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BELGICATHO - Page 1819

  • L'au-delà du test prénatal

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    Sur gènéthique.org :

    Nouveau test de dépistage de la trisomie 21: "une simple prise de sang?" 

    Dans l'éditorial du quotidien Ouest France, le 10 mai dernier, Jacques Le Goff revient sur le récent avis du CCNE qui s'est déclaré favorable à l'introduction progressive du nouveau test foetal "ultra-précoce" capable de dépister les trisomies 21, 13 et 18 (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 25/04/2013). 

    Il interroge sur l'éthique de ce nouveau test prénatal : représente-t-il "un changement significatif"? "en apparence, non. En réalité, oui", affirme Jacques Le Goff. Et c'est bien pour cela que le Directeur général de la santé à décidé de saisir le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), car les avancées de ce nouveau test "alimentent les questions tenant au risque possible de dérive eugéniste". Ce risque d'eugénisme, l'éditorialiste le souligne : "si l'on découvre la certitude ou la probabilité de maladies graves sans être incurables, que se passera-t-il?", au jour où le handicap est devenu intolérable. Si la normalité avait imposé sa loi, comme aujourd'hui, au temps de Mozart, Dostoïevski, Newton ou Beetoven, ils auraient tous été classés comme indésirables, rappelle-t-il.

    Alors, la "vraie inquiétude se situe au-delà du test" mais est bien "en lien avec lui". Il est à craindre que par le recours à cette nouvelle technique, "il sera, sous peu, plus simple de décrypter l'ensemble du message génétique du foetus que de sélectionner les régions concernées". Face à la tendance actuelle d'élargir les "cas de recours au diagnostic préimplantatoire, qui permet le tri des embryons dans des situations très exceptionnelles", le risque encore plus prégnant est la "stigmatisation du handicap" et ce qui en découle.

    Ouestfrance.fr (Jacques Le Goff) 10/05/2013

  • Dominique Lambert, un scientifique et un philosophe aux convictions fortes

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    Sur le site de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique :

    La philosophie comme médiatrice d'un dialogue libre et sans renoncement entre science et théologie. Entretien avec Dominique Lambert

    Il semblait acquis, au point d'en devenir évident, qu'une conviction ne pourrait composer avec l'objectivité scientifique qu'une démarche bancale. Le statut même d'une croyance, d'une foi, d'une adhésion à une « vision du monde » semblait les rendre étrangères au champ de la recherche scientifique et exiger l'évitement mutuel de l'expérience personnelle et de l'expérience scientifique. La traditionnelle méfiance des physiciens, biologistes, chimistes ou mathématiciens envers les domaines humains, trop humains que sont par exemple le droit ou la morale, semblait en outre créer à bon compte une unité de façade dans la diversité de ces disciplines scientifiques. La réalité est toute autre. Et Dominique Lambert, physicien et philosophe, « pour comble » féru de théologie, va nous le démontrer.

    Né à Namur il y a cinquante-trois ans, Dominique Lambert n'avance pas à cloche-pied : après une licence en physique théorique à l'UCL (en 1984), il décroche une licence en philosophie dans la même université (en 1986), où il fait ensuite un doctorat... de sciences physiques (1988), avant d'obtenir un autre doctorat en... philosophie en 1996. Il a reçu plusieurs prix, tant en philosophie (le Prix Dopp 1998, un Concours annuel 1999 de la Classe des Lettres de l'Académie royale de Belgique) qu'en sciences (Prix de la Fondation Lemaître) ou encore pour ses travaux de liaison entre science et théologie (Prix 2000 de l'ESSSAT - European Society for the Study of Science and Theology). Il est aujourd'hui professeur à l’Université de Namur, en faculté des Sciences... et en faculté de Philosophie et Lettres (pour l'épistémologie).

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  • Comment va l'Eglise ?

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    Cité du Vatican, 13 mai 2013 (VIS). Ce matin, le Cardinal Secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, et le Substitut aux affaires générales, Mgr.Angelo Becciu, en présence des réalisateurs du nouveau volume, ont présenté au Pape l'édition 2013 de l'Annuaire Pontifical et de l'Annuaire statistique de l'Eglise. On y enregistre quelques nouveautés relatives à la vie de l'Eglise catholique dans le monde en 2012 et jusqu'à l'élection du Pape François, notamment la création de 11 nouveaux sièges épiscopaux, 2 ordinariats personnels, 1 vicariat apostolique et 1 préfecture apostolique.

    L'Eglise compte à ce jour 2.979 circonscriptions. Selon les statistiques qui se réfèrent à l'année 2011, le nombre des catholiques est passé à 1.214 millions alors qu'il était à 1.196 millions en 2010, soit une augmentation de 1,5%, soit 18 millions de fidèles en plus. Au cours des deux dernières années, la proportion des catholiques dans le monde est restée stable, autour de 17,5 %. Le nombre des catholiques a augmenté en Afrique de 4,3% où, entre 2010 et 2011 tandis que la population a augmenté de 2,3%. En Asie également, l'augmentation du nombre des catholiques est supérieure à celle de la population: 2% contre 1,2%. En Amérique et en Europe l'augmentation du nombre de catholiques reste à 0,3%. En 2011, la totalité des catholiques était répartie par continent comme suit: Afrique 16%, Amérique 48,8%, Asie 10,9%, Europe 23,5% et Océanie 0,8%. Parallèlement, le nombre des évêques a augmenté de 0,55% passant de 5.104 à 5.132, avec un accroissement notable en Océanie de 4,6% et en Afrique de 1%, alors qu'en Asie et en Europe, il est légèrement en dessous de la moyenne mondiale, et qu'en Amérique, aucune variation n'est enregistrée.

    L'accroissement du nombre de prêtres confirme la tendance amorcée en 2000. Au 31 décembre 2011, on comptait 413.418 prêtres, contre 405.067 en 2001. Cependant cette augmentation n'est pas homogène. En Afrique et en Asie, l'accroissement est respectivement de 39,5% et de 32% (avec une augmentation de plus de 3000 prêtres pour la seule année 2011). En Amérique, la situation est stationnaire (122.000) alors qu'en Europe cette dernière décennie a connu une diminution de plus de 9% du nombre de prêtres. Les diacres permanents ont globalement augmenté passant de 29.000 en 2001 à 41.000 en 2011. Ils sont surtout présents en Amérique du nord et en Europe à 97,4%, les 2,6% restants se répartissant entre l'Afrique, l'Asie et l'Océanie.

    Le nombre des religieux profès non prêtres se consolide et dépasse légèrement les 55.000. Il augmente en Afrique et Asie, avec respectivement, +18,5% et +44,9%, et diminue en Amérique de 3,6%, en Europe de 18% et en Océanie de 21,9%. Une dynamique de forte diminution dans le monde des religieuses professes est enregistrée: elles sont actuellement 713.000 contre 792.000 en 2001: -22% en Europe, -21% en Océanie, -17% en Amérique. Cependant, elles sont en augmentation en Afrique avec +28% et en Asie avec +18%.

    Les candidats au sacerdoce, diocésains et religieux, sont passés de 112.244 en 2001 à 120.616 en 2011 avec une augmentation de 7,5%. L'accroissement le plus fort est en Afrique avec +30,9% et en Asie avec +29,4%, alors que l'Europe et l'Amérique enregistrent respectivement une contraction de 21,7% et 1,9%.

  • Sur la mort par suicide assisté

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    La mort de Christian de Duve a fait couler beaucoup d'encre. Dans "Réussir sa mort", Fabrice Hadjadj commente un passage de "La dernière leçon" où Noëlle Châtelet rapporte les derniers moments de sa mère, Madame Jospin, qui avait décidé elle aussi de recourir à l'euthanasie. Nous reproduisons ici ces réflexions de Fabrice Hadjadj intitulées "Dernier sacrement" :

    Mme Jospin, la mère de Lionel et de Noëlle, était une sage-femme. Je ne crois pas néanmoins qu'elle fut une femme sage. Sa fille, dans un livre à la fois mièvre et barbare, le sentimentalisme ayant pour but de mieux en faire avaler le sadisme (le mot est à prendre dans un sens presque littéral, Noëlle Châtelet étant une spécialiste de Sade), prétend transmettre son enseignement sur le « comment mourir ». Le livre s'intitule La dernière leçon. Il obtint en 2004 le prix Renaudot des lycéens. Le ministère de l'Éducation nationale, après avoir béni sa circulation dans les classes de français, applaudit de bon cœur à cette récompense, car il faudra bien inculquer aux jeunes, dorénavant, les douceurs du suicide. Nul n'ignore sur ce point le militantisme de feue Mme Jospin, si active dans l'Association pour le droit de mourir dans la dignité. Elle y voyait la seconde bataille d'une guerre dont la première aurait été remportée, et qui concernait le droit à tuer des embryons dans une dignité non moins suffisante. Noëlle Châtelet répète cette leçon bien apprise: « Le choix de mettre fin à tes jours avait nom liberté. Une liberté, pour la sage-femme, indissociable de celle de la conception. Tu t’étais battue pour cela aussi, pour le droit à donner ou non la vie, toi qui accouchas les mères [Remarquez qu’il n’est pas dit : « Toi qui les fis avorter », ce que les mots précédents laissaient attendre, mais cette rhétorique de l'euphémisme et du renversement nous est désormais familière]. Choisir la vie, choisir la mort relevaient de la même exigence. Une même logique: "Tu verras, un jour nous l'aurons, ce droit à la mort digne. Tu verras, cette bataille, nous la gagnerons!." » Choisir, le maître-mot du consommateur pointilleux, de l'abonné à Que choisir? Non pas accueillir la vie, non pas consentir à la mort, mais tout ramener à l'étroitesse d'un caddie dans quoi mettre son baril de cyanure ou son embryon en pot.

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  • De très bons films sur nos écrans

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    Un ami nous écrit :

    Nous avons été voir Blancanieves de Pablo Berger: le mythe de Blanche-neige revisité à la mode andalouse. Du très grand cinéma par l'inventivité, la qualité époustouflante des images, la virtuosité du montage. Ca fait très très longtemps que nous n'avions été aussi fascinés par un film. Evidemment c'est 100% espagnol, que dis-je!, andalou et j'adore!
     
    Nous avions vu précédemment Wadjda (film saoudien) très intéressant et interpellant mais classique dans sa facture...
  • Trois ave pour le pape

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    Le 4 mai dernier, lors de sa visite à la basilique sainte Marie-Majeure pour y prier le chapelet, le pape a demandé qu'on prie pour lui en récitant trois ave à son intention. Ce que nous ferons avec ferveur.

    Ses derniers tweets :

    Prions pour les nombreux chrétiens souffrant de persécution et de violence dans le monde. Que Dieu leur donne le courage de la fidélité.
    L’Esprit Saint nous donne un regard nouveau envers les autres, vus toujours comme frères et sœurs en Jésus à respecter et à aimer.
    Le don précieux que l’Esprit Saint apporte dans nos cœurs est la confiance profonde en l’amour et en la miséricorde de Dieu.
    Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance, dit Jésus. Là est la vraie richesse, non la richesse matérielle !
    Ne vous contentez pas d’une vie chrétienne médiocre ! Marchez avec résolution vers la sainteté !
  • Rome, 15-16 juin : un congrès pour souligner le caractère sacré de la vie humaine

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    A propos de l'encyclique de Jean-Paul II Evangelium vitae (25 mars 1995), (http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_25031995_evangelium-vitae_fr.html), le pape a annoncé le congrès des 15 et 16 juin, au Vatican, dans le cadre de l'Année de la foi: "Pour ceux qui ont à coeur la défense du caractère sacré de la vie humaine, la "journée d'Evangelium vitae" sera un moment particulier". (source)

  • Rome : le pape a béni les participants à la Marche pour la Vie

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    Sur Zenit.org :

    Le pape François encourage la Marche pour la Vie italienne, l'initiative européenne "Un de nous" et annonce un initiative du Vatican dans le cadre de l'Année de la foi consacrée àl'Evangile de la vie, l'encyclique de Jean-Paul II, les 15 et 16 juin.

    Avant la prière mariale du Regina Coeli, le pape a en effet salué la présence des associations italiennes de défense de la vie humaine qui ont marché du Château Saint-Ange jusque place Saint-Pierre.

    "Je salue, a dit le pape, les participants de la "Marcia per la vita" qui a eu lieu ce matin à Rome, et j'invite à maintenir la vive attention de tous sur un thème aussi important que le respect de la vie humaine à partir du moment de sa conception".

    A ce propos, le pape a mentionné l'initiative citoyenne européenne "Un de nous" (http://www.oneofus.eu): "J'aime aussi à rappeler à ce propos la récolte de signatures qui a lieu aujourd'hui dans de nombreuses paroisses italiennes, afin de soutenir l'initiative européenne "Un de nous" pour garantir la protection juridique de l'embryon, en protégeant tout être humain dès le premier instant de son existence".

    Source (J. Smits)

    A la surprise générale le pape François a participé à la 4e Marche pour la Vie à Rome qui a réuni 40.000 participants aujourd'hui : il a pris sa papamobile depuis le Palais apostolique pour saluer les marcheurs qui étaient en train de remonter  la Via della Conciliazione, et il les a bénis.

    Le déplacement avait été manifestement préparé, souligne Hilary White de LifeSiteNews, mais maintenu secret : le chemin du pape avait été préparé par des barrières qui l'encadraient le long de la Via della Conciliazione qu'il a parcourue à l'issue du Regina Coeli pour atteindre le point d'arrivée de la Marche à laquelle participaient notamment le Dr Xavier Dor, une représentante de la Marche pour la Vie française, Blandine Serieyx, des représentants de Droit de Naître en France et de nombreux délégués américains (comme la charmante et convaincante Lila Rose), irlandais, polonais et d'ailleurs.

    La Marche s'ouvrait avec un petit train touristique « détourné » pour l'occasion pour transporter des dizaines d'enfants portant des ballons et était émaillée de banderoles aux slogans clairs : « Non à la 194 » (la loi autorisant l'avortement), « Nous tuons notre avenir », « l'avortement est violence », « Halte au génocide ». D'ailleurs le maire de Rome, Gianni Alemanno, a pris la parole pour dénoncer le « massacre des innocents » que constitue l'avortement.

    Des jeunes, des vieux, des familles, mais aussi des congrégations religieuses défilant derrière leurs bannières participaient à la Marche : les Franciscains de l'Immaculée, notamment, et des religieuses priant ouvertement. L'institut du Verbe incarné, regroupant de nombreuses jeunes religieuses et jeunes prêtres, était lui aussi fortement et joyeusement représenté.

    Beaucoup de photos ici sur le site de Corrispondenza Romana. Et bien d'autres sur le blog « live » de la Marche ici.

  • 13 mai : fête de Notre-Dame de Fatima et consécration du pontificat de François

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    Le 13 mai à Fatima : Pontificat du Pape François consacré à Notre-Dame de Fatima dans une célébration vers laquelle tout le peuple de Dieu est invité (source)

    En réponse à la demande formulée par le Pape au Cardinal Patriarche de Lisbonne, Mgr José Policarpo, de consacrer son pontificat à Notre-Dame de Fatima, les évêques portugais ont décidé que cette consécration aura lieu ce 13 mai.

    Le pèlerinage international de mai, au 96ème anniversaire de la première apparition de Notre-Dame aux voyants Lucie, François et Jacinthe, sera présidé par l’Archevêque de Rio de Janeiro, Mgr Orani Tempesta. 

    Il faut rappeler que dans le discours d’ouverture de la 181ème Assemblée plénière portugaise Mgr Jose Policarpo avait révélé que le Pape François lui avait demandé, en deux occasions différentes, de consacrer son ministère pétrinien à Notre-Dame de Fatima. 

    À l´occasion de l´annonce, Mgr Jose Policarpo a manifesté tout de suite qu’il s’agissait d’un mandat qu’il pourrait accomplir tout seul, « dans le silence de la prière », mais que « ce serait mieux que toute la Conférence épiscopale s’associe à la réalisation de cette demande ».

    http://www.santuario-fatima.pt/portal/index.php?id=61512

     

    Notre-Dame de Fatima (source)

    Fatima est un village du Portugal au nord de Lisbonne. Jacinthe, François et Lucie sont trois enfants chargés de garder un troupeau de moutons par leurs parents. Ils ont respectivement 7, 9 et 10 ans. Jacinthe et François sont frères et sœurs, et Lucie est leur cousine.

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  • Rousseau ou les clairs-obscurs d'une existence

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    Du Cardinal Paul Poupard dans l'Osservatore Romano : 

    «Cher Jean-Jacques, sommes-nous vraiment si bons? Titrait en couverture, La Vie, pour  «2012 L’Année Rousseau». Qui de nous n’a en mémoire son aphorisme fameux: «La nature a fait l’homme heureux et bon, mais la société le déprave et le rend misérable». Vaste sujet de confrontation et de discussion! A des années de distance, je viens de relire l’œuvre polémique du philosophe Jacques Maritain, Trois réformateurs, Luther ou l’avènement du moi, Descartes ou l’incarnation de l’ange, Rousseau ou le saint de la nature (Plon, 1925).

    Le paysan de la Garonne ne cesse de lancer ses flèches aiguisées, et elles sont nombreuses, contre la duplicité de Jean-Jacques: «La raison chez un tel homme a un double rôle. Tantôt elle se met au service de la passion, déployant alors une prodigieuse virtuosité dans l’argumentation sophistique, c’est le Jean-Jacques moraliste, stoïcien, plutarquien, tout guindé de vertu, réprobateur des vices de son siècle, le Rousseau des Discours, de la Lettre à d’Alembert et du Contrat social. Tantôt la raison, comme une lampe impuissante, assiste aux ivresses du mauvais désir, elle en discerne avec perspicacité la malice; mais, comme elle se garde d’intervenir, demeurant toute au spectacle, elle ne fait en réalité qu’en augmenter l’attrait en lui donnant je ne sais quelle saveur de perversité intelligente et artistique, puisqu’il appartient à l’artiste, selon le mot d’Aristote, de rester artiste quand il pèche en le voulant. C’est l’indolent Jean-Jacques, le vrai Jean-Jacques qui s’abandonne au plaisir et qui voit qu’il fait mal, et qui garde les yeux levés vers l’image du bien, et qui prend à la fois ses délices dans le bien qu’il aime sans le faire et dans le mal qu’il fait sans le haïr. L’homme de Rousseau est l’ange de Descartes qui fait la bête. Rousseau a introduit dans la littérature, et dans la réalité de notre vie, ce type d’innocent, qui n’est que la débâcle mentale d’une humanité qui s’abandonne. Autant dire qu’il n’y a chez Jean-Jacques aucune rectification de la volonté, de là ses actions viles et sa veulerie morale. C’est essentiellement par cette lâcheté devant le réel que s’explique l’abandon de ses cinq enfants et ses crises passionnelles, ses ruptures d’amitié, ses impuissantes frénésies, le narcissisme équivoque de ses sentiments, toutes les hontes et toutes les misères de sa vie. Il est un exemple pour l’humanité, un professeur de vertu, un réformateur des mœurs, et c’est à ce moment même que le futur auteur de l’Emile fait l’abandon de son troisième enfant. Rousseau est un tempérament religieux. C’est l’Evangile, c’est le christianisme qu’il manie en les corrompant.

  • L'archevêque de Poitiers réagit à la violation d'une église

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    A propos du vandalisme à l'église de Naintré (sur le site du diocèse de Poitiers)

    Suite aux dégradations et au vol dans l'église de Naintré en début de semaine dernière, Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, publie ce communiqué pour dire sa solidarité et son indignation, et rappeler le respect dû à toutes les religions dans la société française.

    Voici le texte de l'archevêque :

    Vandalisme à l'église de Naintré  (Département de la Vienne)

    Il y a une semaine, l'église de Naintré (Département de la Vienne, Diocèse de Poitiers) a été victime d'actes de vandalisme. Plus précisément, il s'agit d'actes de profanation visant directement la religion catholique, puisque des objets du culte ont été sciemment abimés ou volés, la porte du tabernacle a été forcée et il y a eu vol d'hosties consacrées.

    Ces actes soulèvent l'indignation des fidèles de la paroisse et du diocèse comme de beaucoup d'autres personnes. L'église étant propriété communale, une plainte a été déposée.

    Le curé de la paroisse, l'abbé Thierry Delumeau, a célébré une messe de réparation et a rassemblé les fidèles pour la prière. C'est en effet ce que font d'abord les chrétiens, ils prient pour ceux « qui ne savent pas ce qu'ils font ».

    Mais, au-delà des personnes et des actes qu'elles accomplissent, il est important de rappeler que notre pays appelle par la Loi au respect des cultes et des croyances. Tout comme l’État et nos élus expriment leur indignation lorsque d'autres cultes sont atteints, ce principe doit s'appliquer lorsque des actes similaires touchent l’Église catholique. La liberté religieuse est un seul et même principe qui s'applique également à chacun.

    + Pascal Wintzer

    Archevêque de Poitiers

    Le 11 mai 2013

  • François demande que l'embryon fasse l'objet d'une protection juridique

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    Les militants pro-life se mobilisent à Rome (Radio Vatican)

    Pour la première fois depuis le début de son pontificat, le pape François a ouvertement et solennellement abordé ce dimanche la question sensible de la défense de la vie dès sa conception. Quelque 30 000 participants à une marche pour la vie participaient à la prière du Regina Coeli sur la place Saint-Pierre. C’est une question importante – a commenté le Saint-Père avec gravité, évoquant la pétition lancée dans de nombreuses paroisses italiennes pour soutenir l’initiative européenne « Un de nous ». 

    Il s’agit de demander la protection juridique de l’embryon, contre toute manipulation et destruction, et d’assurer la défense de tout être humain dès le premier instant de son existence. Venus de plusieurs endroits d’Europe les manifestants avaient défilé du Colisée jusqu’au château Saint-Ange. Le pape François a par ailleurs signalé la tenue, les 15 et 16 juin prochains au Vatican, de la Journée de l’Evangelium Vitae, un moment important – a-t-il dit - pour tous ceux qui ont à cœur le caractère sacré de la vie humaine, thème central de l’Année de la foi. 

    Une initiative originale pour un enjeu majeur

    L’initiative citoyenne européenne « Un de nous » espère réunir un million de signatures. En vertu d’un nouveau règlement européen en vigueur depuis quelques mois, il faut et il suffit qu’un million d’électeurs de 7 pays différents signent cette Initiative pour que la Commission européenne soit tenue de reconsidérer la question du financement européen de la recherche sur l’embryon humain. Ce qui relève de la Commission et du Parlement européens, c’est le budget voté par ce dernier pour soutenir dans les états de l’Union et bien au-delà, les associations et programmes ayant directement ou indirectement comme conséquence le sacrifice d’embryons, soit dans le cadre d’une planification des naissances soit dans celui de la recherche. 

    Ces budgets n’ont jamais cessé d’être l’objet de controverses et de débats très vifs au niveau européen. Cette initiative citoyenne est d’autant plus originale que c’est l’une des toutes premières du genre à utiliser cette nouvelle disposition. Soutenue en France par la Fondation Jérôme Lejeune, Alliance Vita, les Associations familiales catholiques et le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine, elle permet à chacun de faire entendre sa voix. 

    La défense de la vie n'est pas un problème catholique

    L’enjeu est majeur. En France, une proposition de loi visant à lever l’interdiction de recherche sur l’embryon vient d’être temporairement bloquée par des députés, mais devrait revenir en discussion prochainement. En Italie, un pays confronté à un fort déclin démographique, l’initiative citoyenne a déjà obtenu le soutien du Forum des familles, des médecins et juristes catholiques, de la Communauté de Sant’ Egidio et de plusieurs mouvements dont l’Action catholique, Communion et Libération et les Focolari. Les organisateurs soulignent que « la défense de la vie n’est pas une « affaire catholique ».