrer. »

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  • Le christianisme n’est pas une des racines de l’Europe, il en est l’unique

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    De Didier Rance sur le site de l'Homme Nouveau :

    Christopher Dawson ou la défense des racines chrétiennes de l'Europe

    Christopher Dawson ou la défense des racines chrétiennes de l'Europe

    Alors que l’Europe tourne aujourd'hui le dos à ses racines chrétiennes, les analyses de l'historien Christopher Dawson (1889-1970) peuvent encore nourrir et enrichir la pensée et l’action de tous ceux qui résistent à cette fuite en avant.

    Contrairement à l’idée reçue, les clichés ne sont souvent nullement des pensées banales, mais au contraire des pensées originales et fortes, marquées du sceau de l’évidence ou du génie – parfois des deux (c’est pourquoi elles sont reprises, parfois ad nauseam, et deviennent alors des clichés). Parmi les penseurs qui ont ainsi marqué leur époque à un point tel que les idées et les thèmes de pensées qu’ils ont lancés de façon très originale sont devenus des clichés et des cadres de référence pour toute discussion sur le sujet pour leur génération et souvent les suivantes, fussent-elles divergentes ou contraires, il y a certainement Christopher Dawson (1889-1970).

    Le vrai progrès de l’homme

    Christopher Dawson est né en Angleterre dans une famille de militaires et d’ecclésiastiques anglicans de grande culture. Après de solides études classiques à Oxford, le jeune diplômé décida de vivre, non sans difficultés, sur les ressources de son héritage familial plutôt que d’entreprendre la brillante carrière universitaire à laquelle il semblait promis. Nulle paresse ou mépris dans cette décision, mais le désir de pouvoir s’adonner entièrement à la recherche à laquelle il avait décidé de consacrer sa vie : l’histoire générale de l’humanité. Après une quinzaine d’années de travail solitaire, Dawson commença à publier, et chacun de ses livres fut désormais un évènement dans le monde anglo-saxon et au-delà. Le premier, L’Âge des Dieux (1928), est une synthèse des connaissances sur les civilisations de l’Antiquité. Il fut suivi de Progrès et Religion (1929) et de La construction de l’Europe (1932). Dawson développa dans ces ouvrages quelques idées-force qu’il conserva toute sa vie, les approfondissant au fil des ans et des publications :

    • La religion est le fondement et l’élément dynamique de toute culture, et de toute civilisation. Elle comprend toujours un pôle rituel liturgique et un pôle prophétique, en tension créative, y compris dans les civilisations primitives. •

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  • Et si l'Église se penchait en profondeur sur la question des flux migratoires ?

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    Hugues Lefèvre, sur le site de Famille Chrétienne, a recueilli les propos de Marc Fromager, Directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Marc Fromager : " Concernant les migrants, l'Église doit faire un vrai travail de pédagogie "

    Le directeur de l'Aide à l'Église en Détresse (AED) revient sur le message du pape François pour la journée mondiale du migrant et du réfugié. Il estime que le texte ne va pas assez loin dans l'analyse des causes des flux migratoires. Une plus profonde compréhension du phénomène permettrait selon lui de dénoncer notamment les pratiques de l'Occident en Afrique et au Moyen-Orient.

    Comment avez-vous réagi à la lecture du message du pape François sur les migrants ?

    Pour tout vous dire, j'ai d'abord parcouru les réactions occasionnées par le texte avant de le lire… Et le fait de voir certains passages pris et commentés de manière isolée joue à une espèce de dramatisation qui, si on en reste à ce niveau, rend le texte un peu anxiogène. Il faut donc le lire en entier. D'autre part, replaçons le message du pape François dans son contexte. Il ne s'agit pas d'un discours programmatique d'une personne nouvellement élue qui donnerait un cap stratégique et politique précis pour les années à venir. Il s'agit d'un message pour la journée mondiale du migrant qui a lieu chaque année.

    Que retenez-vous de ce message ?

    D'abord, certains points positifs m'ont interpellé. Le fait que le pape rappelle et insiste sur la centralité de la personne humaine. Les migrants ne sont ni des pions, ni une espèce de masse informe, une main d'œuvre ou bien une menace. Ils sont avant tout des personnes. Aussi, le pape évoque à la fin de son message l'opportunité d'évangélisation engendrée par ces flux migratoires. Reste à savoir si, en France par exemple, l'Église a encore les moyens humains, l'énergie et la volonté de s'occuper de ces personnes. Sans parler d'évangélisation proactive, il s'agirait déjà d'être en capacité de répondre aux migrants musulmans qui frappent à la porte des églises.

    Ensuite, j'ai un regret. Je trouve que ce message procède d'une vision un peu pessimiste du monde. Une vision qui consisterait à dire que, quoiqu'on fasse, il y aura toujours autant de migrants. J'aurais attendu que l'Église s'intéresse davantage aux raisons de ces flux migratoires. Car je pense que c'est seulement en identifiant bien les causes que l'on peut s'attaquer aux problèmes. Certes, dans un passage, le pape évoque le fait que l'Église participe à cette recherche des causes mais il ne va pas plus loin. Sur la question complexe des migrants, une analyse plus approfondie du phénomène et un vrai travail de pédagogie de la part de l'Église permettraient à chacun de prendre ses responsabilités.

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