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Actualité - Page 4

  • Etats-Unis : la quasi-sanctification d'une icône par une partie du peuple américain

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    Tentative d’Assassinat : «Trump se voit désormais comme le nouveau Christ de l'Amérique»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La portée des clichés de la tentative d’assassinat contre l’ancien président des États-Unis s’explique par la simplicité du symbole qu’il incarne, analyse la professeur de français, Ophélie Roque, une sorte de chevalier chrétien au service des laissés-pour-compte.

    Ophélie Roque est professeur de français en banlieue parisienne. Elle a publié Black Mesa (Robert Laffont, 2023), son premier roman.


    Rares sont les occasions de contempler, non seulement l'histoire en marche, mais encore la formation de ses sédiments iconographiques. Or, ce 13 juillet 2024, nous avons assisté à la quasi-sanctification d'une icône par une partie du peuple américain.

    Tout dans le cliché pris par Evan Vucci clame une intégration prochaine dans les livres d'histoire tant il résume, à lui seul, toutes les facettes de l'Amérique républicaine. Contreplongée «héroïsante», poing tendu, drapeau américain se détachant sur fond de ciel si bleu qu'il en devient irréel - moins un ciel qu'une idée de ciel ! Sans compter que la composition de l'image fait songer aux monumentales descentes de croix peintes par Rubens ou Van der Rogier van der Weyden. Ici comme là, même présence d'un sang rédempteur. Trump se voit comme le nouveau Christ de l'Amérique ; il en a jusqu'aux stigmates.

    D'ailleurs est-il toujours pleinement conscient de la portée iconique des postures qu'il adopte ? Peut-être que oui, peut-être que non, et à la rigueur qu'importe puisque l'image ne prend son sens que dans le regard d'autrui. Chacun est libre d'interpréter ce qu'il voit comme autant d'indices signifiants, la vie n'est qu'une mosaïque de sens et le candidat à la présidence laisse à son audience le soin de composer avec.

    C'est d'autant plus impressionnant que Donald Trump, qui sait parfaitement toute l'importance du récit imagé, se fait le démiurge de sa propre geste. Il n'attend pas que d'autres construisent à sa place son image et on le sent assez soucieux du «qu'en penseront-ils ?» de la postérité. Que l'on ne s'y trompe pas, ceci est finalement assez rare dans la sphère politique car si beaucoup aiment à se projeter dans la figure du sauveur, peu sont ceux à y parvenir. Il n'est qu'à se souvenir du discours sur fond de pyramides d'Emmanuel Macron au soir de sa victoire. L'image avait de quoi laisser perplexe tant la symbolique était tout à la fois trop simple ou trop complexe. C'était d'autant plus raté que pour se concrétiser, l'idée doit faire corps avec son porteur, las on sentait ici le symbole désincarné.

    Nous avons tendance à négliger le fait que les États-Unis sont encore un pays jeune et à la recherche de ses héros.

    Ophélie Roque

    Mais alors pourquoi Trump réussit là où d'autres échouent ? C'est que la raison se construit autour de la nuance et du compromis, or - dans une époque souvent saturée de discours tièdes et «sensés» - l'évidente simplification des idées séduit. N'est fort que ce qui est simple. On peut le déplorer mais c'est ainsi, et que ceux qui s'en offusquent aillent cracher sur le tableau «La Liberté guidant le peuple» de Delacroix puisque après tout, elle aussi, est construite autour d'une allégorie à la subtilité toute discutable.

    Surtout, Donald Trump s'inscrit dans une ascendance iconographique millénaire et reprend à son compte l'image du chevalier chrétien. N'oublions pas qu'alors seule la légitimation de l'Église pouvait créer un sentiment d'ordre dans ce qui n'était encore qu'une nichée de chevaliers suants, bedonnants et violents. En échange, elle se servait de la puissance de ces bras souillés pour constituer (et se constituer) un intermède de paix et de prospérité. Aussi, les évangélistes actuels usent de Trump comme d'une violence nécessaire qui leur sert à protéger leur foi quand bien même l'individu franchirait mille fois les limites de la décence la plus élémentaire. Nous sommes presque dans une symbiose entre espèces, chacune prête à l'autre et reçoit en retour. Argent contre influence, violence contre respectabilité.

    C'est d'autant plus vrai que le candidat a la même ambiguïté que la figure du chevalier qui devient inquiétante en diable quand ce dernier vagabonde licol au cou et sans attaches. Donald Trump c'est la violence mise au service de ceux qu'il entend représenter : à savoir les «white trash» et autres névrosés de la Rust Belt. Il souhaite parler aussi bien à l'ouvrier désargenté qu'au pasteur prêchant dans son église coincée entre un drugstore et une station essence. L'Amérique des paumés. L'Amérique des tréfonds. Celle qui existe aussi et demande à ne pas être enterrée tout de suite.

    Trump n'est ni le Chevalier au Lion (qui, lui, est prudent et réfléchi) ni le naïf Perceval, c'est le Roland furieux de L'Arioste. C'est la force brute du mercenaire qui s'échappe dans les pourtours de l'incontrôlé. Qu'on se le dise (et que ceci nous plaise ou non !) pour gagner il n'a nul besoin d'avoir l'aval de la Silicon Valley ou d'être encensé par l'establishment culturel. Il a su inscrire un monde changeant et complexe dans l'arène qui voit se combattre les forces du bien et du mal. La vision est peut-être simpliste mais qu'importe puisque, pour une bonne partie de l'Amérique, celle-ci fait sens ! N'oublions pas que nous sommes un vieux continent qui traîne après lui des siècles de désillusions politiques et que nous avons tendance à négliger le fait que les États-Unis sont encore un pays jeune et à la recherche de ses héros.

  • USA : 50.000 personnes au Congrès eucharistique national à Indianapolis

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    D'Anne Van Merris sur zenit.org :

    Le 10e Congrès eucharistique national se déroule aux USA du 17 au 20 juillet 2024 © eucharisticcongress.org/ 

    États-Unis : 50 000 personnes au Congrès eucharistique national 

    Le 10e Congrès eucharistique national se tient à Indianapolis du 17 au 20 juillet

    16 juillet 2024

    Ce mercredi 17 juillet 2024, près de 50 000 personnes se rassembleront à Indianapolis pour participer au 10e Congrès eucharistique national. Il s’agira d’une première aux États-Unis depuis 83 ans, car les congrès nationaux ont été interrompus lors de la Seconde Guerre mondiale, et n’ont jamais été relancés ensuite.

    Depuis le 17 mai 2024, des milliers d’américains marchent derrière le Saint-Sacrement à travers les États-Unis. Les quatre routes du pèlerinage eucharistique se rejoignent désormais, afin de vivre plusieurs jours de rencontre et de prière autour du thème « Ceci est mon corps ».

    « Dieu entend nos prières pour le renouveau de notre Église. Il y répondra par une transformation de nos cœurs qui changera notre vie », disent les organisateurs du Congrès. Cette rencontre « est une invitation à faire l’expérience d’un profond renouveau personnel afin que nous puissions être envoyés pour partager l’amour du Christ avec un monde qui en a désespérément besoin ».

    Le pape François a nommé le cardinal Luis Antonio Tagle, pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation, pour le représenter lors du Congrès. Le prélat philippin sera accompagné du P. Michael Fuller, secrétaire général de la Conférence épiscopale des États-Unis (USCCB), et de Don Jorge Torres, secrétaire de la Commission épiscopale pour le clergé, la vie religieuse et les vocations.

    Le Saint-Père a écrit un message à son envoyé spécial en lui demandant de transmettre sa bienveillance aux participants du Congrès, et de les encourager à vouer un culte encore plus grand à l’Eucharistie, afin qu’ils « puissent connaître une époque plus heureuse et une prospérité spirituelle ». « Tous les participants à cet événement seront encouragés à ce qu’unis à Jésus dans le Très Saint-Sacrement de notre Rédemption, ils prennent pleinement conscience des dons universels qu’ils reçoivent de la nourriture céleste et puissent les transmettre aux autres », a souhaité le pape François le 29 juin.

    États-Unis : 50 000 personnes au Congrès eucharistique national  | ZENIT - Français

  • Les carmélites de Compiègne bientôt canonisées

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    Du National Catholic Register (Kelsey Wicks) :

    Le pape François ouvre un procès spécial pour canoniser 16 martyres carmélites de la Révolution française

    Les martyres depuis longtemps vénérées comprennent 11 religieuses, trois sœurs laïques et deux externes.

    Blessed Martyrs of Compiègne were guillotined for their faith on July 17, 1794.

    Les bienheureuses martyres de Compiègne ont été guillotinées pour leur foi le 17 juillet 1794.

    archive du 25 février 2022

    Leurs voix ont chanté depuis l'échafaud alors qu'elles allaient à la mort le 17 juillet 1794, pendant le règne de la Terreur, la période effrayante de la Révolution française qui a supervisé l'exécution d'au moins 17 000 personnes.

    À la demande des évêques de France et de l'Ordre des Carmes Déchaussés (OCD), le pape François a accepté le 22 février d'ouvrir un processus spécial connu dans l'Église catholique sous le nom de "canonisation équipollente" pour élever les 16 martyrs carmes de Compiègne sur les autels.

    La canonisation équipollente, ou "équivalente", est, comme le processus de canonisation habituel, une invocation de l'infaillibilité papale par laquelle le pape déclare qu'une personne fait partie des saints du ciel. Elle évite le processus formel de canonisation ainsi que la cérémonie, puisqu'elle se produit par la publication d'une bulle papale. 

    Une longue vénération du saint et une vertu héroïque démontrée sont toujours requises, et bien qu'aucun miracle moderne ne soit nécessaire, la renommée de miracles survenus avant ou après sa mort est prise en compte après étude par la section historique de la Congrégation pour les causes des saints. 

    Cette procédure est très rare. Le pape François a déclaré d'autres saints par canonisation équipollente, comme saint Pierre Faber et sainte Marguerite de Costello, ce que le pape Benoît XVI a également fait pour sainte Hildegarde de Bingen et que Pie XI a accordé à saint Albert le Grand.

    Parmi ces martyres, 11 religieuses, trois sœurs laïques et deux externes. 

    Inspirée par l'action spontanée de la seule novice parmi elles - et la première et la plus jeune à mourir - chacune des 16 membres du couvent carmélite de Compiègne a entonné le Laudate Dominum en montant les marches vers la guillotine. La prieure du couvent a accordé la permission solennelle de mourir à chaque sœur qui, agenouillée devant elle juste après avoir embrassé la statue de la Sainte Vierge dans ses mains, a monté les marches de l'échafaud. La prieure fut la dernière à mourir, sa voix résonnant jusqu'à ce que le métal tranche la tête et le corps.

    Leur mort a calmé la foule et, dix jours plus tard, le règne de la Terreur a lui-même été réduit au silence, un exploit pour lequel les sœurs ont offert leurs exécutions à Dieu.

    Le père John Hogan, carme profès et animateur sur EWTN, a ajouté son poids à la nouvelle de l'action du pape François sur Twitter. 

    "Ces sœurs carmélites sont restées fidèles à la foi, même si l'État exigeait qu'elles embrassent ce qui était finalement une nouvelle religion - le culte du séculier", a-t-il tweeté, ajoutant qu'il y a "de nombreux parallèles avec ce qui se passe aujourd'hui."

    Leur fête restera le 17 juillet. 

    Un plan héroïque pour mettre fin à la terreur

    Béatifiées en 1906, la fidélité des sœurs à leurs vœux et le témoignage remarquable de leur mort ont tout inspiré, des romans tels que Le Chant et l'Échafaud, au cinéma, et même un célèbre opéra intitulé Dialogue des Carmélites, inspiré du livre du même nom écrit par le célèbre romancier et essayiste catholique Georges Bernanos.

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  • Le pape, gardien de la Tradition

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    De Roland Millare sur Crisis Magazine :

    Le pape, gardien de la tradition

    Une interdiction totale empêchant les prêtres diocésains de célébrer la Messe traditionnelle serait contraire au rôle de l’Église en tant que gardienne attentive de la forme vivante de la tradition.

    Il y a eu des rumeurs concernant l'avenir (ou l'absence d'avenir) de la messe traditionnelle en latin (MLT) dans la paroisse moyenne. Dans le monde post- Traditionis Custodes, il y a eu toute une série de restrictions imposées à la célébration de la Messe traditionnelle en latin, qui varient selon l'évêque d'une église locale particulière.

    Une interdiction totale de célébrer la messe traditionnelle en langue française par les prêtres diocésains serait certainement un coup fatal au motu proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI et irait à l’encontre du rôle de l’Église en tant que gardienne attentive de la forme vivante de la tradition. Et cela ne serait certainement pas cohérent avec les appels constants à « l’écoute » et à « l’accompagnement ».

    Dans L’ Esprit de la liturgie, le cardinal Joseph Ratzinger décrit l’Église comme semblable à un jardinier :

    De même qu’un jardinier prend soin d’une plante vivante pendant son développement, en prêtant une attention particulière au pouvoir de croissance et de vie de la plante et aux règles auxquelles elle obéit, de même l’Église doit accorder un soin respectueux à la liturgie à travers les âges, en distinguant les actions qui sont utiles et curatives de celles qui sont violentes et destructrices.

    Par extension de cette analogie, Ratzinger décrit le Souverain Pontife comme le maître jardinier, qui « ne peut être qu’un humble serviteur du développement légitime et de l’intégrité et de l’identité durables de la liturgie ».

    Dans une récente interview, le liturgiste italien Andrea Grillo a exprimé ses réserves quant au désir du pape Benoît XVI d’un enrichissement mutuel entre les deux formes du rite romain, le qualifiant de « stratégie et de théologie totalement inadéquates, alimentées par une abstraction idéologique ». Je soutiens que le pape Benoît XVI était motivé par la sagesse pastorale concrète et par la charité. Sa théologie était toujours orientée vers une herméneutique de continuité et de communion . Surtout, il a pris au sérieux l’exhortation à garder le dépôt qui lui avait été confié (1 Timothée 6, 20).

    Contrairement à Grillo, ce qui a nourri Benoît XVI, c'est la sagesse de l'Écriture et de la Tradition. Cette dernière est bien exprimée par saint Vincent de Lérins , que le pontife actuel invoque très fréquemment :

    La véritable Église du Christ, gardienne attentive et prudente des dogmes qui lui sont confiés, n’y change rien, n’y soustrait rien, n’y ajoute rien. Elle ne retranche pas ce qui est nécessaire, n’ajoute rien de superflu, ne perd pas ce qui lui appartient, ni n’usurpe ce qui appartient à autrui. Mais, avec toute sa science, elle s’applique à un seul point : traiter avec fidélité et sagesse l’ancienne doctrine, perfectionner et polir ce qui, depuis l’antiquité, a pu rester informe et sans forme. La tâche de l’Église est de consolider et de fortifier la doctrine, de garder ce qui a déjà été confirmé et défini. (Commonitorium, 23.16-17)

    En tant qu’humble serviteur du dépôt, Benoît XVI était animé par une idée concrète : le rôle de l’Église est de garder à la fois la lex credendi et la lex orandi . Et pour Benoît XVI, la Messe liturgique traditionnelle et le Novus Ordo sont « l’expression de la même  lex orandi  de l’Église ».

    De manière cohérente, Benoît XVI a voulu corriger l’idée selon laquelle la liturgie est quelque chose qui peut être manipulé, fabriqué ou remodelé selon nos propres caprices. Benoît XVI a voulu corriger l’idée selon laquelle la liturgie est quelque chose qui peut être manipulé, fabriqué ou remodelé selon nos propres caprices.

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  • L'accord économique de l'UE étend les « idéologies laïques » à l'Afrique, avertissent les évêques nigérians

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    De Ngala Killian Chimtom sur le Catholic Herald :

    L'accord économique de l'UE étend les « idéologies laïques » à l'Afrique, avertissent les évêques nigérians

    15 juillet 2024

    Les évêques catholiques du Nigeria appellent à des changements dans l'accord de coopération économique entre l'UE et l'Afrique, affirmant qu'il pourrait forcer les nations africaines à adopter des politiques sur la sexualité, l'avortement et le genre contraires aux valeurs sociales, culturelles et religieuses de ces nations.

    « L'accord semble inoffensif et attrayant à première vue, mais en réalité, il est soigneusement mélangé à des idéologies laïques post-modernes qui sapent considérablement les croyances morales, culturelles et religieuses des citoyens nigérians », ont déclaré les évêques du pays dans un communiqué du 12 juillet.

    L’« Accord de Samoa » est un cadre de coopération entre les membres de l’UE et 79 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, totalisant ensemble une population d’environ deux milliards de personnes.

    Il établit six domaines prioritaires, notamment les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance, la paix et la sécurité, le développement humain et social, la croissance et le développement économiques inclusifs et durables, la durabilité environnementale et le changement climatique, ainsi que la migration et la mobilité.

    Lors de son lancement en novembre 2023, les négociateurs de l’UE ont salué l’accord comme une plateforme qui profiterait à tous.

    « Il fournira un cadre modernisé pour revitaliser nos relations avec le plus grand groupe de pays partenaires afin de fournir une plateforme de dialogue et de coordination pour faire face ensemble aux défis de notre époque », a déclaré Jutta Urpilainen, commissaire européenne chargée des partenariats internationaux et négociatrice en chef.

    « Nous ferons tout notre possible pour exploiter la puissance collective de nos quatre régions », a déclaré Urpilainen. « L’UE et ses États membres – en tant qu’équipe Europe – ont lancé des programmes d’investissement ambitieux dans les trois régions, et nous nous efforçons de les mettre en œuvre », a-t-elle déclaré.

    Cependant, selon les évêques catholiques du Nigeria, l'accord contient d'autres dispositions non annoncées qui, selon eux, sont inquiétantes.

    Dans un document intitulé « Menaces pour la souveraineté et les valeurs du Nigéria dans l'accord de Samoa », publié le 12 juillet, la Conférence des évêques catholiques du Nigéria (CBCN) affirme que même si l'accord offre des avantages attrayants, son langage cache des idéologies cachées qui non seulement contredisent les valeurs du Nigéria mais constituent également une menace pour la souveraineté de la nation.

    Se décrivant comme des « gardiens et des guides, profondément engagés dans la croissance morale, religieuse et culturelle de notre cher pays », les évêques ont déclaré que les autorités civiles du Nigeria pourraient ne pas être pleinement conscientes des implications du langage nuancé du document.

    Ils se sont plaints du fait que l’accord « donne un statut de droit international à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, à l’éducation sexuelle complète et à l’avortement à travers ses références prolifiques aux approches de genre et à l’expression « santé et droits sexuels et reproductifs » ».

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  • Affaire Rupnik : un procès qui n’en finit pas; le sien et celui de ses œuvres

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    Rupnik. Un procès qui n’en finit pas. Le sien et celui de ses œuvres

    Le Pape François l’a dit et l’a écrit à plusieurs reprises : il préfère entamer des procès à la durée et à l’issue indéterminées plutôt que de prendre des décisions prématurées et imprudentes.

    Il a pourtant mis en branle une « procédure », au sens judiciaire du mot, qui semble franchement dépasser les bornes en matière de délai. Il s’agit du procès pour abus spirituels et sexuels, avec des dizaines de victimes, à l’encontre de l’ex-jésuite Marko Ivan Rupnik, 69 ans, un artiste de renommée internationale dont les mosaïques ornent des dizaines de lieux sacrés dans le monde entier, y compris les palais du Vatican et le sanctuaire de Lourdes.

    La photo ci-dessus est la reproduction d’un détail de la grande mosaïque de la chapelle « Redemptoris Mater » au Vatican, dans laquelle le P. Rupnik s’est représenté lui-même tenant la palette de couleurs, avec le cardinal Tomáš Spidlik (1919-2010) à ses côtés, son maître spirituel, ainsi que sa compatriote et amie Nataša Govekar, 49 ans, qui dirige au Vatican la section théologico-pastorale du Dicastère pour la Communication.

    Les accusations du pèsent sur le P. Rupnik sont à ce point grave que le procès canonique que le Pape François a ordonné au Dicastère pour la Doctrine de la foi d’instruire contre Rupnik le 27 octobre dernier n’est pas le premier mais bien le troisième procès à son encontre.

    Le procès numéro 1 remonte à janvier 2020, et la Congrégation pour la Doctrine de la foi avait chargé la Compagnie de Jésus de l’instruction, à la suite d’une dénonciation contre le P. Rupnik pour avoir donné l’absolution en confession à un complice dans un péché « contre le sixième commandement ». Les juges, qui n’étaient pas tous jésuites, avaient considéré à l’unanimité que cette accusation gravissime était bel et bien fondée. Et c’est sur cette base que la Congrégation, à l’époque présidée par le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, s’était préparée à rendre son jugement.

    Étonnamment, cependant, au moment même où Rupnik attendait son jugement et alors que la Compagnie de Jésus lui avait déjà imposé des mesures disciplinaires, y compris une interdiction de prêcher, le Pape François, le 6 mars 2020, l’avait chargé de prêcher la première méditation de Carême devant les hauts dignitaires de la Curie vaticane, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique.

    En mai, la Congrégation rendait son jugement, qui comprenait l’excommunication « latae sententiae ». Et nouvelle surprise : quelques jours après – certains disent quelques heures après – et en tout cas le même mois, comme cela a été confirmé dans un communiqué ultérieur de la Compagnie de Jésus, l’excommunication était levée.

    Et qui pouvait bien lever une excommunication de ce genre sinon le seul qui soit au-dessus de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, c’est-à-dire le Pape ?

    *

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  • La dévotion au scapulaire enflamme le Danemark

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    De Bénédicte Cedergren sur le NCR :

    « Le Danemark est en feu » grâce à la dévotion au scapulaire brun inspiré de Marie

    Après avoir entendu l'appel de la Sainte Mère lors d'une retraite, le Père Daniel Steiner Ebert a depuis enrôlé et investi plus de 300 personnes.

    Le père Daniel Steiner Ebert, représenté au centre tenant le scapulaire brun, inscrit et revêt un paroissien de la dévotion mariale.
    Le père Daniel Steiner Ebert, représenté au centre tenant le scapulaire brun, inscrit et revêt un paroissien de la dévotion mariale. (Photo : Photo de courtoisie)

    COPENHAGUE, Danemark — Depuis près de deux ans, le père Daniel Steiner Ebert parcourt le Danemark à la demande des paroissiens pour enseigner le Scapulaire brun, une dévotion qui lui tient à cœur depuis son adolescence.

    « Dans ma jeunesse, j’étais tout sauf catholique », a déclaré au Register le père Ebert, du diocèse de Copenhague. « J’allais à l’église, mais j’ai fait beaucoup de mauvaises choses. »

    « Quand j’étais adolescent, je me suis mis à me battre pour évacuer ma tristesse, ma colère et ma frustration. J’ai rencontré beaucoup de filles, j’ai commencé à consommer de la drogue et j’ai été arrêté pour vol de voiture. »

    Mais tout a changé pour le jeune Daniel, alors âgé de 16 ans, lorsqu’il a assisté à un service de louange et d’adoration dans son pensionnat évangélique. Soudain, submergé par un sentiment de mal, le jeune Danois s’est précipité dehors, serrant son rosaire et criant : « Je choisis Jésus-Christ. »

    « Soudain, j’ai vu des milliers de sphères lumineuses s’approcher. Leur lumière est devenue plus forte et la sphère la plus proche de moi a commencé à former lentement un visage : j’ai vu le visage de Jésus. C’était le même visage humain que celui du Suaire de Turin, mais sans aucune blessure, douleur ou souffrance. »

    Dieu m’a parlé clairement, se souvient le père Ebert. « Il m’a dit : « Tu seras à moi. » »

    Après une année de rééducation à l'étranger, le père Ebert revient au Danemark, reprend ses études et travaille comme instituteur. Il fait également sa première communion et reçoit le sacrement de confirmation.

    Avec l’aide du père carme Wilfrid Stinissen et des frères carmes de Norraby Kloster en Suède, « j’ai discerné ma vocation », explique le père Ebert, « que j’avais reçue plusieurs années auparavant, cette nuit-là à mon école, sans la comprendre. »

    « Quand le moment est venu, j’ai décidé de m’inscrire au séminaire », explique le père Ebert, qui a dû renoncer à son nouveau rêve de se marier et d’avoir une famille. « Je suis entré au séminaire à 25 ans et j’ai été ordonné huit ans plus tard, à 33 ans, le jour de la fête de la Transfiguration. »

    Père Daniel Steiner Ebert
    Le père Ebert concélébre la Sainte Messe. (Photo : Bénédicte Cedergren/EWTN News)

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  • De fervents catholiques ont le vent en poupe...

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    L'Espagne a remporté à juste titre son prochain titre contre l'Angleterre hier en finale du Championnat d'Europe. Il y a quelques jours, le sélectionneur espagnol Luis de la Fuente a avoué sa foi dans une interview accordée à Cope, un magazine de la Conférence épiscopale espagnole. Pour lui, le signe de croix avant le match n’est pas une superstition mais un signe de foi. De la Fuente avait déjà déclaré dans une interview au journal espagnol El Mundo que la vie n'a aucun sens si l'on ne croit pas en Dieu. "C'est quelque chose que vous devez vivre, cela aurait dû vous être expliqué. Je suis religieux parce que je choisis de l'être. Je viens d'une famille religieuse, mais tout au long de ma vie, j'ai eu beaucoup de doutes et je me suis éloigné de la religion. loin." Mais plus tard, il a retrouvé la foi et a décidé de s’appuyer sur Dieu dans tout ce qu’il faisait. "Il n'y a pas une, mais mille raisons de croire en Dieu. Sans Dieu, rien dans la vie n'a de sens." voir ICI

    La star du tennis espagnol Carlos Alcaraz a remporté la finale de Wimbledon hier. Alcaraz est un fervent catholique et a visité le sanctuaire marial mexicain de Guadalupe en 2023. Il a rendu compte de cette visite sur Instagram fin novembre et a publié quatre photos. Avec plus de 300 000 likes, il a reçu de nombreuses approbations. Sur l'une des photos, on peut le voir à l'entrée avec une rose à la main. De nombreux pèlerins apportent des roses en offrande à Notre-Dame. Sur d'autres photos, la star du tennis est visible devant l'image miraculeuse de Notre-Dame. (ICI)

    Trump nomme un fervent catholique comme colistier : JD Vance (source)

    Vance s'est converti à la foi catholique en 2019 et apprécie le docteur de l'Église Augustin d'Hippone – les partisans de l'avortement aux États-Unis réagissent déjà avec horreur. 

    Washington DC (kath.net/pl) Il y a quelques heures, la convention du Parti républicain à Milwaukee, dans le Wisconsin, a officiellement nommé l'ancien président américain Donald Trump comme nouveau candidat républicain à la présidentielle. Trump avait récemment annoncé qu'il nommait JD Vance (photo) comme colistier, ce qui signifie que Vance deviendrait vice-président si Trump remportait les élections. Vance deviendrait alors seulement le deuxième vice-président catholique de l’histoire des États-Unis. Il est marié à Usha Vance, l'enfant d'immigrants indiens et hindous. Le couple a trois enfants. Vance siège actuellement au Sénat américain pour l'État de l'Ohio.

    Au cours de son enfance chaotique, il a grandi protestant avec des contacts, notamment des pentecôtistes. En 2019, il a reçu le baptême catholique. Vance a cité l'influence des catholiques dans sa vie qu'il admirait, y compris un oncle par alliance, et les écrits d'intellectuels catholiques, dont Augustin et l'historien et philosophe français René Girard, comme raisons de son choix du catholicisme. "Il est très ouvert et fier de sa foi, mais ce n'est pas cet excès de piété qui semble un peu faux", a déclaré Sohrab Ahmari, chroniqueur, auteur et éditeur lui-même converti au catholicisme en 2016.

    Vance a une biographie politique inhabituelle. Cet homme de près de 40 ans a longtemps critiqué ouvertement Trump au sein du parti républicain – il se décrit lui-même comme un « gars de jamais Trump ». Puis, selon ses propres déclarations, il a modifié son évaluation au cours de la présidence de Trump.

    Vance est considéré comme un orateur doué et défend des positions pro-vie ; il estime que l'avortement ne devrait être disponible qu'en cas de viol et d'inceste ou si la vie de la mère est en danger. Son élection est applaudie par les groupes pro-vie. Carol Tobias, présidente de National Right to Life, a qualifié Vance d'« excellent choix ». « National Right to Life estime que le sénateur Vance est un excellent choix pour le poste de vice-président », a-t-elle déclaré. « Il s’engage à promouvoir le droit à la vie et à protéger les femmes et leurs enfants à naître. »

    Les partisans de l'avortement réagissent avec horreur à la nomination de Vance. Liberté reproductive pour tous : « La sélection par Donald Trump de JD Vance comme colistier est une preuve supplémentaire que l’administration Trump ne recule devant rien pour interdire tous les avortements. Ne vous y trompez pas, Trump l’a choisi à cause – et non malgré – de ses positions anti-avortement. Une administration Trump-Vance sera l’administration la plus dangereuse de l’histoire de ce pays pour l’avortement et la liberté reproductive. Nous devons réélire le président Biden et le vice-président Harris… »

    Enfant, Vance a été confronté à la violence domestique, à la toxicomanie, à la pauvreté, à l'itinérance intermittente, aux multiples divorces de sa mère et à des violences verbales incessantes. Après le lycée, il rejoint le Corps des Marines des États-Unis, où il sert comme attaché de presse pendant la guerre en Irak. Il étudie ensuite les sciences politiques et la philosophie, puis le droit. En 2016, il publie son roman autobiographique, qui est également un livre de non-fiction : « Hillbilly Elegy : L'histoire de ma famille et d'une société en crise ». L’œuvre est devenue un best-seller et a ensuite été adaptée au cinéma. Dans ce document, Vance décrit la vie des gens de la classe ouvrière à travers l'histoire de sa famille blanche de classe inférieure.

    Lien connexe : Rod Dreher interviewe Vance en 2019 à propos de sa conversion :"JD Vance devient catholique"

  • Réflexion sur l’état actuel de la foi catholique en Irlande

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    De sur le CWR :

    Réflexion sur l’état actuel de la foi catholique en Irlande

    Les catholiques irlandais se sentent « blessés et abandonnés », affirme le théologien David Deane. « Ceux dont la foi ou le caractère est faible ou craintif, ceux dont le besoin d’être aimés et reconnus est une part trop importante de leur nature, ne se contentent pas d’abandonner la foi, mais rejoignent les foules qui s’y opposent. »

    Croix irlandaise haute au rocher de Cashel dans le comté de Tipperary, en Irlande. Crédit : Marie-Lise Van Wassenhove via Flickr (CC BY-NC 2.0).
    Pendant des siècles, l'Irlande est restée un pilier de la foi catholique, malgré de terribles persécutions. Ce petit pays situé aux confins de l'Europe est devenu l'un des premiers exportateurs mondiaux de missionnaires.

    Mais depuis près de cinq ans, l’Irlande – le « pays des saints et des érudits » – n’a pas eu un seul cardinal électeur.

    Le seul cardinal actuel d'Irlande, Seán Brady, a eu 80 ans en août 2019. Conformément aux règlements de l'Église, les cardinaux qui atteignent l'âge de 80 ans ne peuvent plus voter lors d'un conclave papal.

    Le pape François n’a pas hésité à nommer de nouveaux cardinaux. En fait, il a nommé près  des trois quarts  de tous les cardinaux votants existants. Et il est clair que le pontife actuel a mis l’accent sur la création de cardinaux en Afrique subsaharienne et en Asie.

    Si l'on considère uniquement l'Europe, les chiffres sont assez frappants : la France compte 6 cardinaux votants, l'Italie 14, l'Espagne 7, le Portugal 4, la Grande-Bretagne 2, la Suède 1, mais l'Irlande n'en a aucun.

    Ce n’est un secret pour personne que l’Irlande a connu une sécularisation rapide au cours des dernières décennies. Pourtant, il existe sans aucun doute des Irlandais qui continuent à se préoccuper des questions religieuses.

    Maolsheachlann Ó Ceallaigh, un Dublinois qui gère le blog  Irish Papist et est l'auteur de Inspiration from the Saints, ne croit pas que le Vatican cherche à envoyer un message particulier en privant l'Irlande de cardinal électeur.

    « Je n’ai pas l’impression que l’Irlande occupe une place importante dans les pensées du pape François », dit-il. « Il est vrai qu’il a passé un certain temps à apprendre l’anglais ici, mais j’imagine que cette petite île ne représente pas une préoccupation majeure pour lui. Il a tout un monde à penser. »

    Cependant, Ó Ceallaigh estime que l’Église a renoncé à l’Irlande dans un avenir proche. « Je pense que la hiérarchie en Irlande a accepté le fait que nous n’allons pas assister à un renversement soudain ou radical de la sécularisation et que la reconstruction de l’Église en Irlande sera une tâche longue et ardue qui prendra plusieurs générations », dit-il. « Ils ont presque certainement raison sur ce point, même si j’aimerais qu’ils soient parfois plus francs. »

    Ó Ceallaigh reconnaît que même de nombreux catholiques irlandais ont assimilé l'idée que l'Irlande est irrémédiablement sécularisée. « La plupart des Irlandais ordinaires ne partagent pas la haine que les médias, les entreprises de divertissement et les autres élites irlandais éprouvent envers l'Église », dit-il. « C'est quelque chose de beaucoup plus insidieux. » Il évoque ensuite des facteurs tels que le consumérisme et l'addiction à la culture pop.

    « Ce n'est pas la haine de l'Église qui empêche les Irlandais d'aller à la messe du dimanche. C'est parce qu'ils préfèrent aller à la jardinerie ou laver leur voiture », explique Ó Ceallaigh.

    Une telle atmosphère aurait été impensable il y a seulement quelques décennies.

    Les Irlandais « ont été l'étoile brillante du catholicisme pendant des siècles », affirme  David Deane , originaire du comté de Tipperary en Irlande et professeur de théologie à l'Atlantic School of Theology en Nouvelle-Écosse.

    Deane dit avoir entendu « une ou deux fois » quelqu’un soulever la question de l’absence d’un cardinal électeur en Irlande, mais pas dans le sens d’une injustice. Il s’agit plutôt d’un « commentaire sur l’état de l’Église en Irlande ».

    Le Vatican « est conscient qu’un effondrement aussi spectaculaire que celui de l’Église en Irlande ne témoigne pas de la bonne gouvernance de l’Église », affirme Deane, ajoutant : « Un effondrement peut se produire malgré la présence de quelques très bons dirigeants, mais il est plus probablement alimenté par un nombre important de dirigeants inefficaces. »

    Pendant des siècles, l’Irlande catholique a été en grande partie engluée dans la pauvreté et la persécution. Lorsque ces conditions se sont améliorées, le catholicisme a connu un tel triomphe en Irlande qu’il a commencé à créer un sentiment de complaisance.

    Dans la seconde moitié du XXe siècle, un nouveau type de problème est apparu concernant de nombreux candidats au clergé.

    « En Irlande, trop de garçons se sont tournés vers la prêtrise pour être accueillis avec enthousiasme par leur famille et leurs voisins et respectés dans leurs villes et villages », explique Deane. « Et lorsque la culture a évolué [vers la laïcité], ils ont voulu être respectés par cette culture. »

    Au cours du dernier quart du XXe siècle, l’Église d’Irlande s’affaiblissait, même si le nombre de fidèles n’avait pas encore chuté. Et avec l’émergence de la crise des abus sexuels commis par le clergé, l’Église allait inévitablement s’effondrer rapidement.

    Les catholiques irlandais se sentent « blessés et abandonnés », explique Deane. « Ceux dont la foi ou le caractère est faible ou craintif, ceux dont le besoin d’être aimés et reconnus constitue une part trop importante de leur nature, ne se contentent pas d’abandonner la foi, mais rejoignent les foules qui s’y opposent. »

    Deane note qu'un « horrible processus d'élimination est en cours ». Mais le côté positif de cet « abattage » est que ceux qui restent seront d'une qualité exceptionnelle.

    « Que reste-t-il ? Des saints et des érudits », dit-il. « Si je devais choisir un contexte pour former des saints au XXIe siècle, je choisirais l’Irlande. Il faut beaucoup de courage, de force et d’intelligence pour être un catholique fort en Irlande aujourd’hui. »

    Bien que l'Irlande ait compté de nombreux saints au cours du premier millénaire chrétien, elle en a curieusement manqué depuis la fin du Moyen-Âge. En fait, un seul saint a été canonisé au cours des 800 dernières années. L'Irlande n'a également jamais eu de pape.

    Deane reconnaît que, historiquement, l’Irlande « a été un peu abusée ».

    « Nous aurions dû avoir quelques saints de plus », affirme Deane. Il souligne que, comme l’Irlande n’avait généralement pas de représentants aux échelons supérieurs de la hiérarchie de l’Église, elle « manquait peut-être d’un peu de l’influence » nécessaire pour obtenir davantage de canonisations ou un pontife.

    Ó Ceallaigh met en avant les causes irlandaises actuelles de canonisation, comme celles du bienheureux John Sullivan et du bienheureux Columba Marmion.

    « La contribution irlandaise à la foi est reconnue dans le monde entier », dit-il, ajoutant : « Nous recevons probablement plus de crédit que nous ne le méritons à ce stade, compte tenu de notre retard par rapport à nos ancêtres. 

  • Le pape François a rédigé la préface du livre « Femmes et ministères dans l'Église synodale »

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    De Walter Sánchez Silva sur CNA :

    Le pape François rédige la préface du livre « Femmes et ministères dans l'Église synodale »

    Le pape François a écrit la préface du livre « Femmes et ministères dans l’Église synodale », rédigé par trois théologiens et deux cardinaux qui ont participé à la réunion du Conseil des cardinaux, C9, en février dernier au Vatican. 

    Les théologiens, a noté Vatican News, sont la sœur salésienne Linda Pocher, professeur de christologie et de mariologie à l'Auxilium de Rome; qui a également écrit l'introduction du livre; Jo Bailey Wells, une femme évêque anglicane et sous-secrétaire générale de la Communion anglicane; et Giuliva Di Berardino, femme consacrée de l'Ordo Virginum du diocèse de Vérone en Italie, liturgiste, enseignante et organisatrice de cours de spiritualité et d'exercices spirituels.

    Les cardinaux sont Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg et rapporteur général du Synode sur la synodalité, qui a déclaré en 2023 qu'« avec le temps » le pape pourrait autoriser l'ordination de femmes ; et Seán Patrick O'Malley, archevêque de Boston et président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

    Préface du pape François

    La préface a été publiée dans son intégralité dans L'Osservatore Romano , le journal du Vatican.

    Dans le texte, le Saint-Père déplore que « le drame des abus nous ait obligés à ouvrir les yeux sur le fléau du cléricalisme, qui ne concerne pas seulement les ministres ordonnés, mais aussi une manière déformée d'exercer le pouvoir au sein de l'Église dans laquelle tout le monde peut tomber : même les laïcs, même les femmes ».

    Le pontife note que « une certaine souffrance des communautés ecclésiales concernant la manière dont le ministère est compris et vécu n’est pas une réalité nouvelle ».

    Le pape François déclare ensuite : « En les écoutant sans jugement et sans préjugés, nous nous rendons compte que dans de nombreux endroits et dans de nombreuses situations, ils souffrent précisément du manque de reconnaissance de ce qu’ils sont et de ce qu’ils font et aussi de ce qu’ils pourraient faire et être si seulement ils avaient l’espace et l’opportunité. »

    « Les femmes qui souffrent le plus sont souvent les plus proches, les plus disponibles, les plus préparées et prêtes à servir Dieu et son Royaume », a-t-il noté.

    « La réalité est cependant toujours plus grande que l’idée », affirme le pape, « et lorsque notre théologie tombe dans le piège des idées claires et distinctes, elle se transforme inévitablement en un lit de Procuste (norme arbitraire), qui sacrifie la réalité, ou une partie de celle-ci, sur l’autel de l’idée. »

    Les femmes dans l'Église et le diaconat féminin

    La question des femmes dans l’Église apparaît dans l’ Instrumentum laboris (document de travail) de la deuxième phase du Synode sur la synodalité, qui aura lieu en octobre 2024 au Vatican.

    Le texte souligne « la nécessité de donner une plus grande reconnaissance » aux charismes et aux vocations des femmes qui, « en vertu du baptême, sont dans une condition de pleine égalité, reçoivent la même effusion des dons de l'Esprit et sont appelées au service de la mission du Christ ».

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  • Guerre contre l'avortement : la leçon qui nous vient de Pologne

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    De Luca Volontè sur la NBQ :

    La guerre contre l'avortement, la leçon de la Pologne

    La défaite au Parlement de la tentative de dépénaliser les soins liés à l'avortement montre que, malgré la dérive totalitaire et antichrétienne du gouvernement voulu par l'UE, lorsque l'Église et la société défendent l'esprit du peuple, il est possible de remporter d'importantes victoires politiques.

    15_07_2024

    Le retour à un régime totalitaire et anti-chrétien en Pologne n'est pas une vue de l'esprit. Outre la persécution extrêmement grave du père Michal Olszewski décrite dans notre journal, les tentatives continues du gouvernement d'imposer l'avortement, une violation radicale de tous les droits de l'homme et des preuves scientifiques, montrent clairement que le gouvernement polonais de centre-gauche, dirigé par Donald Tusk et fortement soutenu et encouragé par Bruxelles, est en train de se transformer en un régime totalitaire.

    Cependant, l'opposition politique, sociale et de l'Église catholique fait preuve d'un haut degré de vivacité et de cohérence, fruit de l'esprit et de la culture d'un peuple qui a toujours lutté et manifesté publiquement pour défendre son identité catholique contre les tyrans et les régimes de toutes les époques.

    Vendredi dernier, le 12 juillet, nous avons eu le dernier test de la cohérence et de la détermination polonaises avec la défaite du Premier ministre polonais Donald Tusk et de son gouvernement, lorsqu'une majorité interpartis au Parlement a rejeté le projet de loi qui aurait élargi le champ d'application de la loi anti-avortement : 218 législateurs ont voté contre la dépénalisation de l'aide à l'avortement, 215 ont voté pour et deux se sont abstenus, alors que les partis majoritaires sont censés avoir 243 députés. La disposition actuelle, selon laquelle les personnes reconnues coupables d'avoir aidé à un avortement risquent jusqu'à trois ans de prison, reste donc en vigueur.

    Le Premier ministre Tusk, "catholique et populaire" auprès de son groupe parlementaire "Coalition civique" et de la gauche, a soutenu le projet de loi. Vingt-quatre députés du "Parti populaire polonais agraire", bien que membres de la coalition, ont voté contre l'amendement du gouvernement et ont permis, avec l'opposition, le maintien des règles actuelles. La libéralisation de l'avortement est un élément clé du programme de Tusk, une demande explicite de la gauche et une "opportunité" politique de répondre aux protestations des féministes, aux exigences des autorités institutionnelles européennes et aux intérêts des grandes multinationales dans le meurtre des innocents.

    Les réactions au vote de vendredi ont été très claires : les députés de gauche de Lewica ont réaffirmé qu'ils réintroduiraient la réforme législative jusqu'à ce qu'elle soit adoptée ; d'autre part, le président de la République Andrzej Duda avait déjà réaffirmé le 10 juillet avec un message "erga omnes" qu'il opposerait son veto à toute tentative de libéralisation de l'avortement ou d'assouplissement des lois actuelles qui limitent sévèrement le meurtre d'innocents.

    Sur cette question cruciale, le clash est total. Il suffit de rappeler que le ministère polonais de la santé avait déjà cédé aux pressions des multinationales productrices de pilules abortives le 10 juin, au lendemain des élections européennes, et autorisé les pharmacies, dont une carte interactive est fournie par le ministère de la santé, à délivrer aux femmes la pilule du lendemain sans prescription médicale. Il s'agit d'une mesure administrative introduite par le gouvernement en réponse au veto présidentiel d'Andrzej Duda contre un projet de loi qui aurait introduit la contraception d'urgence sans prescription médicale.

    Ces derniers mois, plusieurs manifestations en faveur de la vie de l'enfant conçu, en soutien à la maternité, et contre la volonté obstinée de Donald Tusk et de son gouvernement de libéraliser l'avortement, d'attaquer la culture et les valeurs chrétiennes, et d'imposer les nouveaux dogmes LGBTIQI+, se sont multipliées dans les rues et sur les places polonaises. Le 14 avril, des dizaines de milliers de personnes et de familles avaient défilé à Varsovie pour protester contre la proposition du gouvernement de libéraliser l'avortement avant la 12e semaine, tandis que l'Église catholique polonaise avait appelé à une journée de prière "pour la défense de la vie conçue".

    Le 16 juin, pour la 19e fois, la Marche annuelle pour la vie et la famille a été organisée, cette année sous le slogan "Unis pour la vie, la famille et la patrie", avec le patronage et le soutien royal de la Conférence épiscopale polonaise (KEP). Dans pas moins de 16 villes, dont la capitale Varsovie, des marches et des manifestations ont été organisées en grand nombre pour exprimer l'opposition aux projets du gouvernement de libéraliser la loi sur l'avortement, d'introduire des unions civiles entre personnes du même sexe et d'étendre les règles de silence sur les discours de haine.

    L'exemple polonais montre que lorsque l'Eglise et les laïcs défendent, sans les ambiguïtés italiennes, les principes non négociables, à commencer par celui de la vie conçue, les parlementaires peuvent aussi s'unir et ramener des victoires importantes, malgré l'inquiétude d'un retour aux systèmes répressifs et anti-chrétiens du régime communiste, cette fois sous couvert de populaire et de libéral-socialiste. 

  • Cinq théologiens réfléchissent aux défis auxquels l'Église catholique est aujourd'hui confrontée

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    De First Things :

    L'AVENIR DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE
    UN SYMPOSIUM

    par Divers

    Août 2024

    Le Concile Vatican II est-il en train de disparaître dans le rétroviseur de l'Église ? Le pontificat de François a-t-il soulevé de nouvelles questions difficiles sur l'exercice de l'autorité papale ? L'Église romaine est-elle sur le point de devenir non occidentale ? Les papes et les évêques peuvent-ils enseigner efficacement à une époque d'individualisme rampant et de fragmentation sociale ? En bref, Quo vadis ? Quo vadis ? Nous avons demandé à cinq théologiens catholiques de réfléchir aux défis auxquels l'Église catholique est confrontée en ces premières décennies du XXIe siècle, et de tracer la voie à suivre. (-R. R. Reno)

    La gouvernance

    par Christopher Ruddy

    Le pape François est à la fois une cause et un symptôme de la crise actuelle de la gouvernance dans l'Église catholique. Ambiguïté doctrinale délibérée, (in)action flagrante sur les abus sexuels commis par des clercs, centralisation de l'autorité papale au nom de la synodalité, conception problématique de la relation entre l'autorité ordonnée et l'autorité laïque, signaux contradictoires envoyés à une Église allemande qui vacille au bord de l'hérésie et du schisme - ces actions et d'autres encore ont poussé le catholicisme en territoire inconnu.

    Nous sommes confrontés à la triste ironie d'une Église prétendument synodale et décentralisée qui, pour ne citer qu'un exemple apparemment mineur, interdit à certains catholiques fidèles de célébrer le culte dans leur paroisse et dicte aux pasteurs ce qui peut être imprimé dans les bulletins paroissiaux et sur les sites web des paroisses.

    Pourtant, François est aussi un symptôme du processus séculaire qui a indûment centralisé l'autorité ecclésiale à Rome et encouragé un culte de la personnalité papale, souvent à la demande des laïcs. Il en est résulté une conception du pape comme monarque absolu trônant au-dessus du reste de l'Église, oraculaire et isolé.

    Le pape François n'est pas à l'origine de tous ces problèmes et son successeur ne les résoudra pas tous. Comment un responsable ecclésiastique peut-il, par exemple, exercer efficacement son autorité à une époque marquée par la modernité liquide et la crise de confiance ? Trois desiderata semblent particulièrement urgents : l'intégrité doctrinale, la responsabilité et la transparence juridiques, et une culture ecclésiale de la participation et de la responsabilité.

    La doctrine peut sembler un endroit étrange pour commencer une discussion sur la gouvernance ecclésiale. Mais la première tâche de tout évêque - et celle de l'évêque de Rome par-dessus tout - est de prêcher et d'enseigner fidèlement. Le Seigneur n'a proclamé Pierre "rocher" de l'Église qu'après qu'il eut professé que Jésus était "le Christ, le fils du Dieu vivant". L'Église de Rome, pour sa part, a toujours été connue pour la pureté de son enseignement apostolique. John Henry Newman parlait de la papauté, par exemple, comme d'une remora - une "rupture" - contre les innovations déformantes des hérétiques. Le travail de Rome, pour ainsi dire, a été de conserver, et non d'innover :

    On dit, et c'est vrai, que l'Église de Rome n'a pas eu de grand esprit pendant toute la période de la persécution. Par la suite, pendant une longue période, elle n'a pas un seul docteur à montrer ; saint Léon, son premier, est l'enseignant d'un seul point de doctrine ; saint Grégoire, qui se trouve à l'extrémité du premier âge de l'Église, n'a pas de place dans le dogme ou la philosophie. La saine doctrine n'est pas seulement l'affaire des théologiens, mais elle rend possible une bonne gouvernance ecclésiale. Lorsque le dépôt de la foi est sapé, les doctrines deviennent des "politiques" qu'un pape promeut et qu'un autre pape renverse. Le pape devient un président, et une exhortation apostolique un décret. L'Église, bâtie sur la foi apostolique, ne peut être gouvernée de cette manière.

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