BELGICATHO - Page 1911
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Une décision sidérante: la vidéo
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Papabile : jeu et enjeu
Les Odon Vallet, Christian Terras et autres bookmakers de la cathosphère s’en donnent déjà à qui mieux mieux sur le nom du successeur de Benoît XVI. « Qui entre pape au conclave en ressort cardinal » dit-on souvent : mais pas toujours. Papabile ultra célèbre : le cardinal Pacelli est entré "pape" et il est sorti "pape". Autre cas connu de tous : le cardinal Montini en 1963 devenu Paul VI, mais comme l’observe le professeur Perrin (faculté de théologie catholique de Strasbourg) sur le « Forum Catholique » avant de poursuivre en des termes bien sévères sur une des problématiques qui empoisonnent l’Eglise depuis près de cinquante ans :
« Plus fréquente est une certaine indécision initiale entre quelques candidats : par exemple, ce fut le cas en 2005, l'élu était sur les listes mais on ne savait pas s'il pouvait avoir une majorité du fait de quelques autres "challengers" de poids. Ou le recours à l'outsider parmi les papabli de 2è rang comme ce fut le cas avec Jean-Paul II en 1978 quand la division sur les cardinaux de 1er rang est trop forte. Nous verrons bien ce que le Saint-Esprit et la faiblesse ou la ruse cardinalices concocteront dans les cuisines du conclave.
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Benoît XVI: quel bilan ?
Selon Jean Mercier sur le site de “La Vie” (extraits):
(…) Le pontificat de Benoît XVI prend acte d’une donne encore inconnue à la fin des années 70, lorsque Jean Paul II entre en scène. A cette époque, si l’Europe est déjà déchristianisée, l’Eglise catholique apparait encore très puissante dans certains pays comme l’Irlande, l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Belgique et la Pologne. De même, l’Amérique du Sud apparaît comme majoritairement catholique.
Trente cinq ans plus tard, la situation est totalement inversée. Dans tous ces pays, l’Eglise catholique n’a plus l’influence dont elle jouissait sur les valeurs communes comme le montre la multiplication des lois qui entrent frontalement en conflit avec son éthique à partir des années 75-80, comme celle sur le mariage homosexuel. La crise de la pédophilie lui a fait perdre un important crédit en particulier dans les pays anglo-saxons et germaniques. L’explosion du pentecôtisme a fortement relativisé la présence catholique en Amérique latine. Par ailleurs, les mutations idéologiques au sein de l’islam ont entraîné la multiplication des conflits où le christianisme est pris à partie ou mis à l’épreuve d’une radicalisation des musulmans. Tout se passe comme si le christianisme se retrouvait au confluent de trois phénomènes. Une apostasie majeure dans les pays européens, une pression jusque là inédite des valeurs libérales en matière de moeurs et d’économie, la concurrence de l’islam et du pentecôtiste.
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Sic transit Benoit XVI…
A chaud, le point de vue d’Eric de Beukelaer dans un entretien avec Dorian de Meeûs, que publie "La Libre":
Le Curé-doyen de Liège-Rive gauche donne ses premières impressions suite à la démission du pape Benoît XVI à LaLibre.be. Pour Eric de Beukelaer, c'est une véritable surprise, même si avec le recul, la surprise n'est pas 'totale.'
Vous êtes surpris par cette démission ?
Oui, c’est une véritable surprise. On est même un peu bluffé qu’il ait pris cette décision. Mais avec un peu de recul, je réalise que ce n’est pas une surprise ‘totale’. Benoît XVI est un pape théologien et, dès lors, il connaît bien l’Histoire de l’Eglise. Il savait donc que cela avait déjà eu lieu, même si la dernière fois date de plusieurs siècles. Il sait aussi que certains de ses prédécesseurs immédiats y avaient pensé aussi : Pie VII sous Napoléon, pendant la guerre Pie XII craignait d’être kidnappé par Hitler et plus récemment Jean-Paul II y avait pensé pour des raisons de santé. Il l'avait d’ailleurs dit récemment dans un livre-entretiens. (NDLR : extrait de ce livre : « si un pape se rend compte clairement qu'il n'est plus capable physiquement, psychologiquement ou spirituellement d'accomplir les tâches de sa fonction, il a le droit et, selon certaines circonstances, l'obligation de démissionner »). Benoît XVI disait donc qu’une démission était possible.
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La renonciation papale présentée à la presse
PRESENTATION A LA PRESSE DE LA RENONCIATION PAPALE
Cite du Vatican, 11 février 2013 (VIS). En débit d'après-midi près la Salle de Presse du Saint Siège, le P.Federico Lombardi, SJ, a fait un exposé de la situation avant de répondre aux journalistes. Voici les moments principaux de l'intervention du Directeur: "Dans sa déclaration, le Pape précise avoir pris en compte un contexte particulièrement frénétique et rapide, où la quantité des événements et des problèmes nécessitent une plus grande vigueur que par le passé, une vigueur qu'il a vu diminuer ces derniers mois. La phrase où il se dit parfaitement conscient de sa décision est importante. Il déclare formellement renoncer au ministère d'Evêque de Rome et de Successeur de Pierre, dans le respect du droit. Le canon 332,2 du CIC dit qu'en cas de renonciation, l'acte est valide si elle est consentie librement et manifestée selon les formes. Il n'est pas besoin que qui que ce soit l'accepte. Les deux conditions sont donc la liberté et la manifestation publique, en l'occurrence un consistoire public. Benoît XVI conserve la plénitude de ses fonctions jusqu'au 28 février à 20 h, heure à laquelle s'ouvre la vacance du siège apostolique, selon les normes de la constitution apostolique Universi Domini Gregis de Jean-Paul II".
"La déclaration du Saint-Père est cohérente avec ce qu'il avait dit dans le livre interview intitulé La lumière du monde. Le journaliste Peter Seewald lui avait posé deux questions sur une perspective de renonciation à la papauté à cause d'une situation délicate du pontificat. Benoît XVI avait répondu ne pas l'envisager parce que, avait-il dit, on ne peut fuir devant le danger. Ce n'était pas selon lui le moment de s'en aller devant la crise des abus sexuels du clergé. Dans une telle situation il convenait de résister pour surmonter la difficulté. Telle était sa pensée. Un Pape ne pourrait se retirer que dans un climat serein, ou s'il ne réussit plus à accomplir ses fonctions correctement, non face au danger dans l'espoir que d'autres s'en chargent... La seconde question était: Peut on imaginer un cas dans lequel vous pourriez estimer opportun de que le Pape se retire. Benoît XVI avait répondu: Oui, s'il parvient à la claire conclusion de ne plus être en mesure d'accomplir le devoir qui lui a été confié, physiquement, intellectuellement et spirituellement. Il aurait alors le droit et probablement aussi le devoir de renoncer à ses fonctions".
"Avec le début de la Sede Vacante, le Pape gagnera d'abord Castelgandolfo. Puis, lorsque seront achevés les travaux d'aménagement en cours, il s'installera dans l'ancien couvent des soeurs de clôture des jardins vaticans. Tout le monde a accueilli l'annonce papale avec admiration. C'est la preuve d'un grand courage, de sa liberté d'esprit, d'une grande conscience de ses responsabilités. Par son pontificat, Benoît XVI a montré sa sollicitude pour les problèmes qui se posent à l'Eglise et au monde".
En principe, le 1 mars débutera l'iter portant à l'élection du nouveau Pape. La date de convocation du conclave n'est pas encore connue, mais comme il n'y aura pas les Novendiales (offices pour le Pontife défunt et ses funérailles), ce qui permet de penser que le successeur de Benoît XVI sera élu pour Pâques. Benoît XVI n'aura aucun rôle dans le conclave de mars 2013, ni dans la gestion de l'Eglise durant la vacance du siège apostolique. La Constitution apostolique ne prévoit d'ailleurs aucune rôle pour le Pape qui s'est retiré.
COMPOSITION DU CONCLAVE
Cite du Vatican, 11 février 2013 (VIS). Le conclave qui élira le successeur de Benoît XVI sera régi par l'Ordo Rituum Conclavis de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, en son paragraphe 27. Le Cardinal Camerlingue, qui préside aux sorts de l'Eglise durant la vacance du siège apostolique est le Cardinal Tarcisio Bertone, nommé par Benoît XVI le 4 avril 2007. Les Cardinaux électeurs européens sont 61, latino-américains 19, nord-américains 14, africains 11, asiatiques 11, pour 1 seul provenant de l'Océanie. Ces chiffres peuvent encore varier en fonction de la date d'entrée en conclave, car le Cardinal Walter Kasper atteindra ses 80 ans le 5 mars. Le plus grand groupe est celui des Cardinaux italiens (21). Benoît XVI a créé 67 Cardinaux, les 50 restants étant de son prédécesseur. Le 28 février prochain, les 117 Cardinaux votants logeront reclus dans la Domus S.Marthae du Vatican, par décision de Jean-Paul II, d'où ils gagneront la Chapelle Sixtine pour les votes. Durant tout le conclave ils sont absolument coupés du monde extérieur. Quant au poêle de la chapelle, il fonctionnera selon le système ancestral pour annoncer l'issue des votes.
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Interdits et stupéfaits
La nouvelle de la « renonciation à sa charge » (car, nous font remarquer des esprits sourcilleux, le terme « démission » est inapproprié) par Benoît XVI nous laisse interdits et stupéfaits.
Tout d’abord parce qu’on ne s’y attendait vraiment pas. Le calendrier des prochaines prestations du Saint-Père était établi et annoncé et rien ne laissait prévoir, surtout en cette « Année de la Foi » que Joseph Ratzinger allait renoncer à poursuivre son « ministère pétrinien ». Il ne nous appartient évidemment pas d’émettre un jugement ou une appréciation sur une décision que l’on comprendra sans doute à la lumière d’informations dont nous ne disposons pas encore à l’heure qu’il est.
Ensuite parce que nous pensions que seule la mort du pape pouvait entraîner son remplacement, comme cela se passe depuis le XVe siècle et qu’il nous aurait semblé totalement incongru d’envisager un tel évènement. Pape, père, « Saint Père »… tout cela s’inscrit dans un champ sémantique qui semble exclure que celui qui porte de tels titres puisse renoncer à l’état dans lequel il est établi. On a du mal à concevoir que l'on puisse renoncer à exercer sa paternité.
Les circonstances que nous vivons évoquent des flots tourmentés qui mettent rudement la barque de Pierre à l’épreuve. Benoît XVI semblait tenir, malgré son âge, le gouvernail d’une main assurée et sa détermination apparaissait comme quelque chose de rassurant face à tant d’instabilité. Il était également le garant d’une vision de continuité entre l’Eglise d’avant Vatican II et celle de l’après-concile, conformément à la ligne définie par « l’herméneutique de la continuité ». On connaissait son souci de ramener dans la communion de l’Eglise ceux qui s’en étaient éloignés au nom d’une fidélité à « l’Eglise de toujours ». Au moment de son départ, rien ne semble définitivement acquis et l’avenir paraît assez incertain quand tant de « ténors » dans le monde des prélats bien en vue tiennent des propos qui sont loin d’être toujours convergents.
Il nous reste donc à prier et à faire confiance alors que nous sommes plongés dans cette atmosphère bizarre où nous allons assister à un conclave qui, pour la première fois depuis longtemps, ne se tiendra pas dans le deuil d’un pontife défunt et qui sera exposé plus que jamais à toutes les intrigues et toutes les pressions dans un monde médiatisé à l’excès, et cela à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Eglise.
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Pas de repos pour belgicatho
Nous avions annoncé, il y a peu, notre intention de mettre ce blog au repos. Mais, comme disait ma mère, nous aurons toute l'éternité pour nous reposer. La démission du pape et la tournure que prennent les évènements tant dans l'Eglise que dans la société et le monde ne nous autorisent pas à nous désinvestir, même temporairement, du combat que nous menons. Il n'y aura donc pas de repos pour belgicatho.
YW
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Le pape a démissionné
sur Radio Vatican :
Le Pape renonce à poursuivre son Pontificat
Benoît XVI se démet de ses fonctions, à partir du 28 février. Le Pape l’a annoncé, en personne lundi matin, en latin.
Ses déclarations en français
Frères très chers,
Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire. -
Dimanche triste
Il est 10 heures.
Un diacre âgé, une soixantaine de fidèles, le sacristain, une organiste et quelques chantres… nous sommes là, dans cette grande église, pour la messe dominicale dûment annoncée. Mais pas de prêtre. Aucune nouvelle. C’est la troisième fois, en l’espace de quelques mois que la chose se produit. Pourtant, nous avons dû accepter un service réduit à une célébration tous les quinze jours que le curé et l’équipe pastorale se sont engagés à assurer. Mijote-t-on de laisser mourir « en douce » cette paroisse et cette église (pourtant promise à un prochain classement) ? Nous ne pouvons nous empêcher d’y songer.
Tristesse, indignation, exaspération, lassitude, découragement se bousculent dans nos cœurs et dans nos têtes. Certains fidèles choisissent de quitter les lieux et iront à la recherche d’une messe dominicale célébrée ailleurs. La plupart restent cependant et le diacre s’acquitte dignement et pieusement d’une célébration sans prêtre, improvisée mais recueillie.
Les premiers versets de la première épître aux Corinthiens résonnent curieusement : « Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l'avez reçu, et vous y restez attachés, vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. »
Nous avons reçu la communion. Faudra-t-il dorénavant « stocker » des quantités d’hosties consacrées pour faire face à ce genre de circonstances ?
A la sortie, les conversations allaient bon train. Que faire ? A qui en appeler ? Nous entendra-t-on ?
La préoccupation se lit sur les visages. Chacun mesure la gravité d’une situation à laquelle on se refusait à croire. Que s’est-il passé, en si peu de temps, pour que cette église où l’on célébrait encore trois messes chaque week-end il y a vingt ans se retrouve aujourd’hui désertée et abandonnée ? Et que se passera-t-il dans les années à venir ?
Mais nous avons entendu la promesse de pêches miraculeuses et nous refusons de céder au découragement de ceux qui ont le sentiment d’avoir tant et tant de fois jeté leurs filets pour les ramener désespérément vides. Pourtant, nous voudrions tant que Jésus ensommeillé dans la barque au milieu de ces tempêtes se réveille. Sans doute parce que nous avons tellement peu de foi.
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Neuvième centenaire de l'Ordre de Malte: Benoît XVI rappelle aux Chevaliers qu’ils ne constituent pas une œuvre mondaine de « welfare »
ROME, 9 février 2013 (Zenit.org) - L'action de l'Ordre de Malte dans le monde "n'est pas une simple philanthropie mais l'expression efficace et le témoignage vivant de l'amour évangélique", souligne Benoît XVI qui a reçu les représentans de l'Ordre souverain en la basilique Saint-Pierre, ce samedi matin, 9 février, à l'occasion du 900e anniversaire de sa fondation.
Extraits de l’allocution papale :
« Chers Frères et Sœurs,
L’occasion de cette rencontre nous est offerte par la célébration du neuvième centenaire de la concession du privilège solennel Piae postulatio voluntatis, le 15 février 1113, par lequel le Pape Pascal II mettait la toute jeune « fraternité hospitalière » de Jérusalem, dédiée à Saint Jean-Baptiste, sous la tutelle de l’Eglise et la rendait souveraine en la constituant en un Ordre de droit ecclésial avec la faculté d’élire librement ses supérieurs, sans interférence de la part d’autres autorités laïques ou religieuses. Cet important anniversaire revêt une signification spéciale dans le contexte de l’Année de la Foi durant laquelle l’Eglise est appelée à renouveler la joie et l’engagement à croire en Jésus-Christ, unique Sauveur du monde. (…)
N’oubliez jamais vos racines, lorsque le bienheureux Gérard et ses compagnons se consacrèrent par des vœux au service des pauvres, et que le privilège Piae Postulatio voluntatis ratifia leur vocation. Les membres de la toute nouvelle institution s’assimilaient ainsi aux traits de la vie religieuse : l’engagement pour atteindre à la perfection chrétienne à travers la profession des trois vœux, le charisme auquel se consacrer et la fraternité entre ses membres. La vocation du profès, encore aujourd’hui, doit être l'objet d’un grand soin avec la préoccupation pour la vie spirituelle de tous.
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Pie XII réhabilité… en Angleterre
“Le Guardian publie un long article reprenant la thèse d'un ouvrage qui doit sortir outre-Manche le mois prochain, The Pope'sJews ("les juifs du pape"), qui revient sur le rôle de Pie XII durant la guerre. Son auteur, Gordon Thomas, est un protestant qui a eu accès à de nombreuses archives inédites notamment au Vatican. Toujours selon le Guardian, cet ouvrage révèle comment Pie XII a lui-même organisé la création de refuges pour les juifs au Vatican et dans des dizaines de monastères européens. "Il a supervisé une opération secrète avec des noms de code et des faux papiers pour des prêtres qui ont risqué leur vie pour mettre des Juifs à l'abri, dont certains ont même été faites sujets du Vatican. Thomas montre, par exemple, que les prêtres ont reçu l'instruction de délivrer des certificats de baptême à des centaines de juifs cachés à Gênes, Rome et ailleurs en Italie. Plus de 2.000 Juifs en Hongrie ont reçu de faux documents du Vatican les identifiant comme catholiques et un réseau a sauvé des Juifs allemands en les amenant à Rome. Le pape a nommé un prêtre avec des fonds importants grâce auxquels fournir de la nourriture, des vêtements et des médicaments. Plus de 4.000 Juifs ont été cachés dans des couvents et des monastères dans toute l'Italie". Voir ici, sur le site de “La Vie”:Pie XII réhabilité en Angleterre
La meilleure réhabilitation de ce pape, au sujet duquel « Paris-Match » titrait le 9 octobre 1958, date de son décès, : « Depuis vingt ans l’Eglise était gouvernée par un saint » serait de faire avancer la cause de sa béatification puis de sa canonisation.
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Le dialogue oecuménique: un moyen ou une fin en soi ?
Lu cette matinale de Natalia Trouiller sur le site de “La Vie”:
“C'est le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, qui l'annonce dans une interview exclusive à l'AFP. Selon le site d'information du Vatican, "il s’agira en quelque sorte d’un état des lieux du dialogue avec les obstacles, les points de convergence et les progrès enregistrés, notamment depuis la Déclaration d’Augsbourg du 31 octobre 1999". Pour le cardinal Koch, deux points achoppent: d'abord, la conception différente que les deux Eglises ont des buts de l'oecuménisme: "pour les catholiques, l'objectif reste l'unité visible dans une Eglise unique corps du Christ et pour les protestants, la revendication est résumée par le concept de reconnaissance mutuelle". D'autre part, la différence de point de vue sur les enjeux de la bioéthique creuse l'écart: "C'est très fondamental. Pour la voix du christianisme dans notre société, s'il n'y a pas de communion dans des questions fondamentales de la vie de l'homme, c'est très difficile".
Ici Luthériens: publication d'un nouveau document oecuménique
Voici bientôt 500 ans (1517) Luther mettait le feu aux poudres en affichant ses 95 thèses sur la porte de l’église de Wittemberg et le douloureux conflit doctrinal n’est certainement pas sur le point de se terminer: on ne s’entend même pas, entre dénominations chrétiennes, sur le sens du mot oecuménisme: sans doute vaut-il mieux se parler que de se faire la guerre, mais de quoi et pourquoi parle-ton ?