Du site de l'association Pro Liturgia :
28 octobre 2020
Coup de sifflet final pour le pape François ? L’image que Jorge Bergoglio s’est employé à donner de lui et, avec lui, de l’Église à laquelle il rêvait, semble avoir eu raison de la grande patience des fidèles désireux de demeurer dans la foi catholiques comme aussi de celle d’autres chrétiens. Il n’y a pas d’autre moyen d’interpréter l’indignation provoquée par les quelques phrases de François - dont on sait maintenant qu’elles étaient voulues - sur les couples homosexuels dans le film « Francesco ». Selon Peter Winnemöller, il est devenu légitime de parler d’un « état maximal de confusion pontificale ». Situation que Marcello Pera, philosophe et interlocuteur de Benoît XVI, résume en écrivant : « Le Pape sécularise l’Église (...) Si la survie de l’Occident est liée à la santé de l’Église, alors reconnaissons que le pape François nous a tous mis à plat. »

Les presque huit années du pontificat de François semblent lui donner raison. La première apparition publique de Jorge Bergoglio en tant que pape n’augurait rien de bon. Lorsque François est apparu à la loggia depuis laquelle il devait donner sa bénédiction, le monde entier a pu assister à l’entrée la plus plate possible depuis qu’existe la télévision. Jorge Bergoglio n’a pas dit aux milliers de personnes présentes sur la place Saint-Pierre « Laudetur Jesus Christus », ou « In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti », mais simplement « Buona sera ». Que pouvait craindre l’Église dès ce moment-là ? Simplement que cette entrée plate soit suivie d’un pontificat tout aussi plat, dans lequel la mission du pape consisterait à transformer le rocher de la foi tenant au milieu des tempêtes du siècle en une dune de sable balayée par le vent des modes. L’accueil enthousiaste fait à « Fratelli tutti » par des musulmans et des francs-maçons confirme cette crainte.
Une phrase clé permet de mieux comprendre le pontificat actuel. Fin juillet 2013, dans le vol de retour du Brésil à Rome, François a répondu, dans l’avion, à la question d’un journaliste sur l’homosexualité de son collègue Battista Ricca : « Chi sono io per giudicare ? » Cette réponse devenue emblématique était en elle-même tout un enseignement. A savoir que tout est permis.
En fait, de nombreux mots, textes et gestes du pape François laissent deviner qu’il n’est pas si strict qu’il veut le faire croire sur la préservation de la doctrine reçue du Christ et des Apôtres. Au contraire, dans « Amoris laetitia » ou dans le document d’Abu Dhabi, il met en discussion des croyances fondamentales du catholicisme en permettant d’abandonner la foi en l’unicité de la personne du Christ et en la Vérité enseignée par l’Eglise de par la volonté de son Fondateur.