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BELGICATHO - Page 1853

  • Liège, Vendredi Saint : Chemin de Croix dans les rues de la ville

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    Chemin de croix

    Dans les rues de Liège

     

    Vendredi 29 mars (Vendredi saint) à18h

    Présidé par Mgr Aloys Jousten, évêque de Liège

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    RDV : église Saint-Pholien (pl. Saint-Pholien 4020 Liège) dès 17h30

    Arrivée à 19h15, cathédrale de Liège.

    Participation libre

    Suivi de : Office du vendredi saint à la cathédrale à 19h30

    + temps libre pour les confessions jusque 21h15


    Editeur responsable : Pastorale urbaine, Doyen Eric de Beukelaer, e.debeukelaer@catho.be,

  • François et Benoît déjeuneront ensemble le 23 mars

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    C’est, selon le « Monde » d’aujourd’hui,  ce que le pape François a annoncé à la presse réunie dans la salle Paul VI. Stéphanie Le Bars rapporte (extraits) que le pape a notamment déclaré aux journalistes   qu’il pouvait être plus difficile pour eux de comprendre et d'expliquer la dimension de la foi que de traiter des sujets économiques ou politiques. "L’Eglise répond à une logique qui n’entre pas dans la catégorie des choses « mondaines » ». Dans un entretien, donné en 2012 à la Stampa et alors que le Vatican était secoué par le scandale des Vatileaks, il jugeait cette profession sujette à « la coprophilie [le fait d’aimer les matières fécales], un péché qui touche ceux qui mettent l‘accent sur les choses négatives ». Enfin, levant les yeux de son texte et prenant un ton insistant le nouveau pape a affirmé : « l’Eglise n’a pas une nature politique mais spirituelle, dans laquelle le Christ est au centre, et non le pape ».

    Une séquence "émotion" a clos cette audience d'une quanrantaine de minutes. Les membres des médias du Vatican, des religieux et des laïcs triés sur le volet, et quelques journalistes de la presse italienne et internationale sont venus saluer le nouvel élu. Et l’on a alors découvert un pape qui embrasse et se fait embrasser. Un pape qui serre les gens dans ses bras, sans craindre les effusions, les bises sur la joue et les éclats de rire. Puis, évoquant les "non croyants et les croyants des autres religions", le pape a assuré qu'il bénissait "tout le monde" mais l'a fait en silence.

    Cette matinée a, de nouveau, illustré le changement radical de style avec le pontificat précédent. Une rupture de forme, mais sans doute pas de fond. Le pape François ira déjeuner avec le pape émérite à Castel Gandolfo, samedi 23 mars. Le Vatican a annoncé, samedi midi, que le pape souhaitait se donner "un certain temps de réflexion, de prière et de dialogue" avant de nommer de nouveaux collaborateurs à la curie ou de confirmer les personnes en place. Le pape est attendu, entre autres chantiers, sur une réforme profonde de la curie conclut la journaliste.

    Tout l’article ici : Le pape qui embrasse, veut une « Eglise pauvre » et non « politique »

  • Bergoglio, Zanotti-Sorkine, même combat ?

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    Lors de la dédicace de son livre à La Procure à Paris (29.12.2012), le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine cite en exemple le Cardinal Bergoglio sur la question du sacrement du Baptême.

  • Nos chemins vont-il se séparer ?

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    Sur divers blogues et sites, nous avons été unis dans la défense du pape et de l'Eglise durant le pontificat de Benoît XVI, mais nous risquons bien de ne plus emprunter les mêmes chemins après l'élection du nouveau pape. On voit en effet fleurir ici et là certains propos extrêmement critiques à l'égard de François. Ainsi, Monsieur Daoudal y va très carrément : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2013/03/16/trois-ou-quatre-petites-choses-sur-jorge-bergoglio.html D'autres, avec plus de nuances, manifestent une certaine nostalgie à l'égard du pontife à présent émérite, et développent une dialectique périlleuse soulignant le contraste sinon les contradictions qui existeraient entre lui et son successeur.

    Les visiteurs de belgicatho auront pu constater que la venue de François y est accueillie avec ferveur et optimisme. L'attachement aux détails du protocole ou à des accessoires de la garde-robe pontificale serait-il primordial ? Si le pape, à la suite de saint François, décide d'épouser "Dame Pauvreté", je ne peux y voir qu'une réponse claire aux exigences évangéliques et aussi une nécessité de l'heure présente où seul un témoignage crédible de la radicalité évangélique est susceptible d'être reçu. Bien sûr, ça risque de nous secouer et de ne pas fonctionner selon un ordonnancement considéré comme immuable, mais cela promet d'être passionnant. Parions, comme les cardinaux, sur Jorge Mario Bergoglio.

    Voir également : francois-signe-de-contradiction

  • Une Eglise pauvre pour les pauvres

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    UNE EGLISE PAUVRE POUR LES PAUVRES

    Cité du Vatican, 16 mars 2013 (VIS). Ce matin Salle Paul VI, le Saint-Père s'est adressé aux milliers de journalistes et opérateurs des media venus à Rome, a-t-il dit, pour couvrir l'actualité du Saint-Siège, "depuis la surprenante annonce de mon vénéré prédécesseur Benoît XVI. Et je tiens à saluer chacun de vous. La place des media s'est considérablement accrue ces derniers temps au point de devenir indispensable pour rapporter les événements de l'histoire contemporaine. Merci de la qualité de votre service durant ces jours où les yeux du monde catholique, et pas seulement catholique, étaient rivés sur la Ville Eternelle, et tout spécialement sur ce petit territoire dont le barycentre est la tombe de Pierre. Combien vous avez travaillé! Vous avez dû parler du Saint-Siège, de l'Eglise, de ses rites et traditions, de sa foi, du rôle du Pape et de son ministère. Je remercie en particulier ceux qui ont su observer et présenter ces événements dans la perspective la plus juste. Les événements historiques demandent une lecture approfondie, qui touchent parois à la dimension de la foi. Mais les événements strictement ecclésiaux sont plus complexes que les politiques ou économiques, car ils répondent pas à une logique mondaine. C'est pourquoi il est difficile de les exposer à un vaste public. Si l'Eglise est une institution humaine et historique, avec tout ce que cela comporte, elle est avant tout une réalité spirituelle, le peuple de Dieu, ce saint peuple qui marche à la rencontre de Jésus-Christ. C'est seulement dans cette perspective que l'on peut comprendre l'action de l'Eglise".

    "Le Christ est le pasteur de l'Eglise, et sa présence se manifeste au travers de la liberté des hommes dont un est choisi pour être son vicaire en tant que successeur de l'apôtre Pierre. Mais le coeur de l'Eglise c'est lui, le Christ. Sans lui l'Eglise n'existerait pas, n'aurait pas de raison d'être. Comme l'a souvent dit Benoît XVI, le Christ est présent et il guide l'Eglise. Dans tout ce qui s'est produit c'est l'Esprit qui a agi, qui a inspiré la décision que Benoît XVI a prise pour le bien de l'Eglise. Et c'est lui qui a orienté dans la prière le choix des cardinaux. Il faut tenir compte de cette perspective, de cette herméneutique, pour percer le sens des récents événements... C'est pourquoi je vous invite à approfondir votre analyse...des motivations spirituelles les plus authentiques la guidant pour comprendre l'Eglise. L'Eglise porte une grande attention à la presse et aux media car ils savent saisir et exprimer les attentes et les exigences du monde, et offrir des éléments de lecture des faits. Votre mission a besoin de sensibilité et d'expérience comme tant d'autres professions, et d'une attention toute particulière pour la vérité, la bonté et la beauté. C'est là que nous sommes proches car l'Eglise existe pour communiquer la vérité, la bonté et la beauté en la personne du Christ. De fait nous ne devons pas communiquer nous mêmes mais ces trois valeurs divines".

    "Nombreux sont ceux qui, ignorant pourquoi je me suis appelé François, ont pensé à François-Xavier, à François de Sales et à François d'Assise. Voici les faits: dans la Sixtine j'avais à côté de moi le Cardinal Caludio Hummes, l'ancien Archevêque de Sao Paulo et ancien Préfet de la Congrégation pour le clergé, un grand ami, vraiment un grand ami! Lorsque les choses sont devenues dangereuses pour moi, il m'a rassuré et encouragé. Et lorsqu'on est arrivé aux deux tiers des votes, et que les cardinaux ont applaudi le Pape élu, cet ami m'a dit en m'embrassant: N'oublie jamais les pauvres! Ceci s'est imprimé dans mon esprit et j'ai immédiatement pensé au Poverello. J'ai pensé aux guerres, alors que le scrutin reprenait jusqu'à un vote unanime, j'ai pensé à François, l'homme de la paix, l'homme qui aimait et protégeait la nature. Alors que l'humanité a un rapport tellement médiocre avec la création! Il est l'homme diffusant l'esprit de la paix, l'homme pauvre. Combien je désire une Eglise pauvre pour les pauvres!". Un cardinal m'a dit: "Tu devrais t'appeler Adrien parce que Adrien VI fut un réformateur. Et nous avons besoin de réformer" l'Eglise. "Un autre de choisir celui de Clément. Mais pourquoi? Parce qu'en devenant Clément XV tu vengerais l'affront de Clément XIV qui avait supprimé la Compagnie de Jésus". Et "j'ai choisi François, le nom de mon coeur".

    Pour finir le Saint-Père a de nouveau chaleureusement remercié les représentants des media: "Je pense à tout le travail que vous avez accompli, je pense à votre profession et vous souhaite d'oeuvrer avec sérénité et prospérité, de connaître de mieux en mieux l'Evangile du Christ et la réalité de l'Eglise. Je le confie à la protection de la Vierge, Etoile de l'évangélisation, et forme des voeux de bonheur à vos familles. De tout coeur je vous bénis". Mais avant cette bénédiction, le Pape a du saluer un certain nombre de représentants de la profession. Reprenant son allocution, il a dit: "Je vous ai dit que je vous aurais donné de tout coeur ma bénédiction. Mais nombre d'entre vous ne sont pas catholiques, ou ne sont pas croyants. Alors, en silence j'offre cette bénédiction à chacun de vous, dans le respect de sa conscience, car je sais que vous êtes tous fils de Dieu. Dieu vous bénisse!".

  • Sur les écrans (15.3.2013)

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    au fil des sorties :

    Dernières critiques
    Jappeloup (libre accès)
    Les exploits sont la lumière d’un jour aux yeux du monde, mais l'accomplissement de toute une vie dans l’ombre. Et même de plusieurs vies : les parents se mettent en quatre pour donner au gamin de quoi devenir un grand.
    Avant d’être titré, il...
     
    Le Monde fantastique d'Oz
    Il s’agit d’une nouvelle adaptation de l’univers issu du roman de Frank L.Baum après Le magicien d’Oz de Victor Flemming en 1939 et The Wiz de Sidney Lumet en 1978. Mais cette fois, les évènements décrits dans le film sont...
     
    Au bout du conte
    Une réussite artistique, cohérente de fond et de forme! Beaucoup de talent et de poésie, malgré une intrigue un peu difficile à suivre. Les images sont très riches, très soignées, et les personnages savoureux. Notons en particulier la...
     
    Spring Breakers
    En sortant de ce film, un gamin de seize ans environ disait à ses camarades de séance : « C'était quoi cette daube ? C'était un film de cul ou quoi ? » Ce type m'a redonné confiance dans le genre humain !

    Hansel & Gretel : Witch Hunters
        Encore des gentilles sorcières … Mais ce détail reste ici accessoire : nos héros sont bel et bien des chasseurs de sorcières et, chose amusante, brûler des sorcières n'a pas l'air d'être un signe d'obscurantisme chez nos amis...
     
    No
    La période de la dictature de Pinochet au Chili a déjà été abordée au cinéma, notamment avec Porté disparu de Costa-Gavras ou La maison aux esprits de Bille August. Cependant, le fameux référendum d’octobre 1988 ne...
     
    20 ans d'écart
    Ha ce mythe de la « femme cougar »! Cette femme mûre, accomplie, avec un savoir-faire indiscutable, qui peut être à la fois maman, copine et partenaire sexuelle ! Assez récente, la légende urbaine est ici réchauffée par une...
     
    A la merveille
    Pour parler du nouveau Malick, il faudrait écrire en vers. Tant pis …
    L’auteur de l’hallucinant The Tree of Life, véritable prière sur la famille, signe un poème sur l’amour, sur le mariage, sur l’engagement. Moins fou, plus simple,...
     
  • Jamais homme n'a parlé comme cet homme

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    Evangile du jour : Jean 7, 40-53 

    Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C'est vraiment lui, le grand Prophète ! » D'autres disaient : « C'est lui le Messie ! » Mais d'autres encore demandaient : « Est-ce que le Messie peut venir de Galilée ? L'Écriture dit pourtant qu'il doit venir de la descendance de David et de Bethléem, le village où habitait David ! » C'est ainsi que la foule se divisa à son sujet. Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. Voyant revenir les gardes qu'ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l'avez-vous pas ramené ? » Les gardes répondirent : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! » Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! » Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver Jésus ; il leur dit : « Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre d'abord pour savoir ce qu'il a fait ? » Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » Puis ils rentrèrent chacun chez soi.

     

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homélies.fr(Archive 2009) (Que le Père Verlinde me pardonne de relayer ainsi, jour après jour, ses homélies, mais je suis un fan inconditionnel!)

    La tonalité de la liturgie devient chaque jour plus grave : du complot contre le prophète Jérémie, jusqu’à l’arrestation avortée de Jésus en passant par la supplication du psalmiste, toutes les lectures nous préparent au drame désormais tout proche de la Passion. Pourtant ces nuages sombres qui s’accumulent, ne parviennent pas à occulter la lumière qui accompagne le Juste et l’éclaire sur les événements : « Seigneur tu m’as averti, tu m’as fait voir leurs manœuvres ». Si Dieu prévient son ami de ce qui l’attend, n’est-ce pas la preuve qu’il demeure à ses côtés même au plus fort de la tourmente ? Jérémie ne se fait pas d’illusion sur son sort, mais puisque sa vie est entre les mains de son Dieu, il s’abandonne totalement à lui : « C’est à toi que je confie ma cause ».

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  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (15/3/2013) : levenshuis, Diane, euthanasie

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    Sommaire


  • Jean-Pierre Delville : le pape Bergoglio, un choix surprenant

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    Pour « La Libre », Christian Laporte a interrogé  Jean-Pierre Delville, professeur d’histoire du christianisme à la faculté de théologie de l’Université Catholique de Louvain. L’abbé Delville est proche de la Communauté Sant’Egidio et son nom a été cité (parmi d’autres possibles) pour succéder à l’évêque démissionnaire de Liège, Mgr Aloys Jousten (dont la succession est ouverte depuis novembre 2012 : Rome ayant l’habitude de se hâter lentement,  l’ « habemus episcopum » n’est attendu, dit-on, que pour l’été prochain). Extraits de l’interview :

    « L’on pourrait considérer au vu de ses premières prises de position que le nouveau Pape sera le souverain pontife de la rupture avec le passé, à l’image de certains de ses prédécesseurs. Le Pr Jean-Pierre Delville, spécialiste de l’Histoire de l’Eglise catholique ne partage cependant pas cette vision:

    "Je n’emploierais pas ce terme de rupture, explique l’historien de l’UCL. L’idée de la rupture renvoie trop aux débats qu’il y a eu à propos de Vatican II ».(…) Comme tous les catholiques du monde, Jean-Pierre Delville a évidemment été surpris par l’issue du conclave : "Beaucoup avaient considéré qu’il n’était plus suffisamment jeune pour occuper la fonction et voilà que l’on s’est inscrit totalement dans la continuité du conclave d’avril 2005."  (…)

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  • Ne cédons pas au pessimisme

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    Le pape François a reçu en audience les cardinaux présents à Rome, ce vendredi matin, à 11 h en la salle Clémentine du palais apostolique. (Zenit.org)

    Après le discours d’hommage que le cardinal doyen Angelo Sodano lui a adressé au nom du Collège cardinalice, le pape a prononcé un discours émaillé d'improvisations, d'abondance du coeur. Il a ensuite échangé quelques mots avec chaque cardinal, debout, pendant une bonne heure.

    Discours du Pape François

    Chers frères cardinaux,

    Cette période, dédiée au conclave, a été chargée de signification non seulement pour le Collège cardinalice mais aussi pour tous les fidèles. En ces jours, nous avons senti de manière presque sensible l’affection et la solidarité de l’Église universelle, ainsi que l’attention de nombreuses  personnes qui, bien qu’elles ne partagent pas notre foi, regardent l’Église avec respect et admiration. De tous les coins de la terre, s’est élevée la prière fervente et unanime du peuple chrétien pour le nouveau pape et ma première rencontre avec la foule massée sur la place Saint-Pierre a été riche en émotions. Avec cette image suggestive du peuple priant et joyeux encore gravée dans mon esprit, je désire manifester ma sincère reconnaissance aux évêques, aux prêtres aux personnes consacrées, aux jeunes, aux familles, aux personnes âgées pour leur proximité spirituelle, si touchante et fervente.

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  • 330 millions d'avortements pratiqués en Chine

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    C'est ce que nous lisons ici :

    En plein débat sur la politique de limitations des naissances, les autorités chinoises dressent le bilan de décennies de contrôle. Selon des chiffres publiés par le ministère de la santé, près de 330 millions d'avortements ont été pratiqués enChineentre 1971 et 2010. Le nombre d'avortements a culminé entre 1982 et 1992 à plus de 10 millions par an, avec des pics à plus de 14 millions en 1983 et 1991, précise le ministère de la santé.

    La limitation des naissances pour tous et la politique de l'enfant unique pour les citadins depuis le début des années 1980 ont permis selon Pékin d'éviter quelque 400 millions de naissances supplémentaires dans le pays le plus peuplé du monde, qui comptait 1,354 milliard d'habitants à la fin de l'année dernière. Cette politique a eu pour corollaire un nombre très élevé d'avortements forcés, qui sont en principe bannis aujourd'hui. Cette pratique se poursuit toutefois encore dans certaines régions.

    Nouvelle confirmation de ce désastre évoqué par Eric-Emmanuel Schmitt :

    "Dans la voiture qui m'amenait au Grand Hôtel de Yunhai, mon chauffeur brancha la radio. Pendant le bulletin, un officiel se félicita justement, que grâce à cette loi de l'enfant unique, 400 millions de Chinois n'étaient pas nés. La remarque m'abasourdit : comment pouvait-on se réjouir de 400 millions de fantômes? Autrement dit, 400 millions d'absents... Pourquoi investir sur le néant plutôt que sur l'être? Parmi ces foules de Chinois non venus au monde se trouvaient sans doute des gens intelligents, des gens superbes, des gens désirés, des gens courageux, et puis le nouveau Mozart, le prochain Einstein, le futur Pasteur, ceux dont le génie aurait changé l'humanité entière... Non ici, à part Madame Ming (l'héroïne du roman), cela ne choquait personne : craignant la surpopulation et son corollaire la famine, le gouvernement, les membres du Planning familial exultaient qu'il n'y ait rien... 400 millions de fois rien..."

    Eric-Emmanuel SCHMITT, Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus, Paris, Albin Michel, 2012, p. 66.