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BELGICATHO - Page 621

  • Catéchiste : un nouveau ministère

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    D'Isabella Piro sur Vatican News :

    Le Pape institue le ministère de catéchiste

    Le Motu proprio du Pape François "Antiquum ministerium", avec lequel le Pape François établit le ministère laïc de catéchiste, a été publié ce mardi 11 mai 2021. Il présente ce ministère comme une urgence pour l’évangélisation du monde contemporain.

    «Fidélité au passé et responsabilité pour le présent» sont «les conditions indispensables pour que l’Église puisse accomplir sa mission dans le monde»: c'est ce qu'écrit le Pape François dans le Motu proprio Antiquum ministerium -signé hier, 10 mai, mémorial liturgique de saint Jean d'Avila, prêtre et docteur de l'Église- avec lequel il institue le ministère laïc de catéchiste. Face aux défis rencontrée par l’Église, son objectif est d'avoir une vision claire de l'avenir.

    Dans le contexte de l'évangélisation du monde contemporain et face à «l'imposition d'une culture globalisée», en effet, «il est nécessaire de reconnaître la présence de laïcs, hommes et femmes, qui, en vertu de leur baptême, se sentent appelés à collaborer au service de la catéchèse». François souligne aussi l'importance d'une «rencontre authentique avec les jeunes générations», ainsi que «la nécessité de méthodologies et d'outils créatifs qui rendent l'annonce de l'Évangile cohérente avec la transformation missionnaire de l'Église».

    Un nouveau ministère, mais des origines anciennes

    Depuis le Concile Vatican II, il y a donc une prise de conscience croissante du fait que «la tâche du catéchiste est de la plus haute importance», ainsi que nécessaire au «développement de la communauté chrétienne». Aujourd'hui encore, poursuit le Motu Proprio, «de nombreux catéchistes compétents et tenaces» accomplissent «une mission irremplaçable dans la transmission et l'approfondissement de la foi», tandis qu'une «longue lignée» de bienheureux, de saints et de martyrs catéchistes ont marqué la mission de l'Église, constituant «une source fertile pour toute l'histoire de la spiritualité chrétienne».

    Transformer la société par les valeurs chrétiennes

    Sans rien enlever à la «mission propre de l'évêque, premier catéchiste de son diocèse», ni à la «responsabilité particulière des parents» dans la formation chrétienne de leurs enfants, le Pape appelle à valoriser les laïcs qui collaborent au service de la catéchèse, en allant à la rencontre de ceux qui attendent de «connaître la beauté, la bonté et la vérité de la foi chrétienne». Il appartient aux pasteurs de reconnaître «les ministères laïcs capables de contribuer à la transformation de la société par la pénétration des valeurs chrétiennes dans le monde social, politique et économique», précise encore François.

    Éviter les formes de cléricalisation

    Témoin de la foi, enseignant, mystagogue, accompagnateur et pédagogue, le catéchiste est appelé à se mettre au service pastoral de la transmission de la foi, de la première annonce à la préparation aux sacrements de l'initiation chrétienne, jusqu'à la formation continue. Mais tout cela n'est possible que par «la prière, l'étude et la participation directe à la vie de la communauté», de sorte que l'identité du catéchiste se développe avec «cohérence et responsabilité». Recevoir le ministère laïc du catéchiste, en effet, «met davantage en valeur l'engagement missionnaire typique de chaque baptisé». Il doit être réalisé «sous une forme pleinement séculière, sans tomber dans aucune expression de cléricalisation».

    LIRE AUSSI : Antiquum ministerium : «C'est la réalité de l'Église qui est reconnue»

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  • Le 10 mai en Allemagne : la consommation du schisme ?

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    Du National Catholic Register :

    Des catholiques allemands défient le Vatican en organisant des cérémonies de bénédiction pour les couples de même sexe

    Une journée de protestation a été organisée le 10 mai en réponse à la récente déclaration du Vatican selon laquelle l'Église ne peut pas bénir les unions entre personnes de même sexe.

    A service as part of a day of action in defiance of the Vatican’s ruling on same-sex blessings takes part in the youth church in Würzburg, Germany, on May 10.

    Un service dans le cadre d'une journée d'action en défi à la décision du Vatican sur les bénédictions pour les couples de même sexe se déroule dans l'église des jeunes à Würzburg, en Allemagne, le 10 mai. (photo : Gehrig / CNA Deutsch via CNA)

    10 mai 2021

    Des prêtres et des agents pastoraux en Allemagne ont défié le Vatican lundi en menant des cérémonies de bénédiction auxquelles assistaient des couples de même sexe.

    Les cérémonies, connues sous le nom de "Segnungsgottesdienste für Liebende", ou "services de bénédiction pour les amoureux", ont été promues à l'aide du hashtag "#liebegewinnt" ("l'amour gagne"). Les organisateurs ont déclaré que les services étaient ouverts à tous les couples, y compris - et en particulier - ceux du même sexe.

    CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA, a indiqué que des cérémonies ont eu lieu dans environ 80 villes d'Allemagne ainsi qu'à Zurich, la plus grande ville de Suisse.

    Mais elle a précisé qu'il était difficile de calculer le nombre exact des services de bénédiction.

    Dans la ville bavaroise de Würzburg - mais aussi dans d'autres endroits, comme Aix-la-Chapelle, Berlin, Francfort, Mayence et Cologne - plusieurs services ont eu lieu en même temps.

    Près de 130 participants se sont réunis dans l'église des Augustins, non loin de la cathédrale de Würzburg, tandis que près de 40 personnes ont assisté au même moment à une cérémonie dans l'église des jeunes.

    Des observateurs à Cologne, Munich et Würzburg ont rapporté à CNA Deutsch que dans de nombreux endroits, un "nombre modeste" a pris part à la campagne.

    Un participant de Cologne a rapporté qu'un total de six couples ont été bénis dans la chapelle de la communauté universitaire catholique locale, et qu'un total de 23 personnes étaient présentes.

    Dans de nombreux endroits, une bénédiction générale a été donnée à la fin du service, qui incluait toutefois explicitement les couples homosexuels et leurs relations. Parfois, des bénédictions individuelles ont été offertes après la cérémonie.

    Selon les organisateurs d'un service à la Liebfrauenkirche de Francfort, "à la fin de la messe [...] des frères capucins étaient à la disposition de tous les couples pour des bénédictions personnelles." L'église, dédiée à Marie, appartient au diocèse de Limburg, dirigé par l'évêque Georg Bätzing, président de la conférence épiscopale allemande.

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  • La jauge des 15 personnes pour le culte devrait prendre fin le 9 juin

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    La réunion du Comité de Concertation qui vient de se tenir aujourd'hui (11 mai), a élargi les possibilités de réunion et d'organisation d'évènements publics. Ainsi, à partir du 9 juin : cultes, mariages et enterrements seront autorisés avec 100 personnes à l’intérieur durant l’office, et 200 personnes maximum à l’extérieur (avec le maintien des mesures de précaution). Les réceptions (mariages, enterrements) seront permises avec 50 personnes maximum. Encore faut-il que le seuil de 80 % de vaccination soit atteint dans le public en « comorbidité » et qu'on soit descendu sous un seuil maximal de 500 hospitalisations en soins intensifs. Moyennant quoi on rouvrira à peu près tous azimuts, avec protocoles. Il nous faudra donc patienter jusque-là et renoncer à l'organisation de célébrations au-delà de la jauge des 15 personnes lors des fêtes de l'Ascension, de la Pentecôte et de la Fête-Dieu.

    Au 1er juillet, à condition que 60 % de l’ensemble de la population ait reçu une première dose, et que le maximum de 500 patients en soins intensifs ne soit pas franchi, 200 personnes à l’intérieur et 400 personnes à l’extérieur seront autorisées pour les célébrations des offices, des mariages et enterrements.

    Enfin moyennant un taux de vaccination de 70 % en seconde dose des plus de 18 ans et moins de 500 personnes en soins intensifs, le 1er septembre marquera la fin de toutes les restrictions concernant les cultes, mariages et enterrements. Cette fois, il s’agira d’une obligation de réouverture et non plus d’une valeur indicative.

    Source : https://www.lesoir.be/371565/article/2021-05-11/voici-le-calendrier-du-deconfinement-partir-du-9-juin

  • Ne pas confondre El-Azhar avec un "Vatican islamique"

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    El-Azhar, Vatican de l’islam?

    Petite Feuille Verte N°79

    Annie LAURENT (Déléguée générale de CLARIFIER)

    Une tendance fréquente en Europe consiste à appliquer à l’islam les principes qui régissent le christianisme. Cela se vérifie non seulement pour la doctrine mais aussi pour l’organisation de la religion. Le regard porté sur l’Université-Mosquée d’El-Azhar, située au Caire, en est une illustration particulièrement éloquente. Cette institution n’est-elle pas perçue par bien des Européens, chrétiens ou pas, comme l’équivalent du Vatican ?

    Il convient donc de clarifier ce qui apparaît comme une réelle confusion. Pour bien situer la question, nous commençons par une vue d’ensemble concernant la manière dont l’islam définit l’autorité magistérielle. Nous nous limitons ici à la version sunnite, en raison de sa primauté numérique au sein de l’Oumma (la communauté mondiale des musulmans), car c’est d’elle que relève El-Azhar. Le statut de cette dernière et son rôle dans le monde musulman d’aujourd’hui feront l’objet de la prochaine PFV.

    Lire la suite : https://associationclarifier.fr/pfv-n-79-el-azhar-vatican-de-lislam/

  • Diagnostic prénatal en Europe : le nombre de bébés porteurs de trisomie 21 avortés n’a cessé d’augmenter

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    De gènéthique.org :

    Trisomie 21 : les conséquences du diagnostic prénatal en Europe

    10 Mai, 2021

    Dans une étude publiée par la revue European Journal of Human Genetics, trois chercheurs livrent des chiffres accablants sur les interruptions sélectives de grossesse après diagnostic in utero de trisomie 21 : en Europe, entre 2011 et 2015, un enfant sur deux porteur de trisomie 21 n’a pas vu le jour du fait de cette sélection.

    Les trois auteurs ont analysé les données de 1901 à 2015 et constaté l’ampleur des conséquences de la mise en place du diagnostic prénatal de la trisomie 21 en Europe.

    Un tournant avec le développement de l’amniocentèse

    Le nombre de naissances de personnes porteuses de trisomie 21 a atteint un pic dans les années 40. Puis, avec la diffusion de la contraception, la prévalence diminue : les femmes n’ont plus d’enfant au-delà d’un certain âge ; moins de bébés porteurs de trisomie 21 sont donc conçus. Mais à partir des années 80, les couples ont des enfants plus tardivement, la prévalence augmente alors continuellement, jusqu’à aujourd’hui. Parallèlement, dans les années 70 est mise au point l’amniocentèse, examen de diagnostic, répandu à partir des années 80. C’est là que le nombre d’interruptions médicales de grossesse explose. Depuis, le nombre de bébés porteurs de trisomie 21 avortés n’a cessé d’augmenter.

    Des taux d’avortements variables en Europe

    Entre 2011 et 2015, les chercheurs estiment qu’il y a eu chaque année 8031 naissances d’enfants porteurs de trisomie 21 en Europe. Sans interruptions médicales de grossesse, ce chiffre aurait atteint 17 331 naissances. Cela représente une diminution de 54% des naissances en moyenne, un taux qui est à 0% à Malte mais atteint 68% en France, 71% en Italie et 83% en Espagne.

    En 2015, l’étude estime à 417 000 le nombre de personnes porteuses de trisomie 21 vivant en Europe. Sans la sélection prénatale, ce chiffre aurait été de 572 000. Les auteurs font également remarquer que dans les pays d’Europe de l’Ouest, le nombre de personnes porteuses de trisomie 21 n’a augmenté que du fait de l’allongement de leur espérance de vie, passée en un demi-siècle de 30 à 65 ans.

    Et l’introduction du DPNI ?

    L’étude s’arrêtant en 2015, l’impact du dépistage prénatal non invasif (DPNI) n’a pas été évalué. Toutefois les auteurs font l’hypothèse qu’« avec le DPNI, on détecte mieux et on avorte plus ».

    Mais les auteurs font également l’hypothèse que la diffusion de vidéos de sensibilisation ou la parole d’associations rappelant que « l’avortement n’est pas quelque chose de normal à faire pour la trisomie 21 » peut avoir un impact positif sur le nombre de naissances.

    Le changement de regard initié ces dernières années sur la trisomie 21 doit s’intensifier, pour briser la systématicité qui fait passer du diagnostic prénatal à l’avortement.

    Cet article de la rédaction Gènéthique a été initialement publié sur Aleteia sous le titre : Trisomie 21 : les chiffres effarants du diagnostic prénatal

  • Ce 11 mai : marathon de la prière à Banneux

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    Du site de l'évêché de Liège :

    MARATHON DE PRIÈRE: À BANNEUX LE 11 MAI

    Chaque jour de ce mois de mai à 18h, joignez-vous au marathon de prière lancé le 1er mai dernier par le pape François, afin d’invoquer la fin de la pandémie et la reprise des activités tant professionnelles que sociales. Il est retransmis en direct sur les médias officiels du Saint-Siège. Une invitation à redécouvrir la beauté du chapelet chez soi, dans sa voiture, dans la rue, avec son smartphone et grâce aux technologies de communication.

    Trente sanctuaires du monde entier guident à tour de rôle la prière mariale, chaque jour à 18h, en direct sur les médias officiels du Saint-Siège. Le Pape François a ouvert ce mois de prière le 1er mai sur VaticanTV et KTO, et le clôturera le 31.

    En Belgique

    Le 11 mai, c’est le sanctuaire de Banneux qui a été choisi pour mener cette prière. Elle sera retransmise sur TV Vatican (http://www.centraltv.fr/religious/vatican-tvet en radio sur 1RCF en direct à 18h. Une prière pour les pauvres et les personnes en difficulté économique.

    Et sur KTO TV : https://www.ktotv.com/video/00359475/chapelet-du-11-mai-2021-a-la-vierge-des-pauvres-banneux-belgique

    A Banneux, la Vierge des Pauvres a insisté à trois reprises: « Priez beaucoup! ». Depuis le 15 janvier 1933, chaque jour, le rosaire est récité aux intentions des pèlerins de Banneux et pour la Paix dans le monde.

    Pour plus d’information sur ce mois de la prière, consultez le site du Vatican en cliquant ici.

    Lisez aussi: https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-04/marathon-priere-mois-mai-chapelet-pape-francois.html

  • 2020 au Pakistan : une année noire marquée par les abus de la loi anti-blasphème

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    De Vatican News :

    10 mai 2021

    Pakistan: la loi anti-blasphème toujours source d'abus

    Selon un récent rapport du Centre Social pour la Justice les abus de la loi anti-blasphème n'ont jamais été aussi nombreux qu'en 2020, fragilisant encore plus les minorités religieuses. L'ONG Aide à l'Église en Détresse demande l'abrogation urgente de cette loi discriminatoire.

    2020 a été une nouvelle année noire pour la loi sur le blasphème au Pakistan. Telles sont les conclusions d'un récent rapport du Centre pour la justice sociale (CSJ) du Pakistan, qui confirment les conclusions de la fondation pontificale Aide à l'Église en détresse (AED) dans son rapport 2021 sur la liberté religieuse dans le monde.

    Les abus des articles controversés du code pénal pakistanais, qui prévoient une peine de prison à vie ou la peine de mort pour le crime de diffamation du prophète Mahomet, de l'islam ou du Coran, ont augmenté de façon exponentielle l'année dernière. Selon le CSJ, de 1987 à décembre 2020, au moins 1 855 personnes ont été inculpées sur la base de ces règles, dont 200 pour la seule année 2020, soit le nombre le plus élevé enregistré depuis l'entrée en vigueur de la loi en 1986. 75% d'entre eux étaient des musulmans (dont 70% de chiites et 5% de sunnites), 20% d'ahmadis (secte musulmane dissidente), 3,5% de chrétiens, 1% d'hindous.

    La province pakistanaise où le pourcentage d'abus est le plus élevé (76%) est le Pendjab, suivi du Sindh (19%). En décembre 2020, les prisons du Pendjab abritaient 337 détenus (en attente de condamnation définitive et condamnés), dont 60 pour la seule ville de Lahore. Au moins 78 personnes ont été tuées à la suite d'accusations de blasphème, dont 42 musulmans, 23 chrétiens, 9 ahmadis, 2 hindous et 2 dont l'identité religieuse n'a pas été établie. Ces chiffres excluent les assassinats ciblés de personnes appartenant à des groupes jugés hérétiques ou apostats, qui sont souvent indirectement liés à la loi sur le blasphème.

    Musulmans chiites et minorités dans le viseur de la loi

    «Des accusations de blasphème sont portées à la fois contre des musulmans et des membres de minorités religieuses, mais lorsque l'auteur présumé est un non-musulman, ces accusations se traduisent souvent par des lynchages, des attaques de quartiers entiers et des meurtres» souligne Alessandro Monteduro, directeur de la branche italienne de l'AED. «Le nombre de membres de minorités accusés de blasphème est également très disproportionné par rapport à leur pourcentage de la population» précise t-il, commentant des données qui, selon lui, confirment la nécessité d'abroger la loi. Depuis des années, cette loi est contestée par les minorités et les organisations de défense des droits de l'homme au Pakistan en raison de sa nature discriminatoire et de ses abus.

    Intitulé "Justice Yet Afar" ("La justice encore loin"), le rapport du CSJ examine les mesures prises jusqu'à présent par les autorités pakistanaises à différents niveaux depuis un arrêt de la Cour suprême de 2014 sur la protection des minorités. Il révèle la lenteur de la mise en œuvre de l'arrêt, notamment en ce qui concerne la lutte contre le phénomène des mariages forcés et des conversions à l'islam, la non-application du système de quotas pour l'accès à l'emploi, la promotion de la tolérance entre les communautés religieuses et ethniques et la réforme de la loi sur le mariage chrétien, toujours régie par des règles datant de la domination britannique.

  • Nivelles : l'église du Saint-Sépulcre désaffectée

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    La seule issue possible semblerait-il... Mais comment ne pas y voir un nouvel et affligeant épisode de l'extinction progressive de la présence catholique dans nos provinces ? On ne peut que constater l'impuissance et la résignation des autorités ecclésiastiques face à cette évolution désolante. Et les mesures sanitaires imposées par le gouvernement depuis mars 2020, si docilement acceptées par nos évêques, vont avoir un impact inévitable sur ce qui reste de pratique religieuse. Cette dégradation de la situation ne peut que susciter toujours plus de questions à propos du maintien d'édifices de moins en moins fréquentés et dont la maintenance devient insupportable et apparemment injustifiée.

    De cathobel.be :

    Désaffectation de l’église du Saint-Sépulcre et Saint-Paul à Nivelles

    L’état de l’église pose question depuis plusieurs années. Après avoir envisagé de multiples solutions qui n’étaient pas finançables, le Vicariat, les assistants pastoraux et la fabrique d’église ont dû se résoudre à la  du bâtiment. Une décision avalisée par l’archevêque de Malines-Bruxelles.

    Depuis trois ans, de nombreuses réunions se sont tenues avec le doyen, la fabrique d’église, le Vicariat du Brabant wallon, les Amis du SPLUC, etc concernant l’avenir de cette église. En effet, si dès les années 70-80, la stabilité du bâtiment inquiétait, l’état général s’est encore dégradé. En juillet 2019, un rapport des pompiers a pointé de sérieux problèmes de sécurité (stabilité du clocher, chutes de pierre, non-conformité de l’installation électrique, risque de propagation d’incendie). La ville de  à donc ordonné la fermeture de l’église et sa sécurisation extérieure.

    Malheureusement, le chantier de rénovation pour sauver l’édifice est conséquent. L’étude d’un bureau d’architecte a estimé à plus de deux millions d’euros le montant des travaux. Un budget que ni la fabrique d’église, ni la commune de Nivelles, ne peut se permettre. Une réunion en mars avec le Cardinal De Kesel et Mgr Hudsyn a clairement établi l’impasse dans laquelle le projet se trouvait. Avec l’avis favorable du Conseil presbytéral du Brabant wallon et celui du Conseil épiscopal de l’Archevêché, Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, a donc décidé de procéder à la désaffectation de l’église du Saint-Sépulcre et Saint-Paul.

    Un choix compliqué mais qui est loin d’être la norme. En témoigne, le peu de désaffectations d’églises au sein du Brabant wallon lors de ces trente dernières années. « Cette décision sera sûrement ressentie douloureusement par les paroissiens et les habitants de ce quartier. Cependant – même si on peut le regretter – il y a des situations où les arguments d’ordre financier pèsent inexorablement dans le discernement et la décision que les autorités pastorales doivent aussi assumer.« , ont fait savoir les acteurs du dossier.

    Suite à cette décision canonique de désaffectation, la fabrique d’église, propriétaire, peut donc entamer un processus de réaffectation de cet édifice à un usage non-cultuel en veillant au maintien de l’architecture global, au maintien ou à la réinsertion d’un maximum de vitraux, d’un usage respectueux de l’histoire du bâtiment et de son intégration dans l’environnement et le paysage local.

    Du côté des paroissiens locaux, la continuité des services a été assurée dès la fermeture de l’église en 2019. Ces fidèles sont donc désormais intégrés au sein de la vie chrétienne du centre de Nivelles.

  • RDC : pour sécuriser l’Est du Congo , il faut d’abord mettre au pas l’armée congolaise

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    Source récurrente d’anarchie et de corruption depuis l’effondrement de la Force Publique en juillet 1960, l’armée congolaise n’est pas en mesure d’assurer un « état de siège » efficace pour venir à bout des guérillas multiformes qui, du nord au sud,  ensanglantent les provinces de l’Est congolais. La mission que lui confère Tshisekedi est un effet d’annonce sans portée réelle si les forces armées congolaises ne sont pas encadrées et rééduquées par une assistance professionnelle internationale vigoureuse et expérimentée : sur ce point, tout reste à faire. La note que publie Colette Braekman sur son site web hébergé par le journal « Le Soir » ne dit pas autre chose :

    « Oubliant les élections contestées qui ont porté Félix Tshisekedi au pouvoir à la suite d’un accord avec le président Kabila, fermant les yeux sur les sommes considérables qui ont circulé pour cimenter cette « Union sacrée » qui représente la nouvelle majorité, les capitales occidentales, depuis Washington jusque Paris et Bruxelles, ont décidé de faire confiance à l’actuel chef de l’Etat. De considérer avec optimisme que son pouvoir, homogène mais encore bien fragile, pouvait fonder un réel changement et opérer la rupture avec les pratiques de l’ère Kabila. Les bonnes intentions, les promesses, répétées au fil des multiples voyages du président ont pu nourrir cet optimisme, et, à la tête de l’Union africaine, Tshisekedi est devenu incontournable sur le plan international.

    Cependant, si la capitale Kinshasa demeure calme, la situation à l’Est du pays représente un véritable gouffre d’insécurité. Jamais, depuis la première puis la deuxième guerre du Congo, au début des années 2000, on n’avait vu s’affronter autant de milices guerrières, se multiplier autant d’actes de violence, autant d’exactions. Au fil des décennies et grâce à l’impunité qui fut garantie par des accords de paix soutenus par la communauté internationale, on a vu s’élargir les zones de non droit, se renforcer les groupes armés. Avec le temps, la pratique de la violence s’est en quelque sorte démocratisée. Cessant d’être le triste apanage des militaires et des miliciens, la violence est devenue l‘héritage des civils : désormais, eux aussi, sans être inquiétés pratiquent le viol, autrefois tabou, recourent aux armes pour soutenir tel ou tel politicien et répètent à l’envi les discours de haine que leurs livrent les apprentis sorciers des réseaux sociaux.

    Même si l’exercice sera difficile, et aurait peut-être du s’étendre au Sud Kivu, le chef de l’Etat n’a pas tort d’avoir décidé d’instaurer l ‘état de siège. Mais le soutien international qui lui est promis lors de ses tournées dans les capitales doit aller au-delà des paroles d’encouragement : il faut l’aider à améliorer l’outil régalien que doit être son armée. Pourquoi la Belgique ne reprendrait elle pas la formation d’officiers congolais qu’elle avait entamé avec succès à Kindu, avant la rupture avec Kabila ? Pourquoi la France ne renouvellerait elle pas une nouvelle opération Artemis dans l’Ituri, qui avait jadis remis au pas les milices de Thomas Lubanga ? Pourquoi les Etats Unis ne s’engageraient-ils pas dans la lutte contre les réseaux djihadistes qui encerclent Beni ? Certes, il y a d’autres fronts, dans le Sahel entre autres, d’autres urgences, comme le Covid. Mais si au départ de l’Est, l’immense Congo se trouve une nouvelle fois déstabilisé, si l’impunité continue à être la règle, qu’on cesse d’envoyer des lauriers au Docteur Mukwege et de faire des promesses à Tshisekedi. Même s’il est peut-être déjà trop tard, c’est aujourd’hui qu’il faut aider le Congo à rétablir sa souveraineté, à contrôler son territoire, à protéger toute sa population. »

    Ref. A l’Est du Congo, il faut du nouveau…

    JPSC

  • "Les réactionnaires ont souvent un tour d'avance" (Patrick Buisson)

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Et si c'était mieux avant

  • L'échec du libéralisme

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    De Step de Boisse sur Idées-Noires.com :

    Pourquoi le libéralisme a échoué, Patrick J. Deneen, L’Artisan, 2020

    Professeur atypique de sciences politiques, Patrick Deneen est un conservateur catholique non libéral. Pour lui, la profonde crise que traverse les États-Unis n’est pas conjoncturelle, mais, fondamentalement, la conséquence du plein succès du libéralisme. La lecture de ce livre a été recommandé par Barak Obama ! Un ouvrage très dense, dont j’extrais quelques idées fortes.

    1 – Ayant abandonnées les arts libéraux (les sciences humaines classiques), les universités ne forment plus que des experts conformistes.

    « La quasi-unanimité des opinions politiques représentées sur les campus universitaires expriment l’omniprésente conviction selon laquelle une éducation doit être économiquement pratique, qu’elle doit aboutir à un travail hautement rémunéré, dans une ville peuplée de diplômés universitaires aux opinions similaires qui continueront à réaffirmer leur impuissante indignation face à l’inégalité tout en savourant l’abondance de ses fruits. »

    « Cependant, il n’est pas neutre quant à la base sur laquelle les gens prennent des décisions. De la même façon que les cours d’économie prétendent décrire simplement les êtres humains comme des acteurs individuels qui optimisent l’utilité, mais en fait influencent les étudiants pour les faire agir plus égoïstement, ainsi, le libéralisme enseigne au peuple de limiter ses engagements et d’adopter un système souple de relations et de liens. » PP. 60,61.

    2 – Dans sa quête de libertés individuelles, le libéralisme a dissous les corps intermédiaires, au seul profil du Léviathan (l’État).

    « La liberté ainsi définie, nécessite qu’on se libère de toutes formes d’associations et de relations, de la famille à l’Église, des écoles aux village et à la communauté, qui exerçaient un contrôle sur les comportements à travers des exigences et des normes informelles et habituelles. (…) Du fait que les individus se libèrent de ces associations, on a plus besoin d’un droit positif. (…) Le libéralisme atteint ainsi deux points ontologiques : l’individu libéré et l’État qui contrôle. » P. 66.

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