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Médias - Page 5

  • Cathobel est allé sur les pas de Mgr Léonard en France

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    De Cathobel :

    Evêque de Namur, puis archevêque de Malines-Bruxelles jusqu’en 2015, Mgr Léonard vit aujourd’hui dans les Hautes-Alpes, en France, où il est redevenu simple vicaire de paroisse. Corinne Owen et Jean-Louis Gios sont allés le rencontrer. A cette occasion, il revient sur son parcours, mais aussi sur certaines de ses positions par rapport à l’Eglise et la société.

  • Abus sexuels dans l'Eglise espagnole : des estimations loufoques

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    De José García sur le Tagespost :

    Peu de faits et beaucoup de spéculations

    Dans le rapport sur les abus sexuels commandé par le Parlement espagnol, les plateformes espagnoles ont découvert de graves erreurs.

    6 novembre 2023

    Le rapport sur les abus sexuels dans le secteur ecclésiastique en Espagne, préparé par le Médiateur au nom du Parlement espagnol et présenté la semaine dernière, a suscité de nombreuses réactions. Le président de la Conférence épiscopale espagnole, le cardinal Juan José Omella, a demandé pardon aux victimes et a promis de "travailler à leur guérison", tout en critiquant les "extrapolations" faites par certains médias à partir des chiffres présentés dans le rapport. Sur son compte X, le cardinal Omella a écrit : « Les chiffres extrapolés par certains médias sont faux et destinés à induire en erreur. »

    Des positions similaires ont été exprimées par d’autres évêques, dont l’archevêque Celso Morga de Mérida-Badajoz, qui a souligné dans un article publié sur la plateforme en ligne « Omnes » que l’Église s’efforce de trouver la vérité. Il a souligné que la vérité est basée sur des faits et non sur des « estimations démographiques » qui peuvent semer la confusion dans un sujet aussi sensible. Dans le même temps, Morga a souligné la disponibilité de l'Église à écouter les victimes, à soutenir leur guérison et à coopérer avec les autorités judiciaires. Il a souligné que l'Église est consciente de la nécessité de soutenir les victimes et de faire éclater la vérité.

    99 pour cent des auteurs sont ignorés

    Plusieurs plateformes critiquent la méthodologie du rapport. « Forumlibertas.com » recense 20 thèses ou points de critique et qualifie la création du rapport de « discriminatoire ». Elle déplore que le rapport concentre l'ampleur de la criminalité généralisée sur une petite minorité d'auteurs, tout en ignorant 99 pour cent des auteurs. La plateforme affirme que le Parlement n'a pas non plus la compétence juridique pour mener une telle enquête, puisque le rôle du Médiateur se limite à enquêter sur le comportement des administrations publiques. Par exemple, le rapport laisse de côté les délits pédophiles commis dans les institutions publiques, qui relèvent de sa compétence. 

    « Forum Libertas » critique également le mélange des cas enregistrés avec les résultats d'une enquête, également reprise dans d'autres médias. La plateforme souligne que l’enquête « sert à exagérer l’ampleur des crimes présumés, qui ne se reflète pas dans la réalité ». Seul un petit nombre de victimes présumées ont été directement interrogées. 

    La plateforme « e-cristians.cat » souligne également le faible nombre de cas mentionnés dans le rapport : « Le rapport ne décrit que 14 cas, dont un semble concerner le Sénégal, et sur les 405 entretiens avec des victimes présumées, il n'y en a que 360. de vraies victimes. Les 45 autres concernent des victimes présumées désignées par des tiers.

    Le résultat n'a en fait aucun sens

    La plateforme critique la méthode d'enquête et souligne qu'il existe une marge d'erreur d'un pour cent sur une population de 38,9 millions de personnes âgées de 18 à 90 ans, sur la base de 8 000 entretiens. Cela signifie que chaque résultat d'enquête peut différer d'un pour cent. Si l’enquête elle-même montre que 0,6 pour cent des victimes ont déclaré que des membres du clergé et 0,53 pour cent des victimes ont déclaré que des laïcs liés aux institutions catholiques étaient les auteurs des crimes, le résultat n’a en réalité aucun sens car la marge d’erreur est plus grande que le résultat.

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  • Liège, 7 novembre : L'Eglise doit-elle adapter sa doctrine ? Conférence par Etienne Montero

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    « L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? »

    Avec le concours d’un consortium d’associations, l’Union, Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège, accueillera sur ce thème, le mardi 7 novembre prochain à l’évêché de Liège (Rue des Prémontrés, 40, auditoire Saint-Lambert à 20h00) la conférence d’un professeur de renom, Etienne Montero, citant entre autres cette réflexion conclusive de Newman:

    « Ils se trompent, pensait ce dernier, ceux qui prêchent une religion qui console d’emblée, plutôt qu’une religion qui d’abord inquiète. C’est une grande leçon du converti d’Oxford : la vraie Église est celle qui exige et produit la sainteté. Un christianisme accommodé au monde, ayant fait sa paix avec ce monde, renonçant à sa vocation d’instance critique et de « lumière » pour le monde, n’est qu’un christianisme de décadence »

    Licencié en théologie et Docteur en droit, Etienne Montero a été un Doyen remarqué de la Faculté de Droit de l’Université de Namur avant d’être ordonné, en 2017, prêtre de l’Opus Dei que le prélat, Mgr Fernando Ocáriz, nomma ensuite Vicaire Régional pour la Belgique. ».

    Lire : Pour survivre, l’Église, doit-elle s’adapter et moderniser sa doctrine ?

  • Indifférence et athéisme

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    Comment l’athéisme a-t-il évolué ? L’hostilité parfois virulente vis-à-vis des religions semble avoir fait place à une indifférence critique. D’où vient-elle ? Et comment le chrétien est-il censé s’adresser à celui ou celle qui ne manifeste pas d’intérêt pour le message de l’Evangile ? Une émission de KTO: la foi prise au mot, 22 10 23:

    "Selon certains sondages, moins de la moitié des Français croiraient en l’existence de Dieu, au point que l’athéisme semble s’imposer comme une norme. Habituellement, la sécularisation est pointée du doigt comme la source de ce phénomène. Mais que signifie être athée aujourd’hui ? Si traditionnellement l’athéisme s’accompagnait d’un rejet des religions, il semble que ce soit moins le cas aujourd’hui. L’hostilité parfois virulente semble avoir fait place à une indifférence critique vis-à-vis de la question religieuse. D’où vient cette indifférence ? Et comment le chrétien est-il censé s’adresser à celui ou celle qui ne manifeste même plus d’intérêt pour le message de l’Evangile ? « Il nous faut mettre en lien le dogme avec le vécu humain, souligner le caractère proprement existentiel de la voie chrétienne », défend Thomas Remy, professeur en religion et étudiant en théologie à l’Université de Louvain (Belgique). « On compte beaucoup plus sur l’expérience humaine qui découvre sa richesse et sa profondeur proprement divine. C’est cela le mystère de l’incarnation : en tout homme on retrouve une trace du divin », renchérit Paul Valadier, jésuite et Professeur au Centre Sèvres à Paris".

  • "Deuil caché" : réhabiliter la souffrance des femmes qui ont avorté

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    De gènéthique magazine :

    « Deuil caché » : « une réhabilitation de la souffrance » des femmes qui ont avorté

    23 octobre 2023
     

    La journaliste Cecylia Rançon a réalisé le documentaire « Le deuil caché » (cf. « Le deuil caché » : un documentaire pour libérer la parole des femmes ayant vécu une IVG), récemment diffusé par la chaine KTO qui l’a également coproduit avec Maryel Devera de la société 11Screen. Il est désormais disponible sur YouTube. Un film dans lequel elle part à la rencontre de femmes qui ont avorté pour écouter leurs souffrances. En leur donnant librement la parole, elle permet que la question du « deuil caché » puisse être abordée. Cecylia Rançon a accepté de répondre aux questions de Gènéthique.

    Gènéthique : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ? Pourquoi avoir voulu réaliser un film sur les conséquences liées à l’avortement ? Quel message aimeriez-vous faire passer à travers votre documentaire ?

    Cecylia Rançon : J’ai débuté ma carrière de journaliste en radio avant de me tourner vers la télévision. J’ai réalisé un premier documentaire sur « les nouveaux convertis ». Cette expérience m’a donné envie de poursuivre la réalisation de documentaires. Je souhaite provoquer la réflexion par le biais de l’image et la force du témoignage.

    Les hasards de la vie m’ont fait rencontrer une femme qui avait avorté et avait relaté son parcours dans un livre. J’ai été touchée par sa souffrance. Par la suite, j’ai voulu lire ce qui avait été écrit sur le sujet. J’ai constaté que peu de gens en parlaient, alors que pourtant le mal-être des femmes ayant avorté n’est pas rare. J’ai compris en les écoutant que leur parole est presque taboue, et qu’elles s’autocensurent.

    Mon métier n’est pas de faire les lois, ni de mettre en avant mes opinions personnelles. Avec ce nouveau documentaire, j’ai voulu proposer un recueil de témoignages pour que la question du « deuil caché » de ces femmes puisse être abordée, et qu’elles puissent être aidées. Il y a une dimension spirituelle dans mon film, mais ce n’est qu’une des portes d’entrée au cœur de cette problématique.

    G : Qu’avez-vous appris au contact des différentes personnes que vous avez rencontrées ? A-t-il été facile de recueillir leurs voix ? Qu’en retenez-vous ?

    CR : J’ai fait en sorte que la parole des femmes interrogées ne soit pas un discours militant, mais des propos libres de femmes aux opinions très diverses. Il était important pour moi d’interroger des femmes de divers milieux, croyantes ou non, jeunes ou moins jeunes, et ayant des opinions différentes. L’avortement peut concerner toutes sortes de femmes.

    Je me suis rapprochée d’Agapa, une association qui les écoute et les accompagne après un deuil périnatal ou une interruption de grossesse, qu’elle soit accidentelle ou volontaire. Parmi la quinzaine de femmes qui ont souhaité témoigner, j’ai choisi Marion, qui a avorté deux fois, et Charlène qui parle de son expérience avec le planning familial. J’ai aussi donné la parole à Sylvie et Alexandra, croisées par hasard. Une seconde Alexandra, qui a rejoint « Mères de miséricorde », une association catholique qui accompagne les souffrances liée à l’accueil de la vie, a également été interviewée.

    J’ai par ailleurs sollicité le planning familial, plusieurs associations féministes pro-avortement, ainsi qu’un gynécologue obstétricien favorable au prolongement du délai légal de l’IVG. Je voulais entendre leurs voix, mais aucun ne m’a répondu. Dans mon enquête, je n’ai pas non plus réussi à avoir de chiffres.

    Je retiens des témoignages recueillis qu’il est possible de surmonter sa douleur et ses traumatismes, mais qu’il est important que la parole soit libérée. Il est possible de se reconstruire en étant écoutée et accompagnée, en reconnaissant que l’avortement n’est pas anodin. Toutes disent qu’elles guérissent de la blessure de l’avortement, mais qu’elles ne l’oublient pas.

    Certaines femmes posent une plaque en souvenir de l’enfant qu’elles ont avorté. Cela leur permet de commencer leur deuil. Cette pratique existe au Japon où il y a des mémoriaux pour enfants non nés, et notamment avortés.

    G : De quelles séquelles les femmes que vous avez rencontrées souffrent-elles ?

    CR : Les femmes que j’ai écoutées disent pleurer, avoir des idées noires, une tristesse latente, une souffrance insupportable lorsqu’elles voient d’autres bébés. Elles ont également témoigné de la culpabilité qui existe en elles, de la déprime qui se tisse au fil des années. Le chamboulement intime est autant psychologique que physiologique.

    On retrouve chez ces femmes les symptômes du deuil, mais un deuil qu’elles n’arrivent pas à exprimer car la société leur dit que « ce n’est rien ». Comment faire le deuil de quelque chose qui n’existe pas aux yeux de la collectivité ? Elles somatisent, elles gardent tout en elles. En outre, dans IVG le « V » signifie « volontaire », elles ne comprennent pas pourquoi elles souffrent de quelque chose qu’elles ont « voulu ». Enfin, il y a aussi cette idée qu’on ne se plaint pas d’un droit difficilement obtenu.

    Ne pas formuler une souffrance peut se répercuter des années après. C’est par exemple le cas de Sylvie qui a eu trois enfants après son avortement. On pourrait se dire elle est heureuse avec son mari et ses enfants, mais pourtant 40 ans après elle n’a pas oublié et y repense.

    Pour autant, comme le dit une psychologue qui intervient dans le documentaire, toutes les femmes qui ont avorté ne parlent pas de séquelles post-avortement.

    G : Accepte-t-on de reconnaitre les conséquences liées à l’avortement et d’en parler ? Laisse-t-on encore aux femmes la possibilité de dire ce qu’elles ont vécu ? Ou ce sujet est-il « tabou » ?

    CR : Oui, je pense que le sujet est « tabou », mais je refuse d’en faire un « tabou ». Le refus de parler de ce sujet justifie le film que j’ai réalisé. Les femmes parlent d’une souffrance, on ne peut pas remettre en cause leur mal-être sous prétexte que ça dérange, et que cela pourrait remettre en cause l’avortement.

    Il y a des faits, une souffrance, mais on l’entend peu dans les médias. Refuser de parler des choses par peur de la récupération n’est pas acceptable. Ne pas en parler, c’est tomber dans un piège pour l’avenir, car les faits cachés ressurgissent, et d’une manière plus violente, non maitrisée.

    Mon but a donc été de donner librement la parole à des femmes qui ne sont pas écoutées. C’est une « réhabilitation » de la souffrance qui vient répondre à un déni de traumatisme. Je trouve dommage de s’interdire d’aborder un sujet sous prétexte qu’il peut être récupéré. On parle beaucoup de « libération de la parole », cela doit s’appliquer à tout le monde.

  • "Le totalitarisme revient sous une forme paradoxale"

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    Du blog "Pour une école libre..." :

    Le Totalitarisme sans le goulag, le nouveau livre de Mathieu Bock-Côté


    Les Occidentaux ont voulu se faire croire après la chute du communisme que l’histoire du totalitarisme était derrière eux, qu’elle ne les concernait plus. Au pire redoutaient-ils l’apparition d’un totalitarisme doux, à visage humain, mais ils ne le croyaient pas vraiment, ne le prenaient pas au sérieux. Et pourtant, le totalitarisme revient. Dans l’incrédulité générale, puisqu’il revient sans goulag, car il n’en a plus besoin. Et il revient sous une forme paradoxale.

    Nos sociétés veulent croire que ce qu’elles appellent « l’extrême-droite » les menace existentiellement, comme si elle sortait des enfers pour les y ramener avec elle.

    Cette catégorie politique fantomatique, indéfinissable, manipulée et instrumentalisée, sert essentiellement à étiqueter tous ceux qui s’opposent au régime diversitaire. Mais pas seulement : toute personnalité de gauche n’adhérant pas à la doxa ambiante est désormais frappée de cette marque de l’infamie.

    La lutte contre la prétendue « extrême-droite » justifie aujourd’hui une suspension progressive des libertés, le retour de mécanismes d’ostracisme et un contrôle social croissant, prétendant éradiquer le mal du cœur de l’homme. En d’autres mots, ce n’est pas « l’extrême-droite » qui nous menace, mais la lutte contre « l’extrême-droite » qui nous conduit au totalitarisme. Je sais cette thèse contre-intuitive. Je me donne la mission ici de la démontrer.

    Mathieu Bock-Côté
    Le retour de la question totalitaire
     
    Introduction :

    Je crains la réalisation généralisée de l’utopie.

    Eugène Ionesco


    Il y a quelques années à peine, ceux qui annonçaient un retour de la tentation totalitaire au cœur du monde occidental passaient pour d’inquiétants illuminés, ou pour des soldats perdus de la guerre froide, ignorant que le communisme s’était effondré, qu’il était mort et enterré, ou ne parvenant pas à en faire leur deuil, car ayant toujours besoin d’un grand Satan à combattre. Certes, l’islamisme était un totalitarisme, mais il venait de loin, et ne surgissait pas à la manière d’une pathologie propre à notre civilisation. Dans sa forme violente, il relevait moins du combat des idées que de la lutte antiterroriste. Dans sa forme pacifique, il exigeait un redressement existentiel des sociétés occidentales, invitées à renouer avec leurs idéaux, pour tenir tête à sa dynamique conquérante. Ils furent pourtant nombreux dès les années 1990 à s’inquiéter d’une forme nouvelle d’asservissement idéologique : ils ne furent pas vraiment pris au sérieux. Les conservateurs inquiets qui croyaient reconnaître la renaissance du totalitarisme dans ce qu’on a commencé à appeler le politiquement correct étaient accusés de s’épouvanter devant des faits divers marginaux, sans ancrage dans la réalité. Ils verseraient dans des « paniques morales », cherchant désespérément dans les aléas de la vie universitaire de quoi alimenter leur vision épouvantée de la modernité. Ceux qui insistèrent un peu trop s’attirèrent une réputation de radicaux, d’extrémistes nauséabonds et sulfureux : la mouvance national-conservatrice, grande maudite des années 1990, annonçait aussi l’avènement d’un nouveau totalitarisme, dont elle serait la première victime. Enfermée dans son ghetto, extrême-droitisée, prisonnière de l’étiquette diabolisante qu’on lui collait, elle ne parvenait qu’à convaincre les siens. Le totalitarisme, pathologie politique propre à la modernité, ne nous concernerait plus. De l’URSS, il ne resterait plus que de vieux restes, babioles et colifichets pour antiquaires. On aurait jugé biscornue l’idée voulant que les sociétés occidentales poursuivent à leur manière l’histoire du communisme par d’autres moyens.

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  • Confidences pontificales... vous en reprendrez bien un peu ?

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    Sur Telam International, une nouvelle et ixième interview pontificale... 

    François : "La guerre est le grand ennemi du dialogue universel".

    Par Bernarda Llorente

    16-10-2023

    Ce sont des jours agités au Vatican, comme presque toutes les dix dernières années d'une papauté qui a réveillé des structures dormantes pour les mettre en mouvement au rythme que ces temps exigent. Ses réponses et ses initiatives abordent non seulement la complexité d'un monde en mouvement avec ou sans boussole, mais aussi les actions nécessaires pour surmonter une crise de civilisation qui nous permette d'améliorer le présent et de construire un autre avenir.

    Dans le Synode qui se déroule ces jours-ci - un espace d'écoute et de réflexion au sein de l'Église - le Pape François fait appel "au regard de Jésus, qui bénit et accueille, pour ne pas tomber dans certaines tentations : être une Église rigide, qui se protège du monde et regarde vers le passé ; être une Église tiède, qui se soumet aux modes du monde ; être une Église fatiguée, refermée sur elle-même".

    Cet après-midi de fin septembre, la vie m'a donné l'occasion d'interviewer une fois de plus le leader religieux, social et éthique le plus transcendant de la planète. Santa Marta est le cadre d'une conversation au cours de laquelle il analyse les avertissements, les solutions et les réflexions à partir de sa perspective universelle, accueillante et transformatrice.

    À mi-parcours, François a souligné : "Je ne pense pas que le dialogue puisse être seulement nationaliste, il doit être universel, surtout aujourd'hui, avec toutes les facilités dont nous disposons pour communiquer. C'est pourquoi je parle de dialogue universel, d'harmonie universelle, de rencontre universelle. Et bien sûr, l'ennemi de tout cela, c'est la guerre. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui, il y a eu des guerres partout. "C'est ce qui m'a amené à dire que nous vivons une guerre mondiale par morceaux.

    Ses propos auraient dû interpeller encore plus fortement la conscience mondiale dans les heures qui ont suivi la matinée du samedi 7 octobre, lorsque la violence entre Israël et la Palestine a connu une escalade inhabituelle.

    Le dimanche 8 octobre, à la fin de la prière de l'Angélus, il a exprimé sa douleur face à l'aggravation de la guerre qui ravage la Terre Sainte : "J'exprime ma proximité aux familles des victimes, je prie pour elles et pour tous ceux qui vivent des heures de terreur et d'angoisse. Que les attaques et les armes cessent, s'il vous plaît ! et que l'on comprenne que le terrorisme et la guerre ne mènent à aucune solution, mais seulement à la mort et à la souffrance de tant d'innocents".

    A peine 72 heures plus tard, lors de l'audience hebdomadaire du 11, il a réitéré son appel à la paix. "Le terrorisme et l'extrémisme ne contribuent pas à trouver une solution au conflit entre Israéliens et Palestiniens, mais alimentent la haine, la violence et la vengeance, et font souffrir les deux peuples.

    Et lors de l'Angélus du dimanche 15, le souverain pontife a réitéré son appel à la paix et imploré le respect du droit humanitaire "en particulier à Gaza, où il est urgent et nécessaire de garantir des cordons humanitaires et de venir en aide à l'ensemble de la population".

    "Les guerres sont toujours une défaite", a insisté le pape pèlerin qui, en cette fin d'après-midi de septembre à Santa Marta, à l'âge de 86 ans, a illuminé son visage d'enthousiasme en racontant les destinations du monde inscrites à son agenda d'infatigable berger pour marcher, une fois de plus, ensemble vers un avenir d'espérance.

    - Francisco, vous reste-t-il des voyages importants ?

    Oui, l'Argentine (rires).

    - Bien sûr.

    J'aimerais aller...

    En ce qui concerne les voyages plus lointains, il me reste la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais quelqu'un m'a dit que puisque j'allais en Argentine, je devrais faire une escale dans la ville de Río Gallegos, puis le pôle Sud, débarquer à Melbourne et visiter la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Ce serait un peu long.

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  • VRT : supprimer la retransmission de la messe du dimanche ?

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    De kerknet.be :

    Le PDG de la VRT Delaplace souhaite un débat sur la diffusion des cultes

    14 OCTOBRE 2023

    Le ministre des médias Benjamin Dalle souligne l'importance de la diffusion des cultes dominicaux pour un public plus âgé et moins mobile en réponse.

    Frederik Delaplace, PDG de la VRT, veut lancer le débat sur la diffusion des cultes, en pratique principalement l'eucharistie le dimanche. Il le fait suite au tollé suscité par les abus dans l'Église, après la diffusion de Godvergeten.

    Il serait peut-être judicieux d'investir davantage dans le sens en général et moins dans la diffusion des cultes", déclare M. Delaplace.

    Le ministre flamand des médias, Benjamin Dalle (CD&V), ne veut toutefois pas de décisions hâtives à ce sujet. Cela nécessite un débat approfondi sur la manière dont les cultes, la religion et la spiritualité ont leur place sur la VRT. La VRT a un rôle important à jouer à cet égard.

    N'oublions pas non plus que la retransmission du culte le dimanche reste un point de repère pour beaucoup de gens.

    Il s'agit souvent de personnes plus âgées et moins mobiles. Nous ne devons pas les perdre de vue. Il y a aussi beaucoup de personnes engagées et actives au sein de l'Église catholique qui n'ont rien à voir avec les abus. En outre, l'éventail des cultes diffusés par la VRT ne se limite pas aux cultes catholiques.

    Des dizaines de milliers de téléspectateurs et d'auditeurs sanctionnés

    La remise en question de la diffusion des cultes sur la VRT fait froncer les sourcils", a réagi Geert De Kerpel, porte-parole de la conférence épiscopale. Les dizaines de milliers de téléspectateurs et d'auditeurs fidèles sont-ils donc punis pour ce qui ne relève en rien de leur responsabilité ? Et il est évident qu'ils sont aussi en colère, indignés et désabusés que n'importe qui d'autre".

    Delaplace plaide en faveur d'une plus grande prise de conscience sur la VRT au lieu des cultes. L'un ne remplace-t-il pas l'autre ? En outre, l'augmentation de la prise de conscience est restée, dans le passé, un concept vide de sens. Lorsque les émissions des religions et de l'Alliance humaniste libérale ont été supprimées il y a une dizaine d'années, elles promettaient également plus de sens. À l'époque, cela n'a pratiquement rien donné : après quelques années, Wanderlust a été mis à l'antenne et, après deux grandes saisons, il a été supprimé. Depuis lors, il y a eu des émissions ou des séries très sporadiques consacrées à la philosophie de la vie, mais jamais dans un contexte fixe et durable. Mais jamais dans un contexte fixe et durable.

    Geert De Kerpel : "La grande majorité des gens dans le monde se décrivent comme religieux, font l'expérience de la religion comme ayant un sens et vivent leur vie sur la base d'une conviction religieuse. L'attention portée à la religion, qui diffère de la simple signification, devrait donc être une évidence pour un radiodiffuseur public. Dans sa réponse, le ministre des médias, M. Dalle, appelle à juste titre à ne pas se précipiter mais à mener une réflexion approfondie sur la place de la religion et du sens dans la radiodiffusion publique.  (eds)

  • Des documents confidentiels du synode d'octobre du Vatican sur la synodalité ont été publiés sur un serveur non sécurisé

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    Lu sur The Pillar :

    Documents confidentiels sur la synodalité déposés sur un serveur non sécurisé

    13 octobre 2023

    Des documents confidentiels du synode d'octobre du Vatican sur la synodalité ont été publiés sur un serveur non sécurisé dans les jours qui ont suivi le début de l'assemblée synodale ce mois-ci, de nouveaux documents ayant été ajoutés pas plus tard que jeudi.

    Ces documents comprennent les listes des participants au synode et leurs affectations aux groupes de travail, ainsi que les rapports déposés par les groupes de travail à la fin du premier segment de discussion du synode.

    Les groupes de travail du synode sur la synodalité sont composés de délégués laïcs, religieux et clercs nommés par le pape ou élus par les conférences épiscopales nationales, organisés lors de l'assemblée en groupes de discussion basés sur les langues. 

    Au cours de la première semaine de la réunion, les participants ont été invités à réfléchir sur leurs expériences des phases locales du synode de deux ans sur la synodalité, qui a commencé par des consultations dans les paroisses et les diocèses du monde entier. 

    Selon les feuilles de travail affichées sur le serveur en question, les participants devaient indiquer ce qu'ils avaient appris sur "l'écoute en tant que caractéristique d'une Église synodale" et sur "les tensions qui ont émergé le plus fortement" au cours des discussions locales.

    Un échantillon de rapports de groupes de travail examinés par The Pillar contenait des réponses conformes aux mises à jour du synode fournies par les bureaux de presse du Vatican. La plupart des rapports ont exprimé leur soutien au concept de synodalité, mais les points de vue sur la doctrine ont varié - alors que certains groupes de travail ont mis l'accent sur la fidélité doctrinale - au moins un rapport a lancé un appel à l'Église pour qu'elle reconsidère la doctrine sur la morale sexuelle.

    La décision des organisateurs du synode de ne pas publier les listes des membres des petits groupes de discussion a attiré l'attention des journalistes du Vatican cette semaine. Un journaliste a rapporté que Paolo Ruffini, président de la commission d'information du synode, a déclaré cette semaine qu'il n'avait pas accès aux noms et qu'il ne serait pas disposé à les obtenir et à les partager avec les médias.

    Le fait que de telles informations ne soient pas divulguées, même à des participants synodaux de haut rang, alors qu'elles sont librement accessibles en ligne, soulève des questions importantes sur l'approche du secrétariat synodal en matière de partage et de sécurité de l'information interne.

    Bien que les rapports des groupes de travail synodaux permettent d'identifier les membres des groupes de travail individuels en corrélation avec les rapports qu'ils ont produits, le Pillar a choisi de ne pas le faire publiquement, suite à la demande du Pape François d'une "certaine retenue" dans la couverture du processus synodal par la presse.

    Les rapports des groupes de travail sont importants car ils constitueront la base de la relatio intérimaire - un rapport à produire d'ici la fin du mois sur les discussions synodales, qui façonnera la discussion lors de la prochaine réunion d'un mois de l'assemblée synodale, en octobre 2024.

    Le serveur non sécurisé qui héberge les documents synodaux, ainsi qu'un cache de vidéos et de photos des sessions synodales, est connecté à un portail en ligne créé pour les participants, et peut être consulté par toute personne possédant l'adresse web, sans mot de passe ou toute autre mesure d'identification ou de sécurité.

    The Pillar a été alerté de l'existence du serveur non sécurisé le 12 octobre et a immédiatement informé le Dicastère des communications du Vatican, tout en demandant des commentaires.

    Les métadonnées des documents synodaux indiquent que les textes synodaux ont été sauvegardés sur des ordinateurs attribués à plusieurs membres du personnel du Secrétariat permanent du Vatican pour le synode, le bureau chargé d'organiser le synode d'un mois sur la synodalité. 

    Le Pillar a également confirmé que le rapport d'un groupe de travail - classé comme photo - comportait la signature manuscrite de l'évêque qui l'avait déposé. 

    Contrairement à la coutume, le pape François a insisté sur le fait que les participants au synode de 2023 devraient respecter la confidentialité des débats.

    Il a également demandé aux participants d'éviter de donner des interviews et a limité les mises à jour à un briefing quotidien du Vatican.

    Les responsables du synode affirment que ces mesures visent à encourager une atmosphère d'écoute au sein de l'assemblée synodale, en l'absence d'influences extérieures ou de perception de manœuvres politiques. 

    Le pape a également limité de manière significative la diffusion des rapports et autres informations du synode.

    Lors des précédents synodes des évêques, y compris celui de 2015 sur la famille, les rapports des groupes de travail avaient été rendus publics par le Vatican. Les évêques ont également été autorisés à publier les textes de leurs discours lors des synodes précédents et à accorder des interviews aux médias.

    Le stockage par le Vatican des données synodales sur un serveur non sécurisé semble en contradiction avec l'importance accordée par le synode à la confidentialité de ses délibérations.

  • Les réponses du Pape aux Dubia ? Une mystification retentissante

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    De Roberto Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Les réponses du Pape aux Dubia ? Une mystification retentissante

    Pour parer le coup de la publication des Dubia des cinq cardinaux, le Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi et la Communication du Vatican ont monté une opération pour faire croire que le Pape a répondu et qu'il n'y a plus rien à dire.

    2_10_2023

    Si vous n'avez pas les raisons, vous essayez la ruse et la tromperie. C'est la seule façon d'expliquer la démarche du nouveau Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, le Cardinal Victor Manuel Fernández, qui a publié sur le site du Dicastère les premiers Dubia envoyés au Pape par les cinq cardinaux le 10 juillet dernier et la réponse signée par le Pape François. Mais les questions et les réponses font partie d'un seul document qui porte la date du 25 septembre. En fait, cette date se réfère à la demande que Fernández lui-même a faite au Pape de publier les parties saillantes de sa réponse, qui date du 11 juillet. Cela donne l'impression que le 25 septembre est bien la date de la réponse.

    Cet effet était clairement voulu, à tel point que la date du 11 juillet n'apparaît pas au bas de la réponse du pape. En outre, Mgr Fernandez ignore totalement la deuxième demande d'éclaircissement des cinq cardinaux, datée du 21 août, dans laquelle il est expressément indiqué que la lettre du pape du 11 juillet ne répond pas du tout à leurs questions. Et en effet, disent les cardinaux, vos réponses n'ont pas résolu les doutes que nous avions soulevés, mais les ont plutôt approfondis".

    De plus, la lettre publiée par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi n'est pas la lettre complète (voici le pdf de la lettre complète) reçue uniquement par les cardinaux Burke et Brandmüller, qui comporte également une introduction et une conclusion qui ne figurent pas dans le document proposé par le cardinal Fernandez. Dans la partie manquante, outre l'agacement évident perçu à l'initiative des cinq cardinaux, le Pape les réprimande en affirmant qu'"il n'est pas bon d'avoir peur" des "questions" et "interrogations" recueillies dans le processus de préparation du Synode. Nous savons très bien comment elles ont été recueillies (voir ici et ici).

    En tout cas, ce qui est évident, c'est que pour parer le coup des Dubia rendus publics ce matin, un colossal travail de mystification a été mis en place au Vatican pour tromper l'opinion publique catholique et faire passer pour close une question qui est au contraire plus ouverte que jamais. Et toutes les structures vaticanes possibles ont été mobilisées à cette fin.

    C'est ainsi que Vatican News titre d'emblée : " Le pape répond à la dubia de cinq cardinaux ", voulant donner l'impression que la réponse est pour aujourd'hui. A tel point que ni dans le titre, ni dans le résumé, ni dans le corps de l'article, une seule date n'est mentionnée. Un véritable tour de passe-passe digne d'un professionnel, qui ne manque certainement pas au sommet de la communication vaticane.

    Et des sources bien informées nous disent aussi que la Secrétairerie d'État s'est déplacée pour obtenir de Channel 5 - pouvant compter sur un vaticaniste "ami" - un service qui, dès ce soir, rendra compte de la réponse du Pape aux Dubia.

    Voici donc le récit officiel que le Saint-Siège promeut : les Dubia ont déjà reçu une réponse, l'affaire est close, le Synode peut se dérouler tranquillement comme prévu.

    De cette manière, le pape François voudrait éviter définitivement de donner une réponse claire aux Dubia reformulés après sa lettre. Et ce n'est pas tout : la version du Vatican insiste seulement sur le fait qu'il y a eu une réponse, mais ce n'est pas vrai, même si l'on examine la lettre du Pape, elle a un contenu problématique et inquiétant, comme l'ont souligné les cinq cardinaux.

    Nous sommes donc confrontés à un nouveau mensonge colporté par les dirigeants du Saint-Siège qui, malgré leurs déclarations d'ouverture à l'Esprit Saint, semblent bien plus intéressés par la promotion de leur propre agenda.

  • Synode : un nouveau désastre médiatique se profile à l'horizon

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    Du blog "Il Sismografo" :

    Un synode sans transparence - "sans parresia et sans censure" - est voué au désastre médiatique parce qu'il brouille la frontière entre le vrai et le faux.

    - Le pape François a déclaré aux pères synodaux lors du Synode de 2014 : il faut "parler avec parresia et écouter avec humilité". Le souverain pontife a rappelé le synode de 2001 : "On a voulu un synode avec la censure, une censure curiale qui bloquait les choses".

    - Des journalistes silencieux. Être catholique et en même temps journaliste - ce qui est plus que légitime - ne signifie pas que l'on soit professionnellement subordonné à la hiérarchie.

    - Les prochains jours seront problématiques pour le pontificat car tout ce qui sera dit aux journalistes sur l'évolution des discussions synodales posera toujours la même question : vrai ou faux ?

    ***

    (L.B. - R.C. - édité par la rédaction de "Il sismografo") Depuis que le pape Benoît XVI, dans l'un de ses derniers discours (13 février 2013), a parlé d'un "concile virtuel" (celui des médias) et d'un autre qu'il a appelé "le concile réel", cette analyse de sa part s'est largement répandue. En particulier, les membres de la hiérarchie de l'époque ont utilisé ces termes pour critiquer les médias qui - selon eux - inventent des désaccords, des polémiques, des rangs et des interdictions, des contrastes et de probables schismes dans l'Église. Certes, cette critique dans de nombreux cas, même aujourd'hui, est tout à fait vraie, mais il est également vrai que souvent, à l'origine de ce phénomène de distorsion, il y a quelque chose de beaucoup plus précis et grave : le manque de vérité et de transparence de la part de l'Église et de sa hiérarchie. D'après ce que François a déclaré récemment et ce que d'autres autorités du Vatican ont répété ces derniers jours, la prochaine XVIe Assemblée du Synode des évêques sera un événement "virtuel-médiatique" par choix des dirigeants de l'Église, et il ne sera donc pas possible cette fois de dire que le Synode est le résultat de soi-disant fictions journalistiques. Dans les semaines à venir, tandis que l'Église rendra compte de "son" (confidentiel) Synode, la presse, du moins les moins enrôlées, devra puiser les informations sur le "vrai" Synode à d'autres sources, et non pas directement auprès de ses protagonistes. Les informations fournies par ces sources intra-muros ne seront pas du tout vérifiables. Au mieux, il sera possible de dire : "le Vatican dit que...".

    Pourquoi ?

    Parce que le Pape a décidé qu'au cours de cette première session du Synode sur la synodalité, aucun résumé nominatif des orateurs ne serait distribué. Dans le passé, pendant 60 ans, la presse connaissait le nom et le prénom de l'orateur et les médias disposaient d'un bref résumé du discours dans différentes langues. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le souverain pontife ne veut pas de cela.

    Des synthèses globales, anonymes et indifférenciées.

    Chaque jour ouvrable, en fin de soirée, le dispositif de presse mis en place pour l'occasion - semble-t-il avec les conseils de grands experts en communication (mais on ne sait pas qui ils sont) - diffusera un résumé global, anonyme et indifférencié. C'est un changement majeur qui ne signifie qu'une chose : pas de transparence et pas de véritable communication avec les médias. Seulement une communication institutionnelle. Pas de dialogue, mais un monologue, au moment même où l'on parlait d'une "Église en dialogue avec le monde, ouverte et en mouvement".

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  • Une commission d'enquête sur les abus dans l'Eglise : une réponse justifiée à l'indignation du public ou une récupération à des fins électorales ?

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    De Céline Bouckaert sur le site du Vif :

    Commission d’enquête sur les abus dans l’Eglise: véritable indignation ou récupération politique ?

    29 septembre 2023

    Suite à la diffusion de Godvergeten, l’émission de la VRT qui donne la parole aux victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise, dix partis politiques s’expriment en faveur de l’ouverture d’une commission d’enquête. Tentative de récupération politique ou indignation réelle face à la souffrance des victimes?

    L’émission Godvergeten suit une vingtaine de victimes d’abus sexuels dans leur quête de reconnaissance. Vooruit, Groen, l’Open VLD, le CD&V, la N-VA, le Vlaams Belang, le PS, Ecolo, les Engagés et DéFI, soit la quasi-totalité des partis belges, soutiennent l’initiative d’une commission. Le MR, lui, préconise de bien évaluer la meilleure manière de procéder. « Nous sommes pour la plus grande clarté dans ce dossier et la mise sur pied d’un instrument parlementaire pour aider les victimes. Nous verrons en commission quelle sera la meilleure manière d’y parvenir », a commenté le groupe libéral.

    Caroline Sägesser, chercheuse au Centre de recherche et d’information socio-politiques (CRISP), et spécialisée dans la question des cultes, n’est pas certaine qu’aujourd’hui une commission d’enquête soit la meilleure réponse à la souffrance des victimes de l’Eglise. « Nous assistons davantage à une prise de conscience du public qu’à la révélation de faits nouveaux, puisque la plupart d’entre eux sont déjà connus depuis 2010-2011 », souligne-t-elle.

    Très peu de temps pour la commission d’enquête

    En outre, la commission aurait très peu de temps pour faire toute la lumière dans ce dossier. En fin de législature, les commissions d’enquête sont dissoutes, rappelle la chercheuse. « Ce serait frustrant pour les victimes que cette commission n‘ait pas le temps d’aller au fond du problème. Aussi, il faudrait examiner ce qui n’a pas fonctionné lors de la commission spéciale mise sur pied en 2011 ». En revanche, il serait possible de voter une résolution appelant à la constitution de cette commission dès le lendemain des élections.

    Groen et Ecolo souhaitent que la commission se focalise sur les victimes, mais aussi qu’elle revienne sur l’opération Calice et la manière dont la Justice s’est emparée de l’affaire. « Il ne serait pas très judicieux de refaire tout le travail que nous avons effectué en 2010-2011. Mais nous n’avons peut-être pas suffisamment placé les victimes au centre et nous ne les avons pas suffisamment écoutées« , admet Stefaan Van Hecke, député fédéral Groen et membre de la commission d’enquête de l’époque.

    Une commission spéciale « relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Eglise » avait en effet vu le jour à la Chambre à l’époque. Elle avait procédé à de nombreuses auditions et approuvé une série de recommandations touchant des domaines divers comme l’allongement des délais de prescription, l’interdiction de résidence d’une personne condamnée dans une zone définie par un juge ou encore l’extension des possibilités de lever le secret professionnel. Un centre temporaire d’arbitrage en matière d’abus sexuels avait par ailleurs été créé à la suite d’un accord passé entre la commission parlementaire et l’Eglise. Il était chargé d’indemniser les victimes dont le dossier était prescrit.

    En 2011, l’enquête judiciaire connue sous le nom d’Opération Calice avait été marquée par un revers retentissant lorsque la chambre des mises en accusation de Bruxelles avaient déclaré nulles les spectaculaires perquisitions menées en 2010 par le juge Wim De Troy au siège de l’archevêché de Malines, à la cathédrale Saint-Rombaut, au domicile privé du cardinal Danneels, aux Archives du Royaume et auprès de la commission Adriaenssens.

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