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Actualité - Page 2

  • Un influenceur britannique, ancien transgenre, dénonce "un prosélytisme général"

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Théorie du genre : un ancien transgenre dénonce « un prosélytisme général »

    2 juin 2023

    Oli London, un influenceur britannique[1], dénonce les dérives de l’idéologie du genre à la suite de sa « détransition »[2].

    Depuis un an, Oli London est devenu lanceur d’alerte concernant l’idéologie du genre (cf. Genre : 691 médecins soutiennent ceux qui ont lancé l’alerte ). Il prend la parole pour partager son expérience et défendre les enfants. Il souhaite « avertir les autres de ne pas s’infliger des changements de vie aussi drastiques à moins d’en être absolument certain ».

    « C’est moralement répréhensible »

    « En un an, j’ai vu exploser le nombre d’enfants subir des transitions de genre médicales et sociales. Le nombre d’enfants qui changent de genre est aujourd’hui alarmant » relève-t-il.

    « Il y a un prosélytisme général aussi bien dans le système éducatif, les dessins animés, la pop culture, les réseaux sociaux et la société toute entière, pour tenter d’imposer la théorie du genre auprès des enfants » dénonce l’ancien transgenre (cf. Transition de genre : une étude documente la « contagion sociale »).

    « Je refuse que cette idéologie soit imposée aux enfants et aux personnes vulnérables » affirme-t-il. « C’est moralement répréhensible de cibler les enfants avec ces idées et de les encourager à changer de sexe alors qu’ils ne sont pas même pas en âge d’y consentir librement » (cf. « Transition de genre » : le mineur apte à consentir ? ).

    Une évolution du cadre législatif pour les mineurs ?

    « Alors que l’influence des réseaux sociaux donne une visibilité nouvelle à la “dysphorie de genre”, ou au sentiment d’être né dans le “mauvais corps”, il paraît légitime que le sujet soit considéré attentivement par le législateur » ont indiqué, de leur côté, les sénateurs Les Républicains (LR).

    Ils ont créé un « groupe de travail sur la transidentification des mineurs » afin de réfléchir à « la hausse croissante des demandes de changements de sexe chez les enfants et surtout les adolescents » et « d’envisager une éventuelle évolution du cadre législatif concernant les mineurs » (cf. La théorie du genre de plus en plus présente dans la société française ?).

    Le groupe sera piloté par la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio. Il a entamé son travail le 31 mai.

    Préserver la « justice » dans le sport

    Oli London s’engage également pour la défense des femmes dans le sport.

    « Certaines athlètes souffrent de la concurrence déloyale de femmes trans ou de la promiscuité non voulue avec celles-ci dans les vestiaires ». « On voit de plus en plus d’hommes dans les compétitions féminines prendre injustement la place de femmes méritantes » constate-t-il.

    « Un homme biologique aura toujours un avantage significatif contre une femme » ajoute l’ancien transgenre. « Il est fondamental de maintenir les hommes et les femmes biologiques dans des catégories distinctes » afin de « s’assurer que les compétitions sportives demeurent justes » affirme-t-il.

    Protéger les enfants et les femmes

    Aux Etats-Unis, Oli London est aussi porte-parole de Fairness First, une association fondée par Caitlyn Jenner[3] pour aider à protéger les enfants, les parents et les femmes.

    Passant beaucoup de temps aux Etats-Unis, Oli London constate les changements qui s’y produisent. « Entre 2022 et 2023, on a vu des femmes être concurrencées par des trans dans les compétitions sportives, des parents perdre le droit de décider ce qui est le mieux pour leurs enfants et des adolescents être incités à faire de la chirurgie pour changer de sexe, causant ainsi des dommages incommensurables et irréversibles » dénonce-t-il (cf. Il s’interroge sur la « transition » de son fils : un juge lui en retire la garde).

    « La mission de Fairness First est de militer pour que les hommes biologiques ne puissent pas intégrer les compétitions sportives féminines, mettre un terme aux procédures médicales de changement de sexe sur les enfants et exiger que les parents conservent leurs droits parentaux » explique-t-il.

    Dire la vérité

    Son combat commun avec Caitlyn Jenner a été qualifié de « transphobie » (cf. Les partisans de la théorie du genre adoptent une position militante).

    Nous avons « simplement dit la vérité » rétorque Oli London. « Ce ne devrait même pas être un sujet de débat » ajoute-t-il.

    « N’importe quelle personne qui conteste le récit de ces idéologues est traité de “transphobe” ou de “personne haineuse”, alors que nous essayons simplement de protéger les enfants et les femmes » déplore Oli London.

     

    [1] Oli London a été nominé pour le WIBA award, un prix qui récompense les personnalités les plus influentes sur les réseaux sociaux à travers le monde.

    [2] Oli London est un homme devenu femme à l’état civil par le passé avant de faire « marche arrière » il y a un an.

    [3] Caitlyn Jenner est une femme transgenre et un ancien champion olympique.

    Sources : Valeurs actuelles, Pauline Darrieus (26/05/2023) ; 20 minutes (25/05/2023)

  • Les cardinaux désignés par le pape François constituent les deux tiers du Collège cardinalice

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    De Loup Besmond de Senneville (à Rome) sur le site du journal La Croix :

    Vatican : les cardinaux de la « génération François », en position d’élire un pape

    Enquête 

    Pour la première fois, les cardinaux désignés par le pape François depuis le début de son pontificat forment, à partir du 2 juin, les deux tiers du Collège cardinalice, c’est-à-dire la proportion nécessaire pour élire un pape. Mais constituent-ils vraiment une génération cohérente ?

    01/06/2023

    Avec sa soutane écarlate, son surplis de dentelle blanche et sa barrette rouge sur la tête, on le dirait sorti d’un film de Paolo Sorrentino. Depuis deux décennies, le réalisateur italien met en scène des cardinaux. Mais si ce dimanche matin, le cardinal qui franchit la porte centrale d’une église de la périphérie romaine, San Giuda Taddeo Apostolo, semble s’être échappé d’une fiction, c’est qu’il est jeune. Italien, Giorgio Marengo est le benjamin du Collège cardinalice. À 48 ans, et s’il vit jusqu’à 80 ans, il pourra prétendre à entrer en conclave pendant près de trente-deux ans…

    Ce 21 mai, au cours de son homélie, celui qui est préfet apostolique d’Oulan-Bator, en Mongolie, vantera comme le pape argentin, une Église qui grandit « par attraction et non par prosélytisme », et se revendiquera comme faisant partie de « la partie la moins visible de l’Église catholique ». Avant d’adresser quelques mots en mongol à ses lointains paroissiens le suivant en direct par Internet. Venu prendre symboliquement possession de la paroisse romaine qui lui est attribuée, il est l’une des figures de ces cardinaux nommés par François.

    Ces hommes en rouge créés par l’ancien l’archevêque de Buenos Aires atteignent, pour la première fois le 2 juin, les deux tiers du Collège cardinalice, c’est-à-dire la proportion nécessaire pour élire un pape.

    De ces 81 hommes désignés par François, et actuellement en position d’élire le futur pape, parmi les 121 chargés de cette lourde tâche, beaucoup disent à Rome qu’ils sont très « bergogliens », sans vraiment définir ce dont il s’agit. Certains voient dans ce basculement mathématique la preuve que le futur pape sera sur la même ligne que le pape argentin.

    Les cardinaux des « périphéries »

    De fait, les cardinaux de la « génération Bergoglio », interrogés par La Croix, évoquent tous deux mots : les « périphéries » – un concept cher à François – et l’expérience du terrain. Car dès le début de son pontificat, François a choisi de ne plus nommer automatiquement cardinaux les archevêques des grandes villes : Milan, Los Angeles, Paris, Venise n’ont plus de « princes de l’Église » à leur tête. Des pays comme le Lesotho, l’Albanie, le Timor oriental, les îles Tonga ont au contraire vu nommer le premier cardinal de leur histoire, ces dix dernières années.

    « Je me reconnais membre d’une école François, dit franchement l’un d’entre eux, venu d’un pays du Sud. Quand il parle de périphéries, d’Église en sortie, des pauvres, de la nécessité de ne pas demeurer entre quatre murs, ce sont des thèmes qui résonnent en moi. Je m’y retrouve. »

    À ceux qui affirment que le pape argentin privilégie des hommes de terrain, alors que ses prédécesseurs se seraient plutôt tournés vers des théologiens, ce cardinal s’oppose franchement. « Il faut dépasser les caricatures, dit-il. Derrière des pasteurs de terrain, il y a de la théologie. »

    « On sent une sorte d’affinité entre nous »

    « Ce qui nous réunit, c’est seulement la chronologie », estime un autre cardinal nommé par François. « Regardez, entre le cardinal Müller, qui s’oppose au pape, et le cardinal Marengo, à Oulan-Bator, qu’y a-t-il de commun ? » Il poursuit : « Quand je vois un cardinal, je ne me demande pas s’il a été nommé par François, Benoît XVI ou Jean-Paul II. Honnêtement, il n’y a pas de groupe de bergogliens. »

    Mais parlent-ils entre eux ? « Oui, on sent une sorte d’affinité entre nous, plus qu’avec les anciens », répond un cardinal européen, qui évoque même « une sorte de filiation »« Nous sommes tous des hommes de terrain », ajoute-t-il. Il souligne toutefois, comme beaucoup, la nécessité de ne pas voir dans tous les cardinaux créés par François des clones strictement identiques.

    Les futurs électeurs du pape, tous âgés de moins de 80 ans, ont aussi cette spécificité de demeurer, pour la plupart, loin de Rome et de ses rumeurs. Car 66 des 81 cardinaux électeurs de François habitent ainsi aux quatre coins du monde. Seuls 15 résident à Rome.

    « Être loin de Rome a beaucoup d’avantages et quelques inconvénients, résume un cardinal également nommé par François. D’un côté, on échappe aux intrigues romaines et on est sans doute plus conscient de la réelle diversité de l’Église. Mais de l’autre, on ne se connaît pas entre nous, ou uniquement par médias interposés. Avec le risque de caricature qui va avec. »

    Ce cardinal, d’un pays où les catholiques sont très minoritaires, poursuit : « Cela va être très difficile lorsqu’il va falloir élire un nouveau pape. On est partout dans le monde et on ne se connaît pas. »

    Le besoin de se connaître

    Le fait d’avoir tous été nommés par François confère à ces cardinaux une autre particularité : aucun d’entre eux n’a jamais, par définition, vécu de conclave. D’où une appréhension palpable chez certains.

    « J’ai eu une sorte de prise de conscience soudaine début janvier, lors des obsèques de Benoît XVI, raconte un cardinal. Alors que nous formions tous une haie d’honneur autour du cercueil, avant qu’il ne sorte sur la place Saint-Pierre, j’ai levé la tête et je me suis senti pour la première fois appartenir à un corps à part. Nous formons un même Collège, qui a une responsabilité écrasante, et en même temps, nous sommes très peu. La haie que nous formions n’allait même pas jusqu’au fond de la basilique… »

    Cette génération de cardinaux créés par François est ainsi vue avec curiosité par le reste du Collège. « Les cardinaux se sont évidemment déromanisés », dit un cardinal expérimenté qui a, lui, vécu plusieurs conclaves. Il apprécie plutôt la « catholicité » et la jeunesse qui se dégage de ce nouveau groupe, issu des quatre coins du monde.

    « Il y a une variété de pensée, d’attitude pastorale et d’origine géographique. Mais au fond, on ne les connaît pas beaucoup, ajoute la même source. Quand le cardinal Angelo Scola a été nommé par Jean-Paul II, on savait que c’était un grand ponte de l’université du Latran, mais aujourd’hui, on ne comprend pas toujours pourquoi ils ont été choisis. Aujourd’hui, qu’est-ce que je sais d’eux ? Je ne sais rien de leur parcours théologique ou de leur vision de grands sujets universels. »

    C’est précisément en raison de cette méconnaissance que ce cardinal européen dit parler « avec des anciens », mais peu « avec les jeunes ». Comme d’autres, il se renseigne, notamment en lisant les publications de ses futurs compagnons de conclave. « Il faut écouter ce qu’ils disent. Afin que, le moment venu, nous puissions nous tenir prêts, et faire notre choix. »

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    Le Collège cardinalice en chiffres

    Au 2 juin, le Collège cardinalice compte 222 cardinaux, dont 121 de moins de 80 ans, c’est-à-dire électeurs en cas de conclave.

    Parmi les électeurs, 81 ont été nommés par François, 31 par Benoît XVI et 9 par Jean-Paul II. François et Benoît XVI ont tous deux choisi des hommes âgés en moyenne de 67 ans au moment de leur création cardinalice.

    Ils sont 46 électeurs européens, dont 15 sont des Italiens. On compte 21 venus d’Asie, 16 d’Afrique, 16 d’Amérique du Nord et 14 d’Amérique du Sud. Cinq exercent des fonctions en Amérique centrale et trois dans un pays d’Océanie. En tout, 25 sont membres de la Curie ou en sont d’anciens responsables.

    On en compte aujourd’hui quatre électeurs français : Dominique Mamberti, Philippe Barbarin, Jean-Pierre Ricard et Jean-Marc Aveline.

  • Le corps de Sœur Wilhelmina Lancaster a été retrouvé intact dans son cercueil quatre ans après sa mort

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    De Peter Bannister sur la Sélection du Jour :

    Sister Wilhelmina Lancaster

    Black nuns' lives matter : un corps « incorruptible » découvert aux États-Unis ?

    Énigme pour la science ou croyance superstitieuse ? Ces derniers jours, une religieuse afro-américaine a beaucoup fait parler d’elle aux États-Unis… 4 ans après sa mort, le 29 mai 2019 à l’âge de 95 ans. Le corps de Sœur Wilhelmina Lancaster, fondatrice de la communauté des Bénédictines de Marie, Reine des Apôtres à Gower dans le Missouri, a été retrouvé quasiment intact dans son cercueil en bois, ouvert par ses sœurs le 28 avril 2023 afin de transférer sa dépouille mortelle vers leur chapelle.

    Cette découverte a surpris le directeur des pompes funèbres à Gower, Jack Klein, qui avait émis le certificat de décès en 2019, et qui a confirmé que la religieuse n’avait pas été embaumée. Au début, les Bénédictines n’ont pas souhaité rendre la nouvelle publique, mais suite à la divulgation d’un courriel destiné aux familles locales, l’information s’est répandue rapidement, y compris dans les médias internationaux (CNN, Newsweek, NBC NewsThe Guardian…). Fondée par Sœur Wilhelmina à Elmhurst en Pennsylvanie en 1995 mais domiciliée à Gower depuis 2006, la communauté était avant tout connue du grand public pour ses enregistrements musicaux (de chants grégoriens et d’autres morceaux catholiques, la mère supérieure actuelle ayant été corniste à l’Orchestre Symphonique de la ville de Columbus). Plus de 10 000 pèlerins sont pourtant venus de loin vers ce coin reculé du Missouri afin de voir le corps de Sœur Wilhelmina, motivés par la possibilité qu’il puisse s’agir d’un signe divin de sa sainteté. L’évêque Vann Johnston du diocèse de Kansas City-St Joseph a publié un communiqué appelant à la prudence et soulignant la nécessité d’une investigation approfondie afin d’évaluer le phénomène.

    La tradition catholique affirme la réalité de « corps incorruptibles » (plusieurs centaines de cas ayant été attestés dans le passé) d’individus réputés de leur vivant pour leur grande piété, mais dans le cas d’une évaluation positive, Sœur Wilhelmina Lancaster serait la première afro-américaine à rejoindre la liste. Née en 1924 à une époque où beaucoup de congrégations étaient fermées aux noirs, elle entra en vie religieuse en 1941 chez les Sœurs oblates de la Providence à Baltimore – le premier ordre religieux pour les femmes noires américaines, créé en 1829 par Mary Elizabeth Lange de Haïti. Sœur Wilhelmina s’en est séparée en 1995 afin de fonder les Bénédictines de Marie, Reine des Apôtres, collaborant avec un prêtre français de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, P. Arnaud Devillers.

    Quant à d’éventuelles explications scientifiques concernant l’absence de décomposition du corps de Sœur Wilhelmina, certains ont argumenté que cette apparente violation des lois de la biologie n’était pas très surprenante. Nicholas Passalacqua du Western Carolina University a par exemple estimé qu’il faudrait normalement 5 ans pour qu'un corps (sans cercueil) soit réduit en squelette. D’autres spécialistes du secteur funéraire, dont David Hess de Salt Lake City et Barry Lease de Pittsburgh, ont par contre affirmé qu’on aurait dû s'attendre à ce que le corps de Sœur Wilhelmina soit au moins sérieusement décomposé 4 ans après son enterrement. On a par ailleurs attiré l’attention sur l’absence d’odeurs putrides émanant du corps, son poids inhabituel (34-40 kilos plutôt que les 10 attendus dans des circonstances pareilles) et sur le fait que le voile de la religieuse est resté intact tandis que le revêtement du cercueil, fait d’un matériel semblable, s'était complètement détérioré. Le tout dans des conditions humides (le cercueil étant fissuré et le cadavre couvert d’une fine couche de moisissure provoqué par la condensation) qui auraient naturellement favorisé la décomposition.

    Quelle que soit la décision finale de l’Église dans le cas de Sœur Wilhelmina, les « corps incorruptibles » continuent à interroger la science matérialiste. Surtout quand il s’agit de corps retrouvés intacts plusieurs décennies après leur ensevelissement, comme celui du Padre Pio en 2008, 40 ans après son décès en 1968, ou même des siècles après, comme dans le cas de la Vénérable Mariana de Jésus Torres à Quito en Equateur : enterré en 1635, son corps a été découvert intact le 8 février 1906. En France, un cas très connu – mais pas unique – est celui de sainte Catherine Labouré, ensevelie le 3 janvier 1877 et exhumée totalement intacte et souple le 21 mars 1933. Son corps est toujours visible, quoique recouvert d’un masque de cire, dans la Chapelle de la Rue du Bac à Paris.

    Le 29 mai, les Bénédictines de Marie, Reine des Apôtres ont mis le corps de Sœur Wilhelmina Lancaster dans une châsse en verre à l’Abbaye Ste Marie d’Ephèse, où leur vie quotidienne est rythmé par la messe en latin selon la forme « extraordinaire » du missel de 1962. Il est peut-être intéressant de citer ici les propos d'un commentateur sous un long article consacré à Sœur Wilhelmina dans The Pillar, suggérant qu'elle pourrait réconcilier de manière posthume les catholiques américains de tendance « TLM » (Messe traditionnelle en latin) et « BLM » (Black Lives Matter).

    Pour aller plus loin :

    Des milliers de pèlerins pour voir le corps incorrompu de Sœur Wilhelmina

    >>> Lire l'article sur : cath.ch

  • L'Église catholique est en "terrible danger d'effondrement complet dans de nombreux pays" si les cardinaux et les évêques ne s'expriment pas

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    D'Edward Pentin sur son site :

    Professeur Seifert : l'Église catholique est en " terrible danger d'effondrement complet dans de nombreux pays " si les cardinaux et les évêques ne s'expriment pas.

    30 mai 2023

    Le philosophe catholique Josef Seifert a déclaré qu'il voyait un "terrible danger d'effondrement complet de l'Église catholique dans de nombreux pays" à moins que les cardinaux ne s'expriment sur une "crise énorme" au sein de l'Église, une crise qui, selon lui, est peut-être la plus grande à laquelle elle ait jamais été confrontée.

    Dans les commentaires qui ont suivi la publication d'une lettre ouverte qu'il a écrite le 30 avril, appelant tous les cardinaux, évêques et dirigeants de l'Église à défendre la vérité de l'enseignement catholique face au relativisme et à l'éthique situationnelle qui prévalent, Seifert a observé ce qu'il a décrit comme le "silence effrayant" des cardinaux sur cette crise unique qui va "du sommet de l'Église jusqu'en bas".

    Le professeur autrichien respecté, qui a fondé en 2017 l'Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille pour faire contrepoids à l'Académie pontificale pour la vie, autrefois respectée et aujourd'hui dirigée par l'archevêque dissident Vincenzo Paglia, a déclaré que c'est son amour pour la vérité et l'Église, et le fait que des éléments clés de l'enseignement du pape François vont à l'encontre du pape saint Jean-Paul II, qui l'ont incité à mettre la plume à l'encre.

    Il a rappelé que dans son encyclique de 1993 sur l'enseignement moral de l'Église, Veritatis Splendor, Jean-Paul II avait "magnifiquement élucidé" la vérité de la reconnaissance des "actes mauvais non négociables", la défendant contre les positions éthiques relativistes qui "cherchent des échappatoires partout" afin de tenter de justifier "l'adultère, la sodomie, la contraception, l'idolâtrie, l'apostasie, la négation du purgatoire, de l'enfer et du jugement dernier."

    Faisant remonter cette dissidence aux critiques formulées à l'encontre de l'encyclique Humanae Vitae (1968) du pape Paul VI, qui soulignait que l'utilisation de la contraception artificielle était intrinsèquement mauvaise, le professeur Seifert a souligné que l'enseignement de l'Église sur ce sujet avait des racines profondes.

    "La pilule anti-bébé et d'autres, qui sont déjà décrites dans l'Ancien Testament comme gravement désordonnées, sont intrinsèquement mauvaises", a-t-il déclaré. Il a également déclaré que même les anglicans avaient publié des déclarations contre la contraception artificielle, pour ensuite apporter une "contradiction flagrante" à leur enseignement précédent lors de la conférence de Lambeth en 1930, lorsqu'ils sont devenus la première communion ecclésiale à autoriser la contraception.

    En conséquence, a-t-il dit, "une pression énorme" a été exercée sur le pape Paul VI pour qu'il adopte le même changement, mais "l'Esprit Saint l'en a empêché" et Humanae Vitae a été rédigé en maintenant l'enseignement pérenne de l'Église. En outre, a ajouté M. Seifert, "de nouvelles études montrent" que Jean-Paul II, puis Karol Wojtyla, ont "profondément influencé" cette encyclique que les catholiques pratiquants fidèles au Magistère considèrent depuis longtemps comme prophétique. Veritatis Splendor a en effet été rédigée pour contrer la dissidence contre Humanae Vitae.

    Mais le professeur Seifert, maître de conférences en métaphysique et épistémologie à la Ludwig Maximilians Universität de Munich, a déclaré que ces dissensions ont réapparu après la publication en 2016 de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia du pape François, et François lui-même "a commencé à jeter des doutes, voire à nier, le contenu essentiel de l'Écriture sainte et de l'enseignement de l'Église."

    "Il est devenu incompréhensible pour moi qu'aucun des cardinaux, à part les quatre cardinaux dubia, ne se soit clairement exprimé contre de telles erreurs et contre l'obscurcissement de l'enseignement catholique", a expliqué le professeur Seifert. "C'est pourquoi, comme lors de la crise arienne, lorsqu'un évêque, saint Athanase, et de nombreux laïcs se sont précipités pour défendre la vérité, il était nécessaire que même les miseri laici [nous, misérables laïcs] se lèvent pour défendre la vérité".

    Seifert a expliqué que la lettre qu'il a envoyée au Collège des cardinaux a d'abord été envoyée il y a deux ans et demi à un cardinal avec lequel il était en bons termes et qui avait dit que la critique du pape François était un "grand mal qui devrait être éradiqué."

    Lorsque le cardinal a répondu respectueusement mais n'a pas agi, le professeur Seifert a décidé d'adresser la lettre à tous les cardinaux et évêques, "non pas pour qu'elle atterrisse dans des corbeilles à papier", mais parce qu'ils ont le "saint devoir" de mettre en garde leurs frères, en particulier en Allemagne, et le pape "contre toute déviation de l'enseignement perpétuel de la vérité dans l'Église."

    Compte tenu de ce qu'il appelle le "silence effrayant de la majorité des cardinaux et des évêques sur cette crise unique, du sommet de l'Église jusqu'à la base, pendant toute une décennie", il n'est pas optimiste quant à la réponse à son appel.

    Mais il a dit avoir "l'espoir que le Dieu tout-puissant, qui est la vérité, réveillera le feu de l'amour pour la vérité et pour l'Église dans le cœur de tous les cardinaux et évêques, et accordera le don du saint courage à beaucoup d'entre eux, comme il l'a déjà fait pour certains cardinaux et évêques".

    "Je ne suis pas du tout optimiste, mais j'espère vraiment que les cardinaux et les évêques n'assisteront plus passivement à la chute de l'Église que seule une intervention divine peut empêcher", a-t-il ajouté. "Dieu veut se servir de nous tous, mais il choisit surtout les cardinaux et les évêques, tout comme il a choisi saint Paul pour répandre l'Église et saint Athanase pour la sauver de l'arianisme et de la destruction.

    Interrogé sur les conséquences possibles d'une telle décision, M. Seifert a répondu : "Je vois un terrible danger d'effondrement complet de l'Église catholique dans de nombreux pays, et même de sa destruction totale dans certaines régions du monde".

    Mais il ajoute qu'il sait, non par la raison mais par une foi "cruellement éprouvée", que cela n'est "pas possible parce que la vérité elle-même nous a dit que les portes de l'enfer ne prévaudront jamais contre l'Église".

    Lettre ouverte du professeur Seifert aux cardinaux et aux évêques de l'Église catholique.

  • L'influence européenne sur les droits de l’homme et l’avortement en Afrique

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    Lu sur le site de l'ECLJ :

    À propos de l’influence européenne sur les droits de l’homme et l’avortement en Afrique

    1er juin 2023

    L’Occident, avec ses valeurs libérales et démocratiques, a exercé une influence considérable sur la conception des droits de l’homme dans de nombreux pays du monde, y compris en Afrique. Toutefois, cette influence suscite de nombreux débats remettant en question la pertinence des principes occidentaux face aux réalités africaines. L’Occident, porteur d’une vision des droits de l’homme axée sur les libertés individuelles et le progrès, se confronte à une Afrique qui défend une vision plus communautaire et conservatrice de ces droits. Cette dialectique entre ces deux conceptions des droits de l’homme se manifeste de manière récurrente à travers une variété de thématiques, l’avortement étant l’une des plus débattues.

    Les évolutions positives d’une appropriation de la vision occidentale libérale

    Bien que la controverse entoure l’influence occidentale sur la conception des droits de l’homme en Afrique, il est important de souligner que la vision libérale a conduit à des progrès significatifs en matière de droits civils et politiques. Par exemple, par suite de la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud a bénéficié d’un soutien substantiel provenant des pays occidentaux, facilitant ainsi sa transition vers une démocratie. Ce processus a abouti à l’instauration d’un système politique dans lequel les droits civiques, y compris le droit de vote, sont respectés[1]. Le cas du Bénin est également souvent cité comme une réussite en matière de transition démocratique libérale. Après une période de régime militaire autoritaire, le Bénin a connu une transition pacifique vers la démocratie en 1990, largement soutenue par les pays occidentaux. Le pays a depuis lors maintenu un système politique stable et démocratique, où les droits politiques tels que le droit de vote sont respectés, même si récemment, le Bénin a été accusé de dérive autocratique[2]. De plus, le soutien occidental aux processus électoraux, par le biais d’organisations comme l’Union européenne et les Nations unies, a également contribué à l’amélioration des droits politiques. Le Nigeria a, par exemple, bénéficié d’un soutien important en matière d’observation électorale, notamment de la part du parlement européen[3], ce qui a contribué à améliorer la qualité de ses élections au fil du temps.

    Critiques de l’influence occidentale

    L’influence de la vision occidentale des droits de l’homme fait toutefois l’objet de critiques en Afrique. Certains universitaires et militants des droits de l’homme accusent l’Occident de néocolonialisme, d’eurocentrisme et d’ignorance des valeurs et des contextes locaux. Selon eux, l’accent mis sur les droits individuels, qui est une caractéristique dominante des conceptions occidentales des droits de l’homme, ne tient pas compte de la nature communautaire de nombreuses sociétés africaines[4]. Certains observateurs africains voient aussi l’imposition des normes occidentales en matière de droits de l’homme comme une forme de néocolonialisme, arguant que l’Occident utilise la notion de droits de l’homme pour exercer une influence et un contrôle sur les pays africains. Le professeur Makau Mutua, un éminent juriste kényan, considère que le discours universel des droits de l’homme est un moyen par lequel l’Occident maintient une hégémonie intellectuelle et culturelle sur le reste du monde[5].

    D’autres critiques mettent également en évidence l’eurocentrisme des normes occidentales en matière de droits de l’homme. L’idée que l’universalisme de ces droits est souvent défini et contrôlé par les puissances occidentales est un thème fréquent dans les critiques postcoloniales des droits de l’homme. Samuel Moyn, dans son ouvrage « The Last Utopia : Human Rights in History » (2010), indique que le discours contemporain sur les droits de l’homme est largement influencé par les idées et les valeurs occidentales, et que cela a conduit à une domination occidentale sur la définition et la promotion de ces droits.

    Pourtant, l’universalisme des droits de l’homme est débattu au sein même de l’Europe. Le concept a subi de sérieuses critiques au fil des années et ressort fragilisé. La reconfiguration géopolitique de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, avec la partition entre l’Est et l’Ouest, a eu un impact majeur sur la conception des droits fondamentaux. Les deux blocs, bien que tous deux se réclamaient du camp des droits de l’homme, avaient des interprétations différentes de ces droits, ce qui a conduit à une fragmentation de l’universalisme. Tandis que l’Ouest mettait l’accent sur les droits civils et politiques, l’Est privilégiait les droits économiques et sociaux.

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  • "Devenir des témoins crédibles du Ressuscité" : quand le cardinal Sarah s'adresse aux étudiants en théologie

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le cardinal Sarah aux étudiants en théologie : Plus nous connaissons le Seigneur, plus nous pouvons l'aimer".

    1er juin 2023

    Le cardinal Robert Sarah a exhorté les étudiants de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin à demander dans la prière "une union intime et profonde avec le Seigneur et les uns avec les autres".

    S'exprimant lors d'une messe marquant la fin de l'année académique à l'université de Rome connue sous le nom d'Angelicum, le cardinal guinéen a parlé du danger de la division dans l'Église et de l'importance de la prière.

    "Jésus demande à chaque personne de vivre dans l'amour et dans une véritable unité, une communion profonde, à l'image de la communion trinitaire. Une union qui plonge pleinement notre vie en Jésus, tout comme la vie de Jésus est plongée dans le Père", a déclaré Sarah dans son homélie. Il a ajouté : "Une telle union s'exprime indubitablement dans une vie chrétienne de prière profonde et intense adressée au Seigneur, qui se manifeste dans la vie quotidienne par un regard de charité envers les frères et les sœurs que nous rencontrons.

    Le préfet émérite du dicastère du Vatican pour le culte divin et la discipline des sacrements s'est penché sur la prière sacerdotale de Jésus lors de la dernière Cène, dans laquelle le Seigneur a prié : "Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé" (Jean 17:21).

    Sarah a déclaré : "Jésus sait bien que l'esprit de division, de haine ou de mépris mutuel détruirait son Église et sa mission. Peu importe la manière dont le diable est habillé. Tout ce qui divise est toujours inspiré par lui". "Le danger de division, de luttes intestines, de confusion dans l'enseignement doctrinal et moral est si grave que Jésus se lance dans une prière ambitieuse, élevée, presque impossible : Il demande au Père que ses disciples aient la même unité que celle qui existe entre eux deux".

    Le cardinal, âgé de 77 ans, a rappelé aux étudiants que "si l'étude théologique ne nous fait pas grandir dans l'amour de Dieu et du prochain, si nous travaillons dur uniquement pour réussir les examens, alors nous nous tuons pour rien". "À notre époque, il est urgent de relancer l'engagement missionnaire pour porter courageusement l'Évangile du Christ partout, mais la prédication doit commencer par la prière et le témoignage concret de cet amour évangélique qui s'est exprimé par la mort de Jésus sur la croix et qui nous pousse à regarder les autres avant eux-mêmes, à consacrer sa vie à l'Évangile et non à son propre intérêt ou à ses propres avantages", a-t-il déclaré.

    Le cardinal Robert Sarah est l'auteur d'un certain nombre de livres sur la vie spirituelle, dont "The Power of Silence : Contre la dictature du bruit". Il a déclaré : "Jésus nous dit que nous devrions toujours faire preuve d'un grand sens de l'humour : "Jésus nous dit que nous devrions toujours être capables de commencer notre prière avec cette attitude de lever les yeux vers le ciel, de détacher notre attention, même physiquement, de nos soucis, de nos préoccupations terrestres et de nous tourner vers le haut, vers le ciel, vers le Père qui l'habite." "Un regard incliné et fermé sur nous-mêmes ne nous ouvre pas à Dieu, il ne nous permet pas d'entrer dans une relation profonde et intime avec lui. Avant de commencer à prier, nous devons, comme Jésus, lever les yeux, les éloigner de nos pensées, même de la pensée de l'étude et des examens, afin de nous immerger réellement et pleinement en Lui, dans sa dimension divine."

    Le cardinal Sarah a déclaré aux étudiants que "plus nous connaissons le Seigneur, plus nous pouvons l'aimer". "Nous sommes appelés, comme saint Paul, à avoir du courage et à donner notre vie pour le Seigneur dans tout ce qu'il nous est donné de vivre, sans craindre la croix, mais comme Jésus, en l'embrassant tendrement, puisque cette croix est le chemin vers l'éternité, vers la plénitude de la gloire de Dieu", a déclaré Sarah. "Demandons au Seigneur, par l'intercession de la Vierge Marie, de tendre à travers nos vies à une union intime et profonde avec le Seigneur et entre nous, pour devenir des témoins crédibles du Ressuscité".

    Courtney Mares est correspondante à Rome pour l'Agence de presse catholique. Diplômée de l'Université de Harvard, elle a réalisé des reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.

  • A Cuba, l'horreur du régime communiste : tous les prisonniers politiques sont torturés

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    De Marinellys Tremamunno sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    A Cuba, l'horreur du régime communiste. Tous les prisonniers politiques sont torturés

    02-06-2023

    Le rapport de l'organisation à but non lucratif Prisoners Defenders révèle l'horreur des prisons cubaines. Tous les prisonniers politiques, y compris les femmes et les enfants, ont subi des tortures physiques et psychologiques en prison. Il existe des cas de prisonniers tués par leurs tortionnaires et de nombreux prisonniers tentent de se suicider. Outre la crise économique désormais chronique, les Cubains fuient la terreur du régime : rien que l'année dernière, quelque 400 000 d'entre eux ont fui le pays. Pourtant, le régime communiste cubain ne fait pas la une des journaux, Borrell, au nom de l'UE, ne rencontre pas les victimes. Et nos régions, qui accueillent des médecins cubains, concluent des contrats millionnaires avec La Havane. 

    "Gabriela a été torturée pour être descendue dans la rue et à l'âge de 17 ans, quand ils l'ont emmenée en prison, les gardiens l'ont violée. Et qu'arrive-t-il aux femmes adultes ? María Cristina et Angélica ont été arrêtées et battues jusqu'à ce qu'elles s'évanouissent. María Cristina a été transférée dans un lieu appelé "prison du sida". Toutes deux sont encore détenues aujourd'hui".

    Les histoires horribles de Gabriela, María Cristina et Angélica ne sont que trois des 181 cas couverts par la première étude sur la torture à Cuba, réalisée par l'organisation à but non lucratif Prisoners Defenders, basée en Espagne. Un véritable manuel d'horreur qui, dans ses 271 pages (lire ici), détaille ce que subissent les victimes du régime cubain.

    Le rapport, intitulé "La torture à Cuba", a été présenté mardi dernier, 30 mai, lors d'une conférence de presse en ligne dirigée par Javier Larrondo, militant des droits de l'homme et président de Prisoners Defenders. La vice-présidente du Parlement européen, Dita Charanzová, Javier Nart, membre du Parlement européen et vice-président de la Dcam (Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique centrale), et Juan Salafranca, secrétaire général adjoint du PPE, entre autres, ont également participé à cette conférence de presse.

    Javier Larrondo a expliqué que les 181 cas ont été choisis, à titre d'échantillon, parmi les 1 277 prisonniers politiques enregistrés sur l'île au cours des 12 derniers mois, d'avril 2022 à mars 2023. "Et nous avons confirmé que tous les prisonniers politiques, tous, ont été torturés, et que 80 % d'entre eux ont subi plus de cinq types de torture", a-t-il déclaré. Le président de Prisoners Defenders a assuré que l'étude montrait qu'"à Cuba, toute personne détenue pour avoir exprimé une opinion contraire au système actuel a été torturée. Ils les torturent sans pitié et sans relâche, avec pour seule limite d'éviter trop de preuves ou d'éviter la mort du détenu. Tant que c'est possible, car cela s'est aussi produit".

    En outre, sur les 181 cas documentés, quatre victimes étaient mineures au moment de leur arrestation et 22 avaient moins de 21 ans : "Jonathan Torres Farrat, détenu à l'âge de dix-sept ans, a subi quinze types de torture ; Gabriela Zequeira Hernández, dix-sept ans, quatorze types de torture ; Brandon David Becerra Curbelo, dix-sept ans, huit types de torture ; Cristian Enrique Salgado Vivar, dix-sept ans, huit types de torture".

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  • L'Occident ne doit pas abandonner l'Arménie

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    De Mark Movsesian sur First Things :

    L'OCCIDENT NE DOIT PAS ABANDONNER L'ARMENIE

    1er juin 2023

    Plus de 120 000 Arméniens chrétiens sont toujours menacés de nettoyage ethnique dans le Haut-Karabakh, une région située à l'intérieur de l'Azerbaïdjan. Au cours des dernières semaines, l'Union européenne, les États-Unis et la Russie ont organisé des séries de discussions sur la crise entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Mais il est peu probable que ces réunions permettent de résoudre la crise, même si l'Arménie a récemment fait des concessions douloureuses et substantielles. Compte tenu de l'indifférence et, franchement, de la complicité des puissances extérieures, l'homme fort de l'Azerbaïdjan, le président Ilham Aliyev, n'est guère incité à négocier de bonne foi - et ses ambitions déclarées ne concernent pas seulement le Karabakh, mais l'Arménie elle-même. La communauté internationale ne doit pas se contenter d'organiser des réunions pour éviter une catastrophe humanitaire.

    La crise actuelle est le dernier épisode d'un conflit qui remonte au génocide arménien de 1915, lorsque les Ottomans ont éliminé les chrétiens arméniens d'Anatolie dans l'espoir de créer un empire pan-turc qui s'étendrait de la Méditerranée à l'Asie centrale en passant par le Caucase. Le Karabakh a survécu au génocide et Joseph Staline en a fait une région autonome au sein de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan nouvellement créée (et à majorité musulmane) dans les années 1920. Lorsque l'Union soviétique s'est dissoute, les Arméniens du Karabakh ont déclaré leur indépendance. Une guerre brutale s'ensuivit, à l'issue de laquelle les Arméniens contrôlèrent le Karabakh et plusieurs régions environnantes qu'ils conservaient comme monnaie d'échange en vue d'un éventuel règlement.

    Au cours des décennies suivantes, riche des revenus de son industrie du gaz naturel, l'Azerbaïdjan a renforcé son armée. En septembre 2020, les Azéris ont attaqué et reconquis toutes les régions environnantes et certaines parties du Karabakh. À l'époque, le président turc Erdogan se vante de "remplir la mission de nos grands-pères dans le Caucase". La Russie, censée être le protecteur de l'Arménie, n'est intervenue qu'à la dernière minute et a conclu en novembre 2020 un accord de cessez-le-feu dont les parties ont convenu qu'il durerait cinq ans. 

    Le cessez-le-feu négocié par la Russie a été une farce. Bien qu'elle dispose de quelque 2 000 soldats de la paix dans la région, la Russie s'est montrée incapable - ou, plus vraisemblablement, peu désireuse - de mettre un terme à l'agression azérie. Depuis la proclamation du cessez-le-feu, l'Azerbaïdjan a lancé deux invasions de grande envergure en Arménie, s'emparant de territoires importants alors que les forces de maintien de la paix russes restaient sur place. Depuis décembre, l'Azerbaïdjan bloque le Karabakh, créant une crise humanitaire. En février, la Cour internationale de justice a statué que le blocus violait le droit international et a ordonné à l'Azerbaïdjan de rouvrir la route qui relie le Karabakh au monde extérieur. Le gouvernement azerbaïdjanais a tout simplement ignoré cette décision.

    L'Azerbaïdjan peut le faire en toute sécurité car il sait que la Russie bloquerait l'application de la décision de la CIJ au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Cela peut surprendre les Américains, qui supposent que l'Arménie et la Russie sont des partenaires. Ce n'est pas le cas depuis des années. Le gouvernement arménien actuel est pro-occidental et a tenté d'équilibrer les liens économiques et militaires du pays avec la Russie par de nouveaux liens avec l'Europe et les États-Unis. Les Arméniens regrettent que la Russie n'ait pas honoré ses obligations conventionnelles et n'ait pas protégé l'Arménie lors de l'invasion de l'Azerbaïdjan en septembre 2022, et le Premier ministre Nikol Pashinyan s'est publiquement interrogé sur le maintien de l'Arménie au sein de l'OTSC, l'organisation de sécurité dirigée par la Russie. Un récent sondage montre qu'une majorité d'Arméniens considèrent désormais la France et les États-Unis comme des partenaires politiques potentiels plutôt que la Russie.

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  • D'après Bruno Colmant, « nous avançons comme des somnambules vers la guerre »

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    D'Olivier Mouton sur Trends Tendances (Le Vif) :

    Bruno Colmant : « Nous avançons comme des somnambules vers la guerre »

    31-05-2023

    « Charles de Gaulle avait dit en son temps que le pire scénario serait une guerre russo-américaine sur le territoire européen, craint l’économiste, alors que l’escalade en Ukraine se poursuit. Nous y sommes. »

    L’économiste Bruno Colmant exprime régulièrement sa préoccupation au sujet de l’évolution de la guerre en Ukraine. Cette semaine, il l’a réitérée dans un post sur LinkedIn : « Sans tomber dans les affres d’un pessimisme stérile, je crois que la guerre ukrainienne va se terminer de plus en plus mal. Certes, les actualités ont surmonté l’effet de sidération de l’attaque russe de 2022. Mais nous assistons, silencieusement, à une escalade…”

    Le post a toutefois été supprimé par le réseau parce qu’il était illustré par une photo sur laquelle apparaissait le nazi Joachim von Ribbentrop, ministre allemand des Affaires étrangères sous Hitler, avant la Seconde guerre mondiale.

    Bruno Colmant, qui est également officier de réserve, explique sa crainte singulière à Trends Tendances.

    Quelle est votre préoccupation actuelle ?

    J’ai le sentiment que nous avançons comme des somnambules vers la guerre. Nous sommes désormais entrés dans une phase où l’on fournit de l’armement offensif à l’Ukraine. L’Allemagne est réhabilitée en tant que puissance militaire comme elle ne l’avait plus été depuis 1945. Vraiment, je ne suis pas rassuré par l’évolution de cette guerre. On ne parle plus de paix, on ne parle que d’armement.

    L’incursion au-delà de la frontière ou les drones à Moscou, cela vous inquiète ?

    Oui, parce que l’on dépasse l’approche défensive pour passer à l’offensive. L’Union européenne se laisse entraîner par un courant inquiétant qui m’inquiète beaucoup. Charles de Gaulle avait dit en son temps que le pire scénario serait une guerre russo-américaine sur le territoire européen. Nous y sommes. C’est d’ailleurs pour cela que de Gaulle avait décidé des sous-marins nucléaires, afin de pouvoir tirer tous azimuts.

    Bien sûr, nous pourrions aussi aller en Ukraine vers un conflit gelé comme une forme de Verdun des temps modernes. Mais au vu de la sophistication des armements, on pourrait assister à ses choses bizarres.

    On vous reprochera de ne pas soutenir l’Ukraine et, ce faisant, de ne pas arrêter Poutine qui serait tenté d’agir de la même manière avec d’autre…

    Mais est-ce vraiment cohérent de dire cela ? Poutine s’en prendrait-il vraiment à d’autres pays alors qu’il peine à gérer ses propres frontières ? Je n’arrive pas vraiment à le croire. On reste un peu trop dans la logique de 40-45 en pensant qu’un pays peut agir de la sorte. Il s’en prendrait, en outre, à des pays de l’Otan et ce serait cataclysmique.

    Donc, un embrasement généralisé n’est pas possible ?

    Le risque, c’est d’avoir une guerre dont le degré va encore augmenter, avec une sophistication et une implications plus grandes. On a déjà donné des armements défensifs, des missiles de courte puis de longue portée, des tanks, bientôt des F16… tout !

    Il faut sortir de cette logique. Je ne comprends pas pourquoi les Nations unies n’initient pas par ailleurs un processus de paix.

    Peut-être que j’exprime cela parce que je suis d’une génération à qui l’on a beaucoup parlé des deux guerres mondiales. Mais ce n’est pas en humiliant l’Allemagne après la Première guerre mondiale que l’on a empêché le désastre de la Seconde, bien au contraire.

    Lire également : Le colonel Lawrence Wilkerson : « Les États-Unis utilisent l’Ukraine pour rétablir leur hégémonie sur l’Europe »

  • 777èmes Festivités populaires de la Fête-Dieu à Liège autour du jeudi 8 juin 2023

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    777èmes Festivités populaires de la Fête-Dieu à Liège autour du jeudi 8 juin 2023

    A l'invitation de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, le diocèse de Liège célébrera la 777ème Fête-Dieu, du 3 au 11 juin 2023. Pendant cete semaine, plus de 25 événements et célébrations seront proposés : expositions, concerts, eucharisties, balade contée aux flambeaux, théâtre de marionnetes, prières. En particulier la traditionnelle et 777ème célébration annuelle de la Fête-Dieu le jeudi 8 juin en la basilique Saint-Martin à 19h. L’eucharistie solennelle sera suivie de la procession des peuples du monde vers la Cathédrale au son des trompes de chasses : « Louez le Seigneur, tous les peuples : fêtez-le, tous les pays ! Ps 166 ». Elle marquera des pauses à la collégiale Sainte-Croix, Place Saint-Lambert, l’Opéra, la Vierge de Del’Cour en Vinâve d’ile. A l’arrivée à la Cathédrale Saint-Paul aura lieu une grande soirée NightFever avec 1.000 bougies pour la paix. Le week-end des samedi 10 juin et dimanche 11 juin: célébrations de la Fête-Dieu, aux messes dominicales, dans toutes les églises du diocèse, avec procession à différents endroits.

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège dit : « Je me réjouis de célébrer la Fête-Dieu, ce trésor patrimonial immatériel et spirituel de notre cité, qui est maintenant célébrée partout dans le monde catholique. C’est la fête de l’Eucharistie, qui est en quelque sorte le big bang de l’Amour. Sous l’impulsion de femmes mystiques et engagées socialement, en particulier sainte Julienne du Mont-Cornillon et la bienheureuse Ève de Saint-Martin, la Fête-Dieu a été instaurée en 1246 à Liège par un de mes prédécesseurs, évêque de Liège. Il s’agit d’une des plus anciennes fêtes liégeoises. Etendue mondialement dès 1264, elle est fériée dans de très nombreux pays. Elle est célébrée dans tous les diocèses du monde sous le nom de Fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ ou Corpus Domini. Elle donne lieu à de magnifiques processions. Le pape François lui-même mène la procession à Rome. »

    Roger Dumont, président de la confrérie du Saint-Sacrement dit : « La Confrérie du Saint-Sacrement est heureuse de cette mobilisation autour de la Fête-Dieu, et en particulier autour de l’Eucharistie solennelle et de la procession des peuples du monde du jeudi 8 juin. C’est également l’occasion de prendre le temps de s’arrêter pour prier pour la paix dont le monde a actuellement tant besoin. De nombreux lieux seront ouverts et des temps de prière, libres ou animés, sont proposés. Le jeudi 8 juin, après la procession de la Fête-Dieu, nous invitons les liégeoises et les liégeois à venir déposer une bougie pour la paix à la cathédrale entre 21h et minuit lors de la NighFever ».

    Une semaine de festivités est organisée, sur les deux rives de la ville et dans la région dont Banneux et Tancrémont. Avant le confinement, en 2019, plus de 2.000 personnes ont participé, tous âges confondus. Cete année, il y a de multiples propositions culturelles, principalement à l’église du Saint-Sacrement, boulevard d’Avroy sur la rive gauche et au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon sur la rive droite. Un concert évoquera l’anniversaire du passage de l’enfant prodige Mozart à Liège. Des expositions sont organisées autour d’icônes byzantines et du mémorable 700ème anniversaire de la Fête-Dieu en 1946, juste après la guerre, avec entre autres une grande procession nautique. Il y aura aussi une balade contée aux flambeaux à Cornillon et dans le parc de la Chartreuse sur les traces du premier hôpital liégeois. Le frère Philippe de l’abbaye de Leffe dévoilera une nouvelle pièce de théâtre de marionnetes sur l’histoire de « Julienne et le pain de vie.

    Quatre journées de prière et d’adoration sont organisées dans quelques hauts-lieux spirituels de Liège : avec les sœurs de Notre-Dame des Anges à Glain le mercredi, à la basilique Saint-Martin le jeudi, à la cathédrale Saint-Paul le samedi, au Sanctuaire de sainte Julienne le dimanche avec les sœurs clarisses ou encore régulièrement à l’église du Saint-Sacrement.

    Programme complet de la Fête-Dieu à Liège

    Samedi 3 juin

    18h30 : Vernissage de l’exposition d’icônes « incarnation », de l’artiste Sophie Gilman au sanctuaire de Cornillon, rue de Robermont 2, Liège. Visites jusqu’au 25 juin, les w-e de 10 à 18h et en semaine de 17h à 19h. sauf le jeudi de la Fête-Dieu.

    Dimanche 4 juin

    15h : Concert d’ouverture : Mozart à l’église Saint-Sacrement 260e anniversaire du passage de Mozart à Liège.

    16h30 : Vernissage de l’exposition « Echos du 7e centenaire de l’institution de la Fête-Dieu à Liège en 1946 » à  l’Eglise du Saint SacrementBvd d’Avroy 132, Liège
    L’exposition, ouverte en libre accès tous les jours de la semaine de 10h à 12h et de 14h à 16h sauf jeudi; et dimanche 11 juin de 14h à 16h, propose:

    •Projection du film officiel du 7e centenaire (juin 1946), sonorisé.
    •Découverte de la pièce de théâtre wallon de 1946 («Li fièsse dè Saint-Sacramint å catwåzinme siéke»)

    Lundi 5 juin

    19h Fête de la bienheureuse Eve de Saint-Martin :  Eucharistie suivie d’une conférence à 20h sur « Qui est le bienheureuse Eve de Saint-Martin ? » par Mgr J-P. Delville à la basilique Saint-Martin.

    Mardi 6 juin

    17h00-19h00 Vêpres chantées selon l’office romain de la Fête-Dieu compose par Saint-Thomas d’Aquin (+1274). L’office est suivi par l’adoration, le chapelet et la bénédiction eucharistique à l’église du Saint-Sacrement.

    Mercredi 7 juin

    9h00-17h00 : Journée d’adoration chez les soeurs de Notre-Dame des Anges, Rue E. Vandervelde 67.

    14h : Théâtre de marionnettes apostoliques « Sainte-Julienne et le pain de vie » suivi d’un goûter, d’une fête des familles avec château gonflable et un petit temps d’adoration au sanctuaire de Cornillon.

    Jeudi 8 juin

    9h30  Laudes animées par les bénédictines à la basilique Saint-Martin.

    10h00-18h00  Journée d’adoration à Saint-Martin, de 10h à 12h puis de 14h à 17h à l’église du Saint-Sacrement et de 9h30 à 17h00 à la cathédrale pour les vocations et le diocèse car c’est le 2e jeudi.

    19h00  777ème Eucharistie solennelle de la Fête-Dieu, Basilique Saint-Martin, présidée par Mgr Jean-Pierre Delville.

    20h15 Procession solennelle des peuples du monde « Louez le Seigneur, tous les peuples : fêtez-le, tous les pays ! Ps 116 » de Saint-Martin à la cathédrale Saint-Paul, arrêts à Sainte-Croix, Place Saint-Lambert, Opéra, Vinâve d’ile, Cathédrale.

    21h30-24h00 NightFever & 1.000 bougies pour la paix, Cathédrale Conversion de Saint Paul.

    Vendredi 9 juin

    9h00 Eucharistie à la cathédrale Saint-Paul, et introduction à la journée d’adoration

    10h00-17h00 Journée d’adoration, Cathédrale Saint-Paul, animée par le Mouvement Eucharistique Liégeois (MEL)

    12-14h : Adoration du Saint-Sacrement à l’Eglise du Saint-Sacrement.

    Samedi 10 juin

    9-17h : Journée d’adoration en divers endroits du diocèse.

    10-12h : Visite commentée de l’exposition d’icônes « Incarnation » de et par l’artiste Sophie Gilman au sanctuaire de Sainte-Julienne de Cornillon.

    11h-13h : Service au restaurant « Kamiano » d’un repas complet pour les sans-abri. Les personnes intéressées à venir servir le repas peuvent s’annoncer par mail: liege@santegidio.be – Maison Kamiano, rue Jonruelle 8 à Liège

    15h : Théâtre de marionnettes apostoliques « Sainte Julienne et le pain de vie » suivi d’un goûter, d’une fête des familles avec château gonflable et un petit temps d’adoration au sanctuaire de Cornillon.

    15h00  Sainte Messe en latin à Tancrémont suivie de la Procession de la Fête-Dieu au sanctuaire de Tancrémont.
    Route de Tancrémont 718, 4860 Theux  (messe traditionnelle en latin – forme extraordinaire)

    16h30 – 17h15 : « Audition concertante » : florilège de chants médiévaux interprétés par la Schola Gregoriana de l’Université Cardinal Wyszynski de Varsovie, dirigé par Michal Slawecki. Entrée libre au Saint-Sacrement.

    18h : Messe grégorienne solennelle de la Fête-Dieu célébrée par Mgr Delville, évêque de Liège au Saint-Sacrement, avec le concours de la Schola Gregoriana de l’Université Cardinal Wyszynski (Michal Slawecki) et l’Ensemble polyphonique « Praeludium » (orgue et direction : Patrick Wilwerth).

    19h30 : Bénédiction du Saint-Sacrement et vénération de la relique de Sainte Julienne de Cornillon l’église du Saint-Sacrement.

    19h30 : Marche contée au flambeau sur les traces du premier hôpital de Liège anno 1130 au Moyen-Âge dans le parc de la Chartreuse, au départ du Sanctuaire de Cornillon.

    Dimanche 11 juin

    8h : Journée de la Fête du Corps et du Sang du Christ partout en Belgique, trouvez vos horaires de messes sur www.egliseinfo.be, le GPS des clochers

    9-17h : Messe de la Fête-Dieu et journée d’adoration au Sanctuaire de Sainte-Julienne du Mont-Cornillon avec les soeurs clarisses.

    10h : Eucharistie à la cathédrale de Liège, présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège.

    11-12h A la fin des messes dans les UP : Bénédiction Urbi sur les parvis des UP, prière spéciale pour confier la ville ou la commune.

    Sanctuaire Notre-Dame de Banneux
    10h30 Messe internationale 
    14h00 Procession du Saint Sacrement dans le Sanctuaire suivie du Salut et la Bénédiction des malades,
    16h00 Messe en français

  • Mois de juin, mois du Sacré-Coeur

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    Le Sacré-Coeur par Georges Rouault

    L'encyclopédie en ligne Wikipedia consacre une page détaillée au culte du Coeur sacré de Jésus que nous vous suggérons de consulter : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sacr%C3%A9-C%C5%93ur.

    "Le mois de juin lui est consacré, mois pendant lequel a lieu la Fête du Sacré-Cœur qui est célébrée dans toute l'Église catholique romaine depuis 1856. Cette solennité est célébrée 19 jours après le dimanche de Pentecôte, soit un vendredi."

    La Belgique fut consacrée au Sacré-Coeur en 1868.

    Léon XIII introduisit cet Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Coeur, qu'il était de coutume de réciter chaque premier vendredi du mois avant que le vent de l'aggiornamento post-conciliaire ne vienne balayer toutes ces dévotions "traditionnelles" :

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  • Au Soudan : le massacre des innocents; des enfants meurent tous les jours faute de soins

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    D'Anna Bono sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Soudan, le massacre des innocents. Des enfants meurent faute de soins

    01-06-2023

    "Que Dieu nous pardonne si nous n'avons pas fait de notre mieux" : c'est ainsi que s'exprime l'un des médecins qui tentent de soigner les enfants de l'orphelinat de Mygoma, à Khartoum, au milieu de la guerre civile qui a éclaté au Soudan. Cinquante enfants, dont près de la moitié sont des nourrissons, sont morts de faim, de maladie, de manque de soins. Depuis le début de la guerre, l'orphelinat manque de tout : médicaments, nourriture, personnel, électricité. Toutes les guerres apportent leur lot de souffrances. Mais on n'était pas préparé à l'horreur de ce qui se passe au Soudan.

    On sait que les guerres n'épargnent pas les civils. Les pertes humaines et matérielles sont considérées comme des "effets secondaires" des combats, et certaines guerres sont déclenchées précisément pour cibler les civils : les dépouiller de tout, les maltraiter, les tuer, les forcer à fuir. Les guerres n'épargnent même pas les enfants. Nous les connaissons réfugiés par millions, avec les adultes, et avec eux tués et blessés ; nous les connaissons victimes de la violence, de l'exploitation sexuelle, obligés d'assister aux tortures infligées à leurs familles, obligés de devenir eux-mêmes porteurs de souffrance et de mort lorsqu'ils sont enrôlés ou kidnappés par les combattants.

    Mais on n'est pas préparé à l'horreur de ce qui se passe au Soudan depuis que l'affrontement politique du 15 avril entre le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l'armée et de la junte militaire qui a pris le pouvoir par un coup d'État en 2021, et le général Mohamed "Hemeti" Dagalo, son adjoint et chef des Forces de soutien rapide (FSR), un corps paramilitaire de 100 000 hommes, a pris la forme d'un conflit armé. Selon l'Unicef, après les 10 premiers jours de guerre, on comptait déjà 190 enfants tués, 1 700 blessés, 368 000 personnes déplacées et 82 000 réfugiés dans les pays voisins. Depuis, le bilan s'est encore alourdi, malgré les jours de trêve convenus par la suite et qui n'ont été que partiellement respectés.   

    Ce qui se dessinait était un scénario de guerre effrayant, malheureusement habituel. Mais le 29 mai, l'agence de presse Reuters a publié une nouvelle terrifiante. À Khartoum, la capitale du pays, principal théâtre des affrontements armés, dévastée par les bombardements et les raids, se trouve un orphelinat public, Mygoma, une grande structure de trois étages au cœur de la ville qui accueille des centaines d'enfants de moins de cinq ans, dont de nombreux nourrissons, soit orphelins de leurs parents, soit abandonnés parce que nés en dehors du mariage.

    Au début du conflit, ils étaient environ 400, auxquels se sont ajoutés dans les jours qui ont suivi d'autres employés provenant d'hôpitaux et d'autres centres d'aide touchés par les bombardements. Mais la quasi-totalité du personnel ne se présentait plus au travail, l'approvisionnement régulier en nourriture, médicaments et autres produits de première nécessité était interrompu. Les enfants ont donc été presque totalement abandonnés à leur sort. Ne pouvant compter que sur une poignée de personnes, le Dr Abeer Abdullah, restée à son poste, a tenté de s'occuper d'eux. Dès les premiers jours, elle a pu compter sur un autre médecin, Abdullah Adam, qui s'est porté volontaire et a également lancé un appel à l'aide en ligne. Mais seules quelques personnes ont répondu à l'appel et aucune n'était pédiatre.

    "Ils avaient besoin d'être nourris toutes les trois heures, mais il n'y avait personne", a expliqué désespérément le Dr Abdullah à Reuters, au téléphone depuis l'orphelinat, alors que l'on entendait les cris et les gémissements des enfants en arrière-plan. Pour les protéger, les quelques employés et bénévoles font dormir les enfants sur le sol, loin des fenêtres et des balles. Mais ils ont beau faire, ils ne parviennent pas à les aider comme ils le devraient. Les plus jeunes, en particulier, ont commencé à tomber malades et à mourir : de faim, de déshydratation, de l'aggravation d'un état de santé déjà critique qui ne pouvait plus être traité, et de maladies apparues en raison de soins insuffisants. La situation est aggravée par les coupures de courant incessantes. En l'absence de ventilateurs de plafond et de climatiseurs en état de marche, les chambres deviennent chaudes et étouffantes. Le manque d'électricité rend également impossible l'exécution de tâches ordinaires telles que la stérilisation du matériel.

    "Nous continuons à perdre deux, trois, quatre et même plus chaque jour", a écrit Hadhreen, une ONG qui aide à collecter des fonds pour payer les fournitures et les personnes qui travaillent encore à Mygoma, sur Facebook le 16 mai, "presque tous sont âgés de six à 18 mois. Cela continuera ainsi, sans personnel et avec un manque de fournitures, tant que les combats se poursuivront". Le 26 mai, on dénombrait au moins 50 enfants morts, dont près de la moitié étaient des nourrissons. Les petits corps sont transférés dans une pièce située près de la porte d'entrée de l'orphelinat. Ils y sont lavés et enveloppés dans des morceaux de tissu blanc, conformément à la tradition de la religion islamique. Même dans la mort, écrit Maggie Michael, auteur du rapport spécial publié par Reuters, la guerre les hante. Les orphelins étaient auparavant enterrés dans un certain cimetière à l'ouest de Mygoma, mais il est désormais trop dangereux de les y emmener. Les volontaires ont alors commencé à les enterrer dans un autre cimetière, situé au nord-est, mais l'itinéraire pour s'y rendre est également devenu dangereux. Le 24 mai, faute de pouvoir s'y rendre, deux enfants ont été enterrés dans un carré près de l'orphelinat, a déclaré le Dr Abdullah, consterné, au téléphone.

    Doaa Ibrahim est l'une des médecins qui ont tenté d'aider les enfants de Mygoma. "J'ai nourri un enfant, donné des antibiotiques à d'autres, changé des couches à d'autres encore. Lorsque je m'arrêtais pour me reposer, je ne savais pas combien d'entre eux j'allais trouver morts à mon réveil". Bientôt, elle s'est effondrée, submergée par l'angoisse, est tombée malade et a dû quitter Mygoma. "Que Dieu nous pardonne, dit-elle, si nous n'avons pas fait de notre mieux.